COP27 : une COP pour (presque) rien

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Avec plus de 24h de retard, la COP27 vient de se terminer sur un parfum d’inachevé. Si des progrès ont été obtenus, comme la création d’un fonds pour les pertes et préjudices, les énergies fossiles n’ont toujours pas été mentionnées dans l’accord final.

Cette déception contraste avec les 636 lobbyistes présents sur place pour défendre le charbon, le gaz et le pétrole (+25% par rapport à la COP26) qui eux repartiront avec le sentiment du travail accompli. Qu’attendre d’une COP où le nombre de lobbyistes pour les énergies fossiles est plus important que n’importe quelle délégation nationale (à l’exception des Emirats arabes unis) ? Et bien pas grand chose.

Mais quand la vie de millions de personnes est en jeu, vous êtes en droit d’attendre des engagements de la part des gouvernements. Entre non-respect des droits humains, greenwashing et négociations acharnées en coulisses, voici un résumé de ce qu’il s’est passé lors de ces deux semaines à Sharm el-Sheikh en Egypte.

Préambule : une COP n’est pas là pour sauver le monde

Plus de 40 000 personnes venues de 192 pays se sont rendues en Egypte pour négocier sur des sujets aussi importants que la baisse des émissions, l’adaptation, les pertes et préjudices et la finance climatique. Les commentaires sur l’issue de la COP27 ont été nombreux avant et pendant l’évènement, mais comme d’habitude, il a fallu attendre les derniers jours, voire dernières heures pour que certaines négociations aboutissent et soient entérinées dans l’accord final.

Quand j’écris “les commentaires ont été nombreux“, je fais malheureusement référence à la petite bulle des personnes qui s’intéressent au changement climatique. La COP27 est très loin d’avoir eu une couverture médiatique à la hauteur, bien loin de celle d’un député qui se fait insulter chez Hanouna ou de streamers qui font un match de foot au stade Jean-Bouin. Comparé à la COP26, l’enthousiasme n’y était pas vraiment.

Les COP sont-elles inutiles ?

S’il est au courant de lire que les COP ne servent à rien, ce n’est pas le reflet de la réalité. Il est vrai que les émissions de GES ne sont toujours pas sur une pente descendante et que la concentration atmosphérique de CO2 n’est pas prête d’atteindre un plateau. Mais il est faux de dire qu’elles ne servent à rien.

Vous pourriez plutôt vous poser la question “où en serions-nous sans ces COP ?” Quelques rappels utiles avant de rentrer dans les détails de cette COP27 :

  • La COP permet de mettre tout le monde au même niveau : les Iles Fidji ont “normalement” autant leur mot à dire que les Etats-Unis.
  • Les conclusions finales (ou Accord) sont acceptées unanimement, d’où la difficulté de mettre d’accord plus de 190 parties en même temps.
  • Dans des négociations qui rassemblent autant de pays, une pression des pairs peut s’instaurer. Si un pays est le seul à vouloir annihiler un accord, il sera systématiquement pointé du doigt
  • Par leur pouvoir de décision, d’autres instances peuvent avoir autant de poids que les COP (OMC, les Accords de libre-échange entre pays, Accords bilatéraux comme lors de la COP26 concernant la déforestation ou le méthane)
  • Les COP ne peuvent pas tout résoudre. Chaque pays/entreprise/ONG/citoyen(ne), etc. a un rôle à jouer.

Enfin, voici une cartographie qui permet d’avoir une vision des pays, alliances et intérêts communs :

Crédit : Tan Copsey. Alternative sur Carbon Brief

COP27 : l’objectif des +1.5°C encore vivant ?

Présent dans le texte final, l’objectif de limiter le réchauffement climatique mondial de +1.5°C et non 2°C a de nouveau été au cœur des discussions lors des deux semaines de négociation. Si cet objectif était dans la section “atténuation” dans le Pacte de Glasgow, il est désormais mentionné dans la section “science”.

La mauvaise nouvelle, c’est que les engagements climatiques des gouvernements n’ont pas vraiment évolué depuis la COP26 et nous emmènent vers un monde qui dépasse très largement l’objectif des +1.5°C, avec une cible de +2.4°C si les engagements pour 2030 sont tenus (fourchette entre +2.9°C et +1.9°C selon Climate Action Tracker). Non seulement tous les Etats n’ont pas mis leurs engagements à jour, mais il n’existe toujours pas de sanction si un Etat ne tient pas ses promesses.

Répétons-le inlassablement : les promesses n’engagent que celles et ceux qui y croient. Alors que d’après le Global Carbon Project les émissions mondiales de CO2 dépasseront probablement le sommet atteint avant la pandémie de 2019 pour établir un nouveau record à 36,6Gt de CO2 (avec une fourchette d’incertitude de 0,1 % à 1,9 %), aucun pays au monde ne dispose d’un plan crédible pour atteindre la neutralité carbone.

Aucun signifie donc que ni la France, ni les Etats-Unis, ni la Chine, ni l’Union Européenne, etc. n’ont de plan d’action à court et moyen termes crédibles. La neutralité carbone annoncée pour 2050 n’est rien d’autre qu’un leurre, un effet d’annonce qui permet au Business as Usual de perdurer, réduisant par conséquent les leviers d’actions possibles pour les générations futures.

Moment historique à la COP27 : un fonds pour les Pertes et Préjudices

C’est probablement le point positif qui sera retenu de cette COP27. Attendu depuis plus de 10 ans, un fonds pour pour les pertes et préjudices a été décidé et verra le jour d’ici la COP28. Pour rappel, les pertes et préjudices (loss and damage) sont incontournables lorsque vous abordez le changement climatique.

L’expression pertes et préjudices est utilisée pour décrire la manifestation des impacts du changement climatique qui ne sont pas ou ne peuvent pas être évités par les efforts d’adaptation et d’atténuation (c’est-à-dire la réduction des émissions). Beaucoup considèrent les loss and damage (pertes et préjudices) comme le 3e volet important de la politique du changement climatique, après l’atténuation et l’adaptation.

C’est dans les 24 dernières heures que l’UE et un groupe de 134 pays en développement, dont la Chine, sont parvenus à un “accord de principe” en vue de créer un fonds pour les pertes et préjudices.

Extrait de l'Accord final de la COP27 sur le fonds pour les P&P
Source : COP27 – Matters relating to finance

C’est historique, et cela vient ponctuer le souhait de nombreux pays et activistes climat qui rappellent que le changement climatique est aussi une question de justice climatique. Un comité transitoire a été créé pour élaborer les détails et modalités de mise en œuvre du fonds. Il faudra suivre cela attentivement pour que cet engagement ne reste pas qu’une promesse, en définissant qui est éligible, qui paye et combien.

En effet, comment espérer que les centaines de milliards nécessaires pour payer les pertes et préjudices voient réellement le jour, alors que l’engagement des 100 milliards annuels pour la finance climatique n’est toujours pas respecté ? Pour l’instant, les promesses de financement pour les pertes et préjudices sont d’environ 340 millions de dollars. Un montant ridicule et très largement insuffisant pour payer les dégâts irréversibles causés par les pays du Nord, surtout lorsqu’on les compare aux milliards de profits réalisés par les entreprises d’énergies fossiles.

Le simple fait de reconnaître l’existence des pertes et dommages et d’y dédier un fonds n’est pas à sous-estimer et nous devrions y voir plus clair dans les mois et années à venir. Le simple fait que tous les pays présents (représentés par des “parties”) aient donné leur accord pour reconnaître que le changement climatique anthropique a des conséquences irréversibles et qu’il faille payer marque le début d’une nouvelle ère. Il serait par ailleurs temps que Jean-Michel Cycle Solaire, très actif sur Facebook et Linkedin, se rende compte qu’il est un peu ridicule de dire que le réchauffement actuel est naturel et fait partie d’un cycle, quand même les Saoudiens reconnaissent le contraire…

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Les points à surveiller

Parmi les points discutés lors des deux semaines de négociation à la COP27, plusieurs sujets méritent une attention particulière (certains auront un article dédié, comme l’article 6 ou la finance climatique).

  • La biodiversité : mentionnée une fois dans le texte final, le lien entre climat et biodiversité est explicite. Il faudra suivre de près ce qu’il se passe à la COP15 à Montréal
  • Le droit “à un environnement propre, sain et durable” : ce droit n’est respecté nulle part dans le monde, puisque le changement climatique aura des conséquences partout, sans exception. Espérons que des juristes et avocats prendront conscience de cela, et que d’autres trouveront leur vocation. Il n’y a pas que la banque BNP Paribas qui devra avoir un procès pour ses activités.
  • Un accord de 20 milliards de dollars a été conclu pour aider l’Indonésie à abandonner le charbon. C’est un accord JETP (Just Energy Transition Partnership), une réplique de l’accord de 8.5 milliards de dollars conclu avec l’Afrique du Sud lors de la COP26. C’est une très bonne nouvelle pour le 4e pays le plus peuplé au monde et dont la production d’électricité est encore à 62% produite à partir du charbon.
  • Points de bascule : c’est la première fois qu’ils sont mentionnés dans la version finale d’un texte de COP, avec ici un focus sur la cryosphère. A lire, cet article sur le(s) point(s) de bascule en Antarctique
  • La déforestation : la COP26 avait été le théâtre de déclarations importantes concernant la déforestation, responsable d’environ 10% des émissions mondiales. Plus d’une centaine de pays avaient alors pris l’engagement de totalement stopper la déforestation sur la planète à l’horizon 2030. Cet engagement a été rappelé par Lula lors de sa venue à la COP27, une position qui contraste avec le futur ex-président du Brésil sous lequel la déforestation était considérablement repartie à la hausse.

Cependant, aucune avancée concrète n’a été établie depuis la COP26, et les mêmes interrogations concernant la mise en place de mesures concrètes perdurent.

Le pétrole et le gaz, les éléphants dans la pièce

Si ces quelques avancées permettent de nuancer le fait que la COP27 soit un échec, il y a bien un éléphant dans la pièce qui semble encore une fois être passé à travers les mailles du filet.

Si un enfant de 10 ans est capable de comprendre que pour mettre fin au réchauffement climatique il faut sortir progressivement des énergies fossiles, ce n’est toujours pas écrit dans un accord conclu d’une COP. Certains pays ont poussé pour que les mots “pétrole” et “gaz” soient inscrits dans l’accord de Sharm el Sheikh, mais d’autres comme l’Arabie Saoudite, l’Iran ou la Russie s’y sont fermement opposés. Rien de surprenant. Ces pays défendent avant tout leurs intérêts économiques, même si cela doit passer avant la vie de millions de personnes sur Terre.

Jusqu’aux derniers instants des négociations, la mention “phase out all fossil fuels” a été suggérée, mais l’accord final aura finalement le même texte que l’accord de la COP26 : l’abandon progressif du charbon et la fin des “subventions inefficaces” aux énergies fossiles. Aucune avancée donc, alors que nous savons que les centrales à charbon et le CSC ne font historiquement pas bon ménage (2 documents à lire ici, et ici).

La déception de ne pas voir ces mots inscrits est partagée par de nombreux spécialistes des négociations climatiques, dont Laurence Tubiana, qui n’a pas mâché ses mots sur Twitter : “la présidence égyptienne a produit un texte qui protège clairement les pétro-états et les industries des combustibles fossiles“. Le simple fait qu’il n’y ait qu’une seule mention des énergies fossiles dans l’accord final est non seulement un scandale, mais cela montre bien le chemin qu’il reste à parcourir pour commencer à espérer atteindre la neutralité carbone.

Les gouvernements ne sont toujours pas d’accord pour baisser la production d’énergies fossiles, une solution pourtant évidente pour limiter le réchauffement climatique, mais sont d’accord pour la création d’un fonds pour les pertes et préjudices. Une autre façon de dire que votre maison peut brûler, mais qu’ils paieront les réparations… si un jour ils se mettent d’accord pour savoir qui paye et combien.

COP27, une COP pour rien ?

Alors que la COP26 était parfois annoncée comme un succès, ce n’est pas le cas pour la COP27. Même Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition Energétique et pourtant grande amatrice de greenwashing, a reconnu que l’accord de la COP27 n’était pas “aussi ambitieux que nous, Français et Européens, l’aurions souhaité“.

Si nous pouvons parler d’avancée historique sur les pertes et préjudices et la création d’un fonds dédié, la sortie progressive des énergies fossiles n’est toujours pas actée. Les derniers rapports du GIEC ainsi que les milliers de papiers scientifiques ne suffisent toujours pas à ce que les dirigeant(e)s prennent leurs responsabilités lors des COP. L’inaction climatique tue, et il faut aujourd’hui nommer les personnes qui bloquent les accords pour sortir progressivement des énergies fossiles pour ce qu’elles sont : des criminel(le)s.

Enfin, rappelons que si la lutte contre le changement climatique stagne et enregistre très peu de progrès, c’est moins le fait d’activistes climat qui jettent de la soupe sur une vitre que celui des gouvernements et lobbyistes des énergies fossiles qui font tout ce qu’ils peuvent pour saboter les négociations.

Ce que j’avais écrit en conclusion de la COP26 est toujours valable : Il ne faut pas attendre de miracles venant d’une COP et bien comprendre que la majorité des solutions viendront d’ailleurs, notamment de la mobilisation citoyenne. Il faut continuer à actionner tous les leviers possibles pour lutter contre le changement climatique, à tous les niveaux de nos sociétés. La COP28 ayant lieu dans ce petit écovillage qu’est Dubaï, nous savons d’ores et déjà à quoi nous en tenir.

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4 Responses

  1. Nous ne sommes pas prêts de changer de modèle. L’exemple le plus notoire est la voiture individuelle. Remplacer la voiture thermique par la voiture électrique n’a strictement aucun sens. Pourquoi ne faisons pas d’une pierre, deux coups: on élimine non seulement la voiture thermique mais la voiture individuelle généralisée tout court. Ce faisant, non seulement nous réduisons drastiquement nos émissions, mais en plus nous ne mettons pas la pression sur le cuivre, le nickel, le cobalt et le lithium. Je me rends compte que c’est ultra-ambitieux tout cela puisque même limiter la vitesse à 110 sur l’autoroute et 80 sur les routes n’est pas possible… J’habite le Mexique et je peux vous dire que 99% des gens sont très loin de toutes ces préoccupations. Ici on est à fond pour les fossiles.

  2. je vois mal comment vous pouvez critiquer les saoudiens ou quatari. si plus personne ne leur achete du petrole/gaz, leur pays va redevenir ce qu il etait il y a 100 ans : un pays super pauvre (parce que penser que le quatar va devenir un pays innovant ne necessitant pas de matiere premiere comme signapour, c est quand meme rever)
    On a en france un probleme similaire: reduire les emissions necessiterai de soit reduire massivement le niveau de vie des francais (et non, fusiller B Arnault ne suffira pas) soit de reduire la population (meme si avec un peu de chance, la chute du niveau de vie entrainerai une guerre civile qui reduirait la population).
    Etant donné que les effets vraiment désagréable du changement climatique se manifesteront quand le gros des electeurs de Macron seront mort (si seul les actifs votaient, MLP aurait ete elue. Macron doit son poste aux retraités), pas difficile de deviner les choix

    Au leiu de perdre du temps avec des COP qui servent a rien, on ferait mieux de se preparer au changement. Des digues pour limiter l erosion, une adapatation du systeme de santé aux maladies tropicales , un renforcement des frontieres …

    1. Vu que tous les pays producteurs de pétroles ont annoncé avoir passé (ou être proche de) leur pic de production de conventionnel, les Saoudiens ou Qataries redeviendront super pauvres quoi qu’il arrive et probablement aussi rapidement qu’ils sont devenus riches. Si on considère que seul le pétrole peut maintenir leur niveau de vie…

      Pour le reste vous semblez préférer soigner les symptômes que la maladie. C’est un choix, mais dites-vous bien que même les châteaux-forts ont fini par devenir obsolètes.

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Auteur
Thomas Wagner
Prendra sa retraite quand le réchauffement climatique sera de l’histoire ancienne

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  1. Nous ne sommes pas prêts de changer de modèle. L’exemple le plus notoire est la voiture individuelle. Remplacer la voiture thermique par la voiture électrique n’a strictement aucun sens. Pourquoi ne faisons pas d’une pierre, deux coups: on élimine non seulement la voiture thermique mais la voiture individuelle généralisée tout court. Ce faisant, non seulement nous réduisons drastiquement nos émissions, mais en plus nous ne mettons pas la pression sur le cuivre, le nickel, le cobalt et le lithium. Je me rends compte que c’est ultra-ambitieux tout cela puisque même limiter la vitesse à 110 sur l’autoroute et 80 sur les routes n’est pas possible… J’habite le Mexique et je peux vous dire que 99% des gens sont très loin de toutes ces préoccupations. Ici on est à fond pour les fossiles.

  2. je vois mal comment vous pouvez critiquer les saoudiens ou quatari. si plus personne ne leur achete du petrole/gaz, leur pays va redevenir ce qu il etait il y a 100 ans : un pays super pauvre (parce que penser que le quatar va devenir un pays innovant ne necessitant pas de matiere premiere comme signapour, c est quand meme rever)
    On a en france un probleme similaire: reduire les emissions necessiterai de soit reduire massivement le niveau de vie des francais (et non, fusiller B Arnault ne suffira pas) soit de reduire la population (meme si avec un peu de chance, la chute du niveau de vie entrainerai une guerre civile qui reduirait la population).
    Etant donné que les effets vraiment désagréable du changement climatique se manifesteront quand le gros des electeurs de Macron seront mort (si seul les actifs votaient, MLP aurait ete elue. Macron doit son poste aux retraités), pas difficile de deviner les choix

    Au leiu de perdre du temps avec des COP qui servent a rien, on ferait mieux de se preparer au changement. Des digues pour limiter l erosion, une adapatation du systeme de santé aux maladies tropicales , un renforcement des frontieres …

    1. Vu que tous les pays producteurs de pétroles ont annoncé avoir passé (ou être proche de) leur pic de production de conventionnel, les Saoudiens ou Qataries redeviendront super pauvres quoi qu’il arrive et probablement aussi rapidement qu’ils sont devenus riches. Si on considère que seul le pétrole peut maintenir leur niveau de vie…

      Pour le reste vous semblez préférer soigner les symptômes que la maladie. C’est un choix, mais dites-vous bien que même les châteaux-forts ont fini par devenir obsolètes.

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