Climat : point de bascule et optimisme

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Garder son optimisme lorsqu’on lit sur le changement climatique n’est pas une mince affaire. C’est vrai que parfois, on se dit que la montagne est trop haute. Entre les rapports du GIEC, les appels au changement depuis des décennies.. il est facile de trouver une ou plusieurs raisons de laisser tomber.

Vivre un peu égoïstement, profiter sans vous demander si vos activités nuisent à la planète. Faire comme une immense majorité des gens, qui par manque d’informations ou déni, vivent comme cela. Sauf qu’il y a une chose qui devrait vous permettre de garder espoir : le point de bascule social, quand la prise de conscience écologique aura enfin un impact.

Préalable à la définition du point de bascule

Avant de définir exactement ce qu’est un point de bascule, il faut savoir qu’il trouvera son origine chez les citoyens, et non les politiques. Je travaille depuis plus d’un an sur le courage et l’éthique en politique, et je peux vous assurer une chose : depuis 50 ans, aucun politique n’a été capable d’entreprendre ce qui est vraiment nécessaire : la sobriété énergétique. Evidemment, ce n’est pas vendeur. Allez dire à Jean Mich qu’il doit baisser sa consommation énergétique par 6, pas sûr qu’il ait envie de voter pour vous. En tout cas, pour l’instant.

Ce que nous devrions attendre du politique, c’est qu’il ait une vision. Qu’il voie sur le long terme. Même si l’urgence climatique provoque déjà des catastrophes depuis plusieurs années, dans l’imaginaire du politique, c’est encore trop loin pour être intéressant politiquement.

Ce qu’il voit à court terme, ce sont les sondages, les prochaines élections. Le politique ne fait que de la récupération politique. Alors que tout acte de consommation est un acte politique, c’est notre devoir de faire en sorte que l’écologie devienne non pas un parti, mais le point commun de tous les partis.

Qu’est-ce qu’un point de bascule?

En sociologie, un tipping point, qu’on peut traduire par « point de bascule sociologique », se définit comme un point dans un système social où un petit changement quantitatif peut déclencher des changements rapides et non linéaires. Cela conduit inévitablement et souvent de manière irréversible à un état qualitativement différent du système social. Inventé par Morton Grodzins, l’expression a ensuite été démocratisée par Thomas Schelling, ou encore Jean Pierre Dupuy.

Ce qui m’intéresse très exactement ici, c’est le point de bascule écologique, donc politique. Ce moment où le politique se dira ‘ok, je dois le mettre dans mon programme, ou faire passer des lois, car j’ai plus à y gagner qu’à perdre’.

NB : attention à ne pas confondre avec les ‘climate tipping points’, ces points de non retour climatiques qui, si dépassés, seront irréversibles pour notre planète.

Je le dis et répète, le politique fait de l’arbitrage permanent. C’est à nous, citoyens, d’atteindre le plus rapidement possible ce point de bascule. Mais que faut-il exactement pour l’atteindre ?

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Quel % de la population faut-il pour un point de bascule ?

Il y a plusieurs chiffres avancés pour ce point de bascule. Il existe tout d’abord les 3.5% rendus célèbres par Erica Cheno­weth. En examinant des centaines de campagnes au cours du siècle dernier, Chenoweth a constaté que les campagnes non violentes ont deux fois plus de chances d’atteindre leurs objectifs que les campagnes violentes.

Et bien que la dynamique exacte dépende de nombreux facteurs, elle démontre qu’il faut environ 3,5 % de la population participant activement aux manifestations pour assurer un changement politique sérieux. Bien que très décrié, notamment sur la méthodologie et les choix d’indicateurs, cela n’a pas empêché des mouvements comme Extinction Rebellion de mettre en exergue ces 3.5% comme note d’espoir.

Et 10% ?

Selon l’éditorialiste américain Malcolm Gladwell, ce fameux tipping point se trouve quelque part aux alentours de 10 % d’une population, seuil à partir duquel une minorité engagée et adoptant de nouveaux comportements peut changer la norme sociale et entraîner dans son sillage la majorité silencieuse. C’est également ce que pense Christophe Itier, Haut-Commissaire à l’Économie sociale et solidaire et à l’innovation sociale.

Il explique qu’un point de bascule est possible pour changer les comportements si on atteint une masse critique de 10% d’acteurs convaincus.

PS : pour celles et ceux qui souhaitent pousser l’analyse, voici 2 liens 1 & 2. Les auteurs ont entrepris d’identifier un ensemble d’éléments de bascule sociale (Social Tipping Elements, STE), c’est-à-dire des sous-systèmes socio-techniques-économiques particuliers dans lesquels une quantité significative de gaz à effet de serre est en jeu. Pour être qualifiés, les systèmes doivent partager une caractéristique singulière :

Une petite modification ou intervention dans le sous-système peut entraîner de grands changements au niveau macroscopique et conduire le système dans un nouveau bassin d’attraction, rendant la transition difficile à inverser“.

PS2 : ‘Amusant’ de voir que STE3 ‘Financial market : Fossil fuel divestment’ peut être extrêmement rapide. Voilà pourquoi j’insiste sur le rôle de la finance ! C’est très bien de trier vos déchets, mais si JP Morgan arrête de prêter des milliards aux groupes pétroliers, cela aura un peu plus d’impact ! Ordre de grandeur

L’Équation du nénuphar : à la recherche de l’optimisme

C’est à Marie-Véronique Gauduchon, femme brillante, passée entre autre par WWF et Carbone 4, que je dois ce parallèle. Dans son livre L’équation du nénuphar, Albert Jacquard raconte l’histoire du nénuphar que l’on plante dans un lac, qui a la propriété héréditaire de produire chaque jour un autre nénuphar. Au bout de 30 jours, la totalité du lac est recouverte par les descendants de ce nénuphar et l’espèce meurt étouffée, privée d’espace.

Au-delà de la fameuse question ‘au bout de combien de jours les nénuphars couvriront-ils la moitié du lac‘, nous pouvons très facilement faire le parallèle avec les citoyens et le climat : à partir de quel % de la population allons-nous atteindre le point de bascule ?

Pas de règle universelle pour le point de bascule écologique

Le concept de point de bascule est appliqué à un vaste éventail de processus de changement, allant de la dynamique des calottes glaciaires aux transformations sociétales. Outre le fait que le terme ‘point de bascule’, d’un point de vue sociologique, soit plutôt récent, il n’y a pas de pourcentage exact qui soit aujourd’hui scientifiquement prouvé. Ces points de bascule écologique seront répartis de façon hétérogène dans le temps et dans l’espace.

Autrement dit, cela peut-être 2, 5, 10 voire 15% selon les pays. Cela peut aussi dépendre de la force de l’événement. Si 1% de la population française s’assoit devant l’Elysée pour exiger des lois très strictes et progressives pour le climat, cela aura très certainement plus d’impact que 5% de la population qui râle derrière un pc sur Facebook.

Jusqu’à aujourd’hui, ce n’est jamais arrivé : bien évidemment, une immense majorité des gens qui manifestent n’ont pas les moyens financiers de ne pas travailler pendant un mois ou deux. Mais quand la partie la plus riche de la population aura compris qu’elle sera également touchée par le changement climatique, peut-être qu’elle se mettra à agir, elle aussi.

Climat et optimisme : le mot de la fin

C’est très exactement ces points de bascule qui font que je garde encore espoir. C’est très exactement pour cela que je travaille autant : je ne dormirai pas tranquillement tant que la sobriété énergétique ne sera pas au cœur des programmes politiques français.

Peu importe que vous passiez pour un fou auprès de votre entourage : montrez l’exemple. Gardez en tête qu’un homme averti/convaincu en vaut deux. Sans aucune doute, la route sera longue, exigeante, dure et épuisante. Mais si vous avez la conviction qu’on fonce dans le mur si on ne change pas, ne baissez pas les bras, pensez à l’équation du nénuphar. Et puis avoir le rôle de Cassandre était beaucoup plus dur dans les années 80 qu’aujourd’hui !

Peu importe que le point de bascule écologique soit difficile à quantifier : une fois l’idée ou la rumeur lancée, rien ne peut l’arrêter.

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12 Responses

  1. Très honnêtement, j’ai longtemps espéré la venue de ce point de bascule, et à force de ne rien voir venir, je commence à désespérer qu’il puisse venir un jour. Les gens sont tellement attachés par leur petit confort immédiat et hébétés par le panem et circences que l’espoir d’un tel soulèvement me semble un peu basé sur du vide.

  2. Merci beaucoup pour cet article ! Avec toutes les nouvelles en ce moment, je commençais un peu à voir la situation tout en noir ^^
    Merci pour ce regain d’optimisme et d’espoir, on va y arriver !! Il n’y a pas de petit geste, ni de petite tonne de CO2 eq.
    Merci encore pour tout ton travail Bon Pote, tu es ma révélation de l’année 🙂

  3. Bonjour,

    En lisant ce genre de concept, je suis très curieux de savoir si on a des chiffres / des ordres de grandeurs de l’avancement de ce pourcentage.
    Que ça soit 3.5% ou 10%, combien sommes nous aujourd’hui ? 1%, 0.001%, 0.000000000001% ?
    Il y a un biais d’entourage et de bulles qui (me) donne l’impression qu’on est de plus en plus, mais j’arrive pas à savoir concrètement ou on en est.

    Merci d’avance si quelqu’un a des sources ou infos !

    1. Très bonne idée, je vais demander. peut-être regarder le nombre d’inscrits dans les associations +/- les followers de personnalités publiques comme Juliette Nouel/Jancovici etc etc

      1. Bonjour, je me demandais s’il y avait eu une suite à ces échanges, je suis curieux de savoir où l’on on en est également 🙂

  4. Bonjour, merci pour ce site et l’article ! Il y a un point qui me parait très important pour créer de l’effet bascule, c’est la force d’adhésion : ce que je ressens aujourd’hui c’est un manque de puissance d’adhésion pour toutes les idées qui viseraient à redistribuer, prendre soin, être raisonnable, etc. Ce sont évidement des principes qui sont parfaitement justifiés, mais qui se heurtent selon moi à cette envie de « progrès » (quel qu’il soit) qui je pense nous anime tous – en tout cas me parait une des composantes intrinsèques de l’homme.
    Je pense que nous vivons avec la notion de progrès telle qu’apparue il y a 1 ou 2 siècles (technique, possession, richesse, etc.), qui s’est petit a petit individualisée : aujourd’hui chacun a la main sur son propre progrès (éducation, santé physique, etc). Cela rejoint la disparition avérée ou à venir de toute notion de « bien commun » (c’est ce que je ressens en tout cas).
    Bref, je me dis qu’au delà d’une certaine « bulle », les notions d’écologie (bien commun + a rebours du « progrès ») ne pourront jamais attirer autrement que par la contrainte ou la peur, en tout cas en l’état
    Et malheureusement c’est relativement appuyé par la tonalité des discours (aussi censés et pertinents qu’ils puissent être), qui incluent – a mon sens – encore trop de « la fête est finie » (évidemment puisque nous devons respecter des limites).
    Donc, comment créer massivement cette idée de progrès ou d’adhésion ? Ne faudrait-il pas arriver sur des concepts plus concrets : qu’est-ce que cela signifie sur ma vie quotidienne ? Mon travail ? Comment trouver un cheminement qui parte de quelque chose de différent et « enviable » / versus un existant que l’on doit « diminuer » ? Comment remettre un bien commun au centre du débat alors que l’individualisme est maintenant une notion centrale de nos sociétés ? Est-ce que la notion même de limite est compatible avec l’humain dans son ensemble ?

    1. Bonsoir Bruno,
      Pour l’impact sur la vie quotidienne, je sors un article sur l’empreinte carbone fin août (avec calculateur, impacts etc), donc j’en parlerai plus longuement à ce moment là.
      Pour les autres remarques, elles sont très justes, et plein de personnes compétentes y travaillent (entre autre, comment arriver à un monde soutenable, et comment donner aux gens l’envie d’adhérer au projet). Je maximise mes efforts sur ‘sortons du déni’ car je suis persuadé que trouver des solutions /accepter le changement sera beaucoup plus facile quand tout le monde aura compris les enjeux climatiques /énergétiques qui nous attendent.

  5. Je mettrai une autre catégorie dans le paquet des politiques, les zéconomistes. Ils sont très écoutés par le politique.
    Pour ma part, j’ai de plus en plus de difficulté à croire qu’un mouvement citoyen fera bouger les lignes. Je me rappelle que le parlement et Sarkozy avait allègrement foulé aux pieds le vote des français contre le traité de Maastricht. Comme disait M. Planck, une nouvelle théorie n’est appliquée que lorsque ses opposants sont morts. Ce n’est pas le logiciel seulement qu’il faut tenter de mettre à jour, ce sont les hommes et le logiciel qu’il faut changer.

    1. Ce n’est pas exactement d’un mouvement citoyen dont je parle, mais du citoyen au titre individuel, qui forme ensuite un groupe. L’éducation, l’information à titre individuel. Je n’ai pas encore assez travaillé les mouvements citoyens pour m’exprimer sur leur efficacité (je travaille sur les ZAD et sur Extinction Rebellion cet après-midi, article à suivre).

      Pour les économistes, j’ai déjà donné mon avis sur eux dans les articles ‘Jean Michel CAC 40′ et ”la pensée en silo’. Pour les côtoyer quasi quotidiennement, je ne peux que vous rejoindre 😉

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Auteur
Thomas Wagner
Prendra sa retraite quand le réchauffement climatique sera de l’histoire ancienne

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  1. Très honnêtement, j’ai longtemps espéré la venue de ce point de bascule, et à force de ne rien voir venir, je commence à désespérer qu’il puisse venir un jour. Les gens sont tellement attachés par leur petit confort immédiat et hébétés par le panem et circences que l’espoir d’un tel soulèvement me semble un peu basé sur du vide.

  2. Merci beaucoup pour cet article ! Avec toutes les nouvelles en ce moment, je commençais un peu à voir la situation tout en noir ^^
    Merci pour ce regain d’optimisme et d’espoir, on va y arriver !! Il n’y a pas de petit geste, ni de petite tonne de CO2 eq.
    Merci encore pour tout ton travail Bon Pote, tu es ma révélation de l’année 🙂

  3. Bonjour,

    En lisant ce genre de concept, je suis très curieux de savoir si on a des chiffres / des ordres de grandeurs de l’avancement de ce pourcentage.
    Que ça soit 3.5% ou 10%, combien sommes nous aujourd’hui ? 1%, 0.001%, 0.000000000001% ?
    Il y a un biais d’entourage et de bulles qui (me) donne l’impression qu’on est de plus en plus, mais j’arrive pas à savoir concrètement ou on en est.

    Merci d’avance si quelqu’un a des sources ou infos !

    1. Très bonne idée, je vais demander. peut-être regarder le nombre d’inscrits dans les associations +/- les followers de personnalités publiques comme Juliette Nouel/Jancovici etc etc

      1. Bonjour, je me demandais s’il y avait eu une suite à ces échanges, je suis curieux de savoir où l’on on en est également 🙂

  4. Bonjour, merci pour ce site et l’article ! Il y a un point qui me parait très important pour créer de l’effet bascule, c’est la force d’adhésion : ce que je ressens aujourd’hui c’est un manque de puissance d’adhésion pour toutes les idées qui viseraient à redistribuer, prendre soin, être raisonnable, etc. Ce sont évidement des principes qui sont parfaitement justifiés, mais qui se heurtent selon moi à cette envie de « progrès » (quel qu’il soit) qui je pense nous anime tous – en tout cas me parait une des composantes intrinsèques de l’homme.
    Je pense que nous vivons avec la notion de progrès telle qu’apparue il y a 1 ou 2 siècles (technique, possession, richesse, etc.), qui s’est petit a petit individualisée : aujourd’hui chacun a la main sur son propre progrès (éducation, santé physique, etc). Cela rejoint la disparition avérée ou à venir de toute notion de « bien commun » (c’est ce que je ressens en tout cas).
    Bref, je me dis qu’au delà d’une certaine « bulle », les notions d’écologie (bien commun + a rebours du « progrès ») ne pourront jamais attirer autrement que par la contrainte ou la peur, en tout cas en l’état
    Et malheureusement c’est relativement appuyé par la tonalité des discours (aussi censés et pertinents qu’ils puissent être), qui incluent – a mon sens – encore trop de « la fête est finie » (évidemment puisque nous devons respecter des limites).
    Donc, comment créer massivement cette idée de progrès ou d’adhésion ? Ne faudrait-il pas arriver sur des concepts plus concrets : qu’est-ce que cela signifie sur ma vie quotidienne ? Mon travail ? Comment trouver un cheminement qui parte de quelque chose de différent et « enviable » / versus un existant que l’on doit « diminuer » ? Comment remettre un bien commun au centre du débat alors que l’individualisme est maintenant une notion centrale de nos sociétés ? Est-ce que la notion même de limite est compatible avec l’humain dans son ensemble ?

    1. Bonsoir Bruno,
      Pour l’impact sur la vie quotidienne, je sors un article sur l’empreinte carbone fin août (avec calculateur, impacts etc), donc j’en parlerai plus longuement à ce moment là.
      Pour les autres remarques, elles sont très justes, et plein de personnes compétentes y travaillent (entre autre, comment arriver à un monde soutenable, et comment donner aux gens l’envie d’adhérer au projet). Je maximise mes efforts sur ‘sortons du déni’ car je suis persuadé que trouver des solutions /accepter le changement sera beaucoup plus facile quand tout le monde aura compris les enjeux climatiques /énergétiques qui nous attendent.

  5. Je mettrai une autre catégorie dans le paquet des politiques, les zéconomistes. Ils sont très écoutés par le politique.
    Pour ma part, j’ai de plus en plus de difficulté à croire qu’un mouvement citoyen fera bouger les lignes. Je me rappelle que le parlement et Sarkozy avait allègrement foulé aux pieds le vote des français contre le traité de Maastricht. Comme disait M. Planck, une nouvelle théorie n’est appliquée que lorsque ses opposants sont morts. Ce n’est pas le logiciel seulement qu’il faut tenter de mettre à jour, ce sont les hommes et le logiciel qu’il faut changer.

    1. Ce n’est pas exactement d’un mouvement citoyen dont je parle, mais du citoyen au titre individuel, qui forme ensuite un groupe. L’éducation, l’information à titre individuel. Je n’ai pas encore assez travaillé les mouvements citoyens pour m’exprimer sur leur efficacité (je travaille sur les ZAD et sur Extinction Rebellion cet après-midi, article à suivre).

      Pour les économistes, j’ai déjà donné mon avis sur eux dans les articles ‘Jean Michel CAC 40′ et ”la pensée en silo’. Pour les côtoyer quasi quotidiennement, je ne peux que vous rejoindre 😉

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