T’es écolo mais t’as un iPhone

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T’es écolo et t’es sur les réseaux sociaux ! T’es écolo mais t’as un iPhone ! L’hypocrisie des escrolos, comme d’habitude !”

Evoquez l’écologie et vous serez forcément confronté(e) à ce type de remarque. Que ce soit sur Internet ou dans un dîner de famille, après quelques échanges, il n’est pas rare que l’interlocuteur, après mûre réflexion, vous attaque directement plutôt que de rebondir sur vos propos. Il sera fier comme un pigeon sur un échiquier, pensant qu’en plus d’avoir raison, il vous a bien mouché.

Il existe une image très connue qui circule depuis des années sur Internet pour caricaturer ce comportement. C’est pratique car vous pouvez remplacer iPhone par n’importe quel mot et cela sera toujours aussi valable :

Source originale. Traduction : @BonPote

Malheureusement, vous ne pourrez pas toujours échapper à votre interlocuteur et serez parfois obligé(e) de lui expliquer pourquoi ce qu’il vient de dire est stupide. Et tant pis pour la Loi de Brandolini. Je vous propose d’y répondre en trois arguments clefs.

1/ Technologie partout, liberté nulle part

Prendre cinq minutes de recul suffit pour comprendre la place de la technologie dans nos vies aujourd’hui. Elle est absolument partout. Que ce soit dans le travail, les loisirs, les interactions sociales, nous ne pouvons y échapper. En lien avec le titre de cet article, la bonne question devrait finalement être avez-vous le choix d’avoir un smartphone ?‘ (remplacez smartphone par le mot que vous souhaitez tout le long de cet article, la conclusion sera la même).

Ce choix, vous l’avez, mais à certaines conditions. Dans la mesure où la technologie a petit à petit pris une place prépondérante dans la société française, faire une croix dessus est tout sauf anodin. Tout est fait et facilité pour que vous utilisiez la technologie et Internet pour “gagner du temps”, pour vous rendre “la vie simple”. Ouvrir un compte bancaire. Payer ses impôts. Trouver un travail. Nous vivons dans un système capitaliste, hautement technologique, et faire autrement que suivre cette normalité imposée est un choix extrêmement difficile. Structurellement difficile.

Un exemple parmi tant d’autres. “Malgré ses 29 candidatures par recommandé, Patrick a été radié de Pôle Emploi”. Il a eu le malheur de ne pas utiliser les canaux numériques, un terrible “manque de sérieux“. Décision évidemment incompréhensible, surtout lorsque l’on apprend qu’il ne peut s’offrir ni ordinateur, ni internet.

Source : Mediapart

Vivre sans smartphone, ce truc de privilégié ?

Vivre sans Internet est extrêmement difficile. Vivre sans smartphone l’est tout autant, sachant qu’il est l’accès le plus simple à Internet. Ceci n’est pas le fruit d’un choix démocratique, mais d’un choix structurellement imposé par l’Etat, lui-même plongé dans une économie néolibérale depuis au moins 40 ans. Cette dématérialisation forcée et généralisée rend non seulement difficile le quotidien des personnes qui vivent sans Internet, mais rend également difficile le quotidien des personnes qui souhaitent s’en affranchir. Un problème systémique, où l’on voudrait donc pointer du doigt l’individu…

L’omniprésence de la technologie et de son utilisation, aussi bien systémique que systématique, est extrêmement bien documentée dans la littérature scientifique. C’est un sujet sur lequel les historien(ne)s, anthropologues et sociologues travaillent depuis des décennies, à l’instar de François Jarrige (historien) et Denis Colombi (sociologue).

Ce dernier a par ailleurs mis en lumière deux points intéressants qui peuvent abonder notre propos. Premièrement, certains médias et politiques ont tendance à bien plus s’attarder sur les dépenses des “pauvres” dans un smartphone que sur les riches et leurs dépenses outrancières. Un parallèle facile à faire avec la panique morale de votre interlocuteur, plus choqué par le fait que vous ayez un iPhone en tant qu’écolo, que par un Cristiano Ronaldo ou un Jeff Bezos qui émet plus de CO2 dans un voyage dans l’espace en 5 min que vous et moi en une année entière.

Deuxièmement, et c’est un point de réflexion que vous devriez systématiquement rappeler : “si vous pouvez vivre sans smartphone, c’est sans doute que les choses ne vont pas si mal pour vous”. Le smartphone est en effet un outil de lien social et de liberté indispensable pour les moins aisés. L’ accusation d’hypocrisie de votre interlocuteur n’est autre qu’un non sens sociologique.

Vivre et jouir, sans critiquer ?

Il est également courant d’entendre “il suffit de ne pas acheter pour que ça change“. C’est très loin d’être aussi simple. Cela serait oublier les milliards investis dans la publicité qui poussent à la surconsommation, et plus précisément à la nécessité de changer d’iPhone à chaque sortie du nouveau modèle, plus performant, plus pratique, plus joli et plus écolo. Le citoyen doit non seulement résister aux injonctions à consommer, mais il doit en plus être capable de repérer le greenwashing des entreprises, dont Apple qui s’annonce neutre en carbone pour 2030. Pourquoi s’arrêter de consommer, c’est neutre en carbone ! (C’est bien évidemment faux)

Jouons à armes égales si vous le voulez bien : retirez vos publicités qui mènent vers un monde à +3°C de réchauffement climatique mondial, et nous pourrons rediscuter de l’usage du produit que des milliards investis dans la publicité nous demandent d’acheter, partout, tout le temps, et aux quatre coins de la planète :

Photos prises à Paris, Londres et Tokyo. Source 1 et source 2

En outre, pourquoi utiliser un objet ne nous permettrait pas de le critiquer ? Pourquoi vivre à un endroit ne nous permettrait pas de le critiquer ? Un parisien est obligé de se réjouir quand il est matraqué par les écrans de publicités lorsqu’il prend le métro ou lorsqu’il lève simplement la tête en se baladant ? Doit-il subir cela et en plus avoir le sourire ?

C’est aussi stupide que “la France, tu l’aimes ou tu la quittes“. On peut très bien être Français, trouver plein de choses qui ne vont pas dans notre pays et souhaiter l’améliorer sans vouloir le quitter, non ? Dans un pays qui ressemble encore à une démocratie, a-t-on le droit de critiquer Emmanuel Macron qui veut transformer la France en une start-up géante ou sommes-nous obligés de dire amen à sa politique sociale et environnementale ?

Au même titre que la science, la technologie n’est pas neutre et s’inscrit dans un certain type de société. Cette société nous est imposée et que nous souhaitions ou pas nous en passer, nous n’avons pas d’autre choix que de faire avec. Par conséquent, il est indispensable d’avoir un regard critique sur tout ce dont nous pouvons jouir si nous souhaitons changer de système politique et tendre vers une société soutenable.

2/ Redirection de la responsabilité vers l’individu

Alors que l’utilisation de la technologie/iPhone/X est un problème systémique, on pointe du doigt l’individu et son hypocrisie. En d’autres termes, au lieu de faire porter la responsabilité au système et de comprendre le poids social de s’extraire de ce dernier, on préfère faire porter la responsabilité sur l’écolo et son iPhone.

Premièrement, ce n’est pas surprenant. Votre interlocuteur préfèrera toujours attaquer le messager plutôt que le message :

Tenez-vous prêt(e) à être attaqué(e) personnellement. L’attaque ad hominem est un grand classique. “Tu dis qu’il faut moins prendre l’avion mais tu l’as pris l’année dernière“. Si c’est le cas, nier n’est d’aucune utilité. Recentrez plutôt la discussions sur les faits. “Tu as raison, et je sais que c’est pas terrible. Mais es-tu d’accord qu’une baisse du trafic aérien est nécessaire pour respecter nos objectifs climatiques, en demandant un effort notamment aux ménages les plus aisés ?”

Deuxièmement, cette redirection de la responsabilité est un grand classique de l’inaction climatique, explicitée dans cet article sur les 12 discours de l’inaction climatique. “Ce n’est pas Total qui pollue, c’est le citoyen”. “Ce n’est pas l’Etat qui pollue en investissant des milliards dans des industries polluantes, mais le citoyen qui prend sa voiture pour aller travailler”.

Et c’est le citoyen qui prend son vélo pour traverser Paris qui est responsable des bêtises de la Commission Européenne, qui autorise une compagnie aérienne à effectuer 18000 vols vides pour conserver ses créneaux ?

Source : Twitter

Faire (vraiment) sa part

Attention tout de même à ne pas uniquement imputer la responsabilité au “système”. Depuis quelques années, nous observons une opposition entre les actions individuelles et les actions collectives. Ce jeu de se renvoyer la balle en permanence en cherchant des excuses est contreproductif et ne fait que prolonger l’inaction climatique. Les deux sont indissociables et indispensables. Nous ne le répéterons jamais assez : nous aurons besoin des deux, et de tout le monde.

La logique est toujours la même. Comprendre que tout ce que l’on fait a un impact, et avoir les ordres de grandeur en tête. Certaines choses sont plus polluantes et émettrices de gaz à effet de serre que d’autres. Par exemple, les amateurs de whataboutisme adorent comparer l’achat d’un Iphone+ son utilisation à un aller-retour Paris-Bali. C’est pourtant complètement stupide. C’est entre autres pour cela que tout le monde devrait connaître son empreinte carbone annuelle afin de pouvoir diminuer son empreinte sur le vivant au maximum, sans attendre.

Connaitre son impact et ses capacités d’action met en évidence que l’action écologique doit être et ne peut être que collective. Il est ainsi nécessaire de créer les conditions collectives pour changer le système. Repenser les communs, planifier sur le long terme plutôt que de répondre à une logique court-termiste et individuelle.

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3/ La fin justifie les moyens

Afin de changer de système, plusieurs choix et compromis devront être faits. Le premier est d’utiliser “la technologie”, “son iPhone” et les réseaux sociaux pour parvenir à ce changement. Espérer un changement de système sans utiliser les réseaux sociaux, c’est se priver d’une arme redoutable pour le faire. Non seulement redoutable, mais indispensable.

Penser qu’un changement de cette envergure est possible sans les réseaux sociaux en 2022, c’est n’avoir rien compris au pouvoir des algorithmes et leur influence sur les dernières élections, partout dans le monde (Inde, Brésil, Etats-Unis, Italie, etc.). Se priver des réseaux sociaux pour espérer changer le système, c’est aller faire la guerre à mains nues contre des chars.

L’histoire récente des mouvements climat le prouve. Les réseaux sociaux ont été de formidables relais pour les activistes. Sans ces derniers, de nombreux mouvements n’auraient jamais vu le jour, et par conséquent, jamais la Convention Citoyenne pour le Climat ni le Haut Conseil pour le Climat n’auraient vu le jour.

Autre exemple, plus récent et plus personnel. J’ai interpellé Jamy Gourmaud sur Instagram et Twitter en lui faisant remarquer que les concours pour gagner 2 billets d’avion pour l’Ile Maurice était une aberration écologique et allait à l’encontre de nos objectifs climatiques. Quelques milliers de réactions plus tard… le jeu concours a été retiré :

Source : Linkedin

Un exemple assez rare pour le noter (une première ?), rendu possible grâce à l’activisme de mon iPhone. Aurais-je dû ne rien faire, ne pas interpeller une personne aussi influente et laisser ce concours écocide avoir lieu ? La réponse est non. Faut-il reproduire cette démarche en interpellant influenceurs et politiques, évitant ainsi des milliers de tonnes de CO2 émises ? La réponse est oui.

Le mot de la fin

Si une personne reproche à un(e) écolo d’avoir un iPhone, c’est très certainement qu’elle n’a aucun recul sur l’omniprésence de la technologie dans nos vies et de la difficulté de s’en passer. Aucun recul également sur la concentration de pouvoir, bien aidée par la technologie, qui favorise aujourd’hui le Business as Usual et donc l’inaction climatique. Dans l’immense majorité des cas, cette personne ignorera les enjeux écologiques, et/ou sera dans une phase de colère, préférant ainsi attaquer le messager plutôt que le message. Tout finalement, sauf se remettre en question.

Le système n’allant pas disparaître du jour au lendemain, deux étapes s’imposent. La première, c’est de comprendre comment ce système nous impose la technologie et à quel point il est difficile d’en échapper. La deuxième étape consiste à réfléchir à comment ne pas perpétuer ce système mortifère et le changer. Par tous les moyens.

S’il faut acheter un iPhone et s’en servir pour dénoncer toutes les décisions politiques écocides des différents gouvernements, cela doit être fait, sans hésitation. S’il faut acheter un iPhone et se servir de Facebook pour dénoncer les abus de Facebook qui mènent au cyberharcèlement, qui met en avant les contenus de haine et qui est d’ores et déjà responsable de plusieurs morts, cela doit être fait. Sans hésitation.

De mon côté, je m’engage solennellement à quitter tous les réseaux sociaux et à ne plus me servir de mon iPhone le jour où il n’y a plus de réchauffement climatique, plus de racisme et d’injustice sociale. Je n’ai qu’une parole.

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58 Responses

  1. Je m’engage solennellement à vendre mon 4*4 Range Rover et ne plus utiliser mon jet privé le jour où il n’y a plus de réchauffement climatique, plus de racisme et d’injustice sociale. Je n’ai qu’une parole.

  2. Pour rebondir sur les réseaux sociaux, il faut clairement n’avoir rien compris à leur fonctionnement pour croire encore qu’ils peuvent être un vecteur de changement positif et durable. On a tendance à l’oublier, mais Facebook et Twitter (oui, je continue de dire twitter et j’emmerde Elon Musk), leur fonctionnement n’est que le reflet des intérêts des multinationales qui sont derrière, ç-à-d le maintien du capitalisme sauvage. Et tous les moyens sont bons pour ça: censure, impunité voire mise en avant de ce qui s’y fait de pire, flicage, j’en passe et des meilleures. Comment penser pouvoir changer le monde avec des outils conçus par des gens qui ont justement tout intérêt à ce qu’il ne change pas (ou pire, qu’il change en moins bien) ? Il suffit de regarder les idéologies qui grimpé en flèche en même temps que les réseaux sociaux, et l’écologie n’en fait clairement pas partie.

  3. “De mon côté, je m’engage solennellement à quitter tous les réseaux sociaux et à ne plus me servir de mon iPhone le jour où il n’y a plus de réchauffement climatique, plus de racisme et d’injustice sociale. Je n’ai qu’une parole.”

    Oui donc en fait t’as écris tout ça mais t’en penses pas une.

    Bref un bon pavé de self-control, faites ce que je dis pas ce que je fais, c’est ridicule 😉

  4. Bonjour Bon Pote,
    Merci pour l’excellent travail d’investigation.
    J’ai pris de connaissance récemment des Fairphone (également discutés ici dans certains commentaires). Sans parler des fonctionnalités, s’agit il d’une alternative sérieuse ou essentiellement du greenwashing ?
    Merci d’avance,
    Vincent

    1. Pas encore creusé le sujet, et c’est pas la prio jusqu’à ce que je change de téléphone… le plus tard possible 😉 Si un ou une experte a déjà travaillé le sujet et souhaite publier sur Bon Pote on peut en revanche en discuter !

  5. Gros amalgame dans cet article… Dans la phrase “T’es écolo et tu as un iPhone” ce n’est pas l’utilisation “quasi” obligatoire de la technologie qui est visée mais bien l’appareil. Il existe bien d’autres marques de smartphones plus écologiques et plus éthiques que les smartphones qui sortent de chez Apple. De plus au niveau santé, les iPhones font partie des plus mauvais élèves au niveau de l’indice DAS (émission des ondes).
    Je pense donc que la phrase “T’es écolo et t’as un iPhone ?” est tout à fait légitime 🙂

    1. EXACTEMENT ! D’ailleurs il y a un glissement au milieu de l’article. Le début justifie l’utilisation d’un *smartphone* (et il est plutôt bien). PUIS il acte l’utilisation de l’*iPhone* dans ses exemples.
      C’est comme expliquer pourquoi il est difficile d’être 100% végétarien. ET DONC dire que c’est OK de manger de la viande rouge à chaque repas.
      Moi je veux bien entendre que les gens ne sont pas parfaits. Par contre, quand il y a une alternative, j’attends qu’ils choisissent le moins pire. Sinon, à refuser de se tenir au courant, il n’y a pas de différence entre un écolo iphone-gucci-avion et un climatoaveugle.
      Donc oui, un écolo qui a un iPhone, perso ça le discrédite, et cet article n’y a rien changé.

      1. Prenons un exemple, moi: je suis disons, un écolo plutôt croyant pratiquant, des années que je m’informe, lis, change mes habitudes. Depuis 2008, je circule exclusivement en vélo dans Paris et sa région et ne part en vacances qu’en train et qu’en France, j’ai revendu ma voiture pour ne plus en racheter. Je ne prends que rarement l’avion, plus du tout depuis mon dernier voyage en 2021 pour un mariage, le vol d’avant c’était 2017. J’ai énormément réduit ma consommation de viande, mais j’en mange encore, principalement de la viande blanche …. Mais pour mon travail j’ai un ordinateur, un MacBook et l’iphone qui va avec, un iPhone 13, qui a remplacé en 2022 mon iPhone X tombé en panne. Cela me discrédite pour autant ?

  6. Je viens de lire pas mal de commentaires qui ont mis le point sur ce qui me dérangeait dans cet article. Pour la premiere fois, j’ai ressenti une certaine déception dans le manque d’humilité de Bon Pote que je n’avais jamais ressenti auparavant.
    Tout cet article me semble effectivement en contradiction avec les préceptes de choix de vie éthiques diffusés un peu partout sur ce site. Pour ma part, si quelqu’un me prend sur une de mes contradiction (ici avoir un Iphone) tout en sachant qu’effectivement ce choix a été fait en connaissance de cause, je n’ai pas de problème à l’admettre tout en prenant soin d’expliquer qu’avoir une conscience écologique ne signifie pas forcement pouvoir être capable de l’appliquer a 100% de ses choix.
    Je regrette sincèrement donc l’absence de nuance dans votre propos en ne mentionnant meme pas les options qui existent pour :
    1) Se passer de smartphone: oui c’est dur comme tout choix éthique qui remet en question une mode de vie. Vous avez bien un site internet avec des articles interessants qu’il semblerait certains de vos lecteurs lisent depuis un ordinateur et pas depuis leur smartphone
    2) Choisir un smartphone moins polluant: occasion en premier ou marque “plus eco-responsable” (je sais pas vraiment si ca existe tellement le greenwashing peut être puissant) permet de limiter son impact

    “Si une personne reproche à un(e) écolo d’avoir un iPhone, c’est très certainement qu’elle” a raison car elle pointe sur une réalité concrete sur lequel l’écolo pourrait avoir un impact. L’accepter c’est faire preuve d’honnêteté et éviter un confrontation directe pour ainsi partir sur une explication comment changer.

    ps: j’ai pas compris (ou je ne veux pas comprendre) la référence a votre article sur les males toxiques en réponse a @Sid qui quand je viens de relire dit pas mal de chose que je viens d’exprimer je me rends compte. Encore un manque de nuance peut etre ?

  7. Je comprends, mais à la fois en prenant un peu de recul et en essayant d’être objectif, n’est ce pas un moyen de se déculpabiliser “à la carte”.

    Ce qui gênant c’est l’opposition et les étiquettes et les responsabilités que c’est censé engager.

    Même si les forces vives sur les réseaux le montrent peu, j’ai la conviction que beaucoup de personnes, à leur échelle et sans se définir comme écolo, agissent au quotidien par des petites et plus grandes actions, tout en étant coincé dans certaines contradictions qu’il est difficile d’éviter pour eux, comme rouler en SUV (parce que enfants, sécurité, confort, ruralité) tout en essayant de limiter ses trajets, consommer local ou encore réduire sa consommation par exemple.

    Si on juge vite et sans intégrer le cheminement qui a conduit certaines personnes à faire des choix négatifs pour l’environnement, alors on en quelque sorte déjà perdu, car on va ne faire qu’alimenter une opposition, en culpabilisant ces personnes sans comprendre leur contexte (éducation, entourage, sensibilité, ressources, contraintes…) et donner une arme d’opinion à ceux à qui l’inaction pourrait profiter.

    Exemple, prenez une personne aujourd’hui âgée qui a durant toute sa vie eu une empreinte carbone très faible (sans forcément le vouloir), car une vie presque en autonomie, peu de déplacement, peu de besoins et faible consommation de bien. Par contre passionnée par son jardin, et pleine de convictions nourries par des années de “propagande” commerciale, elle a utilisé énormément de produits chimiques pour entretenir son grand jardin convenablement et du coup a pollué localement les terres et nappes phréatiques pour des années.
    Doit-on immédiatement blamer cette personne ? Je ne pense pas. Doit-on la laisser continuer ? Surement pas.
    Mais si l’on rentre directement dans un registre manichéen, on risque de perdre la chance de convaincre cette personne et de grossir les rangs des personnes consciente de leur impact.

    En cherchant à la faire culpabiliser, le réflexe de défense va amener cette personne non pas à remettre en question ses connaissances, mais à créer une opposition à partir des arguments qui l’on convaincu à une certaine époque, et plus l’intensité augmentera plus la distance entre les opposants se fera grande et presque irrécupérable. C’est malheureusement un trait humain qui n’est pas simple de combattre. N’oubliez jamais qu’en face, la personne vient avec son propre parcours, unique, qui l’a amené à avoir ses pensées tels qu’elles sont, le fait que vous ayez raison ne vous aidera pas nécessairement à la convaincre.

    Cette image peu sans doute manquer de justesse, pour autant beaucoup de situations s’en rapprochent énormément. Tout ça pour dire quoi ?
    Doit arrêter d’agir ? Non, j’ai plutôt espoir dans le fait d’apporter de la nuance, comprendre et critiquer de manière constructive les mécanismes sans pour autant blamer les maillons en bout de chaine, les convaincre plutôt que les opposer, pour créer un mouvement qui permettra de faire plier les grands systèmes les plus impactant.
    J’ai peur, que les mouvements actuels, parfois un peu trop véhéments par réaction à l’inaction, ne fassent que nourrir un déni, alimenter la méconnaissance en donnant du poids à l’opposition, et prendre le risque de créer un faux savoir qui pourrait perdurer sur des générations.

    Ne pas intégrer le contexte, c’est ne pas régler les problèmes à la source.

    Les consommateurs, en parlant de la masse, ont le choix dit-on ? Quelle hypocrisie alors que depuis des dizaines d’années, les techniques de marketing et d’influence sont de plus en plus affutées, pour manipuler et créer des comportements qui vont parfois à l’opposition du bon sens mais enrichissent certains.

    Encore dernièrement une étude s’inquiète de l’impact de certains jeux videos populaires (Fortnite, Clash of Clans…) qui utilisent des mécaniques de biais cognitifs (utilisée par les jeux d’argent) sur un jeune publique qui a tendance à dépenser de l’argent sans que ce soit dans leur intérêt.
    Allez vous me dire qu’ils l’on fait par choix ? (je précise que je n’ai rien contre les jeux videos de manière générale).

    Ce sont les mêmes mécanismes qui guident nombreux de nos choix de consommations ou d’actions, et il est bien plus difficile qu’il n’y parait d’en avoir conscience ET d’agir contre.

    Ce sujet peut paraitre isolé du reste, mais cela pointe en réalité du doigt les mécanismes en place, et si l’on arrive principalement avec des arguments culpabilisants et sans nuance, alors on ne règle rien, on ne fait potentiellement que soigner localement tout en participant à augmenter la gangrene générale.

    Donc oui agissons, faisons peser le poids sur les architectes de ces mécanismes, les rouages, ceux à qui cela profite et aussi difficile que cela peut l’être apportons du savoir sans jugement à ceux qui sont trompés.

    Pour en revenir au sujet initial, oui vous avez le droit d’avoir un iPhone et de faire de votre mieux pour agir pour l’environnement, mais ce n’est pas un privilège, vous êtes juste comme beaucoup d’autres qui vivent avec leur contradictions, donc arrêtons de nous blamer les uns et les autres, il faut continuer de sensibiliser et concentrer les actions sur ceux qui peuvent faire fléchir une société : les politiques.
    Pour ceux qui pensent que la politique n’a pas de poids, prenez le RGPD, personne n’aurait cru cela possible il y a 10 ans, et pourtant tous les géants de la tech n’ont pas eu le choix que de s’y plier.
    La seule chose qui fait que globalement dans une société on peut vivre en sécurité c’est les lois qui y sont appliquées, c’est la même chose pour l’environnement, si des lois contraignantes ne sont pas crées, même avec
    toute la bonne volonté les mécanismes n’évolueront pas et le problème ne sera pas réglé.
    Il faut regarder notre histoire pour mieux comprendre le fonctionnement de l’être humain.

    Merci et bravo d’avoir lu jusque là, totalement ouvert aux échanges courtois et constructifs.

  8. Je suis dubitative sur certains de vos exemples. La France tu l’aimes ou tu la quittes. Ne pas aimer la France va un peu plus loin que de remarquer ce qui ne va pas et le signaler. J’aime mon mari et pourtant je lui trouve des défauts. Et je n’ai absolument pas envie de le quitter. Le jour où je ne l’aimerai plus, je le quitterai.
    Et le deuxième exemple est cette histoire de concours pour gagner un voyage à l’île Maurice. C’était peut-être la seule chance pour un couple qui n’appartient pas à la CSP++ de pouvoir y aller. En interdisant ce genre de concours, vous actez que seuls ceux qui ont les moyens de se payer le voyage auront le droit de découvrir cette île. Le tourisme ne s’arrêtera pas s’il n’y a plus de concours, en revanche vous sélectionnez ceux qui peuvent et ceux qui ne peuvent pas !

  9. Pour avoir passé 15 mois sans smartphone (après l’avoir perdu, oui c’est mal), je donne complètement raison à cet article, je n’ai pu m’en passer qu’au prix d’une organisation complexe pesant sur de nombreuses personnes dotées d’un smartphone, et ce à chaque fois que je m’éloignais de mon ordinateur. S’il est difficile et contre-productif de se passer d’un smartphone, je remarque cependant que plusieurs marques existent, et que rien n’oblige à choisir l’iPhone. Des modèles “un peu plus éthiques” existent, par exemple la marque Fairphone (greenwashing ? c’est une vraie question), et, quand on en a les moyens financiers, d’autres modèles que l’achat existent, via des coopératives de location par exemple.

  10. De plus en plus de services nécessitent une authentification forte / multifacteurs (MFA) et la plupart nécessitent l’installation d’une application pour smartphone (qui a l’avantage de fonctionner aussi en l’absence de réseau GSM, mais qui nécessite d’avoir un smartphone personnel sous la main). Quelles alternatives ?
    Personnellement, mon employeur me contraint de facto à avoir un smartphone pour me connecter à mon compte professionnel. C’est aussi le cas de plus en plus de services pro et perso, puisque l’authentification forte est une mesure de cybersécurité très efficace (et désormais facile à mettre en place sous réserve que chaque utilisateur soit doté d’un smartphone).

    1. Les alternatives existent… je n’ai pas de smartphone, et pourtant je me connecte au site de ma banque via une double authentification : un code reçu par sms + un code secret (différent du mot de passe) dédié ; dans mon ancienne banque, ils m’avaient fourni un boitier pour scanner le QRcode de sécurité pour l’identification et rentrer le mot de passe. Ces alternatives sont conformes aux règles de sécurité bancaires les plus récentes.
      Ce ne sont que des exemples, mais comme légalement, personne n’est obligé d’avoir un smartphone, pour une question d’équité d’accès, ils ne peuvent pas limiter les accès aux smartphone, à moins de l’offrir avec… Idem pour l’employeur : à l’époque où j’avais un smartphone, il l’avait pris pour installer de quoi me connecter via le tel ; un mois après je suis venue avec un non-smartphone, et lui ai expliqué que s’il souhaitait que je me connecte de l’extérieur à mon compte pro, il devait m’en fournir le moyen, et du coup ben comme par miracle ça existait.
      Cela demande un peu de volonté, de culot aussi, mais de fait, je fonctionne dans ma vie quotidienne et pro sans smartphone depuis des années. Sans perte d’infos ou d’accès.

  11. il y a un point qui manque à votre article, c’est la privacy. Les smartphones sont de véritable mouchards. A lui seul ce point justifie de se séparer d’un smartphone.

  12. Donc je résume : « Jamy Gourmaud est pas écolo, faut le dénoncer, par contre moi j’ai aucune responsabilité individuelle en ayant un smartphone, sélafota la société (ou à tout autre concept servant de carte joker), puis si vous relevez un décalage entre mes paroles et mes actes, c’est pas moi qui dois me remettre en question, c’est vous qui êtes un abruti »

    Brillant. C’est exactement pour cela que les écolos sont pris pour des charlots. Je suis bien désolé, mais ce genre d’attitude, c’est bel et bien de l’hypocrisie, et quand ça permet d’avoir une supériorité morale non justifiée sur autrui, cela devient de la vertu ostentatoire. Un autre truc auquel il est difficile d’échapper vu l’époque, j’en conviens, mais bon, si vous comptez arrêter d’avoir des convictions dès que ça devient difficile, autant ne pas en avoir.

    Sinon, pour répondre sur le fond :

    1) «Certains font pire», c’est un sophisme, le sophisme de la double faute plus exactement. Il faut être ignorant ou de mauvaise foi pour ignorer l’impact environnemental et humain de millions de personnes qui utilisent un smartphone : exploitation de métaux rares, travail inhumain dans les mines, difficultés de recyclage, émissions carbone dues au transport de composants qui viennent des 4 coins de la planète, etc

    2) Rien ni personne ne vous oblige à avoir un smartphone et encore moins un Iphone. On peut aller sur Internet avec un ordinateur, et on n’est même pas obligé d’en posséder un personnellement (avec les cybercafés). Pour le simple lien social, on peut prendre un vieux téléphone de récup’/d’occaz. Pour le concret, il y a des tas d’actions écologiques qui ne nécessitent une présence minimale sur les réseaux sociaux, voire aucune présence du tout.

    3) Vous connaissez vraiment beaucoup de personnes défavorisées ? Moi oui, en particulier des gens âgés souffrant d’illectronisme. Leur lien social, c’est le bon vieux téléphone fixe ou tout simplement les gens qu’ils connaissent IRL… Être sur le web, c’est comme boire en soirée : c’est indispensable surtout car les gens se convainquent que ça l’est… Suffit de se souvenir qu’il y a 20-30, les relations sociales se faisaient hors web et qu’on s’en portait très bien (voire bien mieux), c’est tout un champ des possibles qui s’ouvre soudainement. Évidemment, ça signifie ne pas pouvoir être ami avec Jean(ne)-Insta qui a 5000 photos de lui/d’elle sur les réseaux. Ça signifie faire des choix. Mais la vie, ce n’est que ça : une affaire de choix.

    4) Vous ne voyez pas les dérives potentielles d’un mode de pensée comme « la fin justifie les moyens » ? Vraiment pas ?

    Je ne fais pas de course à la pureté écologique — je ne me définis même pas comme écolo, terme galvaudé et mal défini dans lequel on peut mettre à peu près tout et n’importe quoi. Je ne vous fais même pas un procès, car j’ai moi-même un mobile bien trop coûteux environnementalement pour ce que j’en fais (bon au moins je l’ai acheté d’occaz, #ExcuseFacile hein), et à lire votre blog, qui est généralement très bon, je ne doute pas que vous ayez une vraie conscience environnementale.

    Je vous conseille simplement d’être honnête. Admettez qu’avoir un Iphone dernière génération quand on se dit écolo est effectivement contradictoire, au lieu d’aligner les sophismes et la mauvaise foi pour vous dédouaner.

    Vous y gagnerez vraiment en crédibilité.

    1. Aujourd’hui, ca reste compliqué de se passer d’un smartphone, au minimum pour la double authentification bancaire.

      2eme argument, je connais des personnes qui se passent de smartphone et de tas d’autre technologie de notre monde moderne. Ils sont tout autant décrié. Ils sont considéré extrémiste, considéré comme des hippies etc…

      Je n’ai pas de réponse sur comment il faut faire, mais on peut pas basculer du tout au rien. Les personnes que je côtoient qui se disent écolo, n’ont d’ailleurs pas d’iphone dernière génération, ils ont tout des smartphones d’occasions. Car on est sensibilisé à la pollution environnement de ce genre d’objet. Mais on en a besoin d’un un minimum moderne.

    2. Effectivement, vous n’avez jamais dit que les individus n’étaient pas responsables, juste les autres, pas trop vous… Ce qui dans le langage commun se nomme de l’hypocrisie.

      Donc aucune réponse sur le fond, sinon l’insinuation « me contredire c’est de la masculinité toxique » mdr
      Sans commentaire, sinon que tous les traits que vous lui reprochez (le côté sentencieux, l’absence de remise en question) vous les avez dans cet article où a aucun moment vous ne voyez la pertinence de vous passer de smartphone, vu vos positions
      Du coup, feriez-vous de la masculinité toxique sur Bon Pote (gasp !) ou alors est-ce juste de l’hypocrisie x2… Mystère…

      J’espère que vous trouverez une branche à laquelle vous raccrocher dans votre descente vers les théories les plus débiles qu’exporte la néo-sociologie américaine, mais enfin, en mettant sur le même plan la climatologie et la masculinité toxique, j’ai aucun doute sur la réponse à cette question…

      1. @Tom Je suis d’accord avec vous, c’est dur de s’en passer, d’autant que le monde change pour accélérer notre dépendance à ce genre de technologie. Surtout quand c’est pour raisons professionnelles, on se voit mal dire à une connaissance « abandonne ton smartphone, si t’es viré tant pis ! »
        C’est aussi très pratique, tout bêtement… Des centaines d’objets concentrés en un

        Quant à être traité d’hippie, d’Amish de machin ou de truc, perso je relève même plus, vu le niveau… Comme le dit un joli proverbe, « les chiens aboient la caravane passe ». Mieux vaut ignorer et faire sa vie comme on l’entend sur la base de ce qui nous paraît juste

  13. Bonjour,

    tout d’abord, merci pour votre travail, votre site est une ressource fabuleuse que je décortique depuis quelques temps, et que je ne me prive pas de répandre (ma propre fille se base en grande partie dessus pour son travail sur l’écologie dans l’enseignement 🙂 .
    Concernant cet article, je suis bien d’accord sur le fonds.

    J’ai cependant une remarque sur la fameuse polémique des 18000 vols à vide mise en avant par Lufthansa. J’ai récemment lu plusieurs articles qui réfutent leur affirmation. Par exemple ici:
    https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/coronavirus/on-vous-explique-la-polemique-sur-les-vols-fantomes-sans-passager-dans-le-secteur-aerien-europeen_4909215.html
    En réalité, l’Europe aurait assoupli ses règles pour coller à la réalité de la crise covid, justement pour éviter que les compagnies ne doivent faire voler à vide pour garder leurs slots. Je n’ai évidemment pas de certitude, ni dans un sens ni dans l’autre, mais j’espère que l’Europe n’est quand-même pas débile et rigide au point de forcer cette absurdité.
    Cela ressemble donc plus à un coup de pub/communication pour Lufthansa, associé à un bon coup de poignard à l’image de l’Europe puisque la majorité des gens qui ont lu et intégré l’absurdité (notamment dans cet article) ne verront pas le contre argument. Tout bénef pour les pollueurs donc.

  14. Qui n’a jamais eu de dissonances cognitives, lève le doigt…
    C’est quand même difficile de ne plus avoir de voiture, d’ordinateur, de ne plus voyager en avion, de ne plus manger de viande, de se laver exclusivement à l’eau froide, mettre le chauffage en hors-gel, etc etc.
    Quand on peut, on veut du confort. Et bien le confort, ça se paie cher avec du réchauffement climatique…
    Après, tous les efforts sont louables. Celui qui faisait 100000 kms par an en avion, n’en fait plus que 50000, c’est louable. Celui qui mangeait de la viande 14 fois par semaine ne mange plus que 7 fois, c’est louable.
    Pourquoi, l’écologiste doit être irréprochable? Oui il y a des écolos qui craquent pour des iPhones ou pour des voyages à Tahiti… C’est comme ça après tout. Mes parents qui fumaient m’ont toujours mis en garde contre la cigarette. Je les ai écoutés et ne fume pas.

  15. Bonjour,

    Pardon mais l’article aurait beaucoup plus de pertinence avec un Smartphone plutôt qu’un iPhone.

    Acheter un iPhone, symbole de l’obsolescence programmé et plus cher que ses concurrent, notamment Fairphone, c’est effectivement de la Tartufferie quand on prône un monde plus écologique.

    Il peut certes avoir quelques avantages techno-ergonomique mais c’est du niveau du choix du SUV haut de gamme pour ouvrir le coffre ne passant le pied ou le pare choc et rouler 10 km par an sur piste forestière.

    Après je ne juge pas le fait d’être victime du marketing, de ses pulsions, …. mais par pitié n’essayons pas d’en faire une quasi-vertu.

    Bonne journée,

    Vincent

    1. J’ai également été un peu déçu de cette phrase : “C’est très loin d’être aussi simple. Cela serait oublier les milliards investis dans la publicité qui poussent à la surconsommation, et plus précisément à la nécessité de changer d’iPhone à chaque sortie du nouveau modèle”

      Ca s’applique certainement à des gens sans recul et pas assez sensibilisés, mais j’ose espérer que ceux qui se revendiquent un minimum écolo sont hermétiques au marketing et font un minimum pour faire baisser la production mondiale de smartphones. Car oui, je pense que si une bonne partie des gens acceptaient de garder leur téléphone plus de 5 ans, ça ferait mécaniquement baisser la production 🙂

  16. Comment menez une révolution depuis un smartphone en 15 pts carbone.
    Soyons sérieux 30 sec. Là ou un wiko sauverait 0.3 enfants chinois de la mort, on glorifie le transnumérique sur l’autel de la marque.
    99% des révolutionnaires moderne on gagné la guerre grâce à Rexona car Rexona ne vous lâche pas donc je mérite des vacances au Galapagos parce que je suis une vrai amoureux de la nature.

    Là, on avance pas, l’économie, l’écologie, la décroissance et la sobriété ne sont pas des vêtements, c’est une mode de pensée et en terme d’efficience et de réparabilité; un iphone ne vaudras jamais un ordinateur portable et une portable ne vaudras jamais une tour.
    C’est là même chose pour les révolutions, elle sont toute voué à l’échec car pour la plus part des éveillés traumatisé le changement à plus de valeur que le monde d’après, ce qui prouve que personne ne se projette dans la réalité futur.Là ou nous serrions de meilleurs futur de nous même capable de discuter des sujets tabous.

    Ce repli sur l’autosatisfaction c’est juste une méconnaissance totale de la rhétorique, de l’altruisme et une acceptation de la représentation mentale de la société que le système nous imposent alors continuons à nous dirent que l’autre est dans le dénis est attendons que lui mettent de l’eau dans son vin après tout il est tellement impétueux qu’il ne doit pas connaître les 5 phases du dénis.

    La peur enclenche l’hypervigilance, l’incompréhension la parano, la parano, la psychose collective puis l’hystérie normal que celui qui vit cela souhaite voir le monde depuis un miroir, une boule de cristal ou un écran ou la caverne de Robinson.

  17. Bonjour, votre argumentation est bizarre.
    Vous auriez pu écrire un article du type “t”es écolo et tu manges de la viande ???” avec réponse “je mange de la viande parce qu’il faut se nourrir et les pubs pour les hamburgers me font saliver”.
    D’accord, internet est devenu indispensable mais pas forcément un smartphone.
    L’article en référence évoque le cas des SDF qui ont bien sûr un accès très limité à internet.

    1. Tout le monde voudrait améliorer la situation sans faire un seul effort… Votre article conforte ceux qui se cherchent des excuses pour ne faire qu’un geste qui ne leur coûte aucun sacrifice. C’est ça, s’engager ?

      La transition passe par des efforts à tous les niveaux et ce nest pas parce que d’autres ne font rien qu’on doit se conforter dans sa pollution personnelle.
      Quand on fait un choix, on accepte de perdre quelque chose.
      Alors, oui, on peut vivre plus facilement sans se colorer les cheveux que sans téléphone, mais de là à reporter toute la faute sur les riches et la société (la petite nuance est mince à la fin) pousse simplement à se chercher des excuses.

  18. Hello !

    Si c’est indispensable pour défendre votre cause, vous avez le droit, que ça pollue ou pas ? que ça réchauffe la planète ou pas ? Par contre, pour ceux qui défendent d’autres causes justes, en voiture, en avion ou autres, eux n’ont pas le droit ? En fait, vous décidez de qui a le droit ou pas ?

    Par ailleurs, vos compagnons militants sont des spécialistes de l’attaque ad hominem à chacun de vos posts sur Linkedin. A partir du moment où une personne travaille dans l’industrie, l’automobile, l’aéronautique, le nucléaire, elle est automatiquement dézinguée. Parfois simplement avec un copié-collé du job de la personne.

    En fait, vous faites tout ce que vous dénoncez. Vous utilisez les mêmes méthodes que les autres. C’est amusant. Comme quoi, tout est bon pour arriver à ses fins.

    1. +1
      Lu aujourd’hui:
      “Sa conception du conflit d’intérêts est délirante : il faudrait ne pas travailler, ni dans le passé, ni dans le présent, ni dans le futur, pour une organisation qui aurait reçu des fonds d’industriels.

      Imaginez : vous travaillez pour un laboratoire, un industriel lui achète une étude pendant que vous êtes en vacances => cela suffit pour décrédibiliser complètement votre parole scientifique, vous êtes en “conflit d’intérêts”.

      Surtout, si on l’appliquait rigoureusement, il faudrait aussi rejeter toute parole scientifique, car même les universitaires ont un intérêt à ce qu’ils disent, comme l’a prouvé G-E. Séralini en faisant intelligemment fructifier son discours “scientifique” (ou Raoult).

  19. Bonjour
    Merci pour cet article et tous les autres ! Domage de ne pas aborder l’impact du numérique dans cet article. Ce qui compte ce n’est pas d’avoir un iPhone mais si possible de ne pas en avoir un neuf et bien sûr de le garder le plus longtemps possible. 5/6 ans c’est le minimum. 80% de l’impact du numérique ce sont nos terminaux et non pas les Data center ou les réseaux. Je pense qu’on peut difficilement convaincre par un article de lâcher son smartphone alors que d’expliquer que c’est la première source de GES et qu’il faut env 600 kg de matière première pour fabriquer un smart Phone ça permet de réaliser que d’en prendre soin, le réparer et surtout surtout le garder le plus longtemps possible c’est le meilleur éco geste.

  20. Je voudrais revenir sur la polémique de l’île maurice. Je ne vois pas en quoi les 2 pauvres billets d’avions proposés par Jamy allaient créer un écocide. On ne parle pas d’une habitude mais bien d’un concours “exceptionnel”, pour des gens qui a priori, n’ont pas les moyens de réitérer ce geste. Le fond me gêne. La méthode me gêne, et rappelle la cancel culture. On est assez loin de l’esprit scientifique et de l’attitude calme mais non moins obstinée du GIEC.

    Si ces 2 billets vous gênent, soyez cohérents, et allez interdire aux réunionais de voir leur famille! C’est juste à côté. Là on pourra parler de khmers verts. En exagérant un peu. Mais pas tant que ça.

    1. On peut avoir un peu de créativité pour proposer des lots intéressant en prenant compte de son impact carbone…. en quoi est ce de la cancel culture?

    2. Ce qui me fait penser à la cancel culture, c’est cette méthode : “J’ai interpelé […] Quelques milliers de réactions plus tard… le jeu concours a été retiré”. L’argument qui fait changer d’avis, c’est la peur de la polémique. Ce n’est pas du débat, c’est du rapport de forces. Que dis-je, du rapport de force? De l’intimidation!

      Pour débattre, il faut accepter l’idée qu’on puisse avoir tort. Pas l’approuver. Mais accepter que cette idée existe, et que l’autre, bien qu’il soit intelligent, ait décidé d’adopter cette idée. Une fois que cette condition est remplie, on peut débattre, c’est à dire, dialoguer. Un contre un (pas 1000!). Dans la cancel culture, l’opposant est considéré au moins comme un idiot (puisqu’il n’est pas d’accord), et le plus souvent, comme un dangereux oppresseur. Incapable de réfléchir, ou mal intentionné, dans les deux cas, on ne débat pas avec lui, on lui ordonne de se taire. On annule. Aucun argument, aucun raisonnement. Du rapport de force et puis c’est tout. Même pour une cause juste, cette méthode fait peur.

      On n’en est pas là avec le cas de l’île Maurice. Mais on s’en approche.

      1. Première nouvelle pour vous, la cancel culture n’existe pas ! Ce n’est qu’un concept fumeux, tout comme le wokisme d’ailleurs, qui a été inventé par des conservateurs pour faire peur aux gens avec un soi-disant courant de pensée qui veut tout faire disparaître.
        Ce courant de pensée a peut-être un écho aux USA où la population vit beaucoup plus par le prisme des communautés, avec des poussées communautaristes.
        Est-ce que vous pourriez me citer au moins 3 personnes médiatisées qui se revendiquent de la cancel culture ?

      2. Personne ne se revendique fasciste, pas même le RN. Irez-vous dire que pour autant le fascisme n’existe pas?
        Je peux vous citer 3 personnes qui ont fait les frais de la cancel culture : Joan Sfar, Xavier Gorce, et Charb.

        J’ai du mal à vous suivre : la cancel culture n’existe pas, et puis en fait si, elle existe aux Etats Unis.
        Vous aviez l’air si sûr de vous. Elle existe ou elle existe pas?

    3. L’usage du terme “khmer vert” est indécent quel que soit le contexte. Il ne me semble pas que les écolos aient préconisé le meurtre de masse.

  21. Bonjour à tous et à BonPote,

    Ce type d’argument a toujours existé d’aussi loin que je m’en souvienne (militante enviro depuis plus de 30 ans)… Au bout de tout ce temps, je ne suis pas sûre que contre argumenter en vaille la peine… je prends donc cet article pour de l’autojustification, bien compréhensible, je suis aussi passée par là (je fume… vous pensez bien…) Ceci dit je fais partie des écolo sans smartphone (avec un GSM des années 2000), sans frigo, sans voiture, sans connexion illimitée à internet, sans réseau sociaux, sans … Et je dois dire que c’est de plus en plus difficile, essentiellement depuis le.la covid. Jusqu’à là j’avais toujours trouvé le moyen de passer par les anciennes technos : le téléphone au service administratif, le passage à la bibliothèque, l’impression papier, le passage au selfbank… Aujourd’hui je pense rallier les associations de défense des usagers en “fracture numérique” non pas parce que je n’ai pas les compétences (j’ai travaillé dans l’informatique pendant 15 ans), ni par manque de moyen mais parce que je ne veux pas que l’on m’impose cela, je ne veux plus, je ne suis pas adaptée à ce monde là et je ne veux pas l’être. Je resterais aux côtés de ceux qui ne peuvent/ne veulent suivre, aussi longtemps que je le pourrais. Plus on sera nombreux, plus on maintiendra des alternatives.

    Dans la conclusion de cet article on parle de militer sur facebook et que le jeu en mérite la chandelle. Je me porte en faux, c’est la seule raison pour laquelle je m’y suis inscrite, j’y suis restée quelques années, j’ai passé mon temps à donner des arguments contre ce type de plateforme et FB a contribué plus qu’aucun autre facteur extérieur (même la dégradation des écosystèmes) à bousiller ma santé mentale raison pour laquelle je l’ai quitté il y a qqs années et n’y retournerais plus, ni FB ni un autre. Non si vous pouvez l’éviter, encouragez d’autres formes d’engagement…

  22. Bonne synthèse, cependant un peu contradictoire par sa recommandation de l’utilisation des « réseaux sociaux » et par la supposée bonne foi du contradicteur. Car, les « réseaux sociaux » sont un réservoir de trolls, lobbyistes et pseudo-scientifiques dont le nombre et la mobilisation dépasse systématiquement ceux qui ont une vie autre que la propagande.
    Et pour le droitard, on devrait tous bouffer de la merde — la sienne de préférence — au motif qu’on fait tous caca.

  23. Commencer par rétablir quelques vérités sémantiques ne serait pas du luxe et pourrait bien participer à réveiller les consciences. Tordons donc le cou à la « dématérialisation » qui représente moins un concept qu’une des plus grandes escroqueries des temps modernes. Finissons-en avec le « smartphone » et rendons grâce à notre langue avec le « téléphone intelligent » ou « l’ordiphone » afin de réaliser que ces boulets de poche ne sont rien d’autres que des ordinateurs, c’est-à-dire des appareils biens moins anodins que de vulgaires téléphones, qui plus est, jetables, un concept digne du Kodak des années 80. Tu parles d’une innovation!

    +1 à Marie. Perso, il me prend de fortes envies de néo-luddisme.

  24. Salut @Bon pote:

    J’ai l’impression que cet article ne met pas assez l’accent sur les éléments qui me semblent essentiels dans ce débat.

    Est-ce l’objet ou l’usage qui est le plus important ? D’ailleurs, est-il pertinent d’analyser l’impact d’un objet (ou un service) sans en regarder la finalité. Ce n’est pas la même chose d’acquérir un smartphone dernier cri pour gérer de la publicité sur les réseaux sociaux pour des produits ne répondants pas à des besoins essentiels … Ou de disposer du même appareil pour gérer un communauté d’entraide et partage locale …

    L’objet en question peut avoir un impact très différent. Quid de l’usage de matériel existant (reconditionné) … L’impact environnemental (et d’accaparement de la richesse produite) n’est évidemment pas le même si on achète un nouvel Iphone supplémentaire à Apple ou si on loue un Fairphone reconditionné à Commown.coop (entreprise d’électronique présentant un business model basé sur l’économie de la fonctionnalité)

    Côté responsabilité individuelle et systémique, ca manque un peu de sources de synthèse permettant de comprendre la part de respective … Tout en tenant compte que les individus font partie du système, donc que leurs comportements (d’usage et consommation) ont des impacts sur LE système. Par ex, les responsables politiques sont plus motivés à prendre un risque électoral lorsqu’ils perçoivent que le vent de l’opinion souffle dans une direction plus écolo. Bref, l’individuel et le systémique sont bien plus imbriqués qu’il n’y paraît en première analyse j’ai l’impression.

  25. Très très bon article, et très utile, merci Thomas.
    On peut bien-sûr débattre de l’utilité réelle d’un smartphone et du degré de sacrifice que cela implique de s’en passer (voir autres commentaires fort pertinents sur cette page), mais dans tous les cas comme tu le précises, ce type d’attaque s’applique à d’autres objets ou pratiques, qui finalement n’ont qu’un seul but : reléguer l’écolo dans une case de marginal et le rendre inaudible.
    Tu organises une marche climat et tu as fait imprimer des tracts pour ça ? Grillé ! (véridique…)

  26. Je ne suis que très peu présente sur les réseaux sociaux, commente un post tous les 3 mois sur LinkedIn, et pourtant je n’ai pas échappé à la fameuse attaque ad hominem que tu décris et subis si souvent Thomas (il faut avoir de la force de caractère pour en supporter autant dans ton cas, ça me désole pour toi mais je suis d’autant plus admirative de tout ton travail !).
    A un chef d’entreprise se vantant d’avoir envoyé son équipe au Portugal en récompense des bons chiffres de l’année (vidéo avec filtre “drôle” dans l’avion à l’appui), j’ai souligné que d’autres destinations tout aussi charmantes auraient pu générer nettement moins de CO2. On m’a rétorqué qu’ayant travaillé chez Michelin, j’étais mal placée pour faire un commentaire. Un stage de 6 mois il y a 10 ans, vous imaginez ? Honte sur moi ! L’auteur m’a évidemment bloquée suite à ces échanges, tout ça pour dire que la mauvaise foi est malheureusement de mise de la part de ceux qui manquent d’arguments et ce “t’es écolo mais…” l’illustre parfaitement.

    Merci encore pour ce nouvel article et très bonne année à Bon Pote 😉

  27. Bonjour,

    Je vous ai découvert récemment et j’adore.
    Pour ce qui est de l’iPhone, il existe une alternative, certes moins sexy et moins technologique. Le Fairphone : https://shop.fairphone.com/
    Il est plus lent, il est moins performant, mais a l’avantage d’être modulable et plus “éthique” et “écolo” (si tant est que a technologie puisse l’être).
    C’est encore mieux s’il est loué et non acheté : https://commown.coop/
    De mon côté, c’est la meilleure solution que j’ai trouvée pour ne pas “retourner à l’âge de pierre” avec un vieux GSM, un vieux walkman, un vieux GPS, un vieil appareil photo,… Alors que ça fait des années que je repense à prendre un vieux GSM… 🙂

    Merci encore. Et bonne année.

    Chris

  28. Je n’ai pas d’iphone, ni même de smartphone. J’ai eu un iphone jusqu’à il y a 5 ans, quand j’ai réalisé la jolie prison dorée dans laquelle il m’enfermait, et ses impacts écologiques. Maintenant j’ai un téléphone portable, qui appelle, fait des sms, mms, et même quelques photos. Je charge sa batterie une fois par semaine en 1h, je peux la changer en quelques secondes si besoin, pas de mise à jour, je peux le garder sans stress plusieurs années, il résiste parfaitement même lorsqu’un de mes enfants le jette violemment au sol ou dans la cuvette des toilettes. Je n’ai aucune frustration de ne pas en avoir, au contraire. Autant il est maintenant impossible de se passer d’internet dans notre société Française, autant se passer de smartphone est tout-à-fait jouable.
    Concrètement, j’ai certes les moyens d’avoir un ordinateur à la maison (beaucoup plus polyvalent qu’un smartphone, et c’est nécessaire pour mon activité professionnelle) donc je me place dans les privilégiés. Mais ça peut aussi être une piste d’économie pour ceux qui ont moins les moyens (coût de notre facture téléphonique à 2 : 10 euros par mois), pas seulement une idée contestataire de bobo… j’ai peut-être trop de filtres encore, mais je pense que si on peut se payer un iphone, on a les moyens de se payer un PC (500 euros) + un tel (50 euros) et encore économiser chaque mois sur les factures, tout en gardant le tout plusieurs années.
    Donc, écologique, économique, sans rogner sur le niveau de vie.
    Je ne me considère pas comme un idéal écologique (rendez-vous compte, je mange parfois de la viande), mais je trouve dommage de balayer tout sous le tapis en disant “pas le choix à cause de la pub”. Ben si, on a encore le choix en fait. Faut en profiter, le temps que ça dure.

    1. La plupart du temps, les Iphones sont achetés AVEC un forfait mobile. En somme, c’est un achat à crédit : on ne paie pas 800€ d’un coup, mais on ajoute 20€ tous les mois à son forfait mobile spécial Iphone. Psychologiquement, la facture est moins lourde, le consommateur a le sentiment de faire une bonne affaire, de payer son téléphone moins cher et d’avoir une ristourne sur son forfait. Dans la réalité, si on fait les calculs, il n’en est rien évidemment, mais les commerciaux (en magasin ou les FAI) laissent rarement le temps aux gens de réfléchir et mettent parfois une pression assez importante.

  29. Bonjour BonPote,
    Pendant la COP26 j’ai lu des remarques reprochant à certains participants d’y aller en jet, notamment DiCaprio. Est ce que ce ne serait pas équivalent à “t’es ecolo mais tu as un iPhone” ? Je me suis aussi fait cette même remarque et a travers différents articles, j’apprend qu’il a une fondation et diverses actions en faveur du climat. Ma réflexion s’est arrêtée de la façon suivante : quel est le rendement de nos dépenses CO2 ? sans aller jusqu’à l’effet rebond bien sur. Merci pour tout ton travail !!

    1. Au delà du rendement il y a aussi tout simplement la cohérence… Si DiCaprio est allé en jet privé à la COP, peut-être qu’il aurait pu a minima prendre un billet en première sur un avion de ligne. Pour le smartphone, à défaut de s’en passer on peut aussi en acheter un d’une marque qui fait bouger l’industrie dans le bon sens le jour où il est temps d’en changer (Fairphone et quelques autres).
      Le problème n’est pas forcément de pointer du doigt les incohérences des autres, mais plutôt de s’en servir comme seule arme pour discréditer leur discours.

  30. Merci pour ce très bon article. Il aurait pu être intéressant de mentionner quelques démarches existantes pour faire évoluer les technologies vers des systèmes moins destructeurs comme le Fairphone, les téléphones reconditionnés pour ce qui est des téléphones. D’autre part, la méconnaissance des technologies qui supportent ces outils modernes rend les utilisateurs encore plus dépendants de ceux qui conçoivent ces objets. Une intégration de la compréhension de ces technologies dans les programmes d’enseignement permettrait de favoriser une meilleure utilisation. Le problème, bien souvent, est plus l’utilisateur que l’outil en lui-même.

  31. T’es écolo mais t’es anti nucléaire
    T’es écolo mais t’es anti OGM
    ou
    Tu donnes au Téléthon mais tu es anti OGM
    Tu donnes à Action contre la Faim mais tu es anti OGM
    Tu donnes à la Croix Rouge mais tu es anti pesticides (pour lutter contre la malaria & cie en Afrique)
    Tu n’es pas climatosceptique mais tu refuses les retenues d’eau ou les OGM résistants aux sécheresses
    Tu manges “bio” mais tu manges des pamplemousses roses “bio” garantis sans OGM de Corse (et qui sont des OGM obtenus par mutagenese radioactive)

  32. Je suis chercheuse, mon mari est prof, nous n’avons pas d’iPhone, pour des raisons tant écologiques que par opposition à l’envahissement généralisé du virtuel dans nos vies.
    Et nous le vivons très bien. Comme quoi c’est possible. Mais de fait, la société prend très clairement le chemin d’une contrainte de plus en plus forte pour que nous soyons dans l’obligation de posséder cet outil pour les actes du quotidien. Ce n’est pas l’avenir que nous voulons et donc à notre humble échelle le seul moyen qu’il nous reste de nous y opposer c’est de continuer à refuser son usage.

  33. Perso j’ai un i-phone 6s reconditionné acheté 72 euros. J’ai un forfait 2 heures (je consomme au maxi 1 heure de communication par mois) et 200 Mo d’Internet que l’i-phone consomme tout seul dès que je sort de chez moi. En revanche je dois recharger mon téléphone tous les jours, c’est pas avec ça qu’on fait des économies d’énergie !

  34. Si une personne reproche à un omnivore de consommer de la viande, c’est très certainement qu’elle n’a aucun recul sur la physiologie de nos organismes dans nos vies et de la difficulté de s’en passer.
    De mon côté je m’engage solennellement à ne plus manger de viande, une fois qu’il n’y a plus de démagos-écolos sur les réseaux sociaux. Moi aussi, je n’ai qu’une parole.

    1. Manger de la viande et manger de la viande plus que nécessaire n’est pas tout à fait la même chose.
      Impact sur la santé, sur l’environnement, etc.

      Je ne suis pas vegan ni végétarien mais je suis tout à fait d’accord sur le fait que nous devons baisser nos consommation.
      On peut tout à fait mixer des repas végétariens, des repas avec un peu de viande et de temps en temps pourquoi pas un burger (mais un bon).

      On a une grosse marge de manoeuvre là dessus.

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Sommaire
Auteur
Thomas Wagner
Prendra sa retraite quand le réchauffement climatique sera de l’histoire ancienne

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58 Responses

  1. Je m’engage solennellement à vendre mon 4*4 Range Rover et ne plus utiliser mon jet privé le jour où il n’y a plus de réchauffement climatique, plus de racisme et d’injustice sociale. Je n’ai qu’une parole.

  2. Pour rebondir sur les réseaux sociaux, il faut clairement n’avoir rien compris à leur fonctionnement pour croire encore qu’ils peuvent être un vecteur de changement positif et durable. On a tendance à l’oublier, mais Facebook et Twitter (oui, je continue de dire twitter et j’emmerde Elon Musk), leur fonctionnement n’est que le reflet des intérêts des multinationales qui sont derrière, ç-à-d le maintien du capitalisme sauvage. Et tous les moyens sont bons pour ça: censure, impunité voire mise en avant de ce qui s’y fait de pire, flicage, j’en passe et des meilleures. Comment penser pouvoir changer le monde avec des outils conçus par des gens qui ont justement tout intérêt à ce qu’il ne change pas (ou pire, qu’il change en moins bien) ? Il suffit de regarder les idéologies qui grimpé en flèche en même temps que les réseaux sociaux, et l’écologie n’en fait clairement pas partie.

  3. “De mon côté, je m’engage solennellement à quitter tous les réseaux sociaux et à ne plus me servir de mon iPhone le jour où il n’y a plus de réchauffement climatique, plus de racisme et d’injustice sociale. Je n’ai qu’une parole.”

    Oui donc en fait t’as écris tout ça mais t’en penses pas une.

    Bref un bon pavé de self-control, faites ce que je dis pas ce que je fais, c’est ridicule 😉

  4. Bonjour Bon Pote,
    Merci pour l’excellent travail d’investigation.
    J’ai pris de connaissance récemment des Fairphone (également discutés ici dans certains commentaires). Sans parler des fonctionnalités, s’agit il d’une alternative sérieuse ou essentiellement du greenwashing ?
    Merci d’avance,
    Vincent

    1. Pas encore creusé le sujet, et c’est pas la prio jusqu’à ce que je change de téléphone… le plus tard possible 😉 Si un ou une experte a déjà travaillé le sujet et souhaite publier sur Bon Pote on peut en revanche en discuter !

  5. Gros amalgame dans cet article… Dans la phrase “T’es écolo et tu as un iPhone” ce n’est pas l’utilisation “quasi” obligatoire de la technologie qui est visée mais bien l’appareil. Il existe bien d’autres marques de smartphones plus écologiques et plus éthiques que les smartphones qui sortent de chez Apple. De plus au niveau santé, les iPhones font partie des plus mauvais élèves au niveau de l’indice DAS (émission des ondes).
    Je pense donc que la phrase “T’es écolo et t’as un iPhone ?” est tout à fait légitime 🙂

    1. EXACTEMENT ! D’ailleurs il y a un glissement au milieu de l’article. Le début justifie l’utilisation d’un *smartphone* (et il est plutôt bien). PUIS il acte l’utilisation de l’*iPhone* dans ses exemples.
      C’est comme expliquer pourquoi il est difficile d’être 100% végétarien. ET DONC dire que c’est OK de manger de la viande rouge à chaque repas.
      Moi je veux bien entendre que les gens ne sont pas parfaits. Par contre, quand il y a une alternative, j’attends qu’ils choisissent le moins pire. Sinon, à refuser de se tenir au courant, il n’y a pas de différence entre un écolo iphone-gucci-avion et un climatoaveugle.
      Donc oui, un écolo qui a un iPhone, perso ça le discrédite, et cet article n’y a rien changé.

      1. Prenons un exemple, moi: je suis disons, un écolo plutôt croyant pratiquant, des années que je m’informe, lis, change mes habitudes. Depuis 2008, je circule exclusivement en vélo dans Paris et sa région et ne part en vacances qu’en train et qu’en France, j’ai revendu ma voiture pour ne plus en racheter. Je ne prends que rarement l’avion, plus du tout depuis mon dernier voyage en 2021 pour un mariage, le vol d’avant c’était 2017. J’ai énormément réduit ma consommation de viande, mais j’en mange encore, principalement de la viande blanche …. Mais pour mon travail j’ai un ordinateur, un MacBook et l’iphone qui va avec, un iPhone 13, qui a remplacé en 2022 mon iPhone X tombé en panne. Cela me discrédite pour autant ?

  6. Je viens de lire pas mal de commentaires qui ont mis le point sur ce qui me dérangeait dans cet article. Pour la premiere fois, j’ai ressenti une certaine déception dans le manque d’humilité de Bon Pote que je n’avais jamais ressenti auparavant.
    Tout cet article me semble effectivement en contradiction avec les préceptes de choix de vie éthiques diffusés un peu partout sur ce site. Pour ma part, si quelqu’un me prend sur une de mes contradiction (ici avoir un Iphone) tout en sachant qu’effectivement ce choix a été fait en connaissance de cause, je n’ai pas de problème à l’admettre tout en prenant soin d’expliquer qu’avoir une conscience écologique ne signifie pas forcement pouvoir être capable de l’appliquer a 100% de ses choix.
    Je regrette sincèrement donc l’absence de nuance dans votre propos en ne mentionnant meme pas les options qui existent pour :
    1) Se passer de smartphone: oui c’est dur comme tout choix éthique qui remet en question une mode de vie. Vous avez bien un site internet avec des articles interessants qu’il semblerait certains de vos lecteurs lisent depuis un ordinateur et pas depuis leur smartphone
    2) Choisir un smartphone moins polluant: occasion en premier ou marque “plus eco-responsable” (je sais pas vraiment si ca existe tellement le greenwashing peut être puissant) permet de limiter son impact

    “Si une personne reproche à un(e) écolo d’avoir un iPhone, c’est très certainement qu’elle” a raison car elle pointe sur une réalité concrete sur lequel l’écolo pourrait avoir un impact. L’accepter c’est faire preuve d’honnêteté et éviter un confrontation directe pour ainsi partir sur une explication comment changer.

    ps: j’ai pas compris (ou je ne veux pas comprendre) la référence a votre article sur les males toxiques en réponse a @Sid qui quand je viens de relire dit pas mal de chose que je viens d’exprimer je me rends compte. Encore un manque de nuance peut etre ?

  7. Je comprends, mais à la fois en prenant un peu de recul et en essayant d’être objectif, n’est ce pas un moyen de se déculpabiliser “à la carte”.

    Ce qui gênant c’est l’opposition et les étiquettes et les responsabilités que c’est censé engager.

    Même si les forces vives sur les réseaux le montrent peu, j’ai la conviction que beaucoup de personnes, à leur échelle et sans se définir comme écolo, agissent au quotidien par des petites et plus grandes actions, tout en étant coincé dans certaines contradictions qu’il est difficile d’éviter pour eux, comme rouler en SUV (parce que enfants, sécurité, confort, ruralité) tout en essayant de limiter ses trajets, consommer local ou encore réduire sa consommation par exemple.

    Si on juge vite et sans intégrer le cheminement qui a conduit certaines personnes à faire des choix négatifs pour l’environnement, alors on en quelque sorte déjà perdu, car on va ne faire qu’alimenter une opposition, en culpabilisant ces personnes sans comprendre leur contexte (éducation, entourage, sensibilité, ressources, contraintes…) et donner une arme d’opinion à ceux à qui l’inaction pourrait profiter.

    Exemple, prenez une personne aujourd’hui âgée qui a durant toute sa vie eu une empreinte carbone très faible (sans forcément le vouloir), car une vie presque en autonomie, peu de déplacement, peu de besoins et faible consommation de bien. Par contre passionnée par son jardin, et pleine de convictions nourries par des années de “propagande” commerciale, elle a utilisé énormément de produits chimiques pour entretenir son grand jardin convenablement et du coup a pollué localement les terres et nappes phréatiques pour des années.
    Doit-on immédiatement blamer cette personne ? Je ne pense pas. Doit-on la laisser continuer ? Surement pas.
    Mais si l’on rentre directement dans un registre manichéen, on risque de perdre la chance de convaincre cette personne et de grossir les rangs des personnes consciente de leur impact.

    En cherchant à la faire culpabiliser, le réflexe de défense va amener cette personne non pas à remettre en question ses connaissances, mais à créer une opposition à partir des arguments qui l’on convaincu à une certaine époque, et plus l’intensité augmentera plus la distance entre les opposants se fera grande et presque irrécupérable. C’est malheureusement un trait humain qui n’est pas simple de combattre. N’oubliez jamais qu’en face, la personne vient avec son propre parcours, unique, qui l’a amené à avoir ses pensées tels qu’elles sont, le fait que vous ayez raison ne vous aidera pas nécessairement à la convaincre.

    Cette image peu sans doute manquer de justesse, pour autant beaucoup de situations s’en rapprochent énormément. Tout ça pour dire quoi ?
    Doit arrêter d’agir ? Non, j’ai plutôt espoir dans le fait d’apporter de la nuance, comprendre et critiquer de manière constructive les mécanismes sans pour autant blamer les maillons en bout de chaine, les convaincre plutôt que les opposer, pour créer un mouvement qui permettra de faire plier les grands systèmes les plus impactant.
    J’ai peur, que les mouvements actuels, parfois un peu trop véhéments par réaction à l’inaction, ne fassent que nourrir un déni, alimenter la méconnaissance en donnant du poids à l’opposition, et prendre le risque de créer un faux savoir qui pourrait perdurer sur des générations.

    Ne pas intégrer le contexte, c’est ne pas régler les problèmes à la source.

    Les consommateurs, en parlant de la masse, ont le choix dit-on ? Quelle hypocrisie alors que depuis des dizaines d’années, les techniques de marketing et d’influence sont de plus en plus affutées, pour manipuler et créer des comportements qui vont parfois à l’opposition du bon sens mais enrichissent certains.

    Encore dernièrement une étude s’inquiète de l’impact de certains jeux videos populaires (Fortnite, Clash of Clans…) qui utilisent des mécaniques de biais cognitifs (utilisée par les jeux d’argent) sur un jeune publique qui a tendance à dépenser de l’argent sans que ce soit dans leur intérêt.
    Allez vous me dire qu’ils l’on fait par choix ? (je précise que je n’ai rien contre les jeux videos de manière générale).

    Ce sont les mêmes mécanismes qui guident nombreux de nos choix de consommations ou d’actions, et il est bien plus difficile qu’il n’y parait d’en avoir conscience ET d’agir contre.

    Ce sujet peut paraitre isolé du reste, mais cela pointe en réalité du doigt les mécanismes en place, et si l’on arrive principalement avec des arguments culpabilisants et sans nuance, alors on ne règle rien, on ne fait potentiellement que soigner localement tout en participant à augmenter la gangrene générale.

    Donc oui agissons, faisons peser le poids sur les architectes de ces mécanismes, les rouages, ceux à qui cela profite et aussi difficile que cela peut l’être apportons du savoir sans jugement à ceux qui sont trompés.

    Pour en revenir au sujet initial, oui vous avez le droit d’avoir un iPhone et de faire de votre mieux pour agir pour l’environnement, mais ce n’est pas un privilège, vous êtes juste comme beaucoup d’autres qui vivent avec leur contradictions, donc arrêtons de nous blamer les uns et les autres, il faut continuer de sensibiliser et concentrer les actions sur ceux qui peuvent faire fléchir une société : les politiques.
    Pour ceux qui pensent que la politique n’a pas de poids, prenez le RGPD, personne n’aurait cru cela possible il y a 10 ans, et pourtant tous les géants de la tech n’ont pas eu le choix que de s’y plier.
    La seule chose qui fait que globalement dans une société on peut vivre en sécurité c’est les lois qui y sont appliquées, c’est la même chose pour l’environnement, si des lois contraignantes ne sont pas crées, même avec
    toute la bonne volonté les mécanismes n’évolueront pas et le problème ne sera pas réglé.
    Il faut regarder notre histoire pour mieux comprendre le fonctionnement de l’être humain.

    Merci et bravo d’avoir lu jusque là, totalement ouvert aux échanges courtois et constructifs.

  8. Je suis dubitative sur certains de vos exemples. La France tu l’aimes ou tu la quittes. Ne pas aimer la France va un peu plus loin que de remarquer ce qui ne va pas et le signaler. J’aime mon mari et pourtant je lui trouve des défauts. Et je n’ai absolument pas envie de le quitter. Le jour où je ne l’aimerai plus, je le quitterai.
    Et le deuxième exemple est cette histoire de concours pour gagner un voyage à l’île Maurice. C’était peut-être la seule chance pour un couple qui n’appartient pas à la CSP++ de pouvoir y aller. En interdisant ce genre de concours, vous actez que seuls ceux qui ont les moyens de se payer le voyage auront le droit de découvrir cette île. Le tourisme ne s’arrêtera pas s’il n’y a plus de concours, en revanche vous sélectionnez ceux qui peuvent et ceux qui ne peuvent pas !

  9. Pour avoir passé 15 mois sans smartphone (après l’avoir perdu, oui c’est mal), je donne complètement raison à cet article, je n’ai pu m’en passer qu’au prix d’une organisation complexe pesant sur de nombreuses personnes dotées d’un smartphone, et ce à chaque fois que je m’éloignais de mon ordinateur. S’il est difficile et contre-productif de se passer d’un smartphone, je remarque cependant que plusieurs marques existent, et que rien n’oblige à choisir l’iPhone. Des modèles “un peu plus éthiques” existent, par exemple la marque Fairphone (greenwashing ? c’est une vraie question), et, quand on en a les moyens financiers, d’autres modèles que l’achat existent, via des coopératives de location par exemple.

  10. De plus en plus de services nécessitent une authentification forte / multifacteurs (MFA) et la plupart nécessitent l’installation d’une application pour smartphone (qui a l’avantage de fonctionner aussi en l’absence de réseau GSM, mais qui nécessite d’avoir un smartphone personnel sous la main). Quelles alternatives ?
    Personnellement, mon employeur me contraint de facto à avoir un smartphone pour me connecter à mon compte professionnel. C’est aussi le cas de plus en plus de services pro et perso, puisque l’authentification forte est une mesure de cybersécurité très efficace (et désormais facile à mettre en place sous réserve que chaque utilisateur soit doté d’un smartphone).

    1. Les alternatives existent… je n’ai pas de smartphone, et pourtant je me connecte au site de ma banque via une double authentification : un code reçu par sms + un code secret (différent du mot de passe) dédié ; dans mon ancienne banque, ils m’avaient fourni un boitier pour scanner le QRcode de sécurité pour l’identification et rentrer le mot de passe. Ces alternatives sont conformes aux règles de sécurité bancaires les plus récentes.
      Ce ne sont que des exemples, mais comme légalement, personne n’est obligé d’avoir un smartphone, pour une question d’équité d’accès, ils ne peuvent pas limiter les accès aux smartphone, à moins de l’offrir avec… Idem pour l’employeur : à l’époque où j’avais un smartphone, il l’avait pris pour installer de quoi me connecter via le tel ; un mois après je suis venue avec un non-smartphone, et lui ai expliqué que s’il souhaitait que je me connecte de l’extérieur à mon compte pro, il devait m’en fournir le moyen, et du coup ben comme par miracle ça existait.
      Cela demande un peu de volonté, de culot aussi, mais de fait, je fonctionne dans ma vie quotidienne et pro sans smartphone depuis des années. Sans perte d’infos ou d’accès.

  11. il y a un point qui manque à votre article, c’est la privacy. Les smartphones sont de véritable mouchards. A lui seul ce point justifie de se séparer d’un smartphone.

  12. Donc je résume : « Jamy Gourmaud est pas écolo, faut le dénoncer, par contre moi j’ai aucune responsabilité individuelle en ayant un smartphone, sélafota la société (ou à tout autre concept servant de carte joker), puis si vous relevez un décalage entre mes paroles et mes actes, c’est pas moi qui dois me remettre en question, c’est vous qui êtes un abruti »

    Brillant. C’est exactement pour cela que les écolos sont pris pour des charlots. Je suis bien désolé, mais ce genre d’attitude, c’est bel et bien de l’hypocrisie, et quand ça permet d’avoir une supériorité morale non justifiée sur autrui, cela devient de la vertu ostentatoire. Un autre truc auquel il est difficile d’échapper vu l’époque, j’en conviens, mais bon, si vous comptez arrêter d’avoir des convictions dès que ça devient difficile, autant ne pas en avoir.

    Sinon, pour répondre sur le fond :

    1) «Certains font pire», c’est un sophisme, le sophisme de la double faute plus exactement. Il faut être ignorant ou de mauvaise foi pour ignorer l’impact environnemental et humain de millions de personnes qui utilisent un smartphone : exploitation de métaux rares, travail inhumain dans les mines, difficultés de recyclage, émissions carbone dues au transport de composants qui viennent des 4 coins de la planète, etc

    2) Rien ni personne ne vous oblige à avoir un smartphone et encore moins un Iphone. On peut aller sur Internet avec un ordinateur, et on n’est même pas obligé d’en posséder un personnellement (avec les cybercafés). Pour le simple lien social, on peut prendre un vieux téléphone de récup’/d’occaz. Pour le concret, il y a des tas d’actions écologiques qui ne nécessitent une présence minimale sur les réseaux sociaux, voire aucune présence du tout.

    3) Vous connaissez vraiment beaucoup de personnes défavorisées ? Moi oui, en particulier des gens âgés souffrant d’illectronisme. Leur lien social, c’est le bon vieux téléphone fixe ou tout simplement les gens qu’ils connaissent IRL… Être sur le web, c’est comme boire en soirée : c’est indispensable surtout car les gens se convainquent que ça l’est… Suffit de se souvenir qu’il y a 20-30, les relations sociales se faisaient hors web et qu’on s’en portait très bien (voire bien mieux), c’est tout un champ des possibles qui s’ouvre soudainement. Évidemment, ça signifie ne pas pouvoir être ami avec Jean(ne)-Insta qui a 5000 photos de lui/d’elle sur les réseaux. Ça signifie faire des choix. Mais la vie, ce n’est que ça : une affaire de choix.

    4) Vous ne voyez pas les dérives potentielles d’un mode de pensée comme « la fin justifie les moyens » ? Vraiment pas ?

    Je ne fais pas de course à la pureté écologique — je ne me définis même pas comme écolo, terme galvaudé et mal défini dans lequel on peut mettre à peu près tout et n’importe quoi. Je ne vous fais même pas un procès, car j’ai moi-même un mobile bien trop coûteux environnementalement pour ce que j’en fais (bon au moins je l’ai acheté d’occaz, #ExcuseFacile hein), et à lire votre blog, qui est généralement très bon, je ne doute pas que vous ayez une vraie conscience environnementale.

    Je vous conseille simplement d’être honnête. Admettez qu’avoir un Iphone dernière génération quand on se dit écolo est effectivement contradictoire, au lieu d’aligner les sophismes et la mauvaise foi pour vous dédouaner.

    Vous y gagnerez vraiment en crédibilité.

    1. Aujourd’hui, ca reste compliqué de se passer d’un smartphone, au minimum pour la double authentification bancaire.

      2eme argument, je connais des personnes qui se passent de smartphone et de tas d’autre technologie de notre monde moderne. Ils sont tout autant décrié. Ils sont considéré extrémiste, considéré comme des hippies etc…

      Je n’ai pas de réponse sur comment il faut faire, mais on peut pas basculer du tout au rien. Les personnes que je côtoient qui se disent écolo, n’ont d’ailleurs pas d’iphone dernière génération, ils ont tout des smartphones d’occasions. Car on est sensibilisé à la pollution environnement de ce genre d’objet. Mais on en a besoin d’un un minimum moderne.

    2. Effectivement, vous n’avez jamais dit que les individus n’étaient pas responsables, juste les autres, pas trop vous… Ce qui dans le langage commun se nomme de l’hypocrisie.

      Donc aucune réponse sur le fond, sinon l’insinuation « me contredire c’est de la masculinité toxique » mdr
      Sans commentaire, sinon que tous les traits que vous lui reprochez (le côté sentencieux, l’absence de remise en question) vous les avez dans cet article où a aucun moment vous ne voyez la pertinence de vous passer de smartphone, vu vos positions
      Du coup, feriez-vous de la masculinité toxique sur Bon Pote (gasp !) ou alors est-ce juste de l’hypocrisie x2… Mystère…

      J’espère que vous trouverez une branche à laquelle vous raccrocher dans votre descente vers les théories les plus débiles qu’exporte la néo-sociologie américaine, mais enfin, en mettant sur le même plan la climatologie et la masculinité toxique, j’ai aucun doute sur la réponse à cette question…

      1. @Tom Je suis d’accord avec vous, c’est dur de s’en passer, d’autant que le monde change pour accélérer notre dépendance à ce genre de technologie. Surtout quand c’est pour raisons professionnelles, on se voit mal dire à une connaissance « abandonne ton smartphone, si t’es viré tant pis ! »
        C’est aussi très pratique, tout bêtement… Des centaines d’objets concentrés en un

        Quant à être traité d’hippie, d’Amish de machin ou de truc, perso je relève même plus, vu le niveau… Comme le dit un joli proverbe, « les chiens aboient la caravane passe ». Mieux vaut ignorer et faire sa vie comme on l’entend sur la base de ce qui nous paraît juste

  13. Bonjour,

    tout d’abord, merci pour votre travail, votre site est une ressource fabuleuse que je décortique depuis quelques temps, et que je ne me prive pas de répandre (ma propre fille se base en grande partie dessus pour son travail sur l’écologie dans l’enseignement 🙂 .
    Concernant cet article, je suis bien d’accord sur le fonds.

    J’ai cependant une remarque sur la fameuse polémique des 18000 vols à vide mise en avant par Lufthansa. J’ai récemment lu plusieurs articles qui réfutent leur affirmation. Par exemple ici:
    https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/coronavirus/on-vous-explique-la-polemique-sur-les-vols-fantomes-sans-passager-dans-le-secteur-aerien-europeen_4909215.html
    En réalité, l’Europe aurait assoupli ses règles pour coller à la réalité de la crise covid, justement pour éviter que les compagnies ne doivent faire voler à vide pour garder leurs slots. Je n’ai évidemment pas de certitude, ni dans un sens ni dans l’autre, mais j’espère que l’Europe n’est quand-même pas débile et rigide au point de forcer cette absurdité.
    Cela ressemble donc plus à un coup de pub/communication pour Lufthansa, associé à un bon coup de poignard à l’image de l’Europe puisque la majorité des gens qui ont lu et intégré l’absurdité (notamment dans cet article) ne verront pas le contre argument. Tout bénef pour les pollueurs donc.

  14. Qui n’a jamais eu de dissonances cognitives, lève le doigt…
    C’est quand même difficile de ne plus avoir de voiture, d’ordinateur, de ne plus voyager en avion, de ne plus manger de viande, de se laver exclusivement à l’eau froide, mettre le chauffage en hors-gel, etc etc.
    Quand on peut, on veut du confort. Et bien le confort, ça se paie cher avec du réchauffement climatique…
    Après, tous les efforts sont louables. Celui qui faisait 100000 kms par an en avion, n’en fait plus que 50000, c’est louable. Celui qui mangeait de la viande 14 fois par semaine ne mange plus que 7 fois, c’est louable.
    Pourquoi, l’écologiste doit être irréprochable? Oui il y a des écolos qui craquent pour des iPhones ou pour des voyages à Tahiti… C’est comme ça après tout. Mes parents qui fumaient m’ont toujours mis en garde contre la cigarette. Je les ai écoutés et ne fume pas.

  15. Bonjour,

    Pardon mais l’article aurait beaucoup plus de pertinence avec un Smartphone plutôt qu’un iPhone.

    Acheter un iPhone, symbole de l’obsolescence programmé et plus cher que ses concurrent, notamment Fairphone, c’est effectivement de la Tartufferie quand on prône un monde plus écologique.

    Il peut certes avoir quelques avantages techno-ergonomique mais c’est du niveau du choix du SUV haut de gamme pour ouvrir le coffre ne passant le pied ou le pare choc et rouler 10 km par an sur piste forestière.

    Après je ne juge pas le fait d’être victime du marketing, de ses pulsions, …. mais par pitié n’essayons pas d’en faire une quasi-vertu.

    Bonne journée,

    Vincent

    1. J’ai également été un peu déçu de cette phrase : “C’est très loin d’être aussi simple. Cela serait oublier les milliards investis dans la publicité qui poussent à la surconsommation, et plus précisément à la nécessité de changer d’iPhone à chaque sortie du nouveau modèle”

      Ca s’applique certainement à des gens sans recul et pas assez sensibilisés, mais j’ose espérer que ceux qui se revendiquent un minimum écolo sont hermétiques au marketing et font un minimum pour faire baisser la production mondiale de smartphones. Car oui, je pense que si une bonne partie des gens acceptaient de garder leur téléphone plus de 5 ans, ça ferait mécaniquement baisser la production 🙂

  16. Comment menez une révolution depuis un smartphone en 15 pts carbone.
    Soyons sérieux 30 sec. Là ou un wiko sauverait 0.3 enfants chinois de la mort, on glorifie le transnumérique sur l’autel de la marque.
    99% des révolutionnaires moderne on gagné la guerre grâce à Rexona car Rexona ne vous lâche pas donc je mérite des vacances au Galapagos parce que je suis une vrai amoureux de la nature.

    Là, on avance pas, l’économie, l’écologie, la décroissance et la sobriété ne sont pas des vêtements, c’est une mode de pensée et en terme d’efficience et de réparabilité; un iphone ne vaudras jamais un ordinateur portable et une portable ne vaudras jamais une tour.
    C’est là même chose pour les révolutions, elle sont toute voué à l’échec car pour la plus part des éveillés traumatisé le changement à plus de valeur que le monde d’après, ce qui prouve que personne ne se projette dans la réalité futur.Là ou nous serrions de meilleurs futur de nous même capable de discuter des sujets tabous.

    Ce repli sur l’autosatisfaction c’est juste une méconnaissance totale de la rhétorique, de l’altruisme et une acceptation de la représentation mentale de la société que le système nous imposent alors continuons à nous dirent que l’autre est dans le dénis est attendons que lui mettent de l’eau dans son vin après tout il est tellement impétueux qu’il ne doit pas connaître les 5 phases du dénis.

    La peur enclenche l’hypervigilance, l’incompréhension la parano, la parano, la psychose collective puis l’hystérie normal que celui qui vit cela souhaite voir le monde depuis un miroir, une boule de cristal ou un écran ou la caverne de Robinson.

  17. Bonjour, votre argumentation est bizarre.
    Vous auriez pu écrire un article du type “t”es écolo et tu manges de la viande ???” avec réponse “je mange de la viande parce qu’il faut se nourrir et les pubs pour les hamburgers me font saliver”.
    D’accord, internet est devenu indispensable mais pas forcément un smartphone.
    L’article en référence évoque le cas des SDF qui ont bien sûr un accès très limité à internet.

    1. Tout le monde voudrait améliorer la situation sans faire un seul effort… Votre article conforte ceux qui se cherchent des excuses pour ne faire qu’un geste qui ne leur coûte aucun sacrifice. C’est ça, s’engager ?

      La transition passe par des efforts à tous les niveaux et ce nest pas parce que d’autres ne font rien qu’on doit se conforter dans sa pollution personnelle.
      Quand on fait un choix, on accepte de perdre quelque chose.
      Alors, oui, on peut vivre plus facilement sans se colorer les cheveux que sans téléphone, mais de là à reporter toute la faute sur les riches et la société (la petite nuance est mince à la fin) pousse simplement à se chercher des excuses.

  18. Hello !

    Si c’est indispensable pour défendre votre cause, vous avez le droit, que ça pollue ou pas ? que ça réchauffe la planète ou pas ? Par contre, pour ceux qui défendent d’autres causes justes, en voiture, en avion ou autres, eux n’ont pas le droit ? En fait, vous décidez de qui a le droit ou pas ?

    Par ailleurs, vos compagnons militants sont des spécialistes de l’attaque ad hominem à chacun de vos posts sur Linkedin. A partir du moment où une personne travaille dans l’industrie, l’automobile, l’aéronautique, le nucléaire, elle est automatiquement dézinguée. Parfois simplement avec un copié-collé du job de la personne.

    En fait, vous faites tout ce que vous dénoncez. Vous utilisez les mêmes méthodes que les autres. C’est amusant. Comme quoi, tout est bon pour arriver à ses fins.

    1. +1
      Lu aujourd’hui:
      “Sa conception du conflit d’intérêts est délirante : il faudrait ne pas travailler, ni dans le passé, ni dans le présent, ni dans le futur, pour une organisation qui aurait reçu des fonds d’industriels.

      Imaginez : vous travaillez pour un laboratoire, un industriel lui achète une étude pendant que vous êtes en vacances => cela suffit pour décrédibiliser complètement votre parole scientifique, vous êtes en “conflit d’intérêts”.

      Surtout, si on l’appliquait rigoureusement, il faudrait aussi rejeter toute parole scientifique, car même les universitaires ont un intérêt à ce qu’ils disent, comme l’a prouvé G-E. Séralini en faisant intelligemment fructifier son discours “scientifique” (ou Raoult).

  19. Bonjour
    Merci pour cet article et tous les autres ! Domage de ne pas aborder l’impact du numérique dans cet article. Ce qui compte ce n’est pas d’avoir un iPhone mais si possible de ne pas en avoir un neuf et bien sûr de le garder le plus longtemps possible. 5/6 ans c’est le minimum. 80% de l’impact du numérique ce sont nos terminaux et non pas les Data center ou les réseaux. Je pense qu’on peut difficilement convaincre par un article de lâcher son smartphone alors que d’expliquer que c’est la première source de GES et qu’il faut env 600 kg de matière première pour fabriquer un smart Phone ça permet de réaliser que d’en prendre soin, le réparer et surtout surtout le garder le plus longtemps possible c’est le meilleur éco geste.

  20. Je voudrais revenir sur la polémique de l’île maurice. Je ne vois pas en quoi les 2 pauvres billets d’avions proposés par Jamy allaient créer un écocide. On ne parle pas d’une habitude mais bien d’un concours “exceptionnel”, pour des gens qui a priori, n’ont pas les moyens de réitérer ce geste. Le fond me gêne. La méthode me gêne, et rappelle la cancel culture. On est assez loin de l’esprit scientifique et de l’attitude calme mais non moins obstinée du GIEC.

    Si ces 2 billets vous gênent, soyez cohérents, et allez interdire aux réunionais de voir leur famille! C’est juste à côté. Là on pourra parler de khmers verts. En exagérant un peu. Mais pas tant que ça.

    1. On peut avoir un peu de créativité pour proposer des lots intéressant en prenant compte de son impact carbone…. en quoi est ce de la cancel culture?

    2. Ce qui me fait penser à la cancel culture, c’est cette méthode : “J’ai interpelé […] Quelques milliers de réactions plus tard… le jeu concours a été retiré”. L’argument qui fait changer d’avis, c’est la peur de la polémique. Ce n’est pas du débat, c’est du rapport de forces. Que dis-je, du rapport de force? De l’intimidation!

      Pour débattre, il faut accepter l’idée qu’on puisse avoir tort. Pas l’approuver. Mais accepter que cette idée existe, et que l’autre, bien qu’il soit intelligent, ait décidé d’adopter cette idée. Une fois que cette condition est remplie, on peut débattre, c’est à dire, dialoguer. Un contre un (pas 1000!). Dans la cancel culture, l’opposant est considéré au moins comme un idiot (puisqu’il n’est pas d’accord), et le plus souvent, comme un dangereux oppresseur. Incapable de réfléchir, ou mal intentionné, dans les deux cas, on ne débat pas avec lui, on lui ordonne de se taire. On annule. Aucun argument, aucun raisonnement. Du rapport de force et puis c’est tout. Même pour une cause juste, cette méthode fait peur.

      On n’en est pas là avec le cas de l’île Maurice. Mais on s’en approche.

      1. Première nouvelle pour vous, la cancel culture n’existe pas ! Ce n’est qu’un concept fumeux, tout comme le wokisme d’ailleurs, qui a été inventé par des conservateurs pour faire peur aux gens avec un soi-disant courant de pensée qui veut tout faire disparaître.
        Ce courant de pensée a peut-être un écho aux USA où la population vit beaucoup plus par le prisme des communautés, avec des poussées communautaristes.
        Est-ce que vous pourriez me citer au moins 3 personnes médiatisées qui se revendiquent de la cancel culture ?

      2. Personne ne se revendique fasciste, pas même le RN. Irez-vous dire que pour autant le fascisme n’existe pas?
        Je peux vous citer 3 personnes qui ont fait les frais de la cancel culture : Joan Sfar, Xavier Gorce, et Charb.

        J’ai du mal à vous suivre : la cancel culture n’existe pas, et puis en fait si, elle existe aux Etats Unis.
        Vous aviez l’air si sûr de vous. Elle existe ou elle existe pas?

    3. L’usage du terme “khmer vert” est indécent quel que soit le contexte. Il ne me semble pas que les écolos aient préconisé le meurtre de masse.

  21. Bonjour à tous et à BonPote,

    Ce type d’argument a toujours existé d’aussi loin que je m’en souvienne (militante enviro depuis plus de 30 ans)… Au bout de tout ce temps, je ne suis pas sûre que contre argumenter en vaille la peine… je prends donc cet article pour de l’autojustification, bien compréhensible, je suis aussi passée par là (je fume… vous pensez bien…) Ceci dit je fais partie des écolo sans smartphone (avec un GSM des années 2000), sans frigo, sans voiture, sans connexion illimitée à internet, sans réseau sociaux, sans … Et je dois dire que c’est de plus en plus difficile, essentiellement depuis le.la covid. Jusqu’à là j’avais toujours trouvé le moyen de passer par les anciennes technos : le téléphone au service administratif, le passage à la bibliothèque, l’impression papier, le passage au selfbank… Aujourd’hui je pense rallier les associations de défense des usagers en “fracture numérique” non pas parce que je n’ai pas les compétences (j’ai travaillé dans l’informatique pendant 15 ans), ni par manque de moyen mais parce que je ne veux pas que l’on m’impose cela, je ne veux plus, je ne suis pas adaptée à ce monde là et je ne veux pas l’être. Je resterais aux côtés de ceux qui ne peuvent/ne veulent suivre, aussi longtemps que je le pourrais. Plus on sera nombreux, plus on maintiendra des alternatives.

    Dans la conclusion de cet article on parle de militer sur facebook et que le jeu en mérite la chandelle. Je me porte en faux, c’est la seule raison pour laquelle je m’y suis inscrite, j’y suis restée quelques années, j’ai passé mon temps à donner des arguments contre ce type de plateforme et FB a contribué plus qu’aucun autre facteur extérieur (même la dégradation des écosystèmes) à bousiller ma santé mentale raison pour laquelle je l’ai quitté il y a qqs années et n’y retournerais plus, ni FB ni un autre. Non si vous pouvez l’éviter, encouragez d’autres formes d’engagement…

  22. Bonne synthèse, cependant un peu contradictoire par sa recommandation de l’utilisation des « réseaux sociaux » et par la supposée bonne foi du contradicteur. Car, les « réseaux sociaux » sont un réservoir de trolls, lobbyistes et pseudo-scientifiques dont le nombre et la mobilisation dépasse systématiquement ceux qui ont une vie autre que la propagande.
    Et pour le droitard, on devrait tous bouffer de la merde — la sienne de préférence — au motif qu’on fait tous caca.

  23. Commencer par rétablir quelques vérités sémantiques ne serait pas du luxe et pourrait bien participer à réveiller les consciences. Tordons donc le cou à la « dématérialisation » qui représente moins un concept qu’une des plus grandes escroqueries des temps modernes. Finissons-en avec le « smartphone » et rendons grâce à notre langue avec le « téléphone intelligent » ou « l’ordiphone » afin de réaliser que ces boulets de poche ne sont rien d’autres que des ordinateurs, c’est-à-dire des appareils biens moins anodins que de vulgaires téléphones, qui plus est, jetables, un concept digne du Kodak des années 80. Tu parles d’une innovation!

    +1 à Marie. Perso, il me prend de fortes envies de néo-luddisme.

  24. Salut @Bon pote:

    J’ai l’impression que cet article ne met pas assez l’accent sur les éléments qui me semblent essentiels dans ce débat.

    Est-ce l’objet ou l’usage qui est le plus important ? D’ailleurs, est-il pertinent d’analyser l’impact d’un objet (ou un service) sans en regarder la finalité. Ce n’est pas la même chose d’acquérir un smartphone dernier cri pour gérer de la publicité sur les réseaux sociaux pour des produits ne répondants pas à des besoins essentiels … Ou de disposer du même appareil pour gérer un communauté d’entraide et partage locale …

    L’objet en question peut avoir un impact très différent. Quid de l’usage de matériel existant (reconditionné) … L’impact environnemental (et d’accaparement de la richesse produite) n’est évidemment pas le même si on achète un nouvel Iphone supplémentaire à Apple ou si on loue un Fairphone reconditionné à Commown.coop (entreprise d’électronique présentant un business model basé sur l’économie de la fonctionnalité)

    Côté responsabilité individuelle et systémique, ca manque un peu de sources de synthèse permettant de comprendre la part de respective … Tout en tenant compte que les individus font partie du système, donc que leurs comportements (d’usage et consommation) ont des impacts sur LE système. Par ex, les responsables politiques sont plus motivés à prendre un risque électoral lorsqu’ils perçoivent que le vent de l’opinion souffle dans une direction plus écolo. Bref, l’individuel et le systémique sont bien plus imbriqués qu’il n’y paraît en première analyse j’ai l’impression.

  25. Très très bon article, et très utile, merci Thomas.
    On peut bien-sûr débattre de l’utilité réelle d’un smartphone et du degré de sacrifice que cela implique de s’en passer (voir autres commentaires fort pertinents sur cette page), mais dans tous les cas comme tu le précises, ce type d’attaque s’applique à d’autres objets ou pratiques, qui finalement n’ont qu’un seul but : reléguer l’écolo dans une case de marginal et le rendre inaudible.
    Tu organises une marche climat et tu as fait imprimer des tracts pour ça ? Grillé ! (véridique…)

  26. Je ne suis que très peu présente sur les réseaux sociaux, commente un post tous les 3 mois sur LinkedIn, et pourtant je n’ai pas échappé à la fameuse attaque ad hominem que tu décris et subis si souvent Thomas (il faut avoir de la force de caractère pour en supporter autant dans ton cas, ça me désole pour toi mais je suis d’autant plus admirative de tout ton travail !).
    A un chef d’entreprise se vantant d’avoir envoyé son équipe au Portugal en récompense des bons chiffres de l’année (vidéo avec filtre “drôle” dans l’avion à l’appui), j’ai souligné que d’autres destinations tout aussi charmantes auraient pu générer nettement moins de CO2. On m’a rétorqué qu’ayant travaillé chez Michelin, j’étais mal placée pour faire un commentaire. Un stage de 6 mois il y a 10 ans, vous imaginez ? Honte sur moi ! L’auteur m’a évidemment bloquée suite à ces échanges, tout ça pour dire que la mauvaise foi est malheureusement de mise de la part de ceux qui manquent d’arguments et ce “t’es écolo mais…” l’illustre parfaitement.

    Merci encore pour ce nouvel article et très bonne année à Bon Pote 😉

  27. Bonjour,

    Je vous ai découvert récemment et j’adore.
    Pour ce qui est de l’iPhone, il existe une alternative, certes moins sexy et moins technologique. Le Fairphone : https://shop.fairphone.com/
    Il est plus lent, il est moins performant, mais a l’avantage d’être modulable et plus “éthique” et “écolo” (si tant est que a technologie puisse l’être).
    C’est encore mieux s’il est loué et non acheté : https://commown.coop/
    De mon côté, c’est la meilleure solution que j’ai trouvée pour ne pas “retourner à l’âge de pierre” avec un vieux GSM, un vieux walkman, un vieux GPS, un vieil appareil photo,… Alors que ça fait des années que je repense à prendre un vieux GSM… 🙂

    Merci encore. Et bonne année.

    Chris

  28. Je n’ai pas d’iphone, ni même de smartphone. J’ai eu un iphone jusqu’à il y a 5 ans, quand j’ai réalisé la jolie prison dorée dans laquelle il m’enfermait, et ses impacts écologiques. Maintenant j’ai un téléphone portable, qui appelle, fait des sms, mms, et même quelques photos. Je charge sa batterie une fois par semaine en 1h, je peux la changer en quelques secondes si besoin, pas de mise à jour, je peux le garder sans stress plusieurs années, il résiste parfaitement même lorsqu’un de mes enfants le jette violemment au sol ou dans la cuvette des toilettes. Je n’ai aucune frustration de ne pas en avoir, au contraire. Autant il est maintenant impossible de se passer d’internet dans notre société Française, autant se passer de smartphone est tout-à-fait jouable.
    Concrètement, j’ai certes les moyens d’avoir un ordinateur à la maison (beaucoup plus polyvalent qu’un smartphone, et c’est nécessaire pour mon activité professionnelle) donc je me place dans les privilégiés. Mais ça peut aussi être une piste d’économie pour ceux qui ont moins les moyens (coût de notre facture téléphonique à 2 : 10 euros par mois), pas seulement une idée contestataire de bobo… j’ai peut-être trop de filtres encore, mais je pense que si on peut se payer un iphone, on a les moyens de se payer un PC (500 euros) + un tel (50 euros) et encore économiser chaque mois sur les factures, tout en gardant le tout plusieurs années.
    Donc, écologique, économique, sans rogner sur le niveau de vie.
    Je ne me considère pas comme un idéal écologique (rendez-vous compte, je mange parfois de la viande), mais je trouve dommage de balayer tout sous le tapis en disant “pas le choix à cause de la pub”. Ben si, on a encore le choix en fait. Faut en profiter, le temps que ça dure.

    1. La plupart du temps, les Iphones sont achetés AVEC un forfait mobile. En somme, c’est un achat à crédit : on ne paie pas 800€ d’un coup, mais on ajoute 20€ tous les mois à son forfait mobile spécial Iphone. Psychologiquement, la facture est moins lourde, le consommateur a le sentiment de faire une bonne affaire, de payer son téléphone moins cher et d’avoir une ristourne sur son forfait. Dans la réalité, si on fait les calculs, il n’en est rien évidemment, mais les commerciaux (en magasin ou les FAI) laissent rarement le temps aux gens de réfléchir et mettent parfois une pression assez importante.

  29. Bonjour BonPote,
    Pendant la COP26 j’ai lu des remarques reprochant à certains participants d’y aller en jet, notamment DiCaprio. Est ce que ce ne serait pas équivalent à “t’es ecolo mais tu as un iPhone” ? Je me suis aussi fait cette même remarque et a travers différents articles, j’apprend qu’il a une fondation et diverses actions en faveur du climat. Ma réflexion s’est arrêtée de la façon suivante : quel est le rendement de nos dépenses CO2 ? sans aller jusqu’à l’effet rebond bien sur. Merci pour tout ton travail !!

    1. Au delà du rendement il y a aussi tout simplement la cohérence… Si DiCaprio est allé en jet privé à la COP, peut-être qu’il aurait pu a minima prendre un billet en première sur un avion de ligne. Pour le smartphone, à défaut de s’en passer on peut aussi en acheter un d’une marque qui fait bouger l’industrie dans le bon sens le jour où il est temps d’en changer (Fairphone et quelques autres).
      Le problème n’est pas forcément de pointer du doigt les incohérences des autres, mais plutôt de s’en servir comme seule arme pour discréditer leur discours.

  30. Merci pour ce très bon article. Il aurait pu être intéressant de mentionner quelques démarches existantes pour faire évoluer les technologies vers des systèmes moins destructeurs comme le Fairphone, les téléphones reconditionnés pour ce qui est des téléphones. D’autre part, la méconnaissance des technologies qui supportent ces outils modernes rend les utilisateurs encore plus dépendants de ceux qui conçoivent ces objets. Une intégration de la compréhension de ces technologies dans les programmes d’enseignement permettrait de favoriser une meilleure utilisation. Le problème, bien souvent, est plus l’utilisateur que l’outil en lui-même.

  31. T’es écolo mais t’es anti nucléaire
    T’es écolo mais t’es anti OGM
    ou
    Tu donnes au Téléthon mais tu es anti OGM
    Tu donnes à Action contre la Faim mais tu es anti OGM
    Tu donnes à la Croix Rouge mais tu es anti pesticides (pour lutter contre la malaria & cie en Afrique)
    Tu n’es pas climatosceptique mais tu refuses les retenues d’eau ou les OGM résistants aux sécheresses
    Tu manges “bio” mais tu manges des pamplemousses roses “bio” garantis sans OGM de Corse (et qui sont des OGM obtenus par mutagenese radioactive)

  32. Je suis chercheuse, mon mari est prof, nous n’avons pas d’iPhone, pour des raisons tant écologiques que par opposition à l’envahissement généralisé du virtuel dans nos vies.
    Et nous le vivons très bien. Comme quoi c’est possible. Mais de fait, la société prend très clairement le chemin d’une contrainte de plus en plus forte pour que nous soyons dans l’obligation de posséder cet outil pour les actes du quotidien. Ce n’est pas l’avenir que nous voulons et donc à notre humble échelle le seul moyen qu’il nous reste de nous y opposer c’est de continuer à refuser son usage.

  33. Perso j’ai un i-phone 6s reconditionné acheté 72 euros. J’ai un forfait 2 heures (je consomme au maxi 1 heure de communication par mois) et 200 Mo d’Internet que l’i-phone consomme tout seul dès que je sort de chez moi. En revanche je dois recharger mon téléphone tous les jours, c’est pas avec ça qu’on fait des économies d’énergie !

  34. Si une personne reproche à un omnivore de consommer de la viande, c’est très certainement qu’elle n’a aucun recul sur la physiologie de nos organismes dans nos vies et de la difficulté de s’en passer.
    De mon côté je m’engage solennellement à ne plus manger de viande, une fois qu’il n’y a plus de démagos-écolos sur les réseaux sociaux. Moi aussi, je n’ai qu’une parole.

    1. Manger de la viande et manger de la viande plus que nécessaire n’est pas tout à fait la même chose.
      Impact sur la santé, sur l’environnement, etc.

      Je ne suis pas vegan ni végétarien mais je suis tout à fait d’accord sur le fait que nous devons baisser nos consommation.
      On peut tout à fait mixer des repas végétariens, des repas avec un peu de viande et de temps en temps pourquoi pas un burger (mais un bon).

      On a une grosse marge de manoeuvre là dessus.

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