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“Avant je suivais Bon Pote pour le climat, mais vous êtes devenu trop politique”
“Vous devriez rester sur le climat et ne pas parler de politique”
“On savait bien que c’était idéologique et que ça n’avait rien à voir avec la science !”
Sous chaque article ou post sur les réseaux de Bon Pote qui ne concerne pas à 100% la science du climat, vous lirez les commentaires ci-dessus. Pour certaines personnes, “l’écologie n’est ni de gauche ni de droite ou devrait être apolitique“.
Cela ne concerne pas que Bon Pote. C’est une attaque récurrente qui est faite aux médias indépendants, aux scientifiques qui s’expriment publiquement et qui émettent une critique sur le gouvernement ou le système économique en place. Il est important d’y répondre, avec un texte qui devrait être utile jusqu’en 2050…
Tout, absolument tout est politique
Avant toute chose, répondons à cet argument “le changement climatique n’a rien à voir avec la politique. C’est ni de gauche ni de droite”.
La réponse est très simple : tout est politique. Le changement climatique est le résultat de décisions politiques passées, présentes et futures. Cette réponse est également valable pour l’effondrement de la biodiversité. La pollution des rivières. La déforestation. Tout est politique.
Si vous pensez que l’on peut dissocier changement climatique et politique, comment se fait-il que les rapports du GIEC parlent du rôle de la politique dans le groupe 2 et le groupe 3 des groupes de travail du GIEC ? Comment se fait-il que les résumés des décideurs soient validés par les Etats eux-mêmes, donc par des politiques ?
Extrait ci-dessous du groupe 2 du dernier rapport du GIEC qui porte sur les impacts, l’adaptation et la vulnérabilité des sociétés humaines et des écosystèmes au changement climatique :
Les conditions favorables sont essentielles pour mettre en œuvre, accélérer et pérenniser l’adaptation des systèmes humains et des écosystèmes. Il s’agit notamment de l’engagement politique et du suivi, des cadres institutionnels, des politiques et des instruments avec des objectifs et des priorités clairs, de l’amélioration des connaissances sur les impacts et les solutions, de la mobilisation et de l’accès à des ressources financières adéquates, du suivi et de l’évaluation, et des processus de gouvernance inclusifs.
Le groupe 3 du GIEC qui porte sur les solutions face au changement climatique, est tout autant politique. L’ensemble des acteurs sont cités :
Le degré d’engagement des acteurs de la société civile, des acteurs politiques, des entreprises, des jeunes, des syndicats, des médias, des peuples autochtones et des communautés locales influence le soutien politique en faveur de l’atténuation du changement climatique et les résultats politiques éventuels.
Nous comprenons désormais que choisir un cadre légal et une économie avec une agriculture avec plus ou moins de pesticides est politique. Choisir d’avoir des transports en commun et des infrastructures cyclables sécurisées pour toutes et tous est un choix politique. Ne pas avoir de viande rouge dans les écoles est un choix politique. La liste d’exemples est infinie.
L’extrême droite au pouvoir, un moonwalk pour la lutte contre le changement climatique
Si la liste d’exemples est longue, c’est parce que le changement climatique va impacter tous les secteurs de notre économie, et plus largement de nos vies. Aujourd’hui en 2024 et probablement d’ici la prochaine décennie, aucun secteur ne sera soutenable, et tous devront changer. Transports, agriculture, logement, industrie, services publics, etc.
Si les solutions sont politiques, il est normal d’étudier les programmes politiques, les propositions et les votes de chaque groupe politique et de mettre en face les objectifs climatiques de notre pays.
Si un groupe politique demande aux individus de changer sans que l’Etat, les collectivités locales ou les entreprises ne facilitent leur changement, nous savons que c’est insuffisant, inefficace et que cela fait partie des 12 discours de l’inaction climatique.
Lorsque qu’une partie des députés de l’Assemblée nationale a refusé de réguler les jets privés, ce qui est à l’opposé de nos objectifs climatiques, pensez-vous que ce n’est pas politique ? Quand certaines personnes souhaitent revenir sur l’interdiction des véhicules thermiques neufs en 2035 en Union Européenne, ce qui serait encore une fois à l’opposé de nos objectifs, n’est-ce pas politique ?
Il a beaucoup été reproché au média Bon Pote de critiquer l’extrême droite, notamment à l’approche de chaque élection. Mais que cela soit pour l’élection présidentielle 2022, les élections européennes 2024 ou les législatives 2024, l’extrême droite avait le pire programme vis-à-vis de nos objectifs climatiques, tant sur l’énergie, que sur la justice sociale ou climatique.
Pour l’exprimer autrement : si l’extrême droite arrive au pouvoir, la lutte contre le changement climatique va perdre plusieurs années, et les années de travail pour Bon Pote partiront à la poubelle. Comment ne pas vouloir éviter le pire pour notre pays ?
Finalement, qu’est-ce qui choque dans le fait qu’il y ait de la politique dans un média qui parle d’écologie ? Ne serait-ce pas parce que cela attaque directement vos valeurs, vos modes de vie qui sont remis en question et qui doivent changer ? Ce n’est jamais agréable. Mais il y a des dizaines de millions de Françaises et Français dans ce cas (y compris l’auteur de cet article), et des centaines de millions de personnes dans le monde, si cela peut vous rassurer.
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La neutralité journalistique n’existe pas
L’autre grand argument pour attaquer les médias qui parlent d’environnement ou qui vulgarisent des rapports scientifiques serait que ce sont des journalistes qui ne respectent pas la neutralité journalistique.
Il faut le dire clairement : la neutralité journalistique n’existe pas. Choisir un sujet plutôt qu’un autre. Choisir d’interroger une personne plutôt qu’une autre. Prendre un angle optimiste ou pessimiste. Avoir un ton “neutre” ou offensif. Choisir un titre qui n’a pas grand chose à voir avec le contenu de l’article, uniquement pour générer des clics. Choisir une photo pour générer des clics. Tout cela n’a rien de neutre.
Le même constat est valable pour les journaux et médias qui invitent l’extrême droite toute l’année pour “faire du clic” en invitant le porte-parole de Zemmour, des transphobes, des anti-avortement, des platistes, des antisémites, et qui se sont réveillés lors des législatives 2024 en déclarant que “finalement, l’extrême droite vaudrait mieux ne pas voter pour eux“. Est-ce vraiment neutre ?
Journalisme militant
Le traitement du changement climatique et de l’effondrement de la biodiversité est aussi victime de biais. Evoquez la sobriété, la régulation du trafic aérien ou la diminution de la consommation de viande, et vous ferez pour certains du journalisme militant. Même avec 100 rapports scientifiques pour appuyer vos propos. Militant.
Ce terme de “journaliste militant” ne fonctionne en revanche pas pour les journalistes des médias conservateurs qui criminalisent les activistes climat, qui parlent d’avion vert, qui désinforment sur la voiture électrique… Non, ce n’est pas pareil quand vous vous appelez le Figaro, le Point ou Valeurs Actuelles. Même lorsque vous invitez ou donnez la parole à des climatosceptiques. Là, ce n’est pas militant.
Le même constat est à faire pour toutes les matinales et autres émissions où les politiques, stars et influenceurs sont interviewés. Pour transmettre les bons messages, encore faudrait-il poser les bonnes questions ?
Un choix éditorial, un choix éthique
Parler des solutions à mettre en place pour lutter contre le changement climatique est donc éminemment politique.
Parler des solutions qui vont remettre en question le système actuel et les habitudes des Françaises et Français n’est jamais sans risque. Un média peut tout à fait adopter une autre posture. Dire par exemple des phrases comme “quand on veut on peut”, ne partager que des bonnes nouvelles, et dire que la technologie va nous sauver. Emmanuel Macron et son gouvernement font cela très bien, tout en étant extrêmement bien relayés par une bonne partie de la presse.
Vous pouvez aussi faire un autre choix. Informer sur la justice sociale et climatique. Communiquer sur les Pertes et Préjudices, ou sur les millions de Français qui sont en précarité énergétique et qui subissent de plein fouet le changement climatique.
Tout cela n’a rien de neutre. C’est un choix. Un choix éthique. Et ce n’est pas parce que vous êtes privilégié(e) que vous ne devez pas faire en sorte que cela change. Voici ce que déclarait Charline Vanhoenacker après la dissolution de l’Assemblée nationale le 9 juin 2024 et la potentielle arrivée de l’extrême droite au pouvoir :
“Certains disent que l’arrivée au pouvoir de l’extrême droite ne va rien changer. Si vous n’êtes pas homosexuel, pas féministe, pas noir, pas musulman, pas pauvre, pas trans, pas écolo, pas juif, pas fonctionnaire, pas humoriste, pas famille monoparentale, pas syndicaliste, pas chômeur, alors c’est vrai que ça ne devrait rien changer”
19 Responses
C’est surtout symptomatique d’un mal de notre époque: la polarisation a atteint de tels sommets que tout le monde est devenu hypersensible à la dissonance cognitive, et les exposer à des idées politiques contraires au leurs leur cause une telle tension mentale qu’ils souffrent limite davantage que si on insultait leur mère.
ça va de pair avec un complexe de supériorité qui pousse à se prétendre neutre et objectif, alors que la neutralité, ce n’est rien de moins qu’un conservatisme qui ne dit pas son nom.
Que la durabilité soit une question politique, et d’abord politique, cela me paraît difficilement contestable, et il est donc impératif donc la traiter en tant que telle. A défaut, on s’attaque par exemple à l’épuisement des ressources sans montrer et comprendre en quoi les conditions politiques et sociales le permettent et le favorisent (gros défaut “apolitique” du Shift Project, amha).
Cependant, quelques articles pendant la dernière période électorale m’ont gêné car reposant sur des données et des définitions très approximatives (je pense notamment à un papier sur différence entre l’extrême gauche et l’extrême droite). Quel que soit le sujet, les exigences en termes de qualité du raisonnement et des références devraient être les mêmes. Il y des historienn.e.s et des spécialistes de l’action publique et des sciences politiques sur les travaux desquels on peut solidement s’appuyer au delà de rapides définitions “wikipédiennes”.
Bravo pour cet article ! Une phrase m’a beaucoup interpellé: “Si les solutions sont politiques, il est normal d’étudier les programmes politiques, les propositions et les votes de chaque groupe politique et de mettre en face les objectifs climatiques de notre pays.” Je n’en peux plus des gens dans mon entourage qui sont absolument d’accord avec moi sur les constats et ce qui ne va pas, mais de là aller voter pour un parti (NFP /Verts / LFI) dont le programme vise d’atteindre les objectifs climatiques, ce n’est pas possible. “Ca va être le bazar !” “J’aime pas Mélenchon !” “Pas d’écologie punitive !” JE N’EN PEUX PLUS !!
Bonjour, La défence de l’environnement est anturellement politique et est de gauche. Il n’y a guère que la droite qui veuille rendre compatible développement économique et diminution d’émission de CO2. Si on veut y arriver, c’est toute la société qu’il faut changer. Commençons par moins consommer de choses inutiles et votons correctement pour que le gouvernement prenne sa place INDIPENSABLE pour règlementer ce qui ne peut se faire par le volontariat. Et avant de critiquer LFI pour des pseudo positions antisémites, renseignez-vous correctement sur des médias INDEPENDANTS.
Oui, bonjour 👋 Thierry !
J’ai bien vu passer une “manchette” de France Info sur cet influenceur délirant, sans doute constitutivement narcissique, qui se prétend d’extrême-droite et s’affiche nouvellement climato-sceptique (sujet porteur pour qu’on parle de lui, cet ectoplasme des Réseaux Sociaux)…
Personnellement, je trouve tout à fait légitime et justifié que l’auteur, Thomas Wagner, ne puisse s’empêcher, d’un premier jet, d’utiliser quelques jolis noms d’oiseau à l’endroit de provocateurs d’extrême-droite (c’est précisément cette réaction émotionnelle instinctive que ceux-là attendent pour alimenter leur influence dans l’Opinion publique)… On parle bien ici des émanations idéologiques pestilentielles qualifiées dans les journaux des années 30 de
“Peste Brune” !
Je crois qu’il faut être pleinement conscient qu’aujourd’hui, l’extrême-droite est une nouvelle fois (l’Histoire se répète, ici, sur les mêmes fondements qu’avant 1933 – voir ce qui se joue aujourd’hui aux USA) le dernier refuge des grands prédateurs de la Finance pour prioriser leurs intérêts cannibales aux besoins vitaux de la population (voir effet délétère de souffle économique et social en Europe de la Crise de 1929 – provoqué à l’époque, déjà, par les appétits délirants de Tonton Pic’sou…
À l’heure qu’il est (enfin… ça fait déjà quelques décennies qu’il aurait fallu structurer la pensée politique autour de cette question centrale), il est non seulement indécent* d’abstraire l’écologie de la Science (pour laisser croire que le concept d’écologie est une idéologie tout aussi peu légitime qu’une autre) et de la politique (comprenez : qui ne s’occupe que des petites affaires humaines – accessoirement, humain qui s’accorde tous les droits sur la Nature et ses propres congénères), *mais tragiquement irresponsable à l’encontre des jeunes générations !
Si je peux me permettre, sans vouloir donner de leçon à personne, mais plutôt par esprit de partage, je propose à votre lecture un petit opus d’à peine plus de cent pages qui m’a personnellement apporté à la fois inspiration et transparence sur le sujet de la responsabilité première et originelle du concept capitaliste dans la dégradation massive de l’Homme, de la Nature et de notre BELLE BLEUE : chez Actes Sud/Les Liens qui libèrent, dans la Collection Domaine du Possible, Février 2018, “LE CERCLE VERTUEUX” (entretiens avec Lionel Astruc), une conversation à trois, avec Vandana Shiva et Nicolas Hulot…
Il est grand temps, ne croyez- vous pas, que les écolo-terroristes soient désormais protégés en tant que lanceurs d’alerte pour questionner/bousculer l’Opinion Publique, le Monde clos des politiciens, et renverser l’ordre des priorités sociales dans un système économique pervers…
Soutien total aux équipes de Bon Pote ! Merci pour votre travail et pour ce nouvel article.
Je vous adore, c’est pépite ce contenu
Évidemment, soutien total au fait qu’on est obligé d’être “politique” pour défendre une position sur le climat (ou autre chose d’ailleurs, mais pour l’environnement c’est très net).
En revanche je trouve qu’il faut y aller doucement et prudemment sur le soutien à des personnalités ou des partis précis. En période d’élection c’est en partie nécessaire, mais le reste du temps ça comporte le risque d’être entrainé dans d’autres polémiques, et personne n’étant parfait cela ouvre des angles d’attaque.
Mais oui, difficile parfois de lire sans vomir les plus virulents contre la politisation ou le militantisme, quand eux-mêmes sont la première garde d’un conservatisme mortifère.
Oui l’écologie est politique et oui, il faut absolument orienter la politique vers plus, beaucoup plus d’écologie.
En revanche, trop de militantisme politique vers la gauche (puisqu’évidemment c’est eux qui ont le programme le plus écologiste) risque de desservir notre cause car cela :
– nous enferme dans des paradoxes, y compris sur l’écologie (pro ou anti-nucléaire ?),
– nous amène à cautionner certaines outrances de LFI qui n’ont rien à voir avec l’écologie,
– nous amène à moins critiquer certaines actions une fois que la gauche est au pouvoir (la tour triangle ou les JO à Paris),
– et surtout éloigne de facto un grand nombre de concitoyens de notre combat
Article très juste comme d’habitude ! La séquence politique actuelle montre bien que la problématique environnementale et sa gravité n’est pas suffisamment comprise ni prise au sérieux par la plupart des personnalités politiques 🙁
Donc oui l’écologie est éminemment politique, les choix à faire structureront la société de demain, je ne comprends pas comment on peut encore en douter aujourd’hui.
Hello Bon Pote,
Tout d’abord, article très intéressant et j’aime beaucoup ce que tu fais, je te suis depuis longtemps ! Merci pour toute la vulgarisation dans tes articles, tes podcasts et aussi ton livre !
Pour ma part, je dois avouer que j’ai eu du mal avec tes positions pro LFI “sans concession” notamment depuis cette année sur le conflit au proche Orient.
J’aurais aimé que dans ton soutien, tu mentionnes également les faits suivants :
– Mathilde Panot qui interpèle Elisabeth Born (fille de rescapé) : “Madame vous êtes une rescapée” suite à un remaniement ministériel
– David Guiraud et ses références antisémites sur Twitter aux Dragons Célestes pour désigner l’Observatoire juif de France, et ses déclarations d’une grande légèreté sur le 7 octobre lors d’une interview en Tunisie
– Mme Obono qui nous dit que le Hamas est un mouvement de “résistance” après le 7 octobre. Je crois pas que Jean Moulin violait des femmes et tuait des enfants
– Jean Luc Mélanchon “l’antimétisime est résiduel en France”, “Mme Braun Pivet (juive) va CAMPER à Tel-Aviv”
– Etc.
Mais chacun se fait son avis !
Bonne continuation à toi !
Tous les partis pourraient proposer des programmes très largement compatibles avec la science et les objectifs climatiques. Il y a probablement des incompatibilités de certaines idéologies avec les questions d’inégalités, mais à large échelle, le GIEC parle probablement plus des inégalités nord-sud qu’à l’intérieur d’un état (à vérifier). Autrement dit, critiquer un programme car il n’est pas compatible avec la science du climat n’est pas plus “politique” que de critiquer un programme qui voudrait enseigner la théorie de la terre plate ou le créationnisme. Ce sont eux qui se mettent frontalement en désacord avec les faits, ce n’est pas une question d’opinion ou d’idéologie.
Après, dans les “détails”, ou dans l’implémentation, plusieurs visions de la société peuvent entrer en confrontations et répondre à différentes valeurs tout en restant compatibles avec la science, au moins dans les grandes lignes.
Aujourd’hui, aucun parti n’est complétement compatible avec la science. Certains sont “juste” bien pires que d’autres. Il ne tiend qu’à eux de se mettre en conformiter avec la science, mais cela implique des renoncements et des inflexions sur la politique qu’ils méneraient s’ils n’avaient pas à en tenir compte, comme aujourd’hui.
Un JMJ (qui dit pas ailleurs beaucoup de bétises), très concerné par le changement climatique, est considéré comme un écolo par la droite et comme un pro-nucléaire (donc anti-écolo?) par la gauche. Pour autant, je serais très étonné qu’il soit de gauche en termes d’idéologie et de valeur hors questions climatiques.
Les propositions politiques en Frances ont des visions encore trop étriquées. La gauche essaie d’être vraiment écolo (sans toujours y parvenir), alors que la droite et le centre utilisent les sujets écologiques à des fins purement électrorales, autrement dit, font du greenwashing. Mais ce n’est pas, à mon avis, une fatalité.
on les aura
Forza
Vous avez le lien de l’article qui critiquait la volonté de la gauche de plafonner le carburant à 1,40€, grande mesure écologique s’il en est ? Car au delà d’encourager sa consommation, ça détruit aussi une bonne partie de l’avantage économique du VE. (la méchante droite ne proposait “que” 1,50€)
C’est formidable de taper sur ceux qui prônent n’importe quoi, traiter tout le monde de la même manière c’est encore plus formidable.
Mes amitiés
Nous avons communiqué plusieurs fois dessus, y compris dans l’analyse des programmes du NFP, et des partis “de gauche” pour les européennes. Vous le saviez avant de commenter j’imagine…
Si Charline Vanhoenacker le dit, ça doit être vrai !
Etre militant est devenu synonyme, d’être contre l’ordre établi bien bourgeois, patriarcal, bien au chaud dans ses privilèges.
L’écologie vient de fait perturber cet ordre puisqu’il est totalement incompatible voir antinomique avec les enjeux écologiques, se nourrissant de la surexploitation jusqu’à destruction du monde.
Il y a la bonne politique, celle qui défend cet ordre mortifère et la mauvaise celle qui le dénonce, voir lutte contre… c’est comme ça que nous sommes passés d’utopico-écolo lorsqu’on defendait que les grenouilles à écolo terroristes, quand on a dénoncé trop efficacement la pollution systémique de notre mode de vie.
Oui, tout est politique… parce que l’intérêt général n’est pas la priorité.
Bonjour,
Je lis, je suis votre action et articles, admirables.
Il est rare de trouver autant de rigueur, clairement exprimée.
Continuez ainsi, et ne vous en faites pas des remarques acerbes ou hors de propos….
(remarque sur votre récente critique sur YT du youtuber climato-septique : même si c’est tentant et légitime, peut-être éviter de le traiter avec des noms d’oiseaux et le mépris qu’il mérite.?… car cela pourrait être vu comme un énervement dans la forme , contre-productif ?)
Mille meilleures pensées, et bon courage !
thM
pour les noms d’oiseaux, je vais y penser, merci pour votre retour 😉