Vivre sans voiture est la meilleure action individuelle pour le climat

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On entend souvent que le fait d’arrêter l’avion ou de devenir végétarien est la meilleure action individuelle pour le climat. Et bien l’action qui aurait le plus d’impact, ce serait de vivre sans voiture !

Mais d’où vient cette information ? Directement du dernier rapport du GIEC, et notamment les travaux de synthèse du 3e groupe, celui de l’atténuation, soit les solutions pour lutter contre le changement climatique.

Voici comment interpréter l’affirmation “vivre sans voiture est la meilleure action individuelle pour le climat”. Premièrement, quelques ordres de grandeur. En 2019, le secteur Transport représentait 15% des émissions mondiales de CO2eq. C’est toujours le cas en 2023 avec 15% des émissions mondiales, dont plus des deux tiers viennent du transport routier.

Emissions mondiales de CO2eq par secteur en 2019. Source : WG3 TS

15% à l’échelle mondiale, mais dans les pays riches, c’est souvent bien plus. Par exemple en France, nous apprenons dans le rapport annuel du Haut Conseil pour le Climat 2025 que les émissions de transports représentent 34% des émissions nationales, dont la moitié environ est attribuable à la voiture.

A l’échelle individuelle, remplacer la voiture par la marche et le vélo est la mesure qui a le plus grand potentiel pour réduire l’empreinte carbone

Le GIEC déclare ainsi que :

“Parmi les 60 mesures identifiées susceptibles de modifier la consommation individuelle, les choix de mobilité individuelle sont ceux qui présentent le plus grand potentiel de réduction de l’empreinte carbone. Donner la priorité à la mobilité sans voiture, en privilégiant la marche et le vélo, et adopter la mobilité électrique pourrait permettre d’économiser 2 tCO2-eq”.

D’autres options présentant un fort potentiel d’atténuation comprennent la réduction des voyages en avion, l’ajustement du thermostat, la réduction de l’utilisation des appareils électroménagers, le passage aux transports publics et l’orientation de la consommation vers des régimes alimentaires à base de plantes. {5.3.1, 5.3.1.2, figure 5.8}

Source : figure 5.8 chap 5 WG3 du 6e rapport du GIEC

Si vivre sans voiture est la solution qui a le plus grand potentiel, cela n’est pas un fait qui peut s’appliquer à tout le monde. Si vous conduisez 500km par an avec une voiture d’occasion et que vous faites deux A-R Paris New-York en avion (voire un seul !), bien sûr dans ce cas l’avion reste votre plus gros levier pour réduire votre empreinte carbone.

Le plus simple pour le savoir est de prendre 5 min en simulant votre empreinte carbone, en cliquant ici.

Extrait du résumé technique du 3e volet du 6e rapport du GIEC, où il est rappelé que vivre sans voiture présente le plus grand potentiel pour réduire les émissions de CO2.
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Les nombreux avantages à passer au vélo ou à la marche à pied

Chez Bon Pote, nous ne cachons pas notre parti pris pour le vélo. De nombreux articles démontrant l’intérêt de développer des pistes cyclables sécurisées en France sont disponibles, notamment cette série de Guillaume Martin en 5 articles.

C’est l’un des principaux objectifs pour décarboner les transports en France, et c’est un consensus scientifique : il faut réduire la place de la voiture individuelle. Même s’il y a un léger mieux en 5 ans, la France est très en retard sur ces objectifs, en témoigne la qualité des pistes cyclables via ce classement des 10 villes et métropoles les plus cyclables en France.

Le vélo et ses co-bénéfices, présentation de Gonéri Le Cozannet et Valérie Masson-Delmotte

Faire en sorte que les citoyens et citoyennes puissent vivre sans voiture présente de multiples avantages.

  • Une meilleure qualité de l’air, et c’est un co-bénéfice atteignable à court terme. Rappelons qu’il y a 40000 morts de la pollution en France chaque année et que les ZFE sont une solution efficace (si elle est bien accompagnée avec des mesures justes, donc pas comme cela a été fait par les différents gouvernements sous Macron).
  • (Presque) tout ce qui est bon pour la santé est bon pour le climat. C’est la conclusion du chercheur Kévin Jean dans cet article pour Bon Pote. Si vous cherchez une bonne excuse pour agir, et même si le climat n’est pas trop votre sujet, en voici un qui devrait rassembler tout le monde
  • Une baisse drastique des émissions de CO2, sujet prioritaire en France où les émissions du secteur des transports représentent 34% des émissions territoriales
  • C’est également une très bonne idée pour faire des économies, à l’heure où le gouvernement cherche à en faire, il devrait investir massivement dans des pistes cyclables sécurisées !

Lorsqu’il est évoqué de réduire le rôle de la voiture individuelle, vous avez systématiquement des remarques pour vous dire que c’est impossible. Il est pourtant clairement établi que c’est faisable ET efficace, selon une analyse réalisée par le GIEC en 6 critères :

Figure 10.23 WG3 6e rapport du GIEC

Passer d’une voiture thermique à une voiture électrique est déjà un geste individuel significatif, mais se passer de la voiture a bien plus d’impact. Comme le dit Aurélien Bigo dans notre article sur la voiture électrique, l’avenir de la voiture sera assurément électrique, mais la voiture individuelle ne doit pas être l’avenir de notre mobilité.

Les solutions existent

Les experts Aurélien Bigo et Mathieu Chassignet ont proposé pour Bon Pote 10 idées de politiques publiques de transformation des espaces publics qui peuvent nous permettre de faire de grands pas pour la transition des mobilités et pour rendre les villes et villages plus apaisés et agréables à vivre. A condition que ces idées soient largement partagées, reprises et mises en œuvre lors de la campagne et du prochain mandat municipal.

Les solutions sont à lire dans cet article : Municipales 2026 : 10 idées pour la mobilité et les espaces publics

  • 1/ Rééquilibrer l’espace public
  • 2/ Mettre en place un plan de circulation
  • 3/ Faire la ville à 30 km/h
  • 4/ Piétonniser de nouvelles rues ou secteurs
  • 5/ Favoriser les commerces et services de proximité
  • 6/ Libérer certains itinéraires des voitures le dimanche matin
  • 7/ Sécuriser les routes : traiter les coupures urbaines
  • 8/ Végétaliser les espaces publics
  • 9/ Mettre en place des rues scolaires
  • 10/ Impliquer davantage les usagers dans la transition des mobilités

Permettre aux Françaises et Français de vivre sans voiture devrait être un enjeu national. Offrir des alternatives à ce mode de transport qui n’est pas une liberté, mais une prison pour des millions de Français. Et une prison qui coûte très cher : avec notre simulateur, vous pouvez calculer quel est le vrai coût de votre voiture chaque année. De quoi demander plus à nos politiques, dès maintenant et en faire un enjeu à tous les échelons nationaux dès les prochaines élections.

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28 Responses

  1. Article typique des écolos dogmatiques, urbain et enfermé dans leurs petites considérations politiques. Comment le vélo peut-il être une solution dans la grande télé qu’elle est aujourd’hui ou plus de la loterie de la population vis ailleurs que dans les centres villes, élève des familles, est âgé ou souffrant.
    Favoriser le remplacement du parc automobile est un bien meilleur investissement.
    Franchement pathétique.

  2. La doc en anglais ne permet pas de comprendre votre article, et vous oubliez la population très importante qui vit en milieu rural. Donc faire évoluer la technologie vers des véhicules propres, non électriques, une technologie qui s’adresse à tous les types de véhicules.

  3. Salut,
    Je ne peux qu’être d’accord en tant que Grenoblois de 36 ans n’ayant jamais possédé de voiture (et pourtant je me déplace beaucoup : vélo, train, covoit..).

    Cependant je vais devenir papa, et maintenant la question se pose. Pourtant nous aimerions réussir à continuer à vivre sans voiture, nous avons plein de bonnes volonté, mais allons nous y arriver ? Franchement je n’en sais rien.

    Il me semble que cet article s’adresse quand même principalement aux usagers de la voiture individuelle en milieu urbain qui ont des alternatives (ça fait déjà beaucoup de monde).

    Il faut changer de paradigme et mettre la voiture en bas de la liste des options de transport lorsqu’on se déplace (et non en haut) :
    Marche -> vélo -> TC/train -> covoiturage -> autopartage -> voiture

    Si vous êtes à la campagne / PMR / avez 3 enfants à trimballer / autres et qu’aucune des 5 premières options n’est possible, il me semble qu’il n’y a aucune culpabilité à avoir en prenant sa voiture pour un trajet nécessaire.
    Et si tout le monde appliquait cette liste de priorité, ça ferait déjà un paquet de voitures en moins…

    1. Tout à fait d’accord avec vous, Tanguy (et avec d’autres commentaires quant à la non-pertinence de cet aricle). Merci surtout pour ce dernier paragraphe quant aux familles avec enfants (et notamment en zone rurale, ou semi-montagneuses, dans ub pays ou les réseaux de transport publics sont essentiellement dans les grandes villes !
      Je me demande si Bon Pote a des enfants et s’il vit loin des villes …

  4. Bonjour à tous,
    Je ne suis pas du genre à laisser des commentaires sur le site, mais là je me dois de le faire.
    Je suis tout à fait partisan du vélo et des TP, mais pour moi c’est facile, je vis en Suisse, pays qui a un des meilleurs réseaux de TP au monde (ok ca coûte une blinde, mais c’est normal, c’est la Suisse).
    Par contre, à chaque fois que je rentre en France pour voir ma famille (en train, quand la SCNF ne fait pas grève et que les trains n’ont pas de retard), une fois sur place je me rends toujours à nouveau compte que… sans voiture c’est quand même vachement compliqué. Ou du moins très limitant.
    Suffisamment de commentaires signalent le fait que vos propositions ne sont réalisables que dans des agglomérations suffisamment grandes, bien desservies, avec une densité de services élevé – et uniquement pour des personnes en bonne santé. Ca limite quand même beaucoup la mise en place d’une mesure de limitation de la voiture.
    Je ne parle pas non plus des familles qui ont 3-4 gamins… je ne parle pas non plus de l’hiver et de la pluie, ni même de la montagne – oui, ca se fait à vélo, je le fais aussi depuis 25 ans, mais j’ai la chance d’être en bonne santé et suffisamment sportif pour pouvoir le faire. Tout le monde n’a pas cette chance.
    Bref.
    En fait ce qui m’agace vraiment, c’est que ce genre d’article est typiquement celui qui sera épinglé par les “anti-écolos”, qui diront que les écolos sont des empêcheurs de tourner en rond, des moralisateurs, ou des gens complètement déconnectés de la réalité.
    Et le fait de dire, en réponse à des commentaires, “si si on a traité ce sujet dans l’article xy de la série ABC” ne change rien au problème: le lecteur lit ce qu’il a sous les yeux, et à fortiori si celui-ci est un anti-écolo, il ne va certainement pas se prendre le temps de vérifier si d’autres articles adressent le problème différemment.
    Ce que je veux dire, c’est qu’avec des articles de ce style, on se tire une balle dans le pied.
    Alors, Mr Wagner, si je me peux me permettre, je vous prie de réécrire cet article en mentionnant les limitations énoncées plus haut. Maintenant que vous avez plus de moyens, ca devrait être faisable, non? (soit dit en passant, je vous soutiens financièrement de facon significative depuis plus de 2 ans).
    Je pense que ca rendrait service à tout le monde, et surtout à BonPote, qui, avec des articles de ce style, ne fait que se discréditer.
    Cordialement,
    Philippe

  5. Les millions de gens qui vivent en province souvent à 15, 20 kms ou plus de tout commerce n’ont souvent pas d’alternative à l’usage de la voiture ou de la moto. Le maillage des transports publics, quand il n’est pas tout bonnement inexistant, ne permet guère de circuler librement. A vous lire, on a franchement l’impression que votre vision est assez exclusive et ne prend pas en compte -hors urbains et péri-urbains- une partie des réalités quotidiennes de nombre de personnes. Personnellement, ça fait 20 ans que je vis à la campagne et il n’est pas question d’aller s’enfermer en ville pour satisfaire les exigences écologiques de quelques-uns. La part des émissions de CO2 de la France est de 1%. On est bien loin des taux des US, de l’Inde ou de la Chine. C’est plutôt sur ces pays-là que les efforts devraient être portés. Certes, cela ne nous exonère pas de faire des efforts mais il faut tout de même relativiser et s’abstenir de prendre -comme on le constate, hélas des mesures punitives délirantes telles que le malus automobile qui a désormais atteint des sommets, s’apparentant de fait, à un racket fiscal supplémentaire bien malvenu. Ce n’est pas en imposant 70 000 euros de malus sur une auto qu’on sauvera la planète. C’est ridicule.

  6. Bonjour et merci pour cet article.
    Les mesures que vous mettez en avant pour limiter l’usage de la voiture concernent les déplacements au sein d’une même ville, mais qu’en est-il des déplacements entre villes ? Il y a plein de gens qui habitent à la campagne ou dans une ville différente de la ville dans laquelle ils travaillent : dans ce cas il n’est pas envisageable d’utiliser le vélo et les bus se font rares…
    Évidemment l’idéal est d’habiter dans la ville où on travaille, mais quand on est en couple, les deux conjoints ne travaillent pas forcément dans la même ville…
    L’idéal serait de mettre en place plus de lignes de bus reliant les villages aux villes et les villes entre elles, ainsi que plus de bus sur ces mêmes lignes pour avoir différents horaires, mais il faut aussi que les bus soient suffisamment remplis pour que ça vaille le coup en terme d’économies de CO2, donc pas trop en mettre non-plus… Est-ce envisageable…?
    Une solution alternative ou complémentaire serait de mettre en place du covoiturage pour limiter le nombre de voitures sur les routes.
    Reste le problème de toutes les personnes qui se déplacent dans le cadre de leur travail, pour se rendre chez des clients, ou autre…
    Dans tous les cas il faut d’une part mettre en place des alternatives et d’autre part faire en sorte que les gens soient obligés de recourir à ces alternatives, sinon l’usage de la voiture individuelle sera toujours privillégié.
    Je rejoins Vincent sur la nécéssité de développer l’intermodalité : pouvoir passer facilement du vélo au bus ou au train, et inversement. À ce titre, la démocratisation de vélos pliants à petites roues pourrait être une solution…

    Autre chose : j’ai appris récemment qu’un trajet en vélo n’a pas forcément une empreinte carbone moins importante que le même trajet en voiture (je parle ici d’un trajet en vélo non-électrique, un trajet en vélo électrique aura toujours un meilleur bilan carbone qu’un trajet en voiture). En fait, celà dépend de ce que vous mangez. 1km en vélo (non-électrique) représente ~25gCO2eq avec l’énergie d’une banane mais ~520gCO2eq avec l’énergie d’un cheeseburger (+ 6 à 60 gCO2eq pour la fabrication et l’entretien du vélo), alors qu’1km en voiture peut aller de ~70gCO2eq (en voiture électrique) à ~800gCO2eq (selon la taille de votre voiture et la vitesse à laquelle vous roulez) (les chiffres sont tirés du livre “Peut-on encore mangez des bananes ?” de Mike Berners-Lee).
    Dans ce cas, pourquoi affirme-t-on avec autant de certitude qu’il vaut mieux utiliser le vélo que la voiture ? Il faudrait préciser que celà n’est valable que si l’on adopte en parallèle un régime alimentaire pauvre en produits d’origine animale, ou qu’on utilise un vélo électrique (1km en vélo électrique =~ 0.6 à 1 gCO2eq + ~10 à 60 gCO2eq / km pour la fabrication et la réparation du vélo).
    Ce constat doit-il nous amener à privillégier le vélo électrique au vélo normal…? (au détriment de notre santé…)

    1. Camille, concernant votre point sur la comparaison entre l’impact carbone du km à vélo et celui de la voiture qui serait potentiellement équivalent en termes d’impact CO2, selon ce que mange le cycliste. Ces comparaisons selon moi sont trompeuses car :
      – l’automobiliste mange aussi, et on ne compte pas cet impact dans son déplacement, et dire que pour faire qq km à vélo, il faut manger un cheese burger ou une banane et que cet aliment et son impact est entièrement dévoué à la réalisation de l’exercice physique nécessaire au déplacement me semble être un sacré raccourci (certes pratique quand on se déplace à vélo … !) et je ne pense pas qu’on puisse comparer pertinemment les chiffres vélo / voitures du livre que vous citez.
      – l’exercice physique contribue en général à une meilleure digestion, donc pour réaliser un effort physique modéré, il n’est pas nécessaire de manger forcément plus, l’organisme va juste moins gaspiller. (je ne parle pas du cas des sportifs de très haut niveau qui doivent certainement manger un peu plus que la moyenne, mais je vois mal un trailer de l’extrême s’enfiler 3 cheeseburgers avec une course de 180 km en montagne).
      – on pourrait également considérer que, la pratique de l’activité physique liée au vélo maintenant ou contribuant à une meilleure santé (physique et mentale), l’utilisation de la voiture et que le coût CO2 lié à une partie des soins de santé liés au manque d’activité physique ou à la sédentarité devrait être intégré au km de voiture.
      La comparaison des chiffres CO2 ne tient également pas compte de la quantité de matière extraite et de ses autres impacts sur l’environnement (quantité de minerai, perte de biodiversité, pollution eau, sols, air, etc.), ni des autres nuisances (bruit, bétonisation / bitumisation dédiée à la voiture), etc.

      Concernant le vélo électrique, même s’il y a une assistance électrique, il faut tout de même fournir un léger effort, et vos chiffres sur le vélo électrique n’incluent pas la consommation de nourriture et ne peuvent donc pas être comparés aux chiffres sur le vélo musculaire.
      Par ailleurs, je serai curieux de connaître la durée de vie prise en hypothèse pour les vélos non électriques, pour ma part, le mien a un cadre qui a plus de 25 ans, il a été rénové, l’entretien courant est bien moindre que pour une voiture (une chaine, des pneus et des patins de freins de temps en temps) pour 3000 km par an. quand je vois ce qu’il faut dépenser (en € et matériaux) pour l’entretien d’une voiture pour 15 km par an (à 2), l’impact voiture est très supérieur. bref, pour comparer les impacts, il faut que les hypothèses du calcul d’impact soient pertinentes et les périmètres d’évaluation comparables.

  7. Bonjour, vous écrivez “Passer d’une voiture thermique à une voiture électrique est déjà un geste individuel significatif, mais se passer de la voiture a bien plus d’impact.”
    Pourtant, sur la figure du TS.20 de l’AR6 WG3 sur laquelle vous vous appuyez dans l’article, on y voit que le passage à la voiture électrique réduit les émissions de la même quantité que vivre sans voiture (2 t CO2e/personne).
    Pourquoi ne pas tenir compte de l’ensemble des données du graphique ?

  8. Bonjour, j’espérais voir un passage sur les personnes âgées ou à mobilité réduite… Qui de plus vivent à la campagne.
    Ne pas y voir une critique, mais plutôt un rappel pour penser à nous pour un prochain article.
    La mobilité à vélo n’est pas possible pour tout le monde… Malheureusement.
    Même si un monde adapté à tous et sans voiture est un bien joli rêve… Ça reste encore un rêve.

    1. Bonjour Isabelle, c’est déjà traité dans le 3eme article (sur 5) dans notre série sur le vélo, en lien dans l’article 😉

  9. Merci pour ces conseils de bon pote. Et ne plus vivre du tout… Ça serait vraiment la meilleure action individuelle à mettre en oeuvre… Vous ne croyez pas? Ne plus prendre l’avion et le taxer à mort, ne plus prendre la voiture et la taxer à mort, vendre de la viande et du poisson hors de prix…on devrait plus ce chauffer non plus,ne plus se laver… Ça porte un nom… Vivons comme des punks à chien…

    1. Vous voyez les choses en noir et blanc, il ne s’agit pas de ne plus subvenir à nos besoins mais de le faire en limitant le plus possible notre impact.
      On peut tout à fait continuer à vivre sans prendre l’avion et en mangeant peu ou pas de viande et de poisson. Nos ancêtres ne prenaient jamais l’avion (car les avions n’existaient pas) et mangeaient beaucoup moins de viande que nous (sauf les riches) et ça ne les empêchaient pas de vivre. C’est vrai qu’il est difficile de renoncer à quelque chose quand on y est habitué, il faut créer une nouvelle culture dans laquelle ce sera normal de ne pas avoir ces choses là… Mais celà ne peut pas se faire uniquement par l’action individuelle, il faut des politiques publiques, notamment en ce qui concerne la diminution de l’usage de la voiture, il faut que les gens aient des alternatives…
      Au passage, “Ne plus vivre du tout”, c’est justement ce qui risque de nous arriver si on ne réduit pas notre impact environnemental. Il ne s’agit pas de renoncer à vivre mais au contraire de renoncer pour continuer à vivre. Vous saisissez ?

  10. Il y a un angle mort à cette analyse, c’est le développement de l’intermodalité des moyens de transports. Personnellement, je vis sans voiture depuis 2 ans et ça me convient très bien.
    Le seul frein que je vois c’est la faible intermodalité entre le vélo et les transports en commun. Il est compliqué de prendre un train avec un vélo : dans un TGV, c’est quasi impossible. Dans les TER, chaque région a ses propres règles. La réservation des billets quand on a un vélo demande de scinder ton trajet sur chaque région, ça devient vite compliqué. Sans parler du nombre de places limités pour un vélo.
    Sur les cars, c’est encore pire : il est généralement impossible de savoir en avance si le car est équipé de porte-vélo, même si les documents officiels indiquent que les lignes sont équipées de porte-vélos, ça reste aléatoire du fait des entretiens. Et si c’est bien le cas, impossible de réserver une place vélo en avance, donc de savoir si on pourra monter dans le bus.
    Vélo et transport en communs sont en théorie des moyens de transport complémentaires, qui permettent de s’affranchir de la voiture une fois arriver à destination. Mais en pratique, ça n’est pas le cas aujourd’hui. Si on veut développer le sans voiture, il faut permettre aux personnes de pouvoir partir en week end ou en vacances sans voiture.

  11. Excusez moi, mais j’ai toujours pas compris. Il faut certes utiliser la voiture (En France ?) de moins en moins, mais avez vous auparavant calculé le ratio de l’utilisation de la voiture en France (Les Français) par rapport au reste du Monde (Non Français) ? Pour l’exemple du CO2, la France est responsable de 0,8, 0,9, 1% de l’émission de CO2 de la planète. Pour gagner 0,1% de moins, il faudra faire de très gros efforts au niveau national. Or, il semble qu’il faille faire beaucoup plus d’efforts de communication et de contraintes vers des pays qui font 23, 25% de CO2, ou qui vendent beaucoup de voitures, pour leur marché national, ou à l’exportation. Que comptez vous faire pour faire baisser le CO2 et le nombre de véhicules vendus par la Chine, par exemple ? Le gain en CO2 sera plus important pour eux que pour nous en terme de facilité. Le colibri, c’est bien, mais il faut lui donner à manger… Et là il s’épuise ! (Il me semble aussi que les tanks en Ukraine roulent au diesel…)

    1. Parler de la quantité de co2 émise par la France n’a de sens que pour tous ceux qui nient le réchauffement climatique pour des raisons d’intérêts personnels. Il faut toujours parler des émissions par habitant. De plus les français émettent depuis le milieu du XIXème siècle ce qui n’était le cas que de très peu de pays. Or le co2 émis pendant la révolution industrielle (les chinois en étaient encore très loin) est toujours dans l’atmosphère aujourd’hui.

  12. Je ne peux que partager cet objectif, que je mets en pratique autant que possible : bien que propriétaire d’une voiture, je ne l’utilise que marginalement, privilégiant la marche, le vélo et les transports en commun la plupart du temps. Mais c’est facile pour moi, vivant en milieu urbain avec une excellente desserte de transports en commun. Pour la majorité des citoyens qui vivent en dehors des métropoles, les distances sont trop importantes pour la marche ou le vélo, les routes sont non sécurisées pour les vélos et les transports en commun sont inexistants ou de faible fréquence de passage. Et il n’est pas envisageable techniquement de mettre en place un réseau de bus qui déserve plusieurs fois par jour chaque hameau et chaque village : la voiture reste indispensable. Même pour les urbains, le choix de vivre loin de son lieu de travail permet d’avoir un plus grand appartement ou même une maison avec un jardin, mais souvent au détriment de la proximité ou de la praticité des transports en commun. Sans parler des aléas géographiques des changements de job ou encore des horaires de travail et de l’école, qui imposent aux parents la dépose des enfants en voiture pour pouvoir arriver à l’heure au travail… Notre style de vie s’est développé sur la base de la voiture individuelle, et changer cela sera une tâche pharaonique et de longue haleine.
    Alors que ne pas prendre l’avion pour partir en vacances (70% des trajets aériens) est une décision facile à mettre en place, sans contrainte sur la vie quotidienne. Il suffit de le décider individuellement et de le favoriser politiquement par une taxation adéquate. Cela pourrait être mis en oeuvre … dès demain.

    1. Merci Elisabeth,
      mon idée était de venir partager la même opinion et vous l’avez fait de main de maître.
      J’habite en Belgique et malgré un taille de pays beaucoup plus petite et une densité de population bien plus élevée, je ne pourrais pas me passer de voiture.
      J’habite à la campagne, à 35 minutes de route d’une agglomération de taille moyenne (400000 habitants), mais il me faut minimum 1h30 de trajet pour y aller en transports en commun. Et encore, là, je me retrouve à la gare, si je dois aller chez un client ou autre, je dois probablement y ajouter 30 minutes de bus. Je ne peux pas me permettre de passer 4h dans les transport pour aller passer 1h-1h30 avec un client … et la vidéo-conférence n’est pas nécessairement la meilleure alternative.
      De plus, 90% de mes clients ne sont pas localisés en ville …

      1. Nous sommes nombreux à penser la même chose, les analyses du GIEC sur la faisabilité de certaines mesures semblent assez déconnectées de la réalité quotidienne des gens, d’autant plus qu’en France nous vivons dans un pays surendetté et au bord de la faillite, avec des coupes budgétaires tous azimuts…

  13. L’ajustement des températures de refroidissement ? Est ce que ce ne serait pas plutôt l’abaissement de la température de chauffage ? J’ai l’impression qu’il y a un problème de traduction ici 🙂

    1. Nous avons un article dédié sur les véhicules intermédiaires ! Je devrais l’ajouter à l’article… mais il est trouvable sur la barre de recherche du site 😉

  14. Pour ma part, le plus gros levier pour favoriser le passage aux transports publique et qui n’est pas cité dans l’article, c’est le prix.
    Habitant à Lyon, quand je dois aller voir ma mère en famille (8 km A/R, mais en haut de la colline de croix rousse, donc pas possible à vélo), je fait le trajet toujours en voiture (électrique).
    En voiture : environ 0,5 € de frais d’électricité. Usure négligeable au vu de la distance.
    En transports en communs : 16 €.
    Au vu de mes finances, c’est énorme.

    1. Bonjour, j’habite aussi à Lyon et il me semble qu’il est tout à fait possible de grimper à Croix-Rousse en passant par les rues les moins pentues… ou en utilisant un vélo électrique. Il existe un abonnement Vélo’v électrique à 99€/an, ça me semble raisonnable.

    2. Pas faux, mais pense au nombre d’A/R que tu aurais pu te payer si tu n’avais pas acheté ta voiture 😉
      Et je rejoins Raphaël, en vélo électrique ça se fait.

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Auteur
Thomas Wagner
Prendra sa retraite quand le réchauffement climatique sera de l’histoire ancienne

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28 Responses

  1. Article typique des écolos dogmatiques, urbain et enfermé dans leurs petites considérations politiques. Comment le vélo peut-il être une solution dans la grande télé qu’elle est aujourd’hui ou plus de la loterie de la population vis ailleurs que dans les centres villes, élève des familles, est âgé ou souffrant.
    Favoriser le remplacement du parc automobile est un bien meilleur investissement.
    Franchement pathétique.

  2. La doc en anglais ne permet pas de comprendre votre article, et vous oubliez la population très importante qui vit en milieu rural. Donc faire évoluer la technologie vers des véhicules propres, non électriques, une technologie qui s’adresse à tous les types de véhicules.

  3. Salut,
    Je ne peux qu’être d’accord en tant que Grenoblois de 36 ans n’ayant jamais possédé de voiture (et pourtant je me déplace beaucoup : vélo, train, covoit..).

    Cependant je vais devenir papa, et maintenant la question se pose. Pourtant nous aimerions réussir à continuer à vivre sans voiture, nous avons plein de bonnes volonté, mais allons nous y arriver ? Franchement je n’en sais rien.

    Il me semble que cet article s’adresse quand même principalement aux usagers de la voiture individuelle en milieu urbain qui ont des alternatives (ça fait déjà beaucoup de monde).

    Il faut changer de paradigme et mettre la voiture en bas de la liste des options de transport lorsqu’on se déplace (et non en haut) :
    Marche -> vélo -> TC/train -> covoiturage -> autopartage -> voiture

    Si vous êtes à la campagne / PMR / avez 3 enfants à trimballer / autres et qu’aucune des 5 premières options n’est possible, il me semble qu’il n’y a aucune culpabilité à avoir en prenant sa voiture pour un trajet nécessaire.
    Et si tout le monde appliquait cette liste de priorité, ça ferait déjà un paquet de voitures en moins…

    1. Tout à fait d’accord avec vous, Tanguy (et avec d’autres commentaires quant à la non-pertinence de cet aricle). Merci surtout pour ce dernier paragraphe quant aux familles avec enfants (et notamment en zone rurale, ou semi-montagneuses, dans ub pays ou les réseaux de transport publics sont essentiellement dans les grandes villes !
      Je me demande si Bon Pote a des enfants et s’il vit loin des villes …

  4. Bonjour à tous,
    Je ne suis pas du genre à laisser des commentaires sur le site, mais là je me dois de le faire.
    Je suis tout à fait partisan du vélo et des TP, mais pour moi c’est facile, je vis en Suisse, pays qui a un des meilleurs réseaux de TP au monde (ok ca coûte une blinde, mais c’est normal, c’est la Suisse).
    Par contre, à chaque fois que je rentre en France pour voir ma famille (en train, quand la SCNF ne fait pas grève et que les trains n’ont pas de retard), une fois sur place je me rends toujours à nouveau compte que… sans voiture c’est quand même vachement compliqué. Ou du moins très limitant.
    Suffisamment de commentaires signalent le fait que vos propositions ne sont réalisables que dans des agglomérations suffisamment grandes, bien desservies, avec une densité de services élevé – et uniquement pour des personnes en bonne santé. Ca limite quand même beaucoup la mise en place d’une mesure de limitation de la voiture.
    Je ne parle pas non plus des familles qui ont 3-4 gamins… je ne parle pas non plus de l’hiver et de la pluie, ni même de la montagne – oui, ca se fait à vélo, je le fais aussi depuis 25 ans, mais j’ai la chance d’être en bonne santé et suffisamment sportif pour pouvoir le faire. Tout le monde n’a pas cette chance.
    Bref.
    En fait ce qui m’agace vraiment, c’est que ce genre d’article est typiquement celui qui sera épinglé par les “anti-écolos”, qui diront que les écolos sont des empêcheurs de tourner en rond, des moralisateurs, ou des gens complètement déconnectés de la réalité.
    Et le fait de dire, en réponse à des commentaires, “si si on a traité ce sujet dans l’article xy de la série ABC” ne change rien au problème: le lecteur lit ce qu’il a sous les yeux, et à fortiori si celui-ci est un anti-écolo, il ne va certainement pas se prendre le temps de vérifier si d’autres articles adressent le problème différemment.
    Ce que je veux dire, c’est qu’avec des articles de ce style, on se tire une balle dans le pied.
    Alors, Mr Wagner, si je me peux me permettre, je vous prie de réécrire cet article en mentionnant les limitations énoncées plus haut. Maintenant que vous avez plus de moyens, ca devrait être faisable, non? (soit dit en passant, je vous soutiens financièrement de facon significative depuis plus de 2 ans).
    Je pense que ca rendrait service à tout le monde, et surtout à BonPote, qui, avec des articles de ce style, ne fait que se discréditer.
    Cordialement,
    Philippe

  5. Les millions de gens qui vivent en province souvent à 15, 20 kms ou plus de tout commerce n’ont souvent pas d’alternative à l’usage de la voiture ou de la moto. Le maillage des transports publics, quand il n’est pas tout bonnement inexistant, ne permet guère de circuler librement. A vous lire, on a franchement l’impression que votre vision est assez exclusive et ne prend pas en compte -hors urbains et péri-urbains- une partie des réalités quotidiennes de nombre de personnes. Personnellement, ça fait 20 ans que je vis à la campagne et il n’est pas question d’aller s’enfermer en ville pour satisfaire les exigences écologiques de quelques-uns. La part des émissions de CO2 de la France est de 1%. On est bien loin des taux des US, de l’Inde ou de la Chine. C’est plutôt sur ces pays-là que les efforts devraient être portés. Certes, cela ne nous exonère pas de faire des efforts mais il faut tout de même relativiser et s’abstenir de prendre -comme on le constate, hélas des mesures punitives délirantes telles que le malus automobile qui a désormais atteint des sommets, s’apparentant de fait, à un racket fiscal supplémentaire bien malvenu. Ce n’est pas en imposant 70 000 euros de malus sur une auto qu’on sauvera la planète. C’est ridicule.

  6. Bonjour et merci pour cet article.
    Les mesures que vous mettez en avant pour limiter l’usage de la voiture concernent les déplacements au sein d’une même ville, mais qu’en est-il des déplacements entre villes ? Il y a plein de gens qui habitent à la campagne ou dans une ville différente de la ville dans laquelle ils travaillent : dans ce cas il n’est pas envisageable d’utiliser le vélo et les bus se font rares…
    Évidemment l’idéal est d’habiter dans la ville où on travaille, mais quand on est en couple, les deux conjoints ne travaillent pas forcément dans la même ville…
    L’idéal serait de mettre en place plus de lignes de bus reliant les villages aux villes et les villes entre elles, ainsi que plus de bus sur ces mêmes lignes pour avoir différents horaires, mais il faut aussi que les bus soient suffisamment remplis pour que ça vaille le coup en terme d’économies de CO2, donc pas trop en mettre non-plus… Est-ce envisageable…?
    Une solution alternative ou complémentaire serait de mettre en place du covoiturage pour limiter le nombre de voitures sur les routes.
    Reste le problème de toutes les personnes qui se déplacent dans le cadre de leur travail, pour se rendre chez des clients, ou autre…
    Dans tous les cas il faut d’une part mettre en place des alternatives et d’autre part faire en sorte que les gens soient obligés de recourir à ces alternatives, sinon l’usage de la voiture individuelle sera toujours privillégié.
    Je rejoins Vincent sur la nécéssité de développer l’intermodalité : pouvoir passer facilement du vélo au bus ou au train, et inversement. À ce titre, la démocratisation de vélos pliants à petites roues pourrait être une solution…

    Autre chose : j’ai appris récemment qu’un trajet en vélo n’a pas forcément une empreinte carbone moins importante que le même trajet en voiture (je parle ici d’un trajet en vélo non-électrique, un trajet en vélo électrique aura toujours un meilleur bilan carbone qu’un trajet en voiture). En fait, celà dépend de ce que vous mangez. 1km en vélo (non-électrique) représente ~25gCO2eq avec l’énergie d’une banane mais ~520gCO2eq avec l’énergie d’un cheeseburger (+ 6 à 60 gCO2eq pour la fabrication et l’entretien du vélo), alors qu’1km en voiture peut aller de ~70gCO2eq (en voiture électrique) à ~800gCO2eq (selon la taille de votre voiture et la vitesse à laquelle vous roulez) (les chiffres sont tirés du livre “Peut-on encore mangez des bananes ?” de Mike Berners-Lee).
    Dans ce cas, pourquoi affirme-t-on avec autant de certitude qu’il vaut mieux utiliser le vélo que la voiture ? Il faudrait préciser que celà n’est valable que si l’on adopte en parallèle un régime alimentaire pauvre en produits d’origine animale, ou qu’on utilise un vélo électrique (1km en vélo électrique =~ 0.6 à 1 gCO2eq + ~10 à 60 gCO2eq / km pour la fabrication et la réparation du vélo).
    Ce constat doit-il nous amener à privillégier le vélo électrique au vélo normal…? (au détriment de notre santé…)

    1. Camille, concernant votre point sur la comparaison entre l’impact carbone du km à vélo et celui de la voiture qui serait potentiellement équivalent en termes d’impact CO2, selon ce que mange le cycliste. Ces comparaisons selon moi sont trompeuses car :
      – l’automobiliste mange aussi, et on ne compte pas cet impact dans son déplacement, et dire que pour faire qq km à vélo, il faut manger un cheese burger ou une banane et que cet aliment et son impact est entièrement dévoué à la réalisation de l’exercice physique nécessaire au déplacement me semble être un sacré raccourci (certes pratique quand on se déplace à vélo … !) et je ne pense pas qu’on puisse comparer pertinemment les chiffres vélo / voitures du livre que vous citez.
      – l’exercice physique contribue en général à une meilleure digestion, donc pour réaliser un effort physique modéré, il n’est pas nécessaire de manger forcément plus, l’organisme va juste moins gaspiller. (je ne parle pas du cas des sportifs de très haut niveau qui doivent certainement manger un peu plus que la moyenne, mais je vois mal un trailer de l’extrême s’enfiler 3 cheeseburgers avec une course de 180 km en montagne).
      – on pourrait également considérer que, la pratique de l’activité physique liée au vélo maintenant ou contribuant à une meilleure santé (physique et mentale), l’utilisation de la voiture et que le coût CO2 lié à une partie des soins de santé liés au manque d’activité physique ou à la sédentarité devrait être intégré au km de voiture.
      La comparaison des chiffres CO2 ne tient également pas compte de la quantité de matière extraite et de ses autres impacts sur l’environnement (quantité de minerai, perte de biodiversité, pollution eau, sols, air, etc.), ni des autres nuisances (bruit, bétonisation / bitumisation dédiée à la voiture), etc.

      Concernant le vélo électrique, même s’il y a une assistance électrique, il faut tout de même fournir un léger effort, et vos chiffres sur le vélo électrique n’incluent pas la consommation de nourriture et ne peuvent donc pas être comparés aux chiffres sur le vélo musculaire.
      Par ailleurs, je serai curieux de connaître la durée de vie prise en hypothèse pour les vélos non électriques, pour ma part, le mien a un cadre qui a plus de 25 ans, il a été rénové, l’entretien courant est bien moindre que pour une voiture (une chaine, des pneus et des patins de freins de temps en temps) pour 3000 km par an. quand je vois ce qu’il faut dépenser (en € et matériaux) pour l’entretien d’une voiture pour 15 km par an (à 2), l’impact voiture est très supérieur. bref, pour comparer les impacts, il faut que les hypothèses du calcul d’impact soient pertinentes et les périmètres d’évaluation comparables.

  7. Bonjour, vous écrivez “Passer d’une voiture thermique à une voiture électrique est déjà un geste individuel significatif, mais se passer de la voiture a bien plus d’impact.”
    Pourtant, sur la figure du TS.20 de l’AR6 WG3 sur laquelle vous vous appuyez dans l’article, on y voit que le passage à la voiture électrique réduit les émissions de la même quantité que vivre sans voiture (2 t CO2e/personne).
    Pourquoi ne pas tenir compte de l’ensemble des données du graphique ?

  8. Bonjour, j’espérais voir un passage sur les personnes âgées ou à mobilité réduite… Qui de plus vivent à la campagne.
    Ne pas y voir une critique, mais plutôt un rappel pour penser à nous pour un prochain article.
    La mobilité à vélo n’est pas possible pour tout le monde… Malheureusement.
    Même si un monde adapté à tous et sans voiture est un bien joli rêve… Ça reste encore un rêve.

    1. Bonjour Isabelle, c’est déjà traité dans le 3eme article (sur 5) dans notre série sur le vélo, en lien dans l’article 😉

  9. Merci pour ces conseils de bon pote. Et ne plus vivre du tout… Ça serait vraiment la meilleure action individuelle à mettre en oeuvre… Vous ne croyez pas? Ne plus prendre l’avion et le taxer à mort, ne plus prendre la voiture et la taxer à mort, vendre de la viande et du poisson hors de prix…on devrait plus ce chauffer non plus,ne plus se laver… Ça porte un nom… Vivons comme des punks à chien…

    1. Vous voyez les choses en noir et blanc, il ne s’agit pas de ne plus subvenir à nos besoins mais de le faire en limitant le plus possible notre impact.
      On peut tout à fait continuer à vivre sans prendre l’avion et en mangeant peu ou pas de viande et de poisson. Nos ancêtres ne prenaient jamais l’avion (car les avions n’existaient pas) et mangeaient beaucoup moins de viande que nous (sauf les riches) et ça ne les empêchaient pas de vivre. C’est vrai qu’il est difficile de renoncer à quelque chose quand on y est habitué, il faut créer une nouvelle culture dans laquelle ce sera normal de ne pas avoir ces choses là… Mais celà ne peut pas se faire uniquement par l’action individuelle, il faut des politiques publiques, notamment en ce qui concerne la diminution de l’usage de la voiture, il faut que les gens aient des alternatives…
      Au passage, “Ne plus vivre du tout”, c’est justement ce qui risque de nous arriver si on ne réduit pas notre impact environnemental. Il ne s’agit pas de renoncer à vivre mais au contraire de renoncer pour continuer à vivre. Vous saisissez ?

  10. Il y a un angle mort à cette analyse, c’est le développement de l’intermodalité des moyens de transports. Personnellement, je vis sans voiture depuis 2 ans et ça me convient très bien.
    Le seul frein que je vois c’est la faible intermodalité entre le vélo et les transports en commun. Il est compliqué de prendre un train avec un vélo : dans un TGV, c’est quasi impossible. Dans les TER, chaque région a ses propres règles. La réservation des billets quand on a un vélo demande de scinder ton trajet sur chaque région, ça devient vite compliqué. Sans parler du nombre de places limités pour un vélo.
    Sur les cars, c’est encore pire : il est généralement impossible de savoir en avance si le car est équipé de porte-vélo, même si les documents officiels indiquent que les lignes sont équipées de porte-vélos, ça reste aléatoire du fait des entretiens. Et si c’est bien le cas, impossible de réserver une place vélo en avance, donc de savoir si on pourra monter dans le bus.
    Vélo et transport en communs sont en théorie des moyens de transport complémentaires, qui permettent de s’affranchir de la voiture une fois arriver à destination. Mais en pratique, ça n’est pas le cas aujourd’hui. Si on veut développer le sans voiture, il faut permettre aux personnes de pouvoir partir en week end ou en vacances sans voiture.

  11. Excusez moi, mais j’ai toujours pas compris. Il faut certes utiliser la voiture (En France ?) de moins en moins, mais avez vous auparavant calculé le ratio de l’utilisation de la voiture en France (Les Français) par rapport au reste du Monde (Non Français) ? Pour l’exemple du CO2, la France est responsable de 0,8, 0,9, 1% de l’émission de CO2 de la planète. Pour gagner 0,1% de moins, il faudra faire de très gros efforts au niveau national. Or, il semble qu’il faille faire beaucoup plus d’efforts de communication et de contraintes vers des pays qui font 23, 25% de CO2, ou qui vendent beaucoup de voitures, pour leur marché national, ou à l’exportation. Que comptez vous faire pour faire baisser le CO2 et le nombre de véhicules vendus par la Chine, par exemple ? Le gain en CO2 sera plus important pour eux que pour nous en terme de facilité. Le colibri, c’est bien, mais il faut lui donner à manger… Et là il s’épuise ! (Il me semble aussi que les tanks en Ukraine roulent au diesel…)

    1. Parler de la quantité de co2 émise par la France n’a de sens que pour tous ceux qui nient le réchauffement climatique pour des raisons d’intérêts personnels. Il faut toujours parler des émissions par habitant. De plus les français émettent depuis le milieu du XIXème siècle ce qui n’était le cas que de très peu de pays. Or le co2 émis pendant la révolution industrielle (les chinois en étaient encore très loin) est toujours dans l’atmosphère aujourd’hui.

  12. Je ne peux que partager cet objectif, que je mets en pratique autant que possible : bien que propriétaire d’une voiture, je ne l’utilise que marginalement, privilégiant la marche, le vélo et les transports en commun la plupart du temps. Mais c’est facile pour moi, vivant en milieu urbain avec une excellente desserte de transports en commun. Pour la majorité des citoyens qui vivent en dehors des métropoles, les distances sont trop importantes pour la marche ou le vélo, les routes sont non sécurisées pour les vélos et les transports en commun sont inexistants ou de faible fréquence de passage. Et il n’est pas envisageable techniquement de mettre en place un réseau de bus qui déserve plusieurs fois par jour chaque hameau et chaque village : la voiture reste indispensable. Même pour les urbains, le choix de vivre loin de son lieu de travail permet d’avoir un plus grand appartement ou même une maison avec un jardin, mais souvent au détriment de la proximité ou de la praticité des transports en commun. Sans parler des aléas géographiques des changements de job ou encore des horaires de travail et de l’école, qui imposent aux parents la dépose des enfants en voiture pour pouvoir arriver à l’heure au travail… Notre style de vie s’est développé sur la base de la voiture individuelle, et changer cela sera une tâche pharaonique et de longue haleine.
    Alors que ne pas prendre l’avion pour partir en vacances (70% des trajets aériens) est une décision facile à mettre en place, sans contrainte sur la vie quotidienne. Il suffit de le décider individuellement et de le favoriser politiquement par une taxation adéquate. Cela pourrait être mis en oeuvre … dès demain.

    1. Merci Elisabeth,
      mon idée était de venir partager la même opinion et vous l’avez fait de main de maître.
      J’habite en Belgique et malgré un taille de pays beaucoup plus petite et une densité de population bien plus élevée, je ne pourrais pas me passer de voiture.
      J’habite à la campagne, à 35 minutes de route d’une agglomération de taille moyenne (400000 habitants), mais il me faut minimum 1h30 de trajet pour y aller en transports en commun. Et encore, là, je me retrouve à la gare, si je dois aller chez un client ou autre, je dois probablement y ajouter 30 minutes de bus. Je ne peux pas me permettre de passer 4h dans les transport pour aller passer 1h-1h30 avec un client … et la vidéo-conférence n’est pas nécessairement la meilleure alternative.
      De plus, 90% de mes clients ne sont pas localisés en ville …

      1. Nous sommes nombreux à penser la même chose, les analyses du GIEC sur la faisabilité de certaines mesures semblent assez déconnectées de la réalité quotidienne des gens, d’autant plus qu’en France nous vivons dans un pays surendetté et au bord de la faillite, avec des coupes budgétaires tous azimuts…

  13. L’ajustement des températures de refroidissement ? Est ce que ce ne serait pas plutôt l’abaissement de la température de chauffage ? J’ai l’impression qu’il y a un problème de traduction ici 🙂

    1. Nous avons un article dédié sur les véhicules intermédiaires ! Je devrais l’ajouter à l’article… mais il est trouvable sur la barre de recherche du site 😉

  14. Pour ma part, le plus gros levier pour favoriser le passage aux transports publique et qui n’est pas cité dans l’article, c’est le prix.
    Habitant à Lyon, quand je dois aller voir ma mère en famille (8 km A/R, mais en haut de la colline de croix rousse, donc pas possible à vélo), je fait le trajet toujours en voiture (électrique).
    En voiture : environ 0,5 € de frais d’électricité. Usure négligeable au vu de la distance.
    En transports en communs : 16 €.
    Au vu de mes finances, c’est énorme.

    1. Bonjour, j’habite aussi à Lyon et il me semble qu’il est tout à fait possible de grimper à Croix-Rousse en passant par les rues les moins pentues… ou en utilisant un vélo électrique. Il existe un abonnement Vélo’v électrique à 99€/an, ça me semble raisonnable.

    2. Pas faux, mais pense au nombre d’A/R que tu aurais pu te payer si tu n’avais pas acheté ta voiture 😉
      Et je rejoins Raphaël, en vélo électrique ça se fait.

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