Impact écologique d’une piscine individuelle

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Je ne pensais pas qu’il était nécessaire de faire un article sur la piscine individuelle. C’était avant de regarder les chiffres : je ne me rendais pas du tout compte de l’ordre de grandeur.

En effet, avec 3 millions de piscines privées (et plus d’un million dans le Sud-Est), la France est le deuxième pays le plus équipé au monde, derrière les Etats-Unis. Le marché est en plein boom et n’a pas vraiment souffert de la Covid : le leader mondial de la piscine enterrée Desjoyaux enregistre par exemple une croissance soutenue depuis plus de 5 ans, avec un chiffre d’affaires historique à 115m d’euros pour l’année 2020.

Selon la Fédération des Professionnels de la Piscine et du Spa (FPP), le nombre de piscines construites, déjà en croissance de +6% en 2019, devrait atteindre les +6,3% en 2020, soit près de 175.000 piscines supplémentaires, dont 58.000 piscines enterrées. Le marché est équitablement réparti entre les piscines enterrées et les piscines hors-sol.

Pourquoi et comment calculer l’impact écologique d’une piscine individuelle

Avec des étés de plus en plus chauds, la piscine individuelle va devenir un bien de luxe de plus en plus convoité. Il est toujours plus agréable de faire trempette quand il fait 40°C dehors… plutôt que d’être dans un appartement parisien non climatisé. Mais lorsque l’on est responsable, on doit se demander quel impact a chacune de nos actions. C’est dans cette démarche que cet article s’inscrit : quelle est l’empreinte carbone d’une piscine individuelle ? Pour quelle taille ? Chauffée ou non ? Quel poids a l’eau dans cette empreinte ?

Pour l’occasion, un simulateur a été construit afin d’estimer l’empreinte carbone de votre piscine individuelle. Bien sûr, si vous vous demandez ce qu’est une empreinte carbone et pourquoi vous devriez connaître la vôtre, je vous invite à lire cet article dédié.

NB : le simulateur est open source, les données sont publiques afin de pouvoir profiter des différents retours et d’améliorer le simulateur.

Quels critères prendre en compte ?

Voici les critères à prendre en compte lorsque vous construisez une piscine individuelle (enterrée), puis pour l’entretenir :

  • Surface : c’est le paramètre le plus structurant. Une limite ici, on fixe le volume avec une profondeur de 1.5m.
  • Chauffage : chauffez-vous votre piscine ? Si oui, comment ? Pompe à chaleur ou gaz ?
  • Temps d’utilisation : combien de mois par an utilisez-vous votre piscine ?
  • Pompe filtrante : intégrée par défaut à toutes les piscines

De façon volontaire, le prix est laissé de côté dans cet article. Mais après une recherche rapide, en 2017, il fallait compter 22.000 euros, et deux ans plus tard, «seulement» 18.000 euros. Alors que ce marché était encore anecdotique au début des années 2000, logique, le nombre des piscines hors-sol de plus de 10 mètres carrés est aujourd’hui équivalent à celui des piscines enterrées. Et leur prix est bien moindre: une piscine hors-sol excède rarement les 15.000 euros, quand il faut compter de 15.000 à 45.000 euros, voire plus, pour une piscine enterrée (terrassement et installation compris).

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Le simulateur de l’empreinte carbone d’une piscine individuelle

C’est parti pour connaître l’empreinte carbone !

NB : Il existe plusieurs limites au calcul :

  • Les chiffres donnés par la Fédération des Professionnels de la Piscine et du spa ne sont pas transparents : impossible de trouver un rapport détaillé. De plus les chiffres viennent de cabinets externes.
  • Notre estimation de l’empreinte de construction est basée sur le bilan d’un chantier d’une piscine de type béton de 32m². Nous extrapolons la valeur selon la taille de votre piscine. Bien sûr, vous ne construirez votre piscine qu’une fois, donc le poids de l’empreinte carbone de la construction dépend de l’amortissement (nombre d’années d’usage, fixé ici à 30 ans par convention).
  • Il existe d’autres types de piscines, beaucoup plus rares, donc non prises en compte
  • les conditions météorologiques peuvent avoir un impact conséquent sur l’évaporation, et donc sur le cycle de vie. C’est ce qu’indique une étude américaine (merci à @ThomasGibon pour la précision)

Vous devriez également prendre en compte certains éléments qui ne sont pas inclus dans le simulateur. Cela peut aller de 100 à 200kg CO2eq au total :

  • Barrière de protection
  • Alarme, bâche de sécurité
  • Abri recouvrant intégralement le bassin
  • La mise place d’éclairage (LED ou non)
  • Produits d’entretiens
  • Le type d’eau : réseau ? Récupérée autrement ?

Construire une piscine n’a pas qu’un impact carbone

S’il était nécessaire de le rappeler, construire une piscine n’est pas anodin. Il est indispensable de garder en tête certains aspects avant d’en faire construire une, ou de vouloir s’en servir à outrance :

  • La piscine individuelle est un privilège qui ne profite qu’à quelques-uns et est une injustice en période de pandémie (les piscines publiques sont fermées). Donc si vous en avez une, partagez-là, plutôt que vos amis en construisent une nouvelle !
  • L’artificialisation des sols et destruction des sols en creusant dans la terre : nous avons un devoir de protection des milieux naturels, de réduction des îlots de chaleur et de végétalisation pour limiter l’imperméabilisation des sols (bétonisation) et réduire les risques d’inondations.
  • La consommation importante d’eau alors que les sécheresses s’intensifient et que nous devons tous et toutes être très vigilant(e)s face à notre consommation d’eau (nous sommes déjà en période de sécheresse avant même que l’été soit là). D’ailleurs, certains demandaient leur fermeture lors du grand débat national, en interdisant la construction et le remplissage d’eau des piscines privées.
  • La piscine individuelle étant plutôt réservée aux ménages aisés, votre empreinte carbone est certainement bien au-dessus de ce qu’il faut pour que nous respections nos engagements climatiques. J’ai rarement vu une personne avec une empreinte carbone très faible (en dessous de 3tCO2eq) ayant une piscine individuelle…

Si vous êtes piscinier, ces considérations écologiques sont évidemment à prendre en compte. Le rôle du piscinier est essentiel dès les premiers contacts avec le porteur d’un projet de piscine. Implantation du bassin, dimensionnement et volume d’eau à traiter, protection de la piscine et sécurisation des enfants, choix des équipements de traitement et de confort : autant de conseils qui vont aider le client à s’orienter vers des matériels moins consommateurs et moins émetteurs. Simple rappel : savoir dire non est également un droit. Tout le monde devra faire sa part.

Le mot de la fin

Si nous devions encore le rappeler, le réchauffement climatique amènera une augmentation de pratiques peu vertueuses au regard de la préservation des ressources naturelles, telles que le développement des piscines et de la climatisation (socialement injuste, comme le rappelle cette étude). C’est ce qu’indique la Stratégie nationale d’adaptation au changement climatique. Attention à ces mauvaises solutions qui finiront par empirer le problème (un peu comme climatiser des stades pour un Mondial de football au Qatar…).

Les maires auront un rôle très important dans le développement ou la stagnation de marché un peu trop porteur. Dans une optique de Zéro Artificialisation Nette (ZAN) prévue par la loi française, refuser de donner son accord pour la construction de piscines privées sera tout sauf anodin. En outre, puisque nous ne pourrons pas tous finir dans une piscine en 2050, il serait peut-être plus sage d’atténuer le réchauffement. Concluons ici avec les mots de Magali Reghazza, membre du Haut Conseil pour le Climat : “Il est donc nécessaire d’accélérer les efforts d’atténuation, en corrigeant leurs effets possiblement négatifs, tout en préparant les sociétés à faire face aux chocs à venir. L’adaptation n’est pas qu’un effort demandé aux individus et aux territoires : c’est un ensemble de politiques publiques qui s’inscrivent dans les actions de réduction de la vulnérabilité”.

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26 Responses

  1. Bonjour,
    il y a 10 ans, j’ai choisi de faire une piscine à moindre impact.
    cet article ignore totalement ces efforts significatifs.
    j’ai choisi une autoconstruction avec peu de béton au fond, des toles autour( fabricant francais commençant par W) et un contour terrasse de piscine en planches de pin douglas provenant du centre de france, donc surface absolument pas artificialisée.
    et sur mon toit d’abri en bois en pin polonais, un panneau solaire annule quasi ma conso d’électricité de pompe.
    j’ai renoncé a passer à autre chose que la chloration car les techniques basées sur les ions cuivre ne semblaient pas encore au point .
    C’est dommage que votre similateur ne permette pas de valoriser les moindres impacts co2 de certains de ces choix .
    pas pour moi, mais pour ceux qui continuent à choisir une terrasse béton carrelée.ou une piscine béton enterrée .
    ils ne renonceront pas a leur piscine, mais proposer dans nos actes des solutions concrètes pour diminuer l’impact par 6, c’est bien notre objectif à tous?
    amicalement

  2. j’ai l’impression que le débat se limite toujours à l’impact de la piscine béton, chauffée, alimentée en eau potable, traité au chlore et suppose qu’en l’absence de piscine, leur utilisateur ne ferrait rien.
    en effet quel sens de parler du problème de l’artificialisation des terres pour une piscine privée ? c’est un terrain résidentiel, il ne redeviendra pas naturel même en l’absence de piscine.
    que fait le gars qui a les moyens de s’installer une piscine s’il ne le fait pas ? s’il va à Majorque en avion à la place, c’est bien mieux qu’il reste chez lui dans sa piscine

    1. un terrain résidentiel peut être favorable à la biodiversité, surtout s’il a la place d’avoir une piscine ! Il peut être plus naturel que certaines zones hors résidentiel, tonte différentiée, tardive, 0 pesticides,…
      une personne qui n’a pas de piscine privée, va en piscine publique, personne ne va faire un AR à Majorque le dimanche après-midi pour barbotter

  3. Confrontée à une « piscine privée non sollicitée », je me demande :
    – si c’est pertinent de lui adjoindre des panneaux solaires pour l’alimentation de la filtration (hors de question de chauffer), est-ce que c’est « rentable en CO2 » ?
    – dans la même veine, est-ce que c’est moins pire de combler cette piscine pour la réduire / l’annuler, ou est-ce qu’il vaut mieux la laisser en l’état et « gérer le mal » ?
    Je suis preneuse de tous les avis sur la question !

    1. – d’un point de vue strictement français, on considère parfois que le PV est semblable au nucléaire en terme de contenu carbone, donc c’est +- la même chose de faire l’un ou l’autre. d’un point de vue plus européen, avis personnel, un rien de PV sur le toit de ta maison diminue la consomation du réseau donc les pertes réseaux. cela permet aussi de réduire la production d’électricité fossile dans d’autres pays via les exportations d’électricité, donc à mes yeux c’est une bonne chose (après avoir isolé la toiture avec 40cm d’isolant biosourcé). mettre un petit panneau PV proche de la piscine pourrait avoir un effet didactique pour les enfants (voir les adultes)
      – gérer le mal veux dire soit utiliser du chlore pour traiter l’eau (24kg co2e selon le simulateur… sans doute annuel), soit passer en piscine écologique (épuration végétale)
      – alternative : en faire une “mare” : pas de cholore,, mettre des poissons pour manger les larves de moustiques
      – alternative : s’en servir comme basin pour l’eau de pluie, ce qui soulage les réseaux en cas de grosse pluie
      – alternative : reboucher… je ne vois pas trop l’intéret par rapport à la mare ou au réservoir d’eau de pluie

  4. Dans notre quartier il y a énormément de piscines individuelles, et aucune piscine publique ou municipale. Comme nous passons l’été à travailler sur place, nous avons été très tentés par une petite piscine en 3*3 qui nous aurait permis de nous rafraîchir un peu le soir.
    Malgré la déception de nos 2 grands enfants, nous y renonçons finalement pour de multiples raisons : conscience écologique et solidarité, coût de la construction et surcoût annuel à prévoir (électricité, produits), crainte de voir de petits animaux du jardin s’y noyer.
    Pour ceux qui hésitent : plusieurs de nos voisins ont reconnu que lorsqu’il fait très chaud l’eau est très chaude également, le bain ne rafraîchit donc pas tant que ça.
    Pour être vraiment honnête, je sais que ça va être pénible en été quand nous allons avoir très chaud (pas de clim) et que, comme l’an passé, nous entendrons les cris de joie et les éclaboussures des piscines alentour. Ce le serait moins si des mesures courageuses étaient prises pour freiner cette “prolifération” de piscines individuelles car en attendant, ceux qui n’ont aucune conscience écologique profitent en toute impunité.

  5. Merci pour cet article très complet et éclairant. Est-ce que vous connaissez le volume d’eau en moyenne que peuvent représenter les piscines privées en France ?

  6. Bonjour, merci pour cet article très intéressant et qui a finit de me convaincre de ne pas faire de piscine, même si c’est le rêve de ma petite famille depuis des années. On aura une vie sans piscine, une vie qui permet la vie!
    Par contre je suis assez surpris des données, car je m’attendais à beaucoup plus encore. Je m’explique.
    Niveau construction, pour une piscine, on utilise énormément de béton (fond + parois + marche + plages), et généralement (ça serait intéressant d’avoir les données réelles) on y associe un local (à minima pour les appareils, souvent pour y ranger du bordel en plus (produits, transat, gonflables en tout genre, etc.). Le local est parfois en bois, mais souvent sur une chape béton (encore).
    idem pour une éventuelle pompe à chaleur, il lui faut une chape (même si c’est < 1m²).
    Niveau durée de vie, vous utilisez 30 ans, mais en 30 ans, il y a de grande chance de changer le liner une fois (donc plastique + vidange du bassin + transport, etc.).
    Et il y a encore la tonne d'accessoire que nous achetons (qui est peut être plus négligeable, mais je méfie des premières impressions) et que nous n'aurions pas acheté sans piscine : gonflables renouvelés régulièrement, transat, salons, parasols.
    Dans tous les cas merci de calcul qui me donne à minima un plancher d'émission que je trouve déjà au delà de ce que je souhaite faire pour être aligné avec moi-même.

  7. Mon cœur n’a fait qu’un bond dans ma poitrine lorsque j’ai vu passer à la télévision il y a quelques jours une publicité pour faire construire sa piscine enterrée “avec pompe à chaleur pour seulement 1€ de plus !”. Irresponsabilité du pisciniste de promouvoir un tel appareil ou impact négligeable ? Le nombre de kWh consommé par an indiqué dans le simulateur (1500) peut sans doute paraître “faible” mais correspond tout de même à 75% de ma consommation annuelle électrique pour un appartement de 60m² chauffé au gaz, donc pas si négligeable que ça tout de même (de mon point de vue). L’article ne répond pas à cette question alors je me permets de la poser ici : quel est l’impact du chauffage d’une piscine ? Doit-on s’indigner d’une publicité comme celle que j’ai vue (après un JT du midi sur France 2) ou est-ce encore acceptable dans le monde dans lequel nous vivons ?
    Super travail sur le site Thomas en tout cas, merci beaucoup 🙂

    1. le simulateur répond à votre question 🙂 70 kg co2e/m2
      Perso je suis pas sur que la PAC diminue l’empreinte par rapport au chaffage purement électrique ou encore mieux le petit panneau solaire thermique. Par contre le surplus du PV en été pourrait être utilisé pour chauffer la piscine pour un impact virulemment nul vi le PV est dimensionné pour le besoin hivernal qui provoquera lui une baisse des émissions (puisqu’en hivert, le surplus de consomation électrique même en France est assuré par des centrales fossiles)

  8. Bonjour, très bon article un oubli tout de même : souvent les piscines sont vidées dans les égouts (quand elles virent, quand des travaux sont nécessaires voir avant la saison de façon systématique). La vidange peut aller à l’égout avec une charge chimique non neutre. Dans le pire des cas la piscine n’est pas à l’égout et les eaux chlorées s’écoulent dans les fossés, voir dans les ruisseaux tuants tout sur sont passage !

    https://www.contratderivieredugaron.fr/Piscine-privee-vidanger-sans-danger_a233.html

  9. Quand j’étais petite, mes parents nous avaient offert une des première piscines “boudin gonflable”, 30 cm de profondeur, 2 m de diamètre. Ça faisait beaucoup d’enfants jaloux dans le quartier, et nous n’avions pas tardé à inviter largement. Puis à réguler le nombre d’enfants invités tant ils étaient nombreux à venir. Tout ça s’est mal terminé, avec une vieille boîte de conserve rouillée jetée au fond de l’eau, qui m’a méchamment blessé le pied, et m’a valu une piqure antitétanique. Adios la piscine… Cette mésaventure m’a appris à quel point les privilèges ostensibles pouvaient mettre à mal le lien social, même avec toute la bonne volonté du monde, et un équipement très modeste. En période de pénurie d’eau, d’empreinte climatique réellement problématique, de raréfaction de la biodiversité, et avec des piscines hors de proportion par rapport à celle de mon enfance, je trouve inique qu’il soit encore permis de construire des piscines privées. Je n’incrimine pas les personnes qui en ont le projet : après tout, elles peuvent être encore inconscientes (tout le monde n’a pas la chance d’avoir dès aujourd’hui une conscience environnementale), mais bien les élus et les pouvoirs publics, qui ont aujourd’hui un rôle de régulation déterminant à jouer, pour réduire les pulsions de préservation de nos intérêts individuels. Comme il n’est pas question de se passer de piscine, je les souhaite collectives, mutualisées, attractives et très largement ouvertes. A l’image des bassins que l’on trouve en Slovénie, par exemple, ou en Hongrie, où la culture thermale rassemble bien plus qu’elle ne divise. Quant aux piscines privées existantes, elles peuvent accueillir un potager abrité, ou même une terrasse semi-enterrée qui offrira une belle fraîcheur, l’été. Pensons autrement et soyons créatifs ! Qu’en pensez-vous ?

  10. Il existe aussi des filtrations biologiques (Aquatic Science en developpe). C est du biomimetisme de piscines naturelles (filtration avec plantes). Ca marche tres bien mais cela ne change pas le fait que le chauffage et la consommation d eau sont difficilement ecolo. By the way, le solaire thermique aide beaucoup pour le chauffage et le fait de se baigner dans une eau claire sans produits chimiques permet d eviter un bon paquet de douches… si on met une piscine, il vaut mieux faire ces choses la pour reduire l impact qui, comme tu l annonces , est enorme.

    1. Sachant qu’une piscine dite “Naturelle” contient pas loin de 2x la quantité de béton d’une piscine enterrée classique et la pompe tourne 24h sur 24.
      Bonne idée

      1. il n’y a aucune obligation de faire des piscines en béton, j’ai vu de beau bassin d’épuration en bois avec un film EPDM. ok l’EPDM n’est pas neutre en carbone, mais l’impact est une fraction de celle d’une piscine béton et je serrai interessé par une comparaison “aller à la piscine communale en voiture” avoir une piscine chez soi

  11. Attention les pompes des piscines tournent souvent l’hiver quelques heures par jour pour éviter à la piscine de geler. Mais a part ce petit détail, très bonne estimation.

  12. Et quelle est la proportion de piscines chauffées ?
    Une piscine olympique c’est ~500 000€ de chauffage/an, ça doit en faire du CO2….

    1. C’est grosso-modo la raison pour laquelle l’organisation des JO est bien moins convoité qu’auparavant.

  13. Je me pose également une question, quid de la différence entre avoir une “petite” piscine hors sol chez soi et aller toutes les semaines dans une piscine “publique” ?
    Si je prend mon cas on aura à ajouter 20km de trajet par exemple.
    Après il reste toujours l’option de la gravière du village, mais l’eau froide qui sent la vase c’est pas mon trip.

  14. Je suis assez curieux : des gens se sont ils penchés sur une alternative plus « raisonnable » à la piscine ?

    J’imagine assez bien un bassin, pas forcément trop grand quitte a pas pouvoir nager mais juste se rafraîchir, qui servirait à stocker l’eau de pluie (donc le niveau serait variable) avant d’être utilisée pour des usages non potables. J’imagine que la problématique serait la propreté de l’eau, mais si elle est utilisée fréquemment et donc renouvelée souvent, peut être est-ce moins gênant ?

    Il doit bien y avoir moyen de faire trempette avec 0 impact quitte à sacrifier ses ambitions de piscine olympique.

    Sur un tout autre plan, que faire des piscines existantes ? J’aime bien l’idée évoquée de partager la piscine, mais je me dit que c’est un peu bancale : la plupart des gens partagent déjà leur piscine avec leur famille / amis. À part leur rendre à eux l’accès libre sans invitation, j’imagine mal même la personne la plus sympathique du monde, ouvrir sa piscine à tout le quartier.

    Disclaimer: j’ai pas de piscine et je rêve pas franchement d’en avoir, en plus ça prend trop de place. Mais en même temps, je m’imagine mal ne pas acheter une maison qui m’intéresserait juste parce qu’elle a une piscine.

    1. Même questionnement ici : nous avons acheté une maison, nous ne voulions pas de piscine mais elle y était…. (on a même sérieusement envisagé de la reboucher pour en faire un terrain de boules !).
      C’est une piscine au sel, nous avons démonté la pompe à chaleur, mettons la bâche le soir pour limiter les évaporations, mais au-delà de cela comment faire pour en limiter l’impact écologique ?

      Par ailleurs pour répondre à un commentaire plus haut : vaut-il mieux laisser tourner sa piscine quelques heures par nuit l’hiver ou la saturer de produits anti-gel puis au retour du printemps de chlore pour “récupérer” l’eau ?

      1. pour le hors-gel, à faire confirmer par un pro ou un autre utilisateur de piscine, mais j’ai toujours entendu parlé d’unne baisse du niveau de l’eau + bloc de polystyrène jeté dans l’eau afin d’absorber la variation de volume en cas de gel

  15. Bel article, il semble que le calculateur intègre aussi les produits de traitement de l’eau type Chlore. Je dirais qu’il manque juste un lien vers futur.eco pour que l’on retrouve facilement ce calculateur. (Le lien GitHub n’est pas forcément aisé à suivre)

  16. Vous oubliez les produits chimiques pour empêcher la formation d’algues dans la piscine (javel, borax,…) Pas tu tout écolo

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Auteur
Thomas Wagner
Prendra sa retraite quand le réchauffement climatique sera de l’histoire ancienne

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26 Responses

  1. Bonjour,
    il y a 10 ans, j’ai choisi de faire une piscine à moindre impact.
    cet article ignore totalement ces efforts significatifs.
    j’ai choisi une autoconstruction avec peu de béton au fond, des toles autour( fabricant francais commençant par W) et un contour terrasse de piscine en planches de pin douglas provenant du centre de france, donc surface absolument pas artificialisée.
    et sur mon toit d’abri en bois en pin polonais, un panneau solaire annule quasi ma conso d’électricité de pompe.
    j’ai renoncé a passer à autre chose que la chloration car les techniques basées sur les ions cuivre ne semblaient pas encore au point .
    C’est dommage que votre similateur ne permette pas de valoriser les moindres impacts co2 de certains de ces choix .
    pas pour moi, mais pour ceux qui continuent à choisir une terrasse béton carrelée.ou une piscine béton enterrée .
    ils ne renonceront pas a leur piscine, mais proposer dans nos actes des solutions concrètes pour diminuer l’impact par 6, c’est bien notre objectif à tous?
    amicalement

  2. j’ai l’impression que le débat se limite toujours à l’impact de la piscine béton, chauffée, alimentée en eau potable, traité au chlore et suppose qu’en l’absence de piscine, leur utilisateur ne ferrait rien.
    en effet quel sens de parler du problème de l’artificialisation des terres pour une piscine privée ? c’est un terrain résidentiel, il ne redeviendra pas naturel même en l’absence de piscine.
    que fait le gars qui a les moyens de s’installer une piscine s’il ne le fait pas ? s’il va à Majorque en avion à la place, c’est bien mieux qu’il reste chez lui dans sa piscine

    1. un terrain résidentiel peut être favorable à la biodiversité, surtout s’il a la place d’avoir une piscine ! Il peut être plus naturel que certaines zones hors résidentiel, tonte différentiée, tardive, 0 pesticides,…
      une personne qui n’a pas de piscine privée, va en piscine publique, personne ne va faire un AR à Majorque le dimanche après-midi pour barbotter

  3. Confrontée à une « piscine privée non sollicitée », je me demande :
    – si c’est pertinent de lui adjoindre des panneaux solaires pour l’alimentation de la filtration (hors de question de chauffer), est-ce que c’est « rentable en CO2 » ?
    – dans la même veine, est-ce que c’est moins pire de combler cette piscine pour la réduire / l’annuler, ou est-ce qu’il vaut mieux la laisser en l’état et « gérer le mal » ?
    Je suis preneuse de tous les avis sur la question !

    1. – d’un point de vue strictement français, on considère parfois que le PV est semblable au nucléaire en terme de contenu carbone, donc c’est +- la même chose de faire l’un ou l’autre. d’un point de vue plus européen, avis personnel, un rien de PV sur le toit de ta maison diminue la consomation du réseau donc les pertes réseaux. cela permet aussi de réduire la production d’électricité fossile dans d’autres pays via les exportations d’électricité, donc à mes yeux c’est une bonne chose (après avoir isolé la toiture avec 40cm d’isolant biosourcé). mettre un petit panneau PV proche de la piscine pourrait avoir un effet didactique pour les enfants (voir les adultes)
      – gérer le mal veux dire soit utiliser du chlore pour traiter l’eau (24kg co2e selon le simulateur… sans doute annuel), soit passer en piscine écologique (épuration végétale)
      – alternative : en faire une “mare” : pas de cholore,, mettre des poissons pour manger les larves de moustiques
      – alternative : s’en servir comme basin pour l’eau de pluie, ce qui soulage les réseaux en cas de grosse pluie
      – alternative : reboucher… je ne vois pas trop l’intéret par rapport à la mare ou au réservoir d’eau de pluie

  4. Dans notre quartier il y a énormément de piscines individuelles, et aucune piscine publique ou municipale. Comme nous passons l’été à travailler sur place, nous avons été très tentés par une petite piscine en 3*3 qui nous aurait permis de nous rafraîchir un peu le soir.
    Malgré la déception de nos 2 grands enfants, nous y renonçons finalement pour de multiples raisons : conscience écologique et solidarité, coût de la construction et surcoût annuel à prévoir (électricité, produits), crainte de voir de petits animaux du jardin s’y noyer.
    Pour ceux qui hésitent : plusieurs de nos voisins ont reconnu que lorsqu’il fait très chaud l’eau est très chaude également, le bain ne rafraîchit donc pas tant que ça.
    Pour être vraiment honnête, je sais que ça va être pénible en été quand nous allons avoir très chaud (pas de clim) et que, comme l’an passé, nous entendrons les cris de joie et les éclaboussures des piscines alentour. Ce le serait moins si des mesures courageuses étaient prises pour freiner cette “prolifération” de piscines individuelles car en attendant, ceux qui n’ont aucune conscience écologique profitent en toute impunité.

  5. Merci pour cet article très complet et éclairant. Est-ce que vous connaissez le volume d’eau en moyenne que peuvent représenter les piscines privées en France ?

  6. Bonjour, merci pour cet article très intéressant et qui a finit de me convaincre de ne pas faire de piscine, même si c’est le rêve de ma petite famille depuis des années. On aura une vie sans piscine, une vie qui permet la vie!
    Par contre je suis assez surpris des données, car je m’attendais à beaucoup plus encore. Je m’explique.
    Niveau construction, pour une piscine, on utilise énormément de béton (fond + parois + marche + plages), et généralement (ça serait intéressant d’avoir les données réelles) on y associe un local (à minima pour les appareils, souvent pour y ranger du bordel en plus (produits, transat, gonflables en tout genre, etc.). Le local est parfois en bois, mais souvent sur une chape béton (encore).
    idem pour une éventuelle pompe à chaleur, il lui faut une chape (même si c’est < 1m²).
    Niveau durée de vie, vous utilisez 30 ans, mais en 30 ans, il y a de grande chance de changer le liner une fois (donc plastique + vidange du bassin + transport, etc.).
    Et il y a encore la tonne d'accessoire que nous achetons (qui est peut être plus négligeable, mais je méfie des premières impressions) et que nous n'aurions pas acheté sans piscine : gonflables renouvelés régulièrement, transat, salons, parasols.
    Dans tous les cas merci de calcul qui me donne à minima un plancher d'émission que je trouve déjà au delà de ce que je souhaite faire pour être aligné avec moi-même.

  7. Mon cœur n’a fait qu’un bond dans ma poitrine lorsque j’ai vu passer à la télévision il y a quelques jours une publicité pour faire construire sa piscine enterrée “avec pompe à chaleur pour seulement 1€ de plus !”. Irresponsabilité du pisciniste de promouvoir un tel appareil ou impact négligeable ? Le nombre de kWh consommé par an indiqué dans le simulateur (1500) peut sans doute paraître “faible” mais correspond tout de même à 75% de ma consommation annuelle électrique pour un appartement de 60m² chauffé au gaz, donc pas si négligeable que ça tout de même (de mon point de vue). L’article ne répond pas à cette question alors je me permets de la poser ici : quel est l’impact du chauffage d’une piscine ? Doit-on s’indigner d’une publicité comme celle que j’ai vue (après un JT du midi sur France 2) ou est-ce encore acceptable dans le monde dans lequel nous vivons ?
    Super travail sur le site Thomas en tout cas, merci beaucoup 🙂

    1. le simulateur répond à votre question 🙂 70 kg co2e/m2
      Perso je suis pas sur que la PAC diminue l’empreinte par rapport au chaffage purement électrique ou encore mieux le petit panneau solaire thermique. Par contre le surplus du PV en été pourrait être utilisé pour chauffer la piscine pour un impact virulemment nul vi le PV est dimensionné pour le besoin hivernal qui provoquera lui une baisse des émissions (puisqu’en hivert, le surplus de consomation électrique même en France est assuré par des centrales fossiles)

  8. Bonjour, très bon article un oubli tout de même : souvent les piscines sont vidées dans les égouts (quand elles virent, quand des travaux sont nécessaires voir avant la saison de façon systématique). La vidange peut aller à l’égout avec une charge chimique non neutre. Dans le pire des cas la piscine n’est pas à l’égout et les eaux chlorées s’écoulent dans les fossés, voir dans les ruisseaux tuants tout sur sont passage !

    https://www.contratderivieredugaron.fr/Piscine-privee-vidanger-sans-danger_a233.html

  9. Quand j’étais petite, mes parents nous avaient offert une des première piscines “boudin gonflable”, 30 cm de profondeur, 2 m de diamètre. Ça faisait beaucoup d’enfants jaloux dans le quartier, et nous n’avions pas tardé à inviter largement. Puis à réguler le nombre d’enfants invités tant ils étaient nombreux à venir. Tout ça s’est mal terminé, avec une vieille boîte de conserve rouillée jetée au fond de l’eau, qui m’a méchamment blessé le pied, et m’a valu une piqure antitétanique. Adios la piscine… Cette mésaventure m’a appris à quel point les privilèges ostensibles pouvaient mettre à mal le lien social, même avec toute la bonne volonté du monde, et un équipement très modeste. En période de pénurie d’eau, d’empreinte climatique réellement problématique, de raréfaction de la biodiversité, et avec des piscines hors de proportion par rapport à celle de mon enfance, je trouve inique qu’il soit encore permis de construire des piscines privées. Je n’incrimine pas les personnes qui en ont le projet : après tout, elles peuvent être encore inconscientes (tout le monde n’a pas la chance d’avoir dès aujourd’hui une conscience environnementale), mais bien les élus et les pouvoirs publics, qui ont aujourd’hui un rôle de régulation déterminant à jouer, pour réduire les pulsions de préservation de nos intérêts individuels. Comme il n’est pas question de se passer de piscine, je les souhaite collectives, mutualisées, attractives et très largement ouvertes. A l’image des bassins que l’on trouve en Slovénie, par exemple, ou en Hongrie, où la culture thermale rassemble bien plus qu’elle ne divise. Quant aux piscines privées existantes, elles peuvent accueillir un potager abrité, ou même une terrasse semi-enterrée qui offrira une belle fraîcheur, l’été. Pensons autrement et soyons créatifs ! Qu’en pensez-vous ?

  10. Il existe aussi des filtrations biologiques (Aquatic Science en developpe). C est du biomimetisme de piscines naturelles (filtration avec plantes). Ca marche tres bien mais cela ne change pas le fait que le chauffage et la consommation d eau sont difficilement ecolo. By the way, le solaire thermique aide beaucoup pour le chauffage et le fait de se baigner dans une eau claire sans produits chimiques permet d eviter un bon paquet de douches… si on met une piscine, il vaut mieux faire ces choses la pour reduire l impact qui, comme tu l annonces , est enorme.

    1. Sachant qu’une piscine dite “Naturelle” contient pas loin de 2x la quantité de béton d’une piscine enterrée classique et la pompe tourne 24h sur 24.
      Bonne idée

      1. il n’y a aucune obligation de faire des piscines en béton, j’ai vu de beau bassin d’épuration en bois avec un film EPDM. ok l’EPDM n’est pas neutre en carbone, mais l’impact est une fraction de celle d’une piscine béton et je serrai interessé par une comparaison “aller à la piscine communale en voiture” avoir une piscine chez soi

  11. Attention les pompes des piscines tournent souvent l’hiver quelques heures par jour pour éviter à la piscine de geler. Mais a part ce petit détail, très bonne estimation.

  12. Et quelle est la proportion de piscines chauffées ?
    Une piscine olympique c’est ~500 000€ de chauffage/an, ça doit en faire du CO2….

    1. C’est grosso-modo la raison pour laquelle l’organisation des JO est bien moins convoité qu’auparavant.

  13. Je me pose également une question, quid de la différence entre avoir une “petite” piscine hors sol chez soi et aller toutes les semaines dans une piscine “publique” ?
    Si je prend mon cas on aura à ajouter 20km de trajet par exemple.
    Après il reste toujours l’option de la gravière du village, mais l’eau froide qui sent la vase c’est pas mon trip.

  14. Je suis assez curieux : des gens se sont ils penchés sur une alternative plus « raisonnable » à la piscine ?

    J’imagine assez bien un bassin, pas forcément trop grand quitte a pas pouvoir nager mais juste se rafraîchir, qui servirait à stocker l’eau de pluie (donc le niveau serait variable) avant d’être utilisée pour des usages non potables. J’imagine que la problématique serait la propreté de l’eau, mais si elle est utilisée fréquemment et donc renouvelée souvent, peut être est-ce moins gênant ?

    Il doit bien y avoir moyen de faire trempette avec 0 impact quitte à sacrifier ses ambitions de piscine olympique.

    Sur un tout autre plan, que faire des piscines existantes ? J’aime bien l’idée évoquée de partager la piscine, mais je me dit que c’est un peu bancale : la plupart des gens partagent déjà leur piscine avec leur famille / amis. À part leur rendre à eux l’accès libre sans invitation, j’imagine mal même la personne la plus sympathique du monde, ouvrir sa piscine à tout le quartier.

    Disclaimer: j’ai pas de piscine et je rêve pas franchement d’en avoir, en plus ça prend trop de place. Mais en même temps, je m’imagine mal ne pas acheter une maison qui m’intéresserait juste parce qu’elle a une piscine.

    1. Même questionnement ici : nous avons acheté une maison, nous ne voulions pas de piscine mais elle y était…. (on a même sérieusement envisagé de la reboucher pour en faire un terrain de boules !).
      C’est une piscine au sel, nous avons démonté la pompe à chaleur, mettons la bâche le soir pour limiter les évaporations, mais au-delà de cela comment faire pour en limiter l’impact écologique ?

      Par ailleurs pour répondre à un commentaire plus haut : vaut-il mieux laisser tourner sa piscine quelques heures par nuit l’hiver ou la saturer de produits anti-gel puis au retour du printemps de chlore pour “récupérer” l’eau ?

      1. pour le hors-gel, à faire confirmer par un pro ou un autre utilisateur de piscine, mais j’ai toujours entendu parlé d’unne baisse du niveau de l’eau + bloc de polystyrène jeté dans l’eau afin d’absorber la variation de volume en cas de gel

  15. Bel article, il semble que le calculateur intègre aussi les produits de traitement de l’eau type Chlore. Je dirais qu’il manque juste un lien vers futur.eco pour que l’on retrouve facilement ce calculateur. (Le lien GitHub n’est pas forcément aisé à suivre)

  16. Vous oubliez les produits chimiques pour empêcher la formation d’algues dans la piscine (javel, borax,…) Pas tu tout écolo

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