Il est fréquemment objecté aux écologistes que “leur monde ne fait pas rêver”. “Oui mais ça donne pas vraiment envie votre monde là… On peut plus rien dire, plus rien faire, on peut plus voyager“.
Il y a une terrible incompréhension de la situation dans laquelle nous sommes. Tant sur le plan social qu’écologique, nous nous rapprochons des limites depuis des années, quand elles ne sont pas déjà dépassées. Mais le rêve aujourd’hui, c’est de faire des aller-retours à Dubaï le week-end. A l’instar de Karim Benzema, c’est de se rendre à Miami en jet privé, avant de rouler en Lamborghini. C’est de dépenser des milliers d’euros en shopping et de l’exhiber sur Instagram ou TikTok. Ça, c’est le vrai rêve, le vrai bonheur.
A quel prix ?
Du rêve à la réalité
“Laissez-nous vivre !” “On veut continuer à rêver, pas vivre dans une grotte !”
Prenons ces remarques au pied de la lettre. Ne changeons rien au système actuel, le système qui fait rêver, qui permet de rêver. Et bien ce système, il a augmenté la fréquence des sécheresses, des inondations, des mégafeux, il a provoqué un effondrement de la biodiversité en quelques décennies. Les glaciers fondent et provoquent d’autres aléas climatiques, parfois des catastrophes (ce que le GIEC appelle effets combinés).
Vous voulez demander aux Indiens et aux Pakistanais si c’est un rêve de subir une canicule qui a duré presque 2 mois, aggravée par le changement climatique ? Aux habitants de Lytton au Canada, qui ont subi une canicule où la température est montée à plus de 49°C, puis ont vu leur village partir en fumée ? L’Espagne et le Portugal connaissent le climat le plus sec depuis 1200 ans, c’est un rêve vous pensez ? La majorité de la France menacée de sécheresse cet été, c’est un rêve ?
Don’t Look Up
Il ne se passe pas un jour sans qu’un record de chaleur soit battu, qu’un nouveau papier scientifique donne une énième alerte sur les risques à ne rien changer. Pas un jour sans qu’on apprenne une catastrophe à cause du réchauffement climatique. Et nous ? Nous devrions aller travailler, étudier, continuer à “rêver” comme si tout cela n’arrivait pas ?
Les écologistes en voudraient à la liberté. Pire, ils seraient jaloux, parfois racistes (!!!), quand ils questionnent d’autres humains sur leur rythme de vie et les conséquences associées. De vrais rabat-joies :
Retour de l’écologie punitive…
Finalement, on accepterait de changer, mais pas vraiment. “D’accord ça se réchauffe, mais je crois qu’il faudrait éviter l’écologie punitive“. Pardon, mais un monde où il fait parfois tellement chaud dans votre ville que vous ne pouvez plus rien faire, c’est pas punitif ? A 50°C, vous arrivez à travailler vous ? A profiter pleinement de votre famille et de vos ami(e)s ? A faire du sport ? A faire l’amour ? A jouir des petits plaisirs de la vie ?
Pour les adeptes de ‘l’économie avant le climat’, sachez que l’économie sera également impactée par le changement climatique, puisque les conditions seront si dures qu’il ne sera tout simplement plus possible de travailler. Par exemple, l’Inde perd plus de 100 milliards d’heures de travail par an à cause des vagues de chaleur. C’est de très loin le pays le plus concerné par le sujet, et les chiffres anticipés par un réchauffement de +2°C ou +4°C sont vertigineux.
La santé des travailleurs et travailleuses sera également concernée, avec des effets sanitaires immédiats multiples : hyperthermie, coups de chaleur, déshydratation, diminution de la capacité cognitive, accidents, troubles psychiatriques, etc. Cela ressemble toujours à un rêve ?
L’heure des choix
Il va alors falloir faire des choix. Soit nous changeons notre système économique et notre façon de vivre (surtout dans les pays du Nord), soit nous en acceptons les conséquences. A l’instar de Christophe Béchu, nouveau ministre de la Transition Ecologique, nos politiques doivent arrêter leur hypocrisie et les formules creuses, comme “l’écologie du concret, du quotidien“.
Que ces personnes au pouvoir, et qui ont par conséquent la mission d’améliorer le quotidien des Françaises et Français, assument leur politique climaticide et disent clairement qu’ils iront jusqu’au bout de leurs rêves. Ce monde rêvé où les multinationales investissent des milliards dans le metaverse pour continuer à aller chercher la croissance, le profit, s’enfermant dans un monde virtuel pendant que le monde réel brûle.
Fort heureusement, ce monde ne fait pas rêver tout le monde. Bien au contraire. Il existe d’autres systèmes économiques et politiques qui prennent les limites planétaires en compte, où le bien-être serait plus important que la maximisation du profit. Cela ne fait pas rêver ? “Votre décroissance ne fait pas rêver !”. Premièrement, êtes-vous bien sûr de savoir ce qu’est la décroissance, ou n’en avez-vous entendu que des préjugés ? Deuxièmement, ce n’est pas ce que semble dire un récent sondage du Medef, qu’il serait difficile de comparer à des écologistes radicaux. C’est ainsi que 67 % des Français en 2020 se disent favorables à la « décroissance », bien loin de la minorité bruyante des éditorialistes économiques qui s’assurent que rien ne change. Comme si après tout, vivre en respectant les limites planétaires n’était pas l’enfer annoncé.
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Donner envie
Le monde dystopique parfois présenté comme une évidence n’est pas une fatalité. Nous avons notre avenir climatique entre nos mains. Notre avenir climatique, et donc politique. Il n’est pas trop tard pour agir. Mais au-delà d’éviter des catastrophes climatiques et de rendre la Terre inhabitable pour une partie de l’humanité, rappelons qu’il y a plein de co-bénéfices à réduire nos émissions et nous adapter. Le dernier rapport du GIEC le rappelle d’ailleurs dans ses trois volets. Tant d’un point de vue économique que pour le bien-être et la santé, il est indéniable que nous avons tout intérêt à ne pas faire perdurer le système mortifère dans lequel nous vivons.
Imaginez votre ville en été avec des températures entre 40 et 50°C. Imaginez votre quotidien. Maintenant, imaginez votre quotidien dans une ville qui s’est adaptée à cela, qui a végétalisé, où l’air est beaucoup moins chaud et beaucoup moins pollué. Imaginez une ville où tout serait disponible à 15 min à pied maximum. Où les voitures ne seraient plus reines. Où les infrastructures vous permettraient de prendre votre vélo ou les transports en commun en toute sécurité, à n’importe quelle heure de la journée ? Un monde sans deux roues thermiques qui font un bruit d’enfer quand vous lisez votre journal en terrasse.
Un monde où le silence redevient une option. Où la pollution lumineuse est drastiquement réduite. Ce monde vous donne envie, où vous préférez le rêve actuel et ses conséquences en cours et à venir ?
Le mot de la fin
Nous sommes à un tournant, et il faudra faire des choix. Pour que ce choix soit juste, il doit être démocratique. Et pour qu’il soit démocratique, il faut que tout le monde soit au courant des conséquences sociales et environnementales du système actuel, qui serait un rêve comparé à ce que souhaitent les ‘écolos’. Si tant de personnes essayent d’alerter sur la situation, parfois maladroitement, c’est aussi parce que c’est une question de survie. Vendre du rêve, c’est important. Mais c’est encore plus important de sortir d’un cauchemar éveillé.
Pour changer ces imaginaires, nous aurons besoin de tout le monde. Actrices, acteurs, sportives et sportifs, politiques, dirigeant(e)s d’entreprises, citoyen(es)s. Benzema, Joaquin Phoenix, Jean Castex, Beyonce, Bernard Arnault, Nabilla. Vous. Et puis, qui vous dit que s’engager pour garder une planète habitable pour le plus grand nombre ne rend pas heureux ?
48 Responses
merci pour cet article sur l’importance de confronter la réalité de nos imaginaires …
La transition pas tout à fait écologique, nous sommes en train de la vivre, à marche forcée. On ne s’en rend pas compte forcément mais les signes sont là. 30% des énergies primaires consommés sont du pétrole. Ce pétrole est essentiel à notre économie moderne. C’est grâce à lui que je peux taper su mon clavier virtuel de iPad. Si l’on regarde, la quantité de pétrole produit par jour depuis plusieurs années, nous sommes à 100 millions de barils par jour, soit une colonne de 70000 km de haut si l’on plaçait les barils les uns sur les autres. Est-ce que les 100 millions de barils produits aujourd’hui, sont-ils les mêmes que les 100 millions produits il y a 100 ans? Non. Il y a une différence et de taille : le taux de retour énergétique. Et il a baissé, beaucoup baissé. On est passé de 100 en 1930 pour les pétroles américains à 2-3 aujourd’hui pour les pétroles de schistes américains ou sables bitumineux canandiens. C’est-à-dire qu’avec les pétroles d’antan, la production nette de pétrole, c’est-à-dire celle utilisable par les autres secteurs de l’économie autre que celui qui extrait le pétrole, était de 99 millions. Aujourd’hui on n’est plus qu’à 66 ou 75 millions poir la même quantité de pétrole produit. Dans les années 60, on compensait cette perte de TRE en augmentant les quantités extraites. Aujourd’hui on n’y arribe plus. Ca fait des années qu’on est bloqué à 100 millions. Le soutien de l’économie telle qu’on la connaît aujourd’hui avec le pétrole, n’est plus possible. L’Europe en particulier n’en a plus ou presque plus. La transition se fera de gré ou de force. Mais je pense qu’on ne pourra plus rester assis derrière son bureau: il faudra aller cultiver dans les campagnes. Et on ne sera plus 8 milliards, le climat ayant fait son travail… Je en crois pas à la transition choisie parce que la plupart des gens ne veulent pas sacrifier leur “qualité de vie” pour quelque chose qu’ils jugent encore lointain. Et puis il y a les BRICS qui pompent en veux-tu en voilà avec l’aide des géants pétroliers occidentaux, russes et chinois. Il n’y a pas de solution pratique à ce problème. On va devoir le subir comme on va subir les conséquences dévastatrices de la guerre en Ukraine.
Tout a fait ok avec votre vision ddu ..la fête est finie mais très peu le voit ou l anticipe . Car l effondrement n est pas assimilable pour un cerveau humain surtout s il a des enfants . On fantasme sur des solutions x ou y en croyant bêtement au génie humain dirigé par des mâles ce qui aggrave le problème . On ne choisira donc pas une très forte décroissance impérative …donc on l’a subira de gré ou de force ! Préparons nous aux chocs a venir , chacun a sa façon sans rien attendre des états qui ne bougerons pas.
Jean Castex ? Il a été écrit quand cet article ?
Et sinon, il faut en finir avec me mythe de la sobriété heureuse ! Il ne faut pas se mentir et parler comme Churchill (qui a perdu les élections suivantes alors qu’il a gagné la guerre) et dire à tous : se sera de la sueur, des larmes et du sang! Une fois qu’on aura compris on pourra agir et pas avant !
Sur ce, le principal moyen de diminuer les émissions est de baisser les salaires (mais pas le temps de travail en proportion) et ça, personnes ne le souhaite malgré qu’un gros salaire ne sert à rien si on ne doit pas le dépenser (en bagnole, rollex. Steak, jet ski, vacances en avion, baraque de 100m2/personnes,…)
Pas d’accord ! Si on baisse le salaire ET le temps de travail, les gens auront moins d’argent pour consommer (donc plus de vacances à Bali ou de WE à NY), mais ils auront une compensation qui fera passer la pilule. En plus le chômage baissera, donc QUE des avantages.
Votre proposition de baisser SEULEMENT le salaire n’a d’autre but que de faire refuser l’idée de décroissance. Comme le reste de votre commentaire le laisse entendre.
Ok on est d accord . Mais on oublie allègrement un nouveau domino qui risque d en faire tomber d autres encore plus rapidement :. La guerre en Ukraine et un dingue en Russie ….une pseudo chance pour le climat ou une autre catastrophe accélératrice ?
Moïse, le veau d’or et la table des lois….
Un sondage indique que les Français n’aiment pas les riches… mais deux secondes après on découvre qu’ils souhaitent (presque) tous le devenir… on parle ici d’égoïsme généralisé, on estime qu’en étant riche on n’est plus dépendant aux dérèglements climatiques et que si l’écologie est punitive (donc payante)… avoir de l’argent permettra toujours de ne pas avoir à faire d’efforts. Comment voulez-vous que ces personnes pensent au reste de la population de la planète car nous avons la chance de vivre dans un pays (encore) riche, donc qui saura répondre aux premiers changements palpables… je précise que ce n’est pas mon mode de pensée. Le greenwashing qui lui aussi se généralise pour toutes les grosses entreprises (ou fonds de pensions / investisseurs) a le seul but de trouver des moyens de maintenir la croissance (verte ?!) et d’augmenter encore plus les revenus nécessaires à maintenir le niveau de vie de gens qui veulent continuer à être égoïstes. Aucune volonté politique réelle d’aller dans le bon sens et l’intérêt général, aucune éducation des 90% qui n’intègrent pas encore les implications de votre article… et des 100% qui ont un niveau de vie inférieur mais qui espèrent atteindre le notre (même s’il y a une petite partie de population mondiale qui n’a pas ce souhait et qui est plus ou moins déjà en harmonie avec son environnement qui est pourtant progressivement détruit par les autres…). Nous sommes sur une seule et même planète, il ne sera pas possible de faire cohabiter une population qui voudra respecter la planète avec une population qui voudra la surexploiter. Pour moi c’est déjà trop tard, on peut à sa petite échelle tenter de restaurer la biodiversité et mettre en accord son mode de pensée et ses actes, trouver d’autres personnes pour être heureux et se satisfaire de cette phase transitoire mais à courte échéance cela sera balayé par le reste du monde.
Bon Pote, vous oubliez juste que la vie sans fossile a BIEN PLUS d’inconvénients que ceux que vous listez (en gardant bien d’ailleurs de préciser à combien s’élèvent quantitativement ces augmentations de risque climatique) , il suffit de voir la façon dont les gens vivent dans les pays qui émettent le moins de CO2 pour le comprendre :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_pays_par_émissions_de_dioxyde_de_carbone_par_habitant
donc
soit votre position est qu’on pourrait arriver à vivre comme maintenant sans émettre de CO2, dans ce cas il n’y a pas à discuter , car qui pourrait être contre ?
soit vous dites qu’il faudra faire des sérieux efforts (et d’après ce qu’il se passe actuellement, “sérieux efforts” signifie en réalité revenir à une vie proche de celle du Moyen Age), et dans ce cas, ce n’est pas à vous de dire ce qui est le mieux, entre ça et accepter un ou 2°C de plus, mais aux gens qui le vivent.
Et pour le moment je pense que la réponse des gens qui le vivent est très claire.
Je n’ai pas vu que BonPote parlait de vivre sans émettre de CO2. En général, on parle de vivre en émettant maximum 2 tonnes d’équivalent CO2 par an.
Sur votre lien Wikipedia, la France est à 4,5 tonnes de CO2 par habitant.e par an alors que les chiffres réels pour 2019 semblent être : https://www.carbone4.com/myco2-empreinte-moyenne-evolution-methodo 10 tonnes équivalent CO2.
Je doute que le tableau Wikipedia montre vraiment les enjeux sinon ça voudrait dire vivre comme le Maroc ou la Bolivie et ce n’est pas tellement difficile.
J’émets pour ma part 2 tonnes à 2,3 tonnes d’équivalent CO2 par an en vivant en France. Et je ne vis pas au Moyen-Âge.
Bonne journée :-).
Vous savez John, vous pourrez dire aux gens dont la réponse est très claire que ce n’est pas non plus à eux de décider quei ma descendance doit vivre l’enfer plutôt que le Moyen Âge.
Cyrille, vous pouvez être plus clair sur les raisons pour lesquelles vous pensez que votre descendance vivra “l’enfer” ?
je vous rappelle à titre d’information que le rythme de réchauffement est de 0,02°C par an (deux centièmes de °C par an), soit 1°C en 50 ans , et que 1°C correspond à un déplacement d’environ 200 km vers le sud ou de 150 m en altitude. Pour vous tous les gens vivant à 250 km plus au sud que vous vivent en enfer ?
Regardez où les européens ont émigré aux XIXe siecle, où les gens choisissent de passer leurs vacances, et où ils déménagent pour leur retraite : si c’est ça l’enfer, ça veut dire que les gens sont sacrément masochistes. Dans ce cas tout va bien.
Je ne vous parle pas du XIXe que je n’ai pas vécu, ni des retraités français qui partent s’installer au Portugal dans des logements climatisés. Je vous parle de l’avenir de mes enfants qui aujourd’hui déjà vivent des choses que l’on ne voyait pas quand j’avais leur âge, il y a 40 ans : rivières systématiquement à sec en été, arbres qui meurent par manque d’eau, sécheresse et canicule à répétition, épuisement de notre réserve d’eau dès le mois de mai, tempêtes avec des vents de 135 km/h, grêlons type balle de tennis devenant la norme. Vous savez ce que c’est le sud à 250 km plus au nord en 50 ans ? C’est ce qui fait que 15 % des châtaigniers de l’Ardèche se meurent par manque d’eau. Tout va bien !
vous etes sur Cyrille ? pourtant il me semble qu’ll n’y a pas de mesures de tendance significative d’augmentation de sécheresses ou de précipitation en France (contrairement aux températures), auriez vous une référence à l’appui ?
sinon, pour les 15% des chataigniers, outre qu’il est difficile de prouver que quelques années sèches de suite sont dues au RC (ou qu’il existe une augmentation significative des évènements de ce genre comme je disais), a combien vous estimez votre budget chataignes, crème de marrons et marrons glacés ? les rendre deux fois plus cher par exemple ça vous couterait combien ? A comparer à réduire son niveau de vie au niveau du Maroc, par exemple ?
Ça se confirme,”John” est un climato-sceptique probablement stipendié par les pétroliers et/ou Poutine. Il est inutile de discuter avec cette nébuleuse dont le seul but est de vendre le max de pétrole et de gaz.
Vous feriez mieux de tenter de répondre aux questions que je pose plutôt de perdre du temps à écrire n’importe quoi, Jean Claude Dus (mais bon hein on sait jamais , sur un malentendu…)
PS si vous avez une adresse à qui écrire pour se faire stipendier par un pétrolier ou par Poutine, en fait je suis pas contre 😂
John, je pense que vous n’avez pas tout à fait saisi les enjeux, ni les aspects techniques. Le rythme d’évolution de la température n’est pas linéaire. Les 1° supplémentaires seront atteints dans la prochaine décennie. Le passage à +3° (projections actuelles) vont nous plonger dans un monde inconnu dans l’histoire humaine. Il s’agit donc d’un bouleversement d’ordre planétaire, qui n’a rien à voir avec quelques zones de la planète où les gens se sont adaptés grâce notamment aux énergies fossiles.
Le faisceau de restrictions que nous allons vivre (ressources minières surtout, abandon des fossiles) empêcheront vraisemblablement une adaptation confortable. Donc ne croyez pas qu’un monde à +2 ou +3 sera aussi facile à vivre que vous le croyez.
Je rectifie : 1° dans les 25 ans qui viennent (doublement de la vitesse).
Atteinte des 1,5° dans la décennie (avant 2040).
je ne suis pas au courant d’un mécanisme qui ferait “doubler la vitesse” de réchauffement en passant de 420 ppm à 440 ppm, ce serait assez étrange. Je pense que vous faites une confusion bdd13. Il y a une vitesse moyenne de réchauffement de 0,2 °C par décennie, et des fluctuations de part et d’autres dues à la variabilité naturelle comme l’ENSO (El Niño/ La Niña). Il est possible qu’avec ces fluctuations, la température moyenne atteigne 1,5°C dans les années 2030, mais ce ne sera pas en moyenne. Et les températures élevées pendant El Niño concernent la zone pacifique tropicale, ça ne donne pas a priori d’été chauds en Europe.
Bonjour John,
vous êtes un forcené de la réponse, certainement abreuvé aux sites climato-sceptiques. Voici mes réponses concernant vos remarques techniques :
Tout d’abord, je rappelle un principe fondamental :
– La réponse du système Terre/Atmosphère à une perturbation des concentrations en GES passe par plusieurs étapes :
Emissions –> forçage radiatif –> réponse terrestre/océanique –> températures
Observations :
– Les observations des 50 dernières années montrent que la température de la surface terrestre a augmenté plus vite depuis 1970 que sur n’importe quelle période de 50 ans sur les dernières 2000 années (fiabilité forte) – GIEC AR6 SPM §A.2.2
– le forçage radiatif a augmenté de 0,43 W/m² (19%) par rapport à AR5 pour qui 0,34 W/m² est due à l’augmentation de la concentration de GES depuis 2011. GIEC-AR6 SPM §A.4.1
– La nette augmentation du forçage radiatif causée par l’homme produit une accumulation de surplus d’énergie (réchauffement) dans le système climatique, en partie réduite par l’augmentation de la perte d’énergie vers l’espace en réponse au réchauffement de la surface.
Le taux moyen observé du réchauffement du système climatique a augmenté, partant de 0,50 W/m² pour la période 1971-2006, à 0,79 W/m² pour la période 2006-2018 (fiabilité forte).
– Chacune des quatre dernières décennies a été à chaque fois la décennie la plus chaude sans précédent depuis 1850.
La température de la surface de la planète dans les deux première décennies du 21ème siècle (2001-2020) était 0,99°C plus élevée qu’en 1850-1900.
La température de la surface de la planète était 1,09°C plus élevée en 2011-2020 qu’en 1850-1900.
L’estimation de l’augmentation de la température de surface depuis AR5 est principalement due à des chauffages supplémentaires depuis 2003-2012 (+0,19°C).
GIEC AR6 SPM §A.1.2
– La figure SPM1.b del’AR6 (tempé globale) montre une pente assez régulière depuis 1965 jusqu’en 2010, puis une accélération franche sur la dernière décennie.
L’étude graphique montre un taux de 0,017°/an dans la première partie pour passer à 0,025°/an sur 2010/2020.
Soit une augmentation du gradient de 50%.
– La figure SPM1.a nous met bien en alerte par rapport à une évolution plus lointaine du passé, et montre bien les accélérations du taux d’augmentation de la température globale.
Projections :
– “Dans tous les scénarios examinés, le niveau de réchauffement atteint 1,5°C dans les années 2030” (C.Cassou & V.Masson-Delmotte (Parlons climat – 2022).
Soit un taux de 0,04°/an, et donc une valeur plus que doublée par rapport à la séquence 1965-2010.
– “Si les émissions ne font que stagner pendant encore quelques décennies au niveau actuel, le réchauffement dépasserait 2° autour de 2050 (C.Cassou & V.Masson-Delmotte (Parlons climat – 2022)
Soit un retour à un taux de 0,025°/an pendant les deux décennies suivant 2030 avec cette hypothèse.
– Les scénarios CMIP6 (consortium de modélisations) donnent la date de 2035 environ dans le scénario SSP2-4.5 (celui actuellement suivi) pour le passage à +2°
Soit un taux de 0,06°/an à partir de l’évaluation +1,1°C en 2020 du GIEC.
Analyse :
La sensibilité climatique d’équilibre (ECS – réaction du système T/A au doublement de concentration des GES avec équilibrage à cette concentration) reste un élément complexe à apprécier.
Les discussions tournent principalement autour de la variabilité de concentration du CO2, pour laquelle une linéarité avec la variation de température est une proposition du GIEC effectivement.
Toutefois, l’ECS est une valeur qui dépend de l’ensemble des GES d’une part, et de l’ensemble des rétroactions pas toujours cernées dans les modèles.
Ce qui explique les fourchettes “larges” du GIEC à ce sujet. L’AR6 propose la valeur de 3°C avec une marge entre 2,5°C et 4°C (fiabilité forte).
Le franchissement des 2°C avec un ECS à 3° est l’élément déterminant le taux d’augmentation de la température de surface.
Michaël Mann a fait une étude très intéressante (“Why Global Warming Will Cross a Dangerous Threshold in 2036” in Scientific American – 2014) établissant un passage à 2°C en 2036 (soit un taux de 0,06°/an) avec une concentration à limiter à 450 ppm.
A rapprocher des résultats CMIP6 datant de 2021.
D’autres facteurs vont nécessairement faire évoluer les projections. J’en vois plusieurs :
– les éruptions volcaniques (imprévisibles), qui contribuent à un refroidissement naturel
– la rétroaction peut documentée de l’effet Clapeyron (augmentation de la masse de vapeur d’eau atmosphérique à raison de 7%/°C) Incertitude résiduelle dans les modèles ?
– notre capacité à dépolluer, c’est à dire à enlever les aérosols de l’atmosphère, alors qu’ils contribuent à un refroidissement dans une fourchette allant jusqu’à 0,8°C.
A noter que limiter les émissions fossiles contribue aussi à diminuer les émissions d’aérosols, obligeant à corriger la concentration visée pour limiter la hausse à 2°C !
Les variations internes du système (Nino, Madden-Julian, NAO etc…) peuvent contribuer à fausser les analyses des observations, et ma conviction est peut être altérée par les échelles des différentes oscillations impliquant des variations de gradient.
Mais quoi qu’il en soit, il faudrait être aveugle, démesurément optimiste, inconscient, intéressé ou pervers pour ne pas voir l’évolution profondément catastrophique qui se profile.
Je ne sais pas dans quelle catégorie vous vous situez, ou si vous avez quelque intérêt au déni, mais je ne pourrais pas me regarder dans une glace avec une telle mentalité, ayant des enfants qui vont subir un monde que personne n’a connu.
Ouh là c’est long votre laïus bdd13 , mais je ne vais en extraire que les parties relatives au point discuté, l’évolution de la vitesse de réchauffement.
“La figure SPM1.b del’AR6 (tempé globale) montre une pente assez régulière depuis 1965 jusqu’en 2010, puis une accélération franche sur la dernière décennie.
L’étude graphique montre un taux de 0,017°/an dans la première partie pour passer à 0,025°/an sur 2010/2020.”
Il est incorrect mathématiquement de comparer des pentes sur des durées inégales. A cause des fluctuations naturelles qui donnent un caractère fractal à la courbe, les pentes sont toujours plus fluctuantes (et donc plus fortes) sur des périodes courtes que sur des périodes longues.
D’une année à l’autre vous pouvez très bien avoir des fluctuations de 0,2°C, soit 2°C par décennie. Plus l’intervalle est long, plus ces fluctuations se moyennent et se lissent. Mais vous pourrez avoir des pentes plus fortes sur des intervalles plus courts. Si vous voulez mesurer des accélérations, il faut comparer les pentes sur des durées comparables, en tenant évidemment compte des barres d’incertitude (qui seront assez grandes sur 10 ans).
“Projections :
– “Dans tous les scénarios examinés, le niveau de réchauffement atteint 1,5°C dans les années 2030” (C.Cassou & V.Masson-Delmotte (Parlons climat – 2022).
Soit un taux de 0,04°/an, et donc une valeur plus que doublée par rapport à la séquence 1965-2010.
– “Si les émissions ne font que stagner pendant encore quelques décennies au niveau actuel, le réchauffement dépasserait 2° autour de 2050 (C.Cassou & V.Masson-Delmotte (Parlons climat – 2022)
Soit un retour à un taux de 0,025°/an pendant les deux décennies suivant 2030 avec cette hypothèse”
et ça ne vous fait pas tilter, une vitesse de réchauffement qui passe à 0,4°C/ décennie puis revient à 0,25 °C ensuite ?
y a un truc non ?
vous voulez que je vous le dise tout de suite ou bien je vous laisse chercher un peu ?
Comment ça s’appelle déjà…. Brandolini ?
Continuez votre déni, pas de problème, mais relisez bien, ça vous évitera de perdre votre temps à écrire.
Bonne continuation à vous.
John visiblement vous n’avez rien compris au problème du réchauffement climatique. À +1,2 degré “seulement” il y a une sécheresse généralisée en Europe, USA, Asie, Afrique… Qui commence à stresser l’approvisionnement mondial en nourriture… Dire que ça correspond à un décalage de 200 km c’est juste n’importe quoi !
Ah c’est curieux Jean Claude, parce que ce n’est pas ce qu’écrit le GIEC, vous devriez le lire avant d’écrire n’importe quoi ….mais enfin on ne sait jamais hein, sur un malentendu !
https://www.ipcc.ch/sr15/chapter/chapter-3/
“Human-induced global warming has already caused multiple observed changes in the climate system (high confidence). Changes include increases in both land and ocean temperatures, as well as more frequent heatwaves in most land regions (high confidence). There is also (high confidence) global warming has resulted in an increase in the frequency and duration of marine heatwaves. Further, there is substantial evidence that human-induced global warming has led to an increase in the frequency, intensity and/or amount of heavy precipitation events at the global scale (medium confidence), as well as an increased risk of drought in the Mediterranean region (medium confidence)”
Il ne parle que de “medium confidence” (ce qui n’est pas très élevé) sur l’augmentation de risque de sécheresse autour de la Méditerranée, en revanche ils ne disent rien sur les USA, l’Asie, l’Afrique… comme je ne vois pas pour quelle raison ils s’en priveraient, je pense que vous l’avez tout simplement inventé. Merci de vous en tenir aux faits scientifiques .
John, Je suis surpris par votre raisonnement. 1°C tout les 50 ans, à vous lire on a l’impression c’est “peanuts” mais en fait c’est énorme. 2°c sur un siècle…. Je ne suis pas convaincu que vous rendez compte des impacts…. A l’échelle de l’histoire de laa Terre, il n’ ya aucun précédent. La dernière période glaciaire a duré environs 100000 ans est nous avions un delta de 6° vs aujourd’hui
https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/climatologie-temperature-faisait-il-terre-durant-derniere-periode-glaciaire-82668/
Mettez 1° tout les 50 ans sur juste 1000 ans et comprenez bien que les générations futures sont un peu mal barré
comme expliqué ci-dessus à bdd13, Arno , il est tout à fait incorrect de comparer des pentes sur des durées très inégales.
Possible mais 1° sur 50 ans de votre propre aveux sur l échelle d une vie c est énorme… si l hypothèse du rechauffement anthropique est vrai (probabilités très haute), les générations futures courent à la catastrophe… De plus, une étude de chercheur de Singapour révèle l inquiétante augmentation de concentration du méthane alors que nos émissions tendent à diminuer…. Lisez la cause en vous rappelant bien que le méthane est 30 fois pire que le CO2…https://mrmondialisation.org/les-taux-de-methane-explosent-des-scientifiques-decouvrent-pourquoi/
Ou avez vous vu que j’avouais que 1° sur 50 ans était “énorme” ? on a pris 2°C sur 50 ans en Europe, oui ça s’est réchauffé, mais ça n’empêche personne de vivre à ma connaissance (oui je sais il y a moins de glaciers dans les Alpes, mais je ne connais personne que ça empêche de vivre). Et vous n’avez toujours pas comparé aux conséquences de baisser de 7 % par an la consommation de fossiles – ça, je connais plein de personne dont ca bouleverserait fortement la vie, et pour le coup ce serait VRAIMENT une décroissance sans aucune commune mesure avec le passé;
John, ici nous sommes convaincus qu’il est possible de se préparer correctement avec une baisse de 7% par an (mais 5 suffiraient) de la consommation fossile. Les analyses nous suggèrent déjà de consommer raisonnablement (plutôt que bêtement) pour amorcer une autre façon de voir les choses de façon progressive, même si le terme progressif cache derrière une notion d’immédiateté.
En revanche, 1° de + va modifier considérablement la donne géopolitique. La perturbation globale de la ressource alimentaire, qui pointe déjà (Syrie, Liban, Canada, bientôt Maghreb, etc… un peu partout mais pas forcément au même moment), ajoutée à celle de l’eau, ne peut qu’entraîner des troubles de plus en plus nombreux sur la planète, entraînant des mouvements de populations qui entraîneront eux-mêmes des troubles infranationaux. A +3° de température globale, les températures létales permanentes de la bande intertropicale humide obligeront des milliards de gens qui vivent déjà moins bien que vous à venir se réfugier à votre porte (ce qui ne manquera pas de “bouleverser fortement votre vie” – Future of the human climate niche Académie des Sciences USA 2020).
Des centaines d’articles depuis des années dans le monde entier convergent vers la description de tels impacts (sans compter le GIEC qui en regroupe des milliers).
Je serais étonné que quelques idées contraires aient raison face à une telle masse de convergence.
Mais une chose est sûre : baisser de 7% par an la consommation de fossiles sera un passage obligé, climat ou pas, et là où nous convergeons est bien le fort bouleversement de la vie. La question est toujours : bouleversement préparé, construit, voulu…. ou pas ?
Habituellement bdd je suis ok avec. Propos . Mais qd vous citez ” nous sommes convaincus qu’il est possible de se préparer correctement avec une baisse de 7% par an (mais 5 suffiraient) de la consommation fossile. ” Objectif théorique exacte mais Je vous trouve hyper optimiste car suppose une très forte décroissance comparable au covid , et ce tous les ans ! En l état de nos connaissances socio économiques nous savons bien que cet objectif sera impossible à tenir . L humain n est pas câble pour ça . Par ailleurs vos 7% sont une moyenne .mondiale ……ce qui veut dire que l occident devra baisser d au moins 10 a 15 %% ! Nous savons que ce ne sera pas possible
. Donc …..
Par ailleurs nous savons aussi ( janco ) que si demain tous les GES s arrêtaient net ( ce qui n arrivera pas) il faudrait un siècle que que 20% seulement du CO2 disparaisse ….et 1000 ans pour que 50% disparaisse ..
.donc …..
Francis, je suis assez d’accord sur le fond. Pour autant, le grand avantage des 5% (et pas des 7 en fait), est qu’on a un indicateur à suivre, un objectif à atteindre. C’est ce qui permet (permettra) la révision des lois, de la SNCB et autres lignes directrices, si on veut atténuer la dérive. Mais les sanctions seront lourdes par effet falaise, si vos arguments s’avèrent exacts (ce qui, dans le langage, relève d’une confiance très élevée !).
Nous verrons notamment comment la jeunesse d’aujourd’hui va se comporter demain. Nous verrons aussi à quel point les évènements extrêmes vont s’accélérer (certains seuils pourraient créer des chocs sociétaux).
Le “énorme” vient de moi et j’espérait avoir votre confirmation… mais visiblement non…. ça “n’empêche personne de vivre” pour l’instant, un glacier qui fond a forcément des conséquences et rien ne nous dis que la hausse des températures va s’arrêter à 50 ans…. la baisse de consommation des fossiles interviendra de grès ou de forces, chacun s’y prépare comme il veut….
Bien sur que la baisse des fossiles interviendra de gré ou de force Arno, juste je n’ai pas toujours pas vu la justification QUANTITATIVE pour devoir l’accélérer.
Personnellement je me suis préparé en installant PAC+ cheminée pour me chauffer (donc quasiment zéro fossiles ) , en plus ma PAC peut faire climatiseur si besoin. Mais ma maison est assez bien entourée d’arbres et en fermant tous les volets le matin, la température reste très supportable même quand ça monte à 40 °C dehors.
Gato, il y a un problème si les gens croient que vivre en émettant 2 t de CO2 par an ferait que la concentration en CO2 arrêterait d’augmenter, et que la concentration finale changerait, parce que c’est faux. Regardez les scénarios “basse émission” du GIEC, ils tombent bien à zéro. Pas à 15 Gt/CO2 par an. C’est vraiment un problème si vous ne savez pas quel est le but à atteindre finalement.
https://www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr/edition-numerique/chiffres-cles-du-climat-2022/3-scenarios-et-projections-climatiques
Par ailleurs vous vivez en France en bénéficiant de tous les services publics, des routes en bon état (et donc des transports rapides et efficaces de nourriture et de biens matériels), des hopitaux, de l’éducation nationale, de l’électricité 24./24 qui vous permet d’avoir accès à internet, sans trop vous demander d’où est ce que tout ça vient. Je vous donne un indice : ça ne pousse pas sur les arbres.
John, les scénarios basse émission tombent a zéro dans l’hypothèse d’émissions négatives, qui compensent à hauteur de 20% les émissions d’aujourd’hui.
De mémoire (je réponds rapidement), cela justifierait d’émissions à hauteur de 8GTCO2/an les émissions d’aujourd’hui étant à 40GT/an.
On serait alors dans les conditions de la neutralité carbone. Vous êtes confiant dans nos capacités à réaliser les 20% d’émissions négatives d’ici 2050 ?
pas du tout confiant bdd13, mais pour une bonne raison : c’est que le bénéfice n’en compenserait pas du tout le coût.
Le débat sur la lutte contre le RC est biaisé par le fait qu’on ne compte que les dégâts du RC, mais jamais le coût de se passer de fossiles. On ne peut pas faire une analyse coût bénéfice comme ça, si il manque un des termes !
vous pouvez tout aussi bien arguer qu’il faut se passer de voitures (y compris électriques ou à hydrogène) en en regardant que les accidents de la route, si vous oubliez de prendre en compte tous les avantages.
Ou inversement prendriez vous un médicament contre une maladie sans avoir évalué ses effets secondaires ?
C’est simplement un débat mal posé.
En science, lorsque les chiffres démontrent que l’on se trompe, on l’accepte. Quand il s’agit de religion, on refuse les chiffres quand ils ne vont pas dans le sens de nos croyances.
Les vagues de froid tueraient moins d’humains que les vagues de chaleur ? Non, les vagues de froid tuent 15 fois plus, statistiques publiées sur des données observées à l’appui. Observées, mesurées, non pas prédites par des modèles. La productivité agricole a augmenté de 25% en quelques décennies, évitant les famines que l’on connaissait au siècle dernier et leurs centaines de milliers de morts. Pourquoi ? plein de choses horribles : augmentation du taux de CO2, agriculture intensive, et d’autres gros mots comme les OGM… le cas récent du Sri Lanka qui a interdit l’utilisation des engrais synthétiques en avril 2021 et a vu sa production agricole diminuer de plus de 40% et flagrant. En un an, la population se trouve dans une situation critique, une crise sans précédent, alors que ce pays était plutôt bien loti, avec un revenu par habitant plus élevé qu’en Inde, par exemple.
Ce ne sont que des exemples, il y en a d’autres, des pour et des contre. Rien n’est binaire.
Mentionner des réalités ne veut pas dire qu’on ne doit pas agir pour préserver l’environnement.
Ce qui est incompréhensible est ce refus d’aller dans les chiffres s’ils sortent du discours global catastrophiste martelé encore et encore, sans aller dans le détail de chaque sujet. Ce qui est incompréhensible est ce refus de débattre, de discuter tout avis s’opposant au dogme., avec en fond l’éternel argument que Litzen (Professeur au MIT), Spencer (NASA, MIT), Judith Curry et bien d’autres scientifiques osant s’opposer au catastrophisme climatique ne sont que des platistes, ou au mieux des moutons noirs achetés par des sociétés pétrolières. Non, ils ont fait le choix de ne pas céder a l’appel des financements et mentant sur ce que les chiffres leur montraient.
Ils se trompent peut-être !
Discutons, invitons-le et prouvons leur par des chiffres. Pourquoi ne le fait-on pas ? Car cela implique de prendre le risque que finalement la conclusion soit l’inverse de celle qui va dans le sens politique souhaité. Imaginez qu’on se rende compte que la meilleure façon de protéger l’environnement et la biodiversité est d’augmenter le niveau de vie des humains, d’accélérer le progrès technologique, la chimie, la recherche en génétique. Hérésie!
“En science, lorsque les chiffres démontrent que l’on se trompe, on l’accepte. Quand il s’agit de religion, on refuse les chiffres quand ils ne vont pas dans le sens de nos croyances.
Les vagues de froid tueraient moins d’humains que les vagues de chaleur ? Non, les vagues de froid tuent 15 fois plus, statistiques publiées sur des données observées à l’appui. Observées, mesurées, non pas prédites par des modèles. ”
Ce n’est pas le cas en France pour les SDF
https://www.liberation.fr/checknews/les-personnes-sans-domicile-fixe-decedent-elles-davantage-lete-que-lhiver-comme-laffirme-sandrine-rousseau-20220716_YUG3CCATL5EJ5NWDJOPPDPG4MI/
“Isolement, difficulté d’accès à l’eau… Les conditions de vie sont difficiles en période de canicule pour les personnes SDF. Mais le nombre de décès recensés n’est pas plus élevé à cette saison qu’en hiver.”
Au niveau mondial les morts de chaleurs sont surtout comptabilisés dans les pays chaud qui sont aussi en général les plus pauvres où il n’existe pas de statistiques…
Mais on a quand même l’expérience de la canicule de 2003 en France on on a eu 30000 morts:
“Entre 2015 et 2018, plus de 4 000 décès en excès ont été observés en France pendant des canicules. À l’inverse, les pics de grand froid ne sont pas associés à une forte mortalité, mais le froid est l’un des facteurs contribuant à l’excès de mortalité hivernale.”
https://www.santepubliquefrance.fr/revues/articles-du-mois/2018/mortalite-liee-a-la-chaleur-et-au-froid-dans-18-villes-francaises
On est forcément dans la conviction, lorsqu’il s’agit du futur (les prévisions sont alors difficiles dirait Pierre Dac). Les homme se font des opinions en fonction des indicateurs qu’on lui propose : modélisation du climat, de la société, gourous de la techno (Bill Gates)…
En gros, d’un côté une bande (quelques dizaines de milliers) de scientifiques vous promettent l’apocalypse à partir d’éléments physiques, mathématiques, de l’autre, des industriels aidés de plusieurs autres scientifiques, vous promettent un bonheur par une course à l’échalotte.
Excusez-moi, mais j’ai fait un choix.
Faites en un autre, mais je reste convaincu de la justesse du mien. Trouvez-vous que cela tienne du dogme ?
Merci de nous indiquer le chapitre du GIEC où on parle d’apocalyspe, bdd13, parce que personnellement ça m’a échappé.L’apocalypse n’existe que dans les discours médiatiques et politiques, mais à mon avis ce sont vos seules sources d’information.
Entre autres, le scénario 8.5 repose sur une croissance continue des émissions de fossiles, et encore plus du PIB, le monde entier ayant dans ce scénario un PIB moyen supérieur à celui des américains actuels.
Drole d’apocalypse quand même.
Ai-je cité le GIEC ?
vous voulez dire que ça ne figure dans aucun travail scientifique bdd13 ?
ou bien que le GIEC aurait omis de citer un travail scientifique d’importance fondamentale ?
En effet TP , hérésie : ” Imaginez qu’on se rende compte que la meilleure façon de protéger l’environnement et la biodiversité est d’augmenter le niveau de vie des humains, d’accélérer le progrès technologique, la chimie, la recherche en génétique. Hérésie! ”
Hérésie pour une raison simple : cette hypothèse suppose forcément une augmentation de conso d énergie et de ressources minérales ! Il y a juste des raisons physiques que vous ne pouvez pas contourner par la pseudo technologie .
” cette hypothèse suppose forcément une augmentation de conso d énergie et de ressources minérales ”
Pas pour les OGM qui nécessitent moins d’intrants et donc d’énergie.
Alors, John, content de bourrer vos enfants aux OGM ?
au cas où vous l’ignorez, tout ce que vous mangez a été sélectionné par l’homme sur des modifications génétiques favorables, et n’a qu’un lointain rapport avec les souches naturelles, bdd13 – un processus pas très différent de la fabrication d’un ogm, sauf qu’on laisse la nature faire les mutations et c’est plus long.
Je ne suis pas fan de la nourriture industrielle dans son ensemble, mais ce n’est pas ça qui m’empêche de dormir. Le principal problème avec la nourriture moderne, c’est qu’on mange trop.
Le problème, Bon Pote, c’est d’arriver à transformer la fashionata en admiratrice de ciel étoilé, ou le champion amateur de voiture de sport et de jet privé en amoureux de la méditation et du silence. C’est ça, l’enjeu ! Ce chemin ne se fera pas tout seul, et il n’y a pas grand monde qui soit intéressé par l’accompagnement vers une vie écologique sereine et heureuse.
Non, le problème Dominique, c’est d’empecher les milliards d’êtres humains qui vivent dans la pauvreté d’avoir envie d’avoir accès à un minimum de confort, à l’électricité, à l’eau potable, comme ces salauds de Chinois (qui sont responsables de l’essentiel de la croissance des émissions de CO2 depuis 20 ans) ont eu l’impudence de faire.
Et ça va pas être facile.