Depuis quelques années, nous observons une opposition entre les actions individuelles et les actions collectives.
Après avoir entendu dès 2017 « 100 entreprises sont responsables de 71% des émissions », nous avons désormais droit à « les actions individuelles ne sont que 25% des émissions, les collectives 75% ! ». Ce 25% est clamé à la fois par les militant(e)s écologistes, des personnalités publiques (Gaël Giraud, François Gemenne, Jean-Marc Jancovici) et des politiques, à l’instar de Yannick Jadot :
Malheureusement, ce chiffre est souvent très mal employé par les personnes qui l’évoquent, cachant ainsi la complexité de la responsabilité des émissions de gaz à effet de serre. Les actions individuelles comptent-elles vraiment pour 25% des émissions ?
D’où vient ce chiffre de 25% sur les actions individuelles ?
La responsabilité des émissions est un débat aussi vieux que le réchauffement climatique. La quantifier et l’attribuer est en revanche une autre histoire. Concernant ce 25%, on retrouve un article de Moran & al en 2018, où “les résultats suggèrent que l’adoption de ces options de consommation pourrait réduire l’empreinte carbone d’environ 25 %“.
Mais la référence à laquelle il est systématiquement fait allusion en France est celle de Carbone 4, Faire sa part, réalisée par Alexia Soyeux et César Dugast, sortie en juin 2019. Une étude qui a surpassé les attentes des deux auteurs, avec plus de 62 000 lecteurs.
Que dit l’étude Faire sa part ?
L’étude avait “pour volonté de questionner la pertinence du discours de sur-responsabilisation des individus émanant de certaines structures politiques ou économiques“, déclare César Dugast pour Bon Pote.
Malgré ce que l’on peut entendre, les messages de l’étude sont très clairs :
Le combat ne pourra être gagné que s’il est mené sur tous les fronts. Et pour savoir qui peut agir où, et comment gérer les priorités, il est indispensable d’avoir en tête les bons ordres de grandeur.
“L’action individuelle, qu’il s’agisse de changements de comportements ou d’investissements à l’échelle des ménages, sont à la fois incontournables et insuffisants.”
Les actions individuelles = 45% ?
Contrairement à ce 25% qui est constamment répété, en lisant l’étude, on se rend compte que l’impact réel d’un comportement individuel “héroïque” peut réduire les émissions jusqu’à 45%, avec les hypothèses pour chaque action ci-dessous :
Selon César Dugast, “c’est d’ailleurs 45% qu’il faudrait utiliser. Tout en sachant que c’est incontournable, nécessaire, mais que ce n’est pas toute la réduction requise, et donc insuffisant“.
Cette étude a eu le mérite de faire deux choses. Premièrement, donner des ordres de grandeur, extrêmement utiles pour prioriser nos actions. Deuxièmement, insister sur le besoin des actions individuelles ET collectives. Malgré cela, la communication autour de cette étude est souvent erronée, comme si l’étude n’avait finalement pas été lue.
1 / L’étude Faire sa part n’est pas scientifique
Avant toute chose, précisons que l’étude Faire sa part n’est pas scientifique. Elle n’a jamais été présentée comme telle d’ailleurs ! Cependant, ce n’est pas parce qu’elle n’est pas publiée dans une revue scientifique qu’elle n’est pas de qualité. Mais citer des chiffres (comme ce 25%) au même niveau que les travaux de synthèse du groupe 1 du GIEC peut devenir problématique.
Comme toute étude ou calcul, il faut en comprendre les hypothèses prises en amont, et les limites. Ce 25% n’est possible que dans un monde statique, et peut difficilement être représentatif d’un monde aussi dynamique et complexe que le nôtre. Nous pourrions aussi noter que c’est une approche type Analyse de Cycle de Vie (ACV) attributionnelle et non conséquentielle.
La responsabilité carbone : comment l’interpréter ?
Allouer les émissions de gaz à effet de serre aux activités humaines est un exercice périlleux : qui émet ? qui est responsable ? À première vue, il suffit d’observer où ont lieu les émissions : mines, aciéries, cimenteries, fonderies d’aluminium, agriculture, transport, centrales électriques… C’est l’approche adoptée par la communauté internationale, incarnée par la CCNUCC en ce qui concerne la comptabilité carbone, qui rassemble les inventaires nationaux annuels d’émissions de gaz à effet de serre.
Mais une économie nationale n’émet que parce que sa population consomme les biens et services qui y sont produits, l’approche d’empreinte carbone tient alors lieu de référence lorsqu’il s’agit d’analyser les impacts de la consommation des ménages.
Cette consommation est peu ou prou proportionnelle au niveau de revenu, ce qui apparaît comme le rapport PIB/population (en €/habitant) dans la fameuse équation de Kaya:
En simplifiant, on peut négliger le facteur population (dont l’influence fait l’objet d’une toute autre discussion !!). Cette approche très simpliste permet de faire apparaître les deux leviers majeurs de décarbonation : la consommation finale (ménages), et l’intensité carbone de la production.
Responsabilité combinée
L’impact total causé par la production/consommation est ainsi comparable à l’aire d’un rectangle que l’on peut réduire en diminuant la hauteur ou la longueur : les deux leviers ne font pas que s’additionner, mais ils se combinent. Par exemple, moins utiliser sa voiture (sobriété), c’est bien, passer à l’électrique (décarbonation et efficacité des usages), c’est bien, mais faire les deux, c’est mieux ! Et pousser les pouvoirs publics à proposer des infrastructures favorables au vélo ou aux transports en commun.. C’est encore mieux ! Nous y reviendrons.
Il n’existe pas de hiérarchie entre les mesures dans le sens où toute initiative qui mènerait in fine à une décarbonation est bonne à prendre ; le débat sur la responsabilité des émissions (qui doit agir ?) n’est qu’une excuse de plus retardant l’action contre le changement climatique.
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2/ La communication bancale autour des actions individuelles
Ce chiffre de 25% a été répété de nombreuses fois depuis deux ans à une très large audience (Julien Doré, François Gemenne chez Hanouna, Yannick Jadot, etc.) ayant pour conséquences que des personnes le répètent sans avoir visiblement lu l’étude ou compris ce chiffre. Un flagrant délit de jaitoutcomprisme, qui résulte d’une information trop simplifiée de la complexité des enjeux climatiques et de la répartition des responsabilités.
Il est certain que les actions individuelles ne suffisent pas. Les militant(e)s écologistes ont raison de le rappeler et d’interpeller les pouvoirs publics et entreprises : tout le monde a un rôle à jouer. En revanche, il ne se passe pas un jour (pas un seul !) sans avoir un message sur les réseaux sociaux pour dire ‘c’est pas aux individus d’agir, c’est au système’.
Les auteurs souhaitaient “éviter de tomber dans l’écueil inverse, c’est-à-dire la promotion d’une sous-responsabilisation, en disant bien que les écogestes étaient nécessaires, bien qu’insuffisants“. Ce n’est visiblement pas le message que tout le monde a retenu, mais c’est presque inévitable : la course à l’excuse pour ne rien faire pour le climat est un combat quotidien.
Si vous laissez une toute petite chance à une personne qui a envie de ne rien changer, elle sautera sur l’occasion pour vous dire que c’est aux autres d’agir. Cela est aussi vrai pour Total qui demande aux citoyens d’effacer leurs emails, ou pour votre sœur qui s’envole pour Punta Cana car “merde, on n’a qu’une vie, demande à Total de moins polluer“.
L’amour des chiffres ronds
Vous l’avez très certainement remarqué, les chiffres sont souvent des “chiffres ronds” en communication. Ce n’est pas forcément très scientifique, mais c’est en revanche très efficace. Prenez par exemple le 50% de nucléaire de François Hollande dans le mix électrique français. Pourquoi 50% ? Pourquoi pas 52%, ou 48% ? Malheureusement, Mr Hollande n’a jamais pu fournir un rationnel chiffré de cette décision ou ambition. Mais ce 50% est bien mieux mémorisé que si cela avait été 51.43%.
Un autre exemple plus récent avec Boris Johnson : “why are the numbers so round“, “pourquoi les chiffres sont si ronds“, qui a semble-t-il compris l’urgence climatique en visionnant 11 slides. Morale de l’histoire : si un chiffre est rond, il y a de fortes chances que ce chiffre soit plus le résultat d’un calcul politique qu’un résultat de calcul scientifique. Cela doit inviter à la plus grande prudence, notamment pour éviter les erreurs de communication.
L’effet contagion des actions individuelles
Non seulement les actions individuelles sont indissociables des actions collectives, mais elles peuvent même mener à ces dernières. Nous avions vu que les politiques prenaient rarement (jamais ?) des initiatives par eux-mêmes et faisaient simplement de la récupération politique. C’est ce qu’on appelle le point de bascule social.
Le changement structurel arrive parce que les individus y voient un intérêt ou l’ont clairement exprimé. Y voyant un intérêt, les politiques suivent. Bien sûr, ce point de bascule est hétérogène. Il faut parfois 10% de la population, parfois seulement quelques individus.
Un excellent exemple de cela est la mobilité à vélo. Nous avions vu dans notre dossier vélo que plus de vélos, donc des actions individuelles, pouvaient mener à un changement structurel :
Les exemples d’actions individuelles ne manquent pas et ne doivent surtout pas être sous-estimées ou pointées du doigt, comme c’est bien trop souvent le cas. Dans votre entourage, combien de personnes ont suivi et imité votre engagement après que vous ayez arrêté la viande ? Arrêté l’avion ? Changé de métier pour être plus en ligne avec vos valeurs ?
Le mot de la fin
Depuis quelques années, nous observons une opposition entre les actions individuelles et les actions collectives. Ce jeu de se renvoyer la balle en permanence en cherchant des excuses est contreproductif et ne fait que prolonger l’inaction climatique.
« C’est aux entreprises de faire des efforts ! Et à l’Etat aussi ! ». Et bien, pas exactement. C’est à tout le monde de faire des efforts, selon ses moyens. Il est certain que la responsabilité des émissions est commune, mais différenciée : certains sont plus responsables que d’autres. Mais dire « 100 entreprises sont responsables de 71% des émissions » ou « les actions individuelles ne sont que 25% des émissions, les collectives 75% ! » n’a aucun sens. Les actions individuelles et collectives sont indissociables et indispensables : nous aurons besoin des deux, et de tout le monde.
La logique est toujours la même. Comprendre que tout ce que l’on fait a un impact, et avoir les ordres de grandeur en tête. Certaines choses sont plus polluantes et émettrices de gaz à effet de serre que d’autres. C’est entre autres pour cela que tout le monde devrait connaître son empreinte carbone annuelle afin de pouvoir diminuer son empreinte sur le vivant au maximum, sans attendre. En faisant cela, nous observons très vite les limites des actions individuelles et la nécessité d’un besoin de changement de notre économie.
16 Responses
Il faut préciser action “de consommation” individuelle aura un effet marginal dans l’acte lui même mais comme mentionné, c’est hyper important pour la contagion sociale et l’établissement de nouvelle normes sociales écologiquement vertueuses.
Ce que le GIEC propose, c’est avant tout des actions citoyenne pour influencer sur le système et le collectif.
IPCC, AR6, WGIII, Chapitre 5 – Demand, Services and Social Aspects of Mitigation, FAQ 5.1 – What can every person do to limit warming to 1.5°C? (p.585).
Tiré d’un “think tank” Québécois qui vient d’être lancé sur le sujet des meilleures actions individuelles: pareto.eco
Petite remarque: le chauffage est une action individuelle quand on est propriétaire.
En tant que locataire j’ai enchainé les logements avec des systèmes dépassés (que ce soit gaz (chaudière bas de gamme) ou élec (radiateurs pourris)), sans thermostat, avec une isolation/aération mauvaise ou très mauvaise. Même en visant des températures plutôt basses, ça consomme et en plus ce n’est pas confortable (variations, humidité… et si on combine avec des essorages à vitesse limitée et sans sèche linge… pas top pour le linge)
Dommage, quand je fais mon bilan carbone les deux seuls points où j’ai beaucoup de marge sont la viande (snif) et le chauffage.
Qu’une étude de Carbone 4 permette à des tas de personnes (souvent des defenseurs du climat) d’amoindrir le role du comportement individuel (seulement 25% du pb à résoudre) m’a dès la parution profondément choqué.Nous à taca (agir pour le climat, t’as qu’à réduire tes émissions de CO2, etc…) on pense que cette étude offre un chiffre à nous opposer aux personnes qui nous accusent de les CULPABILISER.
Nous voyons les choses de façon un peu differentes de l’article tres interessant de Bon Pote. Comment on va faire pour réduire les émissions de ges des avions? En remplaçant le kerozene par une énergie qui n’émettrait pas de ges, comme essaie de le faire croire le lobby aerien. OK, attendons que ces avions soient au point et en attendant arretons de prendre l’avion! Comment on va faire pour reduire les émissions de methane des élevages de ruminants? En inventant une vache qui rumine sans émettre de ges?
Dans ces 2 exemples, et faciles à généraliser aux autres sources d’émissions, on voit que l’acteur clé c’est le consommateur. C’est lui aussi qui a des enfants et la perception d’un avenir à protéger. Donc c’est lui l’acteur clé qu’il s’agit de faire changer et dont le changement va impulser celui des entreprises (car il achetera plutôt les produits bons pour le climat) et surtout celui des politiques publiques, car le changement des consommateurs passent par des lois et des mesures pour l’organiser collectivement afin d’éviter les comportements de passagers clandestins qui nous empechent actuellement de changer (pourquoi je ferais l’effort si les autres ne font rien).
Ce long message, probablement bouteille à la mer, avec une proposition concrète exactement dans le fil de cette analyse, soutenir la petition action 110 km/h pour le climat en soutien de la proposition courageusement avancée par la convention citoyenne pour le climat:
https://agir.greenvoice.fr/petitions/sur-autoroute-110-pour-le-climat-du-concret-pour-la-presidentielle?just_launched=true
Bonjour, il me semble que vous faites erreur: dans l’étude faire sa part, il s’agit bien de 25% de baisse par les actes individuels héroïques listés dans le tableau que vous montrez. Pour atteindre 45% il faut ajouter les investissements dans le logement et la mobilité
Bonjour, ce qui m’étonne, c’est qu’on oublie souvent les plus grosses dépenses individuelles et donc les grosses sources de pollutions, puisqu’il y a corrélation entre moyens employés et pollutions. Ainsi, rien sur tout ce qui mobilise une banque et nous permet d’augmenter nos moyens par le crédit : rien sur l’achat de véhicule, rien sur l’achat immobilier. On est quand même le pays champion de la résidence secondaire, et nombreux sont les classes moyennes qui investissent dans la pierre une fois le crédit payé et les enfants hors du nid.
Toute dépense “non indispensable” rentre dans la catégorie des gestes individuels potentiels, que ce soit les déplacements pour les vacances/week end à l’autre bout du monde, la dernière voiture rouge à la mode ou l’investissement locatif Pinel…
En tant que salarié, nous avons aussi des actions individuelles à notre main : les déplacements domicile-travail qui représentent une part très importante du bilan carbone d’un site tertiaire. Encore une action individuelle qui impacte le bilan collectif…
Enfin, dans nos démocraties, l’individu est au coeur des politiques menées et (presque) guidées par le vote individuel. Sans mandat, pas de politique…
En tant qu’individu, nous sommes tous intégrés à différentes communautés/associations (communales, nationale, d’entreprises, familiales, amicales, sportives, de loisirs, etc.) et pouvons influer sur les collectifs correspondants par le partage de notre culture, l’individu a donc une très grande responsabilité dans la nécessaire transformation.
Mise au point très claire.
Dans une logique de comptabilisation, il est nécessaire de séparer clairement les sources d’émission afin de ne pas double-compter, quitte à être parfois un peu arbitraire.
En revanche, dans la réalité, les différents leviers de réduction des émissions interagissent les uns avec les autres et cela n’a pas de sens de trop les compartimenter.
Sur le même thème : doit-on réduire ses émissions en tant que consommateur final ou bien les émissions réalisées dans le cadre d’une activité professionnelle ?
Bonjour Thomas, après lecture approfondie de l’article et des renvoies vers les autres articles et plus particulièrement sur le blog de G Colin de Sami; nous allons déployer une action inédite pour nos bilans carbones (intégration conséquentialiste ET impact des citoyens- salariés de l’entreprise).
Merci donc pour les articles !
Ravi de lire ce message, je transmets à Guillaume !
J’aimerais apporter quelques points.
Les actions individuelles permettent aux entreprises de continuer à polluer en toute impunité, car la responsabilité est mise sur les individus. Le recyclage est un parfait exemple, aucune limite n’est mise sur la quantité d’emballage, ou sur la nécessité de consignes, ou sur la recyclabilité, car le citoyen peut simplement recycler donc pas de problème. Autre exemple, BP a lancé son calculateur d’empreinte carbone, de façon à bien montrer que c’est aux individus de changer.
Et puis comment changer notre comportement quand tout nous pousse à continuer à consommer, y compris l’aménagement du territoire qui rend la voiture individuelle indispensable (distances, manque de commerces de proximité, manque de transports en communs).
Des actions individuelles qui ont un impact important il y en a: rejoindre des associations, créer des groupes, s’organiser, de façon à avoir plus de poids et à faire changer les politiques menées. C’est ce qu’essaye de faire dans une certaine mesure Extinction Rebellion. Les syndicats sont un parfait exemple: les employés se regroupent de façon à ce que leurs demandes soient écoutées. Sans regroupement des employés les directions ne seraient pas forcées de changer. Elles pourraient le faire de façon à retenir les employés mais cela prendrait probablement plus de temps, et peut-être fait de la mauvaise façon: baby foot, séances de yoga/méditation pour se sentir mieux sans régler le vrai souci.
La charge mentale associée au changement de nos comportements nous empêche de faire ce qui compte vraiment (asso, groupes, syndicats, etc). Et c’est voulu par les entreprises.
Et bien sûr que que l’on aimerait que l’effet contagion fonctionne, mais est-ce vraiment faisable rapidement au vu de l’urgence? Je suis preneur d’exemples qui montrent que ça fonctionne.
Bonjour, et merci de cet article qui, enfin, insiste un peu sur les responsabilités partagées, et parle de ce fameux point de bascule, qui pourrait faire de l’action de tous les acteurs qui se sentent concernés (personnes physiques et morales) une source de motivation qui a du sens.
Il existe une solution qui mixe les 2 leviers que sont la consommation finale et l’intensité carbone de la production : c’est le Compte Carbone. C’est un outil (proposé par Pierre Calame et Armel Prieur) qui permet d’associer le comptage, le rationnement progressif, et l’incitation des entreprises à réduire le coût carbone des produits qu’elles vendent de façon à pouvoir continuer à vendre autant que possible. Une solution intelligente, qui fait aussi du climat un projet de société.
Voir cette vidéo très rapide : https://www.youtube.com/watch?v=DKHon8XIDrU
Plus il y a de vélo, moins il y a de voitures, moins il y a de bouchons pour les voitures, plus la circulation est fluide en voiture plus c’est rentable d’utiliser la voiture.
D’ailleurs plein de collègues qui n’allaient pas au boulot en voiture viennent maintenant en voiture car il n’y a plus de bouchons…
Ca marche pour le reste, moins on mange de viande, moins c’est cher, plus on peut s’en offrir…
Faut il ne pas avoir de conscience pour agir de la sorte …
Bonjour. Je déplore un amalgame injuste dans votre article, très instructif par ailleurs : le message de Julien Doré est plus subtil qu’il n’y paraît (en réalité adressé exclusivement aux politiques) et plus légitime que celui des figures de proue “écologistes”, qui instrumentalisent les chiffres pour mieux se cacher derrière, qui prétendent pouvoir nous “sauver” mais sont incapables de donner l’exemple (de se passer de barbaque), contrairement à lui. Ce n’est pas parce qu’il a dit un jour ” mon petit geste quotidien, on s’en fout” qu’il n’en fait pas, bien au contraire ! Par son engagement individuel jusque dans son travail, par son aura Julien Doré fait bien plus d’émules que tous les donneurs de leçons et autres bonimenteurs.(cf. Mélenchon qui, lors de son dernier meeting à Tours où il se félicitait du ralliement d’Aymeric Caron au Parlement populaire, après la grande tirade habituelle sur “l’harmonie entre les hommes et la nature”, n’a pas pu réprimer son mépris spéciste en traitant à deux reprises les imbéciles d’ “animal !”. Chassez le naturel…
“Faites ce que je dis, pas ce que je fais”, c’est notamment ce que dénonce avec justesse Julien Doré.
@cath: vous dénigrez des activistes car ils utilisent le mot “animal” péjorativement de façon à affaiblir leurs propos. C’est vu et revu: “tu as un iPhone donc je suis pas écolo”…
Ah enfin ! Je vous attendais 😉 Espérons que vous soyez très nombreux à ne pas vouloir saisir la nuance de mon propos. Mélenchon “activiste”, sérieux ?! Je m’inquiète plutôt de le voir se saborder régulièrement (actes manqués ou calculs politiciens abscons, je me pose sérieusement la question depuis un bon moment), car voyez-vous, s’il a ses parrainages (c’est pas gagné !), c’est pour lui que faute de mieux je compte voter, bien que je préfère de très loin le programme d’Anasse Kasib, qui me fait nettement plus rêver.
Merci de revenir sur ce point car en effet à cause de ces coups d’annonce c’est très souvent que lors de mes interventions On me sort ça sert à rien c’est à l’état et aux entreprises d’agir. Cela m’a toujours posé question car ces 100 entreprises dont on parle ont bien une clientèle quelle qu’elle soit. Il y à donc un moyen de faire pression en tant qu’individu et consommateur final j’imagine.