Avion : calculer en 3 clics votre empreinte carbone

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De plus en plus de personnes se demandent quelle est l’empreinte carbone d’un trajet en avion, et c’est tant mieux. Le problème, c’est qu’il existe plusieurs calculateurs, plus ou moins anciens, et qui très souvent prennent très peu de critères en compte et oublient parfois des données essentielles.

Voici donc un nouveau calculateur d’empreinte carbone de l’avion, gratuit et open source. Vous pourrez ainsi connaître l’impact de votre trajet aller-retour pour votre voyage, et savoir en quelques clics si aller à NY, Dubaï ou Bali ‘juste une fois par an” est compatible avec le respect de l’Accord de Paris.

Bien sûr, si vous vous demandez ce qu’est une empreinte carbone et pourquoi vous devriez connaître la vôtre, je vous invite à lire cet article dédié. Même chose si vous ne connaissez pas les conséquences du trafic aérien sur le changement climatique.

Quel est l’empreinte carbone d’un voyage en avion ?

C’est parti pour connaître l’empreinte carbone de votre trajet en avion !

Quels critères prendre en compte pour un trajet en avion ?

Voici les critères pris en compte pour votre trajet en avion :

  • Distance : plus un vol est long, plus il émet de gaz à effet de serre et participe au réchauffement climatique. Rien de bien surprenant jusque-là. En revanche, un vol court aura un impact légèrement supérieur au kilomètre parcouru, notamment à cause du décollage et de l’atterrissage qui sont des phases fortement émettrices.
  • Confort : 1ère ou 2e classe : le bilan carbone d’un vol est divisé par le nombre de passagers, et notamment par la place que vous prendrez dans l’avion. Par conséquent, un vol en 1ère classe qui offre plus de place (et donc plus de confort) sera plus émetteur qu’un vol en seconde classe.
  • Coefficient de forçage radiatif : à l’exception du site de la DGAC (Direction Générale de l’Aviation Civile) qui ne prend pas en compte les traînées de condensation et les cirrus qui se forment après le passage d’un avion, tous les simulateurs les prennent en compte. Rappelons que cela va jusqu’à doubler, voire tripler l’impact du forçage radiatif. Tout est expliqué ici.

Quelles sont les limites du calculateur ?

L’objectif de ce calculateur est d’avoir un ordre de grandeur. Il est difficile d’avoir un résultat parfait à la virgule près, notamment à cause de ces limites :

  • Tous les avions ne sont pas les mêmes, et certains ont une meilleure efficacité en termes d’émissions au kilomètre par passager.
  • Nombre de sièges : le nombre de sièges et donc de passagers varie selon les avions, ce n’est pas pris en compte.
  • Correspondance(s) : le nombre de correspondances n’est pas indiqué (cf la première remarque sur les émissions d’un décollage + atterrissage). Certains vols long-courriers se font quasi systématiquement, sauf très rare exception, avec une escale (par exemple, un Paris-Sydney).
  • Choix d’attribuer le fret dans les émissions des passagers : certains vols ont également du fret, et les émissions seront attribuées au passager. Plus de détails sur le calcul ici.

NB : le simulateur est open source, les données sont publiques afin de pouvoir profiter des différents retours et d’améliorer le simulateur. Laissez un commentaire ou contactez Maël Thomas directement.

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Impact de l’avion : doit-on inclure les traînées de condensation ?

La plus grande différence entre les simulateurs que vous trouverez s’explique très souvent dans la prise ou non en compte des traînées de condensation. Le grand jeu des compagnies aériennes et la Direction générale de l’aviation civile (DGAC), c’est de ne prendre en compte que le CO2… alors qu’elles ont pourtant un effet positif sur le forçage radiatif (donc un effet réchauffant), et pas qu’un peu !

Image représentant des traînées de condensation après le passage d'un avion dans le ciel. Crédit : William Hook
Crédit : William Hook / Unsplash

Il est tout à fait juste de dire qu’il ne faut pas mettre le CO2 et les traînées de condensation sur le même plan. Les traînées de condensation sont censées être de courte durée, temporaires… mais ce n’est pas le cas, compte tenu du trafic aérien soutenu et tendanciellement en hausse depuis plusieurs décennies.

Que dit la littérature scientifique sur l’avion et son rôle dans le réchauffement climatique ?

De plus, nous parlons bien ici de l’impact de l’aviation. Pourquoi est-il très important de prendre en compte les données les plus récentes ? Car il y a 10 ans, les simulateurs de l’époque ne prenaient que le CO2 en compte. Sauf que la recherche a progressé, et aujourd’hui nous savons que les effets non CO2 comptent entre 1/2 et 2/3 du forçage radiatif.

Le GIEC les a d’ailleurs identifiées dans son graphique du forçage radiatif sur la période 2010-2019, tout à droite :

les traînées de condensation mises en évidence dans le 6eme rapport du GIEC et le forçage radiatif

Plus de détails sont disponibles dans le chapitre 6 du nouveau rapport du GIEC. Vous y retrouverez notamment la figure 6.16, qui représente la réponse de la température moyenne mondiale 10 et 100 ans après une année d’émissions actuelles, mais aussi toute l’évolution de la recherche depuis le 5e rapport du GIEC.

Détail du forçage radiatif dans le 5e rapport du GIEC
Figure 6.16 | Réponse de la température moyenne mondiale 10 et 100 ans après une année d’émissions actuelles

Nous comprenons ainsi que la recherche a grandement évolué en à peine 10 ans concernant l’impact de l’aérien sur le réchauffement climatique, et qu’il est nécessaire de continuer pour répondre aux incertitudes. Cette remarque ne concerne pas que l’avion et est valable pour tous les types de transports, que ce soit la voiture, le train ou l’avion.

Avion, calculateur empreinte carbone et réchauffement climatique : l’heure du bilan

Tout le monde devrait savoir l’impact de ses voyages en avion et pouvoir comprendre cet impact. C’est l’objectif de ce calculateur d’empreinte carbone. Les résultats affichés, qui se veulent informatifs, doivent permettre à toutes et tous de prendre des décisions responsables, notamment lorsqu’une alternative à l’avion est possible.

Si un seul aller-retour en avion à la possibilité d’exploser l’empreinte carbone cible que nous devrions avoir par an (en dessous de 2 tonnes), pensez-y avant de vous envoler !

Chaque tonne participe au réchauffement climatique. Chaque tonne compte.

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29 Responses

  1. Bonjour ,

    Pour les effets des trainees de condensation , je vous invite a consulter l’article de 2023 intitulé:

    “Uncertainties in mitigating aviation non-CO2 emissions for climate and air quality using hydrocarbon fuels†”

    Par l’equipe de David Lee . Le meme David Lee qui a écrit l’article que vous mettez en reference et qui date de 2021.
    L’article de 2023 met en evidence la très grande incertitude autour des effets non Co2 tels qu’ils ont ete évalués pendant le Covid ( ou le traffic aerien avait quasi cessé) .

    Je pense qu’il faut prendre des precautions concernant les trainees de condensation et ne pas surcharger sans évidence scientifique, mesurable, l’impact de l’aviation – D’ailleurs les mesures sont en cours pour affiner impact des trainees mais cela va prendre quelques mois voire quelques annees.

  2. Bonjour Bon Pote, merci pour cet article. j’ai une remarque : j’ai l’impression que les résultats obtenus grâce à ce calculateur sont sous évalués de presque moitié, quand je compare pour un même trajet / même nombre de km les résultats obtenus dans mon tableur bilan carbone officiel de l’ABC. Comment un aussi gros écart dans les résultats est-il possible ? merci beaucoup de ton aide !

    1. Bonjour Bon Pote, Bonjour Maxime,

      1. Je réagis tardivement à vos échanges et en même temps c’est le bon moment, car la 1ère ministre a publié le 21 novembre 2023 une circulaire qui donne à toutes les fonctions publiques un plan de transformation écologique de l’État, dans un calendrier extrêmement serré et exigeant
      • Circulaire sur l’Etat exemplaire de novembre 2023 : https://www.aefinfo.fr/assets/medias/documents/5/3/538619.pdf
      • et surtout Annexe 1 : https://www.aefinfo.fr/assets/medias/documents/5/3/538620.pdf
      • Annexe 2 : https://www.aefinfo.fr/assets/medias/documents/5/3/538621.pdf
      Parmi les 50 actions ciblées comme prioritaires, avec des indicateurs à fournir, il y a notamment l’obligation de BEGES triennal (Action 2.2) et l’Action 5.2 de compensation carbone, dès 2024.

      2. Sur ces écarts énormes entre les simulateurs (DGAC et les autres) :
      – iI convient de signaler que le député M. Matthieu Orphelin a interpelé le gouvernement sur ce sujet, le 31/08/2021, mais qu’il n’a jamais obtenu de réponse (Question retirée le 21/06/2022, fin de mandat) : https://questions.assemblee-nationale.fr/q15/15-40852QE.htm

      – par ailleurs, dans votre analyse objective sur le calcul DGAC, vous pourriez rajouter ce qu’ils écrivent eux-mêmes sur leur site :
      « Pour les gaz à effet de serre (GES), TARMAAC … applique des modèles de consommation fonction du type d’avion, EN NE CONSIDERANT QUE LA MOITIE DU VOL POUR EVITER LES DOUBLES COMPTES. » De fait, les simulations de la DGAC sont en gros 2 fois plus faibles que celles que donne le simulateur ci-dessous, carbonfootprint.com – Carbon Footprint Calculator, qui propose l’option sans / avec « forçage radiatif » (= les contrails et cirrus).

      Il me semble que la DGAC commet une erreur de raisonnement et confond/combine les deux raisonnements à appliquer pour l’attribution des émissions de GES de l’avion : celui de l’attribution aux pays (on peut effectivement prendre comme convention de ne considérer que l’aller) et celui de l’attribution aux individus (diviser les émissions des vols aller et retour par le nombre de passagers).
      https://eco-calculateur.aviation-civile.gouv.fr/comment-ca-marche. Sauf qu’il me semble qu’ils cumulent à tort les deux approches

      3. Enfin, je vous renvoie à ces 2 publications scientifiques :
      1. https://egusphere.copernicus.org/preprints/2023/egusphere-2023-1859/#:~:text=Globally%2C%20COVID%2D19%20reduced%20the,respectively)%20with%20significant%20regional%20variation. : Theo et Al., Ce travail corrige les estimations de D. Lee, d’un facteur 0,75. De toutes façons, avec la hausse du trafic et les gains des moteurs déployés, la part des contrails est amenée à augmenter.
      2. et https://www.nature.com/articles/s41467-022-31432-y, Efi Rousi, Kai Kornhuber, Goratz Beobide-Arsuaga, Fei Luo & Dim Coumou

      On peut alors en déduire :
      D’UNE PART, LES POLLUTIONS DE L’AVION RENFORCENT LA PROBABILITE DE SURVENUE DE DOUBLE JETS AU-DESSUS DE L’EUROPE. D’AUTRE PART, LE DOUBLE JET MAXIMISE L’IMPACT LOCAL DES TRAINEES DE CONDENSATION JUSTE AU-DESSUS DE L’EUROPE EN CONTENANT LA MASSE D’AIR CHAUD RECHAUFFEE : la contribution en été de l’avion au réchauffement subi/ ressenti localement sur le continent européen est alors bien supérieure aux 6% qu’on lit souvent et qui ne sont que des moyennes sur tout le globe ; DU FAIT DE L’IMPACT LOCALISE, LA CONTRIBUTION EST D’ENVIRON 17% DU RECHAUFFEMENT ANTHROPIQUE EN ETE (chiffre estimé d’après fichier excel en ligne de D. Lee, 2021, corrigés avec données Théo). De plus, c’est aux pires moments des canicules que les traînées de condensation (contrails) réchauffent le plus l’atmosphère au-dessus de l’Europe (facteur multiplicateur accentué).
      Si l’on raisonne en termes d’empreinte carbone : sans tenir compte des émissions pour la fourniture du carburant, supposons qu’il existe un simulateur qui restitute bien l’impact moyen mondial, yc contrails et cirrus (je ne suis pas spécialiste des simulateurs. L’ADEME les a expertisés, mais le rapport est introuvable) ; il faut alors CONSIDERER QUE LE RECHAUFFEMENT INDUIT PAR L’AVION AU-DESSUS DE NOTRE ZONE DE L’HEMISPHERE NORD DOIT ETRE MULTIPLIE PAR UN FACTEUR 2 AU MOINS EN HIVER ET X 4 EN ETE POUR LES VOLS INTRA EUROPEENS.

      Bonne année 2024

  3. Hello! Merci pour ce calculateur. Suggestion: permettre l’utilisation des codes d’aéroport pour accélérer la recherche. Règle générale, ça ne posera pas problème à la plupart des utilisateurs qui cherche avec un nom de ville, mais si on prend l’exemple des aéroports canadiens qui commencent tous avec un “Y”, c’est plus difficile. Par exemple, YUL = Montréal, YQB = Québec, YYZ = Toronto.
    Pour plus de détails:
    https://www.rcinet.ca/fr/2017/09/23/pourquoi-les-codes-daeroports-canadiens-commencent-ils-par-un-y/
    Merci!

  4. Bonjour BonPote
    Est-ce toi qui a développé ce calculateur ? si oui comment as-tu fait tes calculs, par exemple pour un canelé ou une pizza ?
    As-tu utilisé la base carbone de l’Ademe ?
    Par curiosité

  5. Super initiative !

    Par contre la barre de recherche des aéroports est nulle à chier. Il m’a fallu 10 minutes pour trouver l’aéroport de Saint-Denis (Réunion), parce que la ville est enregistrée comme “St.-Denis” ><

  6. Avec navigateur Edge , sur PC de 2011, le calculateur est visible et fonctionne bien. Charles
    (mais pourquoi écrire avec du gris clair , c’est à moitié illisible !!!)

    Sur le fond , le calculateur DGAC (CO2 direct uniquement) donne 1.1 T CO2 ; donc avec coef 3 , on dépasse donc les 3 T de GES

  7. Au sujet du support des navigateurs, ceux-ci ont été testés.

    Safari minimum 14.1. C’est un navigateur obsolète, utilisez Firefox ou Chrome.
    Firefox 78 sur MacOS Capitan c’est bon aussi.
    Windows 10 firefox 99 ça fonctionne bien
    Firefox 92 aussi, sorti en novembre 2021.
    Edge 94 c’est bon, été 2021.

    Si vous ne voyez pas le calculateur s’afficher, pouvez-vous nous donner votre système d’exploitation (par ex. Android / Windows 10 / iOS) et la version du navigateur utilisé ?

    Merci 🙂

    1. Windows 10 / Chrome Version 101.0.4951.64 (Build officiel) (64 bits) et / Edge Version 100.0.1185.50 (Version officielle) (64 bits)
      Bon courage !

  8. Bonjour,
    Le calculateur n’apparait pas dans l’article. Je pense qu’il doit s’intégrer après le paragraphe “Le simulateur de l’empreinte carbone d’un vol en avion” mais ce n’est pas la cas.

  9. Où se trouve ce fameux calculateur ?? Je ne le vois pas dans l’article (ouvert avec les navigateurs Firefox et Edge)

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Auteur
Thomas Wagner
Prendra sa retraite quand le réchauffement climatique sera de l’histoire ancienne

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  1. Bonjour ,

    Pour les effets des trainees de condensation , je vous invite a consulter l’article de 2023 intitulé:

    “Uncertainties in mitigating aviation non-CO2 emissions for climate and air quality using hydrocarbon fuels†”

    Par l’equipe de David Lee . Le meme David Lee qui a écrit l’article que vous mettez en reference et qui date de 2021.
    L’article de 2023 met en evidence la très grande incertitude autour des effets non Co2 tels qu’ils ont ete évalués pendant le Covid ( ou le traffic aerien avait quasi cessé) .

    Je pense qu’il faut prendre des precautions concernant les trainees de condensation et ne pas surcharger sans évidence scientifique, mesurable, l’impact de l’aviation – D’ailleurs les mesures sont en cours pour affiner impact des trainees mais cela va prendre quelques mois voire quelques annees.

  2. Bonjour Bon Pote, merci pour cet article. j’ai une remarque : j’ai l’impression que les résultats obtenus grâce à ce calculateur sont sous évalués de presque moitié, quand je compare pour un même trajet / même nombre de km les résultats obtenus dans mon tableur bilan carbone officiel de l’ABC. Comment un aussi gros écart dans les résultats est-il possible ? merci beaucoup de ton aide !

    1. Bonjour Bon Pote, Bonjour Maxime,

      1. Je réagis tardivement à vos échanges et en même temps c’est le bon moment, car la 1ère ministre a publié le 21 novembre 2023 une circulaire qui donne à toutes les fonctions publiques un plan de transformation écologique de l’État, dans un calendrier extrêmement serré et exigeant
      • Circulaire sur l’Etat exemplaire de novembre 2023 : https://www.aefinfo.fr/assets/medias/documents/5/3/538619.pdf
      • et surtout Annexe 1 : https://www.aefinfo.fr/assets/medias/documents/5/3/538620.pdf
      • Annexe 2 : https://www.aefinfo.fr/assets/medias/documents/5/3/538621.pdf
      Parmi les 50 actions ciblées comme prioritaires, avec des indicateurs à fournir, il y a notamment l’obligation de BEGES triennal (Action 2.2) et l’Action 5.2 de compensation carbone, dès 2024.

      2. Sur ces écarts énormes entre les simulateurs (DGAC et les autres) :
      – iI convient de signaler que le député M. Matthieu Orphelin a interpelé le gouvernement sur ce sujet, le 31/08/2021, mais qu’il n’a jamais obtenu de réponse (Question retirée le 21/06/2022, fin de mandat) : https://questions.assemblee-nationale.fr/q15/15-40852QE.htm

      – par ailleurs, dans votre analyse objective sur le calcul DGAC, vous pourriez rajouter ce qu’ils écrivent eux-mêmes sur leur site :
      « Pour les gaz à effet de serre (GES), TARMAAC … applique des modèles de consommation fonction du type d’avion, EN NE CONSIDERANT QUE LA MOITIE DU VOL POUR EVITER LES DOUBLES COMPTES. » De fait, les simulations de la DGAC sont en gros 2 fois plus faibles que celles que donne le simulateur ci-dessous, carbonfootprint.com – Carbon Footprint Calculator, qui propose l’option sans / avec « forçage radiatif » (= les contrails et cirrus).

      Il me semble que la DGAC commet une erreur de raisonnement et confond/combine les deux raisonnements à appliquer pour l’attribution des émissions de GES de l’avion : celui de l’attribution aux pays (on peut effectivement prendre comme convention de ne considérer que l’aller) et celui de l’attribution aux individus (diviser les émissions des vols aller et retour par le nombre de passagers).
      https://eco-calculateur.aviation-civile.gouv.fr/comment-ca-marche. Sauf qu’il me semble qu’ils cumulent à tort les deux approches

      3. Enfin, je vous renvoie à ces 2 publications scientifiques :
      1. https://egusphere.copernicus.org/preprints/2023/egusphere-2023-1859/#:~:text=Globally%2C%20COVID%2D19%20reduced%20the,respectively)%20with%20significant%20regional%20variation. : Theo et Al., Ce travail corrige les estimations de D. Lee, d’un facteur 0,75. De toutes façons, avec la hausse du trafic et les gains des moteurs déployés, la part des contrails est amenée à augmenter.
      2. et https://www.nature.com/articles/s41467-022-31432-y, Efi Rousi, Kai Kornhuber, Goratz Beobide-Arsuaga, Fei Luo & Dim Coumou

      On peut alors en déduire :
      D’UNE PART, LES POLLUTIONS DE L’AVION RENFORCENT LA PROBABILITE DE SURVENUE DE DOUBLE JETS AU-DESSUS DE L’EUROPE. D’AUTRE PART, LE DOUBLE JET MAXIMISE L’IMPACT LOCAL DES TRAINEES DE CONDENSATION JUSTE AU-DESSUS DE L’EUROPE EN CONTENANT LA MASSE D’AIR CHAUD RECHAUFFEE : la contribution en été de l’avion au réchauffement subi/ ressenti localement sur le continent européen est alors bien supérieure aux 6% qu’on lit souvent et qui ne sont que des moyennes sur tout le globe ; DU FAIT DE L’IMPACT LOCALISE, LA CONTRIBUTION EST D’ENVIRON 17% DU RECHAUFFEMENT ANTHROPIQUE EN ETE (chiffre estimé d’après fichier excel en ligne de D. Lee, 2021, corrigés avec données Théo). De plus, c’est aux pires moments des canicules que les traînées de condensation (contrails) réchauffent le plus l’atmosphère au-dessus de l’Europe (facteur multiplicateur accentué).
      Si l’on raisonne en termes d’empreinte carbone : sans tenir compte des émissions pour la fourniture du carburant, supposons qu’il existe un simulateur qui restitute bien l’impact moyen mondial, yc contrails et cirrus (je ne suis pas spécialiste des simulateurs. L’ADEME les a expertisés, mais le rapport est introuvable) ; il faut alors CONSIDERER QUE LE RECHAUFFEMENT INDUIT PAR L’AVION AU-DESSUS DE NOTRE ZONE DE L’HEMISPHERE NORD DOIT ETRE MULTIPLIE PAR UN FACTEUR 2 AU MOINS EN HIVER ET X 4 EN ETE POUR LES VOLS INTRA EUROPEENS.

      Bonne année 2024

  3. Hello! Merci pour ce calculateur. Suggestion: permettre l’utilisation des codes d’aéroport pour accélérer la recherche. Règle générale, ça ne posera pas problème à la plupart des utilisateurs qui cherche avec un nom de ville, mais si on prend l’exemple des aéroports canadiens qui commencent tous avec un “Y”, c’est plus difficile. Par exemple, YUL = Montréal, YQB = Québec, YYZ = Toronto.
    Pour plus de détails:
    https://www.rcinet.ca/fr/2017/09/23/pourquoi-les-codes-daeroports-canadiens-commencent-ils-par-un-y/
    Merci!

  4. Bonjour BonPote
    Est-ce toi qui a développé ce calculateur ? si oui comment as-tu fait tes calculs, par exemple pour un canelé ou une pizza ?
    As-tu utilisé la base carbone de l’Ademe ?
    Par curiosité

  5. Super initiative !

    Par contre la barre de recherche des aéroports est nulle à chier. Il m’a fallu 10 minutes pour trouver l’aéroport de Saint-Denis (Réunion), parce que la ville est enregistrée comme “St.-Denis” ><

  6. Avec navigateur Edge , sur PC de 2011, le calculateur est visible et fonctionne bien. Charles
    (mais pourquoi écrire avec du gris clair , c’est à moitié illisible !!!)

    Sur le fond , le calculateur DGAC (CO2 direct uniquement) donne 1.1 T CO2 ; donc avec coef 3 , on dépasse donc les 3 T de GES

  7. Au sujet du support des navigateurs, ceux-ci ont été testés.

    Safari minimum 14.1. C’est un navigateur obsolète, utilisez Firefox ou Chrome.
    Firefox 78 sur MacOS Capitan c’est bon aussi.
    Windows 10 firefox 99 ça fonctionne bien
    Firefox 92 aussi, sorti en novembre 2021.
    Edge 94 c’est bon, été 2021.

    Si vous ne voyez pas le calculateur s’afficher, pouvez-vous nous donner votre système d’exploitation (par ex. Android / Windows 10 / iOS) et la version du navigateur utilisé ?

    Merci 🙂

    1. Windows 10 / Chrome Version 101.0.4951.64 (Build officiel) (64 bits) et / Edge Version 100.0.1185.50 (Version officielle) (64 bits)
      Bon courage !

  8. Bonjour,
    Le calculateur n’apparait pas dans l’article. Je pense qu’il doit s’intégrer après le paragraphe “Le simulateur de l’empreinte carbone d’un vol en avion” mais ce n’est pas la cas.

  9. Où se trouve ce fameux calculateur ?? Je ne le vois pas dans l’article (ouvert avec les navigateurs Firefox et Edge)

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