Il ne se passe pas une semaine sans qu’un(e) éditorialiste mente à la télévision. Pour être plus exact, c’est tous les jours.
Nous pourrions passer outre et juste les boycotter. C’est d’ailleurs ce que je fais depuis au moins 15 ans : pas de télévision chez moi, et je m’en porte très bien. Mais des millions de français(e)s regardent la télé, avec ses chaînes d’info en continu, et n’auront ni le temps, ni l’envie, ni forcément le réflexe de se demander si ce qui est dit est vrai ou pas.
Il y a actuellement deux problèmes. Non seulement les sujets du climat et environnement ne représentent que 1% des sujets traités par les médias, mais en plus, ils sont très souvent mal traités. Malheureusement, cela ne s’arrête pas à ces deux sujets : c’est un festival de mensonges et de bêtises depuis le début de la Covid, période où nous aurions eu besoin d’indications claires. Nous pouvons l’affirmer sans risque : les bêtises et mensonges de certain(e)s ont tué depuis un an, et vont continuer de tuer. Il faut rapidement y mettre un terme.
Pourquoi vouloir changer cette machine destructrice ?
Nous sommes dans un monde où la fake news se propage 6 fois plus vite qu’une vérité. Ce n’est pas surprenant. C’est moins d’effort intellectuellement d’accepter une solution unique à un problème complexe. Simplifier la réalité du monde a toujours été le dada de politiques et autres éditorialistes sans scrupules.
Ajoutez à cela la loi de Brandolini. Même si vous estimez que faire l’effort de rétablir les faits vaut le coup, le mal sera fait. Même quand vos messages ont de l’écho, ils n’auront jamais autant d’écho qu’un éditorialiste à une heure de grande écoute, ou qu’une ministre qui raconte que la France est le 4eme pays le plus vert au monde (c’est faux).
Le pouvoir des médias est immense. Leur impact sur notre démocratie est immense, au même titre que leur responsabilité. Donner la parole à une personne et son discours, c’est lui donner de la visibilité. Si la personne en question raconte n’importe quoi et qu’aucune contradiction n’est apportée, c’est un problème. Ceci est vrai pour tous les domaines et pour toutes les personnes, y compris pour nos politiques. Le très haut score d’abstention aux régionales est certes multifactoriel, mais le lien avec la défiance et le ras-le-bol des mensonges des politiques (encouragés par les médias) est loin d’être imaginaire.
Pour en finir avec la télé poubelle, outre la transformation de notre système éducatif (qui prendrait des années), il y a des solutions assez simples et rapides à mettre en place.
GAME OVER : 3 vies, et puis s’en va
Il y a un peu plus de six mois, je proposais une solution sur Twitter : “Et si les invitations sur les plateaux marchaient comme un jeu vidéo ? 3 vies au départ. Chaque erreur = une vie en moins. 3 erreurs = game over. Sans mea culpa, vous n’êtes plus invité(e)s.“
Et bien, je maintiens cette proposition. Et j’invite les téléspectateurs et chaînes de TV à s’en emparer. Notre pays regorge de personnes compétentes, dans tous les domaines. Pourquoi alors inviter des charlots, qui parlent à la fois de finance, de virus, de physique quantique et du soja au Brésil, tout cela avec un aplomb sans faille, sans JAMAIS utiliser le conditionnel ??
Avec la progression de l’audience de certaines chaînes TV qui ne valent pas mieux que Fox News (entre autres, CNEWS), il y a de quoi être très inquiet. Chaque jour sans exception, des éditorialistes racontent n’importe quoi, dans une course effrénée à l’audience, au clic. Pas besoin d’avoir lu Hannah Arendt pour comprendre et observer que la confusion mène au chaos. Aux complotistes. Les médias ont une part de responsabilité non négligeable.
Un exemple au hasard ? Eric Zemmour
Pour expliquer la solution, prenons un exemple concret avec Eric Zemmour, qui a un peu trop tendance à s’exprimer sur tous les sujets. Comme souvent avec lui, c’est 20% de vérité, 80% d’arguments fallacieux. Avec ce système de 3 vies, Eric Zemmour serait-il encore éditorialiste (sur Cnews) ?
Premièrement, son intervention sur le climat et la démographie :
Tout est plus facile dans votre vie quand vous pouvez rejeter la faute de vos conneries sur les africains et les asiatiques.
Rappelons quelques chiffres à Eric Zemmour :
- En Moyenne, par ex, un français émet 27x plus de CO2 qu’un burkinabé
- L’empreinte carbone d’un français est 10 fois supérieure à celle d’un cambodgien. Pourtant, à +2°C de réchauffement climatique global, 50% du Cambodge ne sera plus vivable.
- L’Afrique compte pour même pas 2% des émissions historiques. L’Inde 3%. Les pays occidentaux c’est plus de 50%.
- L’empreinte carbone française doit être en moyenne divisée par au moins 5. Donc avant de donner des leçons aux autres…
- Le sujet de la démographie n’est PAS tabou. On en parle tous les jours. Il y a un article dédié sur Bon Pote et un podcast.
Deuxièmement, son intervention sur EELV : “Le vert correspond comme par hasard au vert de l’Islam“. Je sais, vous aussi vous avez du mal à y croire. C’est donc une 2eme vie en moins.
Enfin, le 23 juin dernier, Eric Zemmour nous expliquait que le parti nazi était de gauche. Il a fallu qu’AFP Factuel intervienne et démente ses propos.
C’est donc une 3ème intervention avec un ton affirmatif où Eric Zemmour ment et désinforme les français. Eric a en plus le mérite d’avoir été condamné 3 fois par la Justice pour propos racistes, injure et incitation à la haine. Game over pour Eric.
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Rassurez-vous, il n’est pas un cas isolé !
Si seulement Eric Zemmour était le seul à raconter n’importe quoi. Si seulement CNEWS était la seule télé poubelle. C’est très loin d’être le cas. Un autre exemple qui parlera à tout le monde : Didier Raoult. Il a dit tellement de conneries, sans jamais reconnaître s’être trompé, qu’il ne devrait plus jamais être entendu. Pourtant, on lui déroule encore le tapis rouge sur les plateaux. Pourquoi ? (Oui je sais, audience, clic, argent).
2ème exemple, Philippe Herlin. Climatosceptique notoire qui dit que le GIEC sont des réchauffistes, a répété à de nombreuses reprises qu’il n’y aurait jamais de 2ème vague Covid. Devinez qui est encore invité sur LCI ?Par quel miracle ce type est sur votre plateau ? A quel jeu jouez vous ?
3ème exemple, Michel Onfray. “la Covid-19 s’appelle 19 car il y en a eu 18 avant“. Mais Michel, t’es philosophe, médecin ou expert en trottinettes ? Et il parle de “post-vérité”…. Pareil, excuses, mea culpa, ou plus invité !
Cerise sur le gâteau, David Pujadas, climato-rassuriste, qui invite chaque semaine des climatosceptiques dans ses émissions.
Heureusement, certains veillent. Commentaire de François Gemenne, auteur principal sur le prochain rapport du GIEC : “Au sujet de cet argument débile : pour que la Sibérie devienne une plaine céréalière, il faudrait d’abord que le pergélisol fonde, ce qui libérerait d’immenses quantités de méthane, un gaz 30 fois plus nocif que le CO2, ainsi que de nouveaux virus. Mais on ferait pousser du blé.”
PS : si vous êtes sur un plateau télé et que vous ne reprenez pas des climatosceptiques, vous faites également partie du problème.
Un(e) éditorialiste peut-elle/il avoir une seconde chance ?
Nous abordons ici l’une des premières limites du modèle game over. Une personne qui raconte volontairement trois mensonges ne doit-elle jamais être réinvitée si jamais elle ne s’excuse pas ?
Nous pourrions proposer des solutions à cela. Pour commencer, ne plus réinviter la personne pendant six mois, voire un an. Si la personne reconnaît ses erreurs, la “sanction” peut-être revue à la baisse. Il est aujourd’hui très facile de s’excuser publiquement, ou de faire connaitre son opinion : créer un compte sur n’importe quel réseau social prend 5 min.
Quelques suggestions avaient été faites il y a quelques mois, notamment d’installer le même principe que le permis à point. Prenons un exemple concret. Un éditorialiste est sur un plateau télé et nie le réchauffement climatique. Sanction. S’il épuise ses 3 vies, game over. Que pourrait-il faire pour éviter d’être exclu des plateaux télé pendant 6 mois ou 1 an ? Suivre une formation sur le climat ? Participer à une fresque du climat avec interro derrière ?
Cela pose évidemment quelques problèmes éthiques : qui décide de ce qui est vrai ou pas ?
Qui fact-check avant game over ?
La seconde limite de cette proposition est sans aucun doute de choisir qui décide de vérifier les faits, et surtout, avec quelles sources. Si nous pouvons accepter le GIEC comme source pour le climat, est-ce qu’un article de Valeurs Actuelles peut-être une source ? Est-ce que ce qu’ils proposent est systématiquement de la merde faux ou cela peut-il faire office de sources ?
Suivant la personne qui décide, nous n’aurons pas le même avis. Qui en sera le juge ? Bon Pote ? Un vote démocratique ? Et si les gens n’aiment tout simplement pas la personne, alors qu’il dit la vérité ? Imaginez qu’une personne aille sur le plateau de TF1 et dise ‘les français doivent baisser en moyenne leur empreinte carbone par 5“. Serait-il réinvité ?
Le mot de la fin
Les médias doivent prendre leurs responsabilités. Les politiques et citoyens aussi. Etre de gauche, du centre ou de droite n’est pas un problème. En revanche, la polarisation des débats et les approches manichéennes depuis le début de la Covid ont rendu ces émissions télévisées irrespirables. Je sais ce que vous avez en tête. “Ah mais si t’es pas content tu n’as qu’à pas regarder“. Quand une personne raconte des bêtises devant des millions de téléspectateurs, doit-on les ignorer, ou les combattre ?
A minima, je vous encourage à appliquer ce principe des 3 vies au quotidien. J’ai gagné un temps fou grâce à cela, surtout en évitant de ne plus perdre de temps à écouter les conneries de certaines personnes (Aberkane, Raoult, Zemmour, Laurent Alexandre, etc.). Si par chance un média veut appliquer cette règle à ses invité(e)s, je serai le premier à les féliciter.
Nous sommes des millions à avoir envie d’un peu de calme. C’est évident, personne n’est pas parfait. Il arrive à tout le monde de faire des erreurs. En revanche, la moindre des choses serait de le reconnaître et d’éviter les mensonges. Nous gagnerions tous à voir des intervenant(e)s utiliser le conditionnel quand elles/ils s’expriment. De voir une personne dire “je ne sais pas” quand elle ne sait pas. Plus d’honnêteté, moins de JAITOUTCOMPRISME.
13 Responses
Vraiment, les médais sur ordres du gouvernement ou des puissances finanières RACONTENT CONNERIES SUR CONNERIES
Raz le bol…
Même un ou une personne qui n’a pas faite d’études mais qui raisonne CELA SAUTE AUX YEUX…………………
Et pourtant ILS continuent à raconter leurs conneries…………………
Triste début de ce siècle……………….
Concernant le vert des écologistes, il y a une expression qui apparaît pour nommer “les écologistes radicaux” : khmère vert. Je ne comprends pas cette expression, cela concerne-t-il des khmers ? (Ce terme qualifie les cambodgiens aussi) Non, alors que les khmers rouges étaient des khmers, des cambodgiens/cambodgiennes. N’ont-illes pas suffisamment souffert sous le régime des khmers rouges pour encore souffrir d’entendre utiliser ce mot à travers ?
Je comprends votre colère et je la partage, ces gens sont insupportables, mais cette idée de « game over » est une forme de censure encore plus insupportable (de mon point de vue).
Comme le disait Coluche : « Quand on pense qu’il suffirait que les gens n’achètent plus pour que ça ne se vende pas ». Or, c’est bien ce que vous faites depuis 15 ans, sans télé, vous n’achetez pas les produits Zemmour, Pujadas, etc. Sans audience, ils ne sont rien.
Bonjour Cyrille, il n’y a pas de solution parfaite. Il y a malheureusement beaucoup de crédules dans nos démocraties (Merci Bronner) pour qui il est plus agréable de croire en des “vérités” qui ne dérangent point. Accepter que le Covid soit un véritable problème, qui nécessite la distanciation sociale, le port du masque, la restriction dans toutes les activités de groupe, est loin d’être agréable. C’est d’ailleurs pour cela que l’autre “vérité” sur le Covid a beaucoup plus de succès chez les crédules. Même topo pour le climat. Je pense que la censure n’en est pas une si elle est appliquée de manière honnête et consensuelle. Je suis d’accord avec Bonpote: ça devient absolument intolérable d’entendre autant de mensonges et contre-vérités dans les media. On peut évidemment tous se tromper: dans ce cas, reconnaissons au moins nos erreurs. Raoult, c’est quand même le summum du concentré de mensonges intentionnels à tout bout de champ. Je veux bien qu’il se soit trompé au début: mais au vu des faits, il a tort sur toute la ligne. A quoi ca sert de persister à dire des choses si les faits prouvent le contraire? Surtout quand c’est grave. La non-vaccination va causer des morts que l’on pourrait éviter.
J’apprécie votre travail et votre ton. Vos analyses des stratégies de greenwashing sont malheureusement plus que nécessaires actuellement.
Ceci étant dit (:-), je pense que vous avez écouté un peu trop rapidement les propos de Didier Raoult… C’est dommage (même si le personne est assez pénible il faut bien l’avouer).
Bonne soirée
J’adore ! Effectivement, les conneries débitées à longueur de temps à la TV rendent l’atmosphere vraiment malsain… Comment on fait pour pousser cette idée ? On vote où ?
Je suis d’accord avec tout l’article, mais ce point me dérange:
“si vous êtes sur un plateau télé et que vous ne reprenez pas des climatosceptiques, vous faites également partie du problème.”
Reprendre un climatosceptique n’est pas toujours évident. S’il est facile de reprendre un sceptique jouant sur la confusion météo/Climat, il y a parfois des arguments difficilement vérifiables immédiatement, surtout lors d’une émission en direct. Les vidéos du Réveilleur sur Gervais/Courtillot durent des heures, et lui ont demandé des semaines de travail. Et encore, il a déjà lu les rapports du GIEC et il a eu l’appui de spécialistes. La loi de Brandolini s’applique aussi aux présentateurs.
Cet article est vraiment intéressant et plein de vraies “vérités”.
Mais, à ne citer que des hommes ou des medias de droite, comme exemples de ceux qui ont tort (et là, vous êtes parfois plus dans le jugement que dans le factuel), votre message perd toute crédibilité.
Il y a largement autant de gens à gauche qui sortent conneries sur conneries à longueur de journée.
Et, vous n’allez pas vouloir me croire, mais, si, si, je vous jure, il y a même des écologistes de droite !
C’est intéressant mais ça sent les polémiques sans fin sur ce qui est vrai et ce qui est faux, les accusations de censure, et ainsi de suite.
Pas sûr que facebook, FranceSoir & cie soient meilleurs…
et sinon: André Noël @andrexnoel May 29
1/ Affaire Raoult à Radio-Canada. Comment se fait-il que la confusion règne encore dans les médias sur des notions aussi fondamentales que la vérité, la diversité, la liberté d’expression, la censure, l’intérêt public et les choix éditoriaux? Qq réflexions…
2/ On oublie parfois que le rôle premier des médias, c’est de chercher et de dire la vérité. Lorsqu’un « point de vue » contredit la vérité, ce n’est pas un « point de vue », c’est un mensonge.
3/ Un média peut bien sûr faire état de l’existence d’un mensonge, mais alors dans un seul but: montrer qu’il s’agit d’un mensonge.
4/ La vérité existe. Le réchauffement climatique est une catastrophe; le tabac est nocif; Biden a gagné les élections; les vaccins sont efficaces, y compris pour les moins de 70 ans.
5/ Ne pas relayer les « points de vue » niant la vérité, ce n’est pas de la censure, c’est un choix éditorial responsable correspondant à cette autre fonction des médias: servir l’intérêt public.
6/ Oui, la liberté d’expression est une autre valeur fondamentale que doivent défendre les médias. Mais la liberté d’expression ne signifie pas que les médias doivent relayer les niaiseries, les faussetés, les mensonges…
7/ Les gens ont le droit de dire que les vaccins sont inutiles pour les moins de 70 ans. Interdire ces propos, c’est de la censure. Les médias s’opposent avec raison à toute tentative de l’État de censurer des propos, même les plus idiots.
8/ Mais ne pas interdire l’expression de propos idiots ou mensongers n’entraine pas l’obligation de rapporter de tels propos. Ne pas rapporter ces propos n’est pas un accroc à la liberté d’expression.
9/ Il y a beaucoup de sujets où la vérité n’existe pas. Exemples: la Loi sur la laïcité, l’avortement, le REM au centre-ville. Dans ces dossiers, les médias font oeuvre utile en rapportant les différents points de vue.
10/ Dans les sujets de nature scientifique, la vérité existe. Il faut parfois du temps pour l’établir. Il est alors normal que les points de vue s’affrontent. Ex: l’hydroxychloroquine. Début 2020, il pouvait être raisonnable de penser qu’elle était utile contre la C-19.
11/ En 2021, la preuve est faite qu’elle est inutile contre la C-19. Alors, quel est l’intérêt public de donner la parole à quelqu’un qui dit le contraire? En quoi ce « point de vue » est-il utile?
12/ Avec le temps, comme journaliste, j’ai développé ce réflexe lorsque je veux traiter un sujet scientifique: une revue scientifique sérieuse publierait-elle l’affirmation que je m’apprête à relayer?
13/ En 2021, aucune revue scientifique sérieuse publierait un article affirmant que le réchauffement climatique n’est pas grave ou que l’hydroxychloroquine est utile contre la C-19. Pourtant on n’accuse pas ces revues de faire de la « censure ».
14/ La vérité existe aussi dans des sujets « non scientifiques ». Trump a perdu ses élections; l’infiltration du crime organisé existe; le racisme existe, etc. On se base alors sur l’abondance de preuves.
15/ Certains croient que les médias doivent donner la parole aux « esprits libres » qui attaquent les consensus. Peut-être, mais il faut alors exiger que ces iconoclastes apportent des preuves sérieuses et bien appuyées.
16/ Attaquer un consensus n’est pas en soi une manifestation d’indépendance d’esprit et de courage.
17/ Bref, défendons le droit de dire des faussetés. Mais nous, journalistes, ne nous sentons pas obligés de les rapporter. Cela n’a rien à voir avec la diversité des opinions, et tout à voir avec le respect de la vérité et de l’intérêt public.
j’aime assez ce style d’article : je ne regarde plus la télé depuis 15 ans mais je vous fait part de ma critique la concernant. Et bien entendu l’argument sublime : faisons taire ceux qui ne sont pas d’accord avec nous. C’est bien trop sage : fusillons les pour l’honneur de nos convictions.
et pourquoi d’abord ne pas demander 1/ les conflits d’intérêt et 2/ les formations des intervenants 3/ les orientations politiques. ne serait-ce pas plus juste plutôt que de juger sur de prétendues “sensations” d’appartenance politique.
Qu’un virologue scientifiquement reconnu sans conflit d’interêt parle ne me dérange pas !
Qu’un polémiste, historien, écrivain parle ne me dérange pas !
Qu’un philosophe parle ne me dérange pas !
Qu’un journaliste invite des invités ne me dérange pas !
il faut juste savoir d’où ils parlent, j’ai l’impression que c’est le cas pour les exemples que vous avez cités, par contre
La Censure, les préjugés, les lâchetés (vous savez “ses vieux ennemis…” ) me dérangent
C’est un très bon argument que d’évoquer les conflits d’intérêt. J’y ai pensé à le préciser mais cela prendrait trop de temps, et comment en informer les téléspectateurs ? Cela ne serait possible que sur les formats longs, et la solution game over est avant tout pour les chaines de TV en continue (mais devrait s’appliquer à tous).
A Reisdorffer et Bon Pote :
Pour les conflits d’intérêt, il pourrait être ajouté a côté du nom de la personne (qui apparait à l’écran en bas de la personne) comme une mini-bio : prénom – nom – emploi – emploi chez un tel (année) etc
Cela permettrait aussi de comparer les propos des gens qui parlent car leur parole est-il de même porté ? Un médecin face à une virologue sur la contagiosité ? Une politique face à un journaliste sur la liberté d’expression ? Le niveau des spécialités des personnes peuvent justifier que son avis soit plus important que l’autre mais celui qui n’est pas spécialiste peut permettre aussi d’avoir une autre vision d’où des questionnements, des avis… Cela peut enrichir le débat car chaque personne a sa propre expérience de vie et des contacts avec des personnes différentes.