Dans la catégorie déni numéro 346, je souhaiterais le petit frère du chanteur s’il vous plaît : le sportif de haut niveau. Nous sommes des millions à admirer Federer, Messi et Ronaldo. Des millions à être en ébullition devant la ligue des champions, les Jeux Olympiques, les championnats du monde de notre sport favori… Et pourtant. J’ai une très mauvaise nouvelle : pour que Roger Federer puisse continuer à nous faire vibrer, il faudrait des dizaines de planètes pour supporter son empreinte carbone.
Vous admirez la façon dont Lewis Hamilton attaque ses chicanes ? Bah Lewis, il va falloir qu’il rentre au stand. Tentons de mettre notre dissonance cognitive de côté et de prendre du recul, même sur celles et ceux qui nous font vibrer. Dans le monde d’après, le sport de haut-niveau doit-il disparaître ?
Tu nous fais chier, avec ton environnement !
Et oui, ça commence à faire beaucoup. Moins de viande, moins d’avion, moins d’Amazon, et maintenant, moins de sport de haut niveau ? La fameuse société du divertissement si chère à Noam Chomsky, où l’on divertit pour dominer, va en prendre un coup. Nous sommes gavés de divertissement, et le sport de haut niveau en est un très bel exemple. Vous pouvez aisément poser votre derrière dans le canapé samedi à 13h, et finir dimanche soir à minuit. En tant que fan de foot, vous pouvez même pousser la logique à tous les soirs de la semaine (j’ai un bon ami dont le cousin à un neveu qui aime le foot, qui confirme).
Laissons de côté, exceptionnellement, les problèmes sociétaux que soulèvent le sport de haut niveau. Savoir qu’un mec qui tape dans un ballon de foot soit milliardaire, vs un agriculteur qui peine à toucher le smic, est un vrai problème. Mais ce qui m’intéresse ici, c’est bien le bilan carbone de ces sports, et l’empreinte carbone de certains sportifs.
Bien sûr, lorsque je parle de sportif de haut niveau, je parle d’une personne qui en vit. Je ne parle pas de Yannick qui s’est retrouvé une passion pour le footing pendant la COVID-19.
Se poser les bonnes questions
Une remise en question s’impose. Le sport de haut niveau, tel qu’il est actuellement, a-t-il encore sa place dans un monde en contraction énergétique ? Combien de temps va-t-on permettre à un Federer de prendre l’avion toutes les semaines pour jouer un tournoi dans un autre pays ? Combien de temps va-t-on encore accepter que des clubs de foot européens aillent faire leur promo une semaine en Asie, une semaine aux Etats-Unis, puis la semaine d’après au Qatar ?
A nouveau, des choix vont devoir être réalisés. Ces choix seront politiques, et encore une fois, des arbitrages devront être faits… Avec tous les compromis et intérêts en jeu. Ainsi, dans un monde où nous respectons l’Accord de Paris et où tout le monde aura une empreinte carbone maximale de 2t de CO2/eq, nous devrons nous demander :
- Quel sport garder;
- Que pourrons-nous faire évoluer afin que cela soit éco-compatible ?
- Ce que nous arrêtons.
Il n’y aura pas de choix faciles, surtout si cela entraîne des conséquences sociales terribles. C’est un point que nous avions déjà entrevu concernant le ski et son industrie, majoritairement touristique, qui fait vivre des régions entières. Personne ne peut nier les bienfaits du sport pour la santé. En revanche, la professionnalisation du sport est forcément une question qui devra être soulevée par nos politiques dans le fameux ‘monde d’après’. Aussi impressionnant que cela puisse être, je ne suis pas sûr que de pouvoir conduire une formule 1 dans les rues de Monaco soit indispensable.
Les sportifs de haut niveau doivent-ils être une exception ?
Toujours dans l’idée où nous devrons faire des choix et arbitrer au mieux dans un monde en rétraction énergétique, certaines catégories de personnes bénéficieront de passe droit. Je pense notamment aux médecins : si un vol en hélicoptère permet de sauver une vie (sauvetage, ou cœur à transplanter par exemple), je vois mal la société ne pas l’accepter, le condamner. En revanche, le sportif de haut niveau peut-il bénéficier d’avantages dont les autres citoyens ne pourraient jouir ?
Je reprends à nouveau l’exemple de Federer : j’ai un plaisir immense à le voir jouer chaque fois qu’il est à Paris. Mais qu’en pense ma voisine, qui non seulement n’aime pas le tennis, mais n’en a rien à faire ? Bien sûr qu’elle trouve cela indécent et absolument anormal que Mr Federer fasse le tour de la planète pour faire ses tournois de tennis, alors que nous devons tous arrêter ou réduire l’avion.
Au même titre que Nabilla, le fait d’être une personnalité apparaît comme un devoir d’exemplarité. Vous imaginez bien l’influence qu’a un Cristiano Ronaldo et ses 220 millions de fans sur Instagram ? Alors que son activité fait déjà de lui une horreur en termes d’émissions de GES, que penser des conséquences de son salaire, dépensé dans des voitures qui consomment 30 litres/100km ?
Oui, il fait ce qu’il veut de son argent. Oui, “il ne va pas s’arrêter de vivre quand même” ! Mais ce qu’il n’a pas l’air de comprendre notre ami Ronaldo, c’est qu’en “vivant” à son rythme, il arrête la vie d’autres personnes, dans le présent et le futur.
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Le slow sport comme solution ?
Pour répondre aux 3 questions sur le sport de haut niveau, il y a tout de même des pistes de réflexion qui ont déjà été entreprises depuis quelques années. Certains sportifs ont même tout simplement, à l’instar de Morgan Bourc’his ou Sarah Guyot, membre de l’équipe de France de Kayak, remis en question le fait de continuer leur carrière sportive.
Une analyse sport par sport sera bien évidemment indispensable afin de répondre à ces questions. J’imagine que le Beach-Volley aura beaucoup plus de chance de perdurer que la formule 1 par exemple… Même si dans la formule 1, il y a également de grands comiques concernant la neutralité carbone !
C’est ainsi que Philippe Bihouix évoque dans son livre l’âge des low-tech un début ‘d’ACV’ concernant certains sports. La boxe ou le tir à l’arc n’ont pas trop de soucis à se faire. En revanche, autant vous dire que les joueurs de golf vont peut-être devoir se mettre à la course à pied…
Peut-être que dans les 10 ans à venir, les déplacements pour les sportifs de haut niveau seront limités et qu’ils devront vivre au même endroit pour pouvoir continuer leur activité. Les skieurs professionnels européens arrêteront de partir en Amérique latine lorsqu’il n’y a plus de neige en Europe. Les joueurs du PSG n’iront plus faire de match de gala en Asie pour promouvoir la marque. Il y aura tout simplement moins de compétitions. Moins de voyages, si voyage il y a.
PS : cela mériterait très certainement un article à part, mais l’E-sport est bien évidemment concerné et subit les mêmes travers que d’autres sports : l’argent, la compétitivité, le toujours plus : pc plus puissant, connexion toujours plus rapide… Et les évènements mondiaux qui évidemment exigent des joueurs qu’ils traversent les océans pour aller jouer dans un stade… aux jeux vidéos.
Parenthèse Qatar et coupe du monde de football 2022
Voilà un très bel exemple, qui dans le monde d’après, devrait être historique : le boycott du mondial de football 2022.
Le spectacle offert par les Mondiaux d’athlétisme en septembre dernier à Doha, est celui d’un naufrage. D’abord les conditions climatiques. Les compétitions avaient été décalées pour éviter les brûlures de l’été. Mais, avec une chaleur étouffante et surtout de forts taux d’humidité (jusqu’à 60 % et 70 %), les épreuves se sont enchaînées au détriment de la santé des athlètes, y compris de nuit, quand le thermomètre ne redescend pas en deçà de 45 °C. Le jour de l’ouverture, le marathon féminin avait donné lieu à 28 abandons.
Huit stades ont été construits dans des conditions socialement indignes en vue de la Coupe du monde de football organisée en 2022 dans ce pays du golfe Persique. Nul n’a semblé se soucier du sort des travailleurs dépourvus de toute protection sociale qui ont bâti ces infrastructures parfois au prix de leur vie. Le bilan humain est lourd : un mort par jour sur les chantiers. “Selon Amnesty International, des centaines de tâcherons attendent toujours d’être payés depuis des mois et sont parfois expulsés s’ils demandent à l’être.”
Inutile de préciser que cet événement, dans sa forme actuelle et pour tout ce qu’il représente (enjeux financiers, politiques, marketing…), n’est absolument pas compatible avec un monde qui tend vers la sobriété. J’ai également un indice de confiance de -352/100 pour qu’un pays joue le rôle de Cassandre et boycotte ce mondial, ne serait-ce que pour des raisons environnementales (voire humaines…). Puisse l’histoire me prouver que je ne suis qu’un horrible petit être médisant et pessimiste.
Le mot de la fin
Dans sa forme actuelle, le sport de haut niveau est pour une immense majorité un non sens écologique. D’abord parce que la plupart du temps, ces athlètes doivent traverser le globe pour répondre à des spectateurs toujours plus exigeants et assoiffés de divertissement. Mais aussi parce que l’utilité sociétale du sport de haut niveau devra être remise en question dans un monde où la sobriété s’impose.
Aussi amoureux que vous soyez de Leo Messi ou de Roger Federer, gardez bien en tête que le caissier ou l’infirmière qui est au SMIC, dont l’utilité du métier n’est pas à démontrer, peut légèrement s’agacer lorsqu’il voit Roger faire un aller-retour Paris-Doha pour un match de tennis exhibition.
Est-ce que le sport doit redevenir ce qu’il est ? Un jeu, où le plaisir et la sociabilisation sont les premiers objectifs ? Devons-nous faire une croix sur Roger ? Une chose est sûre, c’est que les héros d’aujourd’hui seront peut-être les zéros de demain.
Des millions de personnes ‘like’ la photo de Cristiano Ronaldo en slip dans sa nouvelle Bugatti. Mais les images peuvent s’effriter très vite, surtout au temps des réseaux sociaux. En début d’année, Roger Federer s’était déjà fait prendre à partie pour avoir comme sponsor Crédit Suisse, banque qui aime un peu trop le pétrole. Résultat : il avait fait un don pour aider contre les feux en Australie. Cela pourrait aller très, très vite pour ces sportifs de haut niveau, qui feraient bien, comme nous tous, de remettre leur activité en question.
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15 Responses
Pour compléter un com précédent ( de FF) .
Exemple concret sur le football.
Pourquoi ne pas organiser une compétition à échelle continentale, qui ferait également office de préparation à la coupe du monde.
On alignerait les équipes demi-finalistes.
Et, compensant le moins…organiser un évènement unique masculin et féminin sur la même période.
Je pense qu’au mieux la rareté des compétitions remettrait les choses à leur place. Un sportif de haut niveau ne serait pas un produit marketing mais un salarié d’une association sportive, p-e payé comme un astronaute si nécessaire mais d’abord un salarié d’association. L’utilité sociale est la promotion du sport et de son sport.
Que ça amène certains à voyager n’est pas problématique si on vise une utilité sociale au voyage.
Je pense à une association, Coexister, qui tient un programme: l’Interfaith Tour. 4-5 jeunes de convictions différentes parcourent le monde pour montrer et promouvoir des initiatives interreligieuses. Autant dire que le bilan carbone est assez élevé. Mais l’impact est compensé par leur utilité sociale
On peut voyager si le voyage est apprenant, amène une plus-value au voyageur et à sa communauté. Après tout, ça a toujours été le sens du voyage avant le tourisme de masse.
A mon avis on devrait juste unifier tous les mondiaux existants au sein des jeux olympiques . Excepté p-e des sports collectifs sur stade où brandir un trophée me parait mieux qu’une médaille.
Les grandes compétitions se verraient etre résumées aux Jeux Olympiques et à des jeux continentaux, + qq mondiaux de foot ou de rugby. Et leur équivalent pour la jeunesse. Comme une fête du sport.
Avec des exigences plus écolos (pas de nouvelles infrastructures)
Et mieux encore pour le foot par exemple: pourquoi ne pas aligner aux mondiaux que les équipes du carré final ?
Fin bref, fusionner et simplifier. Et faire moins.
Tout à fait d’accord avec tout ce que tu dis.
Mais sans aller chercher chez les pros, chez les amateurs même constat :
– on autorise toujours le Rallye du Mont-Blanc et les dégâts connus d’une épreuve de Rallye en pleine nature ;
– les traileurs amateurs partent à La Réunion pour courir la fameuse Diagonale des Fous. Impact considérable avec l’avion, et les déchets sur place ;
– que la marque IronMan fasse la promotion de course tout autour de la Terre, et qu’à chaque course on trouve de nombreuses nationalités
tout cela pose forcément question…
La poursuite d’activités sportives, de haut niveau (ou pas), peut-elle être soumise à des conditions d’atteinte d’objectifs de neutralité carbone ? (ou s’en rapprocher, avec preuves d’actions à l’appui)
i.e. une fédération de sport, un club, un sportif, un sponsor, etc…. qui souhaite poursuivre son activité, le ferait avec des conditions de mises en œuvre d’actions permettant d’atteindre une (quasi)neutralité carbone ?
Ou alors est-ce peut-être déjà fait / prévu ? (excusez mon ignorance dans ce cas)
Qu’en pensez-vous ?
Bonne question, le vrai soucis est qu’en l’état, il n’y a pas de moyen d’atteindre la quasi neutralité carbone, même acheter une compensation ne fait pas beaucoup de nouvelle diminution dans le sens que même sans cet achat de compensation, il faudra faire le projet si on veux diminuer le risque de désastre climatique… acheter une compensation revient en quelque sort à s’approprier une baisse et non pas à créer une baisse supplémentaire…
Bonjour et merci pour cet article, et tous les autres !
J’y ai très fortement pensé en lisant celui-ci de l’équipe https://www.lequipe.fr/Football/Article/La-ligue-veut-delocaliser-monaco-ol-en-chine/1293608
En espérant que ce soit un poisson d’avril un peu en retard !
Hello
Réflexion tres interessante 🙂
Cependant as tu pris en compte également les effets indirects :
Par exemple le fait que les mecs qui “restent dans leur canapé du samedi midi au dimanche soir” ne prennent pas leur voiture ou ne vont pas dans les centres commerciaux réaliser des achats impulsifs ?
Autre point : en raccourcissant les distances entre les équipes on favorise les déplacements des supporters.
Exemple comme je suis rennais : un nantes rennes, c’edt 20.000 rennais qui font les 200 km rennes nantes AR
Alors que Astana Rennes : il n’y avait aucun rennais dans le stade
Aute exemple : kilian Jornet est un coureur d’ultra fond qui realise des dizaines de voyages en avion a travers la planète.
Mais sa vision et ses voyages font rever des milliers voir des millions de personnes qui se sont rapprochés de la nature et donc on adopté un mode de vie plus ecolo
Voila c’est juste une piste de reflexion, il faudrait aussi étudié les impacts écologiques indirects ainsi que le role social du site sport de haut niveau (par exemple certains ne vivent que par leur equipe favorite qui n’est pas forcement celle de leur ville ou leur région)
Autre debat :Faut il aussi interdire les tournées des chanteurs et groupes de musiques 🙂
Ces débats n’ont rien de nouveau, ce sont souvent les mêmes réflexions qui arrivent lorsque l’on met le sujet sur la table. Comme un article était trop court, cela sera développé ailleurs !
Bonjour et merci pour ce travail et cet article, continue.
C’est avec un peu de retard que je réagis dessus mais il est celui qui m’a le plus surpris de ceux que j’ai lus jusqu’ici (je les ai pas tous lus).
Tout d’abord, je précise que je suis un amoureux du Sport avec un grand S mais que je ne suis pas du tout un fan en terme de visionnage TV et encore moins en termes de vénération de sportifs ou de clubs. J’adhère aussi sans réserve aux propos sur les inégalités et sur les atrocités commises au Qatar sur les prochains mondiaux de foot. Pareil pour Ronaldo en slip et ses milliers de like (gros soupir…)
Malgré tout,
Dans le premier paragraphe, tu dis “pour que Roger Federer puisse continuer à nous faire vibrer, il faudrait des dizaines de planètes pour supporter son empreinte carbone”. Ne voulais-tu pas plutôt écrire “pour qu’on puisse TOUS vivre comme Rodgeur, il faudrait des dizaines de planètes”?
Car c’est là que je veux en venir : il me semble que ce qui fait que c’est important ou pas c’est le produit de l’empreinte par le nombre, le tout rapporté à la population totale pour voir si c’est “acceptable” de se partager ça au nom de la culture et du divertissement.
Prenons 2 exemples extrêmes :
Thomas Pesquet a certainement une empreinte carbone astronomique (hihi c’était facile) mais tant qu’ils ne sont que 10 pecnos par an à aller faire mumuse en orbite, peut-être que la population serait d’accord pour se répartir cette empreinte pour profiter du spectacle.
Autre exemple : Yann Arthus-Bertrand a sûrement une empreinte carbone énorme mais si on le rapporte aux millions de gens qui ont vu ses films et ont, peut-être réduit de 0,1% leur empreinte (pas sûr), peut-être que ça vaut le coup.
En ce qui me concerne, je serais OK pour allouer 1% de mon droit à émettre pour le sport de haut niveau en général et pour le spectacle qu’il offre. En revanche, je ne suis pas OK pour les autres externalités qu’il génère (sociales, revenus…) et je boycotterai volontiers la coupe du monde 2022 au Qatar.
En conclusion, à moins d’avoir un début d’estimation de cette empreinte totale répartie, je trouve plus inquiétant les milliards de quidam qui prennent l’avion tous les ans juste pour aller faire un EVG à Las Vegas, de même que je suis plus dérangé par ce que tu cites à savoir l’excès d’argent qui pourrit le sport de haut niveau et influe négativement sur les fans. Bref, j’ai pas été convaincu par cet article même si je partage l’essentiel de tes idées en général 😉
La réflexion sur la répartition est intéressante et c’est un argument qui revient toujours dès qu’on parle de sportifs ou d’artistes. Le problème est que l’empreinte carbone n’est pas que Roger ici, mais toutes les personnes qui se déplacent pour le voir. C’est encore pire avec la F1 par exemple. On doit collectivement se demander à quoi mène cet esprit de compétition exacerbé, c’est une déconstruction que j’essaye de faire également depuis quelques années maintenant. Cela sera l’objet d’un article, voire plus.
je suis totalement dépité quand à l’impact catastrophique de ces rendez-vous mondiaux.
paradoxalement je partage aussi entièrement cette vision du “on pourrait leur donner 1% de notre budget”, oui ce serrait une solution… le seul problème c’est que notre budget actuel est en déficit : e 1Tco2e en revenu (les puits carbones) contre 10Tco2e en dépense/émission… on grignote le capital restant à hauteur de 9Tco2e/an donc pour que cela soie viable, il faut que la population mondiale passe à 0.9T/personne et alors chaque personne qui le souhaite pourrait donner par ex 0.1T pour l’événement de son choix… 40 donateurs pour déplacer une personne… un millier de donateurs pour déplacer une équipe 1x par an.. choix de société… du moins si on arrive assez vite à 0.9Tco2e/personne/an… sinon ce n’est pas un choix mais le pollueur-pas-payeur
Bonjour,
Pourriez-vous préciser par ce qui était sous-entendu dans l’article par “Même si dans la formule 1, il y a également de grands comiques concernant la neutralité carbone !” avec le lien vers le programme de la stratégie durable de l’organisation de la F1 pour 2030 ?
Je veux dire, s’ils s’engagent sur leur impact écologique (et le respecte…), et avec la puissance médiatique qu’ils ont, cela ne pourrait-il pas être une bonne chose ? Notamment, la F1 (et les sports mécaniques en général) ont une image écologique négative à cause des véhicules roulants (et donc pollution venant directement du moteur dans l’imaginaire collectif), mais en regardant les données, on voit que cela ne représente (pour la F1) que 0,7% des émissions de CO2, la majorité venant de choses critiquables pour les autres sports populaires : les infrastructures (circuits, stades de sport co/golf/etc, piste de ski, piste aérienne), infrastructures (usines, hangars, etc), et surtout de la logistique (voyages en avion des sportifs, des équipages, mais aussi du matériel, pour bien des sports).
Réfléchir à une manière de promouvoir un sport aussi médiatique, qui est de base considéré comme polluant, mais qui développe des moyens pour devenir un sport de haut niveau de façon écoresponsable, ne pourrait-il pas encourager les spectateurs et autres instances à faire de même ?
Bonjour Nathan, il est évidemment que le gros des émissions de la F1, c’est également le déplacement (+ logements) des spectateurs. L’évènement en lui même ne sera jamais neutre en CO2 (+ artificialisation des sols…). Comment régler le problème des déplacements des spectateurs ? Cette remarque s’applique également pour tout évènement sportif, comme une coupe du monde de football.
Je crois que les gens n’ont toujours pas compris ce qu’était un monde soutenable, et comment y parvenir.
Le problème de l’artificialisation des sols me semble derrière nous… Rien qu’en France, il y a suffisamment de circuits plus ou moins desafectés pour organiser la moitié du circuit mondial ( Nogaro, Magnicourt, … https://www.motorsport-academy.fr/blog/10-circuits-automobiles-france), sans avoir a artificialiser un cm2 de pus… Et c’est pareil partout dans le monde !
Il faut remettre le sport dans le contexte global.
Si tous nos (très) chers sportifs sont aussi bien payés et font autant de voyages , c’est bien parce qu’il y a beaucoup d’argent brassé à tous les niveaux, argent qui vient directement ( billetterie , abonnements .. ) ou indirectement ( chiffre d’affaire des sponsors ) des spectateurs. On ne peut pas être à la fois supporter de foot et pleurer sur les salaires des joueurs.
Si nous considérons qu’une crise économique monstrueuse est en train de nous arriver dessus , il apparaît que la source de pognon va se tarir , et que ça régler une bonne partie du problème. Plus de spectateurs, plus de vente de t-shirt, chaussures … , plus de pognon .