Gagner 10 000€ par mois est un problème pour le changement climatique

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“Si vous gagnez 10 000€ par mois, c’est un problème pour le climat”.

En général, expliquer ce qu’est le changement climatique et ses impacts ne fait pas vraiment débat. Mis à part les climatosceptiques opportunistes, tout le monde s’accorde à dire que c’est un problème et qu’il faudrait le régler. En revanche, lorsque l’on discute des solutions, et surtout de justice sociale et climatique, c’est souvent là que ça commence à gronder.

Dire “si vous gagnez 10 000€ par mois, c’est un problème pour le climat” fait systématiquement réagir. Notamment les personnes qui gagnent effectivement ce salaire, ou qui aspirent à gagner autant. Même chez des écolos convaincus de la catastrophe climatique, cela peut faire débat.

Vous pouvez d’ailleurs être certain(e) qu’à la sortie de cet article, des personnes s’arrêteront au titre et me compareront à un communiste fasciste vert, un jaloux des riches, un aigri qui rêverait de prendre un jet privé mais qui n’en a pas les moyens.

Pour les autres, je vous invite à lire l’explication et à en discuter ensuite. Car oui, l’objectif est de trouver des solutions de façon démocratique. Mais trouver des solutions sans avoir bien compris le problème est au mieux une perte de temps, au pire contreproductif.

Le constat : les inégalités en chiffres

Avant toute chose, il est nécessaire de bien expliquer le paramètre du problème et de rappeler ce que signifie 10 000€ net par mois.

Pour bien cadrer, on parle ici d’une personne qui gagne aujourd’hui 10 000€ de revenus NETS (pas BRUTS), et sur la durée, pas une personne qui a perçu un bonus et qui atteint un salaire mensuel une fois de 10 000€. Nous parlons bien d’un problème systémique et une exception ne saurait réfuter la thèse (les exceptions et nuances sont explicitées en deuxième partie).

En France, selon l’observatoire des inégalités, avec 3 489€ par mois, vous faites partie des 10% des plus hauts revenus. Avec 4 417€ par mois vous faites partie des 5%, et à partir de 7 180€ par mois, des 1% des plus hauts revenus.

Si vous gagnez 10 000€ net par mois, vous êtes donc dans les 1% des salaires les plus élevés en France. Vous faites partie de ce que l’INSEE appelle les “très hauts revenus” : 10 110€ / mois pour une personne seule et 18 210 euros pour un couple avec un enfant de moins de 14 ans.

Toujours selon l’INSEE, les ménages les plus aisés habitent plus souvent à Paris et dans les Hauts‑de‑Seine : ces deux départements hébergent 38 % des ménages du millième des personnes les plus aisées (les 0,1 % les plus aisés), 28 % des 9 millièmes suivants, 17 % des 9 % suivants et seulement 5 % des 90 % restants de la population.

Enfin, notez que le salaire est une chose, mais plus votre niveau de vie est important, plus les revenus du patrimoine (revenus de locations immobilières, dividendes) sont importants.

Plus vous êtes riche, plus votre empreinte carbone est importante ?

Parlons maintenant empreinte carbone. L’empreinte carbone d’une personne est la quantité de CO2eq qu’on peut rapporter à sa consommation chaque année.

Nous savons que l’empreinte carbone moyenne d’un Français est entre 9 et 10 CO2eq, une empreinte qui stagne depuis quelques années. La moyenne mondiale est elle environ de 7 tonnes CO2eq.

Evolution de l'empreinte carbone de la France depuis 1995

Cela prend en compte l’alimentation, le transport, le logement, le numérique, les services publics, etc. Si vous souhaitez connaître la vôtre, cliquez ici, cela prend 5 minutes.

Vous l’aurez noté, il est bien écrit que l’empreinte carbone est une moyenne. Mais ce Français “moyen” n’existe pas. Pour imager, si Bernard Arnault rentre dans un bar, le client moyen est milliardaire. C’est le même principe avec l’empreinte carbone. Bernard Arnault et ses jets privés ferait grimper en flèche l’empreinte carbone moyenne de n’importe quel bar.

Source : Haut Conseil pour le Climat (Malliet 2020)
NB : ce sont des émissions par ménage. On peut convertir par la taille des ménages

Objectif “2 tonnes” CO2eq

En comparant les niveaux de vie, nous observons que les 10% les plus riches gagnent en moyenne 9 fois plus d’argent que les 10% les plus pauvres. En revanche, leurs émissions sont seulement 2 à 3 fois plus importantes.

Cela s’explique par le fait qu’une grande partie des revenus part dans l’épargne et non dans la consommation, la méthode retenue ici pour calculer l’empreinte carbone.

Sources : Malliet 2020.

Selon Oxfam, en France, les 1% les plus riches émettent en moyenne dix fois plus de CO2 par an par leur consommation (40,2 tonnes) que la moitié la plus pauvre des Français (3,8 tonnes).

Nous pourrions aussi regarder ce qu’il se passe au niveau mondial. Selon le Climate inequality report 2023, qui a une approche à la fois basée sur la consommation et le patrimoine, les 10 % les plus riches de la planète sont responsables de près de la moitié des émissions mondiales de carbone et les 1% les plus riches sont responsables de plus d’émissions que les 50% les plus pauvres.

Qui est vraiment responsable des émissions ?

Savoir qui est responsable des émissions est l’objet de discussions intenses et fait souvent l’objet de redirection de la responsabilité. C’est notamment utilisé pour réduire la responsabilité des plus riches dans le réchauffement climatique.

Le fait de comptabiliser puis d’attribuer les émissions n’a rien de physique. C’est un choix comptable et donc politique. L’exemple de l’empreinte carbone est un excellent exemple pour illustrer les différents prismes de lecture.

Vous pouvez attribuer les émissions à l’utilisateur final du produit (Michel dans sa voiture), aux entreprises qui extraient et vendent le pétrole, ce qui donne parfois ce chiffre “100 entreprises sont responsables de 71% des émissions“, ou encore aux investisseurs (prisme patrimoine, comme l’étude d’Oxfam et Greenpeace avec les 63 milliardaires).

Fin du monde et petits fours

Une étude de l’INSEE révèle par ailleurs que les inégalités se sont accentuées depuis 20 ans en France entre les plus riches et les plus modestes. Le revenu du travail détermine moins le niveau de richesse que le patrimoine.

Nous pourrions d’ores et déjà conclure que peu importe l’angle, les plus riches émettent en moyenne plus de CO2 que les plus pauvres.

Mais il est aussi important de rappeler que le pouvoir et l’influence sur le climat des plus riches ne s’arrêtent pas à leur consommation. C’est ce que rappelle cette étude de Nielsen & al, 2021 :

Les personnes au statut socioéconomique élevé exercent une influence disproportionnée sur le climat en raison de leur rôle de consommateurs, d’investisseurs, de modèles au sein de leurs réseaux sociaux et pour les autres personnes qui observent leurs choix, de participants à des organisations et de citoyens cherchant à influencer les politiques publiques ou le comportement des entreprises.

Source : The role of high-socioeconomic-status people in locking in or rapidly reducing energy-driven greenhouse gas emissions

Un niveau de vie insoutenable

Rappelons que l’objectif est d’avoir une empreinte carbone par habitant de moins de 2 tonnes CO2eq. Commencez-vous à comprendre le problème ?

Un exemple concret pour terminer cette démonstration. Les voyages en avion sont à l’origine d’une empreinte carbone de 22,6 t CO2eq parmi les 1 % des ménages les plus émetteurs de l’UE, ce qui représente environ 41 % de leur empreinte carbone totale. Nous parlons bien ici des émissions de gaz à effet de serre juste en prenant l’avion ! 2 fois l’empreinte carbone moyenne d’un Français.

The unequal distribution of household carbon footprints in Europe and its link to sustainability. Source : Ivanova & al. (2020)

Nous savons que ce sont les classes les plus aisées qui prennent le plus l’avion. Encore une fois, un seul vol long courrier fait exploser votre budget carbone annuel. Alors si vous prenez l’avion plusieurs fois dans l’année…

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Les principales objections et exceptions au fait de “gagner 10 000€ par mois est un problème pour le climat

En discutant de ce sujet depuis plus de deux ans, les mêmes objections et remarques reviennent souvent lorsque ces fameux 10 000€ par mois sont évoqués. Voici les principales, n’hésitez pas à commenter sous cet article pour alimenter le débat.

“J’habite à Paris, ça coûte beaucoup plus cher !”

Oui, avec 10 000€ par mois, votre niveau de vie sera bien supérieur à Clermont de l’Oise que dans le 7e arrondissement de Paris. Oui, en moyenne, la vie à Paris et dans certains quartiers en France est plus chère qu’ailleurs.

Localisation, spécificité du ménage… plusieurs facteurs sont à prendre en compte. Il est par exemple plus facile d’avoir une empreinte carbone des transports faibles à Paris si vous vous déplacez à vélo que dans un endroit en France où la voiture est indispensable.

Notre article Faut-il vivre en ville ou à la campagne pour être écolo? explique bien ces spécificités à prendre en compte.

Mais vous le verrez si vous en discutez, tout le monde a un ami qui est une exception…

“Je connais un riche qui pollue moins qu’un ami au SMIC !”

Il est possible qu’une personne gagnant 10 000€ par mois ait un mode de vie plus sobre qu’une personne au SMIC. Pottier & al. (2020) constatent même que les ménages du quart le plus émetteur du D1 (10% plus pauvres) émettent plus que les ménages du quart le moins émetteur du D10 (10% plus riches).

Inégalités d’empreinte carbone : au-delà de la vision moyenne et verticale

Mais cela n’a rien de surprenant. Premièrement vous pouvez très bien toucher le SMIC ou le salaire médian en France, vous déplacer en voiture, consommer bien plus de viande que les catégories aisées qui elles mangent par exemple moins de viande, etc.

De l’autre côté, une personne qui gagne très bien sa vie, qui se déplace à vélo, est végétarienne ou vegan, a un logement bien isolé, etc. et dépense à peine 2 000€ par mois sur ces 10 000. Que fait cette personne des 8 000€ restants ? Elle l’épargne, ce qui a un impact carbone potentiellement important non comptabilisé dans le bilan de sa consommation.

Votre épargne accélère-t-elle le réchauffement climatique ?

L’une des remarques les plus fréquentes revient sur une consommation “très sobre” et de l’argent “juste épargné”.

Sauf que l’argent “juste épargné” cela n’existe pas. Savez-vous exactement où va l’argent de votre épargne, et à quoi sert-il ? Est-ce investi dans un fond éthique, un fonds vert qui finance la transition écologique ? D’ailleurs, qui a décidé que ces fonds étaient verts, et sur quels critères ?

Une très large majorité des Français n’ont pas conscience du rôle de leur épargne et de certains investissements qui vont à l’encontre de nos objectifs climatiques. Pour mieux comprendre le sujet, lire notre article Comment les banques françaises réchauffent la planète.

Qui paye les 10 000€ par mois ? La conséquentialité des émissions

Il y a encore un autre cas de figure qui est parfois évoqué. Le fameux “ami qui gagne 10 000€ mais qui redistribue la quasi totalité”.

Alors premièrement, vous en connaissez beaucoup des personnes qui gagnent 10 000€ par mois et qui redistribuent 8 000€ à des associations ? Pardon d’en douter, et surtout, et c’est une certitude, cela ne remet pas en question la thèse des 10 000€ par mois.

Deuxièmement, et c’est ce qui nous intéresse ici : qui paye les 10 000€ de cette personne ? Quelle entreprise éthique et soutenable paye aujourd’hui une personne 10 000€ par mois ?

C’est ici que rentre en jeu la conséquentialité des émissions. Prenons l’exemple d’un développeur informatique qui travaille à domicile, végan, ne prend jamais l’avion, etc. Son empreinte carbone est faible. Maintenant, imaginez que ce développeur travaille chez Total et par son travail, il permet à Total d’exploiter de nouveaux champs pétroliers et gaziers. Ne devrait-il pas prendre une partie des émissions de Total à son compte ?

Encore une fois, vous aurez beau retourner le sujet dans tous les sens, gagner 10 000€ par mois est un aujourd’hui un problème pour le climat.

Trop d’argent, pour quoi faire ?

Au lieu d’aborder le sujet sous l’angle des 10 000€ par mois, la question aurait pu être posée autrement.

A quoi cela sert de gagner de l’argent, et en l’occurrence, trop d’argent pour avoir un mode de vie soutenable ? Acheter des biens et services dans le but de pouvoir l’exhiber sur les réseaux sociaux ? Une consommation ostentatoire exacerbée par le jeu des algorithmes sur les réseaux sociaux où l’on vous pousse à envier les autres et à vouloir toujours plus ?

Si cet article s’est concentré sur le climat, d’autres problèmes que l’empreinte carbone sont à prendre en compte. La gentrification est probablement l’un des fléaux les plus importants du trop plein de richesse. Cette transformation de l’habitat, des commerces et de l’espace public, en plus de créer de fortes inégalités, va souvent de paire avec une artificialisation des sols.

A travers la pratique du ski, les montagnes françaises en sont un bel exemple :

Autre phénomène à Paris où le parc locatif s’effondre car des multipropriétaires refusent de louer :

Si la première période des trente années d’après-guerre a été marquée par de l’accession à la propriété de propriétaires occupants, la vague récente de baisse du parc locatif qui a commencé dans les années 2000 est marquée par l’explosion de la multipropriété, avec des propriétaires qui n’ont plus envie de louer leur bien, et n’en ont financièrement pas besoin.

Comme expliqué en intro, il est possible que cet article fasse hurler au “communisme vert”. A “l’écologie politique anti-science”. Il peut être utile de rappeler que le GIEC dit dans le 3e volet de son dernier rapport qu’une transition juste peut permettre une atténuation plus forte et plus rapide du changement climatique.

Dire que les Français se foutent de l’écologie est faux. Avec plus de justice sociale, nous aurions bien plus de chance de respecter nos objectifs climatiques.

Concluons cet article sur une citation du livre Paresse pour tous d’Hadrien Klent, qui devrait animer bien des débats : “au-dessus de 6 000 euros net par mois, c’est inutile. Voila ce que je propose aux Français. De se dire que c’est inutile. D’une part de trop travailler. Et d’autre part de gagner trop d’argent.”

Pour aller plus loin

Si vous avez lu jusqu’ici : si vous pensez pouvoir démontrer que cette thèse est fausse et qu’au contraire, gagner 10 000€ / mois n’est pas un problème, publiez votre réponse en commentaire, votre réponse sera ajoutée à cet article.

POUR ALLER PLUS LOIN

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30 Responses

  1. En moyenne, une personne qui gagne 10000 euros pollue plus qu’une personne qui gagne 2000 euros.
    Pa contre, entre une personne qui gagne 10k et 5 personnes qui gagnent 2k, j’aurais tendance à penser que les 5 personnes polluent plus que la personne seule, pour une somme totale équivalente.
    Est-ce que quelqu’un s’est penché sur la question ?

  2. Vous reprochez à juste titre au gouvernement d’attaquer le problème majeur du réchauffement climatique par les petits gestes futiles (coupure du WIFI ou de la lumière) au lieu de grands changement structurels et vous faites exactement la même chose.
    En plus d’être imprécise (tout dépend du lieu et mode de vie) et démago, pensez-vous vraiment qu’une mesure sur les hauts revenus en France changerait quelque chose ? Donc ok, demain on confisque tout ce qui dépasse 10k€ par mois en France : quelle amélioration sur le CO2 ? Sur le climat ? vs. quels effets délétères ? Pensez vous ensuite que les USA vont se dire : chouette idée, on fait pareil ? Et la Chine ? L’Inde ? Le CO2 n’a pas de frontière !
    Et votre carte des Alpes qui tombe comme un cheveu sur la soupe… Qui habitait à Tignes, La Plagne ou Morzine avant l’essor du ski ? La gentrification fait plus de ravage à St Malo, sur la côte Basque ou sur la Côte d’Azur. Ou à Paris mais c’est aussi un problème de location comme vous l’indiquez sans expliquer pourquoi “les propriétaires n’ont plus envie de louer leur bien” (bien que j’aie ma petite idée).

  3. Le socialisme, l’écologie, demandent donc moins de riches, c’est ce qui est dit dans cet article, puisqu’ils sont néfastes pour la Planète. “Le socialisme, (l’écologie ?), s’arrête lorsque les autres n’ont plus d’argent” (Coluche). Si les autres n’ont plus d’argent, où se trouve-t-il ?

  4. Juste pour préciser, 10000 € net ça fait environ 123000€ net imposables à l’année (d’après https://www.impots.gouv.fr/simulateur-du-revenu-net-fiscal). Ces 123 000€ net imposables impliquent pour un célibataire un impôt de 29600€ par an (https://simulateur-ir-ifi.impots.gouv.fr/cgi-bin/calc-2024.cgi) soit un revenu “vraiment net” de l’ordre de 7500€/mois, on s’éloigne sensiblement des 10000.
    Avec un revenu de 215000€ bruts/an (soit près de 18000€ bruts/mois), en revanche, et avec les mêmes simulateurs on arrive aux 10000€ net net par mois.

    Plus simplement sur France travail (https://entreprise.francetravail.fr/cout-salarie/) on voit que ces 215000 représentent un 306000€ pour l’employeur. Soit 306000-120000 = 186000 pour… la collectivité, et le financement de la transition.

    Pour un salaire de 6000€ net net (le montant 6000 est cité dans l’article), le coût total employeur est de 164000, soit 92000 pour la collectivité. C’est intéressant car le montant qui revient à la collectivité est divisé par 2 vs. le cas précédent.

    Se priver des salaires à 10K€ par mois en limitant à 6k€ par mois c’est se priver de 100k€ de rentrées annuelles pour la collectivité.

    Quel est votre avis sur la question ? Comment compense t-on ces manques à gagner ?
    A l’heure où le budget de l’Etat est en tension, il me semble important si ce n’est primordial de garder ces ordres de grandeurs édifiants en tête.

  5. Bonjour Bon Pote et merci pour cet article, y compris les exceptions (qui pourraient etre mises en disclaimer au début plutot qu’a la fin?). Pourrais-tu aller plus loin dans cet article et préciser:
    – Si les 8000 € extra étaient distribués aux déciles du bas, quel serait l’impact carbone pour chaque décile (attendu que ce n’est pas la meme chose d’augmenter de 100 €/m qqun pour qu’il puisse s’acheter une voiture, enfin pouvoir aller travailler et participer collectivement au réchauffement, malheureusement… ou ajouter 100 €/m a qqun qui lui permettent d’isoler son logement…).
    – ici dans l’article je lis que l’impact d’un riche des 1% est 10 fois supérieur a celui d’1 personne des 50% du bas, tandis que l’écart de richesse est AU MOINS 3,8 – d’apres les seuils, 1930 et 7180 – mais est-il en réalité supérieur ou inférieur a 10? Quelle interprétation si le ratio dépasse 10?
    – Quid de l’ombre carbone? I.e. Total a besoin de cadres qu’il paie cher, ont personnellement un impact élevé, et de plus participent professionellement au méfait. Mais si un candidat “consciencieux” refuse de faire le job, ne risque-t-on pas de se retrouver avec un futur manageur “je m’en foutiste”?
    – Existe-t-il des investissements “vertueux”? lesquels?

  6. Tout d’abord, merci beaucoup Thomas sur tout ce que vous faites ! Un grand Bravo !

    Concernant ce post, je serai un peu plus nuancée car selon moi, une autre question est aussi très importante : savoir ce que l’on fait de l’argent que l’on gagne (et/ou que l’on a reçu / dont on dispose).
    Juste 2 exemples pour être concrète :

    1) Un article assez récent du Monde indiquait que 60% des patrimoines aujourd’hui sont des patrimoines hérités. Ainsi, gagner 10’000 euros par mois devrait aussi être mis en regard du patrimoine disponible et hérité. On peut très bien gagner 10’000 euros par mois et n’avoir aucun patrimoine hérité, ce qui rend l’équation du revenu disponible très différente. Un couple qui gagne 10’000 euros par mois avec une famille de 3 enfants, sans patrimoine hérité, aura sans aucun doute un revenu disponible très différent de celui qui aura hérité (prix du logement + nourriture saine et durable pour 5 personnes + frais assurance + frais médicaux,…). Ce qui de fait, ne rendra pas ce couple particulièrement riche, surtout si l’épargne disponible est utilisé pour des investissements écologiques par exemple, utiles pour la société et le bien commun (oui oui ça arrive, j’en connais !).
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2022/02/04/aujourd-hui-60-des-patrimoines-sont-herites-contre-35-au-debut-des-annees-1970_6112338_3232.html

    2) Deuxième exemple (je connais plusieurs couples dans ce cas) :
    Dans un couple, 1 des conjoints a décidé de transitionner complètement et de devenir par exemple agriculture ou formateur en agroécologie. Il est convenu que l’autre conjoint continue de travailler pour assurer les besoins de la famille (sans surconsommation …) et l’accompagnement / investissement du développement de l’activité de son conjoint, complètement alignée avec les besoins de transition, mais pourtant pas rentable et demandeuse d’investissements. C’est un choix finalement très engagé, au service de la société (transmettre, former, accompagner, nourrir son village en nourriture saine, locale et durable,…). L’argent gagné est ainsi mis au service de la cause écologique, et non déviée dans de la surconsommation.
    Ceci est complètement acceptable de mon point de vue.

    En conclusion, rien n’est simple, mais attention aux raccourcis et aux biais d’analyses. Se recentrer sur l’intention et l’utilisation de cet argent me semble beaucoup plus pertinent.
    A discuter ;o)

  7. Est-ce que l’exemple des hommes japonais herbivores (Les Hikimori, je pense… Pas sûr…) est un bon exemple de là où il faut aller, ou pas ? (Leur Papa était carnivore, au sens figuré, bien sûr…). Après une rigolade au début, l’Etat japonais le prend au sérieux, et les jeunes Japonaises aussi: baisse drastique de la natalité, les femmes sont seules, pas de recettes pour les retraites, population vieillissante, économie en manque de main d’oeuvre, refus de l’immigration, etc… Pensez vous que c’est un modèle de société que vous préconisez, finalement ? Moi, je n’ai aucun avis (Je crois que les députés et Sandrine Rousseau sont en train de discuter de la Sécu, peut-on avoir plus d’argent pour la Sécu en étant écologiste, tout en travaillant moins, c’est mon cas ! A l’extrême, si tout le monde est au SMIC (C’est mon cas), ou au RSA, cela résoudra-t-il le problème de la planète au niveau national, alors que tous les Chinois et tous les Indiens veulent être aussi riches que les Occidentaux ? Je vous avoue, je n’y pige quedalle… D’autant que, 70 ans après, l’URSS a implosé à cause de sa politique d’égalité des résultats. Donc : payons tout le monde avec le salaire minimum, quelque soit la qualification, et attendons de voir… Personnellement j’observe de loin les hommes japonais herbivores, sociologiquement c’est passionnant, triste, mais passionnant… Mais très bon pour la Planète !

  8. Si on considère que les 1% les plus riches gagnent moins, automatiquement les entreprises vont payer plus les salariés plus modestes… or pour eux ça ne sert pas à rien de consommer plus, donc ils vont profiter de leur surplus et donc polluer plus. Il faudrait faire le calcul : que se passerait-il si ceux qui gagnaient 10 000 € ne gagnaient plus que 5000€, et si cet argent revenait aux 10% les plus pauvres (500€ de plus chacun) ?

  9. Ces retours montrent que tout le monde se trouve dans une situation où changer ne devient pas seulement facile, mais surtout impossible à concevoir. Chacun se débat dans un présent “matériel”, ne fait que gérer sa situation “matérielle”. La mise en application d’un nouveau paradigme n’est pas pour demain. Enfants du capitalisme industriel, ces interlocuteurs, très respectueux, de bonne foi, finiront retraités du capitalisme industriel. Bravo pour l’analyse.

  10. Merci pour ce travail.
    Manipuler les chiffres est toujours à la fois intéressant pour celui qui le fait et permet, abondance de chiffres a l’appui, et permet de démontrer à peu près ce que l’on veut (a la manière de Piketty dont les travaux sont TRES contestés a peu prêt partout dans le monde sauf en France).
    Aujourd’hui on ne peut que noter que les pays les plus vertueux en terme d’écologie (ceux qui font le plus de progrès vers un modèle cible décarbonné), sont les pays riches. Car ils investissent dans la technologie. Ce qui permet aux écolos de les critiquer sur le plan des revenus et de la richesse.
    On peut noter aussi que certaines injonctions ecolo-compatibles – utiliser des voitures électriques par exemple – se fait en dépit du bon sens : électricité produite avec du charbon, batteries polluantes et non recyclables, automobiles construites au bout du monde et transportées par bateau, …..
    Donc stigmatiser ceux qui gagnent plus d’argent est un réflexe de gauche totalement contre productif et aussi facile à démonter qu’a élaborer.
    Faisons le boulot ensemble vers un monde moins polluant en s’extrayant de ces clichés opportunistes.

    1. Bonjour Edouard,

      Vous avez vraiment lu l’article avant de le commenter ?
      Vous pensez vraiment que les données sont falsifiées ? Vous en avez d’autres à fournir pour réfuter ce travail ?
      Parce que juste se contenter de “oui mais non” ou “c’est de gauche” ou “c’est écolo” ça ressemble furieusement à des préjugés et pas trop à des arguments rationnels.

      Bisous.

  11. Salut, bon Pote! Étant animateur de fresque du climat lorsque j’affiche l’impact carbone des 10 % le plus riche, j’ai très vite une réaction de participant en se disant non concernés alors je les questionne : « vous pensez être dans quelle tranche avec votre salaire de cadre ? » et il y en a toujours un qui va chercher l’information des seuils derichesses. et qui la partage… il y en a beaucoup qui tombent de leur chaise 😎 pensant par exemple faire partie de la classe moyenne moyenne..

  12. Bonjour,

    @Thomas.Wagner / bonpote: Je “critique” un peu ce post, mais je tiens quand même à à vous remercier pour l’ensemble de votre travail que je trouve vraiment super.

    Dans l’ensemble, ce que je trouve dommage avec ce post, c’est qu’il est probablement clivant, mais pas très actionnable:

    – Si jamais vous gagnez bien moins que 10 000€/mois, que vous lisez ce blog (donc a priori vous avez un minimum d’intérêt pour les sujets autour du réchauffement climatique) ça ne devrait pas trop vous embêter de savoir que ceux qui gagnent 10 000€/mois posent un problème. Ca vous donne des arguments, vous pouvez voter en conséquence, mais avec cet article, vous n’avez pas un impact très direct et court-terme sur le changement.

    Personnellement, je gagne plus de 10 000€/mois, je suis conscient que c’est un problème que je puisse gagner autant, mais en même temps j’aime mon travail, et je trouve que lire ça ne m’aide pas trop à faire différemment. En revanche, ce qui m’aiderait c’est:
    — Si je suis prêt à gagner moins, qu’est-ce que je peux faire? (suggérer du temps partiel? aider à trouver le même genre d’emploi, dans une entreprise moins rémunératrice mais avec une mission plus vertueuse? faire un don mensuel de 20% de mon salaire à X association?)
    — Est-ce que je peux aider à faire bouger mon entreprise, et comment ? (échanger de la rémunération contre plus de temps partiel, plus de RSE, etc.)
    — Si je ne suis pas prêt à gagner moins (peut être parceque je veux accumuler rapidement des sous pour arrêter plus tard, me consacrer à un travail différent / plus vertueux après, ou tout simplement que je ne veux pas faire de gros sacrifice / que je tiens à mon niveau de vie, même si c’est dommage): Comment “minimiser” l’impact carbone de mon argent? (par ex, vérifier que mon épargne de finance pas du fossile, est-ce qu’il vaut mieux prendre l’avion vs restaurer une résidence secondaire à 1h de TGV)

    Merci encore pour votre super travail!

  13. Bonjour
    Pas de commentaire ; )
    Juste un merci pour votre travail, à vous bien sûr mais aussi à toutes l’équipe. Vos articles argumentés avec études à l’appui sont d’excellents supports pour apprendre et aussi confirmés/infirmés des convictions ou “pressentis”.
    Gratitude 🙏🏿

  14. Bonjour,

    Pour affuter la thèse…Il faudrait à mon avis considérer en même temps le capital et le revenu (comme le fait Piketty dans ses travaux en général). Le capital (notamment immobilier) peut tout à fait produire des revenus silencieux considérables.
    En particulier, bénéficier d’héritage ou de transmissions anticipées de plusieurs centaines de milliers d’euros sans fiscalité (en plusieurs fois) n’est pas du tout neutre. Pour reprendre le cas de “vivre à Paris”, on peut vivre très bien à Paris avec 2000 ou 3000 € si on n’a pas à payer de loyer ou de crédit (ou bien un crédit beaucoup plus faible du fait des généreuses transmissions qui ne profitent pas à tout le monde), ou bien si on est logé dans un appartement familial (en attendant d’en hériter). Et probablement qu’on peut moins se soucier (économiquement) de l’isolation du bien.

    Donc, on pourrait aussi publier quelque chose du type “détenir (seul) plus de XX millieurs d’euros en capital (de toute nature) est un problème”… puis croiser les deux contributions.
    Or, je constate que si les hauts revenus sont impopulaires à partir d’un certain niveau (ce que l’on n’a pas l’espoir d’atteindre un jour ?), il n’en est pas de même de l’héritage, même important. Alors que plus de 80% (chiffre posé de mémoire, à affiner) des français ne paieront pas de droits de succession (ou alors très très faibles), ils sont très majoritairement contre toute augmentation de la fiscalité de l’héritage…

  15. Tout cela est très juste et je suis ok. Petite question quasi philosophique sur ce que l’on voit et ce que l’on ne voit pas. Si une entreprise rémunère grassement ses employé.e.s (managers à plus de 10k€/mois) cela se retrouve dans ses charges et elle fait moins de résultat. Si cette même entreprise (même chiffre d’affaires) rémunère moins ses employés, elle augmente d’autant son résultat (modulo les charges sociales et l’impôt sur les sociétés). On pourrait considérer qu’elle peut vendre des produits moins cher mais cela augmenterait d’autant ses parts de marché et on peut donc considérer que le CA et résultats seraient les mêmes. Bref, ces résultats supplémentaires vont être réinvestis ou distribués sous forme de dividendes, ce qui va également générer des émissions. C’est un peu caricatural, mais finalement regarder l’empreinte carbone personnelle et le pouvoir d’achat ne revient il pas à regarder le problème que partiellement ?
    J’ai bien conscience que cette réflexion ne fait pas avancer le schmilblick.

  16. Le titre – volontairement provocateur – entretient une confusion. Ce n’est pas gagner plus de 10k€ par mois qui est un problème pour le climat, c’est la façon de gagner cet argent et la façon de le dépenser qui peut l’être. Certes, statistiquement, l’économie carbonée est celle qui paie le mieux et plus on dépense, plus l’empreinte carbone augmente. Mais j’ai gagné plus de 10k€ par mois avec une empreinte carbone de 4,7 teqCO2 par an soit la moitié de l’empreinte carbone moyenne d’un Français. Il est difficile mais possible d’épargner de façon durable : achat de forêts exploitées intelligemment (multi-essences, coupes sélectives, régénération essentiellement naturelle en ajoutant des essences adaptées au limat du futur etc..), investir dans l’agriculture régénérative (Fève, Régénération), dans les activités décarbonantes (EnR, nucléaire, train, vélo, nourriture végétale) ou dans des actions non-rémunératrices (TFTP, BonPote, ONGs) etc… Et on peut gagner beaucoup même dans les activités orientées vers la transition bas-carbone et écologique (bon là c’est vrai que c’est dur…). Donc il est difficile mais possible de gagner beaucoup et de faire beaucoup mieux que la moyenne pour le climat car quoi qu’il arrive, en France, nous sommes quasiment tous un problème pour le climat ; les 2 tCO2eq sont pour le moment incompatibles avec une vie décente. Mieux vaut inciter les plus riches à une transition écologique, ne pas les culpabiliser mais les convaincre d’utiliser leurs moyens financiers de façon positive pour le climat.

  17. Je ne sais pas si c est tant une question de chiffre ici. Je le résumerai plus simplement: la lutte contre le réchauffement climatique ne peut se faire qu avec de la justice sociale. Tant que le 10 000€/mois ne concernera qu une portion infime de la population et correspondra a des modes de vie et libertés radicalement différents du reste de la population ce n’ est tout simplement pas compatible.

  18. Relier une quantité d’argent au problème du climat est un peu faire fausse route. L’argent est quelque chose de non fini. 10 000 € c’est énorme quand vous les devez, mais pas grand chose quand vous les recevez. 1$ en France n’est rien alors 1$ à Haiti est une somme colossale . Le Climat, la capacité de la terre (adapté à la vie humaine), est fini. On n’a pas 2 Terres. Lier un élément fini à un élément fini est un non sens. Prenons l’exemple des impôts, dans les années soixante aux USA les impôts s’élevaient à plus de 80% pour les plus riches, est-ce que ça les a rendu plus pauvres ? Non, car la croissance économique était telle que la “perte” en impôts était compensée. Nous avions deux éléments infinis qui se confrontaient. A l’inverse limiter le revenu, impliquerait une déflation, une diminution des prix (ce qui est le cas avec l’augmentation du pouvoir d’achat, avec la même somme d’argent on peut acheter plus d’objets qui ne servent à rien) et donc on aurait toujours un impact négatif sur l’environnement. Pour exemple un sac Vuitton est garanti à vie, un cabat à 0.2 cts sera assez rapidement jeté alors qu’il est “réutilisable” (J’ai des dizaines de tote bags à la maison). Pour compléter je vous invite à lire “design pour un monde réel” de Victor Papanec.
    Les capacités de la terres sont finis. Ne serait-il possible de déterminer des quotas individuels ? Vous pouvez consommer une quantité finie et après et bien c’est fini. C’est un peu violant, pour le client moyen du bar en France, il arrêterait de boire et de manger en Août (Remarquons au passage pour faire plaisir au communiste qui sommeil en vous, Bernard Arnault lui arrêterait de manger le 2 janvier).
    On doit faire avec ce qu’on a :
    notre échelle de valeur est basée sur l’argent (c’est assez pratique car c’est neutre) Pour lier le climat à l’argent (tel qu’on le fait) on peut imaginer un système de taxe exponentiel. Un quota non taxé, puis dès qu’on le dépasse on passe en taxe exponentielle. Vous pouvez être riche, mais dépenser intelligemment autrement vous serez surtaxé.
    Là aussi c’est compliqué à mettre en place , alors je pense que travailler sur la prise de conscience, la recherche de solutions, sans opposer des gens qui sont tous dans le même bateau est peut-être plus constructif ? Éduquer et réfléchir ensemble, est une chose qui marche en général.
    Une dernière question : Est-ce que d’avoir plus de 10 000 abonnés à sa news-letter est un problème pour le climat ?
    Vous avez 2 heures aaahhhh aaaahhhh !

  19. Bonjour,

    J’avoue ne pas adhérer à 100% à l’argument sur la conséquentialité des émissions, au sens où l’on peut gagner bien moins d’argent et quand même travailler pour une entreprise contribuant fortement au réchauffement climatique. A ce moment-là, prenons-nous en compte pour les moindres salaires ces émissions supplémentaires ? Dans votre exemple, considérons-nous qu’un informaticien en charge de la cybersécurité mérite la même part des émissions de Total qu’un directeur en charge des investissements ou qu’un technicien permettant le fonctionnement de la raffinerie ? Est-ce que cela serait juste de considérer pour un gros salaire cette conséquentialité et pas pour un petit salaire, même si la personne travaille dans un domaine particulièrement émetteur ?
    Par ailleurs, comme vous l’avez si justement souligné dans d’autres articles, il n’est pas toujours évident de changer de métier et de trouver aujourd’hui un métier sans impact négatif sur le climat, qui ne nécessite pas une reconversion (qui peut avoir un lourd impact sur les ménages), et qui permet malgré tout de vivre.

    Pour éviter tout débat : je ne dis pas que je ne suis pas d’accord sur le fond de l’article et les autres arguments, mais simplement que cet argument en particulier m’a semblé nuire à l’argumentaire par son “injustice”.

  20. Je dois être bête et j’ai retourné le “problème” dans tous les sens mais je ne le comprends pas et je ne vois aucune proposition de solution.

    A part dire les riches polluent plus, à bas les riches je ne vois pas grand chose d’autre dans l’article…

    Vous oubliez volontairement de préciser que les riches (enlevons les ultra riches qui est un problème à part) participent plus en montant aux finances publiques. Que plus le salaires est élevé, plus les contributions patronales le sont également.
    Qu’il y ait, comme le NFP le propose, de nouvelles taxes et de nouvelles contributions pour financer l’école, l’hôpital, la transition écologique, …, ça me paraît entièrement normal. Qu’on limite la possibilité de prendre l’avion (plus que des taxes qui ne seraient pas dissuasives) ce ne me choquerait pas non plus.
    Qu’on réduise fortement (et plus rapidement) la place de la voiture dans les grandes agglomérations ça ne ferait pas de mal.

    Mais plus que gagner de l’argent, le problème est le mode de vie qui va avec et surtout le large refus de contribuer plus aux finances publiques. Le problème ce n’est pas tant de gagner de l’argent et d’en avoir. C’est de ne pas contribuer équitablement aux fonctionnements de notre société, de ne plus vouloir payer d’impôts et de taxes en oubliant que derrière ce sont nos écoles, nos hôpitaux, notre santé, nos services publics, les aides pour la transition énergétique… Et j’en oublie.

    Le problème il est politique et sociétal car même ceux qui ont tout a gagner (et c’est une grande majorité en France) de la mise en place d’un programme type NFP ne votent pas pour.
    Et il y a beaucoup de travail à faire qu’on on voit qu’imposer un taux moyen de 20% pour les plus riches ne fait pas consensus et impose au gouvernement de prendre des pincettes dans sa com alors qu’on parle de moins de 1% de la population.

    Et plutôt que de vous attaquez au problème sous cet angle, vous rejoignez le groupe des tapons sur les riches juste parce qu’ils sont riches. Dommage

  21. Je pense qu’ici tu trouveras beaucoup de personnes qui gagnent 10K et qui n’ont pas un bilan catastrophique. Si je cumule mes différentes activités, je ne suis pas loin des 10K. En net, je suis à une moyenne de 7K fixe sur mon activité principale, et parfois 8K ou un peu plus avec mes à côté.
    Je ne travaille pas pour Total, mais pour Saint Gobain. C’est pas l’entreprise la plus vertueuse, mais ils travaillent énormément pour la construction, et pas dans le béton. ça fait beaucoup de rénovation et d’isolation, je m’y sens plus utile que dans une banque ou chez Total. D’autres boîtes “vertueuses” proposent des salaires important. Comme EDF, où j’aimerai bien trouver un poste, pourquoi pas.
    Au niveau perso, mon épouse n’a pas d’activité salariée. Mes deux enfants sont en instruction en famille, et notre large budget nous sert à rénover une habitation à la campagne, pour pouvoir retourner un jour chez moi. IDEM, pas forcément le plus vertueux, mais pas de vacances en avion, pas de grosse épargne en dehors des livrets A et LLDS. Les vacances se font pour le moment en France, et si elles se feraient à l’étranger, le train est privilégié.
    Nous allons souvent au resto, certainement plus que la plupart des personnes. Nous faisons attention à ce que nous mangeons, consommons. Pas de fast fashion. très peu de viande bovine.
    Beaucoup d’achat de seconde main, et uniquement pour l’utile.
    Mon activité secondaire de journaliste me fait acheter ou louer du matériel qui doit contribuer pas mal à mon bilan carbone, mais je le trouve justifié.

    Une fois que les travaux de rénovation seront terminés, je me suis imaginé quoi faire de mon argent si je continue toujours à travailler à ce rythme. Et c’est vite trouvé. Là où je serait, il y a un paquet de logements à l’état d’abandon, et beaucoup de personnes qui ont du mal à se loger. Ce sera donc de l’investissement locatif longue durée, parce que nous avons une fibre sociale aussi.

    Donc je suis d’accord pour dire qu’une personne qui gagne 10K/mois, dans notre société actuelle, c’est un problème, mais c’est faire une généralité relativement malvenue. Une personne qui gagne beaucoup peut tout à fait avoir une conscience écologique et savoir bien gérer son argent autrement qu’au travers d’activités directement ou indirectement polluantes (avec un bénéfice sociétal nul, car c’est ça le plus important au final)

    1. Merci pour ce retour. Et pour éviter les généralités, il y a beaucoup de contre exemples cités. L’objectif c’est d’avancer, et de comprendre que certains doivent ralentir 😉

    2. Bonjour Bruno,

      Je me permets de rementionner quelques éléments de l’article :
      – “les “très hauts revenus” : 10 110€ / mois pour une personne seule et 18 210 euros pour un couple avec un enfant de moins de 14 ans.” –> Avec vos 2 enfants et votre femme qui n’a pas de revenu, vous ne fait donc pas parti des personnes gagnant cet équivalent de 10 000€ nets de revenu par personne.
      – Le sujet de la banque n’est pas mentionné dans votre réponse et il s’agit d’un sujet majeur (vous êtes peut-être au créditcoopératif chez Helios ou GreenGot mais ça reste un sujet) : https://bonpote.com/comment-les-banques-francaises-rechauffent-la-planete/

      Enfin avec votre réponse, je trouve que l’on est un peu sur le style du #NotAllMen pour le combat féministe version #NotAll0,1%LesPlusRiches .
      Bon Pote indique qu’en effet qu’il peut exister des personnes (#J’aiUnAmiQui…) qui ont une conscience écologique, qui gagnent 10 000€ nets et qui font tout parfaitement mais c’est vraiment une minorité.

      De mon côté je suis aussi loin d’être parfait donc continuons de nous améliorer et de remettre en question notre système 😉

  22. Merci pour cet article intéressant.
    Je retiens surtout que la question de fond c’est « pour qui travaillez vous? ». Car je peux être payée 2000€ en travaillant pour Total, je comprends que ça ne rend pas ça plus acceptable. Et là j’imagine que ça touche beaucoup plus de gens que ces fameuses personnes à 10k€.

  23. La richesse est aussi une solution, si la personne ou le couple qui la gagne souhaite bien les investir.
    Par exemple, avec l’augmentation de nos moyens, nous avons pu passer à une voiture 100% élec et installer des panneaux pour alimenter notre maison. De même, en refaisant l’isolation de notre RS et en achetant moins mais mieux.

  24. J’aime beaucoup une question que je pose systématiquement : la question n’est pas de savoir combien vous gagnez, mais comment vous gagnez votre argent et comment vous le dépensez ?
    Personnellement, la question du salaire est une question polémique qui crispe.. pourquoi ne pas axer la question plutôt sur les valeurs individuelles et leurs liens avec une compréhension sincère et éthique des enjeux environnementaux ?
    Les faits sont en effet sans appel, + d’argent = + d’impact mais au-delà du constat, faisons attention à ne pas raisonner en silos (par classe sociale, par niveau de revenu, par centres d’intérêt…)(rester dans son mode de pensée amène forcément des incompréhensions qui ne peuvent être résolues).

  25. Le problème pour moi n’est pas de gagner beaucoup d’argent. Le problème est que vous êtes alors tenté d’augmenter votre niveau de vie, ce qui provoque une augmentation de votre impact en terme de climat et de consommation d’énergie et de ressources. Quand des gens que je confronte à leur impact me parlent de leur liberté de disposer de leurs moyens financiers à leur guise, je leur répond que notre liberté s’arrête là où commence celle des autres et que, si j’ai beaucoup de respect pour le succès, y compris financier, j’en ai beaucoup moins pour la manière dont certaines personnes dépensent leur argent au détriment des autres. Ce “au détriment des autres” est devenu beaucoup plus tangible depuis que nous savons pertinemment que nos comportements ont des impacts qui nous dépassent et qui affectent les autres.

  26. Je ne gagne pas 10 000€ mais bien ma vie et ce que je gagne en plus de mes besoins est investi dans un fonds vert dans une banque verte Green-Got.

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Sommaire
Auteur
Thomas Wagner
Prendra sa retraite quand le réchauffement climatique sera de l’histoire ancienne

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30 Responses

  1. En moyenne, une personne qui gagne 10000 euros pollue plus qu’une personne qui gagne 2000 euros.
    Pa contre, entre une personne qui gagne 10k et 5 personnes qui gagnent 2k, j’aurais tendance à penser que les 5 personnes polluent plus que la personne seule, pour une somme totale équivalente.
    Est-ce que quelqu’un s’est penché sur la question ?

  2. Vous reprochez à juste titre au gouvernement d’attaquer le problème majeur du réchauffement climatique par les petits gestes futiles (coupure du WIFI ou de la lumière) au lieu de grands changement structurels et vous faites exactement la même chose.
    En plus d’être imprécise (tout dépend du lieu et mode de vie) et démago, pensez-vous vraiment qu’une mesure sur les hauts revenus en France changerait quelque chose ? Donc ok, demain on confisque tout ce qui dépasse 10k€ par mois en France : quelle amélioration sur le CO2 ? Sur le climat ? vs. quels effets délétères ? Pensez vous ensuite que les USA vont se dire : chouette idée, on fait pareil ? Et la Chine ? L’Inde ? Le CO2 n’a pas de frontière !
    Et votre carte des Alpes qui tombe comme un cheveu sur la soupe… Qui habitait à Tignes, La Plagne ou Morzine avant l’essor du ski ? La gentrification fait plus de ravage à St Malo, sur la côte Basque ou sur la Côte d’Azur. Ou à Paris mais c’est aussi un problème de location comme vous l’indiquez sans expliquer pourquoi “les propriétaires n’ont plus envie de louer leur bien” (bien que j’aie ma petite idée).

  3. Le socialisme, l’écologie, demandent donc moins de riches, c’est ce qui est dit dans cet article, puisqu’ils sont néfastes pour la Planète. “Le socialisme, (l’écologie ?), s’arrête lorsque les autres n’ont plus d’argent” (Coluche). Si les autres n’ont plus d’argent, où se trouve-t-il ?

  4. Juste pour préciser, 10000 € net ça fait environ 123000€ net imposables à l’année (d’après https://www.impots.gouv.fr/simulateur-du-revenu-net-fiscal). Ces 123 000€ net imposables impliquent pour un célibataire un impôt de 29600€ par an (https://simulateur-ir-ifi.impots.gouv.fr/cgi-bin/calc-2024.cgi) soit un revenu “vraiment net” de l’ordre de 7500€/mois, on s’éloigne sensiblement des 10000.
    Avec un revenu de 215000€ bruts/an (soit près de 18000€ bruts/mois), en revanche, et avec les mêmes simulateurs on arrive aux 10000€ net net par mois.

    Plus simplement sur France travail (https://entreprise.francetravail.fr/cout-salarie/) on voit que ces 215000 représentent un 306000€ pour l’employeur. Soit 306000-120000 = 186000 pour… la collectivité, et le financement de la transition.

    Pour un salaire de 6000€ net net (le montant 6000 est cité dans l’article), le coût total employeur est de 164000, soit 92000 pour la collectivité. C’est intéressant car le montant qui revient à la collectivité est divisé par 2 vs. le cas précédent.

    Se priver des salaires à 10K€ par mois en limitant à 6k€ par mois c’est se priver de 100k€ de rentrées annuelles pour la collectivité.

    Quel est votre avis sur la question ? Comment compense t-on ces manques à gagner ?
    A l’heure où le budget de l’Etat est en tension, il me semble important si ce n’est primordial de garder ces ordres de grandeurs édifiants en tête.

  5. Bonjour Bon Pote et merci pour cet article, y compris les exceptions (qui pourraient etre mises en disclaimer au début plutot qu’a la fin?). Pourrais-tu aller plus loin dans cet article et préciser:
    – Si les 8000 € extra étaient distribués aux déciles du bas, quel serait l’impact carbone pour chaque décile (attendu que ce n’est pas la meme chose d’augmenter de 100 €/m qqun pour qu’il puisse s’acheter une voiture, enfin pouvoir aller travailler et participer collectivement au réchauffement, malheureusement… ou ajouter 100 €/m a qqun qui lui permettent d’isoler son logement…).
    – ici dans l’article je lis que l’impact d’un riche des 1% est 10 fois supérieur a celui d’1 personne des 50% du bas, tandis que l’écart de richesse est AU MOINS 3,8 – d’apres les seuils, 1930 et 7180 – mais est-il en réalité supérieur ou inférieur a 10? Quelle interprétation si le ratio dépasse 10?
    – Quid de l’ombre carbone? I.e. Total a besoin de cadres qu’il paie cher, ont personnellement un impact élevé, et de plus participent professionellement au méfait. Mais si un candidat “consciencieux” refuse de faire le job, ne risque-t-on pas de se retrouver avec un futur manageur “je m’en foutiste”?
    – Existe-t-il des investissements “vertueux”? lesquels?

  6. Tout d’abord, merci beaucoup Thomas sur tout ce que vous faites ! Un grand Bravo !

    Concernant ce post, je serai un peu plus nuancée car selon moi, une autre question est aussi très importante : savoir ce que l’on fait de l’argent que l’on gagne (et/ou que l’on a reçu / dont on dispose).
    Juste 2 exemples pour être concrète :

    1) Un article assez récent du Monde indiquait que 60% des patrimoines aujourd’hui sont des patrimoines hérités. Ainsi, gagner 10’000 euros par mois devrait aussi être mis en regard du patrimoine disponible et hérité. On peut très bien gagner 10’000 euros par mois et n’avoir aucun patrimoine hérité, ce qui rend l’équation du revenu disponible très différente. Un couple qui gagne 10’000 euros par mois avec une famille de 3 enfants, sans patrimoine hérité, aura sans aucun doute un revenu disponible très différent de celui qui aura hérité (prix du logement + nourriture saine et durable pour 5 personnes + frais assurance + frais médicaux,…). Ce qui de fait, ne rendra pas ce couple particulièrement riche, surtout si l’épargne disponible est utilisé pour des investissements écologiques par exemple, utiles pour la société et le bien commun (oui oui ça arrive, j’en connais !).
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2022/02/04/aujourd-hui-60-des-patrimoines-sont-herites-contre-35-au-debut-des-annees-1970_6112338_3232.html

    2) Deuxième exemple (je connais plusieurs couples dans ce cas) :
    Dans un couple, 1 des conjoints a décidé de transitionner complètement et de devenir par exemple agriculture ou formateur en agroécologie. Il est convenu que l’autre conjoint continue de travailler pour assurer les besoins de la famille (sans surconsommation …) et l’accompagnement / investissement du développement de l’activité de son conjoint, complètement alignée avec les besoins de transition, mais pourtant pas rentable et demandeuse d’investissements. C’est un choix finalement très engagé, au service de la société (transmettre, former, accompagner, nourrir son village en nourriture saine, locale et durable,…). L’argent gagné est ainsi mis au service de la cause écologique, et non déviée dans de la surconsommation.
    Ceci est complètement acceptable de mon point de vue.

    En conclusion, rien n’est simple, mais attention aux raccourcis et aux biais d’analyses. Se recentrer sur l’intention et l’utilisation de cet argent me semble beaucoup plus pertinent.
    A discuter ;o)

  7. Est-ce que l’exemple des hommes japonais herbivores (Les Hikimori, je pense… Pas sûr…) est un bon exemple de là où il faut aller, ou pas ? (Leur Papa était carnivore, au sens figuré, bien sûr…). Après une rigolade au début, l’Etat japonais le prend au sérieux, et les jeunes Japonaises aussi: baisse drastique de la natalité, les femmes sont seules, pas de recettes pour les retraites, population vieillissante, économie en manque de main d’oeuvre, refus de l’immigration, etc… Pensez vous que c’est un modèle de société que vous préconisez, finalement ? Moi, je n’ai aucun avis (Je crois que les députés et Sandrine Rousseau sont en train de discuter de la Sécu, peut-on avoir plus d’argent pour la Sécu en étant écologiste, tout en travaillant moins, c’est mon cas ! A l’extrême, si tout le monde est au SMIC (C’est mon cas), ou au RSA, cela résoudra-t-il le problème de la planète au niveau national, alors que tous les Chinois et tous les Indiens veulent être aussi riches que les Occidentaux ? Je vous avoue, je n’y pige quedalle… D’autant que, 70 ans après, l’URSS a implosé à cause de sa politique d’égalité des résultats. Donc : payons tout le monde avec le salaire minimum, quelque soit la qualification, et attendons de voir… Personnellement j’observe de loin les hommes japonais herbivores, sociologiquement c’est passionnant, triste, mais passionnant… Mais très bon pour la Planète !

  8. Si on considère que les 1% les plus riches gagnent moins, automatiquement les entreprises vont payer plus les salariés plus modestes… or pour eux ça ne sert pas à rien de consommer plus, donc ils vont profiter de leur surplus et donc polluer plus. Il faudrait faire le calcul : que se passerait-il si ceux qui gagnaient 10 000 € ne gagnaient plus que 5000€, et si cet argent revenait aux 10% les plus pauvres (500€ de plus chacun) ?

  9. Ces retours montrent que tout le monde se trouve dans une situation où changer ne devient pas seulement facile, mais surtout impossible à concevoir. Chacun se débat dans un présent “matériel”, ne fait que gérer sa situation “matérielle”. La mise en application d’un nouveau paradigme n’est pas pour demain. Enfants du capitalisme industriel, ces interlocuteurs, très respectueux, de bonne foi, finiront retraités du capitalisme industriel. Bravo pour l’analyse.

  10. Merci pour ce travail.
    Manipuler les chiffres est toujours à la fois intéressant pour celui qui le fait et permet, abondance de chiffres a l’appui, et permet de démontrer à peu près ce que l’on veut (a la manière de Piketty dont les travaux sont TRES contestés a peu prêt partout dans le monde sauf en France).
    Aujourd’hui on ne peut que noter que les pays les plus vertueux en terme d’écologie (ceux qui font le plus de progrès vers un modèle cible décarbonné), sont les pays riches. Car ils investissent dans la technologie. Ce qui permet aux écolos de les critiquer sur le plan des revenus et de la richesse.
    On peut noter aussi que certaines injonctions ecolo-compatibles – utiliser des voitures électriques par exemple – se fait en dépit du bon sens : électricité produite avec du charbon, batteries polluantes et non recyclables, automobiles construites au bout du monde et transportées par bateau, …..
    Donc stigmatiser ceux qui gagnent plus d’argent est un réflexe de gauche totalement contre productif et aussi facile à démonter qu’a élaborer.
    Faisons le boulot ensemble vers un monde moins polluant en s’extrayant de ces clichés opportunistes.

    1. Bonjour Edouard,

      Vous avez vraiment lu l’article avant de le commenter ?
      Vous pensez vraiment que les données sont falsifiées ? Vous en avez d’autres à fournir pour réfuter ce travail ?
      Parce que juste se contenter de “oui mais non” ou “c’est de gauche” ou “c’est écolo” ça ressemble furieusement à des préjugés et pas trop à des arguments rationnels.

      Bisous.

  11. Salut, bon Pote! Étant animateur de fresque du climat lorsque j’affiche l’impact carbone des 10 % le plus riche, j’ai très vite une réaction de participant en se disant non concernés alors je les questionne : « vous pensez être dans quelle tranche avec votre salaire de cadre ? » et il y en a toujours un qui va chercher l’information des seuils derichesses. et qui la partage… il y en a beaucoup qui tombent de leur chaise 😎 pensant par exemple faire partie de la classe moyenne moyenne..

  12. Bonjour,

    @Thomas.Wagner / bonpote: Je “critique” un peu ce post, mais je tiens quand même à à vous remercier pour l’ensemble de votre travail que je trouve vraiment super.

    Dans l’ensemble, ce que je trouve dommage avec ce post, c’est qu’il est probablement clivant, mais pas très actionnable:

    – Si jamais vous gagnez bien moins que 10 000€/mois, que vous lisez ce blog (donc a priori vous avez un minimum d’intérêt pour les sujets autour du réchauffement climatique) ça ne devrait pas trop vous embêter de savoir que ceux qui gagnent 10 000€/mois posent un problème. Ca vous donne des arguments, vous pouvez voter en conséquence, mais avec cet article, vous n’avez pas un impact très direct et court-terme sur le changement.

    Personnellement, je gagne plus de 10 000€/mois, je suis conscient que c’est un problème que je puisse gagner autant, mais en même temps j’aime mon travail, et je trouve que lire ça ne m’aide pas trop à faire différemment. En revanche, ce qui m’aiderait c’est:
    — Si je suis prêt à gagner moins, qu’est-ce que je peux faire? (suggérer du temps partiel? aider à trouver le même genre d’emploi, dans une entreprise moins rémunératrice mais avec une mission plus vertueuse? faire un don mensuel de 20% de mon salaire à X association?)
    — Est-ce que je peux aider à faire bouger mon entreprise, et comment ? (échanger de la rémunération contre plus de temps partiel, plus de RSE, etc.)
    — Si je ne suis pas prêt à gagner moins (peut être parceque je veux accumuler rapidement des sous pour arrêter plus tard, me consacrer à un travail différent / plus vertueux après, ou tout simplement que je ne veux pas faire de gros sacrifice / que je tiens à mon niveau de vie, même si c’est dommage): Comment “minimiser” l’impact carbone de mon argent? (par ex, vérifier que mon épargne de finance pas du fossile, est-ce qu’il vaut mieux prendre l’avion vs restaurer une résidence secondaire à 1h de TGV)

    Merci encore pour votre super travail!

  13. Bonjour
    Pas de commentaire ; )
    Juste un merci pour votre travail, à vous bien sûr mais aussi à toutes l’équipe. Vos articles argumentés avec études à l’appui sont d’excellents supports pour apprendre et aussi confirmés/infirmés des convictions ou “pressentis”.
    Gratitude 🙏🏿

  14. Bonjour,

    Pour affuter la thèse…Il faudrait à mon avis considérer en même temps le capital et le revenu (comme le fait Piketty dans ses travaux en général). Le capital (notamment immobilier) peut tout à fait produire des revenus silencieux considérables.
    En particulier, bénéficier d’héritage ou de transmissions anticipées de plusieurs centaines de milliers d’euros sans fiscalité (en plusieurs fois) n’est pas du tout neutre. Pour reprendre le cas de “vivre à Paris”, on peut vivre très bien à Paris avec 2000 ou 3000 € si on n’a pas à payer de loyer ou de crédit (ou bien un crédit beaucoup plus faible du fait des généreuses transmissions qui ne profitent pas à tout le monde), ou bien si on est logé dans un appartement familial (en attendant d’en hériter). Et probablement qu’on peut moins se soucier (économiquement) de l’isolation du bien.

    Donc, on pourrait aussi publier quelque chose du type “détenir (seul) plus de XX millieurs d’euros en capital (de toute nature) est un problème”… puis croiser les deux contributions.
    Or, je constate que si les hauts revenus sont impopulaires à partir d’un certain niveau (ce que l’on n’a pas l’espoir d’atteindre un jour ?), il n’en est pas de même de l’héritage, même important. Alors que plus de 80% (chiffre posé de mémoire, à affiner) des français ne paieront pas de droits de succession (ou alors très très faibles), ils sont très majoritairement contre toute augmentation de la fiscalité de l’héritage…

  15. Tout cela est très juste et je suis ok. Petite question quasi philosophique sur ce que l’on voit et ce que l’on ne voit pas. Si une entreprise rémunère grassement ses employé.e.s (managers à plus de 10k€/mois) cela se retrouve dans ses charges et elle fait moins de résultat. Si cette même entreprise (même chiffre d’affaires) rémunère moins ses employés, elle augmente d’autant son résultat (modulo les charges sociales et l’impôt sur les sociétés). On pourrait considérer qu’elle peut vendre des produits moins cher mais cela augmenterait d’autant ses parts de marché et on peut donc considérer que le CA et résultats seraient les mêmes. Bref, ces résultats supplémentaires vont être réinvestis ou distribués sous forme de dividendes, ce qui va également générer des émissions. C’est un peu caricatural, mais finalement regarder l’empreinte carbone personnelle et le pouvoir d’achat ne revient il pas à regarder le problème que partiellement ?
    J’ai bien conscience que cette réflexion ne fait pas avancer le schmilblick.

  16. Le titre – volontairement provocateur – entretient une confusion. Ce n’est pas gagner plus de 10k€ par mois qui est un problème pour le climat, c’est la façon de gagner cet argent et la façon de le dépenser qui peut l’être. Certes, statistiquement, l’économie carbonée est celle qui paie le mieux et plus on dépense, plus l’empreinte carbone augmente. Mais j’ai gagné plus de 10k€ par mois avec une empreinte carbone de 4,7 teqCO2 par an soit la moitié de l’empreinte carbone moyenne d’un Français. Il est difficile mais possible d’épargner de façon durable : achat de forêts exploitées intelligemment (multi-essences, coupes sélectives, régénération essentiellement naturelle en ajoutant des essences adaptées au limat du futur etc..), investir dans l’agriculture régénérative (Fève, Régénération), dans les activités décarbonantes (EnR, nucléaire, train, vélo, nourriture végétale) ou dans des actions non-rémunératrices (TFTP, BonPote, ONGs) etc… Et on peut gagner beaucoup même dans les activités orientées vers la transition bas-carbone et écologique (bon là c’est vrai que c’est dur…). Donc il est difficile mais possible de gagner beaucoup et de faire beaucoup mieux que la moyenne pour le climat car quoi qu’il arrive, en France, nous sommes quasiment tous un problème pour le climat ; les 2 tCO2eq sont pour le moment incompatibles avec une vie décente. Mieux vaut inciter les plus riches à une transition écologique, ne pas les culpabiliser mais les convaincre d’utiliser leurs moyens financiers de façon positive pour le climat.

  17. Je ne sais pas si c est tant une question de chiffre ici. Je le résumerai plus simplement: la lutte contre le réchauffement climatique ne peut se faire qu avec de la justice sociale. Tant que le 10 000€/mois ne concernera qu une portion infime de la population et correspondra a des modes de vie et libertés radicalement différents du reste de la population ce n’ est tout simplement pas compatible.

  18. Relier une quantité d’argent au problème du climat est un peu faire fausse route. L’argent est quelque chose de non fini. 10 000 € c’est énorme quand vous les devez, mais pas grand chose quand vous les recevez. 1$ en France n’est rien alors 1$ à Haiti est une somme colossale . Le Climat, la capacité de la terre (adapté à la vie humaine), est fini. On n’a pas 2 Terres. Lier un élément fini à un élément fini est un non sens. Prenons l’exemple des impôts, dans les années soixante aux USA les impôts s’élevaient à plus de 80% pour les plus riches, est-ce que ça les a rendu plus pauvres ? Non, car la croissance économique était telle que la “perte” en impôts était compensée. Nous avions deux éléments infinis qui se confrontaient. A l’inverse limiter le revenu, impliquerait une déflation, une diminution des prix (ce qui est le cas avec l’augmentation du pouvoir d’achat, avec la même somme d’argent on peut acheter plus d’objets qui ne servent à rien) et donc on aurait toujours un impact négatif sur l’environnement. Pour exemple un sac Vuitton est garanti à vie, un cabat à 0.2 cts sera assez rapidement jeté alors qu’il est “réutilisable” (J’ai des dizaines de tote bags à la maison). Pour compléter je vous invite à lire “design pour un monde réel” de Victor Papanec.
    Les capacités de la terres sont finis. Ne serait-il possible de déterminer des quotas individuels ? Vous pouvez consommer une quantité finie et après et bien c’est fini. C’est un peu violant, pour le client moyen du bar en France, il arrêterait de boire et de manger en Août (Remarquons au passage pour faire plaisir au communiste qui sommeil en vous, Bernard Arnault lui arrêterait de manger le 2 janvier).
    On doit faire avec ce qu’on a :
    notre échelle de valeur est basée sur l’argent (c’est assez pratique car c’est neutre) Pour lier le climat à l’argent (tel qu’on le fait) on peut imaginer un système de taxe exponentiel. Un quota non taxé, puis dès qu’on le dépasse on passe en taxe exponentielle. Vous pouvez être riche, mais dépenser intelligemment autrement vous serez surtaxé.
    Là aussi c’est compliqué à mettre en place , alors je pense que travailler sur la prise de conscience, la recherche de solutions, sans opposer des gens qui sont tous dans le même bateau est peut-être plus constructif ? Éduquer et réfléchir ensemble, est une chose qui marche en général.
    Une dernière question : Est-ce que d’avoir plus de 10 000 abonnés à sa news-letter est un problème pour le climat ?
    Vous avez 2 heures aaahhhh aaaahhhh !

  19. Bonjour,

    J’avoue ne pas adhérer à 100% à l’argument sur la conséquentialité des émissions, au sens où l’on peut gagner bien moins d’argent et quand même travailler pour une entreprise contribuant fortement au réchauffement climatique. A ce moment-là, prenons-nous en compte pour les moindres salaires ces émissions supplémentaires ? Dans votre exemple, considérons-nous qu’un informaticien en charge de la cybersécurité mérite la même part des émissions de Total qu’un directeur en charge des investissements ou qu’un technicien permettant le fonctionnement de la raffinerie ? Est-ce que cela serait juste de considérer pour un gros salaire cette conséquentialité et pas pour un petit salaire, même si la personne travaille dans un domaine particulièrement émetteur ?
    Par ailleurs, comme vous l’avez si justement souligné dans d’autres articles, il n’est pas toujours évident de changer de métier et de trouver aujourd’hui un métier sans impact négatif sur le climat, qui ne nécessite pas une reconversion (qui peut avoir un lourd impact sur les ménages), et qui permet malgré tout de vivre.

    Pour éviter tout débat : je ne dis pas que je ne suis pas d’accord sur le fond de l’article et les autres arguments, mais simplement que cet argument en particulier m’a semblé nuire à l’argumentaire par son “injustice”.

  20. Je dois être bête et j’ai retourné le “problème” dans tous les sens mais je ne le comprends pas et je ne vois aucune proposition de solution.

    A part dire les riches polluent plus, à bas les riches je ne vois pas grand chose d’autre dans l’article…

    Vous oubliez volontairement de préciser que les riches (enlevons les ultra riches qui est un problème à part) participent plus en montant aux finances publiques. Que plus le salaires est élevé, plus les contributions patronales le sont également.
    Qu’il y ait, comme le NFP le propose, de nouvelles taxes et de nouvelles contributions pour financer l’école, l’hôpital, la transition écologique, …, ça me paraît entièrement normal. Qu’on limite la possibilité de prendre l’avion (plus que des taxes qui ne seraient pas dissuasives) ce ne me choquerait pas non plus.
    Qu’on réduise fortement (et plus rapidement) la place de la voiture dans les grandes agglomérations ça ne ferait pas de mal.

    Mais plus que gagner de l’argent, le problème est le mode de vie qui va avec et surtout le large refus de contribuer plus aux finances publiques. Le problème ce n’est pas tant de gagner de l’argent et d’en avoir. C’est de ne pas contribuer équitablement aux fonctionnements de notre société, de ne plus vouloir payer d’impôts et de taxes en oubliant que derrière ce sont nos écoles, nos hôpitaux, notre santé, nos services publics, les aides pour la transition énergétique… Et j’en oublie.

    Le problème il est politique et sociétal car même ceux qui ont tout a gagner (et c’est une grande majorité en France) de la mise en place d’un programme type NFP ne votent pas pour.
    Et il y a beaucoup de travail à faire qu’on on voit qu’imposer un taux moyen de 20% pour les plus riches ne fait pas consensus et impose au gouvernement de prendre des pincettes dans sa com alors qu’on parle de moins de 1% de la population.

    Et plutôt que de vous attaquez au problème sous cet angle, vous rejoignez le groupe des tapons sur les riches juste parce qu’ils sont riches. Dommage

  21. Je pense qu’ici tu trouveras beaucoup de personnes qui gagnent 10K et qui n’ont pas un bilan catastrophique. Si je cumule mes différentes activités, je ne suis pas loin des 10K. En net, je suis à une moyenne de 7K fixe sur mon activité principale, et parfois 8K ou un peu plus avec mes à côté.
    Je ne travaille pas pour Total, mais pour Saint Gobain. C’est pas l’entreprise la plus vertueuse, mais ils travaillent énormément pour la construction, et pas dans le béton. ça fait beaucoup de rénovation et d’isolation, je m’y sens plus utile que dans une banque ou chez Total. D’autres boîtes “vertueuses” proposent des salaires important. Comme EDF, où j’aimerai bien trouver un poste, pourquoi pas.
    Au niveau perso, mon épouse n’a pas d’activité salariée. Mes deux enfants sont en instruction en famille, et notre large budget nous sert à rénover une habitation à la campagne, pour pouvoir retourner un jour chez moi. IDEM, pas forcément le plus vertueux, mais pas de vacances en avion, pas de grosse épargne en dehors des livrets A et LLDS. Les vacances se font pour le moment en France, et si elles se feraient à l’étranger, le train est privilégié.
    Nous allons souvent au resto, certainement plus que la plupart des personnes. Nous faisons attention à ce que nous mangeons, consommons. Pas de fast fashion. très peu de viande bovine.
    Beaucoup d’achat de seconde main, et uniquement pour l’utile.
    Mon activité secondaire de journaliste me fait acheter ou louer du matériel qui doit contribuer pas mal à mon bilan carbone, mais je le trouve justifié.

    Une fois que les travaux de rénovation seront terminés, je me suis imaginé quoi faire de mon argent si je continue toujours à travailler à ce rythme. Et c’est vite trouvé. Là où je serait, il y a un paquet de logements à l’état d’abandon, et beaucoup de personnes qui ont du mal à se loger. Ce sera donc de l’investissement locatif longue durée, parce que nous avons une fibre sociale aussi.

    Donc je suis d’accord pour dire qu’une personne qui gagne 10K/mois, dans notre société actuelle, c’est un problème, mais c’est faire une généralité relativement malvenue. Une personne qui gagne beaucoup peut tout à fait avoir une conscience écologique et savoir bien gérer son argent autrement qu’au travers d’activités directement ou indirectement polluantes (avec un bénéfice sociétal nul, car c’est ça le plus important au final)

    1. Merci pour ce retour. Et pour éviter les généralités, il y a beaucoup de contre exemples cités. L’objectif c’est d’avancer, et de comprendre que certains doivent ralentir 😉

    2. Bonjour Bruno,

      Je me permets de rementionner quelques éléments de l’article :
      – “les “très hauts revenus” : 10 110€ / mois pour une personne seule et 18 210 euros pour un couple avec un enfant de moins de 14 ans.” –> Avec vos 2 enfants et votre femme qui n’a pas de revenu, vous ne fait donc pas parti des personnes gagnant cet équivalent de 10 000€ nets de revenu par personne.
      – Le sujet de la banque n’est pas mentionné dans votre réponse et il s’agit d’un sujet majeur (vous êtes peut-être au créditcoopératif chez Helios ou GreenGot mais ça reste un sujet) : https://bonpote.com/comment-les-banques-francaises-rechauffent-la-planete/

      Enfin avec votre réponse, je trouve que l’on est un peu sur le style du #NotAllMen pour le combat féministe version #NotAll0,1%LesPlusRiches .
      Bon Pote indique qu’en effet qu’il peut exister des personnes (#J’aiUnAmiQui…) qui ont une conscience écologique, qui gagnent 10 000€ nets et qui font tout parfaitement mais c’est vraiment une minorité.

      De mon côté je suis aussi loin d’être parfait donc continuons de nous améliorer et de remettre en question notre système 😉

  22. Merci pour cet article intéressant.
    Je retiens surtout que la question de fond c’est « pour qui travaillez vous? ». Car je peux être payée 2000€ en travaillant pour Total, je comprends que ça ne rend pas ça plus acceptable. Et là j’imagine que ça touche beaucoup plus de gens que ces fameuses personnes à 10k€.

  23. La richesse est aussi une solution, si la personne ou le couple qui la gagne souhaite bien les investir.
    Par exemple, avec l’augmentation de nos moyens, nous avons pu passer à une voiture 100% élec et installer des panneaux pour alimenter notre maison. De même, en refaisant l’isolation de notre RS et en achetant moins mais mieux.

  24. J’aime beaucoup une question que je pose systématiquement : la question n’est pas de savoir combien vous gagnez, mais comment vous gagnez votre argent et comment vous le dépensez ?
    Personnellement, la question du salaire est une question polémique qui crispe.. pourquoi ne pas axer la question plutôt sur les valeurs individuelles et leurs liens avec une compréhension sincère et éthique des enjeux environnementaux ?
    Les faits sont en effet sans appel, + d’argent = + d’impact mais au-delà du constat, faisons attention à ne pas raisonner en silos (par classe sociale, par niveau de revenu, par centres d’intérêt…)(rester dans son mode de pensée amène forcément des incompréhensions qui ne peuvent être résolues).

  25. Le problème pour moi n’est pas de gagner beaucoup d’argent. Le problème est que vous êtes alors tenté d’augmenter votre niveau de vie, ce qui provoque une augmentation de votre impact en terme de climat et de consommation d’énergie et de ressources. Quand des gens que je confronte à leur impact me parlent de leur liberté de disposer de leurs moyens financiers à leur guise, je leur répond que notre liberté s’arrête là où commence celle des autres et que, si j’ai beaucoup de respect pour le succès, y compris financier, j’en ai beaucoup moins pour la manière dont certaines personnes dépensent leur argent au détriment des autres. Ce “au détriment des autres” est devenu beaucoup plus tangible depuis que nous savons pertinemment que nos comportements ont des impacts qui nous dépassent et qui affectent les autres.

  26. Je ne gagne pas 10 000€ mais bien ma vie et ce que je gagne en plus de mes besoins est investi dans un fonds vert dans une banque verte Green-Got.

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