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Tout ce qui est bon (ou presque) pour le climat est bon pour la santé

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Climat et santé bon ou presque vignette crédit Florian le Villain
©Crédit Photographie : Florian le Villain
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Cet article sur la santé et le climat est écrit par Kévin Jean, maître de conférences en épidémiologie au Conservatoire national des arts et métiers à Paris. Ses travaux portent entre autres sur les bénéfices pour la santé de l’action climatique.

Le premier article sur le climat et la santé laissait sur un constat glaçant. Le changement climatique a d’ores et déjà des impacts multiples et parfois inattendus sur la santé, et ces impacts risquent bien de s’emballer si rien n’est fait pour limiter la hausse du thermomètre.

Mais comme c’est le cas avec les alertes climatiques, il n’est malheureusement pas évident qu’un tel constat suffise pour enclencher une action à la hauteur des enjeux. Il est plus confortable de se distancier devant l’ampleur de cette réalité, en considérant qu’elle est éloignée dans l’espace ou dans le temps. Cela toucherait d’autres régions du monde, ou ne nous affecterait pas avant plusieurs décennies. C’est ce genre de mécanisme psychologique qui pourrait expliquer que les messages climatiques qui font la une des médias sont visiblement peu à même de mettre les décideurs ou le grand public en action

Dans ce contexte, il est bien plus engageant de prendre la question par l’autre bout : plutôt que d’envisager les impacts du changement climatique sur la santé (qui reste malgré tout un enjeu de taille, en particulier pour des questions de préparation et d’adaptation), pourquoi ne pas envisager les impacts pour la santé qu’auraient des politiques climatiques à la hauteur des enjeux ?

Ce retournement du questionnement change radicalement la perspective. Car disons-le d’emblée : tout ce qui est bon (ou presque) pour le climat est aussi bon pour la santé. Et envisager la relation santé-climat sous cet angle peut être beaucoup plus favorable à l’action individuelle et collective.

Le « problème parfait » du changement climatique

Pour atteindre les objectifs de l’Accord de Paris et limiter le réchauffement climatique, nous savons ce qu’il faut faire. Il faut tout d’abord cesser de brûler des énergies fossiles, que ce soit pour produire de l’électricité, chauffer nos bâtiments, faire marcher nos usines. Il faut également cesser de brûler des fossiles pour se déplacer (rappelons que les transports représentent le premier poste d’émissions pour la France). Mettre en avant les transports en commun et les transports actifs (marche et vélo), passer à l’électrique pour les usages indispensables de la voiture. 

Enfin, il faut passer à une agriculture plus soutenable, et en particulier réduire les produits d’origine animale de nos assiettes, fortement émetteurs de gaz à effet de serre (en particulier de méthane pour la viande rouge). Consentir à ces transformations représente un effort indéniable, à l’échelle individuelle comme collective. 

Là où le bât blesse, c’est que la contrepartie pour ces efforts n’est pas pour demain. Les bénéfices sur le plan climatique de ces actions se feront ressentir à l’échelle de décennies, voire de siècles, certains points de non-retour déjà atteints (en ce qui concerne la fonte de la cryosphère notamment) font que même si nous cessions d’émettre du CO2, il n’y aura pas de retour à la normale. 

Agir maintenant permet d’arrêter de faire empirer les choses, ce qui est primordial, mais présenter le défi climatique sous cet angle risque malheureusement d’être peu engageant. C’est le fameux biais de préférence pour le présent, qui nous fait tendre à préférer une petite récompense aujourd’hui (ou encore un moindre effort) plutôt qu’une grande récompense demain.

De plus, comme nous le savons, le CO2 n’a pas de frontière, le réchauffement climatique dépend donc de l’action globale. Autrement dit : si demain la France était le seul pays à atteindre la neutralité carbone, il ne ferait pour autant pas moins chaud en France que chez nos voisins. Le raisonnement vaut aussi à l’échelle individuelle : si demain je réduisais mon empreinte carbone à 2 tCO2eq ou moins, il ne ferait pas moins chaud pour moi que pour mes voisins… Une situation de dilution des responsabilités qui peut inciter à la stratégie du passager clandestin : participer le moins possible à l’effort collectif en attendant que les autres le fassent pour nous.

Préférence pour le présent, tendance au comportement du passager clandestin : deux explications qui ont contribué à faire du problème climatique un « problème parfait » selon le politiste Daniel Abbasi.

L’apport de la perspective santé

Mais prenons un moment pour envisager les mêmes actions de réduction des émissions de gaz à effet de serre, cette fois-ci sous la perspective non pas du climat mais de la santé publique. 

Réduire les combustions d’énergies fossiles, que ce soit dans nos centrales, nos logements, nos usines ou nos véhicules, c’est réduire les polluants atmosphériques, (notamment les particules fines et le dioxyde d’azote) et donc améliorer la qualité de l’air. 

Favoriser les transports actifs et les transports en commun (car il faut marcher jusqu’à l’arrêt pour aller prendre le bus), c’est favoriser l’activité dans un contexte ou l’inactivité physique (à un niveau impliquant des conséquences pour la santé) concerne plus de 40% des adultes dans les pays occidentaux

Réduire les apports carnés, la viande rouge en particulier, et faire plus de place aux produits d’origine végétale dans nos assiettes, c’est également adopter des régimes alimentaires plus sains, et réduire les risques de cancer ou de maladies cardio-vasculaires. La réduction des émissions peut donc avoir des bénéfices très importants (ou plutôt des co-bénéfices, dans le langage GIEC) pour la santé publique. 

Et ces co-bénéfices présentent deux caractéristiques majeures. D’une part, nous parlons ici de co-bénéfices de court terme : améliorer la qualité de l’air, augmenter l’activité physique, adopter des régimes plus sains, tout cela aurait des bénéfices immédiats pour la santé publique. D’autre part, il s’agit ici de bénéfices non dilués, c’est-à-dire de bénéfices qui profiteront aux individus et aux populations qui auront consenti aux efforts. Si demain la France était le seul pays à atteindre la neutralité carbone, il ne ferait pas moins chaud en France que chez nos voisins, mais ce serait bien les Français.es qui seraient en meilleure santé ! 

On voit donc ici qu’adopter la perspective de santé permet de « résoudre » deux des principales caractéristiques du « problème parfait » du climat : des bénéfices à court terme, là où les bénéfices climatiques seraient bien plus retardés, et des bénéfices « ciblés » et non dilués, qui rendent caduque la stratégie du passager clandestin. 

Ce sont ces caractéristiques qui font des co-bénéfices sanitaires à l’action climatique un très fort levier potentiel pour l’adoption de politiques climatiques, comme l’a rappelé le groupe 3 du GIEC dans son rapport 2022 sur la base de travaux empiriques.

Réduire les émissions : une politique de santé publique

Les bénéfices de santé publique dont il est question ici sont loin d’être anecdotiques. Une étude internationale publiée en 2021 avait ainsi tenté de chiffrer le nombre de décès évités par l’atteinte des objectifs de l’Accord de Paris pour différents pays, du fait de l’amélioration de la qualité de l’air et des régimes alimentaires ainsi que de l’activité physique induite. Pour des pays comme l’Allemagne ou le Royaume-Uni, ces bénéfices sanitaires atteindraient plus de 100 000 décès évités par an.

Dans une étude récente, nous avions mis en évidence que l’activité physique générée par les évolutions des niveaux de marche et de vélo dans un scénario de neutralité carbone tel que celui développé par l’association négaWatt pouvait se traduire en France par un gain d’espérance de vie de plus de 3 mois dans la population générale, et par près de 10 000 décès évités par an. Ce niveau de bénéfices sanitaires est de l’ordre de ce qui peut être attendu pour une politique de santé publique ambitieuse, par exemple un programme permettant de réduire de 25% la consommation d’alcool en France.

De plus, ces bénéfices sanitaires vont au-delà de ceux mentionnés jusqu’ici, liés à la qualité de l’air, à l’activité physique et aux régimes alimentaires. Ainsi, en 2022, une note du Commissariat Général au Développement Durable soulignait que le fait de vivre dans une passoire thermique était associé à des atteintes à la santé, notamment un sur-risque de syndrome coronarien suivi de décès. Cette même note estimait ainsi que, par la réduction de ce risque sanitaire, la rénovation thermique d’un logement représentait un gain annuel pour la société de 7 500€ par an, ou encore que la rénovation de toutes les passoires énergétiques d’ici 2028 permettrait d’éviter des coûts de santé de l’ordre de 10 milliards d’euros par an. 

La prise en compte des co-bénéfices pour la santé des politiques climatiques permet donc de mettre en évidence un point que le GIEC n’avait pas manqué de rappeler : la transition écologique est souvent perçue comme un coût, mais elle doit plutôt être présentée comme un investissement (en gardant par ailleurs en tête que les coûts de l’action climatique sont inférieurs aux coûts de l’inaction, comme l’a rappelé le groupe 3 du GIEC dans son dernier rapport) !

Les exemples pourraient encore être dépliés sur d’autres fronts, par exemple les nuisances sonores, dont l’ADEME estime que les coûts sociaux seraient du même ordre de grandeur que ceux attribuables à la pollution de l’air. Or, les coûts associés à ces nuisances sonores sont imputables pour plus de la moitié aux transports routiers. Là aussi, une politique de neutralité carbone passant par les transports en commun, les transports actifs et l’électrification permettra de réduire les nuisances sonores et les coûts qui y sont associés.

Source: Bruitparif

Mais pourquoi “ou presque” ? 

Il y a effectivement quelques contre-exemples pour lesquels des mesures de réduction des émissions de gaz à effet de serre s’avèrent avoir un effet néfaste pour la santé. Un exemple historique est celui du moteur diesel, qui émet moins de CO2 par km parcouru qu’un moteur à essence, mais qui émet bien plus de polluants, notamment de particules fines. 

On pourrait encore citer comme exemple les biocarburants, qui émettent moins de CO2 que les carburants fossiles. Or, la génération d’énergie à partir de biocarburants reste basée sur la combustion, et dès lors, leurs bénéfices en termes de pollution atmosphérique semblent bien moins évidents.

De plus, la production de biocarburants en large quantité risque de se faire au détriment de terres arables (et donc de la sécurité alimentaire) ou d’écosystèmes naturels, donc au détriment de la biodiversité et in fine de notre santé.

D’un point de vue de la santé, tous les scénarios de neutralité ne se valent pas

Tout ce qui est bon pour le climat – ou presque, donc – est bon pour la santé. Néanmoins, du point de vue de la santé publique, tous les scénarios de neutralité carbone ne se valent pas, et c’est pourquoi il est primordial d’intégrer les questions de la santé aux choix de société qui sont en train d’être faits (ou qui mériteraient de l’être) en vue de réduire les émissions de gaz à effet de serre.

En effet, à l’heure actuelle, les débats sur ces questions sont essentiellement cantonnés à des enjeux d’emplois ou de politique industrielle, le gouvernement annonce retenir telle ou telle option (la voiture électrique, l’hydrogène) plutôt que telle autre (les transports en commun, les politiques de sobriété) parce qu’elle cadre mieux dans sa stratégie industrielle, mais sans égard quant aux conséquences sanitaires qu’un tel choix peut impliquer. 

Pour reprendre le champ des transports, les politiques de réduction des émissions de gaz à effet de serre ne seront pas équivalentes. Décarboner les transports en se reposant principalement sur l’électrification du parc automobile aurait certes un effet sur la qualité de l’air, mais elle passerait à côté des bénéfices potentiels que les transports actifs peuvent générer via l’activité physique qu’ils induisent. Notons au passage que les bénéfices de la voiture électrique en termes de qualité de l’air sont peut-être plus modestes qu’initialement espéré, car de plus en plus d’éléments suggèrent que la majeure partie des particules fines émises par les véhicules ne proviennent pas des pots d’échappement, mais de l’abrasion des pneus, des freins et de la chaussée.

Le levier de la convergence des enjeux santé et climat 

Les éléments scientifiques dont nous disposons suggèrent que les politiques d’atténuation du réchauffement climatique généreraient des co-bénéfices de santé publique de grande ampleur, si bien qu’on pourrait presque considérer que ces politiques pourraient se justifier sur cette base seule, indépendamment de leurs bénéfices climatiques. De plus, ces co-bénéfices présentent le double avantage d’être des bénéfices de court terme et d’être « concentrés » sur les populations consentant aux efforts climatiques, ce qui en fait un argument pour l’action ayant bien plus de prise que les arguments climatiques. 

En outre, à l’heure où les politiques de transition sont souvent trop facilement et hypocritement critiquées comme étant anti-sociales, elles semblent moins faciles à dédaigner quand elles sont envisagées sous la perspective de la santé.

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12 Responses

  1. Avant de citer le rapport Negawatt, il faudrait commencer par le lire!
    Bref, arracher les patates à la pioche, ça ne prolonge absolument pas la vie car c’est un travail éreintant pour le corps qui laisse d’énormes séquelles physiques… (et encore, les patates, c’est pas le pire).

    1. On peut aussi décider de partager le travail. Que ce ne soit pas toujours les mêmes qui ramasse. Le défi de la transition ne de limite pas a poser deux panneau solaire et acheter un ebike. C’est aussi une société à réinventer.

      1. quand il y aura 40 millions de français aux champs, il n’y aura plus beaucoup de possibilité de partager le travail aux champs… tout le monde fera le même (éreintant, usant, fatiguant,…) et ça ne va pas être super pour l’espérance de vie.

    2. Je pense que le rapport Nega watt a été lu autant que nécessaire… Après on connaît ton aversion pour ce rapport (c’est ton droit…), mais peut-être as t-on le droit de ne pas être d’accord avec toi sans que tu remettes systématiquement la parole des personnes qui en parle en bien.

  2. Dans la 1ère zone industrielle de France à Fos sur mer, Martigues, et tout le pourtour de l’Étang de Berre, où j’habite, nous essayons de lier la question de l’urgence climatique avec les questions de santé.Ce n’est pas facile, Beaucoup de familles vivent grâce à la pétrochimie, à l’acier d’Arcelor Mittal, elles paniquent et celles et ceux qui ont un emploi indirect (éducation nationale, commerces, métiers du soin, construction, etc…) : si ces usines ferment et qu’aucune reconversion et formation des nouvelles génération à l’industrie dite verte ( construction d’éoliennes, fabrication de panneaux photovoltaïque, utilisation de l’hydrogène,…) n’est encore annoncée à ce jour, On est des écolos enquiquineurs…
    mais peut-être que si nous avancions d’abord les questions de santé au travail et dans ces villes où nous recevons beaucoup de pollutions, en particulier et d’analyser les promesses des nouvelles entreprises dites “vertes” …

    1. peut-être est-il utile de viser les mesures consensuelles pour mettre le pied à l’étrier : par exemple l’école (ou n’importe quel bâtiment public) est-elle au standard maison passif ? si ce n’est pas le cas, prôner sa rénovation, avec des entreprises locales, des produits locaux (=plutôt la laine de bois que le PUR), cela ne fait pas perdre réellement de places de travail (hormis une baisse d’activité chez l’entreprise qui libre le carburant utilisé pour le chauffage). autre idée : alimentation locale, mobilité douce pour le dernier km logistique (livraison par vélo cargo quand c’est disponible). mettre en place un SEL (système d’échange local). repair-cafe, végétaliser l’espace public (pour leur capacité à dépoluer et rafraîchir l’été)

    2. Dans tous les cas, il faudra quand même bcp d’acier pour notre société, donc ne créez pas plus de défis qu’il n’y en a déjà. Pour la pétrochimie, ca dépend du produit obtenu, mais à priori on ne va pas s’en séparer non plus, donc essayez de prioriser plus raisonnablement, et ensuite peut-être vous passerez pour moins “enquiquineur”.

  3. On gagnerait seulement 3 mois d’espérance de vie à faire du vélo ?
    C’est pas beaucoup, à mettre en regard du risque de se faire faucher par un chauffard…

    1. vous semblez n’avoir lu que le 1/3 central de la phrase : la marche et le vélo (donc y compriss le fait de marcher jusqu’à l’arret de bus)…. et d’éviter 10 000 décès prématuré par an. cyniquement, les chauffards ne ferront pas, j’espère, 10000 décès supplémentaires lors que quelqu’un se rend à l’arret de bus ou quand une rue à 2 bandes pour SUV en perd une au profit d’une bande cyclable, d’autant que plus de vélo amène plus d’infrastructure vélo (et les 30km/h qui se généralisent petit à petit réduisent fortement le risque d’accident mortel)

  4. Merci pour cet article,
    Evidemment, aborder par ce prisme de la santé, les actions contre le dérèglement climatique sont plus vendeuses et permettent un gain rapide pour chaque individu et un gain énorme sur nos dépenses de santé.
    Il serait bien que certains responsables politiques (qui se veulent de gauche) le comprennent car ce débat là serait autrement plus utile que certaines prises de positions hasardeuses.
    A tout hasard, grâce à ta notoriété naissante, ne serait-il pas opportuns d’envoyer cette article à nos parlementaires??

  5. Bonjour,
    J’ai l’impression que le lien sur le texte “un problème parfait” ne pointe pas vers là où il est sensé pointer (je vois une publication du Lancet à propos de “Worldwide trends in insufficient physical activity from 2001 to 2016”)
    Très bon article, qui a le mérite de me remonter le moral et la motivation sur le sujet 🙂

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Auteur
Kévin Jean
Kévin Jean est maître de conférences en épidémiologie au Conservatoire national des arts et métiers. Ses travaux portent entre autres sur les bénéfices pour la santé de l’action climatique.

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12 Responses

  1. Avant de citer le rapport Negawatt, il faudrait commencer par le lire!
    Bref, arracher les patates à la pioche, ça ne prolonge absolument pas la vie car c’est un travail éreintant pour le corps qui laisse d’énormes séquelles physiques… (et encore, les patates, c’est pas le pire).

    1. On peut aussi décider de partager le travail. Que ce ne soit pas toujours les mêmes qui ramasse. Le défi de la transition ne de limite pas a poser deux panneau solaire et acheter un ebike. C’est aussi une société à réinventer.

      1. quand il y aura 40 millions de français aux champs, il n’y aura plus beaucoup de possibilité de partager le travail aux champs… tout le monde fera le même (éreintant, usant, fatiguant,…) et ça ne va pas être super pour l’espérance de vie.

    2. Je pense que le rapport Nega watt a été lu autant que nécessaire… Après on connaît ton aversion pour ce rapport (c’est ton droit…), mais peut-être as t-on le droit de ne pas être d’accord avec toi sans que tu remettes systématiquement la parole des personnes qui en parle en bien.

  2. Dans la 1ère zone industrielle de France à Fos sur mer, Martigues, et tout le pourtour de l’Étang de Berre, où j’habite, nous essayons de lier la question de l’urgence climatique avec les questions de santé.Ce n’est pas facile, Beaucoup de familles vivent grâce à la pétrochimie, à l’acier d’Arcelor Mittal, elles paniquent et celles et ceux qui ont un emploi indirect (éducation nationale, commerces, métiers du soin, construction, etc…) : si ces usines ferment et qu’aucune reconversion et formation des nouvelles génération à l’industrie dite verte ( construction d’éoliennes, fabrication de panneaux photovoltaïque, utilisation de l’hydrogène,…) n’est encore annoncée à ce jour, On est des écolos enquiquineurs…
    mais peut-être que si nous avancions d’abord les questions de santé au travail et dans ces villes où nous recevons beaucoup de pollutions, en particulier et d’analyser les promesses des nouvelles entreprises dites “vertes” …

    1. peut-être est-il utile de viser les mesures consensuelles pour mettre le pied à l’étrier : par exemple l’école (ou n’importe quel bâtiment public) est-elle au standard maison passif ? si ce n’est pas le cas, prôner sa rénovation, avec des entreprises locales, des produits locaux (=plutôt la laine de bois que le PUR), cela ne fait pas perdre réellement de places de travail (hormis une baisse d’activité chez l’entreprise qui libre le carburant utilisé pour le chauffage). autre idée : alimentation locale, mobilité douce pour le dernier km logistique (livraison par vélo cargo quand c’est disponible). mettre en place un SEL (système d’échange local). repair-cafe, végétaliser l’espace public (pour leur capacité à dépoluer et rafraîchir l’été)

    2. Dans tous les cas, il faudra quand même bcp d’acier pour notre société, donc ne créez pas plus de défis qu’il n’y en a déjà. Pour la pétrochimie, ca dépend du produit obtenu, mais à priori on ne va pas s’en séparer non plus, donc essayez de prioriser plus raisonnablement, et ensuite peut-être vous passerez pour moins “enquiquineur”.

  3. On gagnerait seulement 3 mois d’espérance de vie à faire du vélo ?
    C’est pas beaucoup, à mettre en regard du risque de se faire faucher par un chauffard…

    1. vous semblez n’avoir lu que le 1/3 central de la phrase : la marche et le vélo (donc y compriss le fait de marcher jusqu’à l’arret de bus)…. et d’éviter 10 000 décès prématuré par an. cyniquement, les chauffards ne ferront pas, j’espère, 10000 décès supplémentaires lors que quelqu’un se rend à l’arret de bus ou quand une rue à 2 bandes pour SUV en perd une au profit d’une bande cyclable, d’autant que plus de vélo amène plus d’infrastructure vélo (et les 30km/h qui se généralisent petit à petit réduisent fortement le risque d’accident mortel)

  4. Merci pour cet article,
    Evidemment, aborder par ce prisme de la santé, les actions contre le dérèglement climatique sont plus vendeuses et permettent un gain rapide pour chaque individu et un gain énorme sur nos dépenses de santé.
    Il serait bien que certains responsables politiques (qui se veulent de gauche) le comprennent car ce débat là serait autrement plus utile que certaines prises de positions hasardeuses.
    A tout hasard, grâce à ta notoriété naissante, ne serait-il pas opportuns d’envoyer cette article à nos parlementaires??

  5. Bonjour,
    J’ai l’impression que le lien sur le texte “un problème parfait” ne pointe pas vers là où il est sensé pointer (je vois une publication du Lancet à propos de “Worldwide trends in insufficient physical activity from 2001 to 2016”)
    Très bon article, qui a le mérite de me remonter le moral et la motivation sur le sujet 🙂

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