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Les influenceurs brûlent la planète : interpellons-les !

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Depuis quelques mois, le vent commence à tourner pour les influenceurs sur les réseaux sociaux. Jusqu’à maintenant, faire un aller-retour en jet privé à Dubaï était signe “de réussite”, de personne “cool”. Mais de plus en plus de personnes sont en train de prendre conscience d’un truc pas très cool : le changement climatique.

Assez actif sur les réseaux sociaux, j’ai récemment constaté plusieurs premières qui sont de véritables “signaux faibles”. Parce que leur contenu poussait à la surconsommation et était en totale déconnexion avec les enjeux climatiques des décennies à venir, des influenceurs ont été interpellés et ont été forcés, dans certains cas, de retirer leur contenu climaticide.

Livrer un McDo en jet privé et autres affinités

L’exemple le plus récent et certainement le plus significatif est ce youtubeur aux 4.5 millions d’abonnés qui souhaitait livrer un McDo en jet privé (vous avez bien lu). La veille de la sortie de sa vidéo, il proposait sur Instagram à ses followers de choisir la miniature de la vidéo :

influenceurs qui livrent un macdo en jet privé 1

Ne connaissant pas le personnage, j’étais persuadé que c’était un gag. Un troll. Je ne voulais pas croire qu’on puisse se dire que c’était une bonne idée de vouloir livrer un McDo en jet privé, en pleine urgence climatique. Le lendemain, la vidéo sortait comme prévu. Vous noterez qu’entre temps, le voyage en jet a coûté 2000€ de plus. C’est fou l’inflation qu’il peut y avoir en une nuit…

influenceurs qui livrent un macdo en jet privé 2

Après visionnage, j’ai instantanément interpellé Fast Good Cuisine sur Twitter, puis sur Instagram. 15 minutes plus tard, et après plusieurs dizaines de commentaires interpellant le youtubeur sur les conséquences d’un tel contenu en pleine urgence climatique, la vidéo était retirée.

J’ai par la suite reçu des centaines de messages, et chose assez rare pour le noter, unanimement positifs. Sur les réseaux sociaux ! Peut-on crier VICTOIRE ? Une petite, oui. Il semblerait qu’on ne puisse plus faire totalement n’importe quoi en 2022.

Afin que cela soit constructif, j’ai tenté de joindre publiquement et en privé le youtubeur en question, en vain. 10 jours après, il ne s’est toujours pas exprimé sur le retrait de la vidéo. Mais puisque ce n’est pas la première fois que cela arrive (jamais à cette échelle cependant), je vous propose un guide pratique pour interpeller certains influenceurs sur l’urgence climatique.

Avant-propos

Si vous tombez par hasard sur ce site et que vous n’êtes pas du tout sensibilisé(e) au climat, bonne nouvelle ! Ne partez pas en courant, ça va bien se passer. Il est important de comprendre pourquoi des personnes peuvent en interpeller d’autres, et pourquoi les écolos vous emmerdent (E. Macron©). Pour le contexte, voici plusieurs informations.

D’abord les mauvaises, issues du dernier rapport du GIEC :

  • Il est incontestable que l’influence humaine a réchauffé l’atmosphère, les océans et les terres. Des changements rapides et généralisés se sont produits dans l’atmosphère, les océans, la cryosphère et la biosphère.
  • 100% du réchauffement climatique est dû aux activités humaines. C’est aujourd’hui un fait établi, sans équivoque (pour comprendre ce qu’est le forçage radiatif, lisez cet article).
  • L’ampleur des changements récents dans l’ensemble du système climatique et l’état actuel de nombreux aspects du système climatique sont sans précédent, de plusieurs siècles à plusieurs milliers d’années.
  • Chaque tonne émise participe au réchauffement.
fig SPM1
Source : FIG. SPM1
  • L’activité humaine a réchauffé le climat à un rythme sans précédent depuis au moins 2000 ans. Les changements climatiques récents sont généralisés, rapides et s’intensifient. Ces 10 dernières années ont été 1.1°C plus chaudes comparé à 1850-1900.
  • Le transport aérien représente entre 2 et 2.5% des émissions mondiales, mais plus de 4% du réchauffement historique. Aussi, 1% seulement des voyageurs représente 50% des émissions, et 90% des habitants de la planète n’ont jamais pris l’avion.
  • Avec la poursuite du réchauffement, chaque région pourrait subir de façon différenciée plus d’évènements climatiques extrêmes, parfois combinés, et avec des conséquences multiples. Cela a plus de chance d’arriver avec un réchauffement à +2°C que 1,5°C (et d’autant plus avec des niveaux de réchauffement supplémentaires). Traduisez “combinés” par ‘plusieurs en même temps’ (canicule, suivie de mégafeux par exemple, comme au Canada en juin 2021).

Mais il y a aussi de bonnes nouvelles :

  • Pour limiter le réchauffement, il faudra des actions fortes, rapides et durables de réduction des émissions de CO2, de méthane mais aussi des autres gaz à effet de serre. Cela réduirait non seulement les conséquences du changement climatique mais améliorerait aussi la qualité de l’air.
  • Si nous atteignons la neutralité carbone, le réchauffement climatique devrait s’arrêter.
  • De nombreux changements dus aux émissions passées et futures de gaz à effet de serre sont irréversibles pendant des sièclesvoire des millénaires, notamment les changements dans les océans, les calottes glaciaires et le niveau global des mers. Cependant, certains changements pourront être ralentis et certains arrêtés en limitant le réchauffement climatique.

TL;DR ? Cette petite parenthèse de vulgarisation était trop longue ? En une phrase : c’est la m*rde, mais NON c’est pas trop tard, on peut éviter que ce soit vraiment catastrophique si on s’y met maintenant, en changeant de système économique (rien que ça).

Quelle utilité d’aller interpeller les influenceurs ?

C’est vrai ça : pourquoi interpeller les influenceurs ? Y a juste à pas les suivre ! Et puis c’est quoi un influenceur ? Voici l’une des définitions possibles :

Un influenceur est une personne dans la plupart des cas active sur le web notamment via les réseaux sociaux et les blogs qui, par son statut, sa position ou son exposition médiatique, s’avère être un relais d’opinion influençant les habitudes de consommation dans un but marketing pour son audience et sa communauté sociale.

Dans la mesure où nous avons besoin de tout le monde et que nous devons tous avoir une empreinte carbone de deux tonnes CO2eq /an maximum pour atteindre la neutralité carbone, des personnes avec une empreinte 20, 100, 1000 fois supérieure à ce qu’il faudrait, c’est tout simplement catastrophique. Non seulement parce qu’individuellement c’est un scandale, mais aussi parce que cela influence d’autres personnes et les pousse à consommer, participant ainsi au réchauffement climatique.

Ce dernier étant un problème compliqué et complexe, il ne suffit pas d’écouter les scientifiques pour le régler. Cela serait trop facile. Outre le racisme et les relations d’exploitation, les inégalités représentent un volet très important d’une société soutenable. Pas de transition écologique sans justice sociale. Et cette justice sociale commence par réduire le train de vie des influenceurs à l’empreinte carbone démesurée.

J’ai pris ci-dessus l’exemple d’un youtubeur, mais il est une goutte d’eau dans l’océan des personnes qui brûlent la planète et qui, je l’imagine et l’espère (#instantfaussenaïveté), ne sont même pas au courant. En tant qu’influenceurs, et donc personnes avec influence, ces sportifs, artistes, youtubeurs, Instagrameurs, Jean-Baptiste Djebbari Tiktokeurs, etc. ont un rôle déterminant à jouer dans cette transition.

Certaines personnes vont bondir, mais je continue de penser que Nabilla et Mbappe qui deviennent de vrais écolos, cela aurait plus d’impact que n’importe quel rapport du GIEC. Oui, c’est triste, mais ça s’appelle les dérives du capitalisme, un jeu où ça finit mal 12 fois sur 10.

Les 3 étapes à suivre

A partir de mon expérience personnelle (et donc tout à fait subjective), voici les 3 étapes que je recommande pour interagir sur les réseaux et interpeller les influenceurs :

  • Rester poli(e) : c’est parfois l’étape la plus difficile, surtout si vous savez que le message d’origine est faux, fallacieux, insultant, etc. Mais un message qui reste courtois a plus de chance d’être lu qu’une insulte qui finira effacée (et vous bloqué(e)). Si vous en avez l’occasion, favorisez également les messages privés.
  • Expliquer : soyez concis(e), évitez les explications trop longues avec des mots incompréhensibles et un jargon pompeux. Si cela est possible, chiffrez vos arguments. Un ordre de grandeur sera toujours plus efficace qu’un pavé de 50 lignes.
  • Sourcer : un simple commentaire, une argumentation ou une remarque aura toujours plus de poids si elle est accompagnée d’une source. Bien sûr, les sources n’ont pas toutes le même poids. Pour le climat, entre un rapport du GIEC et un papier de Valeurs Actuelles ou du Figaro Magazine, il y a 4 planètes. Gros plus : ajouter un lien. Citer est très bien, mais entre dire “la situation n’est pas bonne en Antarctique” et dire ‘voici un article pour comprendre en moins de 10 min la situation en Antarctique, avec des dizaines de sources“. Partez du principe que tout le monde est fainéant, et qu’avoir une explication à portée de clic, c’est augmenter les chances d’être lu(e).

Bien sûr, chaque réseau social a un langage qui lui est propre. Vous pourrez être un peu plus évasif sur Linkedin et Facebook, Twitter vous limitera (sauf fil) à 280 caractères, et Instagram ne sera pas forcément pratique pour partager un lien. Vous devrez également vous adapter à la situation et à votre interlocuteur, à son tempérament, au nombre potentiel de messages reçus qui feront que le vôtre ne sera peut-être pas lu…

En outre, non seulement il faut multiplier les formats pour alerter sur le changement climatique, mais il faut aussi multiplier les formes. Nous l’avions vu avec le film Don’t Look Up, l’humour peut être bien plus efficace que n’importe quelle explication pour faire passer un message. Parfois, vous n’aurez même pas à réfléchir plus de 5 secondes. Quand on ne respecte rien, mérite-t-on le respect ? Vous avez 4 heures.

PS : si vous pensez qu’un écolo ne devrait pas être sur les réseaux sociaux, lisez cet article svp.

Quels sont les risques ?

S’investir dans une cause, lutter, défendre ses idées, c’est comme à peu près tout dans la vie : cela a des avantages, mais aussi des désavantages. Voici 4 éléments à prendre en compte :

  • La charge mentale. Être sur les réseaux sociaux, ce n’est pas tous les jours une partie de plaisir. Il y a des personnes supers, mais il y a aussi des personnes de mauvaise foi, des personnes qui sont là pour insulter, diffamer, menacer. C’est injustifiable, non souhaitable, mais vous n’y échapperez pas forcément. Vous pouvez également choisir l’anonymat, ou simplement “masquer” les réponses et bloquer les personnes qui insultent.
  • Le risque de “Shitstorm” : c’est défini comme un “déchainement de critiques virulentes envers une personne, un groupe de personnes ou encore une entreprise sur les commentaires de sites Web, blogs ou réseaux sociaux“. En d’autres termes, un possible harcèlement. C’est à prendre en compte, surtout quand vous avez plusieurs milliers de personnes qui vous suivent sur les réseaux sociaux. Devez-vous pointer du doigt un comportement insultant, stupide, raciste, et prendre le risque que la personne subisse un harcèlement ? Est-ce que même le pire des c*nnards mérite cela ? Solutions pour éviter cela : éviter l’attaque ad hominem (plus difficile quand c’est une personne et non une entreprise), et éviter de cibler tout le temps la même personne.

  • Le risque d’avoir des ennuis : cela concerne principalement Linkedin. Si vous commentez sous un post en critiquant le capitalisme, les énergies fossiles, et que vous travaillez chez Total, ne vous étonnez pas de recevoir un email de votre RH…
  • Le risque de réactance : parlez de décroissance, de réduction de consommation sur les réseaux sociaux, et vous aurez forcément un Jean Moulin pour venir vous parler d’écologie punitive et de mesures totalitaires dignes des heures les plus sombres de l’Histoire. Aurait-il fallu une autre approche ? Ou cette personne ne changerait pas quoi qu’il arrive, même avec un consensus scientifique et 50 degrés au mois d’avril ?

Le mot de la fin

“Les changements révolutionnaires sont difficiles, et les gens ont tendance à changer en suivant des “personnes obstinées, parfois insupportables‘. “Changer le monde demande des sacrifices”.

Ces mots d’Helen Lewis sont une parfaite retranscription de la lutte contre le changement climatique. Il est impossible de changer notre système capitaliste et productiviste en ne discutant qu’avec des personnes d’accord avec vous. Si vos idées ne dérangent personne, c’est qu’elles ne sont pas radicales. Et nous avons besoin d’un changement radical pour lutter contre le changement climatique.

Il existe des milliers de façons d’agir pour le climat et l’environnement, à l’échelle locale ou nationale, physiquement ou virtuellement, via les réseaux sociaux. Si des élections peuvent se gagner grâce aux réseaux sociaux, la bataille des idées devra aussi y être menée.

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14 Responses

  1. Bonjour ! J’ai lu plusieurs de vos articles et je les trouve très intéressants. Cependant je trouve que vous focalisez énormément sur les émissions produites par le transport aérien lié au tourisme. Alors que l’industrie de la mode pollue tout autant. “L’empreinte carbone du secteur de la mode est estimée à 1,2 milliard de tonnes de CO2, soit environ 2 % des émissions de gaz à effet de serre mondiales.” Source : https://www.greenpeace.fr/comment-opter-pour-une-mode-plus-ethique-et-responsable/ J’ai personnellement entièrement changé mon mode de consommation lié à la mode sans pour autant m’interdire de voyager. Je pense qu’en tant qu’individu on peut faire des choix responsables dans beaucoup de secteurs en gardant une cohérence. Je ne vais pas m’habiller vintage pour pouvoir prendre l’avion toutes les semaines non plus. Peut-être avez-vous écrit un article sur le sujet de l’industrie de la mode ? Ca m’intéresserait d’avoir votre point de vue 🙂

  2. Bonjour,

    Comme de coutume, article percutant et plein de pertinence avec une dose d’humour et de sel, une recette qu’on aime !

    J’aurai juste une question concernant cette phrase : “Si nous atteignons la neutralité carbone, le réchauffement climatique devrait s’arrêter.” –> Si la neutralité carbone est atteinte, le réchauffement climatique devrait certes s’arrêter puisqu’il ne continuerai pas de se réchauffer au sens propre du terme année après année. Toutefois avec l’inertie qu’on lui connaît, le climat ne mettrait-il pas quelques décennies avant de se stabiliser et ne reviendrai certainement pas au climat pré industriel ?
    Je pose la question car formuler tel quel peut-être que certaines personnes pourrait mal interpréter cette phrase ?

    Merci pour l’éclairage (durable) et bonne journée

  3. Je trouve tout à fait nécessaire de mener la bataille de communication sur les réseaux sociaux, pour ma part j’ai lâché l’affaire. Linkedin: à part sous un faux compte, trop dangereux professionnellement de donner son avis (seuls les startupeurs joyeux ont une réelle liberté de parole là-bas). Twitter: trop court, trop rapide pour avoir des réponses sensées. On se retrouve aussi très vite avec des meutes libéralo-conservatrices qui maîtrisent l’outil et poussent à la dépression. Facebook: trop fourre-tout, trop de fakes, à mon avis la seule utilisation viable est avec un petit cercle de “vrais” amis. (et de toute façon sous une fausse identité)
    Bref, félicitation pour le boulot de communication de BonPote, mais à titre personnel j’abandonne l’idée de pouvoir convaincre sur ces outils.
    En revanche, merci pour tous ces conseils (et ceux des articles précédents), même en dehors du internet ça aide à être clair et précis!

  4. Bon article. Il y a juste un point qui me chiffonne, c’est le réchauffement climatique…
    peut on prendre l’habitude de parler de dérèglement climatique ?? Car parler du réchauffement c’est nier une partie de la crise à venir et c’est aussi donner des arguments aux climato sceptiques (il n’y a qu’à voir Trump en hiver qui se moquent dans ces discours du réchauffement climatiques alors qu’il fait froid…)

    1. Le terme dérèglement climatique n’est pas utilisé par les scientifiques, et n’est pas recommandé par le HCC, je préfère l’éviter.

  5. Bonjour lire faignant au lieu de fainéant me surprend à l’heure des correcteurs. Feindre ou fainéantise n’ont pas la même définition.
    Désolé il fallait le dire, n’ayez pas la fainéantise de relire ou faire relire.
    Sinon bravo pour votre engagement pour la planète
    Tout le monde doit y participer et faire des efforts.

  6. Je me permets d’intervenir en tant que professionnelle de la communication numérique. Je travaille tous les jours avec des influenceurs, et j’ai aussi la chance de travailler au sein d’une entreprise qui veut faire bouger les choses et qui a une grande exigence sur ses différents partenariats.
    On peut donc dire que j’ai un certain conflit d’intérêt avec la thématique de cet article puisqu’il s’agit de mon activité pro 😉. Voilà pour la contextualisation. Concernant la suite de mon propos, je vais tâcher de le résumer en quelques points :
    1/ Les influenceurs ont une grande “influence” (ma parole que c’est redondant!) mais c’est aussi leur communauté qui les fait bouger => parce que sans leurs fans, ils ne peuvent pas vivre de leur activité. Donc, si vous êtes fan d’un influenceur pas très vert, encouragez-le à découvrir d’autres choses ;
    2/ Il existe des influenceurs engagés : alors oui, ils n’ont pas la portée de Norman MAIS ces influenceurs font un véritable travail de fond, avec un contenu intéressant, souvent sourcé. Cela ne les empêche pas de faire des partenariats avec des marques, mais par expérience, ils choisissent souvent des marques elles aussi engagées => en gros, ils travaillent à donner plus de visibilité à des marques qui souhaitent réellement changer le monde et qui s’en donnent les moyens ;
    3/ Les marques aussi ont un grand rôle à jouer : par la communication responsable (est-ce un sujet que vous avez traité ici ? Si non, je vous conseille de suivre Matthieu Janich sur Linkedin, et l’agence Wild & Slow 😉), par le marketing d’influence responsable. Des travaux ont été fait, notamment une charte du marketing d’influence éthique (je ne me souviens plus de l’agence qui a fait cela). Il s’agit de bonnes pratiques autour de la prestation d’influence : paiement, contenu, transparence, co-concstruction, etc.
    En bref, comme vous l’expliquez si bien, le marketing d’influence doit aussi évoluer pour prendre en compte les enjeux climatiques. Cela passe évidemment par les contenus qui sont partagés, les infos qui sont divulguées, mais aussi par les contrats qui sont signés entre marques et influenceurs.

  7. Livrer duMc do en jet Privé ? C’est absolument choquant !! Et ceci pour 2 raisons :

    1-Faute de gout : La nourriture est déjà tiède quand on l’a commande sur place, alors se faire livrer de la bouffe froide, bof, surtout que le Mcdo se réchauffe très mal ‘à part le Croq Macdo et le double Cheese)

    2-Classe populaire : si t’es assez riche pour te faire livrer en jet privé, respecte toi et commande plutôt des Sushis plutôt que cette nourriture de prolo !

    Humour hein 😉

  8. “Changer le monde demande des sacrifices”.

    Quand on voit le bordel pour 2 centimes sur les carburants… c’est pas gagné

  9. Le premier de tes trois conseils (“Rester poli(e)”) est savoureux dans ta bouche, sachant que c’est le principal reproche qu’on te fait (à raison).
    Je peux en témoigner, tu m’as bloqué quasi immédiatement sur Twitter le jour où j’ai fait une remarque sur un de tes tweets. Ceci alors que nous avons 99% d’idées en commun. Brillant résultat : je ne te suis plus, et c’est évidemment ce que je raconte en premier quand on me demande qui est le site Bon Pote.

    Il serait peut-être temps de faire un déblocage de masse non ?

    Bonne journée.

    (je te tutoie car nous avons le même âge, mais si ce n’est pas l’usage ici, je vouvoierai la prochaine fois)

    1. Bonjour, je bloque uniquement les personnes insultantes et les climatosceptiques. Cela ne sert à rien de venir en commentaires ici faire l’innocent, ou montrez peut-être la teneur de vos propos et la raison pour laquelle vous avez été bloqué
      Il y a des personnes avec qui je suis en désaccord profond sur les réseaux, et qui ne sont pas bloquées.

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Auteur
Thomas Wagner
Prendra sa retraite quand le réchauffement climatique sera de l’histoire ancienne

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  1. Bonjour ! J’ai lu plusieurs de vos articles et je les trouve très intéressants. Cependant je trouve que vous focalisez énormément sur les émissions produites par le transport aérien lié au tourisme. Alors que l’industrie de la mode pollue tout autant. “L’empreinte carbone du secteur de la mode est estimée à 1,2 milliard de tonnes de CO2, soit environ 2 % des émissions de gaz à effet de serre mondiales.” Source : https://www.greenpeace.fr/comment-opter-pour-une-mode-plus-ethique-et-responsable/ J’ai personnellement entièrement changé mon mode de consommation lié à la mode sans pour autant m’interdire de voyager. Je pense qu’en tant qu’individu on peut faire des choix responsables dans beaucoup de secteurs en gardant une cohérence. Je ne vais pas m’habiller vintage pour pouvoir prendre l’avion toutes les semaines non plus. Peut-être avez-vous écrit un article sur le sujet de l’industrie de la mode ? Ca m’intéresserait d’avoir votre point de vue 🙂

  2. Bonjour,

    Comme de coutume, article percutant et plein de pertinence avec une dose d’humour et de sel, une recette qu’on aime !

    J’aurai juste une question concernant cette phrase : “Si nous atteignons la neutralité carbone, le réchauffement climatique devrait s’arrêter.” –> Si la neutralité carbone est atteinte, le réchauffement climatique devrait certes s’arrêter puisqu’il ne continuerai pas de se réchauffer au sens propre du terme année après année. Toutefois avec l’inertie qu’on lui connaît, le climat ne mettrait-il pas quelques décennies avant de se stabiliser et ne reviendrai certainement pas au climat pré industriel ?
    Je pose la question car formuler tel quel peut-être que certaines personnes pourrait mal interpréter cette phrase ?

    Merci pour l’éclairage (durable) et bonne journée

  3. Je trouve tout à fait nécessaire de mener la bataille de communication sur les réseaux sociaux, pour ma part j’ai lâché l’affaire. Linkedin: à part sous un faux compte, trop dangereux professionnellement de donner son avis (seuls les startupeurs joyeux ont une réelle liberté de parole là-bas). Twitter: trop court, trop rapide pour avoir des réponses sensées. On se retrouve aussi très vite avec des meutes libéralo-conservatrices qui maîtrisent l’outil et poussent à la dépression. Facebook: trop fourre-tout, trop de fakes, à mon avis la seule utilisation viable est avec un petit cercle de “vrais” amis. (et de toute façon sous une fausse identité)
    Bref, félicitation pour le boulot de communication de BonPote, mais à titre personnel j’abandonne l’idée de pouvoir convaincre sur ces outils.
    En revanche, merci pour tous ces conseils (et ceux des articles précédents), même en dehors du internet ça aide à être clair et précis!

  4. Bon article. Il y a juste un point qui me chiffonne, c’est le réchauffement climatique…
    peut on prendre l’habitude de parler de dérèglement climatique ?? Car parler du réchauffement c’est nier une partie de la crise à venir et c’est aussi donner des arguments aux climato sceptiques (il n’y a qu’à voir Trump en hiver qui se moquent dans ces discours du réchauffement climatiques alors qu’il fait froid…)

    1. Le terme dérèglement climatique n’est pas utilisé par les scientifiques, et n’est pas recommandé par le HCC, je préfère l’éviter.

  5. Bonjour lire faignant au lieu de fainéant me surprend à l’heure des correcteurs. Feindre ou fainéantise n’ont pas la même définition.
    Désolé il fallait le dire, n’ayez pas la fainéantise de relire ou faire relire.
    Sinon bravo pour votre engagement pour la planète
    Tout le monde doit y participer et faire des efforts.

  6. Je me permets d’intervenir en tant que professionnelle de la communication numérique. Je travaille tous les jours avec des influenceurs, et j’ai aussi la chance de travailler au sein d’une entreprise qui veut faire bouger les choses et qui a une grande exigence sur ses différents partenariats.
    On peut donc dire que j’ai un certain conflit d’intérêt avec la thématique de cet article puisqu’il s’agit de mon activité pro 😉. Voilà pour la contextualisation. Concernant la suite de mon propos, je vais tâcher de le résumer en quelques points :
    1/ Les influenceurs ont une grande “influence” (ma parole que c’est redondant!) mais c’est aussi leur communauté qui les fait bouger => parce que sans leurs fans, ils ne peuvent pas vivre de leur activité. Donc, si vous êtes fan d’un influenceur pas très vert, encouragez-le à découvrir d’autres choses ;
    2/ Il existe des influenceurs engagés : alors oui, ils n’ont pas la portée de Norman MAIS ces influenceurs font un véritable travail de fond, avec un contenu intéressant, souvent sourcé. Cela ne les empêche pas de faire des partenariats avec des marques, mais par expérience, ils choisissent souvent des marques elles aussi engagées => en gros, ils travaillent à donner plus de visibilité à des marques qui souhaitent réellement changer le monde et qui s’en donnent les moyens ;
    3/ Les marques aussi ont un grand rôle à jouer : par la communication responsable (est-ce un sujet que vous avez traité ici ? Si non, je vous conseille de suivre Matthieu Janich sur Linkedin, et l’agence Wild & Slow 😉), par le marketing d’influence responsable. Des travaux ont été fait, notamment une charte du marketing d’influence éthique (je ne me souviens plus de l’agence qui a fait cela). Il s’agit de bonnes pratiques autour de la prestation d’influence : paiement, contenu, transparence, co-concstruction, etc.
    En bref, comme vous l’expliquez si bien, le marketing d’influence doit aussi évoluer pour prendre en compte les enjeux climatiques. Cela passe évidemment par les contenus qui sont partagés, les infos qui sont divulguées, mais aussi par les contrats qui sont signés entre marques et influenceurs.

  7. Livrer duMc do en jet Privé ? C’est absolument choquant !! Et ceci pour 2 raisons :

    1-Faute de gout : La nourriture est déjà tiède quand on l’a commande sur place, alors se faire livrer de la bouffe froide, bof, surtout que le Mcdo se réchauffe très mal ‘à part le Croq Macdo et le double Cheese)

    2-Classe populaire : si t’es assez riche pour te faire livrer en jet privé, respecte toi et commande plutôt des Sushis plutôt que cette nourriture de prolo !

    Humour hein 😉

  8. “Changer le monde demande des sacrifices”.

    Quand on voit le bordel pour 2 centimes sur les carburants… c’est pas gagné

  9. Le premier de tes trois conseils (“Rester poli(e)”) est savoureux dans ta bouche, sachant que c’est le principal reproche qu’on te fait (à raison).
    Je peux en témoigner, tu m’as bloqué quasi immédiatement sur Twitter le jour où j’ai fait une remarque sur un de tes tweets. Ceci alors que nous avons 99% d’idées en commun. Brillant résultat : je ne te suis plus, et c’est évidemment ce que je raconte en premier quand on me demande qui est le site Bon Pote.

    Il serait peut-être temps de faire un déblocage de masse non ?

    Bonne journée.

    (je te tutoie car nous avons le même âge, mais si ce n’est pas l’usage ici, je vouvoierai la prochaine fois)

    1. Bonjour, je bloque uniquement les personnes insultantes et les climatosceptiques. Cela ne sert à rien de venir en commentaires ici faire l’innocent, ou montrez peut-être la teneur de vos propos et la raison pour laquelle vous avez été bloqué
      Il y a des personnes avec qui je suis en désaccord profond sur les réseaux, et qui ne sont pas bloquées.

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