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Ferry : calculer en 1 minute son empreinte carbone

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L’intérêt pour les voyages en ferry est de plus en plus marqué, notamment pour les personnes qui souhaitent une alternative à l’avion pour réduire leur empreinte carbone.

Problème : il n’existe aucune estimation de son empreinte climat au kilomètre qui prenne en compte la diversité des options d’un billet (passager en voiture ou non, cabine, siège, équipement loisir, etc.). C’est le cas en France (Ademe), à l’international, y compris dans la littérature scientifique.

Voici donc un nouveau calculateur d’empreinte carbone du ferry, gratuit et open source. Vous pourrez ainsi connaître l’impact de votre trajet aller-retour pour votre voyage, et estimer en quelques clics l’empreinte carbone de votre voyage en ferry. L’objectif est de voyager en toute connaissance de cause.

Bien sûr, si vous vous demandez ce qu’est une empreinte carbone et pourquoi vous devriez connaître la vôtre, je vous invite à lire cet article dédié. Même chose si vous ne connaissez pas les conséquences du trafic aérien sur le changement climatique et pourquoi le ferry pourrait être une bonne alternative.

Le simulateur ferry

Voici le simulateur grâce auquel vous obtiendrez l’empreinte carbone de votre trajet en quelques clics.

ATTENTION : ce travail a été difficile à réaliser, compte tenu du manque de transparence des entreprises propriétaires de ferries. Il existe des obligations légales (françaises et européennes), mais qui sont loin d’être assez précises et solides. Nous avons contacté des professionnels, fait plusieurs appels sur les réseaux sociaux, et n’avons eu que très peu de retours. Vous souhaitez que ce simulateur soit de meilleure qualité ? Aidez-nous ! Contactez Maël Thomas, le développeur du simulateur.

Vous pouvez aussi ouvrir directement le calculateur ferry dans un nouvel onglet

Quels critères prendre en compte pour un trajet en ferry ?

Voici les critères pris en compte pour votre trajet en ferry. De manière générale, plus vous profitez des options du ferry, plus votre voyage émettra. Explications :

  • Combien de personnes : cette variable est importante pour ensuite attribuer les émissions et les diviser si besoin. Par exemple, le fait d’avoir une voiture seul(e) a bien plus d’impact que de la partager à 4 personnes.
  • Passager avec voiture : avoir une voiture à bord augmente de façon significative votre empreinte.
  • Equipements loisirs du bateau : si vous bénéficiez du restaurant, du bar, de la piscine etc, cela peut aller jusqu’à doubler votre empreinte carbone. Certes, ils seront là même si vous n’en profitez pas, mais s’ils ne sont pas utilisés à moyen terme, les compagnies adapteront leur offre (un peu similaire à “mais de toute façon l’avion il partira que je sois dedans ou pas !”).
  • Passager en cabine ou en siège : si vous prenez une cabine à moitié remplie, cela peut s’avérer pire que de prendre un siège (partage de l’empreinte carbone). Prendre une cabine seul plutôt qu’un siège peut doubler voire tripler votre empreinte carbone (le confort vient rarement sans conséquences).
  • La durée de votre traversée (la vitesse du ferry). La vitesse du bateau est une information capitale pour le calcul de l’empreinte, car elle fait évoluer la consommation au cube. Plus un navire va vite, plus il génère de grosses vagues et consomme de l’énergie pour cela. NB : en réservant votre ferry, vous avez parfois le choix entre des bateaux de jour plus rapides, ou de nuit plus lents.
photo de l'un des cas les plus émetteurs de CO2 : ferry avec cabine luxe Corsica-ferries
L’un des cas les plus émetteurs de CO2 : ferry avec cabine luxe Corsica-ferries

Quelles sont les limites du calculateur ?

L’objectif de ce calculateur est d’avoir un ordre de grandeur. Il est difficile d’avoir un résultat parfait à la virgule près, notamment à cause de ces limites. Comme pour tout calcul d’empreinte carbone, il faut faire des choix dans la méthodologie.

Savoir combien un ferry émet de gaz à effet de serre n’est pas le plus difficile. Pour l’ordre de grandeur, il suffit de multiplier sa consommation de fioul par le ou les facteurs d’émissions CO2eq du fioul et autres carburants utilisés. La difficulté réside dans l’attribution : aux passagers à pied, avec voiture, avec loisirs et accès au lounge VIP, au transport de marchandises, au remplissage du bateau, etc.

D’abord privilégiée, la méthode d’attribution de l’empreinte via le poids des services consommés à bord a été abandonnée, pour privilégier une meilleure méthode qui serait celle en volume. La norme EN 16258, déjà datée, autorise les deux méthodes, mais note l’extrême divergence des deux méthodes. La future norme ISO 14083, en cours de publication, devrait être disponible d’ici fin 2022.

Détails concernant le calcul pour l’empreinte carbone du ferry :

  • Le modèle est basé sur un ferry de référence, le Mega Express Four. Pour plus de précisions, il faudrait un résultat personnalisé selon le modèle de ferry.
  • Selon les critères retenus, des scientifiques ont mis en évidence une grande variabilité s’étendant sur cinq ordres de grandeur, alors que la taille des ferries varie de moins de deux.
  • Nous limitons ici notre travail à l’étude des GES, pas aux SOx, ni NOx etc.
  • Nombre de sièges et sécurité : le nombre de sièges et donc de passagers varie selon les ferries, quel serait le remplissage maximum sans le luxe/confort disponible ?
  • Un ferry transporte des passagers, des services, des véhicules, mais aussi du fret (dont du fret frigorifié), qui n’est évidemment pas attribué au passager.
  • De nombreux sites internet annoncent qu’émettre directement sur la mer amplifie le phénomène d’acidification. Il n’y a pourtant aucune source scientifique qui puisse laisser penser cela.
Photo du ferry Mega Express Four
Photo du ferry Mega Express Four

Une note de méthodologie est disponible ici. En pleine urgence écologique, il est urgent que la réglementation se mette à jour et que les compagnies de ferry jouent la transparence.
NB : le simulateur est open source, les données sont publiques afin de pouvoir profiter des différents retours et d’améliorer le simulateur. Laissez un commentaire ou contactez Maël Thomas directement. Les compagnies de ferries ont une carte à jouer pour réduire très significativement l’empreinte d’un voyage !

Calculateur empreinte carbone du ferry : le mot de la fin

Tout le monde devrait connaître l’impact de ses voyages, qu’ils soient en ferry ou en avion, et pouvoir comprendre cet impact. C’est l’objectif de ce calculateur. Les résultats affichés, qui se veulent informatifs, doivent permettre à toutes et tous de prendre des décisions responsables.

L’été 2022 a été une catastrophe pour les écosystèmes, certaines parties de la Méditerranée ont connu une température supérieure à +6°C. Si cela peut vous sembler agréable à la baignade, sachez aussi que cela équivaut à des feux de forêt sous-marins, la faune et la flore mourant comme si elles avaient été brûlées. Dans la mesure où environ la moitié des émissions totales des ferries en Europe a lieu en Méditerranée, des mesures urgentes et radicales doivent être prises pour ralentir ces catastrophes.

Comme tout moyen de transport, le ferry pollue. Si le changement climatique se fait de plus en plus ressentir et si la biodiversité est en chute libre, il est indispensable de collectivement repenser notre rapport au temps et notre façon de voyager.

Chaque tonne participe au réchauffement climatique. Chaque tonne compte.

Pour aller plus loin :

Vous pouvez comparer votre résultat avec ce simulateur d’un trajet en avion en 3 clics. L’idéal serait d’avoir un simulateur qui fasse la comparaison directement, mais pour cela, il faudrait probablement un financement pour le développement. Voici d’autres liens utiles :

Vue du ferry, port de Marseille
POUR ALLER PLUS LOIN

Envie de creuser le sujet ? Cet article pourrait vous intéresser !

17 Responses

  1. Merci BP pour tout ce que tu fais. La question des ferrys est récurrente. Je viens de simuler un Gênes-Palerme et j’obtiens 900 kg en ferry pour 400 kg en avion AVEC trainées de condensation. Physiquement ça ne m’étonne pas du tout. Un avion est ultra affuté d’un point de vue efficacité. Un ferry est une énorme machine qui pousse au prix d’une chaine énergétique peu efficace. + les frottements de l’eau par rapport aux frottements de l’air à 50.000 pieds n’ont rien à voir non plus. Donc physiquement ce résultat ne m’étonne pas.
    Par contre le ferry emmène des camions entiers, pas l’avion! Ce qui nous ramène à la question de la mutualisation des émissions de CO2 (par quoi on divise ?) et donc du poids transporté/ poids transportant.

    Mais pour un passager de 80kg avec une valise de 12 kg, je pense que l’avion restera longtemps “physiquement” plus efficace, n’en déplaise aux écolos que nous sommes.

  2. Bonjour,
    Je trouve votre simulateur extrêmement intéressant.Ce n’est pas une surprise pour moi de lire que le ferry peut coûter plus cher en CO2 que l’avion (voilà 10 ans j’avais fait une étude avec mes étudiants à ce sujet et j’en ai parlé dans un livre publié en 2017). Mais je pense, comme vous, qu’il faut affiner les modes de calcul de répartition des émissions de CO2 entre passagers et fret. C’est un problème classique de contrôle de gestion. En août prochain, je pourrai me rendre au siège d’une compagnie de ferry, j’ai déjà des noms de personnes à contacter sur place. De quel type d’informations auriez-vous besoin ? Et d’une manière générale en quoi puis-je vous être utile compte tenu de mon expérience en comptabilité environnementale ?
    Bien cordialement.

  3. Bonjour, bravo pour le simulateur. Il fait poser beaucoup de question et pour moi malheureusement des fois me met le doute sur le bon choix à faire.

    Une mise à jour du calculateur et de l’article à partir de la norme norme ISO 14083 sont-ils prévus ?

  4. Merci pour cet article, cela fait plusieurs années que je cher hé des réponses à cette question et ce n’est jamais très probant…
    Effectivement, si l’on souhaite un chiffre qui ai du sens il faudrait que les compagnies y soient obligées.
    En tout cas, la norme iso 78864 vient de sortir ! https://www.iso.org/fr/standard/78864.html

  5. Bonjour et merci beaucoup ce calculateur. Habitant en Corse, ça fait un moment que je cherche un tel outil, merci!
    Ayant lu en entier la note de méthodologie, je m’interroge quand même sur un élément de la répartition d’attribution entre le fret et les passagers.
    Le but du comparateur est d’évaluer le plus justement possible la part “passagers”.
    Les ferry sont utilisés pour desservir des îles et donc la composante fret est impérative. Généralement les îles ne sont pas autonomes et ont besoin d’être ravitaillées.
    Donc l’argument “même s’il n’y a aucuns passagers, il y aura toujours des ferry” me semble valide (il suffit de prendre le ferry pour la Corse l’hiver en semaine pour s’en rendre compte!).
    Bien sûr, en pareil cas, les ferry aménagés sans passagers consommeraient moins donc les “passagers+voitures+espaces dédiés” génèrent bien une empreinte carbone supplémentaire.
    Mais plutôt que de faire une allocation en fonction du volume ou de la masse sur l’ensemble du navire, ne serait-il pas pertinent de faire le calcul suivant:
    Calculer le volume de fret disponible. Ensuite calculer l’empreinte carbone d’un navire conçu uniquement pour le fret et ayant la même capacité en volume. Puis soustraire cette empreinte carbone à l’empreinte carbone de notre navire de départ ayant fret+passager.
    Le calcul nous donnerait l’empreinte carbone supplémentaire dû au transport de passagers. Il n’y aurait plus qu’à faire une répartition en volume en fonction des éléments de confort choisi par les passagers.

    D’autre part, il serait vraiment intéressant de faire le calcul avec un autre navire, par exemple le Pascal Paoli de Corsica Linéa, car les navires Méga Express comportent de nombreux aménagements pour les passagers. Avec une affectation basée sur le volume, cela gonfle la part passager par rapport à d’autres navires moins aménagés.

  6. Super outil si on fait l’effort de lire les explications avant de critiquer (voir certains commentaires 🙂
    C’est difficile de comparer avec l’avion. Exemple j’ai fait brindisi-igoumenitsa en mai dans le cadre d’un grenoble-grèce. Il n’y a pas d’avion sur ce trajet de ferry et c’est le cas la plupart du temps . Il n’y a que moi qui peut faire la comparaison globale entre train+ferry et avion.
    Entre parenthèses le simulateur me dit 30 kg AR par personne (sans voiture, sans cabine) pour ce trajet. Le fait est que quasiment tous les passagers étaient de chauffeurs de poids-lourds !

  7. Corsica Ferries donne les emissions de CO2 pour un billet sauf que le jour J au lieu de partir de Nice on part de Toulon (ou vice versa) et le résultat des émissions de GES n’est plus du tout pareil…. c’est donc un peu la lotterie.
    Et comme d’autres commentaires, les emissions de CO2 en ferry sont sacrément élevées, tellement élevées que parfois c’est moins émetteur de prendre l’avion

  8. Bonjour,
    je ne suis pas rentré dans les détails, cependant les émissions à quai non négligeable en terme de pollution des villes portuaires sont elles prisent en compte d’une façon ou d’un autre?
    courtoises salutations

  9. Merci beaucoup pour le calculateur et le travail derrière.

    Malheureusement en m’amusant un peu avec votre calculateur, j’ai remarqué que de manière répétitives les distanceq qui sont utilisées dans vos calculs est la distance à vol d’oiseau et non pas la distance réelle !

    Par exemple si l’on prend un cas extrême (pour illustrer mon propos) d’un trajet en ferry entre les ports italiens de Gênes et Venise. Le calculateur m’indique une distance (rectiligne) de 300km alors que en réalité il serait nécessaire de faire plus de 2000km pour contourner la péninsule italienne.

    Ceci par conséquent faussent voir même minimisent les résultats de votre calcul.

    Alors je ne sais pas si cette anomalie est à cause du manque de données ou de possibilité de calculer des distances réalistes (selon les obstacles: littoral, continent, îles, etc).
    Si c’est le cas, ce serait chouette par souccis de transparence de l’indiquer (dans la rubrique “Quelles sont les limites du calculateur?” par exemple).

  10. 300g de CO2 par km mais c’est le double de l’aviation, il faut revoir ce chiffre ! Sachant que le ferry est beaucoup plus efficace en CO2 par tonne transportée c’est impossible d’être au double de l’avion.

    Il ne faut pas oublier qu’un ferry est essentiellement rempli de camions et de marchandises, on peut pas simplement diviser les émissions totales par le nombre total de passagers…

    Là ce simulateur il encourage l’avion alors que les passagers piétons (sans véhicule) émettent largement moins sur un ferry que sur un avion.

    1. Cela dépend des critères sélectionnés. Je n’ai pas du tout le même résultat. donc votre commentaire “il encourage l’avion” ne mène à rien sans donner des détails.

  11. J’ai un léger doute sur le principe de ce calcul :que je prenne ou pas le ferry (ou l’avion, ou la voiture), sa consommation de fioul et donc ses émissions de GES ne sont-elles pas les mêmes ?

    1. Le contre-argument à cette idée répendue est le suivant : c’est une question d’offre. Les compagnies adaptent leur offre à la demande des clients. Si la demande faiblit, ils devront revoir leur offre afin de ne pas perdre d’argent, et inversement.
      Exemple : si demain, vous ne prenez pas le ferry, il partira sans vous et polluera autant que d’habitude. Mais si vous et suffisamment d’autres personnes prenez moins souvent le ferry, alors la compagnie qui gère le-dit ferry programmera moins de trajets, voir le revendra/recyclera.

  12. Bravo et merci pour ce calculateur , utile et qui me fait un peu mal, je suis parti en Sardaigne avec ma voiture et le bilan carbone est lourd meme plus que l’avion alors que je pensais qu’il etait très bas. J’ai pu voir que le critère clé est la vitesse du bateau heureusement j’ai choisi un voyage lent au retour .Et en 2 la voiture pèse lourd , logique !

  13. Intéressant bien que très approximatif. Pourquoi limiter la durée du voyage à 2 jours ? Ainsi une simulation sur le trajet Le Havre/Montréal est impossible sauf à considérer une vitesse du ferry hallucinante, et donc un bilan titanesque de 149 tonnes de CO2. Une option à soumettre : un simulateur pour les traversées en cargo. Bon courage.

  14. Bonjour,
    Est-ce que l’on peut partir du principe que le cargo de transport type CMA CGM reste une “bonne” alternative pour de longs trajets comme NY ? En partant du principe que le transport de marchandise en cargo se fera même sans nous ?

  15. Super intéressant, et ça manquait vraiment !
    Ça vaudrait la peine de pouvoir comparer directement avec l’avion sur le simulateur.
    Petit problème : je n’ai pas trouvé Patras en Grèce.
    Merci pour ce que vous faites 🙂

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Auteur
Thomas Wagner
Prendra sa retraite quand le réchauffement climatique sera de l’histoire ancienne

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  1. Merci BP pour tout ce que tu fais. La question des ferrys est récurrente. Je viens de simuler un Gênes-Palerme et j’obtiens 900 kg en ferry pour 400 kg en avion AVEC trainées de condensation. Physiquement ça ne m’étonne pas du tout. Un avion est ultra affuté d’un point de vue efficacité. Un ferry est une énorme machine qui pousse au prix d’une chaine énergétique peu efficace. + les frottements de l’eau par rapport aux frottements de l’air à 50.000 pieds n’ont rien à voir non plus. Donc physiquement ce résultat ne m’étonne pas.
    Par contre le ferry emmène des camions entiers, pas l’avion! Ce qui nous ramène à la question de la mutualisation des émissions de CO2 (par quoi on divise ?) et donc du poids transporté/ poids transportant.

    Mais pour un passager de 80kg avec une valise de 12 kg, je pense que l’avion restera longtemps “physiquement” plus efficace, n’en déplaise aux écolos que nous sommes.

  2. Bonjour,
    Je trouve votre simulateur extrêmement intéressant.Ce n’est pas une surprise pour moi de lire que le ferry peut coûter plus cher en CO2 que l’avion (voilà 10 ans j’avais fait une étude avec mes étudiants à ce sujet et j’en ai parlé dans un livre publié en 2017). Mais je pense, comme vous, qu’il faut affiner les modes de calcul de répartition des émissions de CO2 entre passagers et fret. C’est un problème classique de contrôle de gestion. En août prochain, je pourrai me rendre au siège d’une compagnie de ferry, j’ai déjà des noms de personnes à contacter sur place. De quel type d’informations auriez-vous besoin ? Et d’une manière générale en quoi puis-je vous être utile compte tenu de mon expérience en comptabilité environnementale ?
    Bien cordialement.

  3. Bonjour, bravo pour le simulateur. Il fait poser beaucoup de question et pour moi malheureusement des fois me met le doute sur le bon choix à faire.

    Une mise à jour du calculateur et de l’article à partir de la norme norme ISO 14083 sont-ils prévus ?

  4. Merci pour cet article, cela fait plusieurs années que je cher hé des réponses à cette question et ce n’est jamais très probant…
    Effectivement, si l’on souhaite un chiffre qui ai du sens il faudrait que les compagnies y soient obligées.
    En tout cas, la norme iso 78864 vient de sortir ! https://www.iso.org/fr/standard/78864.html

  5. Bonjour et merci beaucoup ce calculateur. Habitant en Corse, ça fait un moment que je cherche un tel outil, merci!
    Ayant lu en entier la note de méthodologie, je m’interroge quand même sur un élément de la répartition d’attribution entre le fret et les passagers.
    Le but du comparateur est d’évaluer le plus justement possible la part “passagers”.
    Les ferry sont utilisés pour desservir des îles et donc la composante fret est impérative. Généralement les îles ne sont pas autonomes et ont besoin d’être ravitaillées.
    Donc l’argument “même s’il n’y a aucuns passagers, il y aura toujours des ferry” me semble valide (il suffit de prendre le ferry pour la Corse l’hiver en semaine pour s’en rendre compte!).
    Bien sûr, en pareil cas, les ferry aménagés sans passagers consommeraient moins donc les “passagers+voitures+espaces dédiés” génèrent bien une empreinte carbone supplémentaire.
    Mais plutôt que de faire une allocation en fonction du volume ou de la masse sur l’ensemble du navire, ne serait-il pas pertinent de faire le calcul suivant:
    Calculer le volume de fret disponible. Ensuite calculer l’empreinte carbone d’un navire conçu uniquement pour le fret et ayant la même capacité en volume. Puis soustraire cette empreinte carbone à l’empreinte carbone de notre navire de départ ayant fret+passager.
    Le calcul nous donnerait l’empreinte carbone supplémentaire dû au transport de passagers. Il n’y aurait plus qu’à faire une répartition en volume en fonction des éléments de confort choisi par les passagers.

    D’autre part, il serait vraiment intéressant de faire le calcul avec un autre navire, par exemple le Pascal Paoli de Corsica Linéa, car les navires Méga Express comportent de nombreux aménagements pour les passagers. Avec une affectation basée sur le volume, cela gonfle la part passager par rapport à d’autres navires moins aménagés.

  6. Super outil si on fait l’effort de lire les explications avant de critiquer (voir certains commentaires 🙂
    C’est difficile de comparer avec l’avion. Exemple j’ai fait brindisi-igoumenitsa en mai dans le cadre d’un grenoble-grèce. Il n’y a pas d’avion sur ce trajet de ferry et c’est le cas la plupart du temps . Il n’y a que moi qui peut faire la comparaison globale entre train+ferry et avion.
    Entre parenthèses le simulateur me dit 30 kg AR par personne (sans voiture, sans cabine) pour ce trajet. Le fait est que quasiment tous les passagers étaient de chauffeurs de poids-lourds !

  7. Corsica Ferries donne les emissions de CO2 pour un billet sauf que le jour J au lieu de partir de Nice on part de Toulon (ou vice versa) et le résultat des émissions de GES n’est plus du tout pareil…. c’est donc un peu la lotterie.
    Et comme d’autres commentaires, les emissions de CO2 en ferry sont sacrément élevées, tellement élevées que parfois c’est moins émetteur de prendre l’avion

  8. Bonjour,
    je ne suis pas rentré dans les détails, cependant les émissions à quai non négligeable en terme de pollution des villes portuaires sont elles prisent en compte d’une façon ou d’un autre?
    courtoises salutations

  9. Merci beaucoup pour le calculateur et le travail derrière.

    Malheureusement en m’amusant un peu avec votre calculateur, j’ai remarqué que de manière répétitives les distanceq qui sont utilisées dans vos calculs est la distance à vol d’oiseau et non pas la distance réelle !

    Par exemple si l’on prend un cas extrême (pour illustrer mon propos) d’un trajet en ferry entre les ports italiens de Gênes et Venise. Le calculateur m’indique une distance (rectiligne) de 300km alors que en réalité il serait nécessaire de faire plus de 2000km pour contourner la péninsule italienne.

    Ceci par conséquent faussent voir même minimisent les résultats de votre calcul.

    Alors je ne sais pas si cette anomalie est à cause du manque de données ou de possibilité de calculer des distances réalistes (selon les obstacles: littoral, continent, îles, etc).
    Si c’est le cas, ce serait chouette par souccis de transparence de l’indiquer (dans la rubrique “Quelles sont les limites du calculateur?” par exemple).

  10. 300g de CO2 par km mais c’est le double de l’aviation, il faut revoir ce chiffre ! Sachant que le ferry est beaucoup plus efficace en CO2 par tonne transportée c’est impossible d’être au double de l’avion.

    Il ne faut pas oublier qu’un ferry est essentiellement rempli de camions et de marchandises, on peut pas simplement diviser les émissions totales par le nombre total de passagers…

    Là ce simulateur il encourage l’avion alors que les passagers piétons (sans véhicule) émettent largement moins sur un ferry que sur un avion.

    1. Cela dépend des critères sélectionnés. Je n’ai pas du tout le même résultat. donc votre commentaire “il encourage l’avion” ne mène à rien sans donner des détails.

  11. J’ai un léger doute sur le principe de ce calcul :que je prenne ou pas le ferry (ou l’avion, ou la voiture), sa consommation de fioul et donc ses émissions de GES ne sont-elles pas les mêmes ?

    1. Le contre-argument à cette idée répendue est le suivant : c’est une question d’offre. Les compagnies adaptent leur offre à la demande des clients. Si la demande faiblit, ils devront revoir leur offre afin de ne pas perdre d’argent, et inversement.
      Exemple : si demain, vous ne prenez pas le ferry, il partira sans vous et polluera autant que d’habitude. Mais si vous et suffisamment d’autres personnes prenez moins souvent le ferry, alors la compagnie qui gère le-dit ferry programmera moins de trajets, voir le revendra/recyclera.

  12. Bravo et merci pour ce calculateur , utile et qui me fait un peu mal, je suis parti en Sardaigne avec ma voiture et le bilan carbone est lourd meme plus que l’avion alors que je pensais qu’il etait très bas. J’ai pu voir que le critère clé est la vitesse du bateau heureusement j’ai choisi un voyage lent au retour .Et en 2 la voiture pèse lourd , logique !

  13. Intéressant bien que très approximatif. Pourquoi limiter la durée du voyage à 2 jours ? Ainsi une simulation sur le trajet Le Havre/Montréal est impossible sauf à considérer une vitesse du ferry hallucinante, et donc un bilan titanesque de 149 tonnes de CO2. Une option à soumettre : un simulateur pour les traversées en cargo. Bon courage.

  14. Bonjour,
    Est-ce que l’on peut partir du principe que le cargo de transport type CMA CGM reste une “bonne” alternative pour de longs trajets comme NY ? En partant du principe que le transport de marchandise en cargo se fera même sans nous ?

  15. Super intéressant, et ça manquait vraiment !
    Ça vaudrait la peine de pouvoir comparer directement avec l’avion sur le simulateur.
    Petit problème : je n’ai pas trouvé Patras en Grèce.
    Merci pour ce que vous faites 🙂

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