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Les 10 photos qui ont marqué l’année 2021

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Le changement climatique, c’est pas en 2050 : c’est maintenant.

2021 a été une année où les records de chaleur se sont enchainés partout dans le monde et où les aléas climatiques se sont multipliés. Signe que le changement climatique a des conséquences non seulement dès aujourd’hui, mais surtout, partout. En Europe, les terribles inondations en Belgique et Allemagne de l’été 2021 ont marqué les esprits. Comme si les pays occidentaux, et plus globalement du Nord, se rendaient compte que les aléas climatiques pouvaient également les toucher et que personne n’était à l’abri.

Ayant passé tous les jours de l’année à suivre l’actualité et à voir les photos prises par des photographes de talent, je vous propose une série de 10 images qui ont marqué cette année 2021. Il existe bien sûr des milliers de photos, de sujets à couvrir, donc ce choix est totalement subjectif et n’impose aucune hiérarchie dans la gravité des évènements.

Ces photos ont renvoyé à des réactions très diverses. Cela va du doomisme (on est foutus !) à “c’est pas le changement climatique, des inondations y en a toujours eu !!“. Les catastrophes sont aussi plus vendeuses que d’autres sujets, même si le 49.6°C au Canada n’a pas eu la même couverture que l’arrivée de Messi au PSG. Le sens des priorités, donc.

Plongeons-nous désormais dans ces 10 photos. J’espère que vous avez le cœur bien accroché.

1/ La Grèce en flammes

Les mégafeux ont ravagé la Grèce tout l’été 2021. Ici, “la réaction d’une femme âgée alors que le feu de forêt atteint sa maison dans le village de Gouves sur l’île d’Eubée, en Grèce, le 8 août 2021“. Photo de Konstantinos Tsakalidis, pour Bloomberg.

Crédit : Konstantinos Tsakalidis pour Bloomberg

2/ Madagascar : sècheresse et famine… en attendant le pire

Une grave sécheresse pourrait provoquer la 1ère famine au monde due au changement climatique“. C’est le titre d’un article sur le site des Nations Unies.

Il s’avère qu’en réalité, c’est un peu plus compliqué que cela. En effet, le WWA estime que le changement climatique n’est pas le premier facteur responsable de la famine en cours. En revanche, les conditions sont déjà terribles, et nous savons (notamment grâce au dernier rapport du GIEC) que la situation va empirer, compte tenu de l’augmentation de l’intensité et de la fréquence des aléas climatiques.

Un enfant est ausculté dans le district d’Ambovombe (province de Tuléar), dans le sud de Madagascar, où la malnutrition infantile est très élevée. (TSIORY ANDRIANTSOARANA/WFP)

La presse évoque très rarement le continent africain alors que des millions de personnes souffrent déjà du changement climatique. Ces mêmes personnes qui en moyenne n’émettent que très peu d’émissions, et qui vont payer les conséquences des excès d’autres personnes qui refusent de baisser leur train de vie.

3/ La Belgique et l’Allemagne sous les eaux

Les terribles inondations en Belgique et en Allemagne durant l’été 2021 ont marqué les esprits. Comme si les pays occidentaux, et plus globalement du Nord, se rendaient compte que les aléas climatiques pouvaient également les toucher et que personne n’était à l’abri.

Tous les éléments disponibles (compréhension physique + observations sur une plus grande région et différents modèles climatiques régionaux) donnent aux chercheurs du WWA une grande confiance dans le fait que le changement climatique induit par l’Homme a augmenté la probabilité et l’intensité de la survenue d’un tel événement et que ces changements vont se poursuivre dans un climat qui se réchauffe rapidement.

Inondation en Belgique, juillet 2021. Crédit : @brunoFahy

4/ “Sécheresse. La Californie va transporter 17 millions de saumons vers l’océan par camions-citernes”

Les bébés saumons chinook de la vallée centrale de la Californie doivent généralement nager longtemps en aval de la rivière jusqu’à l’océan pour survivre jusqu’au stade suivant de leur vie. Cette année, ils bénéficient d’un coup de pouce sous la forme d’une flotte de camions-citernes destinés à transporter près de 17 millions de ces poissons vers la mer.

Jusqu’ici tout va bien. Jusqu’ici tout va bien.

Des employés du California Department of Fish and Wildlife s’apprêtent à relâcher des milliers de jeunes saumons dans le détroit de Mare Island, à Vallejo, en Californie, le 11 mai 2021.  Justin Sullivan/Getty Images/AFP JUSTIN SULLIVAN / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / Getty Images via AFP
Des employés du California Department of Fish and Wildlife s’apprêtent à relâcher des milliers de jeunes saumons dans le détroit de Mare Island, à Vallejo, en Californie, le 11 mai 2021.  Justin Sullivan/Getty Images/AFP JUSTIN SULLIVAN / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / Getty Images via AFP

5/ 49.6°C, puis les flammes ont emporté ce village canadien

La première semaine de juillet 2021 a été particulièrement violente. Après avoir connu un record de température de 49.6°C, le village de Lytton en Colombie Britannique a été brûlé à 90%.

Presque 50°C à 50 degrés nord. C’est la chaleur du désert au Canada. Nous n’avons jamais vu ce niveau de chaleur si loin au nord, où que ce soit sur la planète Terre, jusqu’à maintenant. Jamais.

Village de Lytton en feu, juin 2021. Crédit : Reuters

NB : c’est exactement ce que décrit le GIEC dans son dernier rapport : “avec la poursuite du réchauffement, chaque région pourrait subir de façon différenciée plus d’évènements climatiques extrêmes, parfois combinés, et avec des conséquences multiples. Cela a plus de chance d’arriver avec un réchauffement à +2°C que 1,5°C (et d’autant plus avec des niveaux de réchauffement supplémentaires). Traduisez “combinés” par ‘plusieurs en même temps’ (canicule, suivi de mégafeux par exemple)

6 / La Turquie brûle, mais les touristes regardent ailleurs

La définition parfaite du changement climatique en une photo. L’indifférence d’une partie de la population, alors que d’autres êtres vivants (humains et animaux) meurent des conséquences de leurs excès.

Sans régulation et une meilleure répartition des richesses, nous n’avons aucune chance de répondre à nos engagements climatiques.

Photo prise à Marmaris, Turquie (crédit : Christopher Cartwright)

7/ La Chine et le Japon frappés par les inondations

Les pays asiatiques ne sont pas épargnés. Le 14 août, le Japon a observé des pluies sans précédent dans certaines régions, menant à des inondations meurtrières (tout comme à l’été 2020). 1.8 million de Japonais ont tout même été invités à quitter leur domicile après les précipitations… Le 21 juillet à Zhengzhou (Chine), il a plu 200mm en 1H. A titre de comparaison, il pleut environ 650mm par an à Zhengzhou, comme à Paris…

Des pluies torrentielles ont touché Zhengzhou, dans le centre de la Chine, le 20 juillet 2021.
Noel Celis / AFP

8 / Le métro de New-York inondé

“American way of life is not negotiable”

Les inondations pluviales, notamment à cause du changement climatique, sont de plus en plus fréquentes. Ce qu’il s’est passé à New-York au début du mois de septembre 2021 (conséquences de l’ouragan Ida) est un très bon exemple : des pluies torrentielles et une inondation pluviale mortelle, sans rapport avec les crues des cours d’eau.

Exception, une courte vidéo est aussi efficace qu’une photo :

9/ La COP26 oublie les pays les plus fragiles face au réchauffement climatique

C’est inscrit dans l’Accord de Paris : la responsabilité des émissions est commune, mais différenciée. Cela met en évidence que certains sont plus responsables que d’autres du réchauffement climatique et qu’ils devront aider financièrement les pays les plus démunis/touchés.

Alors que les pays développés devraient montrer l’exemple et baisser drastiquement leurs émissions (avant d’aller compenser ailleurs), ils continuent à faire unanimement le pari de la croissance verte, reposant leurs espoirs sur des promesses technologiques.

Simon Kofé, ministre tuvaluan et l’un des représentants des AOSIS, vous aide à comprendre les conséquences du changement climatique pour son pays :

Discours de Simon Kofé pour la COP26, crédit : Anish Chand

10/ L’engouement des politiques pendant la COP26

Touche finale de cette année lors de la COP26, avec deux responsables politiques qui s’endorment en pleine conférence.

Avons-nous les politiques qu’on mérite ? Espérons que non. Surtout pour les anglais. Quand il ne part pas en jet pour dîner avec un climatosceptique, Boris Johnson s’endort en pleine conférence :

Le Mot de la fin

Le changement climatique concerne et concernera tout le monde. Nous aurons besoin de toutes les forces pour éviter le pire. La bonne nouvelle, c’est que nous en avons les moyens : nous avons notre avenir climatique entre nos mains.

Si nous pouvions souhaiter quelque chose pour 2022, ce serait que les médias “mainstream” soient au niveau des enjeux. Pour cela, deux choses. Premièrement, ne plus présenter une catastrophe climatique sans faire le lien avec le réchauffement climatique. La science est très claire : l’intensité et la durée des évènements va augmenter.

Deuxièmement, il serait souhaitable de ne pas laisser les lecteurs ou téléspectateurs dans le flou après de de telles images. Prendre conscience des conséquences du réchauffement climatique est rarement un plaisir et met très souvent un coup derrière la tête. C’est pourquoi il est important de prendre également le temps d’apporter des solutions. C’est ce que Bon Pote propose, à travers ces 10 actions individuelles et collectives par exemple, ou encore ces 10 mesures qui devraient être le minimum pour tout mandat présidentielle.

J’aimerais conclure en vous disant que ces photos prises en 2021 l’étaient à titre exceptionnel et que cela n’arrivera plus, mais j’ai bien peur que cela ne devienne la nouvelle “normale”…

POUR ALLER PLUS LOIN

Envie de creuser le sujet ? Cet article pourrait vous intéresser !

9 Responses

  1. Il est aussi triste de constater que les décisions prises réglementairement (loi) ne sont pas mises en application faute de contrôles de l’Etat. Manifestement, DIRE que l’on va faire un effort, c’est facile, le FAIRE n’est pas aussi simple.

    Mon exemple, mon quotidien, c’est la réglementation thermique RT2012 suivi maintenant de la RE2020. L’Etat a imposé un seuil de consommation et l’usage d’énergies renouvelables dans les constructions neuves. L’Etat a prévu de vérifier que ces conditions sont remplies avant de délivrer les attestations de conformité. Or, la majorité des mairies négligent ce contrôle et racontent même parfois l’inverse aux maîtres d’ouvrage, disant que la RT ne s’impose qu’à « certains » mais pas à « eux » (électoralismes ?) !! Les attestations sont donc délivrées sans AUCUN respect des engagements et de la loi.

    La réglementation thermique RT2012 n’est pas respectée et la réglementation environnementale RE2020 ne le sera pas plus. Personne n’a l’intention de diminuer le bilan carbone du bâtiment, pas plus les constructeurs que les administrations de tutelle. Chacun défend ses intérêts, sa tranquillité, ses finances et ses électeurs.

    BRAVO aux fonctionnaires qui cautionnent.

  2. Bon ben voilà : je pleure. C’est malin. Mais contrairement à Francis, je relèverai la tête, et m’en retournerai à mon blog qui parle de solastalgie… et d’action.
    Évidemment, aucun humain seul a le pouvoir de réorienter les choses, même si sa volonté est au top. Mais chacun.e de nous a les moyens de polliniser son entourage. Promis, Bon Pote, je ne serai pas l’abeille de l’effondrement ni du doomisme. Au contraire, celle du “changement possible”. A chacun son histoire, et sa responsabilité.
    Longue vie à toi.

    1. Ta position Dominique est compréhensible et tout a fait respectable . Mais combien en % sommes nous sur terre a vouloir et pouvoir ( vas dire ça au pays pauvres ) décroître très fortement ( seule alternative possible , et encore ….limite) MAINTENANT et TOUS en même temps ? Combien ? Aller 5% ?? Avons nous
      honnêtement le temps d attendre la ” pollinisation ” des 95 autres % ??? Car de plus , la simple prise de conscience intellectuelle et confortable n est pas l action concrète ! Mon empreinte carbone n’est que de 5 tonnes de CO2 ( français moyen = 10 ) mais est encore bcp trop puisque a peine 2 tonnes serait soutenable pour atteindre +1,5 degrés max en 2050 . Je suis un demi colibri coupable , mais je reste conscient : nous n’avons plus de temps .
      Quand on voit les débats politiques actuellement en France ….c’est a pleurer non ? Y compris Jadot .
      Je remercie bon pote de ne pas me censurer dans mes positions “radicales ” mais je pense qu elles participent a la réflexion générale .

  3. ” nous avons notre avenir climatique entre nos mains. ”
    Si l on veut être honnête , on sait très bien que ce voeux pieu n arrivera pas car l’ampleur. Des désastre en cours nous dépasse totalement face à l immobilité des décideurs dont beaucoup sont climatosceptiques et ne feront rien . Pourquoi ne pas voir la réalité du colibri qui meurt de fatigue face au gigantesque incendie ? Pourquoi se shooter a l espoir ? Parce ce que le cerveau humain n est pas câble pour envisager le pire qui inéluctablement va arriver puisque aucune vraie concertation ultra radicale , mondiale , et maintenant , n est possible ! Ce n est pas du pessimiste. Mais du réalisme , des faits !! Je suis un doomiste et je radote ? Oui je le suis car c est tellement simple hélas a comprendre . A moins que les centaines de milliers de scientifiques convergents nous mentent .

  4. La COP26 oublie les pays les plus fragiles face au réchauffement climatique…
    Bon pote aussi car sur les 10 exemples, un seul parle d’un pays parmis les plus fragiles… tous les autres font partie des riches (USA, Chine, Japon, Grece, Turquie, Belgique, Allemagne, Canada) Oups!

    1. Demandez donc à Reuters ou à l’AFP de couvrir une inondation au Zimbabwe ou une sécheresse au Tadjikistan, puis ouvrez votre propre site sur le sujet avec leurs photos. Bonne chance.

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Auteur
Thomas Wagner
Prendra sa retraite quand le réchauffement climatique sera de l’histoire ancienne

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  1. Il est aussi triste de constater que les décisions prises réglementairement (loi) ne sont pas mises en application faute de contrôles de l’Etat. Manifestement, DIRE que l’on va faire un effort, c’est facile, le FAIRE n’est pas aussi simple.

    Mon exemple, mon quotidien, c’est la réglementation thermique RT2012 suivi maintenant de la RE2020. L’Etat a imposé un seuil de consommation et l’usage d’énergies renouvelables dans les constructions neuves. L’Etat a prévu de vérifier que ces conditions sont remplies avant de délivrer les attestations de conformité. Or, la majorité des mairies négligent ce contrôle et racontent même parfois l’inverse aux maîtres d’ouvrage, disant que la RT ne s’impose qu’à « certains » mais pas à « eux » (électoralismes ?) !! Les attestations sont donc délivrées sans AUCUN respect des engagements et de la loi.

    La réglementation thermique RT2012 n’est pas respectée et la réglementation environnementale RE2020 ne le sera pas plus. Personne n’a l’intention de diminuer le bilan carbone du bâtiment, pas plus les constructeurs que les administrations de tutelle. Chacun défend ses intérêts, sa tranquillité, ses finances et ses électeurs.

    BRAVO aux fonctionnaires qui cautionnent.

  2. Bon ben voilà : je pleure. C’est malin. Mais contrairement à Francis, je relèverai la tête, et m’en retournerai à mon blog qui parle de solastalgie… et d’action.
    Évidemment, aucun humain seul a le pouvoir de réorienter les choses, même si sa volonté est au top. Mais chacun.e de nous a les moyens de polliniser son entourage. Promis, Bon Pote, je ne serai pas l’abeille de l’effondrement ni du doomisme. Au contraire, celle du “changement possible”. A chacun son histoire, et sa responsabilité.
    Longue vie à toi.

    1. Ta position Dominique est compréhensible et tout a fait respectable . Mais combien en % sommes nous sur terre a vouloir et pouvoir ( vas dire ça au pays pauvres ) décroître très fortement ( seule alternative possible , et encore ….limite) MAINTENANT et TOUS en même temps ? Combien ? Aller 5% ?? Avons nous
      honnêtement le temps d attendre la ” pollinisation ” des 95 autres % ??? Car de plus , la simple prise de conscience intellectuelle et confortable n est pas l action concrète ! Mon empreinte carbone n’est que de 5 tonnes de CO2 ( français moyen = 10 ) mais est encore bcp trop puisque a peine 2 tonnes serait soutenable pour atteindre +1,5 degrés max en 2050 . Je suis un demi colibri coupable , mais je reste conscient : nous n’avons plus de temps .
      Quand on voit les débats politiques actuellement en France ….c’est a pleurer non ? Y compris Jadot .
      Je remercie bon pote de ne pas me censurer dans mes positions “radicales ” mais je pense qu elles participent a la réflexion générale .

  3. ” nous avons notre avenir climatique entre nos mains. ”
    Si l on veut être honnête , on sait très bien que ce voeux pieu n arrivera pas car l’ampleur. Des désastre en cours nous dépasse totalement face à l immobilité des décideurs dont beaucoup sont climatosceptiques et ne feront rien . Pourquoi ne pas voir la réalité du colibri qui meurt de fatigue face au gigantesque incendie ? Pourquoi se shooter a l espoir ? Parce ce que le cerveau humain n est pas câble pour envisager le pire qui inéluctablement va arriver puisque aucune vraie concertation ultra radicale , mondiale , et maintenant , n est possible ! Ce n est pas du pessimiste. Mais du réalisme , des faits !! Je suis un doomiste et je radote ? Oui je le suis car c est tellement simple hélas a comprendre . A moins que les centaines de milliers de scientifiques convergents nous mentent .

  4. La COP26 oublie les pays les plus fragiles face au réchauffement climatique…
    Bon pote aussi car sur les 10 exemples, un seul parle d’un pays parmis les plus fragiles… tous les autres font partie des riches (USA, Chine, Japon, Grece, Turquie, Belgique, Allemagne, Canada) Oups!

    1. Demandez donc à Reuters ou à l’AFP de couvrir une inondation au Zimbabwe ou une sécheresse au Tadjikistan, puis ouvrez votre propre site sur le sujet avec leurs photos. Bonne chance.

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