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Faut-il vivre en ville ou à la campagne pour être écolo?

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Article de Vincent Viguié, Chercheur en économie du climat au CIRED (Centre International de Recherche sur l’Environnement et le Développement), École des Ponts ParisTech

Dans les années 1970, à la suite de mai 68, il y eut en France un mouvement de “retour à la terre” d’urbains fuyant les villes et la société de consommation. Plusieurs mouvements de ce type se sont ensuite succédé jusqu’à aujourd’hui, avec la volonté de retrouver une vie plus en phase avec la nature. Faut-il les imiter pour limiter ses émissions de gaz à effet de serre, et plus généralement son empreinte environnementale ? 

D’une manière qui peut sembler contre-intuitive, la réponse est plutôt non: les émissions de gaz à effet de serre par personne dans les centres-villes des grandes agglomérations sont en moyenne bien moins importantes que dans les zones rurales. Il est cependant possible, par des choix adaptés, de vivre à la campagne avec des niveaux d’émissions très faibles, même si cela s’avère plus complexe qu’en ville. Pour y voir plus clair, voici 7 points à prendre en compte.

1/ En moyenne, des émissions directes bien plus faibles dans les villes que dans les campagnes

Aujourd’hui, en France, les chiffres sont clairs : pour limiter ses émissions de gaz à effet de serre (transports quotidiens et émissions résidentielles, telles que le chauffage ou l’électricité des équipements électro-ménagers), il vaut mieux être urbain que rural. Il en va d’ailleurs généralement de même, autour de nous, dans les autres pays développés.[1] C’est en revanche souvent l’inverse dans les pays en développement, du fait de la différence importante de revenu entre habitants des villes et des campagnes. Deux raisons expliquent cela, comme on peut par exemple le voir sur les cartes des émissions des Français suivant leur localisation géographique, publiées par le Commissariat général au développement durable, un service du ministère en charge de l’environnement. [2]Cavailhès, Jean, & Hilal, M. (2012). Les émissions directes de CO2 des ménages selon leur localisation – Ministère du Développement durable.  

Tout d’abord, chaque habitant d’un centre ville émet deux fois moins de CO2 que la moyenne pour se rendre à son lieu de travail ou d’études.[3]Il s’agit de chiffres de 2010, les derniers disponibles. Des chiffres plus récents devraient être disponibles dans les prochaines années. Ceci est dû à la densité de l’habitat, qui limite l’ampleur des déplacements à effectuer, et permet de se déplacer efficacement en transports en commun, en marchant ou en vélo.

Figure 1: Émissions de CO2 des résidences principales et des déplacements en France. (source: Cavailhès et Hilal. 2012. « Les émissions directes de CO2 des ménages selon leur localisation - Ministère du Développement durable ». 137. Commissariat général au développement durable
Figure 1: Émissions de CO2 des résidences principales et des déplacements en France. (source: Cavailhès et Hilal. 2012. « Les émissions directes de CO2 des ménages selon leur localisation – Ministère du Développement durable ». 137. Commissariat général au développement durable

Deuxièmement, le besoin de chauffage est plus faible en ville qu’à la campagne. Selon la dernière Enquête Budget de Famille de l’INSEE, qui date de 2017, les ménages qui habitent des zones rurales ont par exemple une facture énergétique environ 50% plus élevée que les ménages des villes de plus de 100 000 habitants. [4]Précisément, voici les chiffres des factures énergétiques des ménages pour le logement en France métropolitaine (électricité, gaz et autres combustibles), d’après la dernière Enquête … Continue reading Cet écart provient essentiellement des types de logement (le plus souvent des maisons individuelles, plus grandes et aux performances énergétiques plus faibles) que l’on trouve en zone rurale.

La surface moyenne par habitant n’est en effet que de 32 m2 dans l’unité urbaine parisienne, quand elle est pour moitié supérieure en milieu rural. Cela se traduit directement par une consommation d’énergie liée au chauffage beaucoup plus faible et par une diminution du volume total de biens de consommation stockables au sein du logement – électroménager et meubles notamment – qui permettent une réduction complémentaire de l’empreinte environnementale totale de l’habitat.

Enfin, pour une même surface habitable, et toutes choses égales par ailleurs, un logement individuel isolé consomme plus d’énergie pour le chauffage que des logements mitoyens les uns des autres, car la surface en contact avec l’extérieur est plus importante.

Attention à ne pas généraliser

D’autres enjeux sont cependant importants à prendre en compte. Tout d’abord, il y a ville et ville, et campagne et campagne. La vie dans une maison isolée dans un hameau au milieu des champs est différente de la vie dans une petite ville rurale bénéficiant de commerces et de services. De manière similaire, dans une grande agglomération, la vie en centre-ville a peu de choses à voir avec la vie dans un lotissement périurbain. Ces chiffres ne prennent pas non plus en compte les émissions indirectes des ménages, liées à leurs achats, ainsi qu’à leurs loisirs.

Mais surtout, ces chiffres dressent le bilan de ce qui est observé aujourd’hui en moyenne dans la population. Ils ne sont donc pas forcément représentatifs des niveaux d’émissions de gaz à effet de serre de personnes faisant des efforts particuliers pour réduire leur empreinte carbone. Est-il possible de vivre à la campagne en ayant une empreinte carbone très faible? Regardons les différents types d’émissions de gaz à effet de serre un par un.

2/ Les transports quotidiens

Les trajets en voiture représentent en moyenne 20% de l’empreinte carbone des Français. Un facteur fondamental pour réduire ces émissions est la possibilité de se déplacer de manière décarbonée, en transports en commun, ou mieux encore en vélo ou en marchant, pour ses déplacements quotidiens. 

En zone rurale, dans les petites villes, et dans les zones périurbaines des grandes agglomérations, une grande partie des déplacements usuels (courses, école, travail, santé etc.) ne peut être faite qu’en voiture. Les véhicules électriques (non hybrides) y semblent être une solution toute indiquée pour réduire les émissions, mais cela ne change pas complètement la donne: si une voiture électrique émet en France cinq à six fois moins qu’un véhicule essence classique, elle émet tout de même en moyenne, en étant optimiste, 39 gCO2/km, tandis que le tramway ou le métro par exemple ne dépassent pas 4 gCO2/km en moyenne par passager transporté, et que le vélo et la marche sont à 0, ou presque.[5]En toute rigueur ce n’est jamais exactement zéro car il faut compter la fabrication des vélos et des chaussures de marche, le surcroît de nourriture lié aux efforts etc. Les émissions … Continue reading

Figure 2: Empreinte carbone moyenne en France en 2019 (source Carbone 4)
Figure 2: Empreinte carbone moyenne en France en 2019 (source Carbone 4)

Il est possible de réduire cet écart en installant chez soi des panneaux photovoltaïques pour approvisionner les véhicules, une partie de l’année, par une électricité issue à 100% d’énergie renouvelable. La réduction est cependant modeste, de l’ordre d’une dizaine de pourcent, car, en France, l’essentiel des émissions de gaz à effet de serre d’un véhicule électrique provient de sa fabrication, et non de l’électricité qu’il va utiliser en roulant.[6]Voir les chiffres ici. La fabrication des panneaux photovoltaïques est également source d’émissions de gaz à effet de serre: sur leur durée de vie, ceux-ci émettent par kwh nettement … Continue reading

Pratiquer un covoiturage systématique, et, si possible, mutualiser les véhicules, ou bien utiliser des véhicules électriques intermédiaires (quadricycles, mini-voitures…) si les distances le permettent, est nécessaire pour atteindre les niveaux d’émission des trajets urbains.

3/ Transports à longue distance

Qu’en est-il des trajets de longue distance, par exemple pour partir en vacances? Il a été postulé il y a quelques années l’existence de l’“effet barbecue”, phénomène selon lequel les habitants des centres-villes, à revenu identique, auraient une plus grande propension à se déplacer loin pour leurs loisirs, leurs week-ends et leurs congés que les autres. La raison en serait que les centres-villes denses sont peu propices à la détente, alors que dans les zones périurbaines et rurales il y a davantage de possibilités de profiter de son temps libre dans son cadre de vie, par exemple autour d’un barbecue dans son jardin. Les aéroports peuvent être de plus mieux accessibles depuis les centres-villes.

Les données permettant de bien étudier ce phénomène sont malheureusement rares, car il est difficile de bien mesurer statistiquement les habitudes gouvernant la mobilité à longue distance, et car de nombreux éléments sont à prendre en compte, comme le fait que les urbains sont plus souvent originaires d’autres villes/pays que la moyenne des habitants. Les études de cas qui ont examiné ce phénomène concluent cependant que celui-ci ne semble pas être validé par les chiffres.[7]Pour plus de détails, voir ici et ici.

Quoi qu’il en soit, cet “effet barbecue” n’est dans tous les cas pas un effet mécanique. Il est possible de vivre en ville en faisant le choix de ne se déplacer que rarement à longue distance, et de le faire en train, de la même manière qu’il est possible de vivre en zone rurale en choisissant de partir en avion à l’autre bout de la planète dès que la possibilité se présente.

4/ Les logements

La consommation d’énergie pour les logements est, elle aussi, loin d’être mécaniquement déterminée par le fait d’habiter en ville ou à la campagne. Si, comme nous l’avons dit, les consommations d’énergie pour le secteur résidentiel sont en moyenne plus faibles en centre-ville qu’ailleurs, rien n’interdit, quel que soit le lieu d’habitation, d’isoler thermiquement son logement suivant les normes les plus avancées, et, si l’on est dans une région qui ne connaît pas de pic de pollution aux particules fines, de se chauffer avec du bois (via des chaudières à granulés par exemple), de manière à quasi-annuler les émissions associées au chauffage.

Il est également toujours possible de choisir de vivre dans un logement de surface modérée, voire dans un immeuble partagé avec d’autres familles, pour réduire encore plus fortement la consommation énergétique. Un grand nombre de logements urbains, notamment dans l’agglomération parisienne, sont à l’inverse des passoires énergétiques: à climat identique, habiter un logement bien isolé thermiquement, et utiliser son chauffage de manière modérée sont les deux principaux enjeux pour réduire ses émissions résidentielles, plus que le lieu d’habitation.

Figure 3: Parc de logements français par classe de performance énergétique en 2022 (source: Observatoire national de la rénovation énergétique)
Figure 3: Parc de logements français par classe de performance énergétique en 2022 (source: Observatoire national de la rénovation énergétique)

5/ Les émissions associées à notre nourriture

L’alimentation représente près du quart de l’empreinte carbone des Français: faire un potager et se nourrir en grande majorité de ses produits permet de réduire l’impact écologique de sa nourriture. En zone rurale, près de 40% des ménages ont un potager et près de 30% des ménages y cultivent de quoi s’alimenter même en hiver

Cependant, parvenir à une autonomie alimentaire complète est difficile: il faut au moins 200 m2 pour permettre à une famille de 4 personnes de subvenir à ses besoins en légumes et 400 m2 si on y ajoute les fruits, et cela n’inclut pas les céréales. Cela suppose un temps de travail conséquent, et un régime végétalien strict.[8]Les estimations de surface dépendent du climat, du régime alimentaire etc. Des exemples de potagers sont donnés ici et ici.

En ville, il est difficile d’avoir un potager de cette taille, même si les jardins familiaux et l’agriculture urbaine (culture dans des bacs sur les toits, les terrasses, les balcons) font que la production alimentaire domestique est loin d’être inexistante.

Figure 4: Comparaison des empreintes carbones de différents aliments (source: Etiquettable, d'après des données Ademe)
Figure 4: Comparaison des empreintes carbones de différents aliments (source: Etiquettable, d’après des données Ademe)

Ce qu’il est important de noter, cependant, est que l’autonomie alimentaire n’est pas forcément nécessaire pour réduire l’empreinte carbone de son alimentation. La consommation de viande, et, dans une moindre mesure, de poisson, représentent 44% des émissions de gaz à effet de serre associées à ce que nous mangeons en France. Si on y ajoute lait, œufs, et produits dérivés, on monte à près de 60% : réduire la consommation de ces produits est de loin l’action la plus efficace à faire pour réduire ces émissions.

Les émissions associées à la consommation de fruits et légumes, qui pèsent pour environ 10% des émissions associées à l’alimentation (soit 2.5% de notre empreinte carbone totale), sont dues essentiellement à la manière dont ceux-ci sont produits: acheter des fruits et légumes de saison et cultivés sans intrants de synthèse (par exemple des fruits et légumes bios) permet de réduire l’essentiel des émissions associées. 

Si ceux-ci sont locaux ou produits chez soi, c’est encore mieux, mais le transport des fruits et légumes ne constitue dans tous les cas qu’une partie minoritaire des émissions associées. Elle n’est par exemple en moyenne pas beaucoup plus importante que les émissions associées aux trajets des ménages pour aller faire les courses en voiture.[9]En moyenne en France, les trajets des ménages pour aller faire des courses alimentaires correspondent à plus du tiers des émissions de CO2 associées au transport de la nourriture consommée de … Continue reading Paradoxalement, il faut d’ailleurs noter qu’il peut être difficile de trouver des produits bios en zone rurale et dans les petites villes du fait du manque général de commerces, même si de plus en plus d’initiatives essaient de faire bouger cet état de fait.

6/ Les émissions associées aux biens que nous achetons

Il est ici difficile de conclure, car plusieurs mécanismes opposés sont à l’œuvre. La ville permet de profiter d’une variété de commerces de proximité, de nombreux loisirs à tout moment, et incite donc a priori à un consumérisme émetteur de déchets et de gaz à effet de serre. À l’inverse, comme nous l’avons souligné plus haut, la taille plus réduite des logements en ville limite le volume total de biens de consommation stockables au sein du logement – électroménager et meubles notamment – incitant plutôt à la sobriété.

Un autre élément jouant dans la balance, à l’heure actuelle, est également le manque dans de nombreux territoires ruraux de magasins et services permettant de réduire l’empreinte écologique de ses achats: accès local à des produits de seconde main, magasins proposant des produits locaux et/ou en vrac, services de réparation de produits usagés, tri sélectif efficace, etc.

7/ Les émissions associées à la nature de son emploi

L’empreinte carbone de sa vie domestique ne résume pas tous les enjeux liés à l’environnement. Il y a aussi la question de l’emploi que l’on occupe: aller vivre en zone rurale permet en effet de vivre de métiers que l’on trouve difficilement en ville, comme les métiers agricoles. C’est d’ailleurs une motivation fréquente des néoruraux actuels. L’impact environnemental d’un changement d’emploi vers un métier agricole est cependant difficile à estimer et dépend beaucoup de chacun.

Il est à noter qu’une augmentation de l’emploi dans l’agriculture va être nécessaire dans les années à venir si on veut généraliser une agriculture à faible impact environnemental et résistante aux impacts du changement climatique, comme l’agroforesterie par exemple.

Conclusion : il y a ville et ville, et campagne et campagne

En conclusion, il est possible d’avoir un mode de vie peu émetteur de gaz à effet de serre que l’on soit dans une grande agglomération ou à la campagne, mais les difficultés et les efforts qui en découlent ne sont pas les mêmes. Être écolo à la campagne, c’est accepter d’avoir un mode de vie très différent de celui qu’on y trouve en moyenne aujourd’hui.

En ville, vivre dans un quartier suffisamment dense pour réussir à ne de déplacer qu’à pieds, en vélo ou en transports en commun (même pour les vacances), choisir un logement petit et bien isolé (dans un écoquartier par exemple), n’acheter que des biens de seconde main et réparables, réduire sa production de déchets (compostage des déchets organiques par exemple), avoir un régime végétarien en consommant des produits achetés en vrac et biologiques (ou autre label environnemental similaire), permettent ensemble d’atteindre des niveaux d’émission par personne extrêmement faibles.

En zone rurale, les mêmes choix entraînent une empreinte carbone similaire, mais ceux-ci peuvent être beaucoup plus complexes à mettre en œuvre. Vivre dans une maison isolée dans les bois ne permet d’avoir une empreinte carbone faible qu’au prix d’une autosuffisance extrêmement difficile à réaliser en pratique. 

Atteindre des niveaux d’émissions très faibles à la campagne signifie choisir un lieu d’habitation ayant des caractéristiques très précises: une petite ville, avec quelques commerces, un centre de santé et une école accessibles à pied ou en vélo, dont un magasin ou un marché avec des produits bios en vrac, avec des associations favorisant le troc ou la revente de biens et de vêtements de seconde main, et une ligne de train vers une grande ville voisine pour les achats supplémentaires et les vacances. Les zones avec de telles caractéristiques ne sont pas forcément très nombreuses, mais de plus en plus de communes rurales développent des initiatives allant dans le bon sens.

Une autre difficulté se pose cependant: pour limiter son empreinte environnementale, une contrainte importante est d’emménager dans de l’existant, pour limiter au maximum l’utilisation de ressources pour la construction de bâtiments et surtout l’éventuelle artificialisation des sols associée. Les choix de zones rurales permettant d’avoir une empreinte environnementale faible sont donc en quantité limitée et, si on vise une société où la maximum de gens aient une telle empreinte, il faudra nécessairement qu’un grand nombre d’entre eux vivent en ville.

Références

Références
1 C’est en revanche souvent l’inverse dans les pays en développement, du fait de la différence importante de revenu entre habitants des villes et des campagnes.
2Cavailhès, Jean, & Hilal, M. (2012). Les émissions directes de CO2 des ménages selon leur localisation – Ministère du Développement durable.
3Il s’agit de chiffres de 2010, les derniers disponibles. Des chiffres plus récents devraient être disponibles dans les prochaines années.
4Précisément, voici les chiffres des factures énergétiques des ménages pour le logement en France métropolitaine (électricité, gaz et autres combustibles), d’après la dernière Enquête Budget de famille de l’INSEE
5En toute rigueur ce n’est jamais exactement zéro car il faut compter la fabrication des vélos et des chaussures de marche, le surcroît de nourriture lié aux efforts etc. Les émissions associées sont cependant négligeables comparées aux autres modes de transport.
6Voir les chiffres ici. La fabrication des panneaux photovoltaïques est également source d’émissions de gaz à effet de serre: sur leur durée de vie, ceux-ci émettent par kwh nettement moins que la moyenne du parc électrique français (de 2 à 4 fois moins suivant les périodes), mais les émissions restent positives.
7Pour plus de détails, voir ici et ici.
8Les estimations de surface dépendent du climat, du régime alimentaire etc. Des exemples de potagers sont donnés ici et ici.
9En moyenne en France, les trajets des ménages pour aller faire des courses alimentaires correspondent à plus du tiers des émissions de CO2 associées au transport de la nourriture consommée de son lieu de production à son lieu de vente (en passant éventuellement par des lieux de transformation). Voir par exemple les résultats du rapport du projet de recherche CECAM sur L’empreinte énergétique et carbone de l’alimentation en France.
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26 Responses

  1. En faite le lieux c’esr la petite ville entre 5 000 et 10 000 habitant il me semble. Taille perlettant une mutualisation des services, commerces ecoles, pour ne pas avoir besoin de sa voiture pour les choses de base. Et taille permettant d’avoor une automonie alimentaire par quelques fermes à proximite et d’acceder rapidement à la campagne pur les habitants. Bref il me semble qu’il est urgent de revaloriser politiquement ces petites villes dont beaucoup sont en declains par la mort des commerces, labsence de medecin, etc.. car je pense que ce sont elles qui ont la capacite d’etre le plus ecolo !

  2. En ville à cause de la polution. Vous ne pourrez pas gouter à ma magnifique patate carbonisé. Mais en campagne la bonne odeur de brulé et le chant des chips. Vous serez obligé d’acheter ma patate a 2,37€/u

  3. J’aimerais (et je me prépare) à quitter la ville. Je savais déjà que le départ à la “campagne” n’était pas l’idéal pour l’environnement et merci pour cet article qui précise plein de points.

    Mais il n’est plus supportable de vivre au milieu des bagnoles (en ville on la prend moins, mais on vit avec, partout), des transports en commun qui fonctionnent de moins en moins bien, des écrans partout (vraiment partout, même pour indiquer le sens de passage dans le métro), des lieux d’utra-consommation qui clignotent et montrent la vanité du combat pour l’environnement… et de ne pas pouvoir être propriétaire, donc tributaire de choix à court terme (isolation, chaudière…) et de voir autour les mêmes comportements de coproprios qui gèrent l’immobilier avec l’unique obsession de l’argent, sans jamais l’esprit de mutualisation. Il manque aussi des lieux pour pouvoir bricoler, ce qui permettrait de réparer au lieu de remplacer, et les commerces locaux ferment, même en région parisienne il faut commander en ligne, ou se déplacer de plusieurs kilomètres…

    Bref, le piéton écolo n’a plus sa place dans les grandes villes. En ce qui me concerne, l’anti-écologie punitive a gagné, je vais me barrer et laisser les jeunes qui apprécient vivre dans 25m2 et partir 4 fois par an en avion pour s’aérer, commander du uber et “aller à la salle” être les nouveaux écolos urbains.

    Peut-être que j’achèterai alors ma première voiture.

  4. Intéressant mais un peu partial mais sans doute involontairement donc j’essai commentaire issus de l’autre partie :

    Je ne vois pas cité les effets délétères de la course au fric qu’implique le logement en grande agglomération ( Region parisienne , Nantes Lille, Bordeaux , Toulouse … ) sans parler des aspects infrastructure type LGV

    Avec un logement 2 à 3 fois plus cher, vous êtes obligé de courir après l’argent pour rembourser les prêts et donc induire une croissance des revenus .. Or Croissance n’est elle pas égale à augmentation des rejets en CO2 . Sans parler des saignées de Type LGV pour permettre de gagner 20 minutes sur un Paris Rennes … pour pouvoir se divertir au vert … Est-ce que la proportion de résidence secondaire (possédée par Urbain/”ruraux”) et de leur usage est prise en compte ?
    Enfin la capacité d’adaptation sur le rural me semble plus importante : Beaucoup de monde bascule au bois dans les campagnes par exemple . Je me nourris quasiment en local et Direct pour le frais ( amap / maraichage/Fromage et viande ) donc sans transport/ stockage et conditionnement avec les prises de marge à chaque étage

    En gros j’ en suis à 3,5T/Personne pour 4 personnes avec sans doute une tendance à la surestimation des calculateurs ayant du mal a retraduire l’empreinte d’une personne se nourrissant à 80% dans un rayon de 10 kms et se chauffant au bois de coupe issu du bois d’a coté du terrain … . Il me reste à tuer le transport qui reste un très gros contributeur en basculant à l’electrique (Pertinent pour decarbonner le transport rural en France, pas pour partir à la Baule depuis Versailles hein 😉 )

    Personnellement, Ville ou campagne , seule la conscience des conséquences de nos choix prime pour nous diriger avec pragmatisme dans nos décisions.

  5. La ville n’est pas seulement un lieu de travail, mais aussi et peut-être surtout un lieu de consommation et de divertissement. On l’a vue durant les confinements covid, qui n’ont rien changé ou pas grand-chose pour les campagnards mais ont été une bien plus grande souffrance pour les urbains qui se voyaient soudainement privé du moteur de la vie en ville, soit la possibilité de consommer ; avec pour unique horizon les coins de leur logement et ceux de leurs écrans. C’est la raison pour laquelle, l’arrêt des villes a aussi été synonyme de baisse d’émissions de CO2.

    Pendant ce temps-là, à la campagne, on pouvait continuer à vaquer à nos occupations habituelles qui ne nécessitaient ni plus ni moins d’énergie qu’en temps normal : jardin, potager, marche illégale dans la nature, entretient, etc.

    Personnellement, depuis que nous avons troqué la ville contre la rase campagne, nous pouvons faire des choses pour diminuer notre empreinte, que nous ne pouvions pas faire en appartement urbain (toilettes sèche, douche solaire à l’extérieur, potager, plantation d’arbre, etc.). Notre rapport aux divertissements a aussi changé de façon drastique, on passe plus de temps à l’extérieur, on se promène et se nourrit de façon bien plus locale et nous ne ressentons plus ce besoin de changer d’air en allant à Petaouchnok.

    Évidemment, tout cela est très personnel. Nous pourrions aussi consommer à outrance du fioul, de l’avion, du mac Do ou du cinoche qui ne sont pas bien loin, tout comme pourrait le faire le citadin de centre-ville qui pourtant mange bio et se déplace à pied ou à vélo dans son quartier.

    Reste que la ville, par définition, offre intrinsèquement un potentiel facilitant de gabegie énergétique souvent futile. Y’a pas de panneaux publicitaires lumineux au milieu des champs (pour résumer la chose).

  6. acheter des fruits et légumes de saison et cultivés sans intrants de synthèse (par exemple des fruits et légumes bios) permet de réduire l’essentiel des émissions associées. => NON!
    D’ailleurs y’a pas de sources…
    Mais si on prend la base carbone de l’ADEME, le bio est plus émetteur de gaz à effet de serre que le “pas bio”
    Principale raison : moins de rendement donc plus de surface au dépend de la nature.
    Et des engrais “Bio” sont a base de déjections animales…
    Entre autres

    1. C’est un sujet complexe. L’agriculture biologique est bien meilleure pour les sols et la biodiversité locale que l’agriculture conventionnelle, et émet plutôt moins de gaz à effet de serre sur la parcelle cultivée. L’effet négatif sur les émissions de gaz à effet de serre vient du fait que, si les rendements bios sont moins élevés que les rendements en agriculture conventionnelle, pour produire une quantité de nourriture égale, il faudrait, quelque part ailleurs dans le monde, plus de déforestation.
      C’est un effet très indirect, et la validité de son inclusion dans l’évaluation environnementale de l’agriculture biologique est très controversée (et son évaluation chiffrée, càd s’il pourrait compenser ou non les effets positifs sur les émissions, encore plus). Le choix du type de produit consommé (menu avec viande ou végétarien, par exemple) joue par exemple un rôle bien plus important sur la déforestation indirecte que le fait de consommer bio ou non bio.
      En tout état de cause, au plan environnemental, l’utilité principale d’une agriculture sans intrants de synthèse, lorsqu’on la compare à une agriculture conventionnelle, est surtout son impact positif important et direct sur la biodiversité locale et les sols.

      Voici quelques sources qui rentrent plus dans les détails:
      https://foodprint.org/blog/the-real-climate-impact-of-organic-farming/
      https://daily.jstor.org/does-organic-agriculture-contribute-to-climate-change/

      Vincent (auteur de l’article)

  7. Hello Thomas,
    A la lecture de l’article je ne peux m’empêcher de sourire. Je pense qu’un biais de parisien qui veut soutenir que son mode de vie est soutenable t’habite. Les arguments donné ici sont valables (optimisation des transports et du chauffage) mais c’est négliger tous les effets de bords qui découlent de la concentration des populations ; maladies (et donc hygiène draconienne ce qui implique des fluxs de déchets et autres pollutions), artificialisation des sols partout pour loger ce beau monde (et l’agriculture des jardins partagés est facilement négligeable).
    Je ne parle même pas de l’échelle des systèmes de traitement des selles et de l’urine qui sont dans des proportions astronomiques et concentrés comme jamais ils ne devraient l’être ni de la quantité de biomasse extraite de partout ailleurs qui se retrouve ici mais qui doit repartir “partout ailleurs” si tu veux boucler les cycles biogéochimiques. Bref, Paris est insoutenable et quiconque ne souhaite pas se voiler la face le reconnaîtra volontiers.
    Cela ne veut pas dire que les arguments d’optimisation que tu avances dans cet article ne sont pas vrai ; simplement qu’ils sont risibles comparés aux autres effets à prendre en compte.

    1. Pour l’artificialisation des sols, il y en a moins en logeant les personnes sur plusieurs étages que dans des maisons individuelles.
      De même lorsqu’on a des logements individuels il faut beaucoup plus de route pour y accéder.
      Conclusion : il y a plus d’artificialisation par personne à la campagne qu’en ville

    2. Effectivement, comme le dit Justine, minimiser son impact sur les sols = construire plus dense et/ou sur des terrains déjà artificialisés (par exemple des friches industrielle). L’artificialisation des sols (ramenée par personne) est moins le fait des grandes villes que des plus petits ou des hameaux.
      En ce qui concerne le traitement des déchets (dont l’urine), il y a des économies d’échelle en ville: il est plus facile de traiter un problème de pollution concentré qu’un problème diffus (après, “plus facile” ne signifie pas que c’est forcément bien fait en pratique, ça ça dépend des lieux, mais c’est plus simple/moins coûteux à faire)

      1. Les citadins qui parlent de la campagne et qui n’ont jamais vu une vache. MDR. Vision très industrielle et à côté de la plaque. Il est beaucoup plus facile de traiter les déchets à la source, ce qu’on fait à la campagne.
        Même l’argument d’artificialisation des sols ne tient pas la route. Ce n’est pas parce qu’on habite une cage à lapin au milieu de ses voisins qu’on a minimisé la bétonisation et la consommation d’énergie. On oublie les routes les trottoirs, les bureaux, les espaces formes, les restau, les luminaires … Pourquoi fait-il 3°c de plus en ville qu’à la campagne ? Pour chauffer la rue ? Quel est le pourcentage de béton d’un ville qui n’est pas dédié au logement ? D’où vient t’il ? D’ailleurs hors béton, quel est le pourcentage de consommation des habitants qui vient de la ville ? La bouffe du citadin n’émet pas de CO2 ? Est-elle produite à la ville ? Y’a t’il une étude de consommation d’énergie de la ville ramené au nombre d’habitant par rapport à la campagne ?
        A la campagne, on n’artificialise pas tout son terrain, on se nourrit avec des légumes de saison et du coin parcequ’on a vu où et quand poussaient les légumes, on construit sa maison en pierre ou en bois et pas en béton, on ne chauffe pas à 22°c pour vivre en Tshirt en hiver. On a un composteur qui réduit le CO2. Pourtant il y a internet. On ne traverse pas tout paris en RER parceque son boulot et à l’autre bout et que le soir on va faire une soirée dans un autre coin …
        Enfin si on compare bêtement les pays les moins ruraux (qui ont réalisé l’exode rural en 1er) de la planète et qu’on met en // la consommation d’énergie ? Tient bizarre.
        Réduire l’impact écolo au logement et au transport parce que le citadin ne voit que que ça …
        Quand on fait de la micro analyse, on peut voir ce qu’on veut.

  8. Merci pour cet article nuancé ! Juste un élément pour l’alimentation: il n’est pas necessaire d’être végétalien pour vivre en quasi autonomie alimentaire. Pas mal de gens vivant en territoires ruraux élèvent des poules et ne consomment que leurs oeufs, voire mangent la viande des volailles qu’ils élèvent 😉 et pour le coup l’empreinte carbone de ces animaux en “élevage” tres faiblement concentré est plutôt bas.

  9. Un super article qui me conforte dans mon choix d’avoir acheté un appart en hyper-centre. Je fais tout à pied! et c’est un plaisir! Je consomme autrement (courses plusieurs fois par semaine et je fuis les hyper au profit des commerces locaux). Je peux même composter en collectif.
    Pour le moment, je n’ai pas le choix que de prendre ma voiture pour aller au travail mais les week ends et jours non travaillés, elle reste au maximum garée et je prends le tram ou je loue un vélo.
    Merci Bon Pote!

  10. Super article (une fois de plus). Mon exemple personnel : J’ai décidé de quitter une vie d’expat’ au Texas. Donc qui n’avait rien pour être sobre, afin de m’aligner avec ma prise de conscience écologique. J’ai choisis une campagne proche d’une petite ville, en y voyant un mode de vie plus sobre. Et bien après 5mois, le résultat est sans appel : J’ai augmenté mon bilan carbone projeté sur un an, par rapport à la vie citadine texane (vols A/R annuels compris)… Ca va demander pas mal d’efforts pour réduire sur tous les postes. L’avantage étant qu’ici, je peux être propriétaire de mon logement et isoler, et qu’il est possible de vivre plus sobrement. J’ai quand même été le premier surpris.

    1. Bonjour, comment calculer son bilan carbone ? Si ce n’est pas indiscret quel a été vos critères de choix pour la ville ? Les critères cités ici par Bon Pote ? (transport accessible, commerces, etc…) ? Je suis à Paris depuis 10 ans et plus. Plus que les critères, ce qui me fait peur, relève davantage des habitudes de vie qu’il y a la campagne. J’ai peur de me retrouver seule dans mes “idées”. Je sors d’une semaine à la campagne et cela me fait très peur : viande à tous les repas, déchets à gogos, pas de discussions ou peu sur l’écologie, etc… Je ne cherche surtout pas ici à dénigrer la campagne mais plutôt à sortir peut être de certaines de mes peurs qui ne se basent que sur ma propre expérience. Merci beaucoup

  11. Bonjour et merci pour cet article !
    Cette question est très présente dans mes réflexions pour un futur proche (où acheter ?), et un des points qui tendent à orienter mon choix vers la périphérie / campagne proche d’une grande ville est notamment la température en ville en été. Il me semble que le ventes de climatisations ont été en forte hausse ces dernières années (cf. rapport de l’ADEME sur la climatisation de confort). Si la baisse des émissions dues au chauffage est bien évidemment favorisée en immeuble, qu’en est-il de cet utilisation de la climatisation en ville vs la campagne ?
    Merci encore et belle continuation à Bon Pote 🙂

    1. Bonjour, c’est une très bonne question, effectivement. En ville, il y a un microclimat qui augmente l’intensité des canicules (l’effet d’îlot de chaleur urbain), et donc augmente le besoin de rafraîchissement par rapport à la campagne, pour une météo identique. Cependant à l’heure actuelle, les consommations de climatisation sont extrêmement faibles par rapport aux consommations de chauffage (elles concernent beaucoup moins de jours dans l’année, et cela restera le cas pendant pas mal de temps encore, dans tous les scénarios climatiques). Ce sont des consommations d’énergie qui n’ont pas lieu au même moment (été vs. hiver), donc il y a des questions d’efficacité différentes des énergies renouvelables et plein d’autres subtilités de ce type (peut-être que si j’ai le temps je proposerai à Thomas d’écrire un truc là-dessus!) mais, en gros, pour l’instant, la question du chauffage reste de loin la plus importante.
      Vincent (auteur de l’article)

  12. Merci pour cet article, très complet.
    La conclusion m’étonne un peu cependant … On estime à 3 jours l’autonomie alimentaire de Paris (source : https://ile-de-france.ademe.fr/expertises/alimentation-durable), cela fait réfléchir en terme de résilience du territoire …
    Donc vivre en ville, oui sans doute, mais dans des villes à taille humaine, plus résilientes, plus au contact de la nature (et des autres) 🙂 comme c’est dit dans l’article : “il y a ville et ville”.

  13. Merci pour cet article.
    Une question me taraude relative à l’affirmation certes issue de l’Adème: “de se chauffer avec du bois , de manière à quasi-annuler les émissions associées au chauffage”. Le chauffage au bois n’est-il pas le moyen de chauffage le plus émetteur de CO2, d’autant que cela rend très temporaire le stockage du CO2 qui y a été réalisé ?

    1. Non, si l’arbre est replanté derrière (par ex. si le bois provient d’une exploitation forestière qui cultive des arbres pour faire du bois de chauffage, et qui replante un arbre pour revendre du bois une année ultérieure). Dans ce cas, en effet, le carbone est réabsorbé par l’arbre qui va repousser, et, si on fait ça en continu, le bilan carbone est nul. Ce qui n’est pas nul, en revanche, c’est
      1) l’impact local sur la pollution de l’air
      2) l’impact environnemental de l’exploitation forestière (si elle prend la place d’une forêt sauvage, si elle utilise des intrants chimiques etc.). Il dépend beaucoup de comment l’exploitation est gérée

  14. Olala merci beaucoup pour cet article salutaire !!! En tant que “bobo écolo des villes” convaincu de l’intérêt de vivre dans des zones un minimum dense, je suis depuis longtemps à la recherche d’un article de recherche scientifique traitant ce sujet. On n’y est pas encore tout à fait, avec pas mal de points qui manquent encore d’une analyse chiffrée, mais cette synthèse reste une excellente base de discussion, que je n’hésiterais pas à dégainer face à mes amis écolo néoruraux ayant choisi de nier les facteurs négatifs de leur choix (autosolisme, étalement urbain, autonomie alimentaire fantasmée, etc.). C’est une opposition un peu triste, qui alimente des clivages sociétaux difficiles (populations rurales VS métropoles) et on aimerait que chacun puisse choisir le mode de vie qui lui convient. Malheureusement la réalité des crises écologiques en cours nécessitent parfois de remettre en question l’éventail de nos libertés… Ceci étant, un point non abordé dans l’article est que par son manque de nature, la ville, dans ses formes les plus extrêmes (métropole), entretient une déconnexion entre ses habitants et l’environnement naturel, et donc la sensibilité écologique. Il s’agit d’une intuition, difficilement mesurable et donc objectivable, mais qui me semble essentielle. Il faut donc œuvrer à la renaturation des villes, et à retrouver un équilibre entre urbanisation et nature sauvage.

    1. Bonjour, Effectivement, j’avais hésité à aborder cette question de la sensibilisation à l’environnement dans le texte. Il y a peu de sources et de messages vraiment concluants là-dessus malheureusement (en tout cas à ma connaissance). Ce qui est sûr, c’est que l’on observe des comportements fortement émetteurs de CO2/des comportements qui portent fortement atteinte à la biodiversité tant en ville qu’à la campagne (par ex. la chasse de certaines espèces protégées)
      Vincent (auteur de l’article)

  15. Merci pour cet excellent article Thomas !

    > une petite ville, avec quelques commerces, un centre de santé et une école accessibles à pied ou en vélo, dont un magasin ou un marché avec des produits bios en vrac, avec des associations favorisant le troc ou la revente de biens et de vêtements de seconde main, et une ligne de train vers une grande ville voisine pour les achats supplémentaires et les vacances.

    Voir le programme “Petites villes de demain” de l’anct (agence nationale de la cohésion des territoires) qui semble être une initiative encourageante : https://agence-cohesion-territoires.gouv.fr/petites-villes-de-demain-45

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Sommaire
Auteur
Thomas Wagner
Prendra sa retraite quand le réchauffement climatique sera de l’histoire ancienne

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26 Responses

  1. En faite le lieux c’esr la petite ville entre 5 000 et 10 000 habitant il me semble. Taille perlettant une mutualisation des services, commerces ecoles, pour ne pas avoir besoin de sa voiture pour les choses de base. Et taille permettant d’avoor une automonie alimentaire par quelques fermes à proximite et d’acceder rapidement à la campagne pur les habitants. Bref il me semble qu’il est urgent de revaloriser politiquement ces petites villes dont beaucoup sont en declains par la mort des commerces, labsence de medecin, etc.. car je pense que ce sont elles qui ont la capacite d’etre le plus ecolo !

  2. En ville à cause de la polution. Vous ne pourrez pas gouter à ma magnifique patate carbonisé. Mais en campagne la bonne odeur de brulé et le chant des chips. Vous serez obligé d’acheter ma patate a 2,37€/u

  3. J’aimerais (et je me prépare) à quitter la ville. Je savais déjà que le départ à la “campagne” n’était pas l’idéal pour l’environnement et merci pour cet article qui précise plein de points.

    Mais il n’est plus supportable de vivre au milieu des bagnoles (en ville on la prend moins, mais on vit avec, partout), des transports en commun qui fonctionnent de moins en moins bien, des écrans partout (vraiment partout, même pour indiquer le sens de passage dans le métro), des lieux d’utra-consommation qui clignotent et montrent la vanité du combat pour l’environnement… et de ne pas pouvoir être propriétaire, donc tributaire de choix à court terme (isolation, chaudière…) et de voir autour les mêmes comportements de coproprios qui gèrent l’immobilier avec l’unique obsession de l’argent, sans jamais l’esprit de mutualisation. Il manque aussi des lieux pour pouvoir bricoler, ce qui permettrait de réparer au lieu de remplacer, et les commerces locaux ferment, même en région parisienne il faut commander en ligne, ou se déplacer de plusieurs kilomètres…

    Bref, le piéton écolo n’a plus sa place dans les grandes villes. En ce qui me concerne, l’anti-écologie punitive a gagné, je vais me barrer et laisser les jeunes qui apprécient vivre dans 25m2 et partir 4 fois par an en avion pour s’aérer, commander du uber et “aller à la salle” être les nouveaux écolos urbains.

    Peut-être que j’achèterai alors ma première voiture.

  4. Intéressant mais un peu partial mais sans doute involontairement donc j’essai commentaire issus de l’autre partie :

    Je ne vois pas cité les effets délétères de la course au fric qu’implique le logement en grande agglomération ( Region parisienne , Nantes Lille, Bordeaux , Toulouse … ) sans parler des aspects infrastructure type LGV

    Avec un logement 2 à 3 fois plus cher, vous êtes obligé de courir après l’argent pour rembourser les prêts et donc induire une croissance des revenus .. Or Croissance n’est elle pas égale à augmentation des rejets en CO2 . Sans parler des saignées de Type LGV pour permettre de gagner 20 minutes sur un Paris Rennes … pour pouvoir se divertir au vert … Est-ce que la proportion de résidence secondaire (possédée par Urbain/”ruraux”) et de leur usage est prise en compte ?
    Enfin la capacité d’adaptation sur le rural me semble plus importante : Beaucoup de monde bascule au bois dans les campagnes par exemple . Je me nourris quasiment en local et Direct pour le frais ( amap / maraichage/Fromage et viande ) donc sans transport/ stockage et conditionnement avec les prises de marge à chaque étage

    En gros j’ en suis à 3,5T/Personne pour 4 personnes avec sans doute une tendance à la surestimation des calculateurs ayant du mal a retraduire l’empreinte d’une personne se nourrissant à 80% dans un rayon de 10 kms et se chauffant au bois de coupe issu du bois d’a coté du terrain … . Il me reste à tuer le transport qui reste un très gros contributeur en basculant à l’electrique (Pertinent pour decarbonner le transport rural en France, pas pour partir à la Baule depuis Versailles hein 😉 )

    Personnellement, Ville ou campagne , seule la conscience des conséquences de nos choix prime pour nous diriger avec pragmatisme dans nos décisions.

  5. La ville n’est pas seulement un lieu de travail, mais aussi et peut-être surtout un lieu de consommation et de divertissement. On l’a vue durant les confinements covid, qui n’ont rien changé ou pas grand-chose pour les campagnards mais ont été une bien plus grande souffrance pour les urbains qui se voyaient soudainement privé du moteur de la vie en ville, soit la possibilité de consommer ; avec pour unique horizon les coins de leur logement et ceux de leurs écrans. C’est la raison pour laquelle, l’arrêt des villes a aussi été synonyme de baisse d’émissions de CO2.

    Pendant ce temps-là, à la campagne, on pouvait continuer à vaquer à nos occupations habituelles qui ne nécessitaient ni plus ni moins d’énergie qu’en temps normal : jardin, potager, marche illégale dans la nature, entretient, etc.

    Personnellement, depuis que nous avons troqué la ville contre la rase campagne, nous pouvons faire des choses pour diminuer notre empreinte, que nous ne pouvions pas faire en appartement urbain (toilettes sèche, douche solaire à l’extérieur, potager, plantation d’arbre, etc.). Notre rapport aux divertissements a aussi changé de façon drastique, on passe plus de temps à l’extérieur, on se promène et se nourrit de façon bien plus locale et nous ne ressentons plus ce besoin de changer d’air en allant à Petaouchnok.

    Évidemment, tout cela est très personnel. Nous pourrions aussi consommer à outrance du fioul, de l’avion, du mac Do ou du cinoche qui ne sont pas bien loin, tout comme pourrait le faire le citadin de centre-ville qui pourtant mange bio et se déplace à pied ou à vélo dans son quartier.

    Reste que la ville, par définition, offre intrinsèquement un potentiel facilitant de gabegie énergétique souvent futile. Y’a pas de panneaux publicitaires lumineux au milieu des champs (pour résumer la chose).

  6. acheter des fruits et légumes de saison et cultivés sans intrants de synthèse (par exemple des fruits et légumes bios) permet de réduire l’essentiel des émissions associées. => NON!
    D’ailleurs y’a pas de sources…
    Mais si on prend la base carbone de l’ADEME, le bio est plus émetteur de gaz à effet de serre que le “pas bio”
    Principale raison : moins de rendement donc plus de surface au dépend de la nature.
    Et des engrais “Bio” sont a base de déjections animales…
    Entre autres

    1. C’est un sujet complexe. L’agriculture biologique est bien meilleure pour les sols et la biodiversité locale que l’agriculture conventionnelle, et émet plutôt moins de gaz à effet de serre sur la parcelle cultivée. L’effet négatif sur les émissions de gaz à effet de serre vient du fait que, si les rendements bios sont moins élevés que les rendements en agriculture conventionnelle, pour produire une quantité de nourriture égale, il faudrait, quelque part ailleurs dans le monde, plus de déforestation.
      C’est un effet très indirect, et la validité de son inclusion dans l’évaluation environnementale de l’agriculture biologique est très controversée (et son évaluation chiffrée, càd s’il pourrait compenser ou non les effets positifs sur les émissions, encore plus). Le choix du type de produit consommé (menu avec viande ou végétarien, par exemple) joue par exemple un rôle bien plus important sur la déforestation indirecte que le fait de consommer bio ou non bio.
      En tout état de cause, au plan environnemental, l’utilité principale d’une agriculture sans intrants de synthèse, lorsqu’on la compare à une agriculture conventionnelle, est surtout son impact positif important et direct sur la biodiversité locale et les sols.

      Voici quelques sources qui rentrent plus dans les détails:
      https://foodprint.org/blog/the-real-climate-impact-of-organic-farming/
      https://daily.jstor.org/does-organic-agriculture-contribute-to-climate-change/

      Vincent (auteur de l’article)

  7. Hello Thomas,
    A la lecture de l’article je ne peux m’empêcher de sourire. Je pense qu’un biais de parisien qui veut soutenir que son mode de vie est soutenable t’habite. Les arguments donné ici sont valables (optimisation des transports et du chauffage) mais c’est négliger tous les effets de bords qui découlent de la concentration des populations ; maladies (et donc hygiène draconienne ce qui implique des fluxs de déchets et autres pollutions), artificialisation des sols partout pour loger ce beau monde (et l’agriculture des jardins partagés est facilement négligeable).
    Je ne parle même pas de l’échelle des systèmes de traitement des selles et de l’urine qui sont dans des proportions astronomiques et concentrés comme jamais ils ne devraient l’être ni de la quantité de biomasse extraite de partout ailleurs qui se retrouve ici mais qui doit repartir “partout ailleurs” si tu veux boucler les cycles biogéochimiques. Bref, Paris est insoutenable et quiconque ne souhaite pas se voiler la face le reconnaîtra volontiers.
    Cela ne veut pas dire que les arguments d’optimisation que tu avances dans cet article ne sont pas vrai ; simplement qu’ils sont risibles comparés aux autres effets à prendre en compte.

    1. Pour l’artificialisation des sols, il y en a moins en logeant les personnes sur plusieurs étages que dans des maisons individuelles.
      De même lorsqu’on a des logements individuels il faut beaucoup plus de route pour y accéder.
      Conclusion : il y a plus d’artificialisation par personne à la campagne qu’en ville

    2. Effectivement, comme le dit Justine, minimiser son impact sur les sols = construire plus dense et/ou sur des terrains déjà artificialisés (par exemple des friches industrielle). L’artificialisation des sols (ramenée par personne) est moins le fait des grandes villes que des plus petits ou des hameaux.
      En ce qui concerne le traitement des déchets (dont l’urine), il y a des économies d’échelle en ville: il est plus facile de traiter un problème de pollution concentré qu’un problème diffus (après, “plus facile” ne signifie pas que c’est forcément bien fait en pratique, ça ça dépend des lieux, mais c’est plus simple/moins coûteux à faire)

      1. Les citadins qui parlent de la campagne et qui n’ont jamais vu une vache. MDR. Vision très industrielle et à côté de la plaque. Il est beaucoup plus facile de traiter les déchets à la source, ce qu’on fait à la campagne.
        Même l’argument d’artificialisation des sols ne tient pas la route. Ce n’est pas parce qu’on habite une cage à lapin au milieu de ses voisins qu’on a minimisé la bétonisation et la consommation d’énergie. On oublie les routes les trottoirs, les bureaux, les espaces formes, les restau, les luminaires … Pourquoi fait-il 3°c de plus en ville qu’à la campagne ? Pour chauffer la rue ? Quel est le pourcentage de béton d’un ville qui n’est pas dédié au logement ? D’où vient t’il ? D’ailleurs hors béton, quel est le pourcentage de consommation des habitants qui vient de la ville ? La bouffe du citadin n’émet pas de CO2 ? Est-elle produite à la ville ? Y’a t’il une étude de consommation d’énergie de la ville ramené au nombre d’habitant par rapport à la campagne ?
        A la campagne, on n’artificialise pas tout son terrain, on se nourrit avec des légumes de saison et du coin parcequ’on a vu où et quand poussaient les légumes, on construit sa maison en pierre ou en bois et pas en béton, on ne chauffe pas à 22°c pour vivre en Tshirt en hiver. On a un composteur qui réduit le CO2. Pourtant il y a internet. On ne traverse pas tout paris en RER parceque son boulot et à l’autre bout et que le soir on va faire une soirée dans un autre coin …
        Enfin si on compare bêtement les pays les moins ruraux (qui ont réalisé l’exode rural en 1er) de la planète et qu’on met en // la consommation d’énergie ? Tient bizarre.
        Réduire l’impact écolo au logement et au transport parce que le citadin ne voit que que ça …
        Quand on fait de la micro analyse, on peut voir ce qu’on veut.

  8. Merci pour cet article nuancé ! Juste un élément pour l’alimentation: il n’est pas necessaire d’être végétalien pour vivre en quasi autonomie alimentaire. Pas mal de gens vivant en territoires ruraux élèvent des poules et ne consomment que leurs oeufs, voire mangent la viande des volailles qu’ils élèvent 😉 et pour le coup l’empreinte carbone de ces animaux en “élevage” tres faiblement concentré est plutôt bas.

  9. Un super article qui me conforte dans mon choix d’avoir acheté un appart en hyper-centre. Je fais tout à pied! et c’est un plaisir! Je consomme autrement (courses plusieurs fois par semaine et je fuis les hyper au profit des commerces locaux). Je peux même composter en collectif.
    Pour le moment, je n’ai pas le choix que de prendre ma voiture pour aller au travail mais les week ends et jours non travaillés, elle reste au maximum garée et je prends le tram ou je loue un vélo.
    Merci Bon Pote!

  10. Super article (une fois de plus). Mon exemple personnel : J’ai décidé de quitter une vie d’expat’ au Texas. Donc qui n’avait rien pour être sobre, afin de m’aligner avec ma prise de conscience écologique. J’ai choisis une campagne proche d’une petite ville, en y voyant un mode de vie plus sobre. Et bien après 5mois, le résultat est sans appel : J’ai augmenté mon bilan carbone projeté sur un an, par rapport à la vie citadine texane (vols A/R annuels compris)… Ca va demander pas mal d’efforts pour réduire sur tous les postes. L’avantage étant qu’ici, je peux être propriétaire de mon logement et isoler, et qu’il est possible de vivre plus sobrement. J’ai quand même été le premier surpris.

    1. Bonjour, comment calculer son bilan carbone ? Si ce n’est pas indiscret quel a été vos critères de choix pour la ville ? Les critères cités ici par Bon Pote ? (transport accessible, commerces, etc…) ? Je suis à Paris depuis 10 ans et plus. Plus que les critères, ce qui me fait peur, relève davantage des habitudes de vie qu’il y a la campagne. J’ai peur de me retrouver seule dans mes “idées”. Je sors d’une semaine à la campagne et cela me fait très peur : viande à tous les repas, déchets à gogos, pas de discussions ou peu sur l’écologie, etc… Je ne cherche surtout pas ici à dénigrer la campagne mais plutôt à sortir peut être de certaines de mes peurs qui ne se basent que sur ma propre expérience. Merci beaucoup

  11. Bonjour et merci pour cet article !
    Cette question est très présente dans mes réflexions pour un futur proche (où acheter ?), et un des points qui tendent à orienter mon choix vers la périphérie / campagne proche d’une grande ville est notamment la température en ville en été. Il me semble que le ventes de climatisations ont été en forte hausse ces dernières années (cf. rapport de l’ADEME sur la climatisation de confort). Si la baisse des émissions dues au chauffage est bien évidemment favorisée en immeuble, qu’en est-il de cet utilisation de la climatisation en ville vs la campagne ?
    Merci encore et belle continuation à Bon Pote 🙂

    1. Bonjour, c’est une très bonne question, effectivement. En ville, il y a un microclimat qui augmente l’intensité des canicules (l’effet d’îlot de chaleur urbain), et donc augmente le besoin de rafraîchissement par rapport à la campagne, pour une météo identique. Cependant à l’heure actuelle, les consommations de climatisation sont extrêmement faibles par rapport aux consommations de chauffage (elles concernent beaucoup moins de jours dans l’année, et cela restera le cas pendant pas mal de temps encore, dans tous les scénarios climatiques). Ce sont des consommations d’énergie qui n’ont pas lieu au même moment (été vs. hiver), donc il y a des questions d’efficacité différentes des énergies renouvelables et plein d’autres subtilités de ce type (peut-être que si j’ai le temps je proposerai à Thomas d’écrire un truc là-dessus!) mais, en gros, pour l’instant, la question du chauffage reste de loin la plus importante.
      Vincent (auteur de l’article)

  12. Merci pour cet article, très complet.
    La conclusion m’étonne un peu cependant … On estime à 3 jours l’autonomie alimentaire de Paris (source : https://ile-de-france.ademe.fr/expertises/alimentation-durable), cela fait réfléchir en terme de résilience du territoire …
    Donc vivre en ville, oui sans doute, mais dans des villes à taille humaine, plus résilientes, plus au contact de la nature (et des autres) 🙂 comme c’est dit dans l’article : “il y a ville et ville”.

  13. Merci pour cet article.
    Une question me taraude relative à l’affirmation certes issue de l’Adème: “de se chauffer avec du bois , de manière à quasi-annuler les émissions associées au chauffage”. Le chauffage au bois n’est-il pas le moyen de chauffage le plus émetteur de CO2, d’autant que cela rend très temporaire le stockage du CO2 qui y a été réalisé ?

    1. Non, si l’arbre est replanté derrière (par ex. si le bois provient d’une exploitation forestière qui cultive des arbres pour faire du bois de chauffage, et qui replante un arbre pour revendre du bois une année ultérieure). Dans ce cas, en effet, le carbone est réabsorbé par l’arbre qui va repousser, et, si on fait ça en continu, le bilan carbone est nul. Ce qui n’est pas nul, en revanche, c’est
      1) l’impact local sur la pollution de l’air
      2) l’impact environnemental de l’exploitation forestière (si elle prend la place d’une forêt sauvage, si elle utilise des intrants chimiques etc.). Il dépend beaucoup de comment l’exploitation est gérée

  14. Olala merci beaucoup pour cet article salutaire !!! En tant que “bobo écolo des villes” convaincu de l’intérêt de vivre dans des zones un minimum dense, je suis depuis longtemps à la recherche d’un article de recherche scientifique traitant ce sujet. On n’y est pas encore tout à fait, avec pas mal de points qui manquent encore d’une analyse chiffrée, mais cette synthèse reste une excellente base de discussion, que je n’hésiterais pas à dégainer face à mes amis écolo néoruraux ayant choisi de nier les facteurs négatifs de leur choix (autosolisme, étalement urbain, autonomie alimentaire fantasmée, etc.). C’est une opposition un peu triste, qui alimente des clivages sociétaux difficiles (populations rurales VS métropoles) et on aimerait que chacun puisse choisir le mode de vie qui lui convient. Malheureusement la réalité des crises écologiques en cours nécessitent parfois de remettre en question l’éventail de nos libertés… Ceci étant, un point non abordé dans l’article est que par son manque de nature, la ville, dans ses formes les plus extrêmes (métropole), entretient une déconnexion entre ses habitants et l’environnement naturel, et donc la sensibilité écologique. Il s’agit d’une intuition, difficilement mesurable et donc objectivable, mais qui me semble essentielle. Il faut donc œuvrer à la renaturation des villes, et à retrouver un équilibre entre urbanisation et nature sauvage.

    1. Bonjour, Effectivement, j’avais hésité à aborder cette question de la sensibilisation à l’environnement dans le texte. Il y a peu de sources et de messages vraiment concluants là-dessus malheureusement (en tout cas à ma connaissance). Ce qui est sûr, c’est que l’on observe des comportements fortement émetteurs de CO2/des comportements qui portent fortement atteinte à la biodiversité tant en ville qu’à la campagne (par ex. la chasse de certaines espèces protégées)
      Vincent (auteur de l’article)

  15. Merci pour cet excellent article Thomas !

    > une petite ville, avec quelques commerces, un centre de santé et une école accessibles à pied ou en vélo, dont un magasin ou un marché avec des produits bios en vrac, avec des associations favorisant le troc ou la revente de biens et de vêtements de seconde main, et une ligne de train vers une grande ville voisine pour les achats supplémentaires et les vacances.

    Voir le programme “Petites villes de demain” de l’anct (agence nationale de la cohésion des territoires) qui semble être une initiative encourageante : https://agence-cohesion-territoires.gouv.fr/petites-villes-de-demain-45

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