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Transformer la pêche : une urgence environnementale, sociale et économique

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la pêche vignette crédit Pierre Gleizes
©Crédit Photographie : Pierre Gleizes
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La pêche est la première source de destruction de la vie marine. En conséquence, transformer le secteur de la pêche est un enjeu prioritaire pour l’avenir de l’océan, du climat, et de l’humanité. Une transition d’autant plus urgente en France, deuxième puissance maritime mondiale derrière les Etats-Unis avec ses 10 millions de km2 de surface maritime. 

Près de la moitié de l’humanité dépend de l’océan pour sa survie. Tous les êtres humains dépendent directement ou indirectement de l’océan et de son rôle dans la stabilité du climat mondial. En effet, l’Océan est le principal régulateur du climat, et son bon fonctionnement est une condition primordiale dans la lutte contre le réchauffement climatique et la destruction du vivant. 

La France, deuxième puissance maritime mondiale derrière les Etats-Unis.
Source: Wikipédia – Louhansk

De plus, l’océan subit de plein de fouet les conséquences du réchauffement climatique. En 2023, la température de l’Océan a atteint des niveaux records, les canicules marines sont deux fois plus fréquentes qu’il y a 50 ans, sa teneur en oxygène diminue pendant que son acidité augmente, les récifs coralliens sont en danger d’extinction… pour que la vie marine puisse s’adapter à ces changements, il faut à tout prix réduire nos impacts et repenser notre rapport à la mer. 

Dans cet article, nous revenons sur un bilan inédit du secteur de la pêche métropolitaine (hors méditerranée) dressé par des chercheurs de l’Institut Agro, d’AgroParisTech mais aussi d’associations comme The Shift Project et BLOOM.

Un rapport qui analyse 70% de la pêche française et s’inspire du “bilan carbone” pour établir un “bilan marin” de l’empreinte environnementale et socio-économique du secteur, afin de souligner les directions à prendre pour le transformer vers un modèle plus durable et vertueux. 

Température moyenne mondiale de l’Océan. La ligne orange représente 2023. Source: Climate Reanalyzer

Les conséquences de la surpêche

La pêche est la première source de destruction des écosystèmes marins. Elle se situe à l’intersection des enjeux écologiques, climatiques et socio-économiques.  En l’espace de quelques décennies, nous avons causé une véritable hécatombe de la vie marine : plus d’un tiers des populations de poissons pêchées sont surexploitées, soit trois fois plus que dans les années 70.

L’abondance de certaines populations s’est effondrée de 90 à 99%. Par endroits, nous avons littéralement vidé l’océan. 

Plus d’un tiers des populations pêchées sont surexploitées. Credit: Jeff Hester / Ocean Image Bank

La surpêche : un choix politique

A l’origine de cette destruction systématique de l’Océan se trouve un ensemble de choix politiques, datant pour beaucoup de l’après-guerre et qui perdurent aujourd’hui malgré leur absurdité démontrée

Face à l’effondrement des ressources, la réaction systématique est d’augmenter ou de déplacer l’effort de pêche, de pêcher plus loin, plus profond, avec des méthodes de pêche de plus en plus technologiques et performantes. La pêche est à l’image de notre système économique : un modèle productiviste, extractiviste, dont le seul but est de maximiser les prises pour maximiser les rendements sans se soucier de la durabilité ou de l’utilité de l’extraction des ressources. Un système sous perfusion qui survit en partie grâce à des subventions publiques – nos impôts – à hauteur d’environ 35 milliards d’euros par an à l’échelle mondiale. 

Cette destruction a des conséquences sociales dévastatrices allant de la sécurité alimentaire des milliards d’humains qui dépendent de l’Océan pour leur survie, à la destruction de la pêche artisanale, dont les emplois ont été divisés par 5 depuis les années 1950. 

Évolution de la pression de pêche et de l’abondance de la ressource entre 1950 et 2010. Infographie: BLOOM 

Les conséquences climatiques de la pêche

C’est d’autant plus grave car la pêche impacte la santé de l’Océan, dont le bon fonctionnement détermine la stabilité du système-Terre. L’Océan agit comme gigantesque thermostat de la planète : il contrôle la répartition de la chaleur sur Terre, et influence les vagues de chaleur, orages, et autres événements extrêmes.

De plus, l’Océan absorbe environ un tiers de nos émissions de CO2 et absorbe 90% de l’excès de chaleur liée aux activités humaines. C’est notre meilleur allié contre le réchauffement climatique, et sa bonne santé est garante du maintien de conditions habitables sur Terre.

Ainsi, la pêche affecte aussi le climat : à travers la consommation de grandes quantités de carburant – plus ou moins importantes selon les méthodes de pêche – mais aussi en perturbant le rôle de puits de carbone que joue l’Océan. En effet, la vie marine joue un rôle clef dans la régulation du climat par l’Océan. Ainsi, la destruction des écosystèmes marins perturbe la séquestration de carbone dans l’Océan. C’est notamment le cas du chalutage, qui perturbe le carbone contenu dans les sédiments de l’océan profond. 

L’impasse du secteur de la pêche

Aujourd’hui, ce système est dans une impasse. Depuis les années 90, le volume total pêché est en déclin, et la surenchère technologique ne permet plus de compenser l’effondrement des ressources. La pêche est la première activité humaine pour laquelle nous avons atteint le plafond de ce que la planète pouvait offrir : le premier rappel à la réalité d’un modèle extractiviste qui considère les ressources naturelles comme infinies.

Cet échec du modèle de la pêche industrielle a récemment été illustré par le projet du port de Lorient-Keroman qui, en pleine crise climatique, prévoit d’importer des poissons frais en provenance d’Oman en avion-cargo. 

Comme pour tous les secteurs de l’économie, la pêche nécessite une transition. Elle est d’autant plus urgente en France, la deuxième puissance maritime mondiale. Et les solutions existent : la surpêche est un choix politique, pas une fatalité. De la même manière que l’économie ne peut plus utiliser la croissance économique comme seul indicateur de richesse, la pêche ne peut plus être uniquement examinée à travers un prisme productif. 

Chalut de fond. Photo: Pierre Gleizes/BLOOM

En France, la pêche est un enjeu central

En Europe, berceau de la pêche industrielle, les écosystèmes marins sont sous une pression constante, et ce depuis des décennies. En 2020, un rapport spécial de la Cour des comptes européenne sur la protection de l’océan  indique qu’en dépit du cadre mis en place pour protéger le milieu marin, les actions de l’UE n’ont pas permis de rétablir le bon état écologique des mers, ni d’y ramener partout la pêche à des niveaux durables.

Les aires marines “protégées”

En effet, dans 59% des aires marines dites “protégées” en Europe, la pression du chalutage de fond – l’une des méthode de pêche les plus destructrices qui consiste à tirer un filet sur les fonds marins – est plus élevée qu’à l’extérieur de l’AMP. Parmi les zones de protection du réseau Natura 2000, 86% de la surface des AMP est chalutée.

Dans l’Atlantique Nord, 90% des prédateurs marins ont disparu depuis 1900. En mer du Nord, la biomasse des poissons pesant entre 4 et 16 kilogrammes a chuté de 97,4%  par rapport à la période préindustrielle. L’effondrement atteint 99,2% pour les poissons pesant entre 16 et 66 kilogrammes.

En France, les aires marines protégées (encadrées en noir sur la carte) n’offrent pas de protection à l’effort de pêche industrielle (en rouge). Source: BLOOM Association. 

En France, la situation est critique : un maigre 0.1% des eaux de France métropolitaine sont sous protection stricte. La majorité des AMP en France ne protègent pas des impacts de la pêche industrielle. 

La pêche côtière

Le secteur de la pêche en France se démarque des autres pays européens qui ont pleinement industrialisé leur pêche comme l’Allemagne ou les Pays-Bas. En effet, la France possède une pêche diversifiée, en partie industrielle mais aussi une petite pêche côtière.

Cette pêche côtière regroupe tous les navires de moins de 12 mètres de long qui utilisent des méthodes de pêche à faible impact sur l’environnement comme la pêche à la ligne, les filets ou les casiers. 

Les méthodes de pêche artisanale à faible impact, comme la pêche à la ligne, les filets ou les casiers, ont un moindre impact sur l’océan. Source: The Ocean Agency / Ocean Image Bank

Cette pêche côtière regroupe environ 70% des navires et concentre la grande majorité des emplois, mais une faible proportion des captures.

Le secteur traverse une multitude de crises : une diminution des droits de pêche, une baisse drastique des subventions au profit de la pêche industrielle, un déclin du nombre d’emplois et, plus récemment, des coûts de carburant de plus en plus élevés qui menacent la viabilité financière de nombreuses entreprises de pêche. 

Ainsi, pour transformer le secteur de la pêche en France, il faut comprendre quels sont les avantages et désavantages de chacun des types de pêche. Quelle pêche impacte le moins la biodiversité marine ? Les habitats marins ? Quelle pêche est la moins consommatrice de carburant ? La plus rentable ? La plus créatrice d’emplois ?

Transformer la pêche en France

Pour répondre à ces questions, l’étude s’est concentrée sur un ensemble d’indicateurs pour offrir une vision d’ensemble de la performance des flottes de pêche en France. Ils se basent sur des indicateurs :

  • Environnementaux : la surexploitation, la pêche des juvéniles (soit les jeunes poissons n’ayant pas encore atteint la maturité sexuelle qui leur permette d’assurer leur reproduction), l’impact sur les fonds marins, l’impact sur les espèces sensibles et l’empreinte carbone.
  • Socio-économiques : la création d’emplois, les salaires, la valeur ajoutée, la rentabilité et le recours aux subventions publiques. 
Résumé de la performance environnementale de la pêche côtière et industrielle en France. Infographie: BLOOM

Le constat est sans appel: sur une grande majorité des critères étudiés, qu’ils soient sociaux, économiques ou écologiques, la pêche côtière utilisant des méthodes à faible impact (filet, ligne, casier) est globalement plus performante. En effet : 

  • Une poignée de navires utilisant les chaluts de fond de plus de 12m de long sont responsables de 57% des émissions du secteur… alors qu’ils représentent 34% de la production. A l’opposé, la pêche utilisant des engins dormants représente 17% des émissions.
  • Pour un même niveau de capture, les chalutiers de fond de plus de 12 mètres créent 2 à 3 fois moins d’emplois que la pêche côtière. Or, ce sont aussi les engins les plus destructeurs. La pêche au chalutage de fond est responsable de la surexploitation des ressources, des juvéniles, et détruit les habitats marins. 
  • En ce qui concerne la valeur ajoutée créée (la valeur monétaire créée des débarquements de poissons pêchés), elle est deux fois plus élevée pour la pêche côtière que la pêche industrielle qui utilise des méthodes destructrices comme le chalutage. Les méthodes de pêche à moindre impact sur le climat et les écosystèmes marins comme les filets, lignes et casiers sont donc plus rentables par tonne de poisson pêchée que le chalutage de fond ! 
  • Malgré leur mauvaise performance sociale, économique et écologique, les chalutiers captent 55% des subventions publiques, alors que la pêche côtière n’en capte qu’un maigre 16%.
Résumé de la performance socio-économique des flottes de pêche en France. Infographie: BLOOM

En somme, la France subventionne massivement, des navires qui sont moins rentables, moins générateurs d’emplois et plus destructeurs pour le vivant et le climat. Or, ces aides publiques sont supportées par… le contribuable. L’Océan et la pêche côtière sont sacrifiés pour un profit qui n’engraisse qu’une poignée d’industriels. 

Une pêche durable en France

Face à l’hémorragie sociale et environnementale de la pêche en France, ces nouveaux résultats viennent éclairer les choix politiques nécessaires pour transformer ce secteur. Le secteur de la pêche est aujourd’hui basé sur un non-sens économique, social et écologique, mais la tendance peut être inversée.

Il ressort de l’étude que la méthode de pêche la plus destructrice d’un point de vue social, écologique et environnemental est le chalutage de fond. Les chercheurs recommandent que la pêche doit être “déchalutée” en éliminant progressivement cette méthode de pêche du secteur.

Une pêche durable implique d’accompagner la transition d’une partie des navires industriels vers une pêche plus respectueuse, et de renforcer la pêche côtière aux engins dormants, une pêche à hauteur d’homme, qui est plus créatrice d’emplois et dont l’impact sur les écosystèmes marins est moindre. 

Toutefois, même les méthodes à faible impact comme les filets ou lignes ne sont pas parfaites et ont eux aussi des progrès à réaliser, notamment pour réduire leur nombre de captures accidentelles d’espèces sensibles (comme les oiseaux ou les poissons cartilagineux). La transition de l’ensemble du secteur est donc nécessaire.

Le chalut de fond est responsable d’une large partie des volumes pêchés en France. Source des données Sea Around Us 

L’objectif final est d’atteindre une “pêchécologie”, analogue de l’agroécologie, formule du professeur Didier Gascuel, qui désigne une pêche minimisant les impacts sur le climat et le vivant tout en contribuant à la souveraineté alimentaire européenne et à la création d’emplois. 

Le secteur de la pêche est définitivement dans une impasse

Cette étude montre pour la première fois, à l’aide d’une méthodologie inédite, la performance comparée des différents types de pêche existants. Elle établit que le secteur de la pêche est définitivement dans une impasse dont il ne pourra sortir sans entamer sa transition vers une pêche durable.

Ce constat, qui se base sur des données disponibles publiquement, n’est pas une affaire d’opinion, mais de faits. Un rappel utile pour un gouvernement qui a pour habitude de vider et détourner le langage de son sens, en particulier pour les faits scientifiques

Pendant près de deux semaines, un méga chalutier de 81m a passé son temps dans une aire marine protégée française. Source: Trawl Watch

La pêche ne fait pas exception à cette règle. En mars 2023, le secrétaire d’État à la mer Hervé Berville affirmait son opposition à l’interdiction du chalutage de fond dans les aires marines protégées en France – ce qui aurait, selon lui, condamné le secteur de la pêche en France. Il y a quelques semaines, il affirmait en direct sur France 2 que la pêche industrielle était déjà interdite dans les aires marines protégées – alors qu’un gigantesque chalutier de 81m pêchait au même moment dans une aire marine protégée française. 

2024 sera “l’année de la Mer” décrétée par Emmanuel Macron, qui se finira avec le sommet de l’ONU sur l’Océan – sorte de COP sur l’Océan – en France en 2025. Si la France veut accueillir un sommet aussi prestigieux, elle doit avant tout montrer l’exemple : ce rapport montre une partie du chemin à emprunter. 

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3 Responses

  1. En complément de cet article, je vous invite à regarder le webinaire sur la pêchécologie organisé par Solagro en septembre 2023. Une présentation en trois parties :
    – Mathieu Doray de l’IFREMER présente une approche par prospectives et modélisation dans le cadre du projet FORESEA2050 : Quels sont les leviers d’action pour envisager la durabilité de la pêche et de l’aquaculture française à l’horizon 2050 dans le contexte de changement global ?
    – Didier Gascuel de l’Institut Agro présente le concept de pêchécologie, l’équivalent de l’agroécologie en agriculture ;
    – Le réseau Poiscaille et l’association Pleine Mer parlent de leur initiative pour privilégier la pêche côtière et les circuits courts.

    https://afterres2050.solagro.org/2023/10/la-pechecologie/

    L’organisation de ce webinaire entre dans le cadre du travail prospectif AFTERRE2050, réalisé par Solagro, qui a vise à examiner les futurs possibles du système alimentaire et agricole français afin de répondre à minima aux objectifs fixés par les différentes feuilles de routes en matière de climat, de biodiversité, d’énergie, d’utilisation de produits phytosanitaires, de qualité des masses d’eau…

  2. > Pour un même niveau de capture, les chalutiers de fond de plus de 12 mètres créent 2 à 3 fois moins d’emplois que la pêche côtière. […]
    > En ce qui concerne la valeur ajoutée créée (la valeur monétaire créée des débarquements de poissons pêchés), elle est deux fois plus élevée pour la pêche côtière que la pêche industrielle

    Une autre manière de formuler ce que tu as écrit : le poisson des chalutiers est moins cher. Donc tant que la population et les politiques ne s’intéresseront qu’à des considérations de pouvoir d’achat à court terme, je vois pas trop comment ça pourrait évoluer.

    Et j’ai un vieux logo « share on twitter » qui apparaît au milieu de l’écran quand je clique ou que je sélectionne du texte sur ton blog. C’est particulièrement relou à la lecture.

  3. Merci pour cet article ! je me permets de rajouter quelques données sur la pêche à l’échelle mondiale :

    – La pêche tue chaque jour plusieurs centaines de millions de poissons (estimation basse). C’est absolument énorme et considérablement plus que le nombre d’animaux terrestres tués chaque jour [1]
    – Les poissons sont sentients et ressentent donc la douleur [2]
    – Les aliments d’origine marine représentent 7% des apports de protéines à l’échelle mondiale (ce taux est plus élevé dans les pays à revenus plus faibles) [3]

    Mangez des pois chiches !

    sources:

    1. https://ourworldindata.org/how-many-animals-get-slaughtered-every-day
    2. https://www.ciwf.org.uk/media/7437870/why-fish-welfare-matters_the-evidence-for-fish-sentience_ciwf-2019.pdf
    3. https://www.fao.org/3/cc0461fr/online/sofia/2022/consumption-of-aquatic-foods.html

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Auteur
Raphael Seguin

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3 Responses

  1. En complément de cet article, je vous invite à regarder le webinaire sur la pêchécologie organisé par Solagro en septembre 2023. Une présentation en trois parties :
    – Mathieu Doray de l’IFREMER présente une approche par prospectives et modélisation dans le cadre du projet FORESEA2050 : Quels sont les leviers d’action pour envisager la durabilité de la pêche et de l’aquaculture française à l’horizon 2050 dans le contexte de changement global ?
    – Didier Gascuel de l’Institut Agro présente le concept de pêchécologie, l’équivalent de l’agroécologie en agriculture ;
    – Le réseau Poiscaille et l’association Pleine Mer parlent de leur initiative pour privilégier la pêche côtière et les circuits courts.

    https://afterres2050.solagro.org/2023/10/la-pechecologie/

    L’organisation de ce webinaire entre dans le cadre du travail prospectif AFTERRE2050, réalisé par Solagro, qui a vise à examiner les futurs possibles du système alimentaire et agricole français afin de répondre à minima aux objectifs fixés par les différentes feuilles de routes en matière de climat, de biodiversité, d’énergie, d’utilisation de produits phytosanitaires, de qualité des masses d’eau…

  2. > Pour un même niveau de capture, les chalutiers de fond de plus de 12 mètres créent 2 à 3 fois moins d’emplois que la pêche côtière. […]
    > En ce qui concerne la valeur ajoutée créée (la valeur monétaire créée des débarquements de poissons pêchés), elle est deux fois plus élevée pour la pêche côtière que la pêche industrielle

    Une autre manière de formuler ce que tu as écrit : le poisson des chalutiers est moins cher. Donc tant que la population et les politiques ne s’intéresseront qu’à des considérations de pouvoir d’achat à court terme, je vois pas trop comment ça pourrait évoluer.

    Et j’ai un vieux logo « share on twitter » qui apparaît au milieu de l’écran quand je clique ou que je sélectionne du texte sur ton blog. C’est particulièrement relou à la lecture.

  3. Merci pour cet article ! je me permets de rajouter quelques données sur la pêche à l’échelle mondiale :

    – La pêche tue chaque jour plusieurs centaines de millions de poissons (estimation basse). C’est absolument énorme et considérablement plus que le nombre d’animaux terrestres tués chaque jour [1]
    – Les poissons sont sentients et ressentent donc la douleur [2]
    – Les aliments d’origine marine représentent 7% des apports de protéines à l’échelle mondiale (ce taux est plus élevé dans les pays à revenus plus faibles) [3]

    Mangez des pois chiches !

    sources:

    1. https://ourworldindata.org/how-many-animals-get-slaughtered-every-day
    2. https://www.ciwf.org.uk/media/7437870/why-fish-welfare-matters_the-evidence-for-fish-sentience_ciwf-2019.pdf
    3. https://www.fao.org/3/cc0461fr/online/sofia/2022/consumption-of-aquatic-foods.html

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