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Pourquoi j’ai (enfin) quitté mon travail

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quitter mon travail
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En plein Covid, c’est vraiment pas le moment de quitter ton boulot

Cette phrase, je l’ai entendue une cinquantaine de fois cette année. Pandémie oblige, ce n’était certainement pas en 2020 qu’il fallait prendre des risques. Ce n’est d’ailleurs jamais vraiment le moment. Il y a toujours une bonne excuse pour ne pas quitter son petit confort :

‘Il faut construire ta carrière, attends encore quelques années et tu verras’
‘Tu sais l’avenir est incertain, il vaut mieux faire le dos rond et attendre’
‘Ta retraite, c’est maintenant qu’elle se prépare !!’

Effectivement. Et c’est bien parce que je prépare ma retraite que je quitte mon travail. Cette retraite, j’ai bien peur de ne pas pouvoir la prendre tranquillement. Non pas parce que l’Etat n’aura plus d’argent dans les caisses (quand ils veulent, ils en trouvent), mais bien parce que le monde aura été très largement transformé par la catastrophe écologique que nous vivons.

Cet article sera plus personnel que ce que j’écris habituellement. C’est volontaire. Je souhaite que mes amis, ma famille, mes ancien.nes et futur.es collègues ainsi que les personnes qui me lisent depuis deux ans comprennent ce qui motive ce choix et ce qui me motive au quotidien.

2020, la goutte d’eau

Je crois que c’est bien la première fois dans ma carrière que mon travail cochait toutes les cases : un travail intellectuellement stimulant, un salaire confortable, des collègues sympas et des horaires me permettant d’avoir une vie à côté. Au-delà d’être très rare, c’est un privilège. J’en parlais déjà il y a un an dans un texte quelque peu autobiographique (et plein d’auto-dérision), où je me présentais comme un branleur parisien : ‘capable d’animer une conférence sur le trading haute fréquence, incapable de faire la différence entre deux arbres‘. Une façon singulière d’exprimer ce que je ressens depuis des années : il y a quelque chose qui ne tourne pas rond dans notre société.

Toujours dans le même texte, voici ce que j’écrivais, plus d’un mois avant le confinement : ‘qu’est-ce que mon travail apporte concrètement à la société ? Mon travail apporte-t-il plus qu’un.e infirmièr.e par exemple ?’. Je peux aujourd’hui vous répondre avec certitude : non. S’il y a bien une année où les bullshit jobs de Graeber n’ont pas plus apporté à la société que nos infirmièr.es, c’est bien en 2020. Pourtant, devinez qui est sous-payé, travaille dans des conditions déplorables et est en plus méprisé par le gouvernement ?

Crédit : Mackay

Refus de parvenir

Cette recherche de sens dans mon travail ne date pas d’hier. Cela fait déjà plusieurs années que j’essaye d’aligner mes convictions et mon travail et le moins que l’on puisse dire, c’est que le monde financier dans lequel j’évolue ne me permet pas de le faire. Comment continuer à fermer les yeux quand nous vivons la pire crise économique depuis celle de 1929 et que tous les indices boursiers sont à un niveau supérieur à l’avant Covid ? Comment rester calme quand des milliers de français.es voient leur entreprise devenir des entreprises fantômes, quand elles n’ont pas déjà tout simplement fait faillite ? Enfin, comment rester calme quand les banques s’autoproclament vertes alors qu’elles prêtent des milliards aux pétroliers et gaziers ?

Réussir‘ dans ces conditions ne m’intéresse pas. Ce n’est rien d’autre qu’un refus de parvenir, sublimement mis en lumière par Corinne Morel Darleux dans Plutôt couler en beauté que flotter sans grâce : ‘cesser de nuire, arrêter de coopérer avec un système qui détruit les conditions d’habitabilité de la planète‘. Il ne s’agit pas de manquer d’ambition (j’y reviendrai) ou de bouder la réussite, mais de réaliser à quel point ces deux notions gagneraient à davantage de singularité.

Finalement, la Covid n’aura été qu’un déclic pour me donner le courage de franchir le pas. Franchir le pas pour aller chercher ce qui me manquait le plus : du sens.

Bon Pote

Dans un précédent article, je concluais en posant deux questions : ‘qu’est ce que je fais pour le climat et l’environnement, et que pourrais-je faire de plus ?

La réponse à la première question est plutôt simple. Ces deux dernières années, l’immense majorité de mon temps libre a été consacrée à l’écriture d’articles sur Bon Pote, site que j’ai créé il y a 2 ans maintenant. Pour la seule année 2020, j’ai publié 81 articles (chaque article me prenant 20-30h de travail en moyenne) et plus de 100 articles sont en cours de rédaction. J’ai également grandement réduit mon empreinte carbone depuis deux ans. Ce qui nous amène à la deuxième question ‘que pourrais-je faire de plus ?‘.

La réponse est à nouveau très simple : y consacrer 100% de mon temps en quittant mon travail. C’est peut-être le choix le plus idiot d’un point de vue carriériste, mais je crois (et j’espère) que personne ne m’en voudra d’avoir consacré 100% de mon énergie à la sauvegarde de l’environnement. Je tiens à préciser que je ne suis ni le premier ni le dernier à être dans cette situation. Bien d’autres personnes ont fait ce choix avant moi et j’espère surtout inspirer d’autres personnes à faire ce qu’ils aiment et non pas ce qu’on leur a dit d’aimer.

Fin de l’anonymat ?

J’ai longuement hésité sur la forme de cet article. Que dire exactement ? Annoncer seulement avoir quitté mon travail par conviction et continuer d’écrire en étant anonyme, ou faire d’une pierre deux coups ? J’avais expliqué mon choix d’anonymat dans un article en soulignant que c’était un choix propre à chacun.e et qu’il n’y avait pas de bonne ou de mauvaise réponse. J’ai adoré ces deux années où seul le message comptait. C’est un vrai plaisir de pouvoir concentrer le débat sur les idées et non sur la personne, et j’espère que cela continuera à être le cas.

J’ai bien conscience que sortir de l’anonymat n’aura pas que des bons côtés. Certains de mes articles, à l’instar de celui sur l’avion, le sport ou la part de l’homme dans le réchauffement climatique ont déjà provoqué des réactions quelque peu… épidermiques. J’ai tour à tour été comparé à Staline, un khmer vert, un dictateur nazillon en puissance, un réchauffiste opportuniste… On m’a également déjà accusé d’être payé par le lobby du nucléaire, d’être raciste, misogyne… J’ai même eu droit à une menace de mort ! Et tout cela bien sûr, avant d’aborder en 2021 des sujets absolument pas polémiques sur lesquels tout le monde s’accorde :

– Le nucléaire
– Les énergies renouvelables
– Le capitalisme
– L’écoféminisme
– Le tourisme
– La finance
– La viande
– La religion
– La collapsologie
– Les animaux domestiques
– Le sexe
– La démocratie
– La désobéissance civile

Ça devrait bien se passer, non ?

J’espère également que les personnes qui ont refusé de débattre jusqu’à présent parce que j’étais anonyme accepteront désormais de le faire… je ne voudrais surtout pas rater votre explication sur la croissance verte ou sur l’avion zéro-carbone ! Moi aussi j’ai envie de rêver !

Et après ?

Je n’ai pas quitté mon travail pour prendre une année sabbatique et faire le tour du monde. Premièrement parce que ce n’est pas possible… Et surtout parce qu’il y a beaucoup de travail à accomplir ! Vous m’imaginez franchement sur une plage à Miami en train de lire un livre et de boire un mojito ? L’horreur ! Désolé, mais ça ne m’intéresse pas. J’ai des articles à écrire.

Pour en revenir au refus de parvenir, je confirme que cela ne traduit en rien un manque d’ambition ou de réussite (et même si c’était le cas, cela ne serait pas un problème…encore deux notions à déconstruire). Je travaillerai sans relâche jusqu’à ce que tous les français aient les ordres de grandeur en tête et que le point de bascule soit atteint. Compte tenu de la teneur de mes échanges et débats depuis deux ans, je pense que j’ai facilement quelques années de travail devant moi !

Ordre de grandeur Bon Pote
Source : https://twitter.com/bonpoteofficiel/status/1346047793702588416?s=20

Je vais donc continuer à développer Bon Pote en 2021. C’est l’objectif principal. Aux articles et aux podcasts viendront bien sûr s’ajouter d’autres projets dont je vous parlerai au premier trimestre. Entre la sortie du prochain rapport du GIEC, les régionales 2021 et la présidentielle 2022, nous ne devrions pas nous ennuyer !

Enfin, une question revient systématiquement quand je dis que j’ai quitté mon travail : ‘et pour l’argent, tu vas faire comment ?’. L’objectif est de vivre de Bon Pote et je travaillerai en conséquence. J’en profite pour remercier à nouveau toutes les personnes qui me soutiennent sur Tipeee. Votre soutien est précieux et je ferai de mon mieux pour vous rendre votre confiance au quotidien.

Le mot de la fin

Helen Lewis dit que le changement demande de faire des sacrifices. Je franchis donc une étape de plus et quitte mon travail sans aucun regret.

La société était malade avant que la Covid ne pointe le bout de son nez et cette pandémie n’a fait que mettre en lumière des maux déjà bien présents. Nous avons besoin d’un changement systémique et je ne souhaite pas me réveiller à 60 ans en ayant le sentiment de n’avoir rien fait. Ce qui nous attend demande des modifications profondes de nos sociétés et chacun.e d’entre nous doit faire sa part : citoyens, entreprises, ONG, collectivités et politiques. Nous aurons besoin de tout le monde.

Je ne pouvais conclure cet article sans remercier les dizaines de personnes grâce à qui j’ai tant appris ces deux dernières années et qui m’ont soutenu dans ma démarche.

Paul, Jérémie et Loïc, merci de me supporter plusieurs heures chaque jour et de m’avoir fait éviter le JAITOUTCOMPRISME. Votre entrée au paradis est assurée.
Aux personnes rencontrées avec qui j’ai partagé un café, un verre ou un peu de trop de pizzas via zoom, j’espère que cela continuera en 2021.
A ma famille : je vous aime et non je ne suis pas fou, j’ai juste lu un rapport du GIEC.

quitter mon travail : Paris, 11 jan
Bonjour, enchanté. Quelle est votre définition de la décroissance svp ?
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76 Responses

  1. Depuis ma “Province” en zone rurale où, hélas, non, les personnes ne sont pas bien plus écolos ici qu’ailleurs: je dis, BRAVO, voilà une démarche courageuse!
    S’engager pour la planète est l’affaire de tous et chacun peut progresser, d’où qu’il vienne, et quelque soit ses habitudes antérieures. Ceux qui ne se sentaient pas l’âme écolo depuis la naissance ont d’autant plus de mérite lorsqu’ils s’engage sérieusement dans la démarche. Ceux qui disent ne pas avoir attendu les “bobos écolos” ont surement encore de la marge de progrès… Ont-ils fait le pas de passer à une alimentation locale et végétale? Sont-ils tous non fumeurs? (et oui, le tabac a aussi un fort impact environnemental, en plus d’intoxiquer les non fumeurs).
    Alors, à tous ceux qui s’engagent, font de leur mieux pour réduire leur empreinte carbone, font pousser des tomates et des fleurs sur leur balcon, partagent leurs convictions et essaient d’encourager les autres à faire un geste pour la planète, BRAVO!
    “Nous n’héritons pas de la terre de nos parents, nous l’empruntons à nos enfants” (Antoine de St Exupéry). Alors, prenons-en soins car nous n’avons qu'”UNE SEULE SANTE” ( L’approche « Une seule santé » résume un concept connu depuis plus d’un siècle, à savoir que la santé humaine, la santé animale et la santé végétale sont interdépendantes et liées à celle des écosystèmes dans lesquels elles existent.).

  2. Encore un parisien qui s’est gavé pendant des années, en voyage et autres biens de consommation.
    Et qui maintenant, après un cas de conscience, nous donne des leçons de vie…
    Sachez Mr, que dans la “province”, les personnes sont depuis toujours bien plus écolos que vous ne le serez jamais.
    Ce n’est pas à nous de payer tout vos excès de petit bourgeois.

      1. L’action, je l’a mène depuis ma naissance et mes parents et grand-parents aussi. J’ai pris l’avion la première fois à 35 ans et j’en ai 46.
        Quand je rentrais de l’école, il y avait un cochon sur la table qui venait de la ferme juste en bas de chez nous. J’ai connu les premières coop bio dans les années 80, le compostage, le potager,…
        Juste marre de ces personnes qui ont surconsommées pendant des années et qui maintenant donnent des leçons à tout le monde, parce qu’ils culpabilisent un peu.
        On ne vous a pas attendu, vous et vos réseaux sociaux, qui pourrissent notre planète 100 fois plus que tout le reste.
        Bien à vous.

        1. Vous être peut-être le plus écolo des Français, mais parce qu’on a été un parisien, on n’a pas le droits d’être vertueux, de changer, de devenir écolo et de le dire ? Aucun provincial n’a jamais pris l’avion, fait des voyages, surconsommé ?

  3. Bonjour,

    Je voulais juste prendre le temps de vous remercier.

    Merci pour votre travail, du fond du cœur merci !

    C’est parfois complètement déroutant de vivre dans un monde gouverné par la finance, le capitalisme, la volonté de faire de l’argent à tout prix, au mépris de l’environnement, du vivant et même de l’être humain.

    Heuresement que des gens, des organisations, des médias comme vous se battent pour informer et faire changer les choses !

    Merci de créer de l’espoir !

    Thomas

  4. Bonjour BonPote,

    Est-ce qu’un article sur les fournisseurs d’énergie verte est prévu ? Mon entreprise souhaiterait changer mais difficile de s’y retrouver dans les différents fournisseurs en tant que professionnel. Etant une petite structure, il est aussi difficile de payer 4x plus l’énergie que chez des mauvais élèves comme EDF et autres. Je sais que c’est un prix à payer nécessaire, mais pour s’investir et investir de plus en plus de monde dans les énergies renouvelables, je considère qu’on doit aussi se rejoindre au milieu.

    Je vous remercie par avance !

  5. Bonjour Bon Pote,
    Vous avez eu la possibilité d’être en résilience entre ce que vous ressentez et ce que vous vouliez faire et l’avez fait. Ce n’est pas facile car beaucoup de personnes n’ont pas cherché ou ont eu le temps de chercher et d’être en accord avoir son soi. Beaucoup ne comprennent donc pas que vous prenez ce chemin.

    Votre article doit être inspirant pour des personnes qui souhaitent et peuvent faire ce changement.

    Il y a cependant une expression que vous reprenez dans votre article qui doit être relevé : “kmer vert”. Savez-vous ce que le mot “kmer” signifie ? C’est un mot qui désigne aussi le peuple cambodgien. https://fr.wikipedia.org/wiki/Khmers_(ou_Cambodgiens)

    Des personnes désignent donc des écologistes “extrêmistes” en reprenant l’expression de “kmer rouge” (c’est-à-dire “cambodgiens communistes”) en remplaçant la couleur . Est-ce que les écologistes désignés sont des cambogiens/cambodgiennes écologistes extrêmistes ? Est-ce que vous êtes un cambodgien écologiste “extrêmiste” ? N’est-ce pas une expression qui n’est pas adéquate ? https://fr.wikipedia.org/wiki/Khmers_rouges

    Ce peuple n’a t-il pas assez souffert sous les kmers rouges (guerre civile et lorsqu’ils étaient au pouvoir) pour entendre/lire cette expression ? Est-ce que l’expression « khmer vert » est à (ré-)utiliser et par voie de conséquence, à la faire perdurer et donc blessant longtemps ce peuple ?

  6. Hello BonPote

    Cela fait mtn un certain nombre de mois que je te suis, ça se rapproche sans doute d’une année (HB)

    J’ai 27 ans et après avoir travaillé près de 10 ans dans l’industrie principalement aéronautique j’ai décidé de virer de bord et me lancer plein fer dans la protection de l’environnement.
    Je n’ai pas compté les “ça rime à rien / t’y arrivera pas / mais quoi gagner moins pour faire un truc que t’aimes wtf” de mes anciens employeurs et collègues. Mais te lire m’a donné de la force et conforté dans mes choix.

    Ça commence à payer 2 ans après, suite au classique harcèlement moral pour me faire démissionner, se retrouver dans la merde et un début de burn out. En tous cas j’ai toujours prit exemple sur ta patience, ta ténacité et surtout ta résilience que je trouve tellement admirable !

    Merci pour tout ça, ce que tu fais, ce que tu défends !

    Si ça ne tenait qu’à moi ça partirait sue une dictature écologique mais chut faut pas le dire trop fort.

    Courage et tiens bon 🙂

  7. Bonjour votre page saute sur les navigateursobile (chrome ou Firefox sous Android), très agaçante a lire, voire impossible… Choisissez un thème plus robuste, testez le sur tous les types de te=minaux svp, mais celui-là est ”broken”! Et mieux encore, plutôt qu’utiliser WordPress, passez sous un système de blogs purs , bien plus simple économique et fiable.. (blogger and co?)
    Merci!

  8. Bonjour,

    C’est une très belle démarche que je tente de construire pour ma part…

    J’avoue que mes difficultés ne se situent pas dans le courage.. Mais surtout dans l’organisation et ma temporalité le début me prends beaucoup d’énergies ( quelle étape avant l’autre ? Par exemple.. ) j’aimerais bien pouvoir échanger à ce sujet avec quelqu’un qui a franchi le cap qui me semble lointain en terme d’energies perdues à organiser en même que ma vie actuelle.. Voilà.

  9. Bonjour, J’ai adoré votre texte. J’ai la chance d’avoir un mari suffisamment compréhensif et qui ne m’oblige pas à retourner bosser et donc contribuer à enlaidir encore d’avantage notre jolie planète (je travaillais dans le domaine du pétrole). Les discours de Jancovici ont été pour moi une révélation, et j’essaie tant bien que mal de sortir de la matrice. Mais il y a encore du boulot!

  10. Bonjour,

    Je découvre ton site et tes articles. Je suis tombée par hasard sur un de textes sur Linkedin, j’ai cliqué et j’en suis là, à naviguer sur ton site depuis une heure.

    Bravo, car tes articles sont plein d’humour, captivants et terriblement honnêtes. Ton talent pour l’écriture est certain. On commence à lire et c’est simplement impossible de ne pas aller au bout.
    J’apprécie le fait que tu inclus tes sources à chaque fois.

    Quant à cet article en particulier, ton histoire résonne avec la mienne.
    Cela fait déjà quelques années (et j’ai à peine 27 ans…) que je me demande à “quoi” je sers dans ce monde, en quoi je le rends meilleur, en quoi j’aide la planète. Et la réponse est la même que toi: fondamentalement je n’apporte rien de plus et ne change rien à une échelle suffisamment importante pour renverser la tendance.

    J’ai l’impression d’avoir été enrôlée, contre ma volonté, sans l’avoir vu venir, dans le monde de la surconsommation à tout va. On produit toujours plus pour consommer toujours plus. Et pourtant, dans ma vie de tous les jours, j’essaie de consommer le moins possible. Je travaille à l’antipode de mes principes: dans l’industrie. Je travaille donc pour une entreprise qui crée du bénéfice mais certainement pas pour la planète. Et bien sûr, je ne suis pas heureuse.
    Et je songe, tous les jours si je suis honnête, à quitter mon travail. Sans filet de sécurité, sans rien. Et ça fait peur. Ca fait peur car la société actuelle ne permet pas “l’échec” dans le monde du travail. Et elle ne comprend pas non plus, que comme toi, on veuille sortir de ce cycle infernal.

    Belle preuve d’humilité que d’avoir su dire stop et poursuivi tes envies. Bravo.

    Megan

    1. Bonjour,

      Incroyable, j’ai juste l’impression de lire un résumé de ma vie professionnelle! A peine 28 ans et j’arrive à saturation de ce chantage: un travail sinon la marginalisation! Les sacrifices exigés pour y mettre fin semblent en effet bien élevés… En tout cas, la promesse des conséquences semble empêcher toute une génération de résister. Réalisme capitaliste quand tu nous tiens…
      Comme toi j’ai l’impression de ne rien apporter de concret ; pire, d’être un nuisible. L’industrie tu dis? De mon côté, c’est la banque, une des pires en plus.
      Les journées s’allongent de plus en plus car je décortique chaque minute à me demander ce que j’aurais pu faire de ce temps perdu (avec notamment un burn-out à mon actif), et ce que je vais faire de ces nombreuses heures à venir. Chaque idée de reconversion me décourage car je vois au bout du chemin le même piège, la même prison. Une des pires prisons à mon sens, car la porte est ouverte en permanence, et gardée par des (nos?) fantômes.

      Bref, comme toi je songe à partir sans filet de sécurité, à laisser la vie faire un peu son travail: sortir, rencontrer des gens, tester de nouvelles choses… Ce qui est compliqué quand notre travail nous vampirise au moins 8h/j (la moitié du temps éveillé!).

      En espérant que tu trouveras ta voie, je pense (et j’espère) que nous sommes plus nombreux que ce que la société veut bien admettre!

      Max

  11. Bonsoir,
    Je vous découvre ce jour, 1er article très intéressant qui donne envie d’en lire plus. Une remarque cependant, l’écriture inclusive, était-elle vraiment une nécessité. Vous semblez maîtriser suffisemment le français pour avoir besoin de faire appel à ce procédé qui met l’accent sur un autre sujet que le vôtre. L’écologie est un problème qui concerne tout le monde, pas seulement ces minorités qui veulent s’imposer à la majorité.
    Pour le reste comme en plus ils ont l’air très bien documentés c’est avec intérêt que je lirai vos autres articles.

  12. Merci. Je n’ai pas encore eu le courage de quitter mon petit confort et donc mon job de branleuse mais ca viendra. Je crois de plus en plus à la synchronicité. Et j’ecrit des articles moi aussi (sur Linkedin) : https://www.linkedin.com/in/claire-tissot-4a9a812a/detail/recent-activity/posts/.
    J’adore cette petite histoire :
    – et tu crois pouvoir changer le monde a toi tout seul ?
    – je ne suis pas seul, nous sommes simplement dispersés. Et nous avons déjà commencé a nous réunir.

  13. Bonjour

    Au cas où vous auriez loupé cette vidéo passionnante :

    Synopsis du Film L’hypothèse ZIMOV de Denis Sneguirev
    “Au bout du monde, au-delà du cercle polaire, deux scientifiques russes, Serguei Zimov et son fils Nikita, mènent une expérience unique : le Pleistocene Park. Ici, les Zimov restaurent l’ancien écosystème des steppes de Sibérie pour sauver la planète d’une catastrophe annoncée : la fonte du permafrost. Ce glacier souterrain contient des milliards de tonnes de carbone. En se libérant, ce dernier accélère le réchauffement climatique. Selon l’hypothèse révolutionnaire des Zimov une réintroduction des grands herbivores en Sibérie pourrait ralentir la dégradation du permafrost.
    Initié par le réalisateur franco-russe Denis Sneguirev, le long-métrage documentaire « L’hypothèse de Zimov » est une coproduction internationale. Arturo Mio, 13 Productions, ARTE France (France), Take Five, RTBF (Belgique) et Ethnofund (Russie). ”
    ● Sortie du film début 2021.
    Pour aller plus loin :
    → Plus d’informations sur le film et sa campagne d’impact: http://www.zimov-le-film.com
    → Pour aider les Zimov à ramener un nouveau troupeau de boeufs musqués de l’île Wrangel (Septembre 2020) : https://www.patreon.com/PleistocenePark

    Ge

  14. Hello, je découvre ton site et cet article par la même occasion. Comment se déroule les festivités après quelques mois ?
    J’ai fait exactement le même cheminement pour ma part. Il était temps de voir plus grand et diffuser le message le plus possible (et non plus faire seulement MA part, car on sait que ça ne suffit pas).
    Alors, beaucoup de peurs, de trébuchements, de doutes, d’inconforts, de prise de risques… Mais même s’il n’y a plus rien à faire (pas encore, mais pas loin), je préfère me dire que j’ai été aux côtés de ceux qui se sont battus, plutôt que de ceux qui ont eu trop peur de perdre leur confort pour le faire.
    Haut les cœurs, les mentalités changent… et on leur donne un petit coup de main 🙂 C’est super ce que tu fais par ici !
    Sur ce, du courage et de l’énergie (humaine, gratuite, décarbonée xD) !

    1. Tout va bien, aucun regret. Beaucoup de travail, mais c’était prévisible, et au moins je sais pourquoi je me lève le matin. Merci pour votre message !

  15. Toujours curieux de voir quelqu’un tout abandonner pour vivre de “rien”…
    Ce site est excellent, je ne sais pas combien de temps tu tiendras sans manger.. mais si tu devais revenir en arrière tu devras garder en tête que ce temps passé n’aura pas été perdu..
    Pour ceux qui critiquent, considérant que les solutions sont manquantes.. Bullxhit ! ne les écoute, ne les lit pas..
    Sans “lanceur d’alerte” pas de nouvelle fraîche en ce monde consumériste..
    Ce travail avec toutes les sources est remarquable.
    Merci

  16. Salut,

    J’ai pas lu bien loin (dans ce texte j’ai lu les deux premières lignes sofar) mais il y a quelque chose que je ne trouve pas dans tes textes, c’est des perspectives d’organisation (à part un Bookchin que j’ai vu passer au détour d’un conseil de lecture mais ça fait pas très révolution ici et maintenant dans le contexte français). Cela ajouté au fait qu’à la deuxième ligne tu lies la retraite et les caisses de l’État (c’est faux, c’est l’argent du régime général de Sécurité Sociale, depuis l’immonde loi El Khomri-Macron, l’argent de l’assurance chômage c’est de plus en plus le fric de l’état mais dieu merci ce n’est pas le cas de l’assurance maladie et la retraite), je te conseille donc l’écoute et la lecture de conférences/thèses de Bernard Friot, ou alors toutes sortes de réunions syndicales (notamment dans les moments de grève pour cause de réforme) ainsi que les travaux de Réseau Salariat, la confédération paysanne ou ISF autour de la Sécurité Sociale de l’Alimentation. Ca te fera notamment te rendre compte, je pense, que l’argent des retraites c’est pas l’argent de l’état mais bien notre putain de fric qu’il faut bien avoir l’intention de garder. Tu apprendras notamment que ce n’est pas à l’État de chercher de l’argent pour fournir des retraites mais bien à nous d’instaurer un rapport de force pour relever le taux de cotisation.

    Si tu connais déjà, désolé. Mais à ce moment-là je te conseillerait d’arrêter de propager le mythe que l’État nous offre gracieusement une retraite.

    Du reste, sympa ton site internet

    1. Bravo Hidroe pour ces précisions ô combien essentielles sur la protection sociale. Je viens de prendre ma retraite. J’ai été salariée en CPAM, CAF et CARSAT et je connais très bien nos institutions. C’est un système remarquable. On oublie trop facilement qu’il a été mis en place au lendemain de la 2è guerre mondiale et porté par un homme extraordinaire : Ambroise Croizat, ministre du Travail et membre du PCF; Il a mis toute son énergie au service d’une grande idée, :” pour en finir avec la souffrance, l’indignité et l’exclusion”. Oui il faut sauvergarder ce système de protection sociale qui fonctionne très bien mais qui est le dernier bastion qui échappe aux foudres du capitalisme. Je suis heureuse de constater que des jeunes gens réagissent et ouvrent les yeux sur cette société si égocentrique et dénuée de sens. Courage à vous ! et moi je vais continuer à battre le pavé avec les camarades car bien qu’heureuse retraitée, je ne me réjouis pas de ce monde qui prône un capitalisme ravageur

  17. Bonjour, moi aussi j’ai tout quitté pour vivre un peu à l’écart de cette consommation. J’habite dans une tiny que j’ai construite et posée dans un écohameau. Bon, d’accord, pour moi ça été facile, je suis retraité, mais ça ne change rien à mes intentions. J’admire et aide comme je le peux les autres membres plus jeunes du écohameau qui se sont lancés, souvent avec enfants et sans certitudes sur leurs ressources.
    Bravo pour ce site et la qualité technique de son contenu, vous allez bien plus loin que le copier/collé habituel de dépêches. Et chapeau pour avoir décroché une collaboration avec le CNRS !
    Et enfin : Ancien informaticien j’ai été un des premiers utilisateurs du Net (on se branchait par modem sur AOL …) et j’ai toujours été fasciné par Internet et ce qu’on peut y trouver en cherchant bien dans les coins. Là j’ai du temps libre et si vous avez l’utilité d’un documentariste-crawler pour vous faire une recherche sur un sujet je suis à votre service. Surtout sur les sujets concernant l’écologie. Ce serait ma petite pierre apportée à votre site. Evidemment bénévole et, comme vous, anonyme. N’hésitez pas à me contacter.

  18. Bravo pour ce choix. Que penserais-tu de parler des stratégies proposées par des mouvements tels que Deep Green Resistance (si tu les connais) ? Tu fais partie des personnes qui m’ont permis de comprendre pas mal de choses avec d’autres (Jancovici, Thinkerview etc…), et je trouverai très intéressant que tu élargisses ces réflexions à une remise en question plus profonde de nos modèles économiques, sociaux, mais aussi de la réponse actuellement portée par une majorité des acteurs de la lutte contre le changement climatique. Bon courage pour la suite.

    1. Merci pour le message. Je vais parler de désobéissance cette année, de la plus soft à la plus radicale. Je connais dans les grandes lignes DGR mais n’ai pas lu les 2 livres de Jensen, ce que je compte faire avant de m’exprimer dessus.

  19. salut salut !
    je vais lire cet article avec attention, faut bien l’avouer ça me gratte pas mal aussi de sortir de mon activité actuelle pour me mettre au travail… du coup tu m’intéresses !:) et un des désavantage d’avoir entamé ma “décroissance” en quittant les réseaux sociaux c’est que je ne te “rencontre” que maintenant.

    Bon, après avoir regardé longtemps ces projections sortir de la caverne me prends plus de temps que je le souhaiterais d’façon, bon démarrage dans cette aventure !

    Virttom007

  20. Ce qui compte, c’est d’être en paix avec soi-même. Hystérique, tétanisé, sidéré, tragique, désinvolte, optimiste, etc. chacun son truc. Il n’y a pas de posture moralement supérieure aux autres dans l’absolu, surtout si on est dans l’erreur, mais ça seul l’avenir nous le dira. On fait tous un pari dans un sens ou dans un autre, finalement. Faut juste être un minimum cohérent, pour pas regretter.

    C’est bien de chercher à diffuser la vérité (quelle qu’elle soit) à travers des faits, mais c’est malhonnête de les sélectionner pour alimenter son idéologie. La question de l’avenir est affreusement complexe et il y a toujours un revers à toute médaille.

    Se choisir un totem utopique (par exemple, la décroissance serait la seule solution) ne doit pas être un moyen facile de se sentir non-responsable, tout en profitant du “système” en douce (ce site a une allure très “bobo”, on est en plein dans l’univers des “urbains aisés” ici).

    Celui qui veut vraiment fuir le système sans tricher, a devant lui une tâche extrêmement ardue. C’est pas juste une question de déménagement en province ou un changement de job !

    Moi, le truc qui me donne le plus le sentiment d’agir sur le monde par son avenir, le truc le plus noble à mes yeux, c’est l’éducation que je donne à mes enfants. C’est pas faire pipi sous la douche.

    Sinon, l’écriture “inclusive”, je confirme, c’est vraiment pénible à lire et ça n’apporte rien à la compréhension du texte 😉

    1. Il y a des personnes qui n’ont pas d’enfants et qui n’ont donc pas la possibilité de faire ce qui est à vos yeux, le plus noble: c’est-à-dire éduquer ses propres enfants. Après, il faudrait définir ce que l’on met derrière le mot “éduquer”. Des enfants, j’en ai quatre et je les ai éduqués de la manière qui semblait à mes yeux la meilleure. En général, si l’on a soit même reçu une éducation qui nous a plu, on essaie souvent de reproduire le même modèle. C’est ce que j’ai fait, en étant convaincu que c’était la bonne chose. Mais depuis 3 ans, ma vision du monde a changé. Et je me rends compte que l’éducation que j’ai pu donner ne correspond pas du tout aux nouvelles valeurs auxquelles j’adhère., comme par exemple, la préservation de l’environnement et tous ses corollaires. On est tous prisonniers du système dans lequel on évolue. Il est impossible d’être cohérent à 100% avec le fait qu’on veuille préserver la planète. Le fait de produire des données à travers le réseau internet, ce que je fais en ce moment, en est un exemple. Doit-on pour autant se résigner à ne rien faire parce que l’on est et que l’on sera toujours en dissonance cognitive? Je ne crois pas. J’applaudis des deux mains ceux qui ont le courage de s’y atteler.

    1. Je n’ai même pas remarqué l’écriture inclusive c’est vous qui me le signalez. Il suffit d’un peu d’entraînement, ça m’est encore pénible à l’écriture mais totalement intégré à la lecture. À un moment il faut accepter de sortir de sa zone de confort par respect pour toutes et tous. J’ai une fille, j’ai envie qu’elle ait strictement autant sa place et soit Autan représentée dans notre société que mes fils.

    2. Moi non plus je ne suis pas fan d’écriture inclusive. Je dois dire que ca m’horripile au plus haut point. Mais ce n’est pas pour cela que je vais perdre l’occasion de lire un article potentiellement intéressant. Je pense qu’il faut faire preuve d’un minimum d’ouverture d’esprit. C’est comme les fautes d’orthographe: j’ai du mal à supporter celles des autres.

  21. Bonjour BonPote,

    Félicitations pour votre engagement, vous faisiez déjà oeuvre très utile (et parfois désopilante) à temps partiel. Vivement qu’on vous voit à l’oeuvre à temps plein.

    En ce qui me concerne j’ai beaucoup de chance. Je n’ai pas un travail “de merde”. Je suis climatologue, à la fois théoricien (qu’est ce que le climat, ne devrait t’on pas en changer de définition pour mieux saisir ce qu’il se passe réellement?) et aussi praticien dans le domaine de l’adaptation de l’agriculture au Changement Climatique. En plus, c’est un travail correctement payé et je vis dans un environnement préservé. Je peux même y aller en vélo, si le temps n’est pas trop humide ou trop froid. Ceci dit, c’est un peu à cause de ces conditions météo “pas top” que l’endroit est préservé…

    Bon alors qu’est qu’on a en commun et qu’est ce que ça peut bien me faire un ex-trader qui devient exclusivement communicant en environnement? Ben justement qu’il communique… parce qu’avec ma “toge” de scientifique, je peux faire des communications scientifiques (qui restent entre scientifiques). Je peux aussi m’investir dans la vulgarisation, ce que je fais volontiers, mais ça concerne des assemblées de quelques dizaines de personnes pour la plupart déjà convaincues.

    Pourtant, parmi mes sujets de compétences professionnelles spécifiques, certains mériteraient une diffusion bien plus large.

    Vous disposez de plus de temps qu’avant ? Que diriez-vous de fouiller, avec votre regard, le sujet des divergences sévères (en terme de trajectoires) entre les projections climatiques qui sont utilisées dans la quasi-totalité des décisions publiques et le Changement Climatique tel qu’il se produit réellement dans notre pays. Sujet trop technique? Certes, on peut y rester dans la technique et c’est ardu pour un novice mais les conséquences sont très concrètes et potentiellement tragiques : vous pensez avoir pris des décisions pour vous adapter sur le long terme à des conditions climatiques qui vont advenir vers 2050 ou 2070 ? En fait certaines des caractéristiques sont déjà dépassées en climat de maintenant! Bref, au lieu de tenter (honnêtement?!) de vous adapter au futur du climat, vous faites ce qu’il faut pour vous adapter à son passé… Imaginez des plantations d’arbres par exemple, que ce soit en terme d’adaptation ou d’atténuation.

    Si ça vous intéresse et si vous ne savez pas par où commencer, je suggère les deux documents suivants : https://www.sidam-massifcentral.fr/wp-content/uploads/2016/09/METHODE-CLIMATIQUE-2.pdf et
    https://www.sidam-massifcentral.fr/wp-content/uploads/2016/09/Compl%C3%A9ments-m%C3%A9thodologie-climatique-AP3C-septembre-2018.pdf

    C’est ma manière à moi de sortir un peu (aussi) de l’anonymat.

    Quoi qu’il en soit, je continuerai avec plaisir à vous lire, sur les sujets environnementaux, et sur les autres.

  22. Merci de t’être confié et dévoilé ainsi.
    Vas-tu rester à Paris ?
    Tu penses pouvoir vivre de ton tipee ou as-tu prévu d’autres sources de revenus ?
    Pardon si ces questions dépassent le cadre de ce que tu souhaites dévoiler.

    En lisant ton texte et jusqu’à maintenant, j’ai une expression qui raisonne dans ma tête : « chantage à l’emploi »

    Il est grand temps de prendre la main sur l’organisation du travail, pour que l’ensemble de la population puisse y retrouver du sens, et ne soit plus contrainte au chantage à l’emploi par les capitalistes, dont le mode de production est insoutenable environnementalement et socialement horrible.
    Ainsi que d’encadrer la création de ce qui est désirable ou ne l’est pas via la publicité entre autre, et pousse aujourd’hui les individus à dépasser les limites d’une existence soutenable en terme d’empreinte environnementale et nous contraint à adhérer à ces emplois à la con pour financer de telles débauches de moyens.
    « On nous inflige des désirs qui nous affligent »

    Tant que ce ne sera pas le cas, seuls quelques privilégiés par leur patrimoine, leur bagage intellectuel, leur situation singulière, auront la possibilité de ne plus être des acteurs de la société de surconsommation destructrice de l’environnement, les autres n’ont aucune possibilité d’en sortir.
    C’est le système qui doit changer dans son ensemble.

    Quand on te lit on voit à quel point c’est une évidence d’en sortir, mais on se rappelle aussi que le système ne le permet pas. Ceux qui ne se soumettent pas sont généralement maltraités, exclus du groupe social et n’ont parfois plus les moyens d’assurer leur subsistance et celle de leurs enfants.

    Je ne crois pas à l’hypothèse de Damasio selon laquelle la plaque de fer capitaliste tombera à coup de petits points de rouille, parce qu’en tant que système hégémonique , pour un individu qui en sort, combien de nouveaux arrivants encore plus aliénés ne viennent le renforcer ?

    Enfin bref c’était pas tout à fait le sujet, mais je voulais évoquer ça, félicitations d’avoir sauté le pas, je te souhaite le meilleur dans tes beaux projets, ça fait du bien de voir des personnes comme toi,.
    partager des convictions et d’en lire les preuves scientifiques permet de tenir bon.

  23. Merci pour cet article!

    Cela fait quelques mois que je cherche a fermer mon business (fermer et non vendre, meme si je pourrais en tirer un peu plus de150k€) pour me lancer dans l’agriculture et l’ouverture d’un site a l’echelle locale.

    Ton choix m’a réconforté, les profits n’ont aucun sens s’ils ne sont pas en accord avec nos valeurs profondes.

    Tous mes meilleurs pour cette année 2021, impatient de voir l’évolution de Bon Pote dans les mois a venir.

  24. Top, très courageux! Maintenant que je sais que cela fait vivre quelqu’un je “tiperai” avec plaisir. Bravo pour votre travail sinon, toujours un plaisir à lire, même quand on est déjà convaincu.

  25. Bravo,
    Pour avoir tout plaqué il y a 13 ans, je sais le courage qu’il faut pour mettre ses principes en action. au mépris drs oiseaux de mauvaise augure. Ceux qui vous désapprouvent aujourd’hui reviendront vers vous plus tard.

  26. Merci pour cet article qui m’a parlé tout particulièrement car comme toi j’ai quitté mon job très confortable durant le premier lockdown. De working girl dans une grande agence de publicité anversoise (Belgique), je suis redevenue étudiante pour me consacrer à l’économie circulaire pendant un an et tenter de faire quelque chose qui a vraiment de la valeur pour la société.
    Les projets sont encore flous mais je suis plus que jamais convaincue que c’était le seul et unique choix.

    Bonne continuation et merci pour tes articles très pertinents !

  27. Encore un très bon article et très courageux, bravo ! j’anime des sessions de la fresque du climat depuis quelques mois maintenant et j’oriente souvent les participants vers votre site. Il est excellent pour tous ceux qui veulent aller plus en profondeur sur ces questions et dépasser le jaitoutcomprisme !

  28. Je pourrais vous dire que vous êtres courageux. Mais à mon sens, c’était de continuer votre ancien boulot qui aurait été courageux. J’ai fait un boulot bien payé au regard de ce que je pouvais apporter, avec du temps (mais pas très stimulant). Mais le prestige du bon boulot avec un bon salaire ne remplace pas le sentiment d’inutilité. Et puis, la vie serait si triste si on ne faisait que la même chose, parole de fille qui change de boulot tous les 2 à 3 ans. Qui dit petit revenu dit petit budget, mais il me semble que l’important, comme cité auparavant, est de faire du tri entre ce qui compte vraiment et le reste. Au final, avec de faibles besoins, il n’est pas si important de gagner plein d’argent (ou pour le redistribuer – cf “altruisme efficace” de Peter Singer).
    Et merci pour l’article sur les livres. J’en ai 4 au pied de mon lit et j’ai beaucoup aimé le livre de Ramstein (voyage à travers les climats de la Terre).

  29. Apparemment je ne suis pas le seul en qui cela résonne. Pour ma part le saut se fera cet été. Je ne sais pas encore où mettre mon énergie pour aller dans le bon sens. Ce sera donc des recherches, discussions et rencontres que j’espère nombreuses.

  30. C’est une très bonne nouvelle, nous allons pouvoir profiter encore plus de la qualité de tes articles 🙂 Encore merci pour ton éclairage sur notre monde et je te souhaite de trouver la cohérence que tu cherches.
    A bientôt Bon Pote!

  31. J’ai quitté mon job d’ingénieur aussi. Pour devenir paysan, indépendant et un peu plus autonome tous les ans. Aujourd’hui, je ne suis pas 100% autonome (et ce n’est pas l’objectif) mais bien plus heureux qu’avant 🙂
    Et mon bilan carbone (non-mesuré réellement) est probablement bien plus faible qu’auparavant. A l’inverse de mon implication locale, bien plus forte maintenant.
    Adishatz

  32. Je ne suis à priori pas du même milieu social que toi (agent territorial ultra-rural) mais je me reconnais dans ton expérience. J’ai quitté mon poste de fonctionnaire en 2020 après plusieurs mois (années plutôt…) de réflexion. Le 1er déconfinement a été la goutte d’eau… quand tous mes responsables nous disaient de tout faire pour que ça reparte comme avant. Ce fut la chute pour moi qui avait cru apercevoir tout un tas de lumières d’espoir les semaines précédentes. En tant que représentant syndical je me suis battu quelques semaines mais en vain. Résultat : burn out, inapte au travail. La médecine du travail me donnait un an minimum pour reprendre. Au bout de deux mois j’ai démissionné. Je ne savais pas ce que j’allais faire et je n’ai aucun droit. Mais il fallait que je me libère. Repartir à 0. En 6 mois, malgré la situation sanitaire j’ai pû tester des métiers qui m’inspiraient (ouvrier agricole surtout) et un projet de création d’entreprise d’eco tourisme est en cours. Je dois avouer que la lecture de tes articles, des threads de laydgeur, après l’effondrement et cie et les conférences de Janco n’y sont pas pour rien… Merci !

    1. Félicitations et bon courage pour votre nouveau projet de vie ! Je voulais vous demander svp comment vous avez fait pour tester des métiers différents en espace de quelques mois ? Via des bénévolats peut être ? Moi je travaillais avant dans le marketing dans l’IT et je suis au chômage depuis 1 an suite à une expérience toxique et frustrante dans mon ancien travail. J’ai eu besoin de souffler et au bout de quelques mois de réflexion je me suis rendue compte que j’aimerais m’engager dans la transition écologique (consommation responsable, gaspillage alimentaire etc) mais je ne sais pas trop comment m’y prendre, comment trouver ma place et quel métier exercer. Je vous serais reconnaissante pour votre retour, merci !

      1. Merci pour vos encouragements 🙂 Comme dit dans le premier commentaire, la prise de conscience est ancienne et les démarches personnelles ont toujours eu lieu avec une accélération ces dernières années. Pour tester des métiers (4 en 4 mois), ça a fonctionné via les sites d’emploi spécialisés (vitijob pour la viticulture par exemple) et via le bouche à oreille (amis, voisins, mon facteur m’a donné une piste concluante). J’explique à mes interlocuteurs ma démarche sans rien leur cacher. Ils sont en général plus à l’écoute et compréhensif, voire prêt à aider, que simplement dire “je cherche du boulot”. J’épluche tous les matins les offres pôle emploi et interim du secteur mais pour l’instant ça ne m’a pas aidé…

  33. Une décision probablement intelligente d’un homme intelligent (je veux dire qui a su se plonger dans la compréhension de notre environnement).
    Merci de nous faire partager cette quête. Même le partage n’est pas donné à tout le monde.

  34. Mon commentaire sera relativement court : BRAVO.
    J’espère que tu trouveras un équilibre financier rapidement pour pouvoir poursuivre cette aventure.
    C’est une très belle mission que tu t’es donnée, utile à tous. Encore bravo.

  35. Salut ! Ton annonce de départ résonne. J’ai annoncé le mien la semaine dernière. Je ne travaillais pas dans le domaine de la finance mais dans un domaine où le sens est évident, celui de la formation professionnelle aux métiers qui ont de la valeur (cuisinier, pâtissier, boulanger et bientôt d’autres NO-BS Jobs). Pour autant, j’ai fait aussi un choix. Un choix de ne plus participer à l’urbain, à la consommation, à la quête du toujours plus, à la carrière et à la pression de la société. Ce chemin je l’ai entrepris aussi en 2020 grâce à la pandémie, en me rendant bien compte que si demain tout s’effondrait, mon quotidien ne me plaisait pas. Pour ce qui est des revenus, j’ai justement aussi décidé de me retirer de cette quête absolue de pouvoir vivre selon les mêmes critères qu’autrefois. En réfléchissant vraiment à ce qui compte pour moi (bien me nourrir, cultiver un jardin, pouvoir voir ma fille), je me rends compte que je n’ai besoin de rien. Le logement que j’habite est trop grand. En campagne, 3 pièces me suffisent. Un jardin pas immense et la possibilité de squatter celui des autres en me faisant rémunérer me semble la meilleure des options. Je vivrai de peu et avec peu. Je ne sais pas si ça peut t’inspirer pour justement t’éviter de te poser la question de “comment faire pour gagner ta vie”… Bonne journée.

  36. Oh je vous lis “Et c’est bien parce que je prépare ma retraite que je quitte mon travail” . Je suppose que c’est une expression décalée au sens preparer la retraite des gens et vous même apres 2040. Effectivement là c’est tres chaud quand on sait qu’on sera a 2 degres en 2040 quoi qu’on fasse, mais que c’est ce qui sera fait entre 2020 et 2040 qui peut , si massif, eviter d’etre à 4 degres en 2060-70.

  37. Salut, salut, et bravo pour ton courage et ton engagement! Un petit conseil en passant, si je peux me permettre, dans tes supports de communication ça serait cool de ne pas oublier les réseaux sociaux du LIBRE, beaucoup de réfractaires aux GAFAM et autres Firmes Transnationales au fascisme globalisé et sans frontières, dont je fais parti sont passés sur MASTODON (mamot.fr ou autre), Diaspora, Framasphère, Mobilizon, PeerTube, WeTube, Lilo… Encore merci pour ton encagement pour déconstruire cette ‘idéologie dominante si destructrice!

    1. Merci pour le message, et concernant les autres réseaux, c’est une très bonne remarque ! J’aimerais bien qu’on m’explique mastodon par exemple.. Je vais tâcher de m’y mettre avant la fin du mois !

      1. Une fois inscrit cela fonctionne quasiment comme l’oiseau (avec un nombre de caractères supérieur) il faut juste bien choisir sa communauté à l’inscription en fonction de son statut, de ses besoins et objectifs… (en tant que particulier j’ai choisi mamot.fr car cette communauté est géré par la Quadrature du Net dans laquelle j’ai confiance). Sinon c’est super simple et je pense que t’y trouvera un public qui relaiera tes articles. Bonne continuation dans ta lutte pour la vie ! Encore merci !

      2. Peut-être que les suggestions suivantes concernant des outils de financement te tenteront aussi :
        Liberapay (https://liberapay.com/), qui repose sur un logiciel libre et est géré par une association française, permet d’accepter les dons récurrents.
        Comradery (https://comradery.co/), une coopérative de travailleurs américaine en train de se lancer.
        Je ne parlerai pas d’Open Collective ou Helloasso puisqu’à priori ce n’est pas un projet à plusieurs.
        Tu pourrais aussi regarder si la monnaie alternative Ğ1 t’intéresse en complément.

        1. Merci pour les liens. J’ai plein de choses à regarder sur le plan technique et dons, c’est prévu avant la fin du mois !

      3. Mais c’est bien aussi de rester sur les réseaux classiques pour toucher beaucoup de monde.
        Mais ça peut être une image ou un tweet d’accroche, qui renvoie vers votre site ou ailleurs…

  38. Bravo et tous mes voeux de réussite dans ton projet !
    J’ai quitté la finance il y a cinq ans et je peux t’affirmer qu’il y a une vie bien meilleure après.
    Je suis encore loin d’être aussi vertueux que toi et tant d’autres quant à mon empreinte carbone mais je suis sur le bon chemin, et j’essaie tant bien que mal de faire comprendre mes choix à mon entourage (c’est un combat de longue haleine).
    Encore bravo et j’attends avec impatience tes futurs articles.

  39. Bravo et merci !
    As tu prévu de déménager dans un endroit plus calme et moins cher que cette ville de ‘branleurs’ ?
    Ou préfères tu rester proche des 2-3 amis tolérants que tu as gardé 🙂
    Un petit article sur ton ancien job va suivre ?

  40. Moi je dis bravo 🙂 anonyme si tu veux, engagé de toute façon, et oui, quitter son job quand ça ne fait plus sens, compréhensible, j’ai vécu cela. Je ne peux que dire une chose : tout ce qui se passera après, covid ou pas covid, c’est BIEN.

  41. Merci pour cet article et pour tous les autres !
    Cette situation me parle car fait écho à la mienne. J’ai quitté mon travail au début du premier confinement pour diverse raison, le manque de sens étant le principal.
    C’est aussi a cette époque que j’ai commencé à plus me renseigner sur les questions climatiques, notamment en premier par le Podcast Sismique.
    Plus je me renseigne et plus ma décision prend du sens mais la question principal maintenant pour moi et que faire pour avoir une position active dans la lutte pour le changement de société nécessaire.
    La question n’est pas encore tranchée mais essayer de vivre en accord avec ses convictions est déjà une première victoire.
    Je continuerai à vous suivre avec plaisir en 2021 et vous souhaitent toute la réussite possible dans vos nouveaux projets.

  42. Merci Bon Pote pour ces explications sur votre choix professionnel qui m’apparaît clair, incluant la prise de risque qui en fait partie et qu’il est nécessaire d’expliquer autour de soi lorsqu’on amorce un virage de ce type.
    J’y retrouve mon vécu de 2006, lorsque j’ai choisi de quitter un job de journaliste en presse régionale dans lequel je ne me sentais plus bien du tout face à des gens qui tiraient leurs lecteurs vers le bas au lieu de tenter des éclairages sur les faits avec l’intelligence du réel qui convient dans ce métier.
    Cela m’a conduit à faire des choses très différentes et à créer un média spécialisé en ligne et sous Pdf six ans plus tard, à propos des matières premières et de l’énergie, dont le modèle économique reste compliqué mais qui trouve petit à petit son public (surtout des professionnels) mais peine à décrocher des adhérents payants.
    Peu de gens essayent de comprendre la transition médiatique en cours faite d’une exigence d’utilité des contenus, qui demande beaucoup de travail et de connaissances à acquérir tous les jours dans de nombreux domaines connexes dont la finance globale fait partie aussi bien que la sécurité au travail dans l’industrie et les mines.
    Une partie croissante de cette activité, l’organisation de cercles ou d’événements thématiques, est actuellement très altérée par la pandémie : Les visioconférences ne remplaçerons jamais les vraies rencontres car l’objectif des participants est souvent de faire connaissance avec d’autres professionnels pour parler ensuite projets et contrats.
    Bon vent à vous, écoutez bien les rares retours constructifs que vous recevrez car ils vous ouvriront souvent des chemins insoupçonnés : sous les pavés la plage disaient hier les soixante-huitards, sous l’urgence climatique un monde neuf à inventer de toutes pièces ou presque avec les fruits de milliers d’années de civilisations plurielles aujourd’hui convergentes.

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Sommaire
Auteur
Thomas Wagner
Prendra sa retraite quand le réchauffement climatique sera de l’histoire ancienne

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76 Responses

  1. Depuis ma “Province” en zone rurale où, hélas, non, les personnes ne sont pas bien plus écolos ici qu’ailleurs: je dis, BRAVO, voilà une démarche courageuse!
    S’engager pour la planète est l’affaire de tous et chacun peut progresser, d’où qu’il vienne, et quelque soit ses habitudes antérieures. Ceux qui ne se sentaient pas l’âme écolo depuis la naissance ont d’autant plus de mérite lorsqu’ils s’engage sérieusement dans la démarche. Ceux qui disent ne pas avoir attendu les “bobos écolos” ont surement encore de la marge de progrès… Ont-ils fait le pas de passer à une alimentation locale et végétale? Sont-ils tous non fumeurs? (et oui, le tabac a aussi un fort impact environnemental, en plus d’intoxiquer les non fumeurs).
    Alors, à tous ceux qui s’engagent, font de leur mieux pour réduire leur empreinte carbone, font pousser des tomates et des fleurs sur leur balcon, partagent leurs convictions et essaient d’encourager les autres à faire un geste pour la planète, BRAVO!
    “Nous n’héritons pas de la terre de nos parents, nous l’empruntons à nos enfants” (Antoine de St Exupéry). Alors, prenons-en soins car nous n’avons qu'”UNE SEULE SANTE” ( L’approche « Une seule santé » résume un concept connu depuis plus d’un siècle, à savoir que la santé humaine, la santé animale et la santé végétale sont interdépendantes et liées à celle des écosystèmes dans lesquels elles existent.).

  2. Encore un parisien qui s’est gavé pendant des années, en voyage et autres biens de consommation.
    Et qui maintenant, après un cas de conscience, nous donne des leçons de vie…
    Sachez Mr, que dans la “province”, les personnes sont depuis toujours bien plus écolos que vous ne le serez jamais.
    Ce n’est pas à nous de payer tout vos excès de petit bourgeois.

      1. L’action, je l’a mène depuis ma naissance et mes parents et grand-parents aussi. J’ai pris l’avion la première fois à 35 ans et j’en ai 46.
        Quand je rentrais de l’école, il y avait un cochon sur la table qui venait de la ferme juste en bas de chez nous. J’ai connu les premières coop bio dans les années 80, le compostage, le potager,…
        Juste marre de ces personnes qui ont surconsommées pendant des années et qui maintenant donnent des leçons à tout le monde, parce qu’ils culpabilisent un peu.
        On ne vous a pas attendu, vous et vos réseaux sociaux, qui pourrissent notre planète 100 fois plus que tout le reste.
        Bien à vous.

        1. Vous être peut-être le plus écolo des Français, mais parce qu’on a été un parisien, on n’a pas le droits d’être vertueux, de changer, de devenir écolo et de le dire ? Aucun provincial n’a jamais pris l’avion, fait des voyages, surconsommé ?

  3. Bonjour,

    Je voulais juste prendre le temps de vous remercier.

    Merci pour votre travail, du fond du cœur merci !

    C’est parfois complètement déroutant de vivre dans un monde gouverné par la finance, le capitalisme, la volonté de faire de l’argent à tout prix, au mépris de l’environnement, du vivant et même de l’être humain.

    Heuresement que des gens, des organisations, des médias comme vous se battent pour informer et faire changer les choses !

    Merci de créer de l’espoir !

    Thomas

  4. Bonjour BonPote,

    Est-ce qu’un article sur les fournisseurs d’énergie verte est prévu ? Mon entreprise souhaiterait changer mais difficile de s’y retrouver dans les différents fournisseurs en tant que professionnel. Etant une petite structure, il est aussi difficile de payer 4x plus l’énergie que chez des mauvais élèves comme EDF et autres. Je sais que c’est un prix à payer nécessaire, mais pour s’investir et investir de plus en plus de monde dans les énergies renouvelables, je considère qu’on doit aussi se rejoindre au milieu.

    Je vous remercie par avance !

  5. Bonjour Bon Pote,
    Vous avez eu la possibilité d’être en résilience entre ce que vous ressentez et ce que vous vouliez faire et l’avez fait. Ce n’est pas facile car beaucoup de personnes n’ont pas cherché ou ont eu le temps de chercher et d’être en accord avoir son soi. Beaucoup ne comprennent donc pas que vous prenez ce chemin.

    Votre article doit être inspirant pour des personnes qui souhaitent et peuvent faire ce changement.

    Il y a cependant une expression que vous reprenez dans votre article qui doit être relevé : “kmer vert”. Savez-vous ce que le mot “kmer” signifie ? C’est un mot qui désigne aussi le peuple cambodgien. https://fr.wikipedia.org/wiki/Khmers_(ou_Cambodgiens)

    Des personnes désignent donc des écologistes “extrêmistes” en reprenant l’expression de “kmer rouge” (c’est-à-dire “cambodgiens communistes”) en remplaçant la couleur . Est-ce que les écologistes désignés sont des cambogiens/cambodgiennes écologistes extrêmistes ? Est-ce que vous êtes un cambodgien écologiste “extrêmiste” ? N’est-ce pas une expression qui n’est pas adéquate ? https://fr.wikipedia.org/wiki/Khmers_rouges

    Ce peuple n’a t-il pas assez souffert sous les kmers rouges (guerre civile et lorsqu’ils étaient au pouvoir) pour entendre/lire cette expression ? Est-ce que l’expression « khmer vert » est à (ré-)utiliser et par voie de conséquence, à la faire perdurer et donc blessant longtemps ce peuple ?

  6. Hello BonPote

    Cela fait mtn un certain nombre de mois que je te suis, ça se rapproche sans doute d’une année (HB)

    J’ai 27 ans et après avoir travaillé près de 10 ans dans l’industrie principalement aéronautique j’ai décidé de virer de bord et me lancer plein fer dans la protection de l’environnement.
    Je n’ai pas compté les “ça rime à rien / t’y arrivera pas / mais quoi gagner moins pour faire un truc que t’aimes wtf” de mes anciens employeurs et collègues. Mais te lire m’a donné de la force et conforté dans mes choix.

    Ça commence à payer 2 ans après, suite au classique harcèlement moral pour me faire démissionner, se retrouver dans la merde et un début de burn out. En tous cas j’ai toujours prit exemple sur ta patience, ta ténacité et surtout ta résilience que je trouve tellement admirable !

    Merci pour tout ça, ce que tu fais, ce que tu défends !

    Si ça ne tenait qu’à moi ça partirait sue une dictature écologique mais chut faut pas le dire trop fort.

    Courage et tiens bon 🙂

  7. Bonjour votre page saute sur les navigateursobile (chrome ou Firefox sous Android), très agaçante a lire, voire impossible… Choisissez un thème plus robuste, testez le sur tous les types de te=minaux svp, mais celui-là est ”broken”! Et mieux encore, plutôt qu’utiliser WordPress, passez sous un système de blogs purs , bien plus simple économique et fiable.. (blogger and co?)
    Merci!

  8. Bonjour,

    C’est une très belle démarche que je tente de construire pour ma part…

    J’avoue que mes difficultés ne se situent pas dans le courage.. Mais surtout dans l’organisation et ma temporalité le début me prends beaucoup d’énergies ( quelle étape avant l’autre ? Par exemple.. ) j’aimerais bien pouvoir échanger à ce sujet avec quelqu’un qui a franchi le cap qui me semble lointain en terme d’energies perdues à organiser en même que ma vie actuelle.. Voilà.

  9. Bonjour, J’ai adoré votre texte. J’ai la chance d’avoir un mari suffisamment compréhensif et qui ne m’oblige pas à retourner bosser et donc contribuer à enlaidir encore d’avantage notre jolie planète (je travaillais dans le domaine du pétrole). Les discours de Jancovici ont été pour moi une révélation, et j’essaie tant bien que mal de sortir de la matrice. Mais il y a encore du boulot!

  10. Bonjour,

    Je découvre ton site et tes articles. Je suis tombée par hasard sur un de textes sur Linkedin, j’ai cliqué et j’en suis là, à naviguer sur ton site depuis une heure.

    Bravo, car tes articles sont plein d’humour, captivants et terriblement honnêtes. Ton talent pour l’écriture est certain. On commence à lire et c’est simplement impossible de ne pas aller au bout.
    J’apprécie le fait que tu inclus tes sources à chaque fois.

    Quant à cet article en particulier, ton histoire résonne avec la mienne.
    Cela fait déjà quelques années (et j’ai à peine 27 ans…) que je me demande à “quoi” je sers dans ce monde, en quoi je le rends meilleur, en quoi j’aide la planète. Et la réponse est la même que toi: fondamentalement je n’apporte rien de plus et ne change rien à une échelle suffisamment importante pour renverser la tendance.

    J’ai l’impression d’avoir été enrôlée, contre ma volonté, sans l’avoir vu venir, dans le monde de la surconsommation à tout va. On produit toujours plus pour consommer toujours plus. Et pourtant, dans ma vie de tous les jours, j’essaie de consommer le moins possible. Je travaille à l’antipode de mes principes: dans l’industrie. Je travaille donc pour une entreprise qui crée du bénéfice mais certainement pas pour la planète. Et bien sûr, je ne suis pas heureuse.
    Et je songe, tous les jours si je suis honnête, à quitter mon travail. Sans filet de sécurité, sans rien. Et ça fait peur. Ca fait peur car la société actuelle ne permet pas “l’échec” dans le monde du travail. Et elle ne comprend pas non plus, que comme toi, on veuille sortir de ce cycle infernal.

    Belle preuve d’humilité que d’avoir su dire stop et poursuivi tes envies. Bravo.

    Megan

    1. Bonjour,

      Incroyable, j’ai juste l’impression de lire un résumé de ma vie professionnelle! A peine 28 ans et j’arrive à saturation de ce chantage: un travail sinon la marginalisation! Les sacrifices exigés pour y mettre fin semblent en effet bien élevés… En tout cas, la promesse des conséquences semble empêcher toute une génération de résister. Réalisme capitaliste quand tu nous tiens…
      Comme toi j’ai l’impression de ne rien apporter de concret ; pire, d’être un nuisible. L’industrie tu dis? De mon côté, c’est la banque, une des pires en plus.
      Les journées s’allongent de plus en plus car je décortique chaque minute à me demander ce que j’aurais pu faire de ce temps perdu (avec notamment un burn-out à mon actif), et ce que je vais faire de ces nombreuses heures à venir. Chaque idée de reconversion me décourage car je vois au bout du chemin le même piège, la même prison. Une des pires prisons à mon sens, car la porte est ouverte en permanence, et gardée par des (nos?) fantômes.

      Bref, comme toi je songe à partir sans filet de sécurité, à laisser la vie faire un peu son travail: sortir, rencontrer des gens, tester de nouvelles choses… Ce qui est compliqué quand notre travail nous vampirise au moins 8h/j (la moitié du temps éveillé!).

      En espérant que tu trouveras ta voie, je pense (et j’espère) que nous sommes plus nombreux que ce que la société veut bien admettre!

      Max

  11. Bonsoir,
    Je vous découvre ce jour, 1er article très intéressant qui donne envie d’en lire plus. Une remarque cependant, l’écriture inclusive, était-elle vraiment une nécessité. Vous semblez maîtriser suffisemment le français pour avoir besoin de faire appel à ce procédé qui met l’accent sur un autre sujet que le vôtre. L’écologie est un problème qui concerne tout le monde, pas seulement ces minorités qui veulent s’imposer à la majorité.
    Pour le reste comme en plus ils ont l’air très bien documentés c’est avec intérêt que je lirai vos autres articles.

  12. Merci. Je n’ai pas encore eu le courage de quitter mon petit confort et donc mon job de branleuse mais ca viendra. Je crois de plus en plus à la synchronicité. Et j’ecrit des articles moi aussi (sur Linkedin) : https://www.linkedin.com/in/claire-tissot-4a9a812a/detail/recent-activity/posts/.
    J’adore cette petite histoire :
    – et tu crois pouvoir changer le monde a toi tout seul ?
    – je ne suis pas seul, nous sommes simplement dispersés. Et nous avons déjà commencé a nous réunir.

  13. Bonjour

    Au cas où vous auriez loupé cette vidéo passionnante :

    Synopsis du Film L’hypothèse ZIMOV de Denis Sneguirev
    “Au bout du monde, au-delà du cercle polaire, deux scientifiques russes, Serguei Zimov et son fils Nikita, mènent une expérience unique : le Pleistocene Park. Ici, les Zimov restaurent l’ancien écosystème des steppes de Sibérie pour sauver la planète d’une catastrophe annoncée : la fonte du permafrost. Ce glacier souterrain contient des milliards de tonnes de carbone. En se libérant, ce dernier accélère le réchauffement climatique. Selon l’hypothèse révolutionnaire des Zimov une réintroduction des grands herbivores en Sibérie pourrait ralentir la dégradation du permafrost.
    Initié par le réalisateur franco-russe Denis Sneguirev, le long-métrage documentaire « L’hypothèse de Zimov » est une coproduction internationale. Arturo Mio, 13 Productions, ARTE France (France), Take Five, RTBF (Belgique) et Ethnofund (Russie). ”
    ● Sortie du film début 2021.
    Pour aller plus loin :
    → Plus d’informations sur le film et sa campagne d’impact: http://www.zimov-le-film.com
    → Pour aider les Zimov à ramener un nouveau troupeau de boeufs musqués de l’île Wrangel (Septembre 2020) : https://www.patreon.com/PleistocenePark

    Ge

  14. Hello, je découvre ton site et cet article par la même occasion. Comment se déroule les festivités après quelques mois ?
    J’ai fait exactement le même cheminement pour ma part. Il était temps de voir plus grand et diffuser le message le plus possible (et non plus faire seulement MA part, car on sait que ça ne suffit pas).
    Alors, beaucoup de peurs, de trébuchements, de doutes, d’inconforts, de prise de risques… Mais même s’il n’y a plus rien à faire (pas encore, mais pas loin), je préfère me dire que j’ai été aux côtés de ceux qui se sont battus, plutôt que de ceux qui ont eu trop peur de perdre leur confort pour le faire.
    Haut les cœurs, les mentalités changent… et on leur donne un petit coup de main 🙂 C’est super ce que tu fais par ici !
    Sur ce, du courage et de l’énergie (humaine, gratuite, décarbonée xD) !

    1. Tout va bien, aucun regret. Beaucoup de travail, mais c’était prévisible, et au moins je sais pourquoi je me lève le matin. Merci pour votre message !

  15. Toujours curieux de voir quelqu’un tout abandonner pour vivre de “rien”…
    Ce site est excellent, je ne sais pas combien de temps tu tiendras sans manger.. mais si tu devais revenir en arrière tu devras garder en tête que ce temps passé n’aura pas été perdu..
    Pour ceux qui critiquent, considérant que les solutions sont manquantes.. Bullxhit ! ne les écoute, ne les lit pas..
    Sans “lanceur d’alerte” pas de nouvelle fraîche en ce monde consumériste..
    Ce travail avec toutes les sources est remarquable.
    Merci

  16. Salut,

    J’ai pas lu bien loin (dans ce texte j’ai lu les deux premières lignes sofar) mais il y a quelque chose que je ne trouve pas dans tes textes, c’est des perspectives d’organisation (à part un Bookchin que j’ai vu passer au détour d’un conseil de lecture mais ça fait pas très révolution ici et maintenant dans le contexte français). Cela ajouté au fait qu’à la deuxième ligne tu lies la retraite et les caisses de l’État (c’est faux, c’est l’argent du régime général de Sécurité Sociale, depuis l’immonde loi El Khomri-Macron, l’argent de l’assurance chômage c’est de plus en plus le fric de l’état mais dieu merci ce n’est pas le cas de l’assurance maladie et la retraite), je te conseille donc l’écoute et la lecture de conférences/thèses de Bernard Friot, ou alors toutes sortes de réunions syndicales (notamment dans les moments de grève pour cause de réforme) ainsi que les travaux de Réseau Salariat, la confédération paysanne ou ISF autour de la Sécurité Sociale de l’Alimentation. Ca te fera notamment te rendre compte, je pense, que l’argent des retraites c’est pas l’argent de l’état mais bien notre putain de fric qu’il faut bien avoir l’intention de garder. Tu apprendras notamment que ce n’est pas à l’État de chercher de l’argent pour fournir des retraites mais bien à nous d’instaurer un rapport de force pour relever le taux de cotisation.

    Si tu connais déjà, désolé. Mais à ce moment-là je te conseillerait d’arrêter de propager le mythe que l’État nous offre gracieusement une retraite.

    Du reste, sympa ton site internet

    1. Bravo Hidroe pour ces précisions ô combien essentielles sur la protection sociale. Je viens de prendre ma retraite. J’ai été salariée en CPAM, CAF et CARSAT et je connais très bien nos institutions. C’est un système remarquable. On oublie trop facilement qu’il a été mis en place au lendemain de la 2è guerre mondiale et porté par un homme extraordinaire : Ambroise Croizat, ministre du Travail et membre du PCF; Il a mis toute son énergie au service d’une grande idée, :” pour en finir avec la souffrance, l’indignité et l’exclusion”. Oui il faut sauvergarder ce système de protection sociale qui fonctionne très bien mais qui est le dernier bastion qui échappe aux foudres du capitalisme. Je suis heureuse de constater que des jeunes gens réagissent et ouvrent les yeux sur cette société si égocentrique et dénuée de sens. Courage à vous ! et moi je vais continuer à battre le pavé avec les camarades car bien qu’heureuse retraitée, je ne me réjouis pas de ce monde qui prône un capitalisme ravageur

  17. Bonjour, moi aussi j’ai tout quitté pour vivre un peu à l’écart de cette consommation. J’habite dans une tiny que j’ai construite et posée dans un écohameau. Bon, d’accord, pour moi ça été facile, je suis retraité, mais ça ne change rien à mes intentions. J’admire et aide comme je le peux les autres membres plus jeunes du écohameau qui se sont lancés, souvent avec enfants et sans certitudes sur leurs ressources.
    Bravo pour ce site et la qualité technique de son contenu, vous allez bien plus loin que le copier/collé habituel de dépêches. Et chapeau pour avoir décroché une collaboration avec le CNRS !
    Et enfin : Ancien informaticien j’ai été un des premiers utilisateurs du Net (on se branchait par modem sur AOL …) et j’ai toujours été fasciné par Internet et ce qu’on peut y trouver en cherchant bien dans les coins. Là j’ai du temps libre et si vous avez l’utilité d’un documentariste-crawler pour vous faire une recherche sur un sujet je suis à votre service. Surtout sur les sujets concernant l’écologie. Ce serait ma petite pierre apportée à votre site. Evidemment bénévole et, comme vous, anonyme. N’hésitez pas à me contacter.

  18. Bravo pour ce choix. Que penserais-tu de parler des stratégies proposées par des mouvements tels que Deep Green Resistance (si tu les connais) ? Tu fais partie des personnes qui m’ont permis de comprendre pas mal de choses avec d’autres (Jancovici, Thinkerview etc…), et je trouverai très intéressant que tu élargisses ces réflexions à une remise en question plus profonde de nos modèles économiques, sociaux, mais aussi de la réponse actuellement portée par une majorité des acteurs de la lutte contre le changement climatique. Bon courage pour la suite.

    1. Merci pour le message. Je vais parler de désobéissance cette année, de la plus soft à la plus radicale. Je connais dans les grandes lignes DGR mais n’ai pas lu les 2 livres de Jensen, ce que je compte faire avant de m’exprimer dessus.

  19. salut salut !
    je vais lire cet article avec attention, faut bien l’avouer ça me gratte pas mal aussi de sortir de mon activité actuelle pour me mettre au travail… du coup tu m’intéresses !:) et un des désavantage d’avoir entamé ma “décroissance” en quittant les réseaux sociaux c’est que je ne te “rencontre” que maintenant.

    Bon, après avoir regardé longtemps ces projections sortir de la caverne me prends plus de temps que je le souhaiterais d’façon, bon démarrage dans cette aventure !

    Virttom007

  20. Ce qui compte, c’est d’être en paix avec soi-même. Hystérique, tétanisé, sidéré, tragique, désinvolte, optimiste, etc. chacun son truc. Il n’y a pas de posture moralement supérieure aux autres dans l’absolu, surtout si on est dans l’erreur, mais ça seul l’avenir nous le dira. On fait tous un pari dans un sens ou dans un autre, finalement. Faut juste être un minimum cohérent, pour pas regretter.

    C’est bien de chercher à diffuser la vérité (quelle qu’elle soit) à travers des faits, mais c’est malhonnête de les sélectionner pour alimenter son idéologie. La question de l’avenir est affreusement complexe et il y a toujours un revers à toute médaille.

    Se choisir un totem utopique (par exemple, la décroissance serait la seule solution) ne doit pas être un moyen facile de se sentir non-responsable, tout en profitant du “système” en douce (ce site a une allure très “bobo”, on est en plein dans l’univers des “urbains aisés” ici).

    Celui qui veut vraiment fuir le système sans tricher, a devant lui une tâche extrêmement ardue. C’est pas juste une question de déménagement en province ou un changement de job !

    Moi, le truc qui me donne le plus le sentiment d’agir sur le monde par son avenir, le truc le plus noble à mes yeux, c’est l’éducation que je donne à mes enfants. C’est pas faire pipi sous la douche.

    Sinon, l’écriture “inclusive”, je confirme, c’est vraiment pénible à lire et ça n’apporte rien à la compréhension du texte 😉

    1. Il y a des personnes qui n’ont pas d’enfants et qui n’ont donc pas la possibilité de faire ce qui est à vos yeux, le plus noble: c’est-à-dire éduquer ses propres enfants. Après, il faudrait définir ce que l’on met derrière le mot “éduquer”. Des enfants, j’en ai quatre et je les ai éduqués de la manière qui semblait à mes yeux la meilleure. En général, si l’on a soit même reçu une éducation qui nous a plu, on essaie souvent de reproduire le même modèle. C’est ce que j’ai fait, en étant convaincu que c’était la bonne chose. Mais depuis 3 ans, ma vision du monde a changé. Et je me rends compte que l’éducation que j’ai pu donner ne correspond pas du tout aux nouvelles valeurs auxquelles j’adhère., comme par exemple, la préservation de l’environnement et tous ses corollaires. On est tous prisonniers du système dans lequel on évolue. Il est impossible d’être cohérent à 100% avec le fait qu’on veuille préserver la planète. Le fait de produire des données à travers le réseau internet, ce que je fais en ce moment, en est un exemple. Doit-on pour autant se résigner à ne rien faire parce que l’on est et que l’on sera toujours en dissonance cognitive? Je ne crois pas. J’applaudis des deux mains ceux qui ont le courage de s’y atteler.

    1. Je n’ai même pas remarqué l’écriture inclusive c’est vous qui me le signalez. Il suffit d’un peu d’entraînement, ça m’est encore pénible à l’écriture mais totalement intégré à la lecture. À un moment il faut accepter de sortir de sa zone de confort par respect pour toutes et tous. J’ai une fille, j’ai envie qu’elle ait strictement autant sa place et soit Autan représentée dans notre société que mes fils.

    2. Moi non plus je ne suis pas fan d’écriture inclusive. Je dois dire que ca m’horripile au plus haut point. Mais ce n’est pas pour cela que je vais perdre l’occasion de lire un article potentiellement intéressant. Je pense qu’il faut faire preuve d’un minimum d’ouverture d’esprit. C’est comme les fautes d’orthographe: j’ai du mal à supporter celles des autres.

  21. Bonjour BonPote,

    Félicitations pour votre engagement, vous faisiez déjà oeuvre très utile (et parfois désopilante) à temps partiel. Vivement qu’on vous voit à l’oeuvre à temps plein.

    En ce qui me concerne j’ai beaucoup de chance. Je n’ai pas un travail “de merde”. Je suis climatologue, à la fois théoricien (qu’est ce que le climat, ne devrait t’on pas en changer de définition pour mieux saisir ce qu’il se passe réellement?) et aussi praticien dans le domaine de l’adaptation de l’agriculture au Changement Climatique. En plus, c’est un travail correctement payé et je vis dans un environnement préservé. Je peux même y aller en vélo, si le temps n’est pas trop humide ou trop froid. Ceci dit, c’est un peu à cause de ces conditions météo “pas top” que l’endroit est préservé…

    Bon alors qu’est qu’on a en commun et qu’est ce que ça peut bien me faire un ex-trader qui devient exclusivement communicant en environnement? Ben justement qu’il communique… parce qu’avec ma “toge” de scientifique, je peux faire des communications scientifiques (qui restent entre scientifiques). Je peux aussi m’investir dans la vulgarisation, ce que je fais volontiers, mais ça concerne des assemblées de quelques dizaines de personnes pour la plupart déjà convaincues.

    Pourtant, parmi mes sujets de compétences professionnelles spécifiques, certains mériteraient une diffusion bien plus large.

    Vous disposez de plus de temps qu’avant ? Que diriez-vous de fouiller, avec votre regard, le sujet des divergences sévères (en terme de trajectoires) entre les projections climatiques qui sont utilisées dans la quasi-totalité des décisions publiques et le Changement Climatique tel qu’il se produit réellement dans notre pays. Sujet trop technique? Certes, on peut y rester dans la technique et c’est ardu pour un novice mais les conséquences sont très concrètes et potentiellement tragiques : vous pensez avoir pris des décisions pour vous adapter sur le long terme à des conditions climatiques qui vont advenir vers 2050 ou 2070 ? En fait certaines des caractéristiques sont déjà dépassées en climat de maintenant! Bref, au lieu de tenter (honnêtement?!) de vous adapter au futur du climat, vous faites ce qu’il faut pour vous adapter à son passé… Imaginez des plantations d’arbres par exemple, que ce soit en terme d’adaptation ou d’atténuation.

    Si ça vous intéresse et si vous ne savez pas par où commencer, je suggère les deux documents suivants : https://www.sidam-massifcentral.fr/wp-content/uploads/2016/09/METHODE-CLIMATIQUE-2.pdf et
    https://www.sidam-massifcentral.fr/wp-content/uploads/2016/09/Compl%C3%A9ments-m%C3%A9thodologie-climatique-AP3C-septembre-2018.pdf

    C’est ma manière à moi de sortir un peu (aussi) de l’anonymat.

    Quoi qu’il en soit, je continuerai avec plaisir à vous lire, sur les sujets environnementaux, et sur les autres.

  22. Merci de t’être confié et dévoilé ainsi.
    Vas-tu rester à Paris ?
    Tu penses pouvoir vivre de ton tipee ou as-tu prévu d’autres sources de revenus ?
    Pardon si ces questions dépassent le cadre de ce que tu souhaites dévoiler.

    En lisant ton texte et jusqu’à maintenant, j’ai une expression qui raisonne dans ma tête : « chantage à l’emploi »

    Il est grand temps de prendre la main sur l’organisation du travail, pour que l’ensemble de la population puisse y retrouver du sens, et ne soit plus contrainte au chantage à l’emploi par les capitalistes, dont le mode de production est insoutenable environnementalement et socialement horrible.
    Ainsi que d’encadrer la création de ce qui est désirable ou ne l’est pas via la publicité entre autre, et pousse aujourd’hui les individus à dépasser les limites d’une existence soutenable en terme d’empreinte environnementale et nous contraint à adhérer à ces emplois à la con pour financer de telles débauches de moyens.
    « On nous inflige des désirs qui nous affligent »

    Tant que ce ne sera pas le cas, seuls quelques privilégiés par leur patrimoine, leur bagage intellectuel, leur situation singulière, auront la possibilité de ne plus être des acteurs de la société de surconsommation destructrice de l’environnement, les autres n’ont aucune possibilité d’en sortir.
    C’est le système qui doit changer dans son ensemble.

    Quand on te lit on voit à quel point c’est une évidence d’en sortir, mais on se rappelle aussi que le système ne le permet pas. Ceux qui ne se soumettent pas sont généralement maltraités, exclus du groupe social et n’ont parfois plus les moyens d’assurer leur subsistance et celle de leurs enfants.

    Je ne crois pas à l’hypothèse de Damasio selon laquelle la plaque de fer capitaliste tombera à coup de petits points de rouille, parce qu’en tant que système hégémonique , pour un individu qui en sort, combien de nouveaux arrivants encore plus aliénés ne viennent le renforcer ?

    Enfin bref c’était pas tout à fait le sujet, mais je voulais évoquer ça, félicitations d’avoir sauté le pas, je te souhaite le meilleur dans tes beaux projets, ça fait du bien de voir des personnes comme toi,.
    partager des convictions et d’en lire les preuves scientifiques permet de tenir bon.

  23. Merci pour cet article!

    Cela fait quelques mois que je cherche a fermer mon business (fermer et non vendre, meme si je pourrais en tirer un peu plus de150k€) pour me lancer dans l’agriculture et l’ouverture d’un site a l’echelle locale.

    Ton choix m’a réconforté, les profits n’ont aucun sens s’ils ne sont pas en accord avec nos valeurs profondes.

    Tous mes meilleurs pour cette année 2021, impatient de voir l’évolution de Bon Pote dans les mois a venir.

  24. Top, très courageux! Maintenant que je sais que cela fait vivre quelqu’un je “tiperai” avec plaisir. Bravo pour votre travail sinon, toujours un plaisir à lire, même quand on est déjà convaincu.

  25. Bravo,
    Pour avoir tout plaqué il y a 13 ans, je sais le courage qu’il faut pour mettre ses principes en action. au mépris drs oiseaux de mauvaise augure. Ceux qui vous désapprouvent aujourd’hui reviendront vers vous plus tard.

  26. Merci pour cet article qui m’a parlé tout particulièrement car comme toi j’ai quitté mon job très confortable durant le premier lockdown. De working girl dans une grande agence de publicité anversoise (Belgique), je suis redevenue étudiante pour me consacrer à l’économie circulaire pendant un an et tenter de faire quelque chose qui a vraiment de la valeur pour la société.
    Les projets sont encore flous mais je suis plus que jamais convaincue que c’était le seul et unique choix.

    Bonne continuation et merci pour tes articles très pertinents !

  27. Encore un très bon article et très courageux, bravo ! j’anime des sessions de la fresque du climat depuis quelques mois maintenant et j’oriente souvent les participants vers votre site. Il est excellent pour tous ceux qui veulent aller plus en profondeur sur ces questions et dépasser le jaitoutcomprisme !

  28. Je pourrais vous dire que vous êtres courageux. Mais à mon sens, c’était de continuer votre ancien boulot qui aurait été courageux. J’ai fait un boulot bien payé au regard de ce que je pouvais apporter, avec du temps (mais pas très stimulant). Mais le prestige du bon boulot avec un bon salaire ne remplace pas le sentiment d’inutilité. Et puis, la vie serait si triste si on ne faisait que la même chose, parole de fille qui change de boulot tous les 2 à 3 ans. Qui dit petit revenu dit petit budget, mais il me semble que l’important, comme cité auparavant, est de faire du tri entre ce qui compte vraiment et le reste. Au final, avec de faibles besoins, il n’est pas si important de gagner plein d’argent (ou pour le redistribuer – cf “altruisme efficace” de Peter Singer).
    Et merci pour l’article sur les livres. J’en ai 4 au pied de mon lit et j’ai beaucoup aimé le livre de Ramstein (voyage à travers les climats de la Terre).

  29. Apparemment je ne suis pas le seul en qui cela résonne. Pour ma part le saut se fera cet été. Je ne sais pas encore où mettre mon énergie pour aller dans le bon sens. Ce sera donc des recherches, discussions et rencontres que j’espère nombreuses.

  30. C’est une très bonne nouvelle, nous allons pouvoir profiter encore plus de la qualité de tes articles 🙂 Encore merci pour ton éclairage sur notre monde et je te souhaite de trouver la cohérence que tu cherches.
    A bientôt Bon Pote!

  31. J’ai quitté mon job d’ingénieur aussi. Pour devenir paysan, indépendant et un peu plus autonome tous les ans. Aujourd’hui, je ne suis pas 100% autonome (et ce n’est pas l’objectif) mais bien plus heureux qu’avant 🙂
    Et mon bilan carbone (non-mesuré réellement) est probablement bien plus faible qu’auparavant. A l’inverse de mon implication locale, bien plus forte maintenant.
    Adishatz

  32. Je ne suis à priori pas du même milieu social que toi (agent territorial ultra-rural) mais je me reconnais dans ton expérience. J’ai quitté mon poste de fonctionnaire en 2020 après plusieurs mois (années plutôt…) de réflexion. Le 1er déconfinement a été la goutte d’eau… quand tous mes responsables nous disaient de tout faire pour que ça reparte comme avant. Ce fut la chute pour moi qui avait cru apercevoir tout un tas de lumières d’espoir les semaines précédentes. En tant que représentant syndical je me suis battu quelques semaines mais en vain. Résultat : burn out, inapte au travail. La médecine du travail me donnait un an minimum pour reprendre. Au bout de deux mois j’ai démissionné. Je ne savais pas ce que j’allais faire et je n’ai aucun droit. Mais il fallait que je me libère. Repartir à 0. En 6 mois, malgré la situation sanitaire j’ai pû tester des métiers qui m’inspiraient (ouvrier agricole surtout) et un projet de création d’entreprise d’eco tourisme est en cours. Je dois avouer que la lecture de tes articles, des threads de laydgeur, après l’effondrement et cie et les conférences de Janco n’y sont pas pour rien… Merci !

    1. Félicitations et bon courage pour votre nouveau projet de vie ! Je voulais vous demander svp comment vous avez fait pour tester des métiers différents en espace de quelques mois ? Via des bénévolats peut être ? Moi je travaillais avant dans le marketing dans l’IT et je suis au chômage depuis 1 an suite à une expérience toxique et frustrante dans mon ancien travail. J’ai eu besoin de souffler et au bout de quelques mois de réflexion je me suis rendue compte que j’aimerais m’engager dans la transition écologique (consommation responsable, gaspillage alimentaire etc) mais je ne sais pas trop comment m’y prendre, comment trouver ma place et quel métier exercer. Je vous serais reconnaissante pour votre retour, merci !

      1. Merci pour vos encouragements 🙂 Comme dit dans le premier commentaire, la prise de conscience est ancienne et les démarches personnelles ont toujours eu lieu avec une accélération ces dernières années. Pour tester des métiers (4 en 4 mois), ça a fonctionné via les sites d’emploi spécialisés (vitijob pour la viticulture par exemple) et via le bouche à oreille (amis, voisins, mon facteur m’a donné une piste concluante). J’explique à mes interlocuteurs ma démarche sans rien leur cacher. Ils sont en général plus à l’écoute et compréhensif, voire prêt à aider, que simplement dire “je cherche du boulot”. J’épluche tous les matins les offres pôle emploi et interim du secteur mais pour l’instant ça ne m’a pas aidé…

  33. Une décision probablement intelligente d’un homme intelligent (je veux dire qui a su se plonger dans la compréhension de notre environnement).
    Merci de nous faire partager cette quête. Même le partage n’est pas donné à tout le monde.

  34. Mon commentaire sera relativement court : BRAVO.
    J’espère que tu trouveras un équilibre financier rapidement pour pouvoir poursuivre cette aventure.
    C’est une très belle mission que tu t’es donnée, utile à tous. Encore bravo.

  35. Salut ! Ton annonce de départ résonne. J’ai annoncé le mien la semaine dernière. Je ne travaillais pas dans le domaine de la finance mais dans un domaine où le sens est évident, celui de la formation professionnelle aux métiers qui ont de la valeur (cuisinier, pâtissier, boulanger et bientôt d’autres NO-BS Jobs). Pour autant, j’ai fait aussi un choix. Un choix de ne plus participer à l’urbain, à la consommation, à la quête du toujours plus, à la carrière et à la pression de la société. Ce chemin je l’ai entrepris aussi en 2020 grâce à la pandémie, en me rendant bien compte que si demain tout s’effondrait, mon quotidien ne me plaisait pas. Pour ce qui est des revenus, j’ai justement aussi décidé de me retirer de cette quête absolue de pouvoir vivre selon les mêmes critères qu’autrefois. En réfléchissant vraiment à ce qui compte pour moi (bien me nourrir, cultiver un jardin, pouvoir voir ma fille), je me rends compte que je n’ai besoin de rien. Le logement que j’habite est trop grand. En campagne, 3 pièces me suffisent. Un jardin pas immense et la possibilité de squatter celui des autres en me faisant rémunérer me semble la meilleure des options. Je vivrai de peu et avec peu. Je ne sais pas si ça peut t’inspirer pour justement t’éviter de te poser la question de “comment faire pour gagner ta vie”… Bonne journée.

  36. Oh je vous lis “Et c’est bien parce que je prépare ma retraite que je quitte mon travail” . Je suppose que c’est une expression décalée au sens preparer la retraite des gens et vous même apres 2040. Effectivement là c’est tres chaud quand on sait qu’on sera a 2 degres en 2040 quoi qu’on fasse, mais que c’est ce qui sera fait entre 2020 et 2040 qui peut , si massif, eviter d’etre à 4 degres en 2060-70.

  37. Salut, salut, et bravo pour ton courage et ton engagement! Un petit conseil en passant, si je peux me permettre, dans tes supports de communication ça serait cool de ne pas oublier les réseaux sociaux du LIBRE, beaucoup de réfractaires aux GAFAM et autres Firmes Transnationales au fascisme globalisé et sans frontières, dont je fais parti sont passés sur MASTODON (mamot.fr ou autre), Diaspora, Framasphère, Mobilizon, PeerTube, WeTube, Lilo… Encore merci pour ton encagement pour déconstruire cette ‘idéologie dominante si destructrice!

    1. Merci pour le message, et concernant les autres réseaux, c’est une très bonne remarque ! J’aimerais bien qu’on m’explique mastodon par exemple.. Je vais tâcher de m’y mettre avant la fin du mois !

      1. Une fois inscrit cela fonctionne quasiment comme l’oiseau (avec un nombre de caractères supérieur) il faut juste bien choisir sa communauté à l’inscription en fonction de son statut, de ses besoins et objectifs… (en tant que particulier j’ai choisi mamot.fr car cette communauté est géré par la Quadrature du Net dans laquelle j’ai confiance). Sinon c’est super simple et je pense que t’y trouvera un public qui relaiera tes articles. Bonne continuation dans ta lutte pour la vie ! Encore merci !

      2. Peut-être que les suggestions suivantes concernant des outils de financement te tenteront aussi :
        Liberapay (https://liberapay.com/), qui repose sur un logiciel libre et est géré par une association française, permet d’accepter les dons récurrents.
        Comradery (https://comradery.co/), une coopérative de travailleurs américaine en train de se lancer.
        Je ne parlerai pas d’Open Collective ou Helloasso puisqu’à priori ce n’est pas un projet à plusieurs.
        Tu pourrais aussi regarder si la monnaie alternative Ğ1 t’intéresse en complément.

        1. Merci pour les liens. J’ai plein de choses à regarder sur le plan technique et dons, c’est prévu avant la fin du mois !

      3. Mais c’est bien aussi de rester sur les réseaux classiques pour toucher beaucoup de monde.
        Mais ça peut être une image ou un tweet d’accroche, qui renvoie vers votre site ou ailleurs…

  38. Bravo et tous mes voeux de réussite dans ton projet !
    J’ai quitté la finance il y a cinq ans et je peux t’affirmer qu’il y a une vie bien meilleure après.
    Je suis encore loin d’être aussi vertueux que toi et tant d’autres quant à mon empreinte carbone mais je suis sur le bon chemin, et j’essaie tant bien que mal de faire comprendre mes choix à mon entourage (c’est un combat de longue haleine).
    Encore bravo et j’attends avec impatience tes futurs articles.

  39. Bravo et merci !
    As tu prévu de déménager dans un endroit plus calme et moins cher que cette ville de ‘branleurs’ ?
    Ou préfères tu rester proche des 2-3 amis tolérants que tu as gardé 🙂
    Un petit article sur ton ancien job va suivre ?

  40. Moi je dis bravo 🙂 anonyme si tu veux, engagé de toute façon, et oui, quitter son job quand ça ne fait plus sens, compréhensible, j’ai vécu cela. Je ne peux que dire une chose : tout ce qui se passera après, covid ou pas covid, c’est BIEN.

  41. Merci pour cet article et pour tous les autres !
    Cette situation me parle car fait écho à la mienne. J’ai quitté mon travail au début du premier confinement pour diverse raison, le manque de sens étant le principal.
    C’est aussi a cette époque que j’ai commencé à plus me renseigner sur les questions climatiques, notamment en premier par le Podcast Sismique.
    Plus je me renseigne et plus ma décision prend du sens mais la question principal maintenant pour moi et que faire pour avoir une position active dans la lutte pour le changement de société nécessaire.
    La question n’est pas encore tranchée mais essayer de vivre en accord avec ses convictions est déjà une première victoire.
    Je continuerai à vous suivre avec plaisir en 2021 et vous souhaitent toute la réussite possible dans vos nouveaux projets.

  42. Merci Bon Pote pour ces explications sur votre choix professionnel qui m’apparaît clair, incluant la prise de risque qui en fait partie et qu’il est nécessaire d’expliquer autour de soi lorsqu’on amorce un virage de ce type.
    J’y retrouve mon vécu de 2006, lorsque j’ai choisi de quitter un job de journaliste en presse régionale dans lequel je ne me sentais plus bien du tout face à des gens qui tiraient leurs lecteurs vers le bas au lieu de tenter des éclairages sur les faits avec l’intelligence du réel qui convient dans ce métier.
    Cela m’a conduit à faire des choses très différentes et à créer un média spécialisé en ligne et sous Pdf six ans plus tard, à propos des matières premières et de l’énergie, dont le modèle économique reste compliqué mais qui trouve petit à petit son public (surtout des professionnels) mais peine à décrocher des adhérents payants.
    Peu de gens essayent de comprendre la transition médiatique en cours faite d’une exigence d’utilité des contenus, qui demande beaucoup de travail et de connaissances à acquérir tous les jours dans de nombreux domaines connexes dont la finance globale fait partie aussi bien que la sécurité au travail dans l’industrie et les mines.
    Une partie croissante de cette activité, l’organisation de cercles ou d’événements thématiques, est actuellement très altérée par la pandémie : Les visioconférences ne remplaçerons jamais les vraies rencontres car l’objectif des participants est souvent de faire connaissance avec d’autres professionnels pour parler ensuite projets et contrats.
    Bon vent à vous, écoutez bien les rares retours constructifs que vous recevrez car ils vous ouvriront souvent des chemins insoupçonnés : sous les pavés la plage disaient hier les soixante-huitards, sous l’urgence climatique un monde neuf à inventer de toutes pièces ou presque avec les fruits de milliers d’années de civilisations plurielles aujourd’hui convergentes.

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