Vivre sans voiture est la meilleure action individuelle pour le climat

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On entend souvent que le fait d’arrêter l’avion ou de devenir végétarien est la meilleure action individuelle pour le climat. Et bien l’action qui aurait le plus d’impact, ce serait de vivre sans voiture !

Mais d’où vient cette information ? Directement du dernier rapport du GIEC, et notamment les travaux de synthèse du 3e groupe, celui de l’atténuation, soit les solutions pour lutter contre le changement climatique.

Voici comment interpréter l’affirmation “vivre sans voiture est la meilleure action individuelle pour le climat”. Premièrement, quelques ordres de grandeur. En 2019, le secteur Transport représentait 15% des émissions mondiales de CO2eq. C’est toujours le cas en 2023 avec 15% des émissions mondiales, dont plus des deux tiers viennent du transport routier.

Emissions mondiales de CO2eq par secteur en 2019. Source : WG3 TS

15% à l’échelle mondiale, mais dans les pays riches, c’est souvent bien plus. Par exemple en France, nous apprenons dans le rapport annuel du Haut Conseil pour le Climat 2025 que les émissions de transports représentent 34% des émissions nationales, dont la moitié environ est attribuable à la voiture.

A l’échelle individuelle, remplacer la voiture par la marche et le vélo est la mesure qui a le plus grand potentiel pour réduire l’empreinte carbone

Le GIEC déclare ainsi que :

“Parmi les 60 mesures identifiées susceptibles de modifier la consommation individuelle, les choix de mobilité individuelle sont ceux qui présentent le plus grand potentiel de réduction de l’empreinte carbone. Donner la priorité à la mobilité sans voiture, en privilégiant la marche et le vélo, et adopter la mobilité électrique pourrait permettre d’économiser 2 tCO2-eq”.

D’autres options présentant un fort potentiel d’atténuation comprennent la réduction des voyages en avion, l’ajustement du thermostat, la réduction de l’utilisation des appareils électroménagers, le passage aux transports publics et l’orientation de la consommation vers des régimes alimentaires à base de plantes. {5.3.1, 5.3.1.2, figure 5.8}

Source : figure 5.8 chap 5 WG3 du 6e rapport du GIEC

Si vivre sans voiture est la solution qui a le plus grand potentiel, cela n’est pas un fait qui peut s’appliquer à tout le monde. Si vous conduisez 500km par an avec une voiture d’occasion et que vous faites deux A-R Paris New-York en avion (voire un seul !), bien sûr dans ce cas l’avion reste votre plus gros levier pour réduire votre empreinte carbone.

Le plus simple pour le savoir est de prendre 5 min en simulant votre empreinte carbone, en cliquant ici.

Extrait du résumé technique du 3e volet du 6e rapport du GIEC, où il est rappelé que vivre sans voiture présente le plus grand potentiel pour réduire les émissions de CO2.
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Les nombreux avantages à passer au vélo ou à la marche à pied

Chez Bon Pote, nous ne cachons pas notre parti pris pour le vélo. De nombreux articles démontrant l’intérêt de développer des pistes cyclables sécurisées en France sont disponibles, notamment cette série de Guillaume Martin en 5 articles.

C’est l’un des principaux objectifs pour décarboner les transports en France, et c’est un consensus scientifique : il faut réduire la place de la voiture individuelle. Même s’il y a un léger mieux en 5 ans, la France est très en retard sur ces objectifs, en témoigne la qualité des pistes cyclables via ce classement des 10 villes et métropoles les plus cyclables en France.

Le vélo et ses co-bénéfices, présentation de Gonéri Le Cozannet et Valérie Masson-Delmotte

Faire en sorte que les citoyens et citoyennes puissent vivre sans voiture présente de multiples avantages.

  • Une meilleure qualité de l’air, et c’est un co-bénéfice atteignable à court terme. Rappelons qu’il y a 40000 morts de la pollution en France chaque année et que les ZFE sont une solution efficace (si elle est bien accompagnée avec des mesures justes, donc pas comme cela a été fait par les différents gouvernements sous Macron).
  • Une baisse drastique des émissions de CO2, sujet prioritaire en France où les émissions du secteur des transports représentent 34% des émissions territoriales
  • C’est également une très bonne idée pour faire des économies, à l’heure où le gouvernement cherche à en faire, il devrait investir massivement dans des pistes cyclables sécurisées !

Lorsqu’il est évoqué de réduire le rôle de la voiture individuelle, vous avez systématiquement des remarques pour vous dire que c’est impossible. Il est pourtant clairement établi que c’est faisable ET efficace, selon une analyse réalisée par le GIEC en 6 critères :

Figure 10.23 WG3 6e rapport du GIEC

Passer d’une voiture thermique à une voiture électrique est déjà un geste individuel significatif, mais se passer de la voiture a bien plus d’impact. Comme le dit Aurélien Bigo dans notre article sur la voiture électrique, l’avenir de la voiture sera assurément électrique, mais la voiture individuelle ne doit pas être l’avenir de notre mobilité.

Les solutions existent

Les experts Aurélien Bigo et Mathieu Chassignet ont proposé pour Bon Pote 10 idées de politiques publiques de transformation des espaces publics qui peuvent nous permettre de faire de grands pas pour la transition des mobilités et pour rendre les villes et villages plus apaisés et agréables à vivre. A condition que ces idées soient largement partagées, reprises et mises en œuvre lors de la campagne et du prochain mandat municipal.

Les solutions sont à lire dans cet article : Municipales 2026 : 10 idées pour la mobilité et les espaces publics

  • 1/ Rééquilibrer l’espace public
  • 2/ Mettre en place un plan de circulation
  • 3/ Faire la ville à 30 km/h
  • 4/ Piétonniser de nouvelles rues ou secteurs
  • 5/ Favoriser les commerces et services de proximité
  • 6/ Libérer certains itinéraires des voitures le dimanche matin
  • 7/ Sécuriser les routes : traiter les coupures urbaines
  • 8/ Végétaliser les espaces publics
  • 9/ Mettre en place des rues scolaires
  • 10/ Impliquer davantage les usagers dans la transition des mobilités

Permettre aux Françaises et Français de vivre sans voiture devrait être un enjeu national. Offrir des alternatives à ce mode de transport qui n’est pas une liberté, mais une prison pour des millions de Français. Et une prison qui coûte très cher : avec notre simulateur, vous pouvez calculer quel est le vrai coût de votre voiture chaque année. De quoi demander plus à nos politiques, dès maintenant et en faire un enjeu à tous les échelons nationaux dès les prochaines élections.

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16 Responses

  1. Bonjour, vous écrivez “Passer d’une voiture thermique à une voiture électrique est déjà un geste individuel significatif, mais se passer de la voiture a bien plus d’impact.”
    Pourtant, sur la figure du TS.20 de l’AR6 WG3 sur laquelle vous vous appuyez dans l’article, on y voit que le passage à la voiture électrique réduit les émissions de la même quantité que vivre sans voiture (2 t CO2e/personne).
    Pourquoi ne pas tenir compte de l’ensemble des données du graphique ?

  2. Bonjour, j’espérais voir un passage sur les personnes âgées ou à mobilité réduite… Qui de plus vivent à la campagne.
    Ne pas y voir une critique, mais plutôt un rappel pour penser à nous pour un prochain article.
    La mobilité à vélo n’est pas possible pour tout le monde… Malheureusement.
    Même si un monde adapté à tous et sans voiture est un bien joli rêve… Ça reste encore un rêve.

    1. Bonjour Isabelle, c’est déjà traité dans le 3eme article (sur 5) dans notre série sur le vélo, en lien dans l’article 😉

  3. Merci pour ces conseils de bon pote. Et ne plus vivre du tout… Ça serait vraiment la meilleure action individuelle à mettre en oeuvre… Vous ne croyez pas? Ne plus prendre l’avion et le taxer à mort, ne plus prendre la voiture et la taxer à mort, vendre de la viande et du poisson hors de prix…on devrait plus ce chauffer non plus,ne plus se laver… Ça porte un nom… Vivons comme des punks à chien…

  4. Il y a un angle mort à cette analyse, c’est le développement de l’intermodalité des moyens de transports. Personnellement, je vis sans voiture depuis 2 ans et ça me convient très bien.
    Le seul frein que je vois c’est la faible intermodalité entre le vélo et les transports en commun. Il est compliqué de prendre un train avec un vélo : dans un TGV, c’est quasi impossible. Dans les TER, chaque région a ses propres règles. La réservation des billets quand on a un vélo demande de scinder ton trajet sur chaque région, ça devient vite compliqué. Sans parler du nombre de places limités pour un vélo.
    Sur les cars, c’est encore pire : il est généralement impossible de savoir en avance si le car est équipé de porte-vélo, même si les documents officiels indiquent que les lignes sont équipées de porte-vélos, ça reste aléatoire du fait des entretiens. Et si c’est bien le cas, impossible de réserver une place vélo en avance, donc de savoir si on pourra monter dans le bus.
    Vélo et transport en communs sont en théorie des moyens de transport complémentaires, qui permettent de s’affranchir de la voiture une fois arriver à destination. Mais en pratique, ça n’est pas le cas aujourd’hui. Si on veut développer le sans voiture, il faut permettre aux personnes de pouvoir partir en week end ou en vacances sans voiture.

  5. Excusez moi, mais j’ai toujours pas compris. Il faut certes utiliser la voiture (En France ?) de moins en moins, mais avez vous auparavant calculé le ratio de l’utilisation de la voiture en France (Les Français) par rapport au reste du Monde (Non Français) ? Pour l’exemple du CO2, la France est responsable de 0,8, 0,9, 1% de l’émission de CO2 de la planète. Pour gagner 0,1% de moins, il faudra faire de très gros efforts au niveau national. Or, il semble qu’il faille faire beaucoup plus d’efforts de communication et de contraintes vers des pays qui font 23, 25% de CO2, ou qui vendent beaucoup de voitures, pour leur marché national, ou à l’exportation. Que comptez vous faire pour faire baisser le CO2 et le nombre de véhicules vendus par la Chine, par exemple ? Le gain en CO2 sera plus important pour eux que pour nous en terme de facilité. Le colibri, c’est bien, mais il faut lui donner à manger… Et là il s’épuise ! (Il me semble aussi que les tanks en Ukraine roulent au diesel…)

  6. Je ne peux que partager cet objectif, que je mets en pratique autant que possible : bien que propriétaire d’une voiture, je ne l’utilise que marginalement, privilégiant la marche, le vélo et les transports en commun la plupart du temps. Mais c’est facile pour moi, vivant en milieu urbain avec une excellente desserte de transports en commun. Pour la majorité des citoyens qui vivent en dehors des métropoles, les distances sont trop importantes pour la marche ou le vélo, les routes sont non sécurisées pour les vélos et les transports en commun sont inexistants ou de faible fréquence de passage. Et il n’est pas envisageable techniquement de mettre en place un réseau de bus qui déserve plusieurs fois par jour chaque hameau et chaque village : la voiture reste indispensable. Même pour les urbains, le choix de vivre loin de son lieu de travail permet d’avoir un plus grand appartement ou même une maison avec un jardin, mais souvent au détriment de la proximité ou de la praticité des transports en commun. Sans parler des aléas géographiques des changements de job ou encore des horaires de travail et de l’école, qui imposent aux parents la dépose des enfants en voiture pour pouvoir arriver à l’heure au travail… Notre style de vie s’est développé sur la base de la voiture individuelle, et changer cela sera une tâche pharaonique et de longue haleine.
    Alors que ne pas prendre l’avion pour partir en vacances (70% des trajets aériens) est une décision facile à mettre en place, sans contrainte sur la vie quotidienne. Il suffit de le décider individuellement et de le favoriser politiquement par une taxation adéquate. Cela pourrait être mis en oeuvre … dès demain.

    1. Merci Elisabeth,
      mon idée était de venir partager la même opinion et vous l’avez fait de main de maître.
      J’habite en Belgique et malgré un taille de pays beaucoup plus petite et une densité de population bien plus élevée, je ne pourrais pas me passer de voiture.
      J’habite à la campagne, à 35 minutes de route d’une agglomération de taille moyenne (400000 habitants), mais il me faut minimum 1h30 de trajet pour y aller en transports en commun. Et encore, là, je me retrouve à la gare, si je dois aller chez un client ou autre, je dois probablement y ajouter 30 minutes de bus. Je ne peux pas me permettre de passer 4h dans les transport pour aller passer 1h-1h30 avec un client … et la vidéo-conférence n’est pas nécessairement la meilleure alternative.
      De plus, 90% de mes clients ne sont pas localisés en ville …

      1. Nous sommes nombreux à penser la même chose, les analyses du GIEC sur la faisabilité de certaines mesures semblent assez déconnectées de la réalité quotidienne des gens, d’autant plus qu’en France nous vivons dans un pays surendetté et au bord de la faillite, avec des coupes budgétaires tous azimuts…

  7. L’ajustement des températures de refroidissement ? Est ce que ce ne serait pas plutôt l’abaissement de la température de chauffage ? J’ai l’impression qu’il y a un problème de traduction ici 🙂

    1. Nous avons un article dédié sur les véhicules intermédiaires ! Je devrais l’ajouter à l’article… mais il est trouvable sur la barre de recherche du site 😉

  8. Pour ma part, le plus gros levier pour favoriser le passage aux transports publique et qui n’est pas cité dans l’article, c’est le prix.
    Habitant à Lyon, quand je dois aller voir ma mère en famille (8 km A/R, mais en haut de la colline de croix rousse, donc pas possible à vélo), je fait le trajet toujours en voiture (électrique).
    En voiture : environ 0,5 € de frais d’électricité. Usure négligeable au vu de la distance.
    En transports en communs : 16 €.
    Au vu de mes finances, c’est énorme.

    1. Bonjour, j’habite aussi à Lyon et il me semble qu’il est tout à fait possible de grimper à Croix-Rousse en passant par les rues les moins pentues… ou en utilisant un vélo électrique. Il existe un abonnement Vélo’v électrique à 99€/an, ça me semble raisonnable.

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Auteur
Thomas Wagner
Prendra sa retraite quand le réchauffement climatique sera de l’histoire ancienne

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  1. Bonjour, vous écrivez “Passer d’une voiture thermique à une voiture électrique est déjà un geste individuel significatif, mais se passer de la voiture a bien plus d’impact.”
    Pourtant, sur la figure du TS.20 de l’AR6 WG3 sur laquelle vous vous appuyez dans l’article, on y voit que le passage à la voiture électrique réduit les émissions de la même quantité que vivre sans voiture (2 t CO2e/personne).
    Pourquoi ne pas tenir compte de l’ensemble des données du graphique ?

  2. Bonjour, j’espérais voir un passage sur les personnes âgées ou à mobilité réduite… Qui de plus vivent à la campagne.
    Ne pas y voir une critique, mais plutôt un rappel pour penser à nous pour un prochain article.
    La mobilité à vélo n’est pas possible pour tout le monde… Malheureusement.
    Même si un monde adapté à tous et sans voiture est un bien joli rêve… Ça reste encore un rêve.

    1. Bonjour Isabelle, c’est déjà traité dans le 3eme article (sur 5) dans notre série sur le vélo, en lien dans l’article 😉

  3. Merci pour ces conseils de bon pote. Et ne plus vivre du tout… Ça serait vraiment la meilleure action individuelle à mettre en oeuvre… Vous ne croyez pas? Ne plus prendre l’avion et le taxer à mort, ne plus prendre la voiture et la taxer à mort, vendre de la viande et du poisson hors de prix…on devrait plus ce chauffer non plus,ne plus se laver… Ça porte un nom… Vivons comme des punks à chien…

  4. Il y a un angle mort à cette analyse, c’est le développement de l’intermodalité des moyens de transports. Personnellement, je vis sans voiture depuis 2 ans et ça me convient très bien.
    Le seul frein que je vois c’est la faible intermodalité entre le vélo et les transports en commun. Il est compliqué de prendre un train avec un vélo : dans un TGV, c’est quasi impossible. Dans les TER, chaque région a ses propres règles. La réservation des billets quand on a un vélo demande de scinder ton trajet sur chaque région, ça devient vite compliqué. Sans parler du nombre de places limités pour un vélo.
    Sur les cars, c’est encore pire : il est généralement impossible de savoir en avance si le car est équipé de porte-vélo, même si les documents officiels indiquent que les lignes sont équipées de porte-vélos, ça reste aléatoire du fait des entretiens. Et si c’est bien le cas, impossible de réserver une place vélo en avance, donc de savoir si on pourra monter dans le bus.
    Vélo et transport en communs sont en théorie des moyens de transport complémentaires, qui permettent de s’affranchir de la voiture une fois arriver à destination. Mais en pratique, ça n’est pas le cas aujourd’hui. Si on veut développer le sans voiture, il faut permettre aux personnes de pouvoir partir en week end ou en vacances sans voiture.

  5. Excusez moi, mais j’ai toujours pas compris. Il faut certes utiliser la voiture (En France ?) de moins en moins, mais avez vous auparavant calculé le ratio de l’utilisation de la voiture en France (Les Français) par rapport au reste du Monde (Non Français) ? Pour l’exemple du CO2, la France est responsable de 0,8, 0,9, 1% de l’émission de CO2 de la planète. Pour gagner 0,1% de moins, il faudra faire de très gros efforts au niveau national. Or, il semble qu’il faille faire beaucoup plus d’efforts de communication et de contraintes vers des pays qui font 23, 25% de CO2, ou qui vendent beaucoup de voitures, pour leur marché national, ou à l’exportation. Que comptez vous faire pour faire baisser le CO2 et le nombre de véhicules vendus par la Chine, par exemple ? Le gain en CO2 sera plus important pour eux que pour nous en terme de facilité. Le colibri, c’est bien, mais il faut lui donner à manger… Et là il s’épuise ! (Il me semble aussi que les tanks en Ukraine roulent au diesel…)

  6. Je ne peux que partager cet objectif, que je mets en pratique autant que possible : bien que propriétaire d’une voiture, je ne l’utilise que marginalement, privilégiant la marche, le vélo et les transports en commun la plupart du temps. Mais c’est facile pour moi, vivant en milieu urbain avec une excellente desserte de transports en commun. Pour la majorité des citoyens qui vivent en dehors des métropoles, les distances sont trop importantes pour la marche ou le vélo, les routes sont non sécurisées pour les vélos et les transports en commun sont inexistants ou de faible fréquence de passage. Et il n’est pas envisageable techniquement de mettre en place un réseau de bus qui déserve plusieurs fois par jour chaque hameau et chaque village : la voiture reste indispensable. Même pour les urbains, le choix de vivre loin de son lieu de travail permet d’avoir un plus grand appartement ou même une maison avec un jardin, mais souvent au détriment de la proximité ou de la praticité des transports en commun. Sans parler des aléas géographiques des changements de job ou encore des horaires de travail et de l’école, qui imposent aux parents la dépose des enfants en voiture pour pouvoir arriver à l’heure au travail… Notre style de vie s’est développé sur la base de la voiture individuelle, et changer cela sera une tâche pharaonique et de longue haleine.
    Alors que ne pas prendre l’avion pour partir en vacances (70% des trajets aériens) est une décision facile à mettre en place, sans contrainte sur la vie quotidienne. Il suffit de le décider individuellement et de le favoriser politiquement par une taxation adéquate. Cela pourrait être mis en oeuvre … dès demain.

    1. Merci Elisabeth,
      mon idée était de venir partager la même opinion et vous l’avez fait de main de maître.
      J’habite en Belgique et malgré un taille de pays beaucoup plus petite et une densité de population bien plus élevée, je ne pourrais pas me passer de voiture.
      J’habite à la campagne, à 35 minutes de route d’une agglomération de taille moyenne (400000 habitants), mais il me faut minimum 1h30 de trajet pour y aller en transports en commun. Et encore, là, je me retrouve à la gare, si je dois aller chez un client ou autre, je dois probablement y ajouter 30 minutes de bus. Je ne peux pas me permettre de passer 4h dans les transport pour aller passer 1h-1h30 avec un client … et la vidéo-conférence n’est pas nécessairement la meilleure alternative.
      De plus, 90% de mes clients ne sont pas localisés en ville …

      1. Nous sommes nombreux à penser la même chose, les analyses du GIEC sur la faisabilité de certaines mesures semblent assez déconnectées de la réalité quotidienne des gens, d’autant plus qu’en France nous vivons dans un pays surendetté et au bord de la faillite, avec des coupes budgétaires tous azimuts…

  7. L’ajustement des températures de refroidissement ? Est ce que ce ne serait pas plutôt l’abaissement de la température de chauffage ? J’ai l’impression qu’il y a un problème de traduction ici 🙂

    1. Nous avons un article dédié sur les véhicules intermédiaires ! Je devrais l’ajouter à l’article… mais il est trouvable sur la barre de recherche du site 😉

  8. Pour ma part, le plus gros levier pour favoriser le passage aux transports publique et qui n’est pas cité dans l’article, c’est le prix.
    Habitant à Lyon, quand je dois aller voir ma mère en famille (8 km A/R, mais en haut de la colline de croix rousse, donc pas possible à vélo), je fait le trajet toujours en voiture (électrique).
    En voiture : environ 0,5 € de frais d’électricité. Usure négligeable au vu de la distance.
    En transports en communs : 16 €.
    Au vu de mes finances, c’est énorme.

    1. Bonjour, j’habite aussi à Lyon et il me semble qu’il est tout à fait possible de grimper à Croix-Rousse en passant par les rues les moins pentues… ou en utilisant un vélo électrique. Il existe un abonnement Vélo’v électrique à 99€/an, ça me semble raisonnable.

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