Les Français mis en danger : le Haut Conseil pour le Climat alerte sur la politique du gouvernement Macron

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Le nouveau rapport annuel du Haut Conseil pour le Climat vient d’être publié et le constat est cinglant pour l’action, ou plutôt le manque d’action du gouvernement Macron. Rarement un rapport de cet envergure n’aura autant mis en lumière l’inefficacité de la politique du gouvernement actuel.

Dire que nous ne sommes pas prêts comme en 2023 serait insuffisant pour présenter la situation actuelle. La réalité, c’est que le gouvernement Macron est en train de ralentir, de revenir sur ses promesses, d’opérer un moonwalk sur ses engagements climatiques dont les Français vont payer très cher l’addition. Au moment où cet article est écrit, il fait 40°C dans la moitié du pays et la presse commence déjà à annoncer des morts des canicules. Nous ne sommes que début juillet.

Pour rappel, le Haut conseil pour le climat (HCC) est un organisme indépendant chargé d’évaluer l’action publique en matière de climat, et sa cohérence avec les engagements européens et internationaux de la France, en particulier l’Accord de Paris, l’atteinte de la neutralité carbone en 2050, et le respect des budgets carbone de la France.

C’est Emmanuel Macron qui a lancé le HCC en 2018. Les rapports du HCC évaluent les politiques et mesures en place et formulent des propositions pour aider la France à atteindre ses objectifs climatiques. Si vous ne lisez pas le rapport complet (392 pages, le plus long rapport jamais publié), la lecture du résumé exécutif, ce qui sera principalement repris par la presse et lu par les décideurs, vaut le détour.

Voici en 10 points les principaux enseignements du rapport.

1/ Contexte et dimension internationale du changement climatique

Le HCC est revenu sur le contexte international de l’année, avec plusieurs faits marquants. Tout d’abord, l’année 2024 qui fut la plus chaude jamais enregistrée. En juin 2025, nous apprenions, 10 ans après l’Accord de Paris, que nous maintenir à un réchauffement climatique mondial de +1.5°C n’était officiellement plus possible, un fait marquant aux lourdes conséquences politiques, économiques et humaines. Nous en sommes actuellement à +1.36°C depuis le début de l’ère industrielle et n’avons que quelques années avant d’atteindre la fameuse limite des +1.5°C.

Si le gouvernement Macron est critique de la politique climatique de Donald Trump, il faut rappeler quelques faits. Les Etats-Unis sont les premiers producteurs mondiaux de gaz et de pétrole, sont les premiers fournisseurs de GNL (Gaz Naturel Liquéfié) de l’Union Européenne et de la France. Quand il a fallu se couper du gaz russe lors de l’invasion de l’Ukraine, nous avions une chance historique de réduire nos importations d’énergies fossiles. Le choix fut alors de se fournir en GNL américain… ce qui, par, ailleurs est pire pour le climat que le gaz fossile “classique”.

Le HCC rappelle également qu’à l’échelle mondiale les politiques existantes sont insuffisantes car elles conduiraient à
un niveau de réchauffement global de 3,1°C
, avec une fourchette d’incertitude allant de 1,9 à 3,8°C.

2/ En France, le nombre de jours de vague de chaleur par an a été multiplié par 6 : le réchauffement climatique est déjà là

Il n’est pas rare d’entendre que le changement climatique représente un danger à venir, qu’il faut s’y préparer, que nous avons encore le temps d’éviter les dégâts. Malheureusement, le changement climatique est déjà bien présent, fait déjà des milliers de morts en France et coûte déjà des milliards à notre économie. Le HCC rappelle donc ceci :

Les effets observés du changement climatique en France ces dernières années sont d’une ampleur inconnue jusqu’alors, dont des records inédits dans presque tous les territoires et de nombreux secteurs. Sur la période 2015-2024, pour le territoire métropolitain, le nombre de jours de vague de chaleur par an a été multiplié par 6 (13 jours au lieu de 2 sur la période 1961-1990), les conditions propices aux feux de végétation concernent une superficie multipliée par 2,5 et la sécheresse des sols touche une superficie augmentée de 50 %. À l’inverse, les vagues de froid sont en régression.

En France métropolitaine, le réchauffement observé atteint 2,2°C en 2015-2024. L’année 2024 aura été l’une des 5 années les plus chaudes et figure parmi les 10 années les plus pluvieuses jamais enregistrées en France métropolitaine, avec un excédent de 15 % de précipitations et un déficit d’ensoleillement de près de 10 %. Elle a été marquée par de nombreux évènements extrêmes, en métropole et dans les outre-mers.

La Trajectoire de réchauffement de référence pour l’adaptation au changement climatique (TRACC) donne +4°C en France. Nous rappelons, malgré les polémiques, que le gouvernement Macron a raison de préparer la France à un réchauffement de +4°C. Nous y avons d’ailleurs dédié un article. Dans ce cas de figure, le nombre de jours de canicules augmenterait par 3 d’ici 2030, par 5 d’ici 2050 et par 10 d’ici 2070-2100.

Crédit : Rapport annuel Haut Conseil pour le Climat 2025, figure 1.4
Crédit : Rapport annuel Haut Conseil pour le Climat 2025, figure 1.4

Enfin, les analyses d’impacts disponibles (partielles) montrent qu’il y a eu 3700 décès attribuables à la chaleur en 2024 sur l’ensemble de la période de surveillance de l’été. Un chiffre totalement absent des médias, à l’instar des environ 10000 morts de la canicule en 2022. De là à penser que certains pourraient fuir leur responsabilité en disant “qui aurait pu prédire la crise climatique ?”…

3/ Le changement climatique touche tous les domaines, sans exception

C’est un message fort à retenir par cœur : le changement climatique ne laissera personne indemne.

“Les impacts du changement climatique en France affectent la santé humaine, l’agriculture et l’alimentation, les territoires, les villes et les infrastructures, l’eau et les éco-systèmes. Ces impacts ne font pas l’objet d’un suivi systématique sur le territoire national ce qui limite la compréhension des changements en cours et des besoins d’adaptation.

Chaque année nous avons des pertes agricoles et des agricultrices et agriculteurs en première ligne des conséquences du changement climatique sans soutien public suffisant. 4 millions de maisons individuelles et potentiellement plus de 10 millions de Français sont concernés par le retrait-gonflement des argiles. 25% du réseau SNCF est en zone inondable. Que se passera-t-il si la France se réchauffe de 3 ou 4 degrés ?

4/ Nos puits de carbone meurent et nous regardons le Tour de France

C’est un sujet complètement sous médiatisé et qui devrait pourtant faire autant de bruit que “les émissions de CO2”. Nos puits de carbone se sont effondrés en France sur la dernière décennie et absorbent moitié moins de carbone, comme le rappelait le HCC en 2024.

Plus grave encore, en 2024, “le stockage temporaire dans le bois mort représente près de la moitié du puits de carbone de la
forêt, du fait de la dégradation de la santé des forêts. Le 2e budget carbone du secteur UTCATF est atteint via le stockage temporaire de carbone dans le bois mort, ce qui reporte une partie des émissions associées à l’augmentation de la mortalité des arbres aux budgets carbone ultérieurs. La décomposition du bois mort accumulé crée donc un handicap pour le troisième
budget carbone qui a débuté en 2024.

Evolution des puits de carbone depuis 2010 en France rapport annuel Haut Conseil pour le Climat 2025

Lors d’une conférence de presse, le président Jean-François Soussana a rappelé que la mortalité des forêts à doublé. Comment faire alors pour atteindre la neutralité carbone si nos puits de carbone ne peuvent plus assurer leur rôle ?

Pour mieux comprendre la neutralité carbone et les émissions résiduelles, lisez cet article synthétique sur la capture et l’élimination du CO2.

5/ Nous devrions baisser nos émissions au moins 2x plus vite

Le constat est simple. En 2024, le rythme de réduction des émissions brutes et de gaz à effet de serre – donc sans prendre en compte la baisse de nos puits de carbone censés compenser nos émissions – a décroché et il devra doubler pour atteindre la cible fixée en 2030. En effet, les “mauvais résultats enregistrés en 2024 rendent plus difficile le respect du 3e budget carbone”.

2 points importants à retenir.

Premièrement, l’INSEE estime que la baisse des émissions de GES pourrait être d’environ 1,3% en 2025 (vs 5,6% en 2023). C’est catastrophique, et rendrait très difficile la possibilité de respecter le budget carbone et donc nos objectifs climatiques.

Deuxièmement, le chiffre de baisse des émissions concerne les émissions brutes. Nous avons vu que nos puits de carbone s’éffondrent. C’est sur ce point précis que le gouvernement et les médias devraient communiquer. Allons-nous oui ou non respecter nos objectifs climatiques ? Sauf miracle, avec la politique actuelle, la réponse est non.

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6/ Le rythme de réduction des émissions de GES a ralenti très fortement

Mis à part la production d’énergie, “principal contributeur à la baisse des émissions en 2024, le rythme de réduction des émissions de GES a ralenti très fortement pour tous les secteurs et nécessite sans délai une relance des politiques de décarbonation

2 graphiques sont particulièrement éclairants pour comprendre où nous en sommes par secteur sur le territoire français. Le premier, nous pouvons clairement voir l’effondrement du rythme de la baisse des émissions dans tous les secteurs, sauf dans le secteur de la production d’énergie :

Les émissions de transports représentent 34% des émissions nationales, suivies de l’agriculture (21%), l’industrie (16,9%) et le bâtiment (15%).

Sur ce second graphique, on observe que dans le cadre de la Stratégie Nationale Bas Carbone 3 (SNBC3), la baisse des transports devra être en moyenne 4 fois plus forte que la baisse observée entre 2023 et 2024. Alors que plus de 50% des émissions du transport sont celles des véhicules particuliers, le gouvernement Macron a baissé les aides publiques à l’électrification des véhicules et refuse encore et toujours d’investir massivement dans les transports publics. Difficile de voir comment obtenir cette baisse 4 fois plus importante avec le gouvernement actuel.

Un constat similaire pourrait être fait pour l’agriculture, qui devrait voir ses émissions baisser par 3, et le bâtiment… par 9. Vous comprenez maintenant pourquoi il est particulièrement grave quand le gouvernement tergiverse lorsqu’il s’agit de soutenir la rénovation thermique des bâtiments et allouer un budget conséquent pour MaPrimeRénov.

7/ L’empreinte carbone baisse légèrement, mais toujours pas assez vite

L’empreinte est en baisse en 2023, dans la continuité de la tendance observée depuis 2008. Pour rappel, plus de la moitié de l’empreinte carbone est due aux importations :

En revanche, l’empreinte carbone doit drastiquement chuter, pour diminuer de 80% par rapport à 2005. Notez que les émissions du transport aérien international (comptabilisées en dehors des émissions territoriales) continuent d’augmenter rapidement, tout comme les émissions du transport maritime international, en très forte hausse en 2024, après une baisse en 2023.

Alors qu’il est évident que la réduction des émissions du transport aérien passera par la réduction du nombre de passagers, le gouvernement s’entête à parler de l’avion vert dont nous ne voyons toujours pas la couleur, après plus de 20 ans de promesses.

8/ La baisse structurelle des émissions… a disparu

L’une des questions clefs pour comprendre la baisse des émissions est de savoir si elles sont structurelles, c’est à dire des baisses causées par des choix politiques du gouvernement, ou tout simplement conjoncturelles.

C’est probablement le plus alarmant et ce que nous devrions retenir de ce rapport annuel 2025. Alors que d’après le HCC, la baisse de 2023 était 70% structurelle (et donc 30% conjoncturelle), nous assistons en 2024 à une régression. En effet, la faible baisse des émissions en 2024 est cette fois 70% conjoncturelle.

En d’autres termes, cela signifie que nous ne faisions déjà pas assez, et que nous sommes en train de ralentir, avec le point mort en ligne de mire. Interrogé lors d’une conférence de presse en amont de la sortie du rapport, le HCC confirme notamment que les initiatives pour obtenir une baisse structurelle des émissions dans les transports sont insuffisantes.

Surprenant, me direz-vous, quand un président aussi engagé contre le changement climatique comme Emmanuel Macron déclare “la bagnole, moi, je l’adore”.

9/ L’adaptation n’est toujours pas au niveau

Si le HCC salue la publication du Plan national d’Adaptation au Changement Climatique 3 (PNACC3), le “financement de l’adaptation constitue quant à lui un angle mort des documents de planification écologique“.

En effet, alors que nous sommes en 2025 et que l’adaptation n’est plus une option, le PNACC3 est très flou. Comme le souligne le HCC, “des choix structurants concernant les modalités de l’adaptation, la répartition des coûts des efforts
d’adaptation et la prise en charge des pertes et dommages résiduels doivent encore être définis en concertation avec les différentes parties prenantes (assureurs, État, collectivités locales, ménages et entreprises) afin de pouvoir proposer un plan de financement crédible pour la politique française d’adaptation.

Nous pourrions perdre encore plusieurs années pour savoir qui doit payer, pour qui, et combien.

Le rapport fait à nouveau plusieurs recommandations importantes, et rappelle que “la plupart des réponses d’adaptation efficaces au changement climatique présentent de nombreux co-bénéfices pour la santé, l’alimentation, la biodiversité et les services écosystémiques et la souveraineté”.

10/ Cadre d’action publique

Ce dernier point ne surprendra personne, et le Haut Conseil pour le Climat est catégorique.

“Le cadre national d’action climatique a pris un retard important. Il doit être consolidé pour assurer l’efficacité des instruments économiques, permettre le financement de la transition comme de l’adaptation, poursuivre la progression de l’accès aux alternatives bas carbone et assurer la protection des plus vulnérables”.

Il est notamment urgent que le gouvernement publie la version finale de la SNBC3 et de la Programmation Pluriannuelle de l’Energie 3 (PPE3), cette dernière ayant déjà fait l’objet d’une note du HCC en janvier 2025.

Le graphique ci-dessous résume parfaitement le retard pris par le gouvernement actuel, qui semble décidemment avoir d’autres priorités que l’avenir des Français.

Conclusion : tout est à (re)faire

Ce dernier rapport annuel du Haut Conseil pour le Climat est très riche et doit servir de base de travail pour tous les Français qui s’intéressent au changement climatique et à l’adaptation.

Il rappelle à juste titre qu‘une action climatique ambitieuse est indispensable pour lutter contre l’aggravation des inégalités face aux effets du changement climatique. Pour limiter les risques de blocage de la transition, les politiques climatiques ne doivent pas créer ou aggraver les inégalités sociales et leurs potentiels effets régressifs doivent être maitrisés. (Relisez bien cette dernier phrase et repensez à la gestion des ZFE par le gouvernement…)

En 7 ans, c’est probablement le rapport avec le résumé exécutif le plus critique sur l’action du gouvernement. Sachant que c’est lui qui sera le plus lu, il est par conséquent impensable que le gouvernement puisse se vanter de son action de lutte contre le changement climatique en 2024 et 2025. Les chiffres sont là, tout discours d’auto-congratulation de la part du gouvernement Macron serait tout simplement du greenwashing.

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6 Responses

  1. Dans les années trente, en Allemagne.La défense de la nature et des animaux fut un argument fallacieux du parti national socialiste pour se faire passer pour humaniste, manipuler, endormir la population, accéder au pouvoir , installer sa dictature et conquérir la… planète. Rien n’a changé, juste repeint en vert.

  2. Merci pour ce résumé complet et compréhensif.
    Il est temps que les citoyens lui demandent des justifications quant au retard et au non-respect de nos objectifs climatiques. Des millions de vies sont en jeu.

  3. “Pour limiter les risques de blocage de la transition, les politiques climatiques ne doivent pas créer ou aggraver les inégalités sociales et leurs potentiels effets régressifs doivent être maitrisés. (Relisez bien cette dernier phrase et repensez à la gestion des ZFE par le gouvernement…)”
    1 : il n’y a pas de transition en cours, donc on ne peut pas bloquer quelque chose qui n’existe pas.
    2 : les ZFE cela concerne les effets de la pollution de l’air sur la santé, et non les émissions de gaz à effet de serre, c’est donc hors de propos.

    De plus les accords de Paris ne sont respectés par aucun pays ou presque (des pays peu significatifs dans les émissions totales de GES éventuellement), et parler de neutralité carbone n’est pas sérieux, cela signifie plus de pétrole du tout, donc plus de 90% du transport de marchandise qui disparait, et aucun pays, aucune entreprise, aucun groupe important ne prévoit de scenario impliquant une telle dégringolade du transport de marchandise.

    1. 1) “Il n’y a pas de transition en cours” : Faux. Elle est bien là, mais elle est trop lente, trop molle et insuffisamment financée. Les objectifs sont posés, les plans existent, les investissements commencent. Ce n’est pas rien, c’est juste loin d’être à la hauteur. Dire qu’il n’y a “rien”, c’est nier l’évidence et c’est contre-productif.

      2) ZFE = hors sujet ? Non. Les ZFE sont un outil de justice environnementale, qui répond à un double enjeu qui sont la réduction des polluants locaux ET l’amorce d’une transition vers des mobilités bas carbone. Ce n’est pas “hors de propos”, c’est parfaitement complémentaire à la lutte climatique. On ne va pas sauver le climat avec les seules ZFE, mais les critiquer comme si elles n’étaient “qu’un gadget sanitaire”, c’est mal comprendre le problème.

      3) “Les accords de Paris ne sont pas respectés, donc à quoi bon ?” C’est précisément parce qu’ils ne sont pas respectés qu’il faut se bouger le derrière !!!
      Ce n’est pas une excuse pour baisser les bras, c’est un signal d’alarme. On est déjà à +1,34 °C (2,2°C pour la France) et on file vers +3 °C. Vous trouvez ça normal de rester spectateur ?

      4) Neutralité carbone = fin du pétrole = fin du transport ? Fausse équation…
      Non, la neutralité carbone ne veut pas dire “zéro pétrole du jour au lendemain”. Elle implique une réduction massive, sobriété, électrification, logistique repensée, décarbonation des carburants (et la liste est longue)… Ce n’est pas simple, mais c’est faisable ! –> si on arrête de se chercher des excuses.

      Résister au changement parce qu’il est difficile, c’est exactement ce qui nous condamne à l’échec.
      On n’a plus du tout le luxe de tergiverser. Soit on agit vite, soit on subit de plein fouet.

  4. C est une véritable blague !!! Ou est l argent de la journée de solidarité les travailleurs donnent déjà !!Ou est l argent ???

  5. y a t’i possibilité de faire une action de groupe contre l’inconséquence, l’incompétence, la mauvaise foi de ce gouvernement, pour mise en danger d’autrui ?

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Auteur
Thomas Wagner
Prendra sa retraite quand le réchauffement climatique sera de l’histoire ancienne

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  1. Dans les années trente, en Allemagne.La défense de la nature et des animaux fut un argument fallacieux du parti national socialiste pour se faire passer pour humaniste, manipuler, endormir la population, accéder au pouvoir , installer sa dictature et conquérir la… planète. Rien n’a changé, juste repeint en vert.

  2. Merci pour ce résumé complet et compréhensif.
    Il est temps que les citoyens lui demandent des justifications quant au retard et au non-respect de nos objectifs climatiques. Des millions de vies sont en jeu.

  3. “Pour limiter les risques de blocage de la transition, les politiques climatiques ne doivent pas créer ou aggraver les inégalités sociales et leurs potentiels effets régressifs doivent être maitrisés. (Relisez bien cette dernier phrase et repensez à la gestion des ZFE par le gouvernement…)”
    1 : il n’y a pas de transition en cours, donc on ne peut pas bloquer quelque chose qui n’existe pas.
    2 : les ZFE cela concerne les effets de la pollution de l’air sur la santé, et non les émissions de gaz à effet de serre, c’est donc hors de propos.

    De plus les accords de Paris ne sont respectés par aucun pays ou presque (des pays peu significatifs dans les émissions totales de GES éventuellement), et parler de neutralité carbone n’est pas sérieux, cela signifie plus de pétrole du tout, donc plus de 90% du transport de marchandise qui disparait, et aucun pays, aucune entreprise, aucun groupe important ne prévoit de scenario impliquant une telle dégringolade du transport de marchandise.

    1. 1) “Il n’y a pas de transition en cours” : Faux. Elle est bien là, mais elle est trop lente, trop molle et insuffisamment financée. Les objectifs sont posés, les plans existent, les investissements commencent. Ce n’est pas rien, c’est juste loin d’être à la hauteur. Dire qu’il n’y a “rien”, c’est nier l’évidence et c’est contre-productif.

      2) ZFE = hors sujet ? Non. Les ZFE sont un outil de justice environnementale, qui répond à un double enjeu qui sont la réduction des polluants locaux ET l’amorce d’une transition vers des mobilités bas carbone. Ce n’est pas “hors de propos”, c’est parfaitement complémentaire à la lutte climatique. On ne va pas sauver le climat avec les seules ZFE, mais les critiquer comme si elles n’étaient “qu’un gadget sanitaire”, c’est mal comprendre le problème.

      3) “Les accords de Paris ne sont pas respectés, donc à quoi bon ?” C’est précisément parce qu’ils ne sont pas respectés qu’il faut se bouger le derrière !!!
      Ce n’est pas une excuse pour baisser les bras, c’est un signal d’alarme. On est déjà à +1,34 °C (2,2°C pour la France) et on file vers +3 °C. Vous trouvez ça normal de rester spectateur ?

      4) Neutralité carbone = fin du pétrole = fin du transport ? Fausse équation…
      Non, la neutralité carbone ne veut pas dire “zéro pétrole du jour au lendemain”. Elle implique une réduction massive, sobriété, électrification, logistique repensée, décarbonation des carburants (et la liste est longue)… Ce n’est pas simple, mais c’est faisable ! –> si on arrête de se chercher des excuses.

      Résister au changement parce qu’il est difficile, c’est exactement ce qui nous condamne à l’échec.
      On n’a plus du tout le luxe de tergiverser. Soit on agit vite, soit on subit de plein fouet.

  4. C est une véritable blague !!! Ou est l argent de la journée de solidarité les travailleurs donnent déjà !!Ou est l argent ???

  5. y a t’i possibilité de faire une action de groupe contre l’inconséquence, l’incompétence, la mauvaise foi de ce gouvernement, pour mise en danger d’autrui ?

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