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Le jour du dépassement : définition, enjeux et limites

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©Crédit Photographie : Unsplash
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En 2024 le “jour du dépassement” tombe le jeudi 1er août. Si c’est une occasion bienvenue de parler d’environnement, son calcul et ses implications font toujours débat. Dans cet article nous allons présenter plus en détail ce concept, son intérêt mais aussi ses limites.

Histoire et principe du jour du dépassement

Le jour du dépassement est une campagne de communication organisée par l’ONG Global Footprint Network depuis 2006. Ce jour représente le moment où la consommation annuelle de ressources renouvelables dépasse les capacités de la Terre à les régénérer, ce qui est le cas depuis les années 70.

Plus le jour arrive tôt et plus la planète est en “déficit écologique” et s’éloigne d’une perspective d’équilibre renouvelable. Après un recul en 2020 avec le Covid, le jour du dépassement continue d’avancer ces dernières années, à un rythme lent.

En pratique, ce jour est calculé en faisant la différence entre la capacité des milieux naturels, appelée biocapacité et son utilisation par l’humanité, à la fois par sa consommation directe et pour absorber ses déchets, appelée empreinte écologique.

La capacité de charge

Cet indicateur a été proposé dans les années 90 par Mathis Wackernagel et William Rees pour essayer de généraliser à l’humanité le concept de  “capacité de charge” utilisé en écologie : si une population d’animaux dépasse la “capacité de charge” de son milieu alors il se dégrade et à terme la population va chuter.

Illustration de la capacité de charge pour expliquer le jour du dépassement
Source : Environmental Science for AP, 2015, W.H. Freeman and Company

Néanmoins, ce concept théorique ne s’applique directement qu’à des milieux fermés, stables et homogènes. En pratique, dans la plupart des milieux naturels c’est plus compliqué et l’application de la capacité de charge à l’humanité continue de faire débat.

Biocapacité et empreinte écologique sont calculées à partir de 1961, époque où l’humanité n’était pas encore en dépassement.

Depuis, la biocapacité terrestre a progressé mais l’empreinte écologique a augmenté beaucoup plus rapidement, résultant en un dépassement significatif.

Analysons plus en détail les calculs derrière ces chiffres.

La comptabilité de la biocapacité et de l’empreinte écologique

Le Global Footprint Network maintient et améliore une méthode complète d’évaluation numérique de la biocapacité et de l’empreinte écologique, dont nous allons présenter les grandes lignes.

Cinq milieux naturels sont pris en compte :

  • les forêts par leur production de bois et les émissions de CO2 qu’elles peuvent absorber
  • la productivité des cultures (nourriture, fibres)
  • la productivité des prairies (nourriture, bétail)
  • les terrains construits en fonction de l’espace pris aux cultures
  • les pêcheries par la quantité de poissons, algues et coquillages produits et renouvelables

Les sources sont les données d’agences internationales et institutions scientifiques de référence, notamment FAO, IEA, Global Carbon Project, éventuellement prolongées par estimation jusqu’à 2023. 

Quelle méthodologie pour obtenir le jour du dépassement ? 

La méthode propose ensuite un certain nombre de règles complexes pour suivre les chaînes de production jusqu’à la consommation finale, incluant tous les produits intermédiaires et sous-produits. Elle distingue notamment  625 catégories de produits pour l’empreinte carbone, 177 catégories de produits agricoles, 1941 espèces marines … Elle comptabilise aussi les échanges internationaux pour analyser les différences entre empreinte de la production sur place et empreinte de la consommation.

Enfin toutes les données sont normalisées pour rendre comparables différentes productions dans différents contextes. Les productivités locales sont distinguées à partir de la qualité des sols évaluée par satellite, et compensées pour les différents milieux (un hectare de culture est environ 5 fois plus productif qu’un hectare de prairies).

La biocapacité est normalisée pour que son total corresponde aux 12 milliards d’hectares sur Terre qui sont productifs pour l’humanité (sur un total de 51 milliards). Ainsi l’unité de l’empreinte écologique est l’hectare global, qui correspond à un hectare de productivité moyenne.

La méthodologie est régulièrement revue et améliorée, aboutissant fréquemment à des avancées ou reculs artificiels du jour du dépassement par rapport à celui annoncé l’année précédente. Voici les dernières données détaillées de biocapacité et d’empreinte écologique disponibles, en moyenne mondiale pour l’année 2022 :

Comparaison entre la biocapacité et l'empreinte écologique
Source : Data Footprint Network

Le périmètre du jour du dépassement trop réduit … ou trop large ?

Une première remarque à l’analyse de l’empreinte écologique est que la plupart des problèmes écologiques n’y sont pas comptés : biodiversité, air, eau, sols, plastiques, pollution chimique, nucléaire, couche d’ozone, ressources non renouvelables … 

La plupart n’ont pas par nature de quantité compensable par les écosystèmes ou ne sont pas couverts par des statistiques à la fois globales et fiables. Ils ne pourront qu’êtres évalués séparément, comme par exemple dans l’approche des limites planétaires

Limites planetaires 6eme eau douche vignette

Ainsi, l’objectif très ambitieux de regrouper en un chiffre toutes les utilisations de la Nature n’est pas atteint, et ne pourra jamais vraiment l’être, même si on peut par exemple imaginer estimer le rôle de certains milieux naturels pour purifier l’air ou l’eau.

Ce calcul correspond aussi à une vision très anthropocentrée de la Nature, comptabilisée uniquement par les services rendus à l’humanité. Optimiser la biocapacité passe par des pratiques industrielles très productives mais qui posent de nombreux autres problèmes écologiques, non directement comptés.

A l’inverse on peut reprocher à l’empreinte écologique d’agrèger en un seul chiffre des produits pas du tout substituables comme les céréales, les poissons, le coton ou le bois. C’est en particulier le cas pour la comptabilisation du CO2 en superficie de forêts, comme nous allons le voir …

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Et surtout du CO2 …

La seconde remarque à l’analyse des chiffres de l’empreinte écologique, c’est le poids gigantesque du CO2, qui en représente 60% et est donc responsable du dépassement à lui seul ! 

C’est aussi lui qui explique la majorité de l’évolution de l’empreinte écologique :

Source : Overshoot Footprint Network

Une première question porte sur son évaluation numérique, le résultat étant très sensible à la quantité de carbone pouvant être absorbée par les forêts, très fluctuante et très variable entre forêts jeunes et âgées. La surface estimée pourra devenir très élevée si elles continuent à se dégrader, ou même infinie si elles finissent par relâcher du carbone au lieu de l’absorber.

Mais surtout personne ne propose de couvrir toutes nos émissions en plantant des arbres sur toute la superficie terrestre, ce qui pose par ailleurs de nombreux problèmes ! C’est d’autant plus étonnant que le CO2 est le seul déchet évalué dans l’empreinte écologique.

Notons que cette mesure pourrait avoir un sens pour une humanité à faibles émissions, où la reforestation couvrirait une petite quantité d’émissions résiduelles, mais nous en sommes loin.

Dans ce cas, la différence entre biocapacité des forêts et émissions (dont sont déjà retranchées un certain nombre d’autres puits naturels) représenterait bien le dépassement de l’équilibre physique du réchauffement, la neutralité carbone.

Le dépassement est-il bien un dépassement ?

Ce qui est vrai pour le climat ne l’est pas forcément pour l’empreinte écologique dans son ensemble ou pour ses autres composantes, et ne correspond pas non plus au principe de la capacité charge dont un dépassement conduit à la dégradation du milieu.

Les terrains construits et cultivés sont des milieux artificiels, donc par construction utilisés exactement à 100% dans la comptabilité de l’empreinte écologique. Cela n’empêche pas la dégradation des sols agricoles ou de ses ressources en eau.

Prairies, pêcheries et forêts sont exploitées à moins de 100% quand on les compte globalement. C’est un résultat intéressant, pourtant la déforestation est un problème grave et la surpêche locale dégrade fortement les capacités de pêche futures. La dégradation d’un endroit n’est pas réparée par la sous-exploitation d’un autre endroit !

Ainsi, on confirme que le dépassement est uniquement dû au CO2, les autres milieux étant à l’équilibre ou positifs. Et revenir en dessous (par exemple en réduisant les émissions) ne garantirait aucunement que les problèmes écologiques de l’humanité seraient réglés, seulement qu’une balance globale et très théorique entre production et consommation serait équilibrée. Les différents domaines ne se compensent pas non plus les uns les autres.

De même, revenir sous le dépassement ne garantirait pas le remboursement de la “dette écologique” accumulée à la suite des différentes dégradations environnementales.

Zoomer sur le dépassement par pays ?

Il existe deux manières différentes de compter l’empreinte écologique et le dépassement par pays, avec des implications et usages différents.

La première est le calcul d’un jour du dépassement “si toute l’humanité avait la même empreinte écologique que l’habitant moyen du pays” (potentiellement absent pour les pays peu pauvres), qui revient à comparer les empreintes par personne entre pays.

Si le “nombre de planètes” est discutable pour les raisons vues précédemment, cette mesure est intéressante pour comparer les impacts écologiques entre différents pays en allant au-delà du CO2 ou des gaz à effet de serre seuls.

Les différences y sont d’ailleurs moins marquées : le Français moyen a 12 fois l’empreinte carbone du nigérian moyen, mais seulement 5 fois son empreinte écologique. Et tout comme pour l’empreinte carbone de la consommation, les effets du commerce international sont bien pris en compte dans l’empreinte écologique et complètent utilement les mesures territoriales.

Un autre calcul consiste à comparer empreinte et biocapacité nationale :

Cette approche est plus difficile à interpréter. Elle fait sens pour représenter l’autosuffisance écologique de chaque pays, qui peut être importante pour le développement.

Mais celle-ci n’est pas toujours un objectif et n’a pas forcément de portée normative : pourquoi un Brésilien devrait-il avoir plus de droits à polluer qu’un Français ? L’importance dans l’empreinte écologique du CO2 (60% du total), dont l’effet est global, complexifie encore le tableau.

Empreinte écologique et population

L’empreinte écologique et le dépassement sont souvent utilisés pour aborder les liens entre population et environnement.

C’est en particulier le cas pour ses créateurs, par exemple pour affirmer que la croissance de population est responsable du dépassement, qu’il faudrait qu’on soit moins pour revenir à l’équilibre ou que ce dépassement implique l’effondrement futur de la population humaine.

Ces affirmations douteuses reposent sur une conception trop littérale de la capacité de charge appliquée à l’humanité, que ne dissipe pas le calcul de l’empreinte écologique.

En effet, la production des milieux naturels est rapportée à une surface exploitable de 12 milliards d’hectares qui n’a que peu augmenté, résultant en une biocapacité par personne (1,5 hectares) qui diminue en raison de l’augmentation de la population.

Pourtant pendant la période la production naturelle a augmenté encore plus vite que la population, par exemple sur les céréales, tirée par l’augmentation des rendements plutôt que des surfaces :

On en revient aux limites de la capacité de charge appliquée à l’humanité : les capacités de son milieu ne sont pas fixes, elles dépendent principalement de techniques et usages sur lesquels on dispose d’une ample marge. C’est bien le sens des recommandations généralement communiquées lors du jour du dépassement, comme réduire la consommation de viande

On peut regretter que le footprint network ait longtemps tenu un discours dangereux sur la population, et continue de la présenter comme un “problème” et la baisse de la natalité comme une “solution”, sur la base de calculs globaux ne faisant aucune distinction entre les différents modes de vie.

Quel bilan pour le jour du dépassement ?

Le jour du dépassement permet de suivre une grande tendance avec le chiffre clair et symboliquement fort du “nombre de planètes nécessaires”, plus concret que des indicateurs multiples et bilans détaillés. Ainsi, il génère chaque année environ 10 milliards d’impressions

Cependant, difficile de ne pas être déçu face à ces limites, qui sont pour la plupart reconnues par le Global Footprint Network … ce qui n’empêche pas que les messages rappelés à l’occasion du jour du dépassement restent vrais et pertinents ! 

Comme outil de communication grand public, l’empreinte écologique est utile, il ne faut juste pas lui donner une portée excessive. Dans tous les cas, il n’y aura jamais d’indicateur unique et indiscutable résumant l’ensemble des problèmes écologiques en un chiffre.

Enfin la question de l’utilité de l’empreinte écologique pour guider les choix politiques reste encore ouverte, avec des réponses discordantes dans la littérature. Au-delà de l’utilité de ses différentes composantes, l’empreinte écologique peut-elle permettre d’évaluer des compromis entre différents problèmes écologiques ou entre productivisme et ses conséquences ?

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6 Responses

  1. Bien sur que le jour du dépassement est une interprétation symbolique. Car si cela s’appliquait vraiment, on aurait déjà été delete du système pour overdose!
    Car comment faire comprendre à l’humanité la résilience d’un système et surtout quand la partie favorisée de la humanité, qui fait l’alpha et l’omega des choix mortifères, refuse de voir tous ceux qui meurent déjà de notre overdose : les pays asséchées, à commence par le maroc, le sahara qui fut une forêt, le pakistan et l’australie qui tapent déjà du 50° à l’ombre, la sibérie qui s’écroule…. les pays innondés bengladesh et quelques iles… il y a bien le pays bas, mais il a les moyens de procrastiner le sujet….
    Peut-être faudrait-il estimer les territoires déjà rendus inhabitables pour que certains comprennent ce concept? On a déjà perdu 20% des terres immergées? Les déserts étant des constructions humaines involontaires. La cosmogonie aborigène est l’histoire de l’effondrement de leur continent… il y a 40 000 ans, quand ils ont tués tous les grands mammifères…. beaux trophées de chasse, ça valait le coup !
    Ben, oui les pauvres c’est normal qu’ils se sacrifient pour les riches, ça a toujours fonctionné comme ça, déjà du temps de l’esclavage, ils mourraient bien pour assurer le confort et la sécurité des riches, non ?
    Si n regarde bien, on a déjà quelques boomerangs sympathiques : la flambée de cancer touchent toute la population, l’infertilité aussi, l’autisme, les tdah aussi… mais chut, il faut pas dire que c’est à cause de la pollution, c’est la faute à pas de chance! Le progrès ne peut être que PO SI TIF et GE NI AL 🙂

    Regardez les JO, elle est pas belle la jeunesse qui a encore la gagne ou quand elle ne se focalise que sur la gagne!

    Sauf que quand la terre sera complétement déréglée et ne sera que tempète et chaos climatique, ben, on disparaitra tous, pauvres en premier, riches en dernier, sauf les pauvres très résistants qui sauront se démerder dans une nature en furie….

    Oh, elle s’en remettra, en quelques milliers ou millions d’années elle retrouvera un équilibre en stabilisant la flore, puis inventera un autre écosystème avec une autre faune… comme elle le fait depuis la nuit des temps.

  2. La dette s’effacera le jour où il n’y aura plus d’Humanité sur Terre. D’où le lien population dépassement induit dans le rapport de l’ONG, avec lequel je suis d’accord, contrairement à l’auteur de cet article. Effectivement, si pas d’Humanite, pas de CO2 à part le naturel et venant des animaux, puisque on nous explique que le CO2 est humain, ou alors j’ai rien compris ?

  3. Nous sommes en train de manger le capital, qui se réduit d’autant chaque année.
    Depuis 1970 nous avons pris a la planète au moins 15 fois ce qu’elle peut renouveler…

    Cela n’est du “à crédit”, comme disent certains.
    C’est de la dette qui ne sera pas remboursée, de l’épuisement, l’abime…

  4. Bonjour a toute l’equipe Bon Pote !
    Merci pour cet article tres documente.
    Serait il aussi possible d’expliquer aussi, concrètement, ca veut dire quoi le dépassement?
    Je vois bien que l’article l’explique, et pourtant je reste un peu dans le flou, du fait du vocabulaire utilise: si on “dépasse” la Terre, alors pourquoi sommes-nous toujours la? En d’autres termes, si on “dépasse” la Terre, alors qu’on est toujours la ce matin, c’est donc que la Terre n’est pas “dépassée”… ou bien que je ne peux pas le voir.
    Qu’est ce que ca donnerait si je pouvais le voir?

    Merci!

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Auteur
Emmanuel Pont
Emmanuel Pont est auteur et chercheur sur les liens entre population et environnement, il écrit sur les liens entre science, économie et politique.

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6 Responses

  1. Bien sur que le jour du dépassement est une interprétation symbolique. Car si cela s’appliquait vraiment, on aurait déjà été delete du système pour overdose!
    Car comment faire comprendre à l’humanité la résilience d’un système et surtout quand la partie favorisée de la humanité, qui fait l’alpha et l’omega des choix mortifères, refuse de voir tous ceux qui meurent déjà de notre overdose : les pays asséchées, à commence par le maroc, le sahara qui fut une forêt, le pakistan et l’australie qui tapent déjà du 50° à l’ombre, la sibérie qui s’écroule…. les pays innondés bengladesh et quelques iles… il y a bien le pays bas, mais il a les moyens de procrastiner le sujet….
    Peut-être faudrait-il estimer les territoires déjà rendus inhabitables pour que certains comprennent ce concept? On a déjà perdu 20% des terres immergées? Les déserts étant des constructions humaines involontaires. La cosmogonie aborigène est l’histoire de l’effondrement de leur continent… il y a 40 000 ans, quand ils ont tués tous les grands mammifères…. beaux trophées de chasse, ça valait le coup !
    Ben, oui les pauvres c’est normal qu’ils se sacrifient pour les riches, ça a toujours fonctionné comme ça, déjà du temps de l’esclavage, ils mourraient bien pour assurer le confort et la sécurité des riches, non ?
    Si n regarde bien, on a déjà quelques boomerangs sympathiques : la flambée de cancer touchent toute la population, l’infertilité aussi, l’autisme, les tdah aussi… mais chut, il faut pas dire que c’est à cause de la pollution, c’est la faute à pas de chance! Le progrès ne peut être que PO SI TIF et GE NI AL 🙂

    Regardez les JO, elle est pas belle la jeunesse qui a encore la gagne ou quand elle ne se focalise que sur la gagne!

    Sauf que quand la terre sera complétement déréglée et ne sera que tempète et chaos climatique, ben, on disparaitra tous, pauvres en premier, riches en dernier, sauf les pauvres très résistants qui sauront se démerder dans une nature en furie….

    Oh, elle s’en remettra, en quelques milliers ou millions d’années elle retrouvera un équilibre en stabilisant la flore, puis inventera un autre écosystème avec une autre faune… comme elle le fait depuis la nuit des temps.

  2. La dette s’effacera le jour où il n’y aura plus d’Humanité sur Terre. D’où le lien population dépassement induit dans le rapport de l’ONG, avec lequel je suis d’accord, contrairement à l’auteur de cet article. Effectivement, si pas d’Humanite, pas de CO2 à part le naturel et venant des animaux, puisque on nous explique que le CO2 est humain, ou alors j’ai rien compris ?

  3. Nous sommes en train de manger le capital, qui se réduit d’autant chaque année.
    Depuis 1970 nous avons pris a la planète au moins 15 fois ce qu’elle peut renouveler…

    Cela n’est du “à crédit”, comme disent certains.
    C’est de la dette qui ne sera pas remboursée, de l’épuisement, l’abime…

  4. Bonjour a toute l’equipe Bon Pote !
    Merci pour cet article tres documente.
    Serait il aussi possible d’expliquer aussi, concrètement, ca veut dire quoi le dépassement?
    Je vois bien que l’article l’explique, et pourtant je reste un peu dans le flou, du fait du vocabulaire utilise: si on “dépasse” la Terre, alors pourquoi sommes-nous toujours la? En d’autres termes, si on “dépasse” la Terre, alors qu’on est toujours la ce matin, c’est donc que la Terre n’est pas “dépassée”… ou bien que je ne peux pas le voir.
    Qu’est ce que ca donnerait si je pouvais le voir?

    Merci!

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