COP28 : qui aurait pu prédire une telle issue ?

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La COP28 à Dubaï vient de se terminer et c’est l’heure du bilan. La présidence de la COP a annoncé un accord historique, mentionnant les énergies fossiles. La presse française s’est immédiatement emparée de la nouvelle en en faisant un gros titre, reprenant mot pour mot la communication de la présidence de la COP28. Mais le diable se cache dans les détails. Et ici, il y a beaucoup de détails.

S’il est facile de déclarer “que les COP ne servent à rien”, la réalité est bien plus complexe et d’innombrables sujets y sont abordés, sujets qui n’avanceraient jamais autant sans ces COP. Où en sommes-nous depuis la COP27 ? Avons-nous encore une chance de maintenir un réchauffement mondial à +1.5°C depuis le début de l’ère industrielle ?

Retour dans cet article sur les sujets incontournables : sortie des énergies fossiles où chaque mot compte (phase out, phase down, unabated, etc.), pertes et préjudices, global stocktake, le fonds d’adaptation, la finance climatique, le “Heath Day”… deux longues semaines aussi épuisantes que passionnantes à suivre.

Avant propos

La COP28 a été entachée par de nombreux scandales avant et pendant les négociations. La compagnie pétrolière des Emirats Arabes Unis qui se sert de la COP28 pour négocier des contrats pétroliers, les 2 500 lobbyistes de l’industrie fossile sur place, le chef de l’OPEP qui demande à ses membres de refuser tout accord ciblant l’énergie fossile… une COP dite inclusive mais où seulement 15 femmes chefs d’Etat participent à la COP sur 133 personnes.

Le Sultan Al Jaber, président de la COP28, s’est aussi permis la première semaine des négociations de déclarer qu’il n’y a pas de preuve scientifique derrière la demande de sortir des énergies fossiles… avant d’ajouter que la sortie des énergies fossiles signifierait que le monde retourne à l’âge des cavernes.

Deux remarques à cela. La première, la menace du retour à l’âge de pierre ou des cavernes est un grand classique des discours de l’inaction climatique. Cela permet de faire peur à la population et de freiner tout changement structurel. Ensuite, il y a bien sûr des preuves scientifiques de la nécessité de réduire tout de suite et drastiquement la production d’énergies fossiles. Une centaine de scientifiques ont publié une lettre ouverte dès le lendemain pour le rappeler et cette lettre comporte plus de mille signataires une semaine après.

Le président de la COP28 peut en revanche jouer sur les mots, car il existe bien des scénarios où les énergies fossiles joueraient un rôle dans la transition énergétique afin de tendre vers la neutralité carbone, même dans des scénarios où le réchauffement mondial serait de +1.5°C. Ces scénarios sont même présents et synthétisés dans le dernier rapport du GIEC. Non seulement ces scénarios prévoient une baisse drastique de la production des énergies fossiles, mais ils sont hautement hypothétiques car ni la capture ni la séquestration de carbone ne répondent aujourd’hui aux promesses.

En effet, d’après le dernier rapport du Global Carbon Project 2023, les niveaux actuels d’élimination du dioxyde de carbone basés sur la technologie (c’est-à-dire à l’exclusion des moyens fondés sur la nature tels que le reboisement) s’élèvent à environ 0,01 million de tonnes de CO2, soit plus d’un million de fois inférieur aux émissions actuelles de CO2 fossile.

Quand les émissions mondiales de CO2 sont encore en hausse en 2023, doit-on vraiment compter sur des paris technologiques hautement hypothétiques et faire confiance aux entreprises fossiles qui mentent depuis des décennies sur leurs activités et les conséquences qu’elles ont sur le réchauffement climatique ?

Les émissions mondiales de CO2 en hausse en 2023.
Crédit : Global Carbon Projet, 2023

La COP28 n’est pas là pour tout solutionner

L’ONU n’est pas un gouvernement et ne peut, par conséquent, rien imposer aux pays. Les Etats sont souverains. “Accuser les COP, et donc 198 pays, de ne pas tout régler quand  on arrive déjà pas à s’entendre entre nous, c’est assez hypocrite“, déclare un spécialiste des négociations climatiques pour Bon Pote.

Les COP donnent le momentum et cadre international pour agir ensemble efficacement et équitablement, et ne servent pas de satisfecit pour se dire que le problème va se régler tout seul. Ce qui est certain, c’est que les engagements actuels des Etats sont très insuffisants, comme le rappelle le dernier rapport 2023 sur l’écart entre les besoins et les perspectives en matière de réduction des émissions de l’UNEP.

Dans l’état actuel des choses, la mise en œuvre intégrale des contributions déterminées au niveau national (CDN) inconditionnelles faites dans le cadre de l’Accord de Paris mettrait le monde sur la bonne voie pour limiter la hausse des températures à 2,9 °C par rapport aux niveaux préindustriels au cours de ce siècle. La mise en œuvre intégrale des CDN conditionnelles ramènerait cette hausse à 2,5 °C.

Rapport 2023 sur l’écart entre les besoins et les perspectives en matière de réduction des émissions
Source : UNEP

En outre, il est facile de pointer du doigt les Saoudiens, les Chinois, les Indiens ou les Américains qui feraient tout pour bloquer les négociations et organiser la sortie progressive des énergies fossiles. Il est en revanche un peu moins aisé de faire une auto-critique de la France ou de l’Europe, pourtant très loin d’être irréprochables. Plus globalement, comment peut on espérer qu’un pays très pauvre qui repose sur les énergies fossiles signe un engagement contraignant sans autre solution pour les besoins vitaux de sa population ?

A nouveau, les COP sont l’un des rares endroits où l’on entend les voix des pays du Sud et où la justice climatique est évoquée. Prenez simplement les discussions climatiques en France, dans les médias où dans les discours politiques, ce n’est quasiment jamais à l’agenda. Les pays du Sud y viennent avec l’espoir d’y obtenir quelque chose. Ils ont bien plus de poids aux COP qu’à Davos ou à l’OMC. Oui, il faut attendre plus des COP, mais en attendre un miracle, c’est ne pas comprendre la complexité des négociations climatiques.

A lire : les négociations de la COP26 et de la COP27

Le fonds des Pertes et Préjudices enfin créé

L’expression pertes et préjudices est utilisée pour décrire la manifestation des impacts du changement climatique qui ne sont pas ou ne peuvent pas être évités par les efforts d’adaptation et d’atténuation (c’est-à-dire la réduction des émissions). Beaucoup considèrent les Loss and Damage (pertes et préjudices) comme le 3e volet important de la politique du changement climatique, avec l’atténuation et l’adaptation.

Attendu depuis plus de 10 ans, le fonds des Pertes et Préjudices a été créé dès le premier jour de la COP28. Une décision forte le premier jour pour envoyer un signal et créer une dynamique pour le reste de la COP. D’après Stefan Aykut, spécialiste des négociations internationales et auteur de Gouverner le climat, ce n’est pas une surprise :

Depuis la conférence de Paris en 2015, les sommets sur le climat ne sont pas seulement conçus pour produire des textes juridiques, mais aussi pour élaborer des récits et des symboles afin d’influencer les attentes des politiciens, des investisseurs et des sociétés civiles

Les récits et les symboles sont importants dans la nouvelle gouvernance climatique parce que (1) l’architecture de l’Accord de Paris est volontaire. En l’absence d’engagements contraignants, la mise en œuvre repose sur des facteurs “doux” tels que la pression et la confiance du public. (2) Les messages positifs ont également été identifiés comme essentiels pour influencer les entreprises et les investisseurs

Montant pour le Fonds des Pertes et Préjudices par pays lors de la COP28, en bleu ciel, au 9 décembre 2023. Crédit : nrdc.org
Montant pour le Fonds des Pertes et Préjudices par pays, en bleu ciel, au 9 décembre 2023. Crédit : nrdc.org

Dès sa création, les Emirats Arabes Unis ont abondé le fonds de 100 millions de dollars, suivi par l’Allemagne pour le même montant et la France pour 100 millions d’euros. Au 9 décembre, les pays avaient promis environ 700 millions.

Un montant cependant ridicule comparé aux estimations du coût économique des pertes et préjudices dans les pays en voie de développement qui vont de 290 à 590 milliards de dollars d’ici 2030. D’autant plus ridicule si l’on compare ce chiffre aux centaines de milliards de profits des entreprises d’énergies fossiles réalisés chaque année…

Le premier “Health Day” d’une COP

Le 3 décembre s’est tenue la première journée entièrement dédiée aux enjeux de santé au sein d’une COP (COP28 Health Day). L’occasion de mettre sous les projecteurs les liens entre changements climatiques et santé en annonçant la signature par plus de 120 pays d’une Déclaration sur le Climat et la Santé, qui reconnaît la menace que représente le changement climatique pour la santé, les bénéfices sanitaires que représenteraient des réductions massives et rapides des émissions de gaz à effet de serre, et la nécessaire transformation des systèmes de santé en vue de leur résilience et leur décarbonation.

La journée a également vu l’annonce de la mobilisation d’1 milliard de dollars par des gouvernements, des institutions internationales et des acteurs non étatiques sur les enjeux santé-climat. Dans un contexte où la reconnaissance de la crise climatique comme une crise sanitaire ne s’est que trop fait attendre, l’initiative, accompagnée de sa Déclaration, ne peut en soi qu’être une bonne chose.

Selon Kévin Jean, maître de conférences en épidémiologie au Conservatoire national des arts et métiers à Paris, il faut rester lucide : “une telle Déclaration sans engagements climatiques forts (et respectés!) des mêmes États signataires tient du vœu pieux. Et à y regarder de plus près, la Déclaration elle-même peut sembler en demi-teinte : accent mis très largement sur l’adaptation plutôt que l’atténuation, aucune mention des énergies fossiles…

Des gouvernements fautifs ?

Ajouter à cela qu’elle n’a été signée que par 124 pays, avec des absents de poids, notamment l’Inde, ou quelques un des géants des énergies fossiles (Russie, Arabie Saoudite, Qatar). Une Déclaration qui, si elle n’est pas contraignante, reste engageante : reste à espérer que la reconnaissance des liens entre santé et climat puisse servir d’appui, notamment à la société civile, pour exiger des politiques climatiques à la hauteur.

Au vu de l’imbrication des enjeux climat et santé, on peut considérer les gouvernements comme doublement fautifs vis à vis de leurs populations : fautifs de ne pas les protéger face aux risques existentiels de demain, mais également fautifs de ne pas mettre en place des politiques climatiques qui permettraient d’améliorer dès aujourd’hui la santé publique.

Le bilan mondial, l’un des résultats les plus attendus de la COP28

Le bilan mondial (Global Stocktake, GST) est un point de contrôle quinquennal qui a été convenu dans l’Accord de Paris de 2015. Son objectif est d’aider les gouvernements à suivre et à évaluer leurs progrès en matière d’action climatique et à renforcer l’ambition climatique au fil du temps. Le GST se concentre sur trois aspects : l’atténuation, l’adaptation et le financement.

Le bilan mondial n’évalue pas les progrès réalisés par les différents pays individuellement, mais l’effet global des mesures prises jusqu’à présent, ce qui incite les États à revoir à la hausse leurs propres objectifs nationaux, appelés “contributions déterminées au niveau national” ou “CDN”. C’est prévu depuis l’Accord de Paris, dont vous pouvez lire les détails dans cet article.

Une fois le bilan mondial achevé, les pays auront deux ans pour soumettre à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) leurs contributions déterminées au niveau national mises à jour et décrivant les mesures qu’ils entendent prendre pour renforcer leur action. La deuxième révision des CDN aura donc lieu d’ici 2025 et la COP30, et deuxième bilan mondial aura lieu lors de la COP33 en 2028.

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Comprendre les termes phase down / phase out / abated/unabated

Mettre toutes les énergies fossiles dans le texte final est au cœur de toutes les attentions et négociations. Mais qu’elles soient mentionnées n’est pas une fin en soi, car cela dépend des mots qui accompagnent cette présence. Ainsi, et depuis Glasgow, les négociations portent entre autres sur les tournures suivantes : fossil fuel “phase out”, “phase down”, et “unabated”.

Il n’y a pas de définition officielle sur ce que signifie “phase out”. Les avis oscillent entre “sortie définitive”, donc plus d’énergies fossiles, et une réduction très importante. L’expression “phase down” pourrait quant à elle être traduite par une simple réduction de la production d’énergies fossiles, sans en indiquer le montant.

Si ces expressions ne sont pas claires pour vous, c’est probablement normal, car ce n’est également pas clair pour certains scientifiques. Phase out = plus du tout d’énergies fossiles, dès 2050 ?

Comme le rappelle Glen Peters, il n’existe pas de scénario pris en compte par le GIEC avec un réchauffement mondial limité à +1.5°C où les énergies fossiles disparaissent à 100%. Ce point est évoqué dans le chapitre 6 du 3eme groupe de travail du GIEC, où l’avenir des énergies fossiles est évoqué :

L’utilisation mondiale de combustibles fossiles devra diminuer considérablement d’ici 2050 pour limiter le réchauffement à 2°C (>67%), et elle devra diminuer substantiellement d’ici à 2030 pour limiter le réchauffement à 1,5°C (>50%), avec un dépassement nul ou limité. (confiance élevée)

6.7.4 Les combustibles fossiles dans une transition à faible intensité de carbone
Source : Chapitre 6, WG3, page 699

Si les termes restent flous, c’est aussi parce qu’ils contentent la majorité des Etats et permettent ensuite de jouer sur les mots. Il est certain que “réduction de la production d’énergies fossiles par X% d’ici 2050 et X% d’ici 2030” serait beaucoup plus clair… et bien plus engageant. Sans trajectoire, et juste une date, les Etats et entreprises exportatrices d’énergies fossiles pourraient très bien continuer leurs activités jusqu’en 2049 sans changement structurel, puisqu’elles “auraient le temps”.

Unabated / Abated

L’expression “Unabated” correspond aux émissions de gaz à effet de serre par la combustion d’énergies fossiles, en l’occurrence le charbon, le gaz et le pétrole. “Abated” signifie que ces infrastructures sont accompagnées par des technologies de capture et/ou de séquestration du carbone. L’enjeu est ici de savoir dans quelle proportion. Des discussions ont lieu sur le sujet depuis la COP26 à Glasgow, et ce fut la même chose lors de la COP27.

Ces expressions ont par ailleurs été inscrites 5 fois dans le résumé pour les décideurs du 3e volet du dernier rapport du GIEC, celui portant sur les solutions. Une définition est même donnée en note de bas de page : “pour que les émissions soient considérées comme “réduites” (abated), il faut qu’au moins 90 % des émissions de combustibles fossiles provenant des centrales électriques soient capturées et que 50 à 80 % du méthane provenant de l’approvisionnement en énergie soit capturé

Source : Résumé pour les décideurs, WG3, page 28

Des chercheurs ont depuis tenté de donner une définition exacte des termes. Il est indispensable qu’une définition claire soit connue et partagée par tous les Etats afin d’éviter de justifier la continuité d’activités très émettrices de GES.

Que dit l’Accord final ?

Au début des négociations, plusieurs options sont posées sur la table. Nous avons même eu droit à une option avec “a phase out of fossil fuels in line with best available science”, ce qui signifie une sortie des énergies fossiles, comme l’option 1 ci-dessous.

Crédit : Simon Evans

A 48h de la fin officielle de la COP28, nous étions déjà dans un tout autre monde. Le texte temporaire proposé par la présidence avait déjà fait enlever les mentions de “phase out” et “phase down” des énergies fossiles, laissant “la possibilité” aux Etats de baisser la production et la consommation d’énergies fossiles.

Et voici la version finale du texte, publiée dans la nuit du 13 décembre. Voici ci-dessous une analyse des points principaux (tout en rappelant que chaque page de l’Accord mériterait un article dédié) :

  • La proposition de “reducing both production and consumption of fossil fuels” est passée à transitioning away”, c’est-à-dire de “réduire la production et la consommation d’énergies fossiles” à “engager une transition”. Beaucoup plus vaste, moins contraignant.
  • Le gaz et le pétrole ne sont toujours pas mentionnés explicitement.
  • Le gaz pourrait en revanche tout à fait correspondre à transitional fuels pour assurer la “sécurité énergétique”. La fameuse énergie de transition dont chaque nouvelle infrastructure nous éloignerait de l’Accord de Paris ? L’avocat Seb Duyck a souligné à juste titre que ce sont les mêmes mots utilisés par la compagnie pétrolière nationale des Emirats Arabes Unis ADNOC… ce qui devrait inquiéter tout le monde :
Source : X
  • Le texte indique “calls on”, donc “invite” les Etats à faire des efforts. Le terme “calls on” est très faible dans le jargon des COP. La suite est tout aussi intéressante : il insiste sur la souveraineté des Etats, “faire des efforts, de façon souveraine”. La mention de responsabilité commune mais différenciée n’apparaît pas (Common But Differentiated Responsabilites).
  • Pas de cible particulière pour la baisse des émissions de méthane. C’est pourtant un élément clef pour la neutralité carbone, comme l’avait souligné le rapport du GIEC. Les autres gaz comme le protoxyde d’azote ou les gaz fluorés ne sont plus dans la version finale.
  • Le texte actuel invite les parties à tripler les capacités de production d’énergies renouvelables d’ici 2030 et à doubler l’efficacité énergétique. Il reconnaît également que les coûts des énergies renouvelables diminuent rapidement.
  • Concernant le charbon, pas vraiment d’amélioration depuis la COP27 : ” Accelerating efforts towards the phase-down of unabated coal power”. Vous savez maintenant que ce vocabulaire n’engage pas à grand chose
  • Les solutions technologiques ont une place prépondérante dans l’accord. Commentaire d’Arnaud Gossement, Avocat et professeur associé à l’université Paris I Droit de l’environnement et de l’énergie : “la capture et le stockage de carbone est la grande gagnante de cette COP28, et qui servira surtout à extraire les dernières gouttes de pétrole”.
  • Concernant l’adaptation, le texte a été réduit et ne contient plus de formulation sur les objectifs et les délais, ni sur les conclusions du GIEC selon lesquelles il existe des limites à l’adaptation.

Le manque de soutien financier est également criant, notamment pour tenir les objectifs de sortie des énergies fossiles. Les promesses faites sont dérisoires et ne permettent pas de financer la transition prévue par l’Accord de Paris, alors que nous en avons les moyens. Les pays du Nord ont ici une lourde responsabilité, en prenant en compte leurs émissions historiques et leurs capacités à financer la transition.

Si nous reconnaissons que tout le monde est responsable du réchauffement climatique, rappelons que tout le monde n’est pas responsable à la même échelle et surtout n’a pas les mêmes capacités financières pour réussir sa transition. Cela sera l’une des priorités de la COP29

Tout reste à faire

Difficile de résumer une COP, l’avant, le pendant et les déclarations suivant la signature de l’Accord en un article. Certains parleront d’un accord historique qui mentionne les énergies fossiles. D’autres diront que c’est beaucoup de bruit pour rien, de la “novlangue”, et que les pays exportateurs d’énergies fossiles ont eu ce qu’ils voulaient.

Il aura fallu attendre la COP26 pour voir une énergie fossile, le charbon, être mentionnée dans un accord. Lors de la COP28 à Dubaï, ce sont cette fois les énergies fossiles qui sont mentionnées, sans que les mots gaz et pétrole n’apparaissent. Un “progrès” notable, prenant en compte le chemin pour y arriver. Mais à l’heure où les énergies fossiles font des millions de morts chaque année, il est normal d’exiger plus. En l’état actuel des choses, certains pays insulaires disparaitraient, et ils l’ont fait savoir.

John Kerry en pleine discussion à la COP28 avec les Saoudiens sur les termes exactes concernant les énergies fossiles dans le texte final. Crédit : Fiona Harvey sur X
John Kerry en pleine discussion à la COP28 avec les Saoudiens sur les termes exacts concernant les énergies fossiles dans le texte final. Crédit : Fiona Harvey sur X

L’accord final contentera beaucoup de monde, notamment dans les pays riches, et pour cause. Il est possible de faire du cherry-picking, de choisir ce qui vous arrange, y compris de continuer à produire des énergies fossiles. Mais le texte reste vague sur la mise en œuvre en termes d’obligations et surtout de financements (équitables) nécessaires. La transition écologique n’aura jamais lieu si ces deux éléments ne sont pas pris en compte.

Le scientifique Glen Peters est allé jusqu’à appeler la COP28 “Conference of Petrostates” (COP). Allez savoir si cela changera à la COP29 qui aura lieu à Bakou en Azerbaïdjan, pays dont l’économie dépend à plus de 60% de ses exportations de gaz et de pétrole et dont 97% de sa consommation d’énergie primaire vient des énergies fossiles.


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20 Responses

  1. Juste une correction à ce.rapport très complet. Ce n’était pas durant la COP28 que Sultan Al Jaber a déclaré qu’il n’y a pas de preuve scientifique derrière la demande de sortir des énergies fossiles. Si The Guardian l’a révélée le 3 décembre, sa déclaration date du 21 novembre au cours d’une conférence en ligne où il a dit: “Il n’existe aucune science, ni aucun scénario, qui affirme que la sortie progressive des combustibles fossiles permettra d’atteindre 1,5°C” (ce qui est faux évidemment)

  2. Bonjour

    Pouvez vous préciser la période de temps concernée par cette phrase (2050 ou 2100). C’est assez trompeur.
    Dans l’état actuel des choses, la mise en œuvre intégrale des contributions déterminées au niveau national (CDN) inconditionnelles faites dans le cadre de l’Accord de Paris mettrait le monde sur la bonne voie pour limiter la hausse des températures à 2,9 °C par rapport aux niveaux préindustriels au cours de ce siècle. La mise en œuvre intégrale des CDN conditionnelles ramènerait cette hausse à 2,5 °C.

    Merci

  3. Bonjour

    Pouvez vous préciser la période de temps concernée par cette phrase (2050 ou 2100). C’est assez trompeur.
    Merci

  4. Les conclusion de la COB me surprennent : il est question de réduire la production des énergies fossiles !
    Soit, ma si j’en crois Jancovici, et d’autres, nous sommes au pic, et donc si c’est le cas, il y aura bien une décroissance de la production à terme, mais elle ne sera pas due à notre propre volonté, mais à un phénomène physique. Qui peut me dire si mon raisonnement est logique ?

  5. Le résultat peut être résumé en deux mots: fiasco absolu. Hautement prévisible qui plus est sachant que toutes les précédentes ont échoué et que les germes de l’échec de la prochaine sont déjà plantés tout comme ceux de l’actuelle l’étaient déjà dès son annonce.

    Ce qu’on peut en retenir, c’est que l’espèce humaine a visiblement perdu toute forme d’instinct de survie et est près à courir à son extinction juste pour satisfaire un caprice d’enfant gâté.

    Je crains fort que vous n’ayez à dépublier vos articles anti-doomisme.

    1. Bonjour, je ne connaissais pas le terme doomisme, mais vous avez raison, je ne vois pas ce qui va changer. La seule chose à mon avis que l’on puisse dire, c’est que sans COP ce serait pire ? (mais on m’a toujours dit que le pire n’est pas certain). Nous aurons l’avantage de ne pas être surpris par les résultats probable sur l’évolution du CO2 en fin d’année prochaine.

  6. En fait c’est de l ‘éolien total , on ne fera rien comme pour les 27 précédentes et pour les futures blablabla vacances pour nos oligarques, les promesses n’engent que les naïfs ( ou les malhonnêtes ) qui les avalent

  7. Merci pour cette synthèse.
    #COP28
    Chaque Etat est invité à contribuer à sa manière aux efforts.
    Personne n’est obligé ou contraint à des objectifs.
    https://x.com/ArnaudGossement/status/1734835121318920619?s=20

    Vous avez raison, l’action est de la responsabilité des pays et leurs gouvernements.
    Quelques commentaires :
    Les pays peuvent toujours continuer à se comparer entre eux et se justifier en disant qu’on ne peut pas être le premier pays à sortir des fossiles sous peine d’être perdant dans la compétition mondiale de la puissance économique.
    Mais, il y a bien une confirmation de l’organisation de l’action par pays et de la liberté de chaque pays d’agir à son propre rythme et donc la valeur et la crédibilité d’un pays serait d’utiliser sa liberté pour être un champion toutes catégories de sa propre transformation.
    On peut citer des pays champions actuels du climat comme le Costa Rica ou le Surinam ; ces pays ne fondent pas leur réussite sur la technologie fumeuse du CSC mais sur leur forêt primaire comme solution naturelle de capture du carbone.
    L’extension de la forêt primaire semble bien absente des débats… La protection de la forêt primaire, c’est pour les autres, mais quid de son extension indispensable à l’atteinte de la neutralité carbone ?
    Aussi, un pays comme la France pourrait être un champion si elle ne relançait pas la production de ses puits de pétrole en Aquitaine et si elle décidait de créer une vaste forêt primaire sur son sol en réquisitionnant une partie de ses immenses terres de grande culture céréalière.
    Aussi, un pays comme la France pourrait avancer à marche forcée vers un transport routier tout électrique zéro pétrole à l’aide de ses champions nationaux comme TotalEnergies, Renault et Stellantis.
    Mais il est donc commode et facile d’être l’un des meilleurs dans une classe ce cancres.

    1. Si on remplace les champs par de la forêt, que va t’on manger? Nous ou ceux à qui on exporte ?
      Ceux chez qui on exporte ne vont ils pas déforester chez eux pour compenser ?
      Rappel les animaux mangent surtout les déchets agricoles et nous l’huile ou les graines.
      Et rappel 2: sans animaux, pas d’engrais bio donc engrais à base de gaz.

        1. Il est un fait établi que la population mondiale va augmenter et qu’il faut la nourrir.
          70% de l’élevage se fait sur des terres non cultivables
          Quid des engrais en moins si on fait moins d’élevage? on fait des engrais à base d’énergie fossile?

          1. Je n’ai pas parlé des terres occupées PAR l’élevage, mais les terres cultivées POUR l’élevage… Si elles sont cultivé pour nourrir les animaux, elles peuvent l’être pour nourir des humains.
            Pour répondre à vos questions : en utilisant des techniques d’agroécologies et en évitant le gaspillage (30% de la nourriture produite est jetée).
            En plus du scénario afterres2050 que j’ai cité, je vous conseil : https://www.laterre.fr/comment-lagroecologie-pourrait-nourrir-leurope/

          2. Le scénario afterres2050 est bidon:
            Ils arrivent à faire 2x moins de lait et de viande avec 3x moins de vaches et des vaches nourries que à l’herbe (au lieu de trucs super énergétiques) et “rustiques” et qui dit rustiques dit moins grosses, moins productrices de viande et de lait…
            Il faudra m’expliquer…
            Quand au gaspillage, si les animaux ne mangent plus les restes de colza/soja/tournesol/… après qu’on en ait extrait l’huile, ça fera encore plus de gaspillage, là au moins les restent servent à produire de la nourriture!
            Ne pas arroser, lutter contre les ravageurs (alors qu’on le pourrait) est aussi inclu dans le gaspillage.
            Et la surproduction est nécessaire (et oui!) sinon en cas d’imprévu impactant les récoltes (secheresse, maladie, guerre, pénurie en tout genre, loi stupide dans un pays genre le Sri Lanka qui est passé au 100% bio,…), heureusement qu’il y a des surplus pour palier aux manques pour éviter les famines.
            A savoir aussi que les rendements en “bio” sont entre ~30 et ~50% moindre et donc que même avec un gâchis de ZERO, l’humanité ne pourra pas se permettre le luxe du “bio”. (rappel, 30% de rendement en moins, c’est 50% de surface nécéssaire en plus qui ne sont pas compensés par les 30% de gachis en moins).
            Contrairement à son compte en banque ou on peut être en négatif, ton assiette ne peut pas être en négatif, et quand c’est zéro pour l’assiette, c’est aussi pas bon signe…. votre compte en banque (y compris divers livrets) est toujours positif? pourquoi le compte en banque de nourriture ne devrait pas l’être lui aussi (même si ce qui est en trop fini à la poubelle, ou en biogaz, ENR,… et dans ce cas, est ce vraiment du gâchis)?
            PS: ne vous méprenez pas je suis contre le gâchis mais la quasi totalité des études (ADEME FAO,…) ne parlent que de réduction à la marge (largement moins que 50%)

          3. Ça commence bien, vous dites :
            – “faire 2x moins de lait et de viande avec 3x moins de vaches”, le scénario dit : “Le cheptel de vaches laitières, incluant les races mixtes, passe de 3,7 millions de têtes à 2,7 millions. La production de lait passe de 25 à 18 millions de tonnes (…)” cela ne fait pas 3x moins de vache mais -27% et pas 2x moins de lait mais -28%.
            – “vaches nourries que à l’herbe” ce n’est pas ce qui est dans le scénario : “Le cheptel bovin est massivement réorienté vers un système à l’herbe, la consommation de concentrés diminue fortement”.
            Si cela vous permet de dire que le scénario est bidon, je ne vais pas continuer avec la suite de votre commentaire…

            Petit rappel : le scénario a été réalisés grâce :
            – au soutien de l’ADEME, de la Fondation Charles Léopold Mayer pour la progrès de l’Homme, des régions Centre Val de Loire, Ile-de-France, Picardie, et Rhône Alpes,
            – à l’active participation de plus de 200 acteurs régionaux aux ateliers et plénières de concertation,
            – aux apports et critiques constructives des 18 membres du conseil scientifique.

      1. Mangez moins de viande = produire moins de céréales destinés à l élevage (maïs, soja, luzerne, blé…)
        Les millions d hectare récupérés serviront aux forêts et aux maraichages.
        De plus, les millions de km de bocages supprimés en 30 ans pourraient être replantés…

  8. Pas la peine de mettre son cerveau en ébullition, nous n’aurons le résultat de cette COB qu’en fin d’année prochaine, avec le bilan mondial de la production de CO2. Les COP n’engagent que ceux qui y croient, puisque les 27 précédentes ont été un fiasco à ce sujet, et vous avez raison, il ne faut pas s’attendre à un miracle. Merci tout de même pour les explications des différents termes anglais utilisés dans le rapport. Si j’ai bien compris le gaz comme transitional fuels, (gaz de schiste, biométhane), c’est juste hilarant comme le protoxyde d’azote.

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Sommaire
Auteur
Thomas Wagner
Prendra sa retraite quand le réchauffement climatique sera de l’histoire ancienne

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20 Responses

  1. Juste une correction à ce.rapport très complet. Ce n’était pas durant la COP28 que Sultan Al Jaber a déclaré qu’il n’y a pas de preuve scientifique derrière la demande de sortir des énergies fossiles. Si The Guardian l’a révélée le 3 décembre, sa déclaration date du 21 novembre au cours d’une conférence en ligne où il a dit: “Il n’existe aucune science, ni aucun scénario, qui affirme que la sortie progressive des combustibles fossiles permettra d’atteindre 1,5°C” (ce qui est faux évidemment)

  2. Bonjour

    Pouvez vous préciser la période de temps concernée par cette phrase (2050 ou 2100). C’est assez trompeur.
    Dans l’état actuel des choses, la mise en œuvre intégrale des contributions déterminées au niveau national (CDN) inconditionnelles faites dans le cadre de l’Accord de Paris mettrait le monde sur la bonne voie pour limiter la hausse des températures à 2,9 °C par rapport aux niveaux préindustriels au cours de ce siècle. La mise en œuvre intégrale des CDN conditionnelles ramènerait cette hausse à 2,5 °C.

    Merci

  3. Bonjour

    Pouvez vous préciser la période de temps concernée par cette phrase (2050 ou 2100). C’est assez trompeur.
    Merci

  4. Les conclusion de la COB me surprennent : il est question de réduire la production des énergies fossiles !
    Soit, ma si j’en crois Jancovici, et d’autres, nous sommes au pic, et donc si c’est le cas, il y aura bien une décroissance de la production à terme, mais elle ne sera pas due à notre propre volonté, mais à un phénomène physique. Qui peut me dire si mon raisonnement est logique ?

  5. Le résultat peut être résumé en deux mots: fiasco absolu. Hautement prévisible qui plus est sachant que toutes les précédentes ont échoué et que les germes de l’échec de la prochaine sont déjà plantés tout comme ceux de l’actuelle l’étaient déjà dès son annonce.

    Ce qu’on peut en retenir, c’est que l’espèce humaine a visiblement perdu toute forme d’instinct de survie et est près à courir à son extinction juste pour satisfaire un caprice d’enfant gâté.

    Je crains fort que vous n’ayez à dépublier vos articles anti-doomisme.

    1. Bonjour, je ne connaissais pas le terme doomisme, mais vous avez raison, je ne vois pas ce qui va changer. La seule chose à mon avis que l’on puisse dire, c’est que sans COP ce serait pire ? (mais on m’a toujours dit que le pire n’est pas certain). Nous aurons l’avantage de ne pas être surpris par les résultats probable sur l’évolution du CO2 en fin d’année prochaine.

  6. En fait c’est de l ‘éolien total , on ne fera rien comme pour les 27 précédentes et pour les futures blablabla vacances pour nos oligarques, les promesses n’engent que les naïfs ( ou les malhonnêtes ) qui les avalent

  7. Merci pour cette synthèse.
    #COP28
    Chaque Etat est invité à contribuer à sa manière aux efforts.
    Personne n’est obligé ou contraint à des objectifs.
    https://x.com/ArnaudGossement/status/1734835121318920619?s=20

    Vous avez raison, l’action est de la responsabilité des pays et leurs gouvernements.
    Quelques commentaires :
    Les pays peuvent toujours continuer à se comparer entre eux et se justifier en disant qu’on ne peut pas être le premier pays à sortir des fossiles sous peine d’être perdant dans la compétition mondiale de la puissance économique.
    Mais, il y a bien une confirmation de l’organisation de l’action par pays et de la liberté de chaque pays d’agir à son propre rythme et donc la valeur et la crédibilité d’un pays serait d’utiliser sa liberté pour être un champion toutes catégories de sa propre transformation.
    On peut citer des pays champions actuels du climat comme le Costa Rica ou le Surinam ; ces pays ne fondent pas leur réussite sur la technologie fumeuse du CSC mais sur leur forêt primaire comme solution naturelle de capture du carbone.
    L’extension de la forêt primaire semble bien absente des débats… La protection de la forêt primaire, c’est pour les autres, mais quid de son extension indispensable à l’atteinte de la neutralité carbone ?
    Aussi, un pays comme la France pourrait être un champion si elle ne relançait pas la production de ses puits de pétrole en Aquitaine et si elle décidait de créer une vaste forêt primaire sur son sol en réquisitionnant une partie de ses immenses terres de grande culture céréalière.
    Aussi, un pays comme la France pourrait avancer à marche forcée vers un transport routier tout électrique zéro pétrole à l’aide de ses champions nationaux comme TotalEnergies, Renault et Stellantis.
    Mais il est donc commode et facile d’être l’un des meilleurs dans une classe ce cancres.

    1. Si on remplace les champs par de la forêt, que va t’on manger? Nous ou ceux à qui on exporte ?
      Ceux chez qui on exporte ne vont ils pas déforester chez eux pour compenser ?
      Rappel les animaux mangent surtout les déchets agricoles et nous l’huile ou les graines.
      Et rappel 2: sans animaux, pas d’engrais bio donc engrais à base de gaz.

        1. Il est un fait établi que la population mondiale va augmenter et qu’il faut la nourrir.
          70% de l’élevage se fait sur des terres non cultivables
          Quid des engrais en moins si on fait moins d’élevage? on fait des engrais à base d’énergie fossile?

          1. Je n’ai pas parlé des terres occupées PAR l’élevage, mais les terres cultivées POUR l’élevage… Si elles sont cultivé pour nourrir les animaux, elles peuvent l’être pour nourir des humains.
            Pour répondre à vos questions : en utilisant des techniques d’agroécologies et en évitant le gaspillage (30% de la nourriture produite est jetée).
            En plus du scénario afterres2050 que j’ai cité, je vous conseil : https://www.laterre.fr/comment-lagroecologie-pourrait-nourrir-leurope/

          2. Le scénario afterres2050 est bidon:
            Ils arrivent à faire 2x moins de lait et de viande avec 3x moins de vaches et des vaches nourries que à l’herbe (au lieu de trucs super énergétiques) et “rustiques” et qui dit rustiques dit moins grosses, moins productrices de viande et de lait…
            Il faudra m’expliquer…
            Quand au gaspillage, si les animaux ne mangent plus les restes de colza/soja/tournesol/… après qu’on en ait extrait l’huile, ça fera encore plus de gaspillage, là au moins les restent servent à produire de la nourriture!
            Ne pas arroser, lutter contre les ravageurs (alors qu’on le pourrait) est aussi inclu dans le gaspillage.
            Et la surproduction est nécessaire (et oui!) sinon en cas d’imprévu impactant les récoltes (secheresse, maladie, guerre, pénurie en tout genre, loi stupide dans un pays genre le Sri Lanka qui est passé au 100% bio,…), heureusement qu’il y a des surplus pour palier aux manques pour éviter les famines.
            A savoir aussi que les rendements en “bio” sont entre ~30 et ~50% moindre et donc que même avec un gâchis de ZERO, l’humanité ne pourra pas se permettre le luxe du “bio”. (rappel, 30% de rendement en moins, c’est 50% de surface nécéssaire en plus qui ne sont pas compensés par les 30% de gachis en moins).
            Contrairement à son compte en banque ou on peut être en négatif, ton assiette ne peut pas être en négatif, et quand c’est zéro pour l’assiette, c’est aussi pas bon signe…. votre compte en banque (y compris divers livrets) est toujours positif? pourquoi le compte en banque de nourriture ne devrait pas l’être lui aussi (même si ce qui est en trop fini à la poubelle, ou en biogaz, ENR,… et dans ce cas, est ce vraiment du gâchis)?
            PS: ne vous méprenez pas je suis contre le gâchis mais la quasi totalité des études (ADEME FAO,…) ne parlent que de réduction à la marge (largement moins que 50%)

          3. Ça commence bien, vous dites :
            – “faire 2x moins de lait et de viande avec 3x moins de vaches”, le scénario dit : “Le cheptel de vaches laitières, incluant les races mixtes, passe de 3,7 millions de têtes à 2,7 millions. La production de lait passe de 25 à 18 millions de tonnes (…)” cela ne fait pas 3x moins de vache mais -27% et pas 2x moins de lait mais -28%.
            – “vaches nourries que à l’herbe” ce n’est pas ce qui est dans le scénario : “Le cheptel bovin est massivement réorienté vers un système à l’herbe, la consommation de concentrés diminue fortement”.
            Si cela vous permet de dire que le scénario est bidon, je ne vais pas continuer avec la suite de votre commentaire…

            Petit rappel : le scénario a été réalisés grâce :
            – au soutien de l’ADEME, de la Fondation Charles Léopold Mayer pour la progrès de l’Homme, des régions Centre Val de Loire, Ile-de-France, Picardie, et Rhône Alpes,
            – à l’active participation de plus de 200 acteurs régionaux aux ateliers et plénières de concertation,
            – aux apports et critiques constructives des 18 membres du conseil scientifique.

      1. Mangez moins de viande = produire moins de céréales destinés à l élevage (maïs, soja, luzerne, blé…)
        Les millions d hectare récupérés serviront aux forêts et aux maraichages.
        De plus, les millions de km de bocages supprimés en 30 ans pourraient être replantés…

  8. Pas la peine de mettre son cerveau en ébullition, nous n’aurons le résultat de cette COB qu’en fin d’année prochaine, avec le bilan mondial de la production de CO2. Les COP n’engagent que ceux qui y croient, puisque les 27 précédentes ont été un fiasco à ce sujet, et vous avez raison, il ne faut pas s’attendre à un miracle. Merci tout de même pour les explications des différents termes anglais utilisés dans le rapport. Si j’ai bien compris le gaz comme transitional fuels, (gaz de schiste, biométhane), c’est juste hilarant comme le protoxyde d’azote.

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