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Pourquoi Linkedin est le réseau social de l’enfer

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Si Twitter est souvent pointé du doigt pour être le pire réseau social, c’est probablement parce qu’on sous-estime le pouvoir de nuisance de Linkedin.

Historiquement un réseau professionnel où la sobriété était de mise, Linkedin a évolué au fil des années pour devenir l’enfer qu’il est aujourd’hui. Si vous deviez imager, c’est comme si Facebook et Instagram avaient un enfant. Des idées de boomers, mais avec un story-telling sorti tout droit d’un influenceur Instagram à Dubaï.

Boomers Forbes 30 under 30

Linkedin regorge de boomers, mais pas forcément celles et ceux à qui vous pensez en premier. Lorsqu’on entend le mot boomer, on se réfère majoritairement à une personne née pendant le baby-boom, donc âgée d’environ 60 ans ou plus et ayant une vision de la société digne du 20e siècle. Mais un boomer, c’est avant tout une mentalité. Un refus d’admettre la réalité du monde dans lequel nous vivons et de profiter de tout comme si cela n’avait aucune conséquence.

Vous retrouverez cette mentalité chez des personnes plus âgées, c’est une certitude. Mais elle est aussi bien présente chez les growth hackers qui ne pensent qu’à la croissance sans prendre en compte les conséquences sociales et environnementales de leurs activités. Combien de dirigeants, de “CEO” de start-up rêvent de devenir la prochaine licorne en levant des millions, peu importe l’utilité sociale que peut avoir leur produit ? A idolâtrer Oussama Amar, serial arnaqueur et mythomane récidiviste qui pense être cool en affirmant qu’il prend l’avion pour faire un déjeuner ?

Ce serait une erreur de croire qu’Oussama Amar est un cas isolé, et que ce comportement est perçu comme ridicule par tout le monde. Beaucoup courent encore après ces gourous de la croissance rapide et facile, et volent même, s’il faut se déplacer à Dubaï pour écouter les saintes paroles.

Harold Gardas est l’un d’entre eux. “Co-fondateur et CEO chez KÖM ? | Forbes 30 Under 30”, il s’était vanté d’avoir annulé une interview avec Oussama Amar sur les réseaux sociaux, ayant compris son erreur et l’empreinte carbone d’un tel choix. C’est ce qu’on appelle le “virtue signalling”, une action qui consiste à se décrire publiquement comme vertueux. Manque de chance, cela lui a été rappelé quelques mois plus tard après qu’il ait publié une vidéo de lui sur un yacht à Dubaï avec Oussama Ammar (vidéo effacée depuis. Assumer oui, mais pas trop).

Alpaguer une personne sur sa vie privée est une pratique déplorable. Mais se moquer du monde et faire de la récupération sur le dos de l’écologie est particulièrement dégueulasse et ce type de comportement doit absolument être combattu. Vous voulez sabrer des bouteilles de champagne sur un yacht à Dubaï ? Ce n’est pas interdit, donc si effectivement vous ne voyez pas le problème, faites-le. Mais ne venez pas vous présenter plus vert que vert.

Green entrepreneur, direction Bali

Il est assez triste de constater que la start-up nation est comme le vieux monde. Elle a les mêmes buts, mais aussi les mêmes pratiques. Elle s’annonce plus libre, plus respectueuse, plus fun, et surtout plus greenwashing.

A titre d’exemple, nous voyons depuis l’apparition de la Covid une tendance particulièrement délétère s’accélérer : les digital nomads. Ces entrepreneurs ou growth hackers qui changent de pays tous les deux ou trois mois, et qui prennent l’avion comme vous prenez le métro. C’est ça se ressourcer : être au milieu de la jungle à Bali et profiter de la fibre optique. Puis prendre un avion et profiter de Lisbonne, avant d’aller passer un mois à Bogota.

Ce mode de vie fait exploser l’empreinte carbone et accélère le réchauffement climatique qui fait déjà des dizaines de milliers de morts chaque année. Mais qu’est-ce que ces vies valent contre un joli selfie qu’on pourra afficher sur Linkedin ?

Kévin est ghostwriter et digital nomad : il écrit les posts Linkedin des dirigeants qui ont repéré sa propension à mettre un emoji à la fin de chaque phrase.
Kévin est ghostwriter et digital nomad : il écrit les posts Linkedin des dirigeants qui ont repéré sa propension à mettre un emoji à la fin de chaque phrase.

Greenwashing et mensonges comme seconde peau

S’il est coutume de présenter Twitter comme un enfer, ce réseau a au moins la qualité d’avoir quelques Cerbères qui ne laissent pas passer le greenwashing. Les entreprises des énergies fossiles, les politiques, les banques qui financent les énergies fossiles etc. se font systématiquement reprendre lorsqu’elles tentent leur greenwashing grossier. Ce n’est pas le cas sur Linkedin.

Et oui, sur Linkedin, vous pouvez lire grâce à la responsable RSE Costa Croisières qu’il vous sera possible de faire des croisières ‘neutres en carbone’ (post supprimé depuis, après avoir demandé l’explication chiffrée de cette croisière “neutre en carbone”). Vous pouvez voir Laurence Pessez, Global Head of CSR chez BNP Paribas, qui déclaredes actions supplémentaires sont bien évidemment nécessaires afin que la baisse des émissions de gaz à effet de serre s’inscrive dans la durée et soit liée à des facteurs structurels.“, dans un post sur la baisse des émissions sur le territoire français en 2022.

C’est vrai qu’on pourrait se demander pourquoi les émissions ne baissent pas significativement depuis 30 ans. Peut-être parce que les énergies fossiles jouent un rôle dans cette histoire ? Ou que BNP Paribas a encore financé 20 milliards d’énergies fossiles en 2022, 8 ans après l’Accord de Paris ? Peut-être qu’il serait temps de faire le lien entre énergies fossiles, réchauffement climatique et le rôle des banques, dont BNP Paribas banque climaticide, attaquée en justice pour cela ?

Ce serait une erreur de croire une seconde que les différents responsables RSE des grands groupes ne sont pas au courant des activités de leur groupe respectif et qu’ils “font de leur mieux”. Ces entreprises savent parfaitement ce qu’elles font. Ce n’est pas de l’inaction, c’est du greenwashing délibéré pour retarder l’action.

AXA illustre tristement cela. L’assureur se targue d’avoir une “Climate school”. Très bien. Mais cela ne doit pas faire oublier qu’ils assurent des projets d’énergies fossiles qui nous font sortir de l’Accord de Paris, comme le rappelle l’ONG Reclaim Finance. Ces stratégies de détournement et d’évitement sont utilisées depuis des décennies partout dans le monde. Le monde brûle et nous regardons la Climate School.

Rappel : il ne suffit pas de rajouter “climate” ou “for the planet” dans votre intitulé de job ou d’entreprise pour être green et avoir un effet positif.

Sur Linkedin, tout le monde est (plus ou moins) vert

Ce qui est difficile à réaliser, et notamment quand vous n’avez pas conscience de l’urgence de lutter contre le changement climatique et l’effondrement de la biodiversité, c’est à quel point les fausses postures sont problématiques. Selon l’entreprise, “problématiques” pourrait même être remplacé par “criminelles”, tant le greenwashing perpétue l’inaction climatique déjà responsable de dizaines de milliers de morts par exemple en 2022.

Ces entreprises ou entrepreneurs qui se revendiquent “green” ou “responsables”, et qui ne le sont pas sont le cœur du problème. Leurs réactions sont également symptomatiques du niveau de compréhension de l’urgence climatique. En espérant d’ailleurs que le problème soit l’incompréhension de l’urgence climatique et non un pur égoïsme.

Par exemple une entrepreneuse “green” qui se prend en selfie et annonce partir à Bali ? C’est “normal”. Et surtout, ne lui faites pas remarquer, puisqu’au final, le méchant écolo, ça sera vous.

Ou encore cette entrepreneuse qui se vante d’ avoir fait plus de 500h d’avion, et qui bien sûr n’avait pas le choix. En effet, l’entreprise en question, Pap et Pille, vend des billes à la coco et à la noisette “éco-responsables”, produites grâce à des produits qui ont traversé le globe. Cerise sur le gâteau, vous pourrez tomber sur des vidéos où les fondateurs se vantent de travailler avec TotalEnergies, et où Emmanuel Macron ou Bruno le Maire félicitent leur réussite entrepreneuriale pour montrer que la méritocratie, ça marche !

QUAND ON VEUT OU PEUT ! Ou plutôt, quand on peut, on veut, mais les explications complexes avec des sciences sociales, c’est un moins joli récit qui génèrera moins de clics.

Exemple d'entrepreneuse sur Linkedin qui déclare "en ce moment, l'avion c'est ma 2eme maison"
Source : Linkedin

Après lui avoir fait remarquer que ce post Linkedin était problématique, ce dernier a été mis à jour avec la mention “je suis consciente de l’impact sur notre planète“. Quand les historiens verront qu’en 2023 nous avions des personnes qui écrivaient “je suis conscient de l’impact sur notre planète” avec des petits cœurs verts tout en passant 500h par année dans l’avion, ils nous insulteront sûrement. Et ils auront raison.

CV : Head of climatosceptiques

Grâce à une étude du CNRS, nous savons que les climatosceptiques pullulent sur Twitter. Le réseau social racheté par Elon Musk n’assure plus aucune modération, si bien que les scientifiques et activistes climat sont attaqués de toutes parts par des comptes climatosceptiques très virulents.

Malheureusement, Linkedin ne fait pas exception. Outre le greenwashing, les climatosceptiques sont très présents, et aussi virulents que sur les autres réseaux sociaux. Entre une personne qui relaye les travaux de synthèse du GIEC et Jean-Michel Cyclesolaire qui vient vous expliquer la “vraie science”, le con, c’est visiblement vous.

Et ça ne rate jamais. Pas un seul post sans un commentaire climatosceptique, même en ayant pris l’habitude de bloquer systématiquement les plus virulents. Même un post avec un visuel de la NASA qui montre le réchauffement climatique, c’est un déchainement.

Exemples de commentaires climatosceptiques sur Linkedin
Exemples de commentaires climatosceptiques sur Linkedin

Vous l’aurez peut-être remarqué d’ailleurs, l’immense majorité des commentaires agressifs, et parfois climatosceptiques, viennent des hommes. Une parfaite illustration de la masculinité toxique, et quasi rien n’est fait pour enrayer le problème.

Mais Linkedin marche comme tous les autres réseaux sociaux. L’important, c’est de générer des réactions, peu importe le contenu. Qu’un contenu soit stupide, c’est une chose, et cela peut arriver à tout le monde. En revanche, les posts climatosceptiques et insultants n’ont pas l’air de poser problème à Linkedin France, malgré des centaines de posts signalés. Que les scientifiques et vulgarisateurs scientifiques soient insultés quasi quotidiennement n’a pas non plus l’air d’être un problème.

Cela peut vous sembler anodin, mais la gravité va bien au-delà des insultes et du harcèlement. Le changement climatique d’origine humaine n’est pas une opinion mais bien un constat scientifique sans équivoque d’après le GIEC, et désinformer participe à fabriquer du doute et donc à ralentir l’action pour lutter contre le réchauffement.

Nous avons en France entre 20 à 40% de climatosceptiques selon les études, nous avons besoin que Linkedin prenne la mesure des enjeux, agisse, régule, et protège les personnes qui ne font que relayer les travaux scientifiques.

“Linkedin c’est pas la politique” !

Outre les commentaires climatosceptiques, les commentaires de type vous êtes sur les réseaux sociaux donc vous polluez ahah et vous vous dites écolo ?”, il est aussi fréquent de lire que “Linkedin, c’est pas politique, alors merci d’aller parler du climat ailleurs”.

Premièrement, Bon Pote est un média qui informe sur le réchauffement climatique, ses causes, ses conséquences et les possibles solutions pour l’arrêter. Tout comme un vendeur de fleurs, une joueuse de tennis professionnelle ou encore un humoriste comme Karim Duval, il est parfaitement légal de parler de son métier sur Linkedin, et d’en partager les informations. Que cela vous plaise ou non, c’est exactement pareil. Le réchauffement climatique se moque de vos états d’âme, et cacher l’urgence de la situation n’aidera pas à le faire partir.

Deuxièmement, le changement climatique est politique. C’est l’une des conclusions des travaux de synthèse du GIEC. Il est le résultat de décisions politiques passées, présentes et à venir. Quand un président dit “ce quinquennat sera écologique ou ne sera pas“, il est d’utilité publique de démystifier les mensonges et d’expliquer que 6 ans après son arrivée au pouvoir, Emmanuel Macron n’a toujours pas engagé un seul changement structurel en France. C’est également un choix éditorial. Pendant que des journaux passent leur temps à vendre la croissance verte comme solution magique, les voitures propres, les avions verts, etc. d’autres préfèrent relayer les travaux scientifiques et souligner les limites du techno-solutionnisme.

Enfin, si Linkedin n’est pas politique, il faudrait faire passer le message aux centaines d’hommes et femmes politiques qui communiquent sur Linkedin, à commencer par les membres du gouvernement qui profitent de ce réseau pour pratiquer un greenwashing quotidien. A l’instar de Clément Beaune, ministre des Transports, qui nous parle de l’avion vert sur Linkedin. Non seulement la seule façon d’avoir des avions verts est de les peindre, mais surtout, les mots choisis par le ministre ne sont pas les mêmes sur Twitter, où il sait probablement que le greenwashing ne serait pas du tout reçu de la même façon.

Linkedin, ou assumer l’enfer

Non, les “écolos” ne sont pas là pour vous emmerder. Voilà ce qui était écrit dans un article écrit en 2022 :

On milite rarement par plaisir. Que croyez-vous? Qu’on se lève le matin et qu’on se dit “”tiens, je vais aller faire chier Michel parce qu’il va faire un aller-retour à New-York ! Tiens je vais emmerder Claire parce qu’elle vient d’acheter un SUV ! Et puis Gérard qui mange trop de viande !”

Vous pensez que les activistes climat n’ont que cela à faire d’aller interpeller les digital nomads ? Les influenceurs qui brûlent la planète ? De devoir supporter les commentaires d’hommes toxiques sur les réseaux qui viennent vous raconter n’importe quoi sans jamais sourcer, tout en ayant l’assurance d’un Didier Raoult et d’un Idriss Aberkane réunis ?

Enfin, quand des climatologues alertent depuis 30 ans sur l’urgence climatique et finissent par s’enchainer aux portes de la banque qui finance le plus les énergies au monde, vous pensez que c’est par plaisir ? Ou pensez-vous qu’effectivement, il y a peut-être un problème ?

Surtout, nous avons toutes et tous mieux à faire que de demander aux entreprises d’arrêter de faire du greenwashing. Mieux à faire que d’expliquer ou de rappeler aux entrepreneurs “green” que faire 500h en avion et s’en vanter sur Linkedin en 2023, c’est d’une stupidité profonde, compte tenu de l’urgence climatique.

En attendant que Linkedin condamne et limite le greenwashing, il est nécessaire d’interpeller les personnes qui font de ce réseau un enfer, et personne ne devrait hésiter à le faire. Aucune carrière n’est plus importante que la survie d’une partie de l’humanité. Faire bouger les lignes nécessitera un engagement sans limite en dehors, mais aussi à l’intérieur des entreprises et sur les réseaux sociaux.

Enfin, « l’enfer Linkedin » ne se limite pas qu’au climat ou à l’environnement. Certains posts et communications sont même si absurdes, ridicules et totalement hors sol, qu’il est légitime se demander s’ils sont réalisés par des faux comptes. C’est ça ce qu’on appelle le multiverse ?

Linkedin réseau de l enfer 3 exemples
3 exemples qui prouvent que Linkedin est le réseau social de l’enfer. Repérés par le compte parodique Twitter Disruptive humans of Linkedin

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19 Responses

  1. Je pense que ce sont surtout les échanges sur les réseaux sociaux qui ont évolué. J’utilise LinkedIn et Facebook depuis plus de 10 ans et j’ai pu constater leurs évolutions. Chacun veut s’y montrer, se démarquer, que ce soit à titre individuel ou au titre d’une structure (entreprise, institutions, etc). Les RS sont devenus des moyens marketing.
    Les échanges en commentaires sont de moins en moins sur le fond, mais plus sur la forme, avec des attaques assez basses qui rendent la lecture inutile sauf à vouloir se faire mal au cerveau.Il y a sans doute aussi un effet des bulles cognitives. On essaie de se parler, chacun depuis notre bulle dans laquelle on a bien renforcé nos convictions.
    En concertation, on utilise la “stratégie des alliés” : il vaut mieux mettre son énergie sur les alliés que sur les opposants. Un allié agira dans le sens voulu, un opposant ne fera que se braquer encore plus. En dicton populaire, ça correspond à “On ne fait pas boire un âne qui n’a pas soif”.
    Et puis il y a savoir-faire et faire-savoir….

  2. Passant peu de temps sur Linkedin et sur Twitter, j’avais l’impression d’une forme de reserve dans les commentaires Linkedin en pensant que c’était dû à l’identification professionnelle des intervenants (qui n’existe absolument pas sur Twitter ou les commentaires des journaux en ligne) qui impliquaient une modération. Visiblement il y aurait de nombreux faux comptes Linkedin qui permettent de repandre les arguments bidon contre la realité scientifique du rechauffement climatique.

  3. Au delà des climatosceptiques et startupers-influenceurs que l’on peut retrouver sur d’autres reseaux, la particularité de linkedin est de faire la part belle au technosolutionisme. Chaque entreprise montre fièrement ses innovations en faveur de l’environnement (certaines vraiment utiles, d’autres beaucoup moins voir néfastes) si bien qu’en scrollant un peut on peut vite se faire prendre au piège et croire que « en fait c’est bon, la solution est là, on va pouvoir continuer à consommer » c’est beaucoup plus insidieux que les posts ouvertement climatosceptiques et donc beaucoup plus dangereux.

  4. Assez amusant de voir que les 3/4 des commentaires donnent raison à l’article ! Mais il n’y a pas que sur linkedin que sévissent les climatosceptiques…

  5. Je travaille dans le domaine. Les exemples de changement sont nombreux. Il y a de l’espoir, si tout le monde s’y met. Linked in est un bon moyen pour in fluency, justement à cause de son audience CSP +. Mais poster ne suffit pas, il faut être proactif; comme le sont les climatoseptiques 😉

  6. Je pense que votre argumentation pourrait fonctionner si vous n’utilisiez pas ces concepts fumeux de boomers et autres startuper, etc
    De fait, vous devenez stigmatisant et clivant, tout le contraire du but que vous affichez qui est de convaincre tout le monde du bien fondé de vos idées.
    Plus vous critiquez ceux qui vous gênent plus vous les braquez et pire ce sera.
    Soyez plus positif sur ce qui est fait, les solutions techniques ou comportementales, les personnes non convaincues vous écouteront peut être.

  7. C’est certainement en stigmatisant la moitié de la planète que votre message va passer. C’est juste l’inverse. La communication c’est un art qui ne se trouve pas dans le rapport du GIEC.

  8. Je peux lire votre commentaire comme s’il vous était adressé en fait.
    Il y a la même attitude chez vous que celle que vous reprochez à ceux que vous vilipendez. Faites nous donc une analyse de l’impact de la disparition de toute vie en France : plus d’avion, plus de voiture, plus d’élevage, plus d’animal, plus d’homme et indiquez alors la baisse d’émission de GES et par conséquence la baisse de la température à 1, 50, 100 et 500 ans.

    Juste pour savoir si notre sacrifice sera vertueux ou pas.

  9. Il ne faut pas sur-estimer le pouvoir des réseaux sociaux. Vociférer ou essayer de convaincre les gens sur les RS ne sert à rien. Les personnes qui agissent vraiment et qui sont vraiment utiles sont celles qui agissent concrètement sur le terrain. Par exemple en allant ramasser des déchets ou les dépôts sauvages qui pullulent dans les sous bois ou en allant nettoyer la foret près de chez eux. Sans pour autant avoir besoin de se la raconter pour cette action sur Insta. Pour cela je remercie tous ces volontaires qui agissent concrètement en fonction de leurs moyens et de leur possibilités d’action

  10. Ces réseaux pseudo sociaux n’ont strictement aucune importance : fréquentés par une minorité de la population mondiale, ils pourraient disparaitre demain matin que la planète ne s’en porterait pas plus mal, le modèle économique de ces machins étant particulièrement délétère pour l’environnement et la société. Leurs 4 milliards d’utisateurs devront juste trouver une autre façon de s’exhiber (ou arrêter de le faire) et de donner leur temps à des entreprises ultra-capitalistiques en échange de quelques likes bien futiles.

    Twitter et Linkedin sont par ailleurs presque exclusivement fréquentés par des nantis, des CSP+, des dirigeants et autres minorités ayant un niveau de vie confortable, du temps à perdre et/ou un égo plus gros que la moyenne des mammifères. Il n’est donc pas surprenant d’y trouver des gens qui ont tout à perdre face aux mesures qu’il faudrait prendre pour lutter contre les changements climatiques. La question est de savoir si les pleurnicheries de ces gens, qui ne font pas partie de la solution, ont un quelconque intérêt.

  11. Encore l’hopital qui se fout de la charité, Bon Pote est le premier à utiliser LinkedIn pour faire la propagande de son spam. Spam qui consomme aussi de l’énergie en faisant tourner ce site. Quelle bonne blague…

    1. Merci pour l’originalité de votre commentaire qui fait avancer les débats et me fait ouvrir les yeux sur le monde !

      1. Vous ne débatez que dans le sens qui vous arrange et censurez quand ca vous chante. Vous avez raison, ouvrez un peu plus les yeux plutot que de rester cloitrer dans votre niche à répéter encore et encore la même chanson. Ca devient navrant.

        1. Ca devient navrant? Et bien partez alors.
          Autant sur LinkedIn/Twitter c’est possible de se retrouver face à une publication non sollicitée de Bon Pote, mais là vous êtes venu de vous-même, sans aucune contrainte, sur SON site, juste pour dire “Gnagnagnagna bouh méchant Bon Pote”. Vous avez vraiment du temps à perdre pour venir cracher votre fiel comme ça.
          Et qu’attendez-vous de vos commentaires? Que devant la brillance de votre absence d’argumentation, Bon Pote réalise brusquement que vous avez raison et arrête de faire son travail? En y réfléchissant quelques instants, vous finirez par voir que c’est soit soit inutile (hormis flatter votre égo et/ou évacuer votre frustration, car BP ne changera pas pour vous), soit contre-productif (vous prouvez à son audience que le travail de BP est indispensable).
          Je croise les doigts en espérant que vous me fassiez un autre commentaire rigolo qui fera encore avancer le débat (moi aussi j’ai du temps à perdre aujourd’hui).

          1. Je donne simplement mon avis sur ses publications de manière générale. Je pense avoir le droit d’exprimer mon opinion. Que celui-ci soit inutile ou contre productif est une autre histoire. N’ai-je pas le droit de proposer à Bon Pote de se remettre en question et d’analyser l’utilisation qu’il fait lui même des réseaux sociaux qu’il critique tant? Soit cela ne fait pas avancer le débat mais quand je vois une telle hypocrisie…

          2. C’est tout le problème que vous pointez et vous pourriez faire preuve d’exemplarité. S’il n’est pas plus argumenté que cela, votre avis ne vaut rien et n’intéresse que vous. Il est urgent de débattre et je trouverais très sain à titre personnel qu’on mette Bon Pote et toute autre personne d’ailleurs, face à ses limites, paradoxes et contradictions. Votre contribution n’est pas constructive, elle ne fait avancer personne. On peut en faire l’économie.

  12. Les climatosceptiques présentent leurs arguments dans le cadre du temps long des transformations du climat dans le passé.

    Or, ce qui est frappant avec le changement climatique anthropique, c’est son accélération quasi exponentielle et cela sur une très courte durée.

    Dans quelques mois, El Niño sera de retour. Existe-t-il une comparaison entre les précédentes épisodes – les plus récentes – du phénomène ? Une présentation de températures à l’échelle mondiale, relevées au début de chaque période El Niño et sur des lieux identiques d’épisode en épisode, et l’effet El Niño sur celles-ci ? Ne serait-ce un moyen de contraindre la reflexion climatosceptique à participer à un débat qui tient compte d’un temps très court ?

    Les boomers, les influenceurs, les climatosceptiques, les green-washers (BICG) et d’autres, notamment les hommes politiques, partagent une après-moi-le-déluge mentalité et pour eux le déluge, c’est loin. La rapidité du changement en cours, illustrée par un fait cyclique, avec une présentation de données étudiées de manière récurrente, sur de très courts délais et avec une reconnaissance planétaire: El Niño réunit tous ces traits pour communiquer vers les BICG du monde entier.

    La réponse la plus simple, la plus évidente, la plus efficace à l’accélération du changement climatique ? La sobriété pour le monde des nantis. Elle, seule, permet d’aller assez vite pour y répondre. C’est comment parvenir à en disséminer l’idée dans les mentalités qui devient fondamental. Comment rendre la sobriété attractive ?

    1. Malheureusement, je crois que c’est un combat perdu d’avance. Sincèrement, il faudrait éliminer 90% des entreprises de la planète. Comment faire en pratique? Parce que s’il y a encore de l’argent à se faire, je en vois pas comment d’elles mêmes elles mettraient les clés sous la porte. Je ne vois pas non plus comment l’Etat les y aideraient puisqu’une entreprise vertueuse c’est bon à taxer… Très compliqué. Sincèrement, à part le mur… Pourquoi les ukrainiens sont résilients? Parce qu’ils n’imaginent pas d’autres choix possibles. Une fois qu’on sera dans le mur, il n’y aura plus de choix possibles… Et là, tout deviendra acceptable et accepté. Le problème, c’est que lorsqu’on sera dans le mur, il sera trop tard…

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Auteur
Thomas Wagner
Prendra sa retraite quand le réchauffement climatique sera de l’histoire ancienne

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  1. Je pense que ce sont surtout les échanges sur les réseaux sociaux qui ont évolué. J’utilise LinkedIn et Facebook depuis plus de 10 ans et j’ai pu constater leurs évolutions. Chacun veut s’y montrer, se démarquer, que ce soit à titre individuel ou au titre d’une structure (entreprise, institutions, etc). Les RS sont devenus des moyens marketing.
    Les échanges en commentaires sont de moins en moins sur le fond, mais plus sur la forme, avec des attaques assez basses qui rendent la lecture inutile sauf à vouloir se faire mal au cerveau.Il y a sans doute aussi un effet des bulles cognitives. On essaie de se parler, chacun depuis notre bulle dans laquelle on a bien renforcé nos convictions.
    En concertation, on utilise la “stratégie des alliés” : il vaut mieux mettre son énergie sur les alliés que sur les opposants. Un allié agira dans le sens voulu, un opposant ne fera que se braquer encore plus. En dicton populaire, ça correspond à “On ne fait pas boire un âne qui n’a pas soif”.
    Et puis il y a savoir-faire et faire-savoir….

  2. Passant peu de temps sur Linkedin et sur Twitter, j’avais l’impression d’une forme de reserve dans les commentaires Linkedin en pensant que c’était dû à l’identification professionnelle des intervenants (qui n’existe absolument pas sur Twitter ou les commentaires des journaux en ligne) qui impliquaient une modération. Visiblement il y aurait de nombreux faux comptes Linkedin qui permettent de repandre les arguments bidon contre la realité scientifique du rechauffement climatique.

  3. Au delà des climatosceptiques et startupers-influenceurs que l’on peut retrouver sur d’autres reseaux, la particularité de linkedin est de faire la part belle au technosolutionisme. Chaque entreprise montre fièrement ses innovations en faveur de l’environnement (certaines vraiment utiles, d’autres beaucoup moins voir néfastes) si bien qu’en scrollant un peut on peut vite se faire prendre au piège et croire que « en fait c’est bon, la solution est là, on va pouvoir continuer à consommer » c’est beaucoup plus insidieux que les posts ouvertement climatosceptiques et donc beaucoup plus dangereux.

  4. Assez amusant de voir que les 3/4 des commentaires donnent raison à l’article ! Mais il n’y a pas que sur linkedin que sévissent les climatosceptiques…

  5. Je travaille dans le domaine. Les exemples de changement sont nombreux. Il y a de l’espoir, si tout le monde s’y met. Linked in est un bon moyen pour in fluency, justement à cause de son audience CSP +. Mais poster ne suffit pas, il faut être proactif; comme le sont les climatoseptiques 😉

  6. Je pense que votre argumentation pourrait fonctionner si vous n’utilisiez pas ces concepts fumeux de boomers et autres startuper, etc
    De fait, vous devenez stigmatisant et clivant, tout le contraire du but que vous affichez qui est de convaincre tout le monde du bien fondé de vos idées.
    Plus vous critiquez ceux qui vous gênent plus vous les braquez et pire ce sera.
    Soyez plus positif sur ce qui est fait, les solutions techniques ou comportementales, les personnes non convaincues vous écouteront peut être.

  7. C’est certainement en stigmatisant la moitié de la planète que votre message va passer. C’est juste l’inverse. La communication c’est un art qui ne se trouve pas dans le rapport du GIEC.

  8. Je peux lire votre commentaire comme s’il vous était adressé en fait.
    Il y a la même attitude chez vous que celle que vous reprochez à ceux que vous vilipendez. Faites nous donc une analyse de l’impact de la disparition de toute vie en France : plus d’avion, plus de voiture, plus d’élevage, plus d’animal, plus d’homme et indiquez alors la baisse d’émission de GES et par conséquence la baisse de la température à 1, 50, 100 et 500 ans.

    Juste pour savoir si notre sacrifice sera vertueux ou pas.

  9. Il ne faut pas sur-estimer le pouvoir des réseaux sociaux. Vociférer ou essayer de convaincre les gens sur les RS ne sert à rien. Les personnes qui agissent vraiment et qui sont vraiment utiles sont celles qui agissent concrètement sur le terrain. Par exemple en allant ramasser des déchets ou les dépôts sauvages qui pullulent dans les sous bois ou en allant nettoyer la foret près de chez eux. Sans pour autant avoir besoin de se la raconter pour cette action sur Insta. Pour cela je remercie tous ces volontaires qui agissent concrètement en fonction de leurs moyens et de leur possibilités d’action

  10. Ces réseaux pseudo sociaux n’ont strictement aucune importance : fréquentés par une minorité de la population mondiale, ils pourraient disparaitre demain matin que la planète ne s’en porterait pas plus mal, le modèle économique de ces machins étant particulièrement délétère pour l’environnement et la société. Leurs 4 milliards d’utisateurs devront juste trouver une autre façon de s’exhiber (ou arrêter de le faire) et de donner leur temps à des entreprises ultra-capitalistiques en échange de quelques likes bien futiles.

    Twitter et Linkedin sont par ailleurs presque exclusivement fréquentés par des nantis, des CSP+, des dirigeants et autres minorités ayant un niveau de vie confortable, du temps à perdre et/ou un égo plus gros que la moyenne des mammifères. Il n’est donc pas surprenant d’y trouver des gens qui ont tout à perdre face aux mesures qu’il faudrait prendre pour lutter contre les changements climatiques. La question est de savoir si les pleurnicheries de ces gens, qui ne font pas partie de la solution, ont un quelconque intérêt.

  11. Encore l’hopital qui se fout de la charité, Bon Pote est le premier à utiliser LinkedIn pour faire la propagande de son spam. Spam qui consomme aussi de l’énergie en faisant tourner ce site. Quelle bonne blague…

    1. Merci pour l’originalité de votre commentaire qui fait avancer les débats et me fait ouvrir les yeux sur le monde !

      1. Vous ne débatez que dans le sens qui vous arrange et censurez quand ca vous chante. Vous avez raison, ouvrez un peu plus les yeux plutot que de rester cloitrer dans votre niche à répéter encore et encore la même chanson. Ca devient navrant.

        1. Ca devient navrant? Et bien partez alors.
          Autant sur LinkedIn/Twitter c’est possible de se retrouver face à une publication non sollicitée de Bon Pote, mais là vous êtes venu de vous-même, sans aucune contrainte, sur SON site, juste pour dire “Gnagnagnagna bouh méchant Bon Pote”. Vous avez vraiment du temps à perdre pour venir cracher votre fiel comme ça.
          Et qu’attendez-vous de vos commentaires? Que devant la brillance de votre absence d’argumentation, Bon Pote réalise brusquement que vous avez raison et arrête de faire son travail? En y réfléchissant quelques instants, vous finirez par voir que c’est soit soit inutile (hormis flatter votre égo et/ou évacuer votre frustration, car BP ne changera pas pour vous), soit contre-productif (vous prouvez à son audience que le travail de BP est indispensable).
          Je croise les doigts en espérant que vous me fassiez un autre commentaire rigolo qui fera encore avancer le débat (moi aussi j’ai du temps à perdre aujourd’hui).

          1. Je donne simplement mon avis sur ses publications de manière générale. Je pense avoir le droit d’exprimer mon opinion. Que celui-ci soit inutile ou contre productif est une autre histoire. N’ai-je pas le droit de proposer à Bon Pote de se remettre en question et d’analyser l’utilisation qu’il fait lui même des réseaux sociaux qu’il critique tant? Soit cela ne fait pas avancer le débat mais quand je vois une telle hypocrisie…

          2. C’est tout le problème que vous pointez et vous pourriez faire preuve d’exemplarité. S’il n’est pas plus argumenté que cela, votre avis ne vaut rien et n’intéresse que vous. Il est urgent de débattre et je trouverais très sain à titre personnel qu’on mette Bon Pote et toute autre personne d’ailleurs, face à ses limites, paradoxes et contradictions. Votre contribution n’est pas constructive, elle ne fait avancer personne. On peut en faire l’économie.

  12. Les climatosceptiques présentent leurs arguments dans le cadre du temps long des transformations du climat dans le passé.

    Or, ce qui est frappant avec le changement climatique anthropique, c’est son accélération quasi exponentielle et cela sur une très courte durée.

    Dans quelques mois, El Niño sera de retour. Existe-t-il une comparaison entre les précédentes épisodes – les plus récentes – du phénomène ? Une présentation de températures à l’échelle mondiale, relevées au début de chaque période El Niño et sur des lieux identiques d’épisode en épisode, et l’effet El Niño sur celles-ci ? Ne serait-ce un moyen de contraindre la reflexion climatosceptique à participer à un débat qui tient compte d’un temps très court ?

    Les boomers, les influenceurs, les climatosceptiques, les green-washers (BICG) et d’autres, notamment les hommes politiques, partagent une après-moi-le-déluge mentalité et pour eux le déluge, c’est loin. La rapidité du changement en cours, illustrée par un fait cyclique, avec une présentation de données étudiées de manière récurrente, sur de très courts délais et avec une reconnaissance planétaire: El Niño réunit tous ces traits pour communiquer vers les BICG du monde entier.

    La réponse la plus simple, la plus évidente, la plus efficace à l’accélération du changement climatique ? La sobriété pour le monde des nantis. Elle, seule, permet d’aller assez vite pour y répondre. C’est comment parvenir à en disséminer l’idée dans les mentalités qui devient fondamental. Comment rendre la sobriété attractive ?

    1. Malheureusement, je crois que c’est un combat perdu d’avance. Sincèrement, il faudrait éliminer 90% des entreprises de la planète. Comment faire en pratique? Parce que s’il y a encore de l’argent à se faire, je en vois pas comment d’elles mêmes elles mettraient les clés sous la porte. Je ne vois pas non plus comment l’Etat les y aideraient puisqu’une entreprise vertueuse c’est bon à taxer… Très compliqué. Sincèrement, à part le mur… Pourquoi les ukrainiens sont résilients? Parce qu’ils n’imaginent pas d’autres choix possibles. Une fois qu’on sera dans le mur, il n’y aura plus de choix possibles… Et là, tout deviendra acceptable et accepté. Le problème, c’est que lorsqu’on sera dans le mur, il sera trop tard…

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