Pourquoi arrêter l’avion ne devrait plus être un débat

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L’avion est-il un non sens écologique ?

Pour être transparent, j’ai pris l’avion une bonne partie de ma vie… jusqu’à lire l’impact que cela avait sur le changement climatique. Alors j’espère que vous reconsidérerez le fait de prendre l’avion la prochaine fois après avoir lu cet article.

A quel point l’avion pollue ?

L’empreinte carbone moyenne d’un français est d’environ 10 tonnes CO2eq, et l’objectif est de la diminuer à maximum 2 tonnes de CO2eq/an. Maintenant que nous avons ce chiffre en tête, regardons ce que ‘coûte’ d’aller par exemple à New-York. En utilisant au moins 5 comparateurs différents, nous obtenons toujours un chiffre supérieur à 2 tonnes. Sur climatMundi, Greentripper, Ecolab…

Tous, sauf le site de la DGAC, la Direction Générale de l’Aviation Civile. Ce site ne prend pas en compte les trainées de condensation et les cirrus qui se forment après le passage d’un avion. Pourtant, il faut les prendre en compte, car cela triple l’impact du forcage radiatif. En effet, il n’y a pas que le CO2 à prendre en compte et c’est pour cela que vous pouvez trouver des écarts si grands entre les résultats des différents simulateurs.

Pour simplifier, vous pouvez calculer en 3 clics l’empreinte carbone de votre trajet en avion grâce à ce simulateur. Ce graphique résume également très bien la situation. Si vous ne deviez retenir qu’une image, c’est celle ci :

Infographie représentant l'empreinte carbone d'un vol en avion aller-retour, avec une comparaison de l'objectif des 2 tonnes par personne

Si Paris-New-York est déjà trop pour une année, c’est la même chose pour n’importe quelle destination en Amérique et pour une grande partie de l’Asie. Gardez en tête que nous ne parlons que du voyage. Dans l’année, il faudra bien aussi se déplacer, se nourrir, se chauffer… Autrement dit, si vous avez des amis à Miami, Sydney ou Shanghai, c’est le moment d’installer Skype.

Quel est le véritable impact de l’avion sur le réchauffement climatique ?

Cet argument revient TOUS LES JOURS dès qu’il s’agit du transport aérien. ‘Oui, mais c’est que 2% des émissions, alors que la voiture hein‘.

Cela tombe bien, ce comportement a un nom : le whataboutisme. L’un des discours de l’inaction climatique. ‘Oui d’accord je pollue, mais l’autre il pollue plus !‘. C’est un immense biais statistique sur lequel se repose tout le secteur. Le secteur ne pèserait “que” quelques pourcentages des émissions..

Exemple de whataboutisme sur l'avion et le fameux "c'est que 2% des émissions mondiales de CO2"
Source : Twitter

Soyons clairs : nous devons tout remettre en question. Vu les baisses d’émissions de CO2eq que nous devons réaliser chaque année, 1%, c’est énormissime. Il n’y aura pas de petits profits. Toute baisse d’émissions est bonne à prendre. Ce n’est pas parce que l’autre pollue plus que toi que tu ne dois pas faire d’efforts. Si nous devions attendre que l’américain ait une empreinte carbone de moins de 2t CO2eq/an pour changer

Comment le lobby aérien manipule les chiffres pour baisser ses émissions de GES

Maintenant, regardons un peu plus en détails ce 2%. Selon le cabinet B&L Evolution, fonction des différentes approches, et de l’exhaustivité du périmètre en termes de GES, le «poids» carbone de l’avion dans les émissions françaises en 2018 varie du simple au décuple:

Graphique indiquant les émissions de GES du secteur aérien selon ce que vous prenez en compte. De 1.2% à 7.3% !
Source : B&L Evolution

Les ordres de grandeur sont sensiblement les mêmes si nous prenons les statistiques officielles françaises. Les émissions de CO₂ de l’aérien représentent seulement 2,8 % des émissions des transports et 0,8 % des émissions totales de gaz à effet de serre en 2016.

Cependant, ces faibles chiffres s’expliquent par le fait que seuls les trajets internes à la France sont comptés (outre-mer compris). C’est le secteur lui-même qui se fixe ses propres objectifs climatiques via l’Organisation de l’Aviation Civile Internationale (OACI). Ainsi, les inventaires nationaux des émissions reflètent donc un périmètre purement national. Précisons également que le trafic international aérien a réussi à échapper à tous les traités et politiques climatiques (bien aidés par les Etats, nous y reviendrons). Deux remarques à cela :

  • Compter les trajets internationaux multiplie par six l’impact de l’aérien pour la France, pour le faire passer à 13,7 % des émissions des transports et 4,4 % des émissions totales du pays. On dépasse déjà légèrement les 1 ou 2% annoncés en général par le secteur…
  • Pensez-vous que si on avait dit à Jérôme Kerviel ‘merci de t’imposer tes propres règles de compliance Jérôme‘, cela aurait-été une bonne idée ? La réponse est bien évidemment non. Il en est de même pour l’industrie aéronautique.

Pourquoi prendre l’avion est aussi une question de justice climatique

La concentration des voyages et des émissions sur une quantité restreinte d’usagers érige le transport aérien comme un marqueur important de l’injustice climatique. Les principaux émetteurs sont les populations les plus aisées, tandis que les premières victimes des conséquences du changement climatique sont et resteront des personnes qui ne seront pour la plupart jamais montées dans un avion.

Prendre l’avion fait exploser l’empreinte carbone. Et même si certains brandissent le fameux 2%, ce 2% n’est qu’un biais statistique. A l’échelle d’un pays, la responsabilité des quelques % des personnes qui prennent régulièrement l’avion est totalement diluée par ceux qui ne le prennent qu’une fois par an… Voire pas du tout. Le graphique ci-dessous est encore une fois révélateur de l’impact de l’avion sur l’empreinte carbone au niveau européen, qui explose pour les plus riches :

l'avion est aussi une question de justice climatique : les 1% des ménages les plus aisés explosent leur empreinte carbone à cause des voyages en avion
Source : Diana Ivanova

Ce sont les ménages les plus aisés qui prennent l’avion, et qui ont en général l’empreinte carbone la plus élevée. N’en déplaisent aux influenceurs, stars et autre digital nomads : il va falloir ralentir.

La majorité des Français prend l’avion moins d’une fois par an. Selon l’Ademe, en 2023, on observe une tendance très nette à la hausse de la proportion de personnes disant ne pas prendre l’avion pour ses loisirs… passée de 36 à 56 % en l’espace de 5 ans, au détriment des autres réponses moins favorables à ce type d’action.

Source : ADEME

“Bien sûr, c’est du déclaratif, et on ne peut se contenter de cela, mais toujours est-il que la tendance est suffisamment nette pour être prise en compte”, précise Aurélien Bigo. De quoi relativiser sur l’idée reçue que vacances = avion. Rappelons que 40% des Français ne sont pas partis en vacances durant l’été 2023, faute de moyens.

Exemple du branleur parisien

Puisque l’auto-dérision permet parfois d’éveiller quelques consciences, reprenons l’exemple du branleur parisien. Je me rappelle de mon étonnement quand mon coloc avait eu les yeux émerveillés d’un enfant en prenant l’avion pour la première fois à 20 ans. Mais avec du recul et quelques statistiques, cela n’a rien de surprenant : en 2019, 20% des français n’avaient jamais pris l’avion de leur vie. A l’échelle mondiale, c’est 80 à 90% des êtres humains qui ne sont jamais montés dans un avion.

Quel meilleur exemple que la ville de Paris pour expliciter ce déséquilibre ? Si vous aviez encore un doute sur ‘Paris est-elle une ville exceptionnelle‘, la réponse est dans le graphique ci-dessous. Pour le meilleur, comme pour le pire :

La part des émissions locales, de l’ordre de 25% au sein de l’empreinte carbone, signifie que 75% des émissions générées par Paris le sont à l’extérieur de son territoire. Le premier secteur émetteur est bien sûr le transport aérien (passagers et marchandises) avec 33%. L’avion, que 2% des émissions ?

Greenwashing de haute altitude

Sans surprise, et comme partout, une vague de greenwashing s’est emparée de l’aéronautique pour rassurer tout le monde. Surtout, gagnons du temps, pourvu que rien ne change.

Le pseudo voyage “responsable”

Nous l’avions déjà observé avec Air France qui plante des arbres, mais en creusant un peu, c’est toute l’industrie qui bien sûr se défend de polluer. Ces campagnes de ‘lobbying’ se sont accentuées notamment depuis l’essor du flygskam, ce mouvement qui prône la ‘honte de prendre l’avion’ pour des raisons climatiques.

Je vous encourage vivement à aller lire ‘le VRAI du FAUX‘, c’est un formidable exercice intellectuel si vous souhaitez apprendre à repérer le greenwashing et le réfuter.

Les progrès techniques compensent-ils la hausse du trafic aérien ?

Comme le souligne le Shift Project, l’amélioration de l’efficacité énergétique a été un objectif important pour les avionneurs et les motoristes dans la mesure où la performance d’un avion neuf, en termes de consommation, est un déterminant essentiel de sa valeur. Toutefois, si de réels progrès ont été accomplis, les ingénieurs s’accordent pour constater que les avions actuels y compris leurs moteurs, atteignent une limite technico-industrielle, qui ne sera vraisemblablement pas dépassée.

De plus, les progrès d’efficacité énergétique passés ont surtout permis le développement du trafic, synonyme d’un beau paradoxe de Jevons qu’aucune politique ne s’attache à maîtriser. L’amélioration ne suffit pas à compenser, voire engendre une augmentation de demande qui dépasse alors les effets de l’amélioration première. Le résultat global et absolu est alors à la hausse :

Enfin, après des mois de discussions avec des acteurs du secteur, il en ressort que toutes les améliorations (et c’est bien normal, tout le monde fait pareil) ont été réalisées avant tout dans un but économique et non écologique. Les émissions n’ont historiquement jamais vraiment été un sujet, sauf ces dernières années avec l’engouement médiatique, menant à ce que le changement climatique devienne la crainte numéro une des français.

Mais de toute façon l’avion il partira que je sois dedans ou pas !

Vous avez très certainement déjà lu ou entendu cet argument. “Oh ça va, l’avion partira que je sois dedans ou pas, autant que j’en profite !“. C’est malheureusement très courant, et les réponses sont simples. Voici quelques éléments pour y répondre :

  • La demande vient gonfler l’offre proposée. Moins de billets achetés = moins d’avions. “Quand on pense qu’il suffirait que les gens n’achètent plus pour que ça ne se vende pas“, disait Coluche. Pas très loin de la vérité.
  • Une compagnie se doit d’être rentable. Voler à vide est une solution court terme (observée en partie pendant la Covid), mais sur le long terme, la compagnie arrête les vols. Ajoutez à cela les scandales et les polémiques des avions qui volent à vide, et vous comprendrez que ce n’est pas soutenable pour une compagnie.
  • Cet argument est aussi valable pour le train. Vous pensez que des trains seront maintenus combien de temps s’ils sont vides ? Qui acceptera de payer ?
  • Les actions individuelles dans le réchauffement climatique sont importantes, tout comme les actions collectives. Nous aurons besoin des deux, donc ici des changements à la fois sur l’offre et la demande.

Une question morale et éthique

Aussi, et on l’oublie trop souvent, le changement climatique est une question morale et éthique. Oser dire “l’avion partira que je sois dedans ou pas, autant que j’en profite ” c’est l’équivalent d’aller chez le boucher et de dire “oh ça va, l’animal est déjà mort, autant en profiter ! “. Comme si vous étiez obligé(e) de faire quelque chose, contraint(e) et forcé(e), sinon quelqu’un d’autre en profiterait…

Enfin, l’exemplarité est un vecteur important de changement, notamment lorsque vous avez une grande audience comme les influenceurs. Leur empreinte carbone ne s’arrête pas au seul voyage à Bali ou N-Y qu’ils exposent en photo sur Instagram : c’est bien plus important que cela.

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Les politiques français ignorent les scientifiques

Le plus inquiétant reste la faculté de nos politiques à ne pas écouter les scientifiques et expert(e)s. L’une des demandes du Haut Conseil pour le Climat dans son premier rapport est très claire : ‘Les objectifs concernant les transports internationaux, aériens et maritimes, devraient être intégrés et élevés au même niveau que les objectifs nationaux‘. Ce rapport demande la même chose pour les émissions indirectes dues à la consommation de biens importés.

Pensez-vous que cela a été mis en place ? Non. Pensez-vous que Madame Borne, alors Ministre de la Transition écologique et solidaire, soit en ligne avec l’Accord de Paris lorsqu’elle souhaite l’agrandissement du Terminal 4 à Paris ? Non. Et Madame Borne avait donné une justification absolument incroyable : l’avion zéro carbone en 2035. Une communication maitrisée et assumée, du greenwashing pur et simple.

Rassurez-vous, Madame Borne n’est pas la seule dans ses oeuvres. Elle était bien aidée par Jean-Baptiste Djebbari, secrétaire d’État chargé des Transports. Ayant fait toute sa carrière dans l’aviation et ayant voulu d’ailleurs créer une compagnie aérienne, il croit dur comme fer à une industrie aéronautique ‘responsable’.

Pensez-vous, à la vue de la photo ci-dessous, que Jean-Baptiste fera un choix objectif pour l’avenir des français, quand on lui dira qu’il faut absolument réduire le trafic aérien ?

Du greenwashing dans les livres scolaires ?

Cerise sur le gâteau.

Valérie Cabanes l’a encore rappelé récemment : la clef de la lutte contre le changement climatique passera par l’éducation. Mettez-vous à la place d’un enfant en classe de CM1 qui ouvre ce livre et tombe sur cette page. Teddy Rinner a beau nous faire son plus beau sourire, c’est un scandale de voir cela dans un livre pour enfants.

Un manuel scolaire qui fait la promotion de l'avion pour se "déplacer de ville en ville, en France"
Source : manuel scolaire CM1-CM2, programme 2020-2021.
La page d’après est sûrement pour savoir comment aller à la boulangerie avec son SUV.

Malheureusement cela ne s’arrête pas dans les livres d’enfants, puisque les sources officielles disponibles sur le site du gouvernement vous proposent le même genre de bourrage de crâne et greenwashing. Voyez l’image ci-dessous : nous devons RÉDUIRE nos émissions, pas les stabiliser. RÉDUIRE. Est-ce si dur à comprendre ? Compréhension de texte, niveau CM1.

L’avenir du secteur aérien est choix de vie, un choix de société

Le changement climatique, au-delà des connaissances scientifiques pré-requises pour l’aborder, est un avant tout un problème de société. Nous devons réfléchir à ce que nous devons et pouvons faire pour s’occuper de ce problème. A l’instar du sport de haut niveau, cela veut dire faire des choix arbitraires sur “qu’est-ce qui peut continuer”, “qu’est-ce qui doit changer, se transformer” et “qu’est-ce qui doit être arrêté”.

La place que l’on donnera à l’aérien à l’avenir reflétera donc un choix sociétal et éthique. Parmi les changements à opérer pour atteindre un monde neutre en carbone, est-on prêts à sacrifier quelques trajets en avion pour préserver des conditions de vie acceptables dans les décennies à venir ?

Nous devrons réduire (voire arrêter) certaines activités et ne pas attendre des innovations qui arriveront (si elles arrivent) trop tard. Dans cette mesure, le transport aérien, avec environ 70% de transport “loisir/famille” et 20% de “business”, est en première ligne. Pour les jets privés, Il faut les réguler sans attendre. Un article entier y est dédié.

Concernant l'avion, c'est environ 70% de transport "loisir/famille" et 20% de "business" (source : Gossling & al. 2020)
Crédit :  Gössling & al.2020
The global scale, distribution and growth of aviation: Implications for climate change

Une régulation internationale plus forte

Soit nous réduisons de nous-mêmes volontairement dans le cadre de la lutte contre les impacts environnementaux, soit les contraintes physiques de contraction des ressources s’en chargeront pour nous tôt ou tard. Alors, aligner le transport aérien sur l’objectif de l’Accord de Paris passera par une remise en cause des hausses du trafic.

Ce changement arrivera en partie grâce à des changements de comportement individuels. Voyager moins loin, moins souvent, et privilégier d’autres modes. Mais cela devra aussi et surtout passer par une régulation plus forte au niveau international pour donner les bonnes incitations au secteur.

‘Ma famille habite loin, mon fils est parti étudier à l’étranger’

Dans la continuité des choix à faire, celui de partir vivre à l’étranger (loin de sa famille et de ses amis) devra également prendre en compte l’empreinte carbone. L’exemple qui me vient en tête est la mère qui voit sa fille partir vivre en Australie. Ces personnes doivent comprendre que ‘rentrer une fois par an‘ ou ‘aller visiter ma fille seulement une fois par an‘ signifie atteindre 3x le budget carbone que vous devriez faire en une année. En un seul aller-retour.

Compte tenu des arguments explicités ci-dessus, il est inconcevable de faire ce type de voyage une fois par an en avion. Comme proposé par Mme Batho et Mr Ruffin, si des quotas sont imposés, certains types de voyages feront bien sûr partie des exceptions (santé, travail…). C’est ce que nous évoquons dans l’article sur le voyage offert à Tahiti : comment faire quand votre famille habite loin ?

Mais en aucun cas le loisir des uns ne doit pourrir l’avenir des autres. S’il était nécessaire de le rappeler, que vous émettiez du CO2 en France ou dans le sud du Brésil a exactement le même impact sur le changement climatique, mais n’aura pas les mêmes conséquences pour tout le monde.

Le mot de la fin

L’avion n’est pas LE problème, mais il est bel et bien l’un des (nombreux) problèmes dans la lutte contre le réchauffement climatique. Impossible de négliger son impact climatique, notamment lorsque l’on regarde les tendances actuelles et futures.

Celles et ceux qui prennent l’avion font exploser une empreinte carbone généralement déjà bien élevée. ces personnes faisant généralement partie des catégories de population les plus aisées. Même si cela fera grincer des dents quelques digital nomads et fans d’avion vert, les chiffres sont sans équivoque.

Cet article n’avait pas pour but de donner des solutions dans le but de transformer l’industrie aéronautique. A défaut qu’elle le fasse elle-même, le Shift Project ou encore B&L Evolution l’ont fait. Le but était de pouvoir se faire une idée, tant sur les ordres de grandeur que d’un point de vue éthique, de ce que cela représente de prendre l’avion aujourd’hui. Ce sujet concerne tout le monde, comme le rappelle à juste titre cette lettre d’ Atécopol aux salariées et salariés de l’aéronautique toulousaine.

D’un point de vue individuel, la “solution” est assez simple. Pour ceux qui le prennent, il faut limiter, voire arrêter de prendre l’avion.

Pour les 20% des Français qui n’ont jamais pris l’avion, quelle solution ? Ne pas envisager de le prendre, ou rarement, malgré cet alléchant Paris-Dublin à 10€ en partance de Beauvais. Répétons-le, jusqu’à ce que cela soit une obligation légale : il faut mieux se déplacer, moins se déplacer.

Voyager ne signifie pas obligatoirement prendre l’avion

Par souci de se concentrer uniquement sur l’usage de l’avion, j’ai volontairement laissé de côté l’impact catastrophique du tourisme de masse. Mais si vous souhaitez creuser cette question, je vous recommande le livre du sociologue Rodolphe Christin, Manuel de l’antitourisme, publié aux éditions Écosociété.

Il prône une réhabilitation du voyage, du vrai, celui du temps long, de l’incertitude et de l’aventure. A l’opposé du voyage actuel, consommateur insatiable de territoires mis en production touristique, au détriment des populations et environnements locaux. 

Nous devons collectivement repenser les notions de voyage et de loisir. Avant d’avoir des envie d’ailleurs, rappelons tout de même que la France est le pays le plus visité au monde. Peut-être devrions nous profiter un peu plus de notre pays et le (re)découvrir, afin de l’apprécier à sa juste valeur.

Photo des Gorges du Verdon, un superbe endroit en France où l'on peut se rendre, sans avion
Les Gorges du Verdon

PS : un voyage offert à Tahiti, ça vous tente ?

POUR ALLER PLUS LOIN

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127 Responses

  1. Toujours favorable aux mesures qui nous préservent. Quelques questions (qui peuvent présenter un frein) : Quelles conséquences sur l’économie des pays dont 10 à 20 % du PIB repose sur l’afflux de touristes ? Quels effets possible à long-terme d’une baisse significative des échanges culturels (études, découvertes, apprentissage des langues,…) sur la stabilité géopolitique (repli sur soi, protectionnisme, …) ? Quelles alternatives pour ces deux sujets ? Merci.

    1. Curieux de creuser aussi ces questions, absentes de l’article. D’accord avec le titre : « arrêter l’avion ne devrait plus être un débat », mais le seul angle apporté ici est celui de la responsabilité citoyenne individuelle. Or la crise des gilets jaunes ou les élections en cours nous montrent bien les limites de ce mode opératoire.

      La difficulté ne viendra pas uniquement des touristes, mais de l’influence considérable des acteurs de l’industrie, de ceux qui “vivent bien de l’aviation”, des lobbys aiguisés et qui menacent les gouvernements (emplois, délocalisation), atténuent les vérités, formulent les fantasmes de l’avion à hydrogène, …

      Avec un tel arrêt, l’avenir de centaines de milliers d’emploi dans l’aéronautique serait menacé, ainsi que des villes (Toulouse…) ou des régions entières. The Shift Project le traite, l’Unedic en parle, mais cette question ou les questions posées par le commentaire précédent ne sont pas posées dans l’article.

      Faut-il compenser pour faire bouger ? Les grandes victoires de l’humanité ont parfois nécessité des leviers plus sombres que ce que les belles histoires populaires veulent laisser penser (ex. https://esclavage-indemnites.fr/public/). L’exemple n’est pas très bien choisi (quoique, quand on voit les horreurs que produit le dérèglement en Inde ou au Pakistan) mais il éclaire sur la nature humaine et le fonctionnement de nos sociétés.

      En résumé, s’occuper des “perdants à court-terme” de la transition énergétique n’est-il pas aussi le moyen de détendre ces industries, de les aider à transitionner rapidement et ainsi faciliter l’accès aux alternatives pour les voyageurs pointés du doigts par l’article ?

  2. Il ne faut pas focaliser sur les conséquences de l’aviation sans chercher à comprendre pourquoi les gens prennent l’avion.

  3. La suppression de l’avion ne résoudra pas le problème du climat. Il faudrait supprimer l’ensemble des transport, incluant les cargos maritimes et le transport routier, ainsi que l’ensemble des industries et des moyens de chauffage carbonés. Autrement dit, arrêter l’économie mondiale et revenir au temps des navires à voiles, des calèches à cheval et des moulins à vent. Soyons un peu sérieux et réaliste…
    Allez dire aux polynésiens (118 iles réparties sur un territoire vaste comme l’Europe) qu’ils devront désormais se déplacer en pirogue ou en voilier pour aller consulter leur cardiologue à Tahiti… (sans parler des urgences). Allez dire aux agriculteurs de la vallée du nil et bien d’autres pays d’Afrique (pour ne citer qu’eux) que leur production agricole ne pourra plus être exportée vers l’Europe… Vous n’exposez que la partie du problème qui vous arrange. Il est bien plus complexe que la simple fait du supprimer l’avion. Alors oui, il y a débat, et pas qu’un peu !
    Le train à mis un siècle pour passer d’un fonctionnement au charbon, hyper polluant, à l’électrique. L’avion fera aussi cette mutation, et il la fera certainement beaucoup plus vite compte tenu de l’urgence climatique. S’il est une industrie qui est capable de se réinventer rapidement, c’est bien l’aviation. Après tout, il ne s’est écoulé que 66 ans entre le premier vol motorisé des frères Wright et le premier pas sur la lune… Vous allez me dire “on a pas le temps d’attendre” alors dans ce cas, n’arrêtons pas que l’avion mais tous les autres émetteurs cités plus haut. Et voyons le résultat…

    1. Je suis surpris de votre message qui me semble défendre le tout ou rien et condamner la nuance.

      Cet article évoque justement la pertinence de protéger les vols essentiels et vitaux pour certains (santé, agriculteurs sans autres débouchés etc) tout en incitant à limiter voire stopper les vols non essentiels pour le loisir (tourisme).

      Et bien entendu qu’il est vital d’agir sur d’autres secteurs que celui l’aviation. Est-ce cet article sous-entend le contraire?

      1. @le bail
        1) l’article ne fait pas vraiment dans la nuance “arrêter l’avion”….
        2) limiter les vols non essentiels (tourisme) ne va faire que renchérir le coût des vols “essentiels”’, ruiner les pays, souvent pas très riches, où 40 ou 50 % des ressources proviennent du tourisme et ruiner l’industrie aéronautique franco-française ;
        3) l’article ne propose pas de solution pour l’avenir de la filière de la construction aéronautique en France.
        Pour mémoire, certe industrie est le plus gros pourvoyeur de devises du pays :
        [img]https://zupimages.net/up/24/27/d6mj.jpg[/img]
        SOURCE : https://www.diplomatie.gouv.fr/IMG/pdf/synthese_des_chiffres_du_commerce_exterieur_2023_cle8e2867.pdf

  4. Bonjour,
    J’habite en Essonne et depuis plus d’an an nous vivons l’enfer alors que je ne suis pas dans un couloir aérien d’Orly. Je suis étonnée que ce trafic et cette prise de liberté n’alerte personne. Aucune information ni d’Orly ni de la municipalité. Une info trouvée par hasard pour des travaux de courtes durée en avril 2022 (ne correspondant pas à la réalité…) et depuis c’est de pire en pire. J’ai l’impression que comme rien n’est fait, les nuisances s’intensifient. Les avions sont maintenant de plus en plus bas et de plus en plus fréquents, c’est surréel. Comme s’ils avaient tous les droits et le citoyen aucun, c’est incroyable. Plusieurs communes sont affectées par ces comportements cavaliers qui coutent jusqu’à la santé de milliers d’habitants. Savez-vous s’il existe des actions en justice en cours. Je laisse mon mail pour échanger zou.lee@gmx.fr car sur aucun site existant je n’ai trouvé le moyen de communiquer avec d’autres citoyens sur le sujet.
    Merci pour la diffusion de ce message

  5. Répugnant! Ces salauds de prétendus “écologistes” et de “décideurs” autoproclamés(la sinistre clique du WEF de l’immonde Klaus SCHWAB!)voudront nous interdire même de voyager en avion! Il est totalement FAUX de prétendre que le voyage en avion est un “luxe de privilégiés”. Prenez l’avion pour aller en Thailande ou aux Antilles, et vous verrez que la grande majorité des passagers sont de petite classe moyenne…absolument PAS des “riches” ou des “privilégiés”! Alors, plus que jamais, que les salopards du GIEC, véritables tyrans mondialistes en herbe, aillent se faire voir avec leurs vélléités dictatoriales et technocratique/collectivistes!

    1. Et pourtant Bernard, ne vous en déplaise, les chiffes sont officiels.
      Ce sont les classes les plus aisées qui prennent l’avion. Cela était plus vrai dans les années 70’ que dans les années 2000, date d’arrivée des compagnies low-cost, cela a ouvert davantage l’aviation aux classes moyennes, et banalisé l’avion pour les plus riches qui sont en plus, désormais nettement plus représentés dans les vols LC. Le fait est que si nous voyons les classes moyennes prendre l’avion, l’avion reste un moyen de transport utilisé par un faible pourcentage de personnes dans le monde qui comptent parmi les plus aisés de la planète.
      En revanche, en ce qui concerne les « salopards » du GIEC, ils ne sont « que » des scientifiques relayant l’état actuel des choses, et préviennent des conséquences à venir si il n’y a aucun changement.
      Ce ne sont pas eux qui vont faire changer les choses, ce sera soit nous, soit un gouvernement qui aura alors une dimension totalitaire, qui devra dicter les comportements car nous aurons été incapables de nous « brider » nous-mêmes. Et en la matière, nous courrons actuellement vers une société basée sur la barbarie en raison du manque de ressources conjugué à une population trop importante.
      L’avantage pour les boomers d’aujourd’hui qui critiquent cet état de fait, c’est qu’ils peuvent râler et nier en bloc, ils auront la chance de mourir avant de voir la réalité leur péter à la figure.

    2. Bernard : les classes moyennes que vous citez sont peut-être moyenne par rapport à votre échelle a vous. Il reste que 80 a 90% de la population mondiale n’a jamais pris l’avion. Donc votre classe moyenne fait bien partie d’une frange de privilégiés.

  6. Bonjour,

    Je suis étudiante et je travaille sur un projet de controverse autour de la décarbonation de l’aviation et plus particulièrement, sur l’avion à hydrogène. Notre problématique est la suivante : L’avion à hydrogène permettra-t-il à l’aviation de répondre aux objectifs de réduction des émissions de CO2 ? Nous cherchons à récolter des avis sur cette question.

    Pensez-vous cette solution serait envisageable ? L’avion à hydrogène sera-t-il suffisant ? Ou bien, est-ce que cela va juste déplacer le problème et empirer la situation ?

    Merci beaucoup et bonne journée ^^

    1. Salut Émeline. Ta question est assez complexe à traiter, mais pour faire simple : en l’état actuel des choses, c’est un non catégorique.
      Développer l’avion à Hydrogène, en tout cas pour préserver l’état actuel de l’aviation, c’est très compliqué. Un avion de ligne consomme en moyenne 377L/100Km. Tu peux donc imaginer les besoins en hydrogène, d’autant plus que, pour résoudre le problème climat, il faut que cet hydrogène, demandant énormément d’énergie pour être produit, le soit avec une énergie primaire bas carbone.
      Il nous faudrait donc des moyens de production bas carbone colossaux uniquement pour l’aviation, sans parler des problématiques de stockage qu’il faudra résoudre (si on ne s’y est toujours pas mis aujourd’hui, il y a une raison) quant aux avions électriques sur batteries, inutile d’y penser, en termes d’ordre de grandeur sur les besoins en poussée et la distance sans parler du poids des batteries… ça ne va pas du tout.
      On parle d’avion à réaction nucléaire également, mais le problème est encore… les ressources. Le combustible nécessaire n’est pas en rupture et ne le sera pas dans un futur même lointain, en tout cas si on produit de manière raisonnable, mais si on commence à rechercher le même niveau de consommation en passant des fossiles à autre chose…. Il est évident que nous rencontrerons assez rapidement le même problème : la disponibilité des ressources concernées.
      Comme dit Jancovici, qui a d’ailleurs souvent parlé de l’hydrogène, (qui pourrait trouver une utilisation pour décarboner des secteurs comme la métallurgie) c’est un problème de physique, impitoyable de nature.
      Il n’y a pas de magie, et les éléments n’obéissent à aucun idéal de consommation humaine illimitée et sans conséquences.

    2. Malheureusement, le modèle de société et l’homme ne changeront que contraint et forcé lorsqu’il n’y aura plus rien à sauver et plus rien à consommer. Le chaos s’installera et ce sera la fin de l’homo sapiens.

  7. Les émissions de l’aviation, même si pas terrible pour le climat, ne sont pas le véritable problème en fait. Le problème c’est le tourisme en tant que tel. C’est notre simple présence qui est néfaste à l’environnement. Il faut vraiment comprendre ça!

  8. Bonjour,
    Quelques informations/précisions et quelques remarques.

    Tous les secteurs doivent faire un effort. Le secteur aérien aussi, et il en fait. Beaucoup d’argent est consacré à la recherche pour comprendre et limiter les impacts. Le plus efficace serait bien sûr de ne pas voler, mais il faut alors proposer des alternatives et beaucoup de personnes seront impactées. C’est donc un projet de société et en général tout le monde est toujours d’accord pour changer jusqu’à ce que le changement et ses contraintes frappe à sa porte. Au delà de la part limitée de l’aviation dans les émissions globales, la question est plus sociétale et politique comme vous le dites (peu de personnes polluent beaucoup en proportion). L’aviation rend aussi des services donc il ne faut pas tout jeter. Pourquoi certains disent qu’il ne faut pas s’embêter pour 2-3 % des émissions? Simplement parce que même si toute réduction est importante, ce n’est pas là que nous avons le plus gros levier car ce qui compte c’est la réduction nette. Baisser de 50% les émissions de l’aérien pèse finalement peu par rapport à baisser de 50% les émissions des autres secteurs. mais là encore, tout le monde doit participer, d’accord sur ce point.

    Sur les chiffres :

    – on utilise le CO2 comme dénominateur commun à tous les secteurs pour comparer les même choses. Les estimations liées aux traînées de condensation et autres effets indirects n’ont pas encore la maturité scientifique pour faire l’objet d’un comptage précis. L’article que vous associez en disant que ces effets représentent 3 fois l’effet du CO2 (Lee et al., 2021) montre des barres d’incertitude de 70%. Un conditionnel serait plus raisonnable.

    – Ajouter des effets non-CO2 (non GES) et du CO2 et le comparer à d’autres secteurs ou seuls les GES sont comptés reviens à additionner des pommes et des carottes

    -Si on prend en compte le raffinage et l’extraction du pétrole et que l’on gonfle ainsi les émissions (en incluant l’amont), pourquoi pas mais il faut le faire pour les autres secteurs aussi

    – Si on compare les émissions du trafic international vers la France aux émissions intérieures, quel sens? Un Tokyo-Paris est compté au Japon, un Paris-Tokyo est compté en France.

    -La répartition des émissions sur la ville de Paris est emblématique du point précédent. 7,6 Mt de CO2 émis à paris soit plus que pour l’ensemble du trafic intérieur (~4,5Mt en 2016). On a forcément compté des effets non CO2 soit une partie du trafic international. Auquel cas, on crée une illusion d’optique simplement liée au système de comptage. On impute à Paris les émissions du kérosène brûlé sur toute la durée des vols. Vous le dites d’ailleurs (une partie est réalisée à l’extérieur). Donc le plus simple reste de faire la somme pour l’ensemble de la planète, là on sait qu’il n’y a pas d’attribution géographique des émissions. Donc 2-3% reste (CO2 uniquement) vrai.

    – Vous dites “représentent seulement 2,8 % des émissions des transports et 0,8 % des émissions totales de gaz à effet de serre en 2016.” comme si les chiffres officiels étaient volontairement à la baisse. Sur le site du CITEPA (données secten) qui réalise les inventaires d’émission pour la France, donc des chiffres officiels, on trouve facilement que le transport aérien en France constitue en 2019 environ 15% des émissions du transport (24.2 Mt/160.2) ou environ 5% des émissions totales (en incluant le trafic au départ de la France), (24,2 Mt/459,3). Donc pas de chiffres biaisés ou volontairement dissimulés, c’est public.

    -Enfin, “C’est le secteur lui-même qui se fixe ses propres objectifs climatiques via l’Organisation de l’Aviation Civile Internationale (OACI)”, sachez que la fixation de normes d’émissions (en vigueur depuis 1976) font l’objet de nombreux et animés débats, entre les industriels, les agences de l’environnement des états, les autorités de certification européennes, les organisations non gouvernementales y contribuent aussi et pèsent, la société civile est donc représentée.

    C’est un problème compliqué qu’il ne faut pas caricaturer et limiter à une question (qui existe) de lobbying/argent/politique, etc. Il s’agit bien d’une question de société, dont les changements potentiels auraient beaucoup de conséquences, et ce que nous voulons en faire. Tout le monde à vélo c’est bien mais il faut inciter en faisant des pistes cyclables ;).

    Bien cordialement

  9. Les Etats n’arrêteront pas quoique ce soit, car plus il y a de croissance, plus il y a de taxe, l’Etat est aussi un gros riche qui se gave dans le système actuel toxique et les élites que nous avons se contrefichent de notre sort. C’est à nous de boycotter et d’imposer la décroissance du carbone à pas de charge, si nous voulons que nos enfants aient un avenir certes modeste et furieusement différent mais viable.

    Et ceux qui disent que ça marche pas; ben , on l’a déjà fait, la mode du bio, elle est venue d’en bas, avant d’être raflée par la grande distrib. Par contre, là, ils sont en train de nous la saloper la bio, parce qu’ils salopent tout ce qu’ils touchent nos dieux du business… pour que les profits soient au max, il faut faire du canada dry : de la com, du look et du flanc.

    Quand on prend l’empreinte carbone du français moyen, il y a 10 gros postes. Arrétons de nous chipoter sur l’avion vs la viande vs le SUV ou le barbecue. QUE chacun commence à faire baisser son empreinte carbone, en commençant par ce qui est le PLUS FACILE pour lui. Si tu aimes la viande, part en vacances en France; si tu adore voyager, prend un tout petit appart, si tu veux garder ton SUV, soit végétarien … car à date, ça ne baisse toujours pas. Et dans 5 ans, on en reparle.

    1. L’état riche ???? Il est en déficit chronique et endetté jusqu’au cou.
      C’est bien là le fond du problème. Pour financer notre éducation, notre santé, notre sécurité ou pour nous aider en cas de coup dur, il a besoin de recettes et donc de croissance.

  10. Si même en pleine épidémie la plupart des pays n’ont pas cloué les avions au sol, on peut être certains que la question du transport aérien n’avancera jamais. Chacune doit être responsable de son niveau de consumérisme. Et comment faire cesser la production d’armes et leur utilisation, les croisières de luxe qui prolifèrent et se “démocratisent” (sic), la migration forcée de travailleurs pauvres pour le plus grand bénéfice des multinationales? En pleine épidémie au printemps 2020 on a continué à transporter des travailleurs low cost vers les champs et les serres en Espagne ou vers les abattoirs en Europe de l’Ouest depuis des pays d’Europe de l’Est qui voyait alor le début de leur 1ère vague: le résultat fut, comme attendu, un rebond de l’épidémie en Europe de l’Ouest, que l’on continua à alimenter en laissant des avions pleins de touristes voler ( sans aucune distance imposée dans l’avion!! dont l’air conditionné miraculeux était covid-free… hahaha).

  11. Je suis curieux de savoir comment on peut arrêter l’aviation.
    Déjà, il faudrait que cette interdiction soit mondial, car arrêter l’aviation seulement à l’échelle d’un pays n’aurait aucun sens.
    Et puis, comment faire accepter la mesure ? La hausse du prix de l’essence provoque une énorme contestation, c’est bien illusoire de penser qu’on va arrêter l’aviation sans problème. Si quelqu’un a la réponse, je veux bien la connaitre.

  12. Sur les déplacements familiaux: l’existence séculaire des départements d’outre-mer a fait que certaines familles se sont éloignées géographiquement avant que le réchauffement devienne un sujet brûlant. Ex: je suis né en métropole et mon père est reparti il y a 25 ans vivre sur l’île où il est né. J’ai choisi: j’y vais tous les 4-5 ans (en étant très vertueux sur tout le reste), ce n’est pas à moi de supporter moralement la structure géographique du pays. Je ne pourrais pas me dire que c’était équitable que je n’ai plus vu mon père avant sa disparition (que j’espère éloignée) alors que la grande majorité de mes compatriotes émettent beaucoup plus que moi pour du superflu.

  13. Proposition : une solution est l’avion à hydrogène mais il offre actuellement 20 places maximum. Il faudrait donc réduire tous les avions actuels à kérosène à 20 places maximum et les jets privés à 4 places maximum.

  14. Deux générations plus tôt, on émigrait sans retour. La terre n’est juste pas le petit village qu’on a voulu nous faire croire. Et effectivement, les communications numériques permettent de garder un lien social sans exploser son compteur CO2.

    Cet article est très juste. Et on doit encore dire parfois, même au boulot : non, je ne prendrai pas l’avion pour aller à tel endroit où je peux aller en train. Et si c’est lors d’une grève SNCF (pour de bonnes ou de mauvaises raisons, ce n’est pas mon problème), le déplacement doit être reporté.

    Et comme l’auteur de cet article, j’ai pris l’avion. Parfois pour le plaisir. Parfois pour le boulot. Je ne prendrai plus l’avion plus le plaisir. C’est fini. Je ne reverrai sans doute plus mes cousins, ma famille et mes amis au Chili. Je ne reverrai sans doute plus jamais ma cousine installée en Nouvelle Zélande. C’est comme ça. On écrit et notre relation ne passera pas notre génération : est-ce grave ?

    Au début, je voulais juste éclater de rire (jaune) avec la photo des gorges du Verdon en guise de conclusion de cet article sur le déplacement (tourisme) plus local… Le niveau d’eau dans le Verdon cet été n’a pas permis cette photo. Ironique.

    1. J’ai refusé plusieurs postes de travail car ils obligeaient à faire des déplacements professionnels tous les 15 jours à l’international. Résultat, je n’ai pas eu le poste. J’ai cherché pendant 3 ans. Toujours rien. Du coup j’ai un travail moins qualifié pour mon refus. Alors c’est facile à dire mais pas facile à faire. Faudrait que tous les candidats refusent aussi. Quant à la famille, un cousin je veux bien, mais quand ça sent tes parents, t’es enfants, t’es grands parents, t’es sœurs ou frères, excuse moi mais je ne trouve pas juste de ne pas me laisser prendre l’avion. En plus des solutions existent. L’agroecologie peut stocker nos émissions car enrichit les sols . Je viens de finir un live sur le sujet. C’est incroyable. Il suffit d’arreter daugmenter le trafic aérien et la développement d’aéroports et ce serait suffisant Pas besoin d’être extrême. L’idée de quota peut être intéressante.

      1. Bonjour Ella, je fait suite à votre commentaire.
        Je travaille sur la nouvelle émission d’Hugo Clément Nos grandes décisions pour France 2.
        J’aimerais beaucoup entendre votre témoignage et vous appeler dans la semaine si vous avez 5 minutes à m’accorder 🙂

        1. Bonjour Laurane, désolée je n’ai pas vu votre commentaire avant… je traverse une période un peu compliquée niveau santé et je ne suis plus beaucoup connectée, mais on peut se parler lundi si vous voulez. Comment s’échange-t-on les coordonnées ici sans que tout le monde puisse les voir? Je vous ai cherché sur LinkedIn mais je ne peux pas me connecter. Mon vrai nom n’est pas Ella. C’est mon nom de bloggeuse.

  15. Ok pour prendre l’avion le moins possible et pour l’obligation de quota kilométrique par personne! Mais comment peut-on penser à “ne plus jamais prendre l’avion” “arrêter l’avion”. Lorsque tes parents et ou enfants n’habitent pas dans le même pays, continent? Comment renoncer à voir sa famille?
    Pour moi la priorité serait peut-être de financer au max la recherche pour trouver des carburants moins polluants pour les avions ?

    1. Deux générations plus tôt, on émigrait sans retour. La terre n’est juste pas le petit village qu’on a voulu nous faire croire. Et effectivement, les communications numériques permettent de garder un lien social sans exploser son compteur CO2.

      Cet article est très juste. Et on doit encore dire parfois, même au boulot : non, je ne prendrai pas l’avion pour aller à tel endroit où je peux aller en train. Et si c’est lors d’une grève SNCF (pour de bonnes ou de mauvaises raisons, ce n’est pas mon problème), le déplacement doit être reporté.

      Et comme l’auteur de cet article, j’ai pris l’avion. Parfois pour le plaisir. Parfois pour le boulot. Je ne prendrai plus l’avion plus le plaisir. C’est fini. Je ne reverrai sans doute plus mes cousins, ma famille et mes amis au Chili. Je ne reverrai sans doute plus jamais ma cousine installée en Nouvelle Zélande. C’est comme ça. On écrit et notre relation ne passera pas notre génération : est-ce grave ?

  16. Super article, merci.
    Je lis 2 infos contradictoires : 80% ou 90% de la population mondiale n’a jamais pris l’avion ?
    J’avais en tête 80%, mais qu’effectivement 10% seulement de la population mondiale vole “régulièrement”.

  17. et vous avez pensé à votre empreinte carbonne avec tous ces articles et commentaires postés sur internet
    si c non allez regarder combien cela pèse en matière d émissions de gaz à effet de serre

  18. J’ai appris bcp de choses en lisant cet article. Merci. Cependant je trouve qu’il y a bcp de caricatures et peu d’empathie. L’idée d’un quota me paraît intéressante. Mais vous ne vous mettez pas à la place de qqn qui a des origines des anciennes colonies. C’est facile de nous jeter la pierre. Si je n’avais pas de la famille à l’autre bout du monde, je n’aurais sûrement jamais pris l’avion. Et en le prenant j’ai découvert un pays, une culture, un autre monde qui a été salutaire. C’est en découvrant d’autres horizons que j’ai eu envie de me battre pour la biodiversité et les questions environnementales. Alors j’ai décidé de voyager moins loin. Oui je fais aussi des efforts pour partir plus longtemps et moins souvent quand je pars loin, style une fois tous les 2ou 3 ans selon mon budget. Car non on ne remplace pas les relations humaines par Skype. C’est impossible. Ma grand mère je ne l’ai vue que une dizaine de fois en 40 ans. Et c’est frustrant. Quel choix ai-je ? Une amie proche que j’ai retrouvé après 20 ans sans se voir. Tout ça en prenant l’avion. Je ne pense pas abuser, même si je l’ai fait dans le passé car j’ignorais le coût et que je détestais le temps du pays où je vivais qui me rendait malade avec mes os… Mais aujourd’hui je vole moins, je prends le train quand je peux, etc et j’habite dans une région qui me permet de rester ici le week-end car j’adore ma ville. Mon empreinte tourne autour de 2t selon votre site de calcul, si je ne prends pas l’avion. Mais psychologiquement pour moi renoncer complètement à l’avion est compliqué. J’ai besoin de voir ma famille, mes amis, ma belle famille (pas de chance, mon mari est aussi originaire d’une ex colonie, mais pas dans la même direction que la mienne). C’est facile quand on est français, avec aucune origine. Mais le résultat de la colonisation c’est aussi ça. Nous on ne peut pas émotionnellement renoncer à l’avion. On peut limiter oui. Et c’est déjà déprimant mais supprimer c’est inhumain. Je n’ai pas demandé à avoir les origines que j’ai. Mais j’ai plusieurs pays dans les veines. Et ne plus y aller me fend le cœur. J’ai l’impression que vous ne comprenez pas parce que ça ne vous concerne pas. Y a aussi un autre truc qui me préoccupe. Le tourisme est un des secteurs qui donne le plus de travail. Bcp de pays pauvres sont sortis de la pauvreté grâce à cette activité. Mais ces pays sont loins et leur voisins pauvres aussi ne leur permettent pas de profiter d’un tourisme local. Un jour j’étais au parc Kruger. Un espace protégé unique. Sans le tourisme ce serait le braconage disent souvent les locaux. C’est pourquoi je crois davantage aux quotas qu’à la suppression. Ces pays ont besoin des avions… bref je trouve que c’est très complexe et que vous comme moi nous avons un avis biaisé selon notre état émotionnel…. merci, je continuerai à vous lire.

    1. Bonjour Ella, ton commentaire est très intéressant. Ta situation m’encourage à ne pas quitter la France pour ne pas tomber dans ce dilemme. Par exemple, je souhaitais aller en Chine. Mais j’y ai renoncé car je sais que ça rendrait très difficile (écologiquement) le fait de voir ma famille. Donc cet article est très percutant pour les gens comme moi, car il me met en garde de ne pas “tomber dans le piège”.

      Par rapport au tourisme dans les pays pauvres, je pense qu’il faudrait surtout organiser la transition vers un modèle d’économie moins dépendant du tourisme. En effet, puisque l’aviation doit aller en tendance décroissante (ne serait-ce que par le fait de la raréfaction du kérosène), c’est une vulnérabilité pour l’économie de ces pays d’en dépendre. Bien sûr, cela ne peut pas se faire d’un coup. Mais il faudrait, idéalement, y réfléchir dès à présent.

  19. Y a t-il des chiffres sur la part des CO2eq due a l’aviation grand public et la part due aux petits avions privés (genre jets privés)? J’imagine que ces derniers sont negligeables mais c’est pure supposition.

    Aussi pour interdire les déplacements problématiques, pourrait on interdire les deplacements dont la part de CO2eq par passager dépasse un certain seuil? Ou par passager et par km.

  20. Bonjour ! Merci pour cet article !
    Petite question, quel est le calculateur carbone le plus fiable ?
    Par ailleurs, je me demandais s il ne serait pas plus parlant pour l avion de parler en tonnes CO2 totales et pas par passager (donc entre x170 ou x230 passagers pour les longs courriers, c’est ça ?). Car les avions, surtout en cette période, ne volent pas pleins. Et en prenant l avion, on contribue à permettre que de tels vols existent, le vol total et pas juste 1 place dans celui ci.
    On compare deux choses non comparables non ? Une voiture entière et une seule place dans un avion ??
    Merci !!

  21. Bonjour, merci beaucoup pour cet article !
    J’ai juste une petite questions en ce qui concerne le 2 tonnes par personnes de CO2 eq – j’ai beaucoup de mal a retrouver la source exacte (on mentionne le rapport du GIEC/Accord de Paris) mais pas evident de retrouver la mention exacte – je vois pas mal sur internet que l’on parle de 2 tonnes de CO2 (et non CO2 equivalent, ce qui serait vraiment dommage) – bien sur ca ne change en rien au fond du problème, mais je voulais retrouver les chiffres exactes dans le but de publier un poste sur Linkedin – auriez vous cette source ? merci !

    1. Bonjour, il faudra attendre quelques semaines, j’en fais un article ! Car oui, c”est très mal expliqué /justifié ce 2 tonnes eq…

  22. Je suis allée lire les propositions de Résistance climatique, clairement, ça ne s’adresse pas aux millions de Français pauvres, ou même à revenus modestes sans être pauvres, ceux là, dont je fais partie, ne prennent pas l’avion, n’ont pas de voiture, donc sont largement en dessous des 2000 kms par an, se passent de viande se déplacent en train ou cars low-cost plutôt pour des raisons familiales que pour partir en vacances, font durer au maximum leurs appareils d’électro-ménager. Le mythe du pauvre qui claque ses allocs en sur consommant dans les supermarchés est passablement inventé et méprisant. Il est vrai que les personnes pauvres craquent parfois pour des douceurs, le plus souvent pour faire plaisir à leurs enfants, mais c’est forcément très ponctuel et rare. Je suis entièrement d’accord pour considérer que l’impact carbone augmente fortement avec le niveau de vie, et que l’avion-loisir, typiquement, est LE poste à attaquer en priorité, à cause du symbole, pour faire comprendre aux bourgeois (appelons un chat en chat) que leur mode de vie est mortifère, Hervé Kempf et son “comment les riches détruisent la planète” avait un temps d’avance, même s’il mettait dans “les riches”, les pauvres des pays riches.

    1. Bon Pote, sincèrement, vous gagneriez en sympathie et crédibilité si vous étoffiez vos réponses et restiez courtois.
      Donc oui, suivant les sources, on a des chiffres très différents (périmètre considéré, hypothèse type avion, trajet direct ou non, remplissage…) mais surtout à cause de la prise en compte ou non de l’impact des “contrails” (traînées de condensation). Cet impact est encore mal connu à ce jour: certains calculateurs prennent 0, d’autres font x2, etc….

  23. Je sors de Monoprix. C’est tout près et je cherchais juste des citrons.
    Résultat : furieuse pour la journée! les citrons viennent tous dAfrique du Sud !! Le directeur me dit que je ne suis pas seule à réagir… il fait remonter, mais la Centrale d’achat décide pour tous les magasins.
    Je n’y mettrai plus les pieds. Il est temps qu’on boycott plus les grosses Centrales!!
    Envie de tout casser
    Merci pour vos posts

  24. C’est essentiel d’avoir ces ordres de grandeur en tête, avant de décider d’un déplacement.
    Mais ce serait plus juste de dire que la vraie question est celle des déplacements longue distance (des personnes, et pour partie les marchandises) qui ne peuvent se faire qu’en avion. Faut il les interdire ? Tous ? Si oui, quelles conséquences sur nos sociétés, sur le partage des richesses matérielles ou non qu’ils permettent ?

  25. Cela serait pas mal d’arrêter un peu la chasse aux sorcières.

    On entend continuellement des critiques sur le monde de l’aérien comme si c’était la seule industrie polluante et l’unique responsable de La situation climatique actuelle !

    En effet il est important de repenser le trafic aérien, ce moment j’aimerais bien avoir un peu plus d’articles sur par exemple la pollution carbone créé par l’utilisation des réseaux sociaux, des serveurs informatiques etc. les chiffres sont exubérant mais personne n’en parle… Évidemment c’est plus facile de taper sur l’avion.

    Sans parler du faite que les quatre plus gros cargo du monde ont la même empreinte carbone sur une année que l’ensemble du trafic aérien mondial.

    Alors si vous souhaitez arrêter l’avion pour après passer vos vacances sur des paquebot de croisières surchargé..

    J’invite ceux que ça intéresse à ce renseigner un peu sur le fonctionnement d’un moteur d’avion aujourd’hui, je vous rappelle que depuis le début, depuis sa création, l’industrie aérienne n’a fait que réduire sa consommation de carburant, ses nuisances sonores, ainsi que son empreinte carbone. Peut-on en dire autant de l’industrie nautique automobile ?

    Tachons de ne pas stigmatiser une seule industrie, mais de trouver une équité sur l’ensemble de nos comportements pour pouvoir améliorer notre monde.

      1. Non Bon Pote vous êtes dans l’erreur vos articles font plus de mal que de bien par leur partialité. Le transport aérien n’est que l’un des symptômes du fonctionnement de l’humanité. Contraindre le trafic c’est Doliprane su Covid, traitement symptomatique ignorant les effets correlatifs. Comme le dit la scientifique c’est le modèle de vie de la planète.qi’il faut modifier, et on verra ce que ça donne pour chaque secteur. L’aérien s’adaptera, point.’

    1. N’hésitez pas à lire les autres articles de Bon Pote (et à relire celui-ci avec attention), il n’est pas du tout question de ne taper que sur les avions et l’industrie aéronautique. Néanmoins, il faut taper sur absolument tout. Chaque tonne de CO2 eq émise compte.

  26. “C’est le secteur lui-même qui se fixe ses propres objectifs climatiques via l’Organisation de l’Aviation Civile Internationale (OACI)”

    L’OACI c’est juste un organisme de l’Organisation des Nations Unies.

    L’ONU sans aucun doute est membre du lobby du transport aérien.

  27. Merci pour cet article. Personnellement, mon dernier voyage date de 2016, et je l’ai mal vécu, car je venais tout juste de sortir du déni. Tout le monde n’a pas la chance d’être clairvoyant sur la crise environnementale (oui, j’ai bien dit : la chance, celle de participer au défi de notre époque, plutôt que de se réveiller tardivement avec la gueule de bois). Pour ceux qui prennent encore l’avion sans se restreindre, que voulez-vous qu’on fasse, à part attendre qu’ils se rendent compte par eux-mêmes de l’ampleur du problème…
    Par contre, j’ENRAGE à l’évocation du plan d’aide gouvernemental. Ces responsables à la tête de l’État ne peuvent qu’être informés des engagements pris à la COP 21, notamment. Et j’ose espérer qu’ils savent compter.
    Bref. Pour moi, seule la proposition de BL Evolution tient la route : le tourisme aérien devrait être réservé aux moins de 30 ans, à raison d’un voyage par an. Je ne me souviens plus s’ils proposent un quota kilométrique reportable d’une année sur l’autre, mais ce serait logique.

  28. Salut !
    Comment je peux contrer l’argument de Total et l’initiative de bio carburant pour supprimer le kérosène ?
    “”L’ensemble de ces biocarburants aériens durables seront produits à partir de déchets et résidus, issus de l’économie circulaire (graisses animales, huiles de cuisson usagées…). Total n’aura pas recours à des huiles végétales. ”

    Merci beaucoup,
    Ivan

  29. Bonjour, je ne suis pas sûr de bien comprendre les chiffres. Un aller/retour à New York produit 2,2 Tonnes de CO2 mais c’est 2,2 T pour tout le vol, pas par personne à bord ? Du coup si on est 500 dans un Airbus A380 ça fait 4,4 KILOS de CO2 par tête et du coup c’est carrément acceptable ?

    De mon coté je suis à 5T par an et je ne suis jamais allé à New York. La compréhension de ce point pourrait me décider à y aller ou pas.

    1. Bonjour,
      Pour être très précis, les 2,2T correspondent aux émissions du vol divisées par le nombre de passagers. C’est peut-être triste mais si un voyageur décide de ne pas voyager, même si son siège est vide, il y aura pas, à court terme, une économie de 2,2T. Contrairement à prendre le vélo /le train plutôt que la voiture ou le scooter.
      Ce sont des effets long terme qui sont escomptés (si plein de gens boycottent, le vol n’est plus rentable et est supprimé avec de réels gains cette fois).
      Bon Pote, pourquoi ne complètes tu le tableau avec des actions plus rentables à court terme. Je suis sidéré que l’UE s’apprête à ratifier l’accord de ciel ouvert avec le Qatar, qui va entraîner une forte croissance des vols et des émissions. Personne ou presque n’en parle…
      https://www.sudouest.fr/france/transport-aerien-l-accord-entre-l-europe-et-la-qatar-fait-grincer-des-dents-6103513.php

  30. Bonjour Thomas et merci ! Quelle découverte, ce blog est une mine d’information !

    Qui plus est, sur des sujets qui me passionnent tous et spécifiquement l’aérien car j’y bosse depuis 2 ans, et quand je vois ton dernier article “Pourquoi j’ai quitté mon travail” je comprends le paradoxe éprouvé entre valeurs personnelles et carrière professionnelle.

    D’ailleurs toi qui était dans la finance, tu dois connaître Jérémy Désir, ex-employé HSBC, qui je pense à eu le même cheminement que toi sur la folie de la croissance et du profit à tout prix gui gangrène nos sociétés.

    Sans m’épancher sur le problème qui est la base selon moi un problème de gourmandise sans limite intrinsèque à l’humanité (car oui si chacun se contenter de juste ce dont il a besoin tout en respectant l’autre, nature comprise, tout irait mieux), je veux surtout répondre à ce que j’ai compris de ton article au -dessus.

    Pour commencer je suis d’accord avec toi sur le postulat de base, oui l’aérien est polluant et doit être sujet aux mêmes efforts que les secteurs encore plus polluants., c’est une évidence et ça vaut pour pas mal de chose dans notre vie, ce n’est pas parce le voisin ne fait pas d’effort qu’on doit se reposer sur nos lauriers, soyons moteur et non suiveurs car cela n’engendre que l’inertie.

    Ensuite, je suis comme toi défenseur de l’écologie (Eh oui, on peut bosser dans l’aérien et être écologiste) et de pleins d’autres causes qui me sont chère au vu des nombreuses injustice environnementales et sociétales autour du globe, néanmoins je vais me faire le parangon de l’aérien en faisant quelques remarques qui pourront je l’espère nourrir le débat.

    Tout d’abord 1ère remarque concernant l’aviation commerciale, c’est un secteur très jeune, certains parmi nous était née avant ces début qui date de l’après seconde guerre mondiale contrairement à d’autre modes de transport commerciaux, bien plus anciens et tout aussi polluant aujourd’hui. Malgré sa relative jeunesse l’aérien progresse très rapidement sur le plan technologique et comme une de tes sources le mentionne, permet des réductions de 15 à 20 % de consommation de carburant d’une génération à l’autre (A320neo, B737max etc.).

    Il n’y a pas que ça bien sûr, l’électrique arrive petit à petit dans l’aérien et pas seulement avec les petits modules permettant d’effectuer les vols courts courriers (Cessna Grand Caravan électrique) mais aussi avec ce que beaucoup de gens oublie des GSE tout électriques ! (Ground support Equipment, tous les véhicules servant aux opérations avions/bagages sur la piste). Il y a aussi la volonté que le train roulant de l’avion fonctionne lui aussi à l’électricité au lieu d’utiliser le carburant de l’avion… des petits détails mais comme tu le disais si bien dans ton introduction 1% c’est déjà énorme !

    2eme remarque, tu compares évidemment l’avion aux autres modes de transport, ça permet de le placer sur une échelle et d’en tirer certains enseignements, seulement il y a énormément de données à prendre en compte dans une telle comparaison (Infrastructure, durée de vie, recyclage, Co2 par utilisateurs, provenance de l’Energie). Par exemple le train fonctionne à l’électricité et est très peu polluant mais il faut prendre en compte l’impact des milliers de kilomètres de ligne ferroviaire sur la biodiversité et la provenance son énergie électrique nucléaire en France et Charbon en Allemagne… et ça vaut pour le train, l’avion, le bateau et tous autres transports.
    Une chose est sure, la téléportation quantique en est à ces balbutiements, et l’avion reste le moyen le plus rapide (et le plus sûr) d’aller d’un point à un autre. Faut-il pour autant en abuser ? non j’y reviendrais plus tard.

    Ma 3ème remarque consistera à casser ce cliché « l’avion c’est pour les riches ». Le paradoxe de Jevons que tu décris concernant l’aviation a aussi l’effet positif socialement de le rendre accessible au plus grand nombre. Aujourd’hui beaucoup plus de monde ont accès à l’avion et crois-moi le voyage à bien des vertus, moi qui ai travaillé avec des associations s’occupant des jeunes de quartiers défavorisés, les quelques voyagent effectués à travers l’Europe avec eux leurs ont permis de grandir et de s’ouvrir au monde qui nous entoure. Je ne crois pas à la taxation à outrance pour limiter un effet comme celui-ci, car cela permettra juste au plus riche de continuer à prendre à l’avion au détriment des moins aisés.

    Pour conclure, quelles solutions se présentent ? La croissance infinie n’existe pas. Nous arriverons je l’espère un jour à consommer tellement mieux qu’on pourra stabiliser la croissance tout en consommant autant ou moins de ressources que la nature nous en donne.

    L’idée des quotas est une piste intéressante ! J’avais promis d’y revenir, abuser de l’avion n’est pas normal et cela permettrai en effet d’y remédier.

    Interdire l’avion pour les trajets courts ? Cela a déjà commencé dans de nombreux pays, dont la France, car c’est faux de dire qu’Air France a été sauvé par l’état Français sans contrepartie. Air France s’est engagé à réduire de 50% ses émissions de CO2 sur le réseau domestique d’ici à 2024, avec notamment la fermeture des liaisons au départ d’Orly pour lesquelles une alternative ferroviaire est disponible en moins de 2h30. Ce qui va créer un précédent et aucune compagnie ne pourra reprendre ces lignes courtes vers Orly à la place d’AF bien évidemment.

    Comme dans beaucoup de problématique un juste milieu est possible et dans ce sens, ta conclusion est parfaite, moins se déplacer pour mieux se déplacer.
    D’ailleurs, du « moins » pour du « mieux » que ce soit pour s’habiller, manger, se loger et tous les sujets de la vie me semble le mot d’ordre que ce siècle d’industrialisation et de consommation à tout va semblent nous avoir fait oublier.

    « Tout est poison, Tout est une question de dosage », j’aime beaucoup cette expression dans un monde ou veut nous faire croire que tout est soit blanc soit noir alors qu’il est tout en nuance. Il faut nous améliorer, échanger, partager, comprendre et tu y participes grandement avec ton blog, merci pour cela !

    Ps : désolé pour la longueur du commentaire, la passion ne voit pas le temps passer !

  31. Hello ! Très chouette article !
    Un élément de réponse à l’argument “oui mais si un avion est rempli c’est mieux qu’aller tout seul en voiture” ?

    1. Merci Nadège. Pour répondre à votre question, cela dépend toujours de la distance (distance plus courte pire que plus longue pour l’avion, en terme d’impact climat par km), et de la voiture 😉
      Regardez la vidéo d’Aurélien Bigo en lien dans l’article vous devriez avoir plus d’info.

  32. “nous devons tout remettre en question. Vu les baisses d’émissions de CO2eq que nous devons réaliser chaque année, 1%, c’est énormissime. Il n’y aura pas de petits profits”
    Petite expérience de pensée: Imaginons que vous rentriez de vacances et que vous retrouviez votre appartement inondé. Une rapide analyse montre que vous avez plusieurs fuites, 35% due à l’arrivée d’eau principale, 30% à la chaudière, 31,5% au robinet de la cuisine et 3,5% à une petit tuyau bien caché dans un mur porteur (ah les vieilles maisons…). Lorsque le plombier va venir, allez-vous disserter autour du petit tuyau? Probablement pas dans l’immédiat si votre plombier a un minimum de bon sens. La fuite de ce tuyau peut potentiellement devenir 100% de votre problème, mais seulement une fois que les autres fuites ont été colmatées. Il faut d’abord se concentrer sur ce qui est facile à résoudre et ce qui a le plus d’impact. Votre argument du “Whataboutisme” ne tient pas, il y a clairement d’autres priorités qui méritent toute l’attention du plombier, mais il faut un peu de bon sens….

    1. Remarque fausse, puisqu’il est marqué qu’il faut agir PARTOUT, ne négliger aucun secteur, et que 1% est “énormissime”. Même 0.1% est énorme. Votre exemple quant à la temporalité n’a rien à voir avec le bon sens.
      Le rôle des politiques et d’anticiper, de rendre notre maison plus résiliente, afin d’éviter les fuites de partout.

      1. Bon pote, il semble que vous ayez décidé de censurer mes posts, marquant par là la limite de votre volonté de “sortir de la bulle et des biais de confirmation” et de tenir un vrai débat contradictoire ?

        Ca m’étonnait aussi … 😉

  33. Hello,

    Bravo pour l’article de qualité. Y’a quand même un truc qui me fait tiquer personnellement, les chiffres du train me semblent être sur les émissions directs du trajet mais ignorent complètement les couts et émissions liées aux infrastructure qui sont énormes pour le train.

    Est-ce que c’est pas plus écolo du coup de mettre une grosse taxe carbone sur l’aérien pour séquestrer pour de vrai les émissions (et limiter son usage) que de développer le train à outrance ?
    D’autant plus qu’il y a d’autres nuisances pour le train que l’avion n’a pas (Nuisance sonore, fragmentation écologique… )

    1. Hello Antoine,

      Effectivement les infrastructures du train ne sont pas prise en compte (mais là, typiquement, amorties quand je fais un AR Paris-Marseille).
      La taxe carbone a ses avantages et inconvénients et selon les pays n’a pas toujours eu l’effet escompté. Un quota pour l’avion serait plus juste socialement qu’une taxe par exemple (Un milliardaire ne s’arrêtera pas de prendre l’avion même taxé à 98%)

      Le train et les nouvelles lignes (donc pour remplacer l’avion) sont un vrai sujet, et j’imagine qu’avec vos questions, vous avez déjà creusé ! D’où l’idée : MOINS se déplacer.
      Généralement les gens n’ont pas compris que cela devait être moins facile d’aller de A à Z car aujourd’hui cela veut souvent dire voiture individuelle. Ce sont de gros chantiers à mener et c’est pour cela qu’on a besoin que les politiques fassent leur job !

  34. SVP, les 33% des emission de Paris pour l’avion incluent elles bien à la fois les vols des parisiens et aussi celles des touristes venant à Paris? (let e fret aussi – amazon?)
    J’avais estimé que l’accueil de 24M de touristes annuels équivaut à ce que chacun des 3 Millions de Parisiens fasse chaque année un tour du monde, en plus de ses propres vols.

  35. Merci pour ce bel article , fouillé et complet. Je vous invite à découvrir le mouvement Résistance climatique qui tente de déférer les gens qui ont décidé de changer leur mode de vie pour respecter l’accord de Paris et vivre sous les 2T.CO2e/an. Déjà 5000 résistants ! 😉
    https://www.resistanceclimatique.org

  36. Bonjour, Merci pour cet article brillant !! On se sent moins seul ! Nos publis récentes sur le sujet pourrait vous intéresser :
    https://www.resistanceclimatique.org/l_avion
    et
    https://www.resistanceclimatique.org/vacances_et_voyage_bas_carbone
    et aussi, pour emmener votre démonstration dans la rue :
    https://www.resistanceclimatique.org/invbc
    Nous parlons de la même chose, avec les mêmes chiffres et le même raisonnement. Toujours utile de voir qu’on est plusieurs à suivre ce chemin, ça renforce ses conclusion. On discute à l’occasion ?
    Merci encore pour ce super boulot ! Gildas

    1. Bonjour Gildas, j’ai échangé quelques fois avec resistance climatique sur Twitter. Etait-ce vous ? 😉 Au plaisir d’échanger

  37. Dire que l’avion ne cause que 5% des émissions de gaz à effet de serre, ce n’est pas du « whataboutisme », c’est dire qu’il faut concentrer ses efforts là où ça aura le plus d’effet.

    1. Il y a certes une priorisation à avoir en tête, mais les efforts doivent être menés de concert. TOUT LE MONDE doit se remettre en question, TOUT LE MONDE doit faire des efforts. Le secteur aérien ne va pas attendre les autres pour commencer à se transformer (pour l’instant les efforts sont absolument ridicules vs les objectifs de l’Accord de Paris).

      1. Quel impact sur le climat quand on voit que les plus gros pollueurs (US, Chine, etc…) ne font aucun effort ? Même si on réduisait à 0 toutes les émissions française, il n’y aurait pas d’impact sur le climat (qui ne s’arrête pas aux frontières) vu qu’on pèse pas lourd dans la balance mondiale…

  38. Très bien écrit. Il est dommage toutefois que cela vienne de la part de quelqu’un “qui a toujours pris l’avion” et qui vient de prendre conscience des dégâts. Les pauvres mecs qui savent cela depuis cinquante ans en sont pour leurs frais (ils ne connaitront pas le vaste monde).
    Une remarque concernant les voyages “professionnels”. Il faut les réguler aussi (en même temps que les voyages personnels. D’abord ils ne servent pas à grand chose (confer crise du COVID) et ils sont TOUJOURS prétexte à des périples personnels et loisirs connexes. Irez vous jusques là. Sinon, il y aura deux catégories de citoyens : les “pros” et les “ploucs” (emplois sans envergure internationale)!!

    1. Bonjour,
      Je ne vois pas le problème à ce que cela soit moi, ayant pris l’avion à plusieurs reprises, qui écrive l’article. Au contraire : je n’étais pas au courant -> maintenant que je le suis, j’adapte mon comportement, pour tous les arguments explicités. Je ne suis pas anti-avion, j’ai juste constaté que c’était une erreur (en l’état) dans un monde soutenable.
      J’ai insisté sur l’avion à titre de loisirs, mais vous avez raison pour les entreprises. Croyez moi, j’y travaille tous les jours.

  39. Salut petit gars ! Pour ma part je n’ai pris l’avion que deux fois ces vingt dernières années pour aller en Irlande et en Géorgie (l’Etat situé entre Russie et Turquie). Mais je prévois de le prendre dans les années qui viennent pour aller découvrir un peu l’Amérique du Nord, l’Asie et l’Océanie.Je ne sais pas combien de vols cela me fera, peut-être 6, peut-être 8 ? Dans tous les cas, il ne faudra pas en abuser !

  40. Bonjour

    je pense que c’est assez évident qu’en baissant toutes nos consommations, on baissera nos émissions annuelles. En revanche, il y a deux choses (entre autres ) qui ne sont absolument pas évidentes pour moi :

    a) en quoi baisser nos émissions annuelles va assurer qu’on va baisser les émissions totales à la fin ? si vous avez du vin dans votre cave et que vous décidez d’en boire deux fois moins, ça prolongera votre stock d’un facteur 2, en revanche ça ne changera pas la quantité bue à la fin (donc ici la concentration finale dans l’atmosphère)

    b) en quoi les efforts qu’on demande sont plus supportables que l’impact sur RC ? est ce qu’il y a un chiffrage pour comparer les deux ?

      1. Bonjour

        merci de votre réponse mais ça ne diminue pas ma perplexité. D’abord pour la séquestration ça parait assez peu plausible de séquestrer une partie importante (pour des raisons pratiques comme les transports et une simple question de capacité de stockage dans des sites adaptés), et de toutes façons ça ne change pas le probleme de la quantité totale extraite – quantité séquestrée qui restera la même quel que soit le rythme de consommation !

        vous dites “réduire” mais réduire quoi ? ma remarque était que réduire les émissions annuelles ne réduisait pas la quantité totale. Si vous ne prenez pas l’avion et que le pétrole économisé sert plus tard à livrer de la nourriture a un village africain, c’est peut etre “bien” moralement, mais ça ne change pas le probleme climatique à la fin.

        pour b), ça ne répond pas non plus à ma question : sur quelle base sait-on si les efforts à fournir n’aurait pas des effets pires que le réchauffement qu’ils sont censés éviter ?

        1. Mais quand je dis réduire = sobriété énergétique, si nous on pollue moins, c’est pas pour aller polluer ailleurs.
          b) Vous me demandez si arrêter de polluer aurait des effets pires que de continuer et de ne rien changer ? Lisez les sources de mes articles svp, je ne peux pas vous dire plus que cela.

          1. Rebonjour

            si vous connaissez un moyen d’empêcher ceux qui sont bien plus pauvres que les Français de bruler à notre place les fossiles que nous leur laissons, ce serait interessant de dire lequel, car pour le moment on ne voit pas trop comment faire (il suffit de regarder les courbes de consommations de PVD comme la Chine ou l’Inde …). Et vous avez aussi la justification morale qui va avec ?
            Pour le b) , je connais cette littérature, mais je n’y ai vu nulle part la démonstration que les conséquences sociétales de la baisse accélérée des fossiles soit bien plus faible que celles du RC, à commencer parce qu’il n’y a aucun chiffrage fiable nu des unes, ni des autres, ce qui vous avouerez rend malaisé une comparaison. On est d’ailleurs en train de vivre une expérience en temps réel et on ne peut pas vraiment dire que ce soit convaincant. Je reste donc avec mes questions ….

          2. Bonjour Arnaud

            merci mais non ce que dit le site ne répond pas du tout à la question, je demandais comment on pouvait empecher les pauvres de consommer les fossiles qu’on leur laisserait , et le site n’y répond pas. Se passer d’avion n’est qu’une des formes de redistribution pour que les riches consomment moins et les pauvres consomment plus (il y a d’autre manières comme les taxes redistributives), mais çà ne changera pas à la fin le total des fossiles consommés , et donc le climat.

            Il faut comprendre que le climat dépendra du total du carbone brulé, mais pas de ce que vous avez fait avec. Que ce soit pour du “gaspillage” ou des choses jugées “utiles”, le résultat final sera le même .

          3. Bonjour Archi3,
            On n’a pas besoin d’empecher les pauvres de consommer les fossiles qu’on leur laisserait. En effet, ils en consomment déjà beaucoup moins que les riches, pour des raisons sans rapport avec l’écologie, et ces raisons vont perdurer.
            Et si les riches trouvent des moyens de moins émettre, les pauvres pourront en profiter aussi.

          4. Bonjour G Gregoire, je crois que vous n’avez pas compris le point que je soulevais. Ce n’est pas une question de consommer plus ou moins, c’est une question de continuer à consommer des fossiles. Tant qu’on en extrait, on continue à emettre du CO2, et je ne vois pas comment priver les pauvres (ni nous d’ailleurs) de continuer à consommer des fossiles. Ce qu’on n’a pas brulé dans les avions sera brulé ailleurs, c’est tout. On peut par ailleurs estimer justifié que certaines de nos consommations soient jugées “futiles” et qu’il vaille mieux les consacrer à autre chose, mais c’est un problème de base posé par le caractère fini des fossiles, qui n’est pas spécialement lié au CO2, et qui ne le modifie pas, tant qu’on ne change pas le périmètre des fossiles extractibles, ce à quoi on les consacre n’intervient pas.

          5. Archi3. C’est pourquoi il faut que le monde entier se rende compte de l’urgence climatique et que tout le monde fasse un effort concernant sa propre emprunte carbone.

            Consommer local, prendre plus le vélo, réduire l’avion, éviter d’acheter du nutela (huile de palme c’est pas à côté), manger moins de viande, réduire ses déchets, ne pas changer de téléphone tout les ans, réduire sa consommation générale etc..

  41. Je trouve cotte article tres intéressant car on n’obtient d’autres chiffreS sur l’impact du transport aérien . Nenanmoins, on voit quand meme que l’avion en représente dans le pire des cas 13, 6% des emissions des Transports qui lui meme represente quelque chose comme 30 max 40% des emissions en france. Dans ce caas, si on parle des transports, dans un objectif de reduire nos emissions, reduire lavion en piorite l’avion n est pas ce qui va apporter le plus de resultats au global, ce que je veux dire par la, cest que si on veut diminuer drastiquement il faut taper la ou ca aura le plus d’impact en priorité, pour le transport, il sagit tout de meme du routier (marchandises) et de la voiture, et en dehors du transport, l’alimentation, la consommation de biens etc. Dire quil ne faut plus prendre l’avion revient Je trouve a se focaliser sur qqch alors que la priorité nest pas la et cest un peu dommage car nous navons plus le temps pour ne pas aller à l’essentiel. Se deplacer moins et mieux est vrai, manger moins et mieux et consommer moins et mieux est encore plus important….

    1. Sauf que les voyages d’agrément, qui représentent 3/4 des voyages en avion, sont un petit peu moins nécessaires que l’alimentation, vous ne croyez pas?

  42. “L’avion est il pire que les autres modes ?”
    Le graphique fait apparaître le montant d’émissions par km, mais ne fait pas apparaître un autre point très important : la vitesse de déplacement. C’est bien la vitesse très élevée qui permet de faire BEAUCOUP de kilomètres dans un temps donné; peu de gens prendraient l’avion pour traverser l’atlantique à 90 km/h (trois jours)…
    L’avion est un accélérateur de consommation.

    1. Merci pour la précision. Comme vous êtes nombreux à m’avoir fait ce retour, j’ai ajouté un 2eme graphique (disponible dans la vidéo en lien). C’est un peu plus clair maintenant.

  43. pas la peine d’expliquer que le 2% des avions est faux quand vous attribuez à la seule ville de paris les émissions de 2 aéroports internationaux … c’est tout aussi tordu !

  44. OK, bel article, mais j’aimerais bien que l’on s’intéresse aussi aux camions! Entre un fret SNCF quasiment mort et la Suisse, il y a un gouffre. Et puis la Royal (soit disant écolo!) et l’abandon des portiques à plus d’1 milliard! Un autre scandale d’état plus grave que les costards de Fillon!

  45. Arrêter brutalement le trafic aérien revient à ne plus investir sur ce que l’avion pourrait être dans le futur. Appelez ça du greenwashing ou ce que vous voulez, il y a plus de chance que les solutions d’un monde plus écologique passe par la poursuite des efforts de R&D dans des filières qui doivent prendre en compte la question climatique que par une perte de savoir faire. Cela vaut pour l’aéro, le nucléaire, le ferroviaire, l’automobile…

    1. Bonjour Thom,
      Vous devriez aller jeter un œil du côté du volet “Transport Aérien” du Plan de Transformation de l’Economie Française développé par le Shift Project : les notions de forte réduction du trafic d’un côté, et de R&D / investissement / maintien de la filière de l’autre ne sont pas nécessairement antinomiques !

      1. Dans le monde d’une entreprise, le financement de la R&D se fait généralement par deux leviers : l’autofinancement ce qui suppose d’avoir de la trésorerie et donc un carnet de commandes qui donne de la visibilité, ou par l’endettement, ce qui suppose que que les investisseurs parient sur la génération de revenu futur donc de la demande. Arrêter le trafic aérien, c’est réduire drastiquement le niveau de demande. Pourquoi est-il si difficile en France de comprendre cette évidence économique : pas de demande implique réduction de la voilure sur les dépenses d’investissement, la masse salariale, etc…
        L’écologie a beau être un horizon indépassable pour nous tous au regard des défis climatiques, on ne pourra pas construire une vraie réponse sans un modèle économique et social viable.

        1. Pourquoi est-il si difficile en France [et ailleurs, pourquoi que en France ?!] de comprendre cette évidence physique, à savoir que les modèles économiques ne tiennent en aucun cas compte des limites physiques et environnementales (en terme de ressources comme en terme de pollutions) ?!

          Peut-être qu’au delà de l’aviation (ou de n’importe quel autre secteur d’ailleurs) c’est justement le modèle économique et social actuel qui n’est pas “viable” et complètement à repenser ?!

          J’ai l’impression que vous venez effectivement de mettre là le doigt sur une bonne piste de réflexion à creuser, et qui devrait par exemple vous amener à revoir les présupposés obsolètes du début de votre commentaire en essayant d’imaginer d’autres leviers pour financer la R&D…

          Spoiler : oui il s’agit bien d’une remise en cause GLOBALE 😉

  46. Dans votre “Festival de croissance verte parmi nos politiques français”, vous avez oublié Carole Delga, présidente (PS) de la région Occitanie, – vous savez la région où il y a Airbus et pas mal de ses sous-traitants – qui maîtrise parfaitement le maniement de l’oxymore. Elle dit vouloir “se positionner pour devenir le leader mondial de l’avion “vert”” : https://www.lejdd.fr/Politique/tribune-carole-delga-et-valerie-rabault-lindustrie-aeronautique-doit-etre-soutenue-et-developpee-3973272

    Peut-être faut-il en rire…

    1. Ah oui oui j’avais fait un post avec cet ‘avion vert’. J’aimerais m’asseoir 5 min avec cette personne et discuter. Soit elle ment par intérêt, soit elle est en plein déni, soit elle est complètement débile. Je crois que j’ai une vague idée de la réponse..

  47. Merci pour cet article ! J’émets néanmoins une réserve sur le “sans Aucune contrepartie” .
    “C’est ainsi qu’Air France a reçu des milliards pour être sauvée pendant le confinement, sans aucune contrepartie.”
    Il me semble que c’est un prêt, qu’il implique une restructuration interne et des adaptations du réseau aérien en accord avec les projets de l’ État pour la réduction d’émissions de CO2 (greenwashing peut être mais ces changements auront d’énormes répercussions).
    Sans oublier que rien n’est gratuit avec l’Etat.

    Quoiqu’il soit c’est un très bel article qui permet de se reposer les bonnes questions 😉

    1. Bonjour Camille, merci pour votre message. C’est effectivement sous forme de prêts, 3 si je m’en tiens à la source de l’article. Je suis très, TRES pessimiste quant à la faculté des dirigeants d’air France (et nos politiques) à comprendre ce qu’il est nécessaire pour s’aligner sur les Accords de Paris. Depuis bientôt un an je regarde attentivement la communication de cette entreprise (notamment sur son greenwashing à planter des arbres), et je ne sens pas un 1/10 de début de sortie du déni. Pis encore, leurs employés sont aussi des milliers à être dans le déni. Je l’écris chaque semaine : il faut que tout le monde se remette en question, et c’est collectivement que nous trouverons des réponses. Chacun dans son domaine. Chacun dans son cercle familial/amical. Plus vite nous admettrons qu’il faut absolument changer, plus vite nous trouverons les bonnes solutions.

    2. Se poser les bonnes questions : l’intérêt des crises (de toutes les crises, je crois), c’est précisément qu’on est amené à se poser les bonnes questions et à se creuser la cervelle pour trouver des réponses pertinentes.

  48. Super article. J’ai un doute sur le dernier schéma (émissions de CO2 par kilomètre) : si seuls le CO2 est compté et non pas la vapeur d’eau à très haute altitude (+ trainées d’avion), comme c’est dit en début d’article il faut doubler l’effet de l’avion… ?

    1. Hello Gilles, un peu plus de précision avec la source du graphe, et dans cet article d’Aurélien Bigo : https://theconversation.com/impact-du-transport-aerien-sur-le-climat-pourquoi-il-faut-refaire-les-calculs-116534

      J’aurais pu prendre le slide d’après de la vidéo qui est beaucoup plus clair. L’idée était surtout de montrer l’avion vs train, d’où le ‘mieux se déplacer’. Car oui, il y a encore des français qui font Paris-marseille en avion 😉

      1. Salut, les trainées de condensation ont une durée de vie inférieure à la journée, contrairement au Co2 et autres joyeusetés. Le point de vue de la DGAC est donc (presque) défendable, surtout si on annule tous les vols dès demain matin 🙂
        J’aime bien l’idée d’un quota, qui serait dégressif d’année en année <3 Mais les réactions à la proposition…

        1. Oui et non,
          Certes la durée des traînées de condensation n’est pas très longue, mais leurs effets ont tout de même été mesurés entre 2 et 3 fois celui du seul CO2 au dessus de 8000m.
          L’Ademe a retenu 2.2

          Quand des avions se suivent toutes les 10 mn une traînée vient en remplacer une autre et l’effet instantané devient permanent.
          Comme le TA est une activité 24/24 + 7/7 + 365 / 365 je ne vous fait pas un dessin.

          C’est précisément la croissance incontrôlée avec le tourisme de masse qui a engendré cet effet depuis une 40taine d’années.

          Les compagnies comme elles le disent “stimulent le marché” en vantant la découverte, “découvrir le monde, les peuples… Profiter…se faire plaisir
          en gros si vous ne prenez pas l’avion vous êtes un plouk…

          Ceci sans jamais parler des effets délétères, et comme cela a parfaitement marché jusqu’à maintenant elles justifient par ce succès que le monde a besoin de leur activité dont il ne peut plus se passer…

          Elles oublient juste un détail c’est que seulement 15% de la population mondiale a déjà pris l’avion au moins une fois, et que si 100% de la population voyageait comme les occidentaux (riches) le font, la part des émissions du TA passerait de 6 à près de 40% des émissions mondiales.

          Bien entendu les dirigeants du TA le savent mais s’en moquent…

          Le monde est pour eux un immense marché dont il reste 85 % à conquérir.

          Pourtant en tant que professionnel ils ont une très lourde responsabilité et ne peuvent ignorer les recommandations du GIEC.

          Cela dit les Alexandre de Juniac ou Augustin de Romanet… ne sont pas très sereins.
          Ils savent aussi que les engagements qu’ils se sont eux même fixé sont intenables, mais espèrent que les politiques soutiendront leurs activités prestigieuses pour continuer à faire voler leurs citernes volantes quoi qu’il en coute.

          Il est donc important en ce moment de maintenir la pression sur les politiques.

          De nombreux mouvements agissent partout dans le monde en Allemagne au Pays-Bas en Angleterre, en Australie en France, aux USA au Canada, en Autriche, au Pérou en Suède, en Slovénie….

          Si vous partagez notre constat, vous n’êtes plus seul, alors faites le savoir :
          https://www.mesopinions.com/petition/nature-environnement/transport-aerien-jour-apres-ressemblera-jour/85789

  49. Super article. J’ai un doute sur le dernier schéma (émissions de CO2 par kilomètre) : si seuls le CO2 est compté et non pas la vapeur d’eau à très haute altitude (+ trainées d’avion), comme c’est dit en début d’article il faut doubler l’effet de l’avion… ?

  50. Merci pour l’article !
    Dommage cependant de ne pas parler frontalement du problème de comment sont présentées les statistiques quand on compare les émissions de CO2 des différents modes de transport. C’est bien fait dans la vidéo que vous avez mis en lien à la fin : on compare trop souvent les émissions/km alors que ça a peu de sens à mon avis, il faut comparer les émissions par trajet.
    C’est quelque chose qu’on entends peu et que j’aurais trouvé bien dans le paragraphe “Manipuler les chiffres pour mieux voler”.
    Bref, super article quand même.

  51. La honte de prendre l’avion se dit flygskam eu suédois, et non flygksam.
    A part ça, très bon article comme toujours.

  52. Tout se résume en fait et vous le montrez bien.
    Il faut moins vivre … ou … vivre moins.
    Moins vivre, comme proposé dans l’article. Moins consommer, moins se déplacer, moins se chauffer, moins faire de choses. D’ailleurs chacun d’entre nous pourrait ne rien faire 1 ou 2 heures par jour.
    Ou vivre moins, arrêtons aussi de faire des enfants. Ou juste quelque uns avec une sorte de tri génétique pour être sur qu’ils ne prennent pas l’avions par exemple !
    Moins de gens, moins d’avions, de tourisme, de voitures et de CO2, tout va mieux.

      1. Je n’ai plus de certitudes à mon âge. Le bonheur de nos jour est en effet, trop souvent guidé par la (sur)consommation. Vivre différemment peut améliorer la situation écologique sans forcément moins de plaisir.
        Mais si l’évolution démographique se poursuit, mécaniquement, la consommation va poursuivre son incroyable flambée. Certains pays ont déjà atteint leur apogée démographique mais pas tous. Vivre différemment suffira t il ? Vive différemment, c’est aussi, peut-être aussi, limiter individuellement la croissance démographique. A consommation individuelle équivalente voire moindre comme il est suggéré, moins on est nombreux sur terre, plus longtemps l’espèce humaine pourra perdurer.
        Je ne suggère rien d’autre.

  53. Bon article, comme d’hab 😉
    Une carte que j’aime bien :
    https://flightemissionmap.org/#Paris/48.8566,2.3522/160/20000

    Sinon y a 2/3 trucs qui m’ont fait tiquer :
    – l’affirmation non sourcée comme quoi il y aurait un consensus chez les ingénieurs sur le fait que les progrès sur les avions aient atteint un optimum …
    – Elisabeth borne a parlé d’un avion a hydrogène en 2035 … Pas sur qu’elle ait parlé de zéro émission
    – dans la proposition de quota de Ruffin, parmi les exceptions, il y avait un truc genre rapprochement familial …. Pensé pour les dom Tom je crois, mais peut être valable pour l’Australie

    Sinon je plussoie allègrement ! 😉

    1. Hello Fabien,
      Merci pour ton retour.
      – Il faudra voir avec le shift 😉
      – ah sisi, sur France Inter, interviewée un matin. Je collerai la source en rentrant
      – Oui tu as raison, mais c’est la proposition est encore au stade de proposition, et l’idée que j’élabore reste la même.

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Sommaire
Auteur
Thomas Wagner
Prendra sa retraite quand le réchauffement climatique sera de l’histoire ancienne

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127 Responses

  1. Toujours favorable aux mesures qui nous préservent. Quelques questions (qui peuvent présenter un frein) : Quelles conséquences sur l’économie des pays dont 10 à 20 % du PIB repose sur l’afflux de touristes ? Quels effets possible à long-terme d’une baisse significative des échanges culturels (études, découvertes, apprentissage des langues,…) sur la stabilité géopolitique (repli sur soi, protectionnisme, …) ? Quelles alternatives pour ces deux sujets ? Merci.

    1. Curieux de creuser aussi ces questions, absentes de l’article. D’accord avec le titre : « arrêter l’avion ne devrait plus être un débat », mais le seul angle apporté ici est celui de la responsabilité citoyenne individuelle. Or la crise des gilets jaunes ou les élections en cours nous montrent bien les limites de ce mode opératoire.

      La difficulté ne viendra pas uniquement des touristes, mais de l’influence considérable des acteurs de l’industrie, de ceux qui “vivent bien de l’aviation”, des lobbys aiguisés et qui menacent les gouvernements (emplois, délocalisation), atténuent les vérités, formulent les fantasmes de l’avion à hydrogène, …

      Avec un tel arrêt, l’avenir de centaines de milliers d’emploi dans l’aéronautique serait menacé, ainsi que des villes (Toulouse…) ou des régions entières. The Shift Project le traite, l’Unedic en parle, mais cette question ou les questions posées par le commentaire précédent ne sont pas posées dans l’article.

      Faut-il compenser pour faire bouger ? Les grandes victoires de l’humanité ont parfois nécessité des leviers plus sombres que ce que les belles histoires populaires veulent laisser penser (ex. https://esclavage-indemnites.fr/public/). L’exemple n’est pas très bien choisi (quoique, quand on voit les horreurs que produit le dérèglement en Inde ou au Pakistan) mais il éclaire sur la nature humaine et le fonctionnement de nos sociétés.

      En résumé, s’occuper des “perdants à court-terme” de la transition énergétique n’est-il pas aussi le moyen de détendre ces industries, de les aider à transitionner rapidement et ainsi faciliter l’accès aux alternatives pour les voyageurs pointés du doigts par l’article ?

  2. Il ne faut pas focaliser sur les conséquences de l’aviation sans chercher à comprendre pourquoi les gens prennent l’avion.

  3. La suppression de l’avion ne résoudra pas le problème du climat. Il faudrait supprimer l’ensemble des transport, incluant les cargos maritimes et le transport routier, ainsi que l’ensemble des industries et des moyens de chauffage carbonés. Autrement dit, arrêter l’économie mondiale et revenir au temps des navires à voiles, des calèches à cheval et des moulins à vent. Soyons un peu sérieux et réaliste…
    Allez dire aux polynésiens (118 iles réparties sur un territoire vaste comme l’Europe) qu’ils devront désormais se déplacer en pirogue ou en voilier pour aller consulter leur cardiologue à Tahiti… (sans parler des urgences). Allez dire aux agriculteurs de la vallée du nil et bien d’autres pays d’Afrique (pour ne citer qu’eux) que leur production agricole ne pourra plus être exportée vers l’Europe… Vous n’exposez que la partie du problème qui vous arrange. Il est bien plus complexe que la simple fait du supprimer l’avion. Alors oui, il y a débat, et pas qu’un peu !
    Le train à mis un siècle pour passer d’un fonctionnement au charbon, hyper polluant, à l’électrique. L’avion fera aussi cette mutation, et il la fera certainement beaucoup plus vite compte tenu de l’urgence climatique. S’il est une industrie qui est capable de se réinventer rapidement, c’est bien l’aviation. Après tout, il ne s’est écoulé que 66 ans entre le premier vol motorisé des frères Wright et le premier pas sur la lune… Vous allez me dire “on a pas le temps d’attendre” alors dans ce cas, n’arrêtons pas que l’avion mais tous les autres émetteurs cités plus haut. Et voyons le résultat…

    1. Je suis surpris de votre message qui me semble défendre le tout ou rien et condamner la nuance.

      Cet article évoque justement la pertinence de protéger les vols essentiels et vitaux pour certains (santé, agriculteurs sans autres débouchés etc) tout en incitant à limiter voire stopper les vols non essentiels pour le loisir (tourisme).

      Et bien entendu qu’il est vital d’agir sur d’autres secteurs que celui l’aviation. Est-ce cet article sous-entend le contraire?

      1. @le bail
        1) l’article ne fait pas vraiment dans la nuance “arrêter l’avion”….
        2) limiter les vols non essentiels (tourisme) ne va faire que renchérir le coût des vols “essentiels”’, ruiner les pays, souvent pas très riches, où 40 ou 50 % des ressources proviennent du tourisme et ruiner l’industrie aéronautique franco-française ;
        3) l’article ne propose pas de solution pour l’avenir de la filière de la construction aéronautique en France.
        Pour mémoire, certe industrie est le plus gros pourvoyeur de devises du pays :
        [img]https://zupimages.net/up/24/27/d6mj.jpg[/img]
        SOURCE : https://www.diplomatie.gouv.fr/IMG/pdf/synthese_des_chiffres_du_commerce_exterieur_2023_cle8e2867.pdf

  4. Bonjour,
    J’habite en Essonne et depuis plus d’an an nous vivons l’enfer alors que je ne suis pas dans un couloir aérien d’Orly. Je suis étonnée que ce trafic et cette prise de liberté n’alerte personne. Aucune information ni d’Orly ni de la municipalité. Une info trouvée par hasard pour des travaux de courtes durée en avril 2022 (ne correspondant pas à la réalité…) et depuis c’est de pire en pire. J’ai l’impression que comme rien n’est fait, les nuisances s’intensifient. Les avions sont maintenant de plus en plus bas et de plus en plus fréquents, c’est surréel. Comme s’ils avaient tous les droits et le citoyen aucun, c’est incroyable. Plusieurs communes sont affectées par ces comportements cavaliers qui coutent jusqu’à la santé de milliers d’habitants. Savez-vous s’il existe des actions en justice en cours. Je laisse mon mail pour échanger zou.lee@gmx.fr car sur aucun site existant je n’ai trouvé le moyen de communiquer avec d’autres citoyens sur le sujet.
    Merci pour la diffusion de ce message

  5. Répugnant! Ces salauds de prétendus “écologistes” et de “décideurs” autoproclamés(la sinistre clique du WEF de l’immonde Klaus SCHWAB!)voudront nous interdire même de voyager en avion! Il est totalement FAUX de prétendre que le voyage en avion est un “luxe de privilégiés”. Prenez l’avion pour aller en Thailande ou aux Antilles, et vous verrez que la grande majorité des passagers sont de petite classe moyenne…absolument PAS des “riches” ou des “privilégiés”! Alors, plus que jamais, que les salopards du GIEC, véritables tyrans mondialistes en herbe, aillent se faire voir avec leurs vélléités dictatoriales et technocratique/collectivistes!

    1. Et pourtant Bernard, ne vous en déplaise, les chiffes sont officiels.
      Ce sont les classes les plus aisées qui prennent l’avion. Cela était plus vrai dans les années 70’ que dans les années 2000, date d’arrivée des compagnies low-cost, cela a ouvert davantage l’aviation aux classes moyennes, et banalisé l’avion pour les plus riches qui sont en plus, désormais nettement plus représentés dans les vols LC. Le fait est que si nous voyons les classes moyennes prendre l’avion, l’avion reste un moyen de transport utilisé par un faible pourcentage de personnes dans le monde qui comptent parmi les plus aisés de la planète.
      En revanche, en ce qui concerne les « salopards » du GIEC, ils ne sont « que » des scientifiques relayant l’état actuel des choses, et préviennent des conséquences à venir si il n’y a aucun changement.
      Ce ne sont pas eux qui vont faire changer les choses, ce sera soit nous, soit un gouvernement qui aura alors une dimension totalitaire, qui devra dicter les comportements car nous aurons été incapables de nous « brider » nous-mêmes. Et en la matière, nous courrons actuellement vers une société basée sur la barbarie en raison du manque de ressources conjugué à une population trop importante.
      L’avantage pour les boomers d’aujourd’hui qui critiquent cet état de fait, c’est qu’ils peuvent râler et nier en bloc, ils auront la chance de mourir avant de voir la réalité leur péter à la figure.

    2. Bernard : les classes moyennes que vous citez sont peut-être moyenne par rapport à votre échelle a vous. Il reste que 80 a 90% de la population mondiale n’a jamais pris l’avion. Donc votre classe moyenne fait bien partie d’une frange de privilégiés.

  6. Bonjour,

    Je suis étudiante et je travaille sur un projet de controverse autour de la décarbonation de l’aviation et plus particulièrement, sur l’avion à hydrogène. Notre problématique est la suivante : L’avion à hydrogène permettra-t-il à l’aviation de répondre aux objectifs de réduction des émissions de CO2 ? Nous cherchons à récolter des avis sur cette question.

    Pensez-vous cette solution serait envisageable ? L’avion à hydrogène sera-t-il suffisant ? Ou bien, est-ce que cela va juste déplacer le problème et empirer la situation ?

    Merci beaucoup et bonne journée ^^

    1. Salut Émeline. Ta question est assez complexe à traiter, mais pour faire simple : en l’état actuel des choses, c’est un non catégorique.
      Développer l’avion à Hydrogène, en tout cas pour préserver l’état actuel de l’aviation, c’est très compliqué. Un avion de ligne consomme en moyenne 377L/100Km. Tu peux donc imaginer les besoins en hydrogène, d’autant plus que, pour résoudre le problème climat, il faut que cet hydrogène, demandant énormément d’énergie pour être produit, le soit avec une énergie primaire bas carbone.
      Il nous faudrait donc des moyens de production bas carbone colossaux uniquement pour l’aviation, sans parler des problématiques de stockage qu’il faudra résoudre (si on ne s’y est toujours pas mis aujourd’hui, il y a une raison) quant aux avions électriques sur batteries, inutile d’y penser, en termes d’ordre de grandeur sur les besoins en poussée et la distance sans parler du poids des batteries… ça ne va pas du tout.
      On parle d’avion à réaction nucléaire également, mais le problème est encore… les ressources. Le combustible nécessaire n’est pas en rupture et ne le sera pas dans un futur même lointain, en tout cas si on produit de manière raisonnable, mais si on commence à rechercher le même niveau de consommation en passant des fossiles à autre chose…. Il est évident que nous rencontrerons assez rapidement le même problème : la disponibilité des ressources concernées.
      Comme dit Jancovici, qui a d’ailleurs souvent parlé de l’hydrogène, (qui pourrait trouver une utilisation pour décarboner des secteurs comme la métallurgie) c’est un problème de physique, impitoyable de nature.
      Il n’y a pas de magie, et les éléments n’obéissent à aucun idéal de consommation humaine illimitée et sans conséquences.

    2. Malheureusement, le modèle de société et l’homme ne changeront que contraint et forcé lorsqu’il n’y aura plus rien à sauver et plus rien à consommer. Le chaos s’installera et ce sera la fin de l’homo sapiens.

  7. Les émissions de l’aviation, même si pas terrible pour le climat, ne sont pas le véritable problème en fait. Le problème c’est le tourisme en tant que tel. C’est notre simple présence qui est néfaste à l’environnement. Il faut vraiment comprendre ça!

  8. Bonjour,
    Quelques informations/précisions et quelques remarques.

    Tous les secteurs doivent faire un effort. Le secteur aérien aussi, et il en fait. Beaucoup d’argent est consacré à la recherche pour comprendre et limiter les impacts. Le plus efficace serait bien sûr de ne pas voler, mais il faut alors proposer des alternatives et beaucoup de personnes seront impactées. C’est donc un projet de société et en général tout le monde est toujours d’accord pour changer jusqu’à ce que le changement et ses contraintes frappe à sa porte. Au delà de la part limitée de l’aviation dans les émissions globales, la question est plus sociétale et politique comme vous le dites (peu de personnes polluent beaucoup en proportion). L’aviation rend aussi des services donc il ne faut pas tout jeter. Pourquoi certains disent qu’il ne faut pas s’embêter pour 2-3 % des émissions? Simplement parce que même si toute réduction est importante, ce n’est pas là que nous avons le plus gros levier car ce qui compte c’est la réduction nette. Baisser de 50% les émissions de l’aérien pèse finalement peu par rapport à baisser de 50% les émissions des autres secteurs. mais là encore, tout le monde doit participer, d’accord sur ce point.

    Sur les chiffres :

    – on utilise le CO2 comme dénominateur commun à tous les secteurs pour comparer les même choses. Les estimations liées aux traînées de condensation et autres effets indirects n’ont pas encore la maturité scientifique pour faire l’objet d’un comptage précis. L’article que vous associez en disant que ces effets représentent 3 fois l’effet du CO2 (Lee et al., 2021) montre des barres d’incertitude de 70%. Un conditionnel serait plus raisonnable.

    – Ajouter des effets non-CO2 (non GES) et du CO2 et le comparer à d’autres secteurs ou seuls les GES sont comptés reviens à additionner des pommes et des carottes

    -Si on prend en compte le raffinage et l’extraction du pétrole et que l’on gonfle ainsi les émissions (en incluant l’amont), pourquoi pas mais il faut le faire pour les autres secteurs aussi

    – Si on compare les émissions du trafic international vers la France aux émissions intérieures, quel sens? Un Tokyo-Paris est compté au Japon, un Paris-Tokyo est compté en France.

    -La répartition des émissions sur la ville de Paris est emblématique du point précédent. 7,6 Mt de CO2 émis à paris soit plus que pour l’ensemble du trafic intérieur (~4,5Mt en 2016). On a forcément compté des effets non CO2 soit une partie du trafic international. Auquel cas, on crée une illusion d’optique simplement liée au système de comptage. On impute à Paris les émissions du kérosène brûlé sur toute la durée des vols. Vous le dites d’ailleurs (une partie est réalisée à l’extérieur). Donc le plus simple reste de faire la somme pour l’ensemble de la planète, là on sait qu’il n’y a pas d’attribution géographique des émissions. Donc 2-3% reste (CO2 uniquement) vrai.

    – Vous dites “représentent seulement 2,8 % des émissions des transports et 0,8 % des émissions totales de gaz à effet de serre en 2016.” comme si les chiffres officiels étaient volontairement à la baisse. Sur le site du CITEPA (données secten) qui réalise les inventaires d’émission pour la France, donc des chiffres officiels, on trouve facilement que le transport aérien en France constitue en 2019 environ 15% des émissions du transport (24.2 Mt/160.2) ou environ 5% des émissions totales (en incluant le trafic au départ de la France), (24,2 Mt/459,3). Donc pas de chiffres biaisés ou volontairement dissimulés, c’est public.

    -Enfin, “C’est le secteur lui-même qui se fixe ses propres objectifs climatiques via l’Organisation de l’Aviation Civile Internationale (OACI)”, sachez que la fixation de normes d’émissions (en vigueur depuis 1976) font l’objet de nombreux et animés débats, entre les industriels, les agences de l’environnement des états, les autorités de certification européennes, les organisations non gouvernementales y contribuent aussi et pèsent, la société civile est donc représentée.

    C’est un problème compliqué qu’il ne faut pas caricaturer et limiter à une question (qui existe) de lobbying/argent/politique, etc. Il s’agit bien d’une question de société, dont les changements potentiels auraient beaucoup de conséquences, et ce que nous voulons en faire. Tout le monde à vélo c’est bien mais il faut inciter en faisant des pistes cyclables ;).

    Bien cordialement

  9. Les Etats n’arrêteront pas quoique ce soit, car plus il y a de croissance, plus il y a de taxe, l’Etat est aussi un gros riche qui se gave dans le système actuel toxique et les élites que nous avons se contrefichent de notre sort. C’est à nous de boycotter et d’imposer la décroissance du carbone à pas de charge, si nous voulons que nos enfants aient un avenir certes modeste et furieusement différent mais viable.

    Et ceux qui disent que ça marche pas; ben , on l’a déjà fait, la mode du bio, elle est venue d’en bas, avant d’être raflée par la grande distrib. Par contre, là, ils sont en train de nous la saloper la bio, parce qu’ils salopent tout ce qu’ils touchent nos dieux du business… pour que les profits soient au max, il faut faire du canada dry : de la com, du look et du flanc.

    Quand on prend l’empreinte carbone du français moyen, il y a 10 gros postes. Arrétons de nous chipoter sur l’avion vs la viande vs le SUV ou le barbecue. QUE chacun commence à faire baisser son empreinte carbone, en commençant par ce qui est le PLUS FACILE pour lui. Si tu aimes la viande, part en vacances en France; si tu adore voyager, prend un tout petit appart, si tu veux garder ton SUV, soit végétarien … car à date, ça ne baisse toujours pas. Et dans 5 ans, on en reparle.

    1. L’état riche ???? Il est en déficit chronique et endetté jusqu’au cou.
      C’est bien là le fond du problème. Pour financer notre éducation, notre santé, notre sécurité ou pour nous aider en cas de coup dur, il a besoin de recettes et donc de croissance.

  10. Si même en pleine épidémie la plupart des pays n’ont pas cloué les avions au sol, on peut être certains que la question du transport aérien n’avancera jamais. Chacune doit être responsable de son niveau de consumérisme. Et comment faire cesser la production d’armes et leur utilisation, les croisières de luxe qui prolifèrent et se “démocratisent” (sic), la migration forcée de travailleurs pauvres pour le plus grand bénéfice des multinationales? En pleine épidémie au printemps 2020 on a continué à transporter des travailleurs low cost vers les champs et les serres en Espagne ou vers les abattoirs en Europe de l’Ouest depuis des pays d’Europe de l’Est qui voyait alor le début de leur 1ère vague: le résultat fut, comme attendu, un rebond de l’épidémie en Europe de l’Ouest, que l’on continua à alimenter en laissant des avions pleins de touristes voler ( sans aucune distance imposée dans l’avion!! dont l’air conditionné miraculeux était covid-free… hahaha).

  11. Je suis curieux de savoir comment on peut arrêter l’aviation.
    Déjà, il faudrait que cette interdiction soit mondial, car arrêter l’aviation seulement à l’échelle d’un pays n’aurait aucun sens.
    Et puis, comment faire accepter la mesure ? La hausse du prix de l’essence provoque une énorme contestation, c’est bien illusoire de penser qu’on va arrêter l’aviation sans problème. Si quelqu’un a la réponse, je veux bien la connaitre.

  12. Sur les déplacements familiaux: l’existence séculaire des départements d’outre-mer a fait que certaines familles se sont éloignées géographiquement avant que le réchauffement devienne un sujet brûlant. Ex: je suis né en métropole et mon père est reparti il y a 25 ans vivre sur l’île où il est né. J’ai choisi: j’y vais tous les 4-5 ans (en étant très vertueux sur tout le reste), ce n’est pas à moi de supporter moralement la structure géographique du pays. Je ne pourrais pas me dire que c’était équitable que je n’ai plus vu mon père avant sa disparition (que j’espère éloignée) alors que la grande majorité de mes compatriotes émettent beaucoup plus que moi pour du superflu.

  13. Proposition : une solution est l’avion à hydrogène mais il offre actuellement 20 places maximum. Il faudrait donc réduire tous les avions actuels à kérosène à 20 places maximum et les jets privés à 4 places maximum.

  14. Deux générations plus tôt, on émigrait sans retour. La terre n’est juste pas le petit village qu’on a voulu nous faire croire. Et effectivement, les communications numériques permettent de garder un lien social sans exploser son compteur CO2.

    Cet article est très juste. Et on doit encore dire parfois, même au boulot : non, je ne prendrai pas l’avion pour aller à tel endroit où je peux aller en train. Et si c’est lors d’une grève SNCF (pour de bonnes ou de mauvaises raisons, ce n’est pas mon problème), le déplacement doit être reporté.

    Et comme l’auteur de cet article, j’ai pris l’avion. Parfois pour le plaisir. Parfois pour le boulot. Je ne prendrai plus l’avion plus le plaisir. C’est fini. Je ne reverrai sans doute plus mes cousins, ma famille et mes amis au Chili. Je ne reverrai sans doute plus jamais ma cousine installée en Nouvelle Zélande. C’est comme ça. On écrit et notre relation ne passera pas notre génération : est-ce grave ?

    Au début, je voulais juste éclater de rire (jaune) avec la photo des gorges du Verdon en guise de conclusion de cet article sur le déplacement (tourisme) plus local… Le niveau d’eau dans le Verdon cet été n’a pas permis cette photo. Ironique.

    1. J’ai refusé plusieurs postes de travail car ils obligeaient à faire des déplacements professionnels tous les 15 jours à l’international. Résultat, je n’ai pas eu le poste. J’ai cherché pendant 3 ans. Toujours rien. Du coup j’ai un travail moins qualifié pour mon refus. Alors c’est facile à dire mais pas facile à faire. Faudrait que tous les candidats refusent aussi. Quant à la famille, un cousin je veux bien, mais quand ça sent tes parents, t’es enfants, t’es grands parents, t’es sœurs ou frères, excuse moi mais je ne trouve pas juste de ne pas me laisser prendre l’avion. En plus des solutions existent. L’agroecologie peut stocker nos émissions car enrichit les sols . Je viens de finir un live sur le sujet. C’est incroyable. Il suffit d’arreter daugmenter le trafic aérien et la développement d’aéroports et ce serait suffisant Pas besoin d’être extrême. L’idée de quota peut être intéressante.

      1. Bonjour Ella, je fait suite à votre commentaire.
        Je travaille sur la nouvelle émission d’Hugo Clément Nos grandes décisions pour France 2.
        J’aimerais beaucoup entendre votre témoignage et vous appeler dans la semaine si vous avez 5 minutes à m’accorder 🙂

        1. Bonjour Laurane, désolée je n’ai pas vu votre commentaire avant… je traverse une période un peu compliquée niveau santé et je ne suis plus beaucoup connectée, mais on peut se parler lundi si vous voulez. Comment s’échange-t-on les coordonnées ici sans que tout le monde puisse les voir? Je vous ai cherché sur LinkedIn mais je ne peux pas me connecter. Mon vrai nom n’est pas Ella. C’est mon nom de bloggeuse.

  15. Ok pour prendre l’avion le moins possible et pour l’obligation de quota kilométrique par personne! Mais comment peut-on penser à “ne plus jamais prendre l’avion” “arrêter l’avion”. Lorsque tes parents et ou enfants n’habitent pas dans le même pays, continent? Comment renoncer à voir sa famille?
    Pour moi la priorité serait peut-être de financer au max la recherche pour trouver des carburants moins polluants pour les avions ?

    1. Deux générations plus tôt, on émigrait sans retour. La terre n’est juste pas le petit village qu’on a voulu nous faire croire. Et effectivement, les communications numériques permettent de garder un lien social sans exploser son compteur CO2.

      Cet article est très juste. Et on doit encore dire parfois, même au boulot : non, je ne prendrai pas l’avion pour aller à tel endroit où je peux aller en train. Et si c’est lors d’une grève SNCF (pour de bonnes ou de mauvaises raisons, ce n’est pas mon problème), le déplacement doit être reporté.

      Et comme l’auteur de cet article, j’ai pris l’avion. Parfois pour le plaisir. Parfois pour le boulot. Je ne prendrai plus l’avion plus le plaisir. C’est fini. Je ne reverrai sans doute plus mes cousins, ma famille et mes amis au Chili. Je ne reverrai sans doute plus jamais ma cousine installée en Nouvelle Zélande. C’est comme ça. On écrit et notre relation ne passera pas notre génération : est-ce grave ?

  16. Super article, merci.
    Je lis 2 infos contradictoires : 80% ou 90% de la population mondiale n’a jamais pris l’avion ?
    J’avais en tête 80%, mais qu’effectivement 10% seulement de la population mondiale vole “régulièrement”.

  17. et vous avez pensé à votre empreinte carbonne avec tous ces articles et commentaires postés sur internet
    si c non allez regarder combien cela pèse en matière d émissions de gaz à effet de serre

  18. J’ai appris bcp de choses en lisant cet article. Merci. Cependant je trouve qu’il y a bcp de caricatures et peu d’empathie. L’idée d’un quota me paraît intéressante. Mais vous ne vous mettez pas à la place de qqn qui a des origines des anciennes colonies. C’est facile de nous jeter la pierre. Si je n’avais pas de la famille à l’autre bout du monde, je n’aurais sûrement jamais pris l’avion. Et en le prenant j’ai découvert un pays, une culture, un autre monde qui a été salutaire. C’est en découvrant d’autres horizons que j’ai eu envie de me battre pour la biodiversité et les questions environnementales. Alors j’ai décidé de voyager moins loin. Oui je fais aussi des efforts pour partir plus longtemps et moins souvent quand je pars loin, style une fois tous les 2ou 3 ans selon mon budget. Car non on ne remplace pas les relations humaines par Skype. C’est impossible. Ma grand mère je ne l’ai vue que une dizaine de fois en 40 ans. Et c’est frustrant. Quel choix ai-je ? Une amie proche que j’ai retrouvé après 20 ans sans se voir. Tout ça en prenant l’avion. Je ne pense pas abuser, même si je l’ai fait dans le passé car j’ignorais le coût et que je détestais le temps du pays où je vivais qui me rendait malade avec mes os… Mais aujourd’hui je vole moins, je prends le train quand je peux, etc et j’habite dans une région qui me permet de rester ici le week-end car j’adore ma ville. Mon empreinte tourne autour de 2t selon votre site de calcul, si je ne prends pas l’avion. Mais psychologiquement pour moi renoncer complètement à l’avion est compliqué. J’ai besoin de voir ma famille, mes amis, ma belle famille (pas de chance, mon mari est aussi originaire d’une ex colonie, mais pas dans la même direction que la mienne). C’est facile quand on est français, avec aucune origine. Mais le résultat de la colonisation c’est aussi ça. Nous on ne peut pas émotionnellement renoncer à l’avion. On peut limiter oui. Et c’est déjà déprimant mais supprimer c’est inhumain. Je n’ai pas demandé à avoir les origines que j’ai. Mais j’ai plusieurs pays dans les veines. Et ne plus y aller me fend le cœur. J’ai l’impression que vous ne comprenez pas parce que ça ne vous concerne pas. Y a aussi un autre truc qui me préoccupe. Le tourisme est un des secteurs qui donne le plus de travail. Bcp de pays pauvres sont sortis de la pauvreté grâce à cette activité. Mais ces pays sont loins et leur voisins pauvres aussi ne leur permettent pas de profiter d’un tourisme local. Un jour j’étais au parc Kruger. Un espace protégé unique. Sans le tourisme ce serait le braconage disent souvent les locaux. C’est pourquoi je crois davantage aux quotas qu’à la suppression. Ces pays ont besoin des avions… bref je trouve que c’est très complexe et que vous comme moi nous avons un avis biaisé selon notre état émotionnel…. merci, je continuerai à vous lire.

    1. Bonjour Ella, ton commentaire est très intéressant. Ta situation m’encourage à ne pas quitter la France pour ne pas tomber dans ce dilemme. Par exemple, je souhaitais aller en Chine. Mais j’y ai renoncé car je sais que ça rendrait très difficile (écologiquement) le fait de voir ma famille. Donc cet article est très percutant pour les gens comme moi, car il me met en garde de ne pas “tomber dans le piège”.

      Par rapport au tourisme dans les pays pauvres, je pense qu’il faudrait surtout organiser la transition vers un modèle d’économie moins dépendant du tourisme. En effet, puisque l’aviation doit aller en tendance décroissante (ne serait-ce que par le fait de la raréfaction du kérosène), c’est une vulnérabilité pour l’économie de ces pays d’en dépendre. Bien sûr, cela ne peut pas se faire d’un coup. Mais il faudrait, idéalement, y réfléchir dès à présent.

  19. Y a t-il des chiffres sur la part des CO2eq due a l’aviation grand public et la part due aux petits avions privés (genre jets privés)? J’imagine que ces derniers sont negligeables mais c’est pure supposition.

    Aussi pour interdire les déplacements problématiques, pourrait on interdire les deplacements dont la part de CO2eq par passager dépasse un certain seuil? Ou par passager et par km.

  20. Bonjour ! Merci pour cet article !
    Petite question, quel est le calculateur carbone le plus fiable ?
    Par ailleurs, je me demandais s il ne serait pas plus parlant pour l avion de parler en tonnes CO2 totales et pas par passager (donc entre x170 ou x230 passagers pour les longs courriers, c’est ça ?). Car les avions, surtout en cette période, ne volent pas pleins. Et en prenant l avion, on contribue à permettre que de tels vols existent, le vol total et pas juste 1 place dans celui ci.
    On compare deux choses non comparables non ? Une voiture entière et une seule place dans un avion ??
    Merci !!

  21. Bonjour, merci beaucoup pour cet article !
    J’ai juste une petite questions en ce qui concerne le 2 tonnes par personnes de CO2 eq – j’ai beaucoup de mal a retrouver la source exacte (on mentionne le rapport du GIEC/Accord de Paris) mais pas evident de retrouver la mention exacte – je vois pas mal sur internet que l’on parle de 2 tonnes de CO2 (et non CO2 equivalent, ce qui serait vraiment dommage) – bien sur ca ne change en rien au fond du problème, mais je voulais retrouver les chiffres exactes dans le but de publier un poste sur Linkedin – auriez vous cette source ? merci !

    1. Bonjour, il faudra attendre quelques semaines, j’en fais un article ! Car oui, c”est très mal expliqué /justifié ce 2 tonnes eq…

  22. Je suis allée lire les propositions de Résistance climatique, clairement, ça ne s’adresse pas aux millions de Français pauvres, ou même à revenus modestes sans être pauvres, ceux là, dont je fais partie, ne prennent pas l’avion, n’ont pas de voiture, donc sont largement en dessous des 2000 kms par an, se passent de viande se déplacent en train ou cars low-cost plutôt pour des raisons familiales que pour partir en vacances, font durer au maximum leurs appareils d’électro-ménager. Le mythe du pauvre qui claque ses allocs en sur consommant dans les supermarchés est passablement inventé et méprisant. Il est vrai que les personnes pauvres craquent parfois pour des douceurs, le plus souvent pour faire plaisir à leurs enfants, mais c’est forcément très ponctuel et rare. Je suis entièrement d’accord pour considérer que l’impact carbone augmente fortement avec le niveau de vie, et que l’avion-loisir, typiquement, est LE poste à attaquer en priorité, à cause du symbole, pour faire comprendre aux bourgeois (appelons un chat en chat) que leur mode de vie est mortifère, Hervé Kempf et son “comment les riches détruisent la planète” avait un temps d’avance, même s’il mettait dans “les riches”, les pauvres des pays riches.

    1. Bon Pote, sincèrement, vous gagneriez en sympathie et crédibilité si vous étoffiez vos réponses et restiez courtois.
      Donc oui, suivant les sources, on a des chiffres très différents (périmètre considéré, hypothèse type avion, trajet direct ou non, remplissage…) mais surtout à cause de la prise en compte ou non de l’impact des “contrails” (traînées de condensation). Cet impact est encore mal connu à ce jour: certains calculateurs prennent 0, d’autres font x2, etc….

  23. Je sors de Monoprix. C’est tout près et je cherchais juste des citrons.
    Résultat : furieuse pour la journée! les citrons viennent tous dAfrique du Sud !! Le directeur me dit que je ne suis pas seule à réagir… il fait remonter, mais la Centrale d’achat décide pour tous les magasins.
    Je n’y mettrai plus les pieds. Il est temps qu’on boycott plus les grosses Centrales!!
    Envie de tout casser
    Merci pour vos posts

  24. C’est essentiel d’avoir ces ordres de grandeur en tête, avant de décider d’un déplacement.
    Mais ce serait plus juste de dire que la vraie question est celle des déplacements longue distance (des personnes, et pour partie les marchandises) qui ne peuvent se faire qu’en avion. Faut il les interdire ? Tous ? Si oui, quelles conséquences sur nos sociétés, sur le partage des richesses matérielles ou non qu’ils permettent ?

  25. Cela serait pas mal d’arrêter un peu la chasse aux sorcières.

    On entend continuellement des critiques sur le monde de l’aérien comme si c’était la seule industrie polluante et l’unique responsable de La situation climatique actuelle !

    En effet il est important de repenser le trafic aérien, ce moment j’aimerais bien avoir un peu plus d’articles sur par exemple la pollution carbone créé par l’utilisation des réseaux sociaux, des serveurs informatiques etc. les chiffres sont exubérant mais personne n’en parle… Évidemment c’est plus facile de taper sur l’avion.

    Sans parler du faite que les quatre plus gros cargo du monde ont la même empreinte carbone sur une année que l’ensemble du trafic aérien mondial.

    Alors si vous souhaitez arrêter l’avion pour après passer vos vacances sur des paquebot de croisières surchargé..

    J’invite ceux que ça intéresse à ce renseigner un peu sur le fonctionnement d’un moteur d’avion aujourd’hui, je vous rappelle que depuis le début, depuis sa création, l’industrie aérienne n’a fait que réduire sa consommation de carburant, ses nuisances sonores, ainsi que son empreinte carbone. Peut-on en dire autant de l’industrie nautique automobile ?

    Tachons de ne pas stigmatiser une seule industrie, mais de trouver une équité sur l’ensemble de nos comportements pour pouvoir améliorer notre monde.

      1. Non Bon Pote vous êtes dans l’erreur vos articles font plus de mal que de bien par leur partialité. Le transport aérien n’est que l’un des symptômes du fonctionnement de l’humanité. Contraindre le trafic c’est Doliprane su Covid, traitement symptomatique ignorant les effets correlatifs. Comme le dit la scientifique c’est le modèle de vie de la planète.qi’il faut modifier, et on verra ce que ça donne pour chaque secteur. L’aérien s’adaptera, point.’

    1. N’hésitez pas à lire les autres articles de Bon Pote (et à relire celui-ci avec attention), il n’est pas du tout question de ne taper que sur les avions et l’industrie aéronautique. Néanmoins, il faut taper sur absolument tout. Chaque tonne de CO2 eq émise compte.

  26. “C’est le secteur lui-même qui se fixe ses propres objectifs climatiques via l’Organisation de l’Aviation Civile Internationale (OACI)”

    L’OACI c’est juste un organisme de l’Organisation des Nations Unies.

    L’ONU sans aucun doute est membre du lobby du transport aérien.

  27. Merci pour cet article. Personnellement, mon dernier voyage date de 2016, et je l’ai mal vécu, car je venais tout juste de sortir du déni. Tout le monde n’a pas la chance d’être clairvoyant sur la crise environnementale (oui, j’ai bien dit : la chance, celle de participer au défi de notre époque, plutôt que de se réveiller tardivement avec la gueule de bois). Pour ceux qui prennent encore l’avion sans se restreindre, que voulez-vous qu’on fasse, à part attendre qu’ils se rendent compte par eux-mêmes de l’ampleur du problème…
    Par contre, j’ENRAGE à l’évocation du plan d’aide gouvernemental. Ces responsables à la tête de l’État ne peuvent qu’être informés des engagements pris à la COP 21, notamment. Et j’ose espérer qu’ils savent compter.
    Bref. Pour moi, seule la proposition de BL Evolution tient la route : le tourisme aérien devrait être réservé aux moins de 30 ans, à raison d’un voyage par an. Je ne me souviens plus s’ils proposent un quota kilométrique reportable d’une année sur l’autre, mais ce serait logique.

  28. Salut !
    Comment je peux contrer l’argument de Total et l’initiative de bio carburant pour supprimer le kérosène ?
    “”L’ensemble de ces biocarburants aériens durables seront produits à partir de déchets et résidus, issus de l’économie circulaire (graisses animales, huiles de cuisson usagées…). Total n’aura pas recours à des huiles végétales. ”

    Merci beaucoup,
    Ivan

  29. Bonjour, je ne suis pas sûr de bien comprendre les chiffres. Un aller/retour à New York produit 2,2 Tonnes de CO2 mais c’est 2,2 T pour tout le vol, pas par personne à bord ? Du coup si on est 500 dans un Airbus A380 ça fait 4,4 KILOS de CO2 par tête et du coup c’est carrément acceptable ?

    De mon coté je suis à 5T par an et je ne suis jamais allé à New York. La compréhension de ce point pourrait me décider à y aller ou pas.

    1. Bonjour,
      Pour être très précis, les 2,2T correspondent aux émissions du vol divisées par le nombre de passagers. C’est peut-être triste mais si un voyageur décide de ne pas voyager, même si son siège est vide, il y aura pas, à court terme, une économie de 2,2T. Contrairement à prendre le vélo /le train plutôt que la voiture ou le scooter.
      Ce sont des effets long terme qui sont escomptés (si plein de gens boycottent, le vol n’est plus rentable et est supprimé avec de réels gains cette fois).
      Bon Pote, pourquoi ne complètes tu le tableau avec des actions plus rentables à court terme. Je suis sidéré que l’UE s’apprête à ratifier l’accord de ciel ouvert avec le Qatar, qui va entraîner une forte croissance des vols et des émissions. Personne ou presque n’en parle…
      https://www.sudouest.fr/france/transport-aerien-l-accord-entre-l-europe-et-la-qatar-fait-grincer-des-dents-6103513.php

  30. Bonjour Thomas et merci ! Quelle découverte, ce blog est une mine d’information !

    Qui plus est, sur des sujets qui me passionnent tous et spécifiquement l’aérien car j’y bosse depuis 2 ans, et quand je vois ton dernier article “Pourquoi j’ai quitté mon travail” je comprends le paradoxe éprouvé entre valeurs personnelles et carrière professionnelle.

    D’ailleurs toi qui était dans la finance, tu dois connaître Jérémy Désir, ex-employé HSBC, qui je pense à eu le même cheminement que toi sur la folie de la croissance et du profit à tout prix gui gangrène nos sociétés.

    Sans m’épancher sur le problème qui est la base selon moi un problème de gourmandise sans limite intrinsèque à l’humanité (car oui si chacun se contenter de juste ce dont il a besoin tout en respectant l’autre, nature comprise, tout irait mieux), je veux surtout répondre à ce que j’ai compris de ton article au -dessus.

    Pour commencer je suis d’accord avec toi sur le postulat de base, oui l’aérien est polluant et doit être sujet aux mêmes efforts que les secteurs encore plus polluants., c’est une évidence et ça vaut pour pas mal de chose dans notre vie, ce n’est pas parce le voisin ne fait pas d’effort qu’on doit se reposer sur nos lauriers, soyons moteur et non suiveurs car cela n’engendre que l’inertie.

    Ensuite, je suis comme toi défenseur de l’écologie (Eh oui, on peut bosser dans l’aérien et être écologiste) et de pleins d’autres causes qui me sont chère au vu des nombreuses injustice environnementales et sociétales autour du globe, néanmoins je vais me faire le parangon de l’aérien en faisant quelques remarques qui pourront je l’espère nourrir le débat.

    Tout d’abord 1ère remarque concernant l’aviation commerciale, c’est un secteur très jeune, certains parmi nous était née avant ces début qui date de l’après seconde guerre mondiale contrairement à d’autre modes de transport commerciaux, bien plus anciens et tout aussi polluant aujourd’hui. Malgré sa relative jeunesse l’aérien progresse très rapidement sur le plan technologique et comme une de tes sources le mentionne, permet des réductions de 15 à 20 % de consommation de carburant d’une génération à l’autre (A320neo, B737max etc.).

    Il n’y a pas que ça bien sûr, l’électrique arrive petit à petit dans l’aérien et pas seulement avec les petits modules permettant d’effectuer les vols courts courriers (Cessna Grand Caravan électrique) mais aussi avec ce que beaucoup de gens oublie des GSE tout électriques ! (Ground support Equipment, tous les véhicules servant aux opérations avions/bagages sur la piste). Il y a aussi la volonté que le train roulant de l’avion fonctionne lui aussi à l’électricité au lieu d’utiliser le carburant de l’avion… des petits détails mais comme tu le disais si bien dans ton introduction 1% c’est déjà énorme !

    2eme remarque, tu compares évidemment l’avion aux autres modes de transport, ça permet de le placer sur une échelle et d’en tirer certains enseignements, seulement il y a énormément de données à prendre en compte dans une telle comparaison (Infrastructure, durée de vie, recyclage, Co2 par utilisateurs, provenance de l’Energie). Par exemple le train fonctionne à l’électricité et est très peu polluant mais il faut prendre en compte l’impact des milliers de kilomètres de ligne ferroviaire sur la biodiversité et la provenance son énergie électrique nucléaire en France et Charbon en Allemagne… et ça vaut pour le train, l’avion, le bateau et tous autres transports.
    Une chose est sure, la téléportation quantique en est à ces balbutiements, et l’avion reste le moyen le plus rapide (et le plus sûr) d’aller d’un point à un autre. Faut-il pour autant en abuser ? non j’y reviendrais plus tard.

    Ma 3ème remarque consistera à casser ce cliché « l’avion c’est pour les riches ». Le paradoxe de Jevons que tu décris concernant l’aviation a aussi l’effet positif socialement de le rendre accessible au plus grand nombre. Aujourd’hui beaucoup plus de monde ont accès à l’avion et crois-moi le voyage à bien des vertus, moi qui ai travaillé avec des associations s’occupant des jeunes de quartiers défavorisés, les quelques voyagent effectués à travers l’Europe avec eux leurs ont permis de grandir et de s’ouvrir au monde qui nous entoure. Je ne crois pas à la taxation à outrance pour limiter un effet comme celui-ci, car cela permettra juste au plus riche de continuer à prendre à l’avion au détriment des moins aisés.

    Pour conclure, quelles solutions se présentent ? La croissance infinie n’existe pas. Nous arriverons je l’espère un jour à consommer tellement mieux qu’on pourra stabiliser la croissance tout en consommant autant ou moins de ressources que la nature nous en donne.

    L’idée des quotas est une piste intéressante ! J’avais promis d’y revenir, abuser de l’avion n’est pas normal et cela permettrai en effet d’y remédier.

    Interdire l’avion pour les trajets courts ? Cela a déjà commencé dans de nombreux pays, dont la France, car c’est faux de dire qu’Air France a été sauvé par l’état Français sans contrepartie. Air France s’est engagé à réduire de 50% ses émissions de CO2 sur le réseau domestique d’ici à 2024, avec notamment la fermeture des liaisons au départ d’Orly pour lesquelles une alternative ferroviaire est disponible en moins de 2h30. Ce qui va créer un précédent et aucune compagnie ne pourra reprendre ces lignes courtes vers Orly à la place d’AF bien évidemment.

    Comme dans beaucoup de problématique un juste milieu est possible et dans ce sens, ta conclusion est parfaite, moins se déplacer pour mieux se déplacer.
    D’ailleurs, du « moins » pour du « mieux » que ce soit pour s’habiller, manger, se loger et tous les sujets de la vie me semble le mot d’ordre que ce siècle d’industrialisation et de consommation à tout va semblent nous avoir fait oublier.

    « Tout est poison, Tout est une question de dosage », j’aime beaucoup cette expression dans un monde ou veut nous faire croire que tout est soit blanc soit noir alors qu’il est tout en nuance. Il faut nous améliorer, échanger, partager, comprendre et tu y participes grandement avec ton blog, merci pour cela !

    Ps : désolé pour la longueur du commentaire, la passion ne voit pas le temps passer !

  31. Hello ! Très chouette article !
    Un élément de réponse à l’argument “oui mais si un avion est rempli c’est mieux qu’aller tout seul en voiture” ?

    1. Merci Nadège. Pour répondre à votre question, cela dépend toujours de la distance (distance plus courte pire que plus longue pour l’avion, en terme d’impact climat par km), et de la voiture 😉
      Regardez la vidéo d’Aurélien Bigo en lien dans l’article vous devriez avoir plus d’info.

  32. “nous devons tout remettre en question. Vu les baisses d’émissions de CO2eq que nous devons réaliser chaque année, 1%, c’est énormissime. Il n’y aura pas de petits profits”
    Petite expérience de pensée: Imaginons que vous rentriez de vacances et que vous retrouviez votre appartement inondé. Une rapide analyse montre que vous avez plusieurs fuites, 35% due à l’arrivée d’eau principale, 30% à la chaudière, 31,5% au robinet de la cuisine et 3,5% à une petit tuyau bien caché dans un mur porteur (ah les vieilles maisons…). Lorsque le plombier va venir, allez-vous disserter autour du petit tuyau? Probablement pas dans l’immédiat si votre plombier a un minimum de bon sens. La fuite de ce tuyau peut potentiellement devenir 100% de votre problème, mais seulement une fois que les autres fuites ont été colmatées. Il faut d’abord se concentrer sur ce qui est facile à résoudre et ce qui a le plus d’impact. Votre argument du “Whataboutisme” ne tient pas, il y a clairement d’autres priorités qui méritent toute l’attention du plombier, mais il faut un peu de bon sens….

    1. Remarque fausse, puisqu’il est marqué qu’il faut agir PARTOUT, ne négliger aucun secteur, et que 1% est “énormissime”. Même 0.1% est énorme. Votre exemple quant à la temporalité n’a rien à voir avec le bon sens.
      Le rôle des politiques et d’anticiper, de rendre notre maison plus résiliente, afin d’éviter les fuites de partout.

      1. Bon pote, il semble que vous ayez décidé de censurer mes posts, marquant par là la limite de votre volonté de “sortir de la bulle et des biais de confirmation” et de tenir un vrai débat contradictoire ?

        Ca m’étonnait aussi … 😉

  33. Hello,

    Bravo pour l’article de qualité. Y’a quand même un truc qui me fait tiquer personnellement, les chiffres du train me semblent être sur les émissions directs du trajet mais ignorent complètement les couts et émissions liées aux infrastructure qui sont énormes pour le train.

    Est-ce que c’est pas plus écolo du coup de mettre une grosse taxe carbone sur l’aérien pour séquestrer pour de vrai les émissions (et limiter son usage) que de développer le train à outrance ?
    D’autant plus qu’il y a d’autres nuisances pour le train que l’avion n’a pas (Nuisance sonore, fragmentation écologique… )

    1. Hello Antoine,

      Effectivement les infrastructures du train ne sont pas prise en compte (mais là, typiquement, amorties quand je fais un AR Paris-Marseille).
      La taxe carbone a ses avantages et inconvénients et selon les pays n’a pas toujours eu l’effet escompté. Un quota pour l’avion serait plus juste socialement qu’une taxe par exemple (Un milliardaire ne s’arrêtera pas de prendre l’avion même taxé à 98%)

      Le train et les nouvelles lignes (donc pour remplacer l’avion) sont un vrai sujet, et j’imagine qu’avec vos questions, vous avez déjà creusé ! D’où l’idée : MOINS se déplacer.
      Généralement les gens n’ont pas compris que cela devait être moins facile d’aller de A à Z car aujourd’hui cela veut souvent dire voiture individuelle. Ce sont de gros chantiers à mener et c’est pour cela qu’on a besoin que les politiques fassent leur job !

  34. SVP, les 33% des emission de Paris pour l’avion incluent elles bien à la fois les vols des parisiens et aussi celles des touristes venant à Paris? (let e fret aussi – amazon?)
    J’avais estimé que l’accueil de 24M de touristes annuels équivaut à ce que chacun des 3 Millions de Parisiens fasse chaque année un tour du monde, en plus de ses propres vols.

  35. Merci pour ce bel article , fouillé et complet. Je vous invite à découvrir le mouvement Résistance climatique qui tente de déférer les gens qui ont décidé de changer leur mode de vie pour respecter l’accord de Paris et vivre sous les 2T.CO2e/an. Déjà 5000 résistants ! 😉
    https://www.resistanceclimatique.org

  36. Bonjour, Merci pour cet article brillant !! On se sent moins seul ! Nos publis récentes sur le sujet pourrait vous intéresser :
    https://www.resistanceclimatique.org/l_avion
    et
    https://www.resistanceclimatique.org/vacances_et_voyage_bas_carbone
    et aussi, pour emmener votre démonstration dans la rue :
    https://www.resistanceclimatique.org/invbc
    Nous parlons de la même chose, avec les mêmes chiffres et le même raisonnement. Toujours utile de voir qu’on est plusieurs à suivre ce chemin, ça renforce ses conclusion. On discute à l’occasion ?
    Merci encore pour ce super boulot ! Gildas

    1. Bonjour Gildas, j’ai échangé quelques fois avec resistance climatique sur Twitter. Etait-ce vous ? 😉 Au plaisir d’échanger

  37. Dire que l’avion ne cause que 5% des émissions de gaz à effet de serre, ce n’est pas du « whataboutisme », c’est dire qu’il faut concentrer ses efforts là où ça aura le plus d’effet.

    1. Il y a certes une priorisation à avoir en tête, mais les efforts doivent être menés de concert. TOUT LE MONDE doit se remettre en question, TOUT LE MONDE doit faire des efforts. Le secteur aérien ne va pas attendre les autres pour commencer à se transformer (pour l’instant les efforts sont absolument ridicules vs les objectifs de l’Accord de Paris).

      1. Quel impact sur le climat quand on voit que les plus gros pollueurs (US, Chine, etc…) ne font aucun effort ? Même si on réduisait à 0 toutes les émissions française, il n’y aurait pas d’impact sur le climat (qui ne s’arrête pas aux frontières) vu qu’on pèse pas lourd dans la balance mondiale…

  38. Très bien écrit. Il est dommage toutefois que cela vienne de la part de quelqu’un “qui a toujours pris l’avion” et qui vient de prendre conscience des dégâts. Les pauvres mecs qui savent cela depuis cinquante ans en sont pour leurs frais (ils ne connaitront pas le vaste monde).
    Une remarque concernant les voyages “professionnels”. Il faut les réguler aussi (en même temps que les voyages personnels. D’abord ils ne servent pas à grand chose (confer crise du COVID) et ils sont TOUJOURS prétexte à des périples personnels et loisirs connexes. Irez vous jusques là. Sinon, il y aura deux catégories de citoyens : les “pros” et les “ploucs” (emplois sans envergure internationale)!!

    1. Bonjour,
      Je ne vois pas le problème à ce que cela soit moi, ayant pris l’avion à plusieurs reprises, qui écrive l’article. Au contraire : je n’étais pas au courant -> maintenant que je le suis, j’adapte mon comportement, pour tous les arguments explicités. Je ne suis pas anti-avion, j’ai juste constaté que c’était une erreur (en l’état) dans un monde soutenable.
      J’ai insisté sur l’avion à titre de loisirs, mais vous avez raison pour les entreprises. Croyez moi, j’y travaille tous les jours.

  39. Salut petit gars ! Pour ma part je n’ai pris l’avion que deux fois ces vingt dernières années pour aller en Irlande et en Géorgie (l’Etat situé entre Russie et Turquie). Mais je prévois de le prendre dans les années qui viennent pour aller découvrir un peu l’Amérique du Nord, l’Asie et l’Océanie.Je ne sais pas combien de vols cela me fera, peut-être 6, peut-être 8 ? Dans tous les cas, il ne faudra pas en abuser !

  40. Bonjour

    je pense que c’est assez évident qu’en baissant toutes nos consommations, on baissera nos émissions annuelles. En revanche, il y a deux choses (entre autres ) qui ne sont absolument pas évidentes pour moi :

    a) en quoi baisser nos émissions annuelles va assurer qu’on va baisser les émissions totales à la fin ? si vous avez du vin dans votre cave et que vous décidez d’en boire deux fois moins, ça prolongera votre stock d’un facteur 2, en revanche ça ne changera pas la quantité bue à la fin (donc ici la concentration finale dans l’atmosphère)

    b) en quoi les efforts qu’on demande sont plus supportables que l’impact sur RC ? est ce qu’il y a un chiffrage pour comparer les deux ?

      1. Bonjour

        merci de votre réponse mais ça ne diminue pas ma perplexité. D’abord pour la séquestration ça parait assez peu plausible de séquestrer une partie importante (pour des raisons pratiques comme les transports et une simple question de capacité de stockage dans des sites adaptés), et de toutes façons ça ne change pas le probleme de la quantité totale extraite – quantité séquestrée qui restera la même quel que soit le rythme de consommation !

        vous dites “réduire” mais réduire quoi ? ma remarque était que réduire les émissions annuelles ne réduisait pas la quantité totale. Si vous ne prenez pas l’avion et que le pétrole économisé sert plus tard à livrer de la nourriture a un village africain, c’est peut etre “bien” moralement, mais ça ne change pas le probleme climatique à la fin.

        pour b), ça ne répond pas non plus à ma question : sur quelle base sait-on si les efforts à fournir n’aurait pas des effets pires que le réchauffement qu’ils sont censés éviter ?

        1. Mais quand je dis réduire = sobriété énergétique, si nous on pollue moins, c’est pas pour aller polluer ailleurs.
          b) Vous me demandez si arrêter de polluer aurait des effets pires que de continuer et de ne rien changer ? Lisez les sources de mes articles svp, je ne peux pas vous dire plus que cela.

          1. Rebonjour

            si vous connaissez un moyen d’empêcher ceux qui sont bien plus pauvres que les Français de bruler à notre place les fossiles que nous leur laissons, ce serait interessant de dire lequel, car pour le moment on ne voit pas trop comment faire (il suffit de regarder les courbes de consommations de PVD comme la Chine ou l’Inde …). Et vous avez aussi la justification morale qui va avec ?
            Pour le b) , je connais cette littérature, mais je n’y ai vu nulle part la démonstration que les conséquences sociétales de la baisse accélérée des fossiles soit bien plus faible que celles du RC, à commencer parce qu’il n’y a aucun chiffrage fiable nu des unes, ni des autres, ce qui vous avouerez rend malaisé une comparaison. On est d’ailleurs en train de vivre une expérience en temps réel et on ne peut pas vraiment dire que ce soit convaincant. Je reste donc avec mes questions ….

          2. Bonjour Arnaud

            merci mais non ce que dit le site ne répond pas du tout à la question, je demandais comment on pouvait empecher les pauvres de consommer les fossiles qu’on leur laisserait , et le site n’y répond pas. Se passer d’avion n’est qu’une des formes de redistribution pour que les riches consomment moins et les pauvres consomment plus (il y a d’autre manières comme les taxes redistributives), mais çà ne changera pas à la fin le total des fossiles consommés , et donc le climat.

            Il faut comprendre que le climat dépendra du total du carbone brulé, mais pas de ce que vous avez fait avec. Que ce soit pour du “gaspillage” ou des choses jugées “utiles”, le résultat final sera le même .

          3. Bonjour Archi3,
            On n’a pas besoin d’empecher les pauvres de consommer les fossiles qu’on leur laisserait. En effet, ils en consomment déjà beaucoup moins que les riches, pour des raisons sans rapport avec l’écologie, et ces raisons vont perdurer.
            Et si les riches trouvent des moyens de moins émettre, les pauvres pourront en profiter aussi.

          4. Bonjour G Gregoire, je crois que vous n’avez pas compris le point que je soulevais. Ce n’est pas une question de consommer plus ou moins, c’est une question de continuer à consommer des fossiles. Tant qu’on en extrait, on continue à emettre du CO2, et je ne vois pas comment priver les pauvres (ni nous d’ailleurs) de continuer à consommer des fossiles. Ce qu’on n’a pas brulé dans les avions sera brulé ailleurs, c’est tout. On peut par ailleurs estimer justifié que certaines de nos consommations soient jugées “futiles” et qu’il vaille mieux les consacrer à autre chose, mais c’est un problème de base posé par le caractère fini des fossiles, qui n’est pas spécialement lié au CO2, et qui ne le modifie pas, tant qu’on ne change pas le périmètre des fossiles extractibles, ce à quoi on les consacre n’intervient pas.

          5. Archi3. C’est pourquoi il faut que le monde entier se rende compte de l’urgence climatique et que tout le monde fasse un effort concernant sa propre emprunte carbone.

            Consommer local, prendre plus le vélo, réduire l’avion, éviter d’acheter du nutela (huile de palme c’est pas à côté), manger moins de viande, réduire ses déchets, ne pas changer de téléphone tout les ans, réduire sa consommation générale etc..

  41. Je trouve cotte article tres intéressant car on n’obtient d’autres chiffreS sur l’impact du transport aérien . Nenanmoins, on voit quand meme que l’avion en représente dans le pire des cas 13, 6% des emissions des Transports qui lui meme represente quelque chose comme 30 max 40% des emissions en france. Dans ce caas, si on parle des transports, dans un objectif de reduire nos emissions, reduire lavion en piorite l’avion n est pas ce qui va apporter le plus de resultats au global, ce que je veux dire par la, cest que si on veut diminuer drastiquement il faut taper la ou ca aura le plus d’impact en priorité, pour le transport, il sagit tout de meme du routier (marchandises) et de la voiture, et en dehors du transport, l’alimentation, la consommation de biens etc. Dire quil ne faut plus prendre l’avion revient Je trouve a se focaliser sur qqch alors que la priorité nest pas la et cest un peu dommage car nous navons plus le temps pour ne pas aller à l’essentiel. Se deplacer moins et mieux est vrai, manger moins et mieux et consommer moins et mieux est encore plus important….

    1. Sauf que les voyages d’agrément, qui représentent 3/4 des voyages en avion, sont un petit peu moins nécessaires que l’alimentation, vous ne croyez pas?

  42. “L’avion est il pire que les autres modes ?”
    Le graphique fait apparaître le montant d’émissions par km, mais ne fait pas apparaître un autre point très important : la vitesse de déplacement. C’est bien la vitesse très élevée qui permet de faire BEAUCOUP de kilomètres dans un temps donné; peu de gens prendraient l’avion pour traverser l’atlantique à 90 km/h (trois jours)…
    L’avion est un accélérateur de consommation.

    1. Merci pour la précision. Comme vous êtes nombreux à m’avoir fait ce retour, j’ai ajouté un 2eme graphique (disponible dans la vidéo en lien). C’est un peu plus clair maintenant.

  43. pas la peine d’expliquer que le 2% des avions est faux quand vous attribuez à la seule ville de paris les émissions de 2 aéroports internationaux … c’est tout aussi tordu !

  44. OK, bel article, mais j’aimerais bien que l’on s’intéresse aussi aux camions! Entre un fret SNCF quasiment mort et la Suisse, il y a un gouffre. Et puis la Royal (soit disant écolo!) et l’abandon des portiques à plus d’1 milliard! Un autre scandale d’état plus grave que les costards de Fillon!

  45. Arrêter brutalement le trafic aérien revient à ne plus investir sur ce que l’avion pourrait être dans le futur. Appelez ça du greenwashing ou ce que vous voulez, il y a plus de chance que les solutions d’un monde plus écologique passe par la poursuite des efforts de R&D dans des filières qui doivent prendre en compte la question climatique que par une perte de savoir faire. Cela vaut pour l’aéro, le nucléaire, le ferroviaire, l’automobile…

    1. Bonjour Thom,
      Vous devriez aller jeter un œil du côté du volet “Transport Aérien” du Plan de Transformation de l’Economie Française développé par le Shift Project : les notions de forte réduction du trafic d’un côté, et de R&D / investissement / maintien de la filière de l’autre ne sont pas nécessairement antinomiques !

      1. Dans le monde d’une entreprise, le financement de la R&D se fait généralement par deux leviers : l’autofinancement ce qui suppose d’avoir de la trésorerie et donc un carnet de commandes qui donne de la visibilité, ou par l’endettement, ce qui suppose que que les investisseurs parient sur la génération de revenu futur donc de la demande. Arrêter le trafic aérien, c’est réduire drastiquement le niveau de demande. Pourquoi est-il si difficile en France de comprendre cette évidence économique : pas de demande implique réduction de la voilure sur les dépenses d’investissement, la masse salariale, etc…
        L’écologie a beau être un horizon indépassable pour nous tous au regard des défis climatiques, on ne pourra pas construire une vraie réponse sans un modèle économique et social viable.

        1. Pourquoi est-il si difficile en France [et ailleurs, pourquoi que en France ?!] de comprendre cette évidence physique, à savoir que les modèles économiques ne tiennent en aucun cas compte des limites physiques et environnementales (en terme de ressources comme en terme de pollutions) ?!

          Peut-être qu’au delà de l’aviation (ou de n’importe quel autre secteur d’ailleurs) c’est justement le modèle économique et social actuel qui n’est pas “viable” et complètement à repenser ?!

          J’ai l’impression que vous venez effectivement de mettre là le doigt sur une bonne piste de réflexion à creuser, et qui devrait par exemple vous amener à revoir les présupposés obsolètes du début de votre commentaire en essayant d’imaginer d’autres leviers pour financer la R&D…

          Spoiler : oui il s’agit bien d’une remise en cause GLOBALE 😉

  46. Dans votre “Festival de croissance verte parmi nos politiques français”, vous avez oublié Carole Delga, présidente (PS) de la région Occitanie, – vous savez la région où il y a Airbus et pas mal de ses sous-traitants – qui maîtrise parfaitement le maniement de l’oxymore. Elle dit vouloir “se positionner pour devenir le leader mondial de l’avion “vert”” : https://www.lejdd.fr/Politique/tribune-carole-delga-et-valerie-rabault-lindustrie-aeronautique-doit-etre-soutenue-et-developpee-3973272

    Peut-être faut-il en rire…

    1. Ah oui oui j’avais fait un post avec cet ‘avion vert’. J’aimerais m’asseoir 5 min avec cette personne et discuter. Soit elle ment par intérêt, soit elle est en plein déni, soit elle est complètement débile. Je crois que j’ai une vague idée de la réponse..

  47. Merci pour cet article ! J’émets néanmoins une réserve sur le “sans Aucune contrepartie” .
    “C’est ainsi qu’Air France a reçu des milliards pour être sauvée pendant le confinement, sans aucune contrepartie.”
    Il me semble que c’est un prêt, qu’il implique une restructuration interne et des adaptations du réseau aérien en accord avec les projets de l’ État pour la réduction d’émissions de CO2 (greenwashing peut être mais ces changements auront d’énormes répercussions).
    Sans oublier que rien n’est gratuit avec l’Etat.

    Quoiqu’il soit c’est un très bel article qui permet de se reposer les bonnes questions 😉

    1. Bonjour Camille, merci pour votre message. C’est effectivement sous forme de prêts, 3 si je m’en tiens à la source de l’article. Je suis très, TRES pessimiste quant à la faculté des dirigeants d’air France (et nos politiques) à comprendre ce qu’il est nécessaire pour s’aligner sur les Accords de Paris. Depuis bientôt un an je regarde attentivement la communication de cette entreprise (notamment sur son greenwashing à planter des arbres), et je ne sens pas un 1/10 de début de sortie du déni. Pis encore, leurs employés sont aussi des milliers à être dans le déni. Je l’écris chaque semaine : il faut que tout le monde se remette en question, et c’est collectivement que nous trouverons des réponses. Chacun dans son domaine. Chacun dans son cercle familial/amical. Plus vite nous admettrons qu’il faut absolument changer, plus vite nous trouverons les bonnes solutions.

    2. Se poser les bonnes questions : l’intérêt des crises (de toutes les crises, je crois), c’est précisément qu’on est amené à se poser les bonnes questions et à se creuser la cervelle pour trouver des réponses pertinentes.

  48. Super article. J’ai un doute sur le dernier schéma (émissions de CO2 par kilomètre) : si seuls le CO2 est compté et non pas la vapeur d’eau à très haute altitude (+ trainées d’avion), comme c’est dit en début d’article il faut doubler l’effet de l’avion… ?

    1. Hello Gilles, un peu plus de précision avec la source du graphe, et dans cet article d’Aurélien Bigo : https://theconversation.com/impact-du-transport-aerien-sur-le-climat-pourquoi-il-faut-refaire-les-calculs-116534

      J’aurais pu prendre le slide d’après de la vidéo qui est beaucoup plus clair. L’idée était surtout de montrer l’avion vs train, d’où le ‘mieux se déplacer’. Car oui, il y a encore des français qui font Paris-marseille en avion 😉

      1. Salut, les trainées de condensation ont une durée de vie inférieure à la journée, contrairement au Co2 et autres joyeusetés. Le point de vue de la DGAC est donc (presque) défendable, surtout si on annule tous les vols dès demain matin 🙂
        J’aime bien l’idée d’un quota, qui serait dégressif d’année en année <3 Mais les réactions à la proposition…

        1. Oui et non,
          Certes la durée des traînées de condensation n’est pas très longue, mais leurs effets ont tout de même été mesurés entre 2 et 3 fois celui du seul CO2 au dessus de 8000m.
          L’Ademe a retenu 2.2

          Quand des avions se suivent toutes les 10 mn une traînée vient en remplacer une autre et l’effet instantané devient permanent.
          Comme le TA est une activité 24/24 + 7/7 + 365 / 365 je ne vous fait pas un dessin.

          C’est précisément la croissance incontrôlée avec le tourisme de masse qui a engendré cet effet depuis une 40taine d’années.

          Les compagnies comme elles le disent “stimulent le marché” en vantant la découverte, “découvrir le monde, les peuples… Profiter…se faire plaisir
          en gros si vous ne prenez pas l’avion vous êtes un plouk…

          Ceci sans jamais parler des effets délétères, et comme cela a parfaitement marché jusqu’à maintenant elles justifient par ce succès que le monde a besoin de leur activité dont il ne peut plus se passer…

          Elles oublient juste un détail c’est que seulement 15% de la population mondiale a déjà pris l’avion au moins une fois, et que si 100% de la population voyageait comme les occidentaux (riches) le font, la part des émissions du TA passerait de 6 à près de 40% des émissions mondiales.

          Bien entendu les dirigeants du TA le savent mais s’en moquent…

          Le monde est pour eux un immense marché dont il reste 85 % à conquérir.

          Pourtant en tant que professionnel ils ont une très lourde responsabilité et ne peuvent ignorer les recommandations du GIEC.

          Cela dit les Alexandre de Juniac ou Augustin de Romanet… ne sont pas très sereins.
          Ils savent aussi que les engagements qu’ils se sont eux même fixé sont intenables, mais espèrent que les politiques soutiendront leurs activités prestigieuses pour continuer à faire voler leurs citernes volantes quoi qu’il en coute.

          Il est donc important en ce moment de maintenir la pression sur les politiques.

          De nombreux mouvements agissent partout dans le monde en Allemagne au Pays-Bas en Angleterre, en Australie en France, aux USA au Canada, en Autriche, au Pérou en Suède, en Slovénie….

          Si vous partagez notre constat, vous n’êtes plus seul, alors faites le savoir :
          https://www.mesopinions.com/petition/nature-environnement/transport-aerien-jour-apres-ressemblera-jour/85789

  49. Super article. J’ai un doute sur le dernier schéma (émissions de CO2 par kilomètre) : si seuls le CO2 est compté et non pas la vapeur d’eau à très haute altitude (+ trainées d’avion), comme c’est dit en début d’article il faut doubler l’effet de l’avion… ?

  50. Merci pour l’article !
    Dommage cependant de ne pas parler frontalement du problème de comment sont présentées les statistiques quand on compare les émissions de CO2 des différents modes de transport. C’est bien fait dans la vidéo que vous avez mis en lien à la fin : on compare trop souvent les émissions/km alors que ça a peu de sens à mon avis, il faut comparer les émissions par trajet.
    C’est quelque chose qu’on entends peu et que j’aurais trouvé bien dans le paragraphe “Manipuler les chiffres pour mieux voler”.
    Bref, super article quand même.

  51. La honte de prendre l’avion se dit flygskam eu suédois, et non flygksam.
    A part ça, très bon article comme toujours.

  52. Tout se résume en fait et vous le montrez bien.
    Il faut moins vivre … ou … vivre moins.
    Moins vivre, comme proposé dans l’article. Moins consommer, moins se déplacer, moins se chauffer, moins faire de choses. D’ailleurs chacun d’entre nous pourrait ne rien faire 1 ou 2 heures par jour.
    Ou vivre moins, arrêtons aussi de faire des enfants. Ou juste quelque uns avec une sorte de tri génétique pour être sur qu’ils ne prennent pas l’avions par exemple !
    Moins de gens, moins d’avions, de tourisme, de voitures et de CO2, tout va mieux.

      1. Je n’ai plus de certitudes à mon âge. Le bonheur de nos jour est en effet, trop souvent guidé par la (sur)consommation. Vivre différemment peut améliorer la situation écologique sans forcément moins de plaisir.
        Mais si l’évolution démographique se poursuit, mécaniquement, la consommation va poursuivre son incroyable flambée. Certains pays ont déjà atteint leur apogée démographique mais pas tous. Vivre différemment suffira t il ? Vive différemment, c’est aussi, peut-être aussi, limiter individuellement la croissance démographique. A consommation individuelle équivalente voire moindre comme il est suggéré, moins on est nombreux sur terre, plus longtemps l’espèce humaine pourra perdurer.
        Je ne suggère rien d’autre.

  53. Bon article, comme d’hab 😉
    Une carte que j’aime bien :
    https://flightemissionmap.org/#Paris/48.8566,2.3522/160/20000

    Sinon y a 2/3 trucs qui m’ont fait tiquer :
    – l’affirmation non sourcée comme quoi il y aurait un consensus chez les ingénieurs sur le fait que les progrès sur les avions aient atteint un optimum …
    – Elisabeth borne a parlé d’un avion a hydrogène en 2035 … Pas sur qu’elle ait parlé de zéro émission
    – dans la proposition de quota de Ruffin, parmi les exceptions, il y avait un truc genre rapprochement familial …. Pensé pour les dom Tom je crois, mais peut être valable pour l’Australie

    Sinon je plussoie allègrement ! 😉

    1. Hello Fabien,
      Merci pour ton retour.
      – Il faudra voir avec le shift 😉
      – ah sisi, sur France Inter, interviewée un matin. Je collerai la source en rentrant
      – Oui tu as raison, mais c’est la proposition est encore au stade de proposition, et l’idée que j’élabore reste la même.

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