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10 ans après l’Accord de Paris, la COP30 se déroulant à Belém au Brésil était particulièrement attendue. Lula avait annoncé une grande COP, “la COP de la vérité”, des avancées concrètes, tant sur la sortie des énergies fossiles que sur la déforestation.
Sans grande surprise, c’est au mieux un coup d’épée dans l’eau sur ces deux sujets, et très, trop peu d’avancées concrètes pour les autres sujets qui ont alimenté les débats, dont la finance internationale, l’adaptation, les NDC, la lutte contre la désinformation climatique, etc.
La lutte contre la désinformation (et son relai médiatique) mérite à elle seule qu’on s’y attarde, tant les commentateurs semblent tomber dans le piège du greenwashing. L’Accord de Paris a-t-il fait baisser le réchauffement climatique attendu de +4°C à +2,3°C comme on a pu le lire ? Emmanuel Macron et Lula sont-ils devenus les héros de la lutte contre la désinformation climatique ?
Retour sur cette COP30 où les lobbyistes des énergies fossiles ont pleinement joué leur rôle, avec succès.
Préambule : “les COP ça sert à rien”
La même phrase revient chaque année : “les COP, ça sert à rien”. Soyons clairs sur une chose : il est faux de dire que les COP ne servent à rien. Il faut comprendre leur fonctionnement, leur intérêt et les limites de l’exercice. C’est ce que rappellait une diplomate spécialiste des négociations européennes pour Bon Pote.
“La COP n’est pas un gouvernement mondial. Elle ne peut pas, et ne pourra pas, à elle seule mettre fin au changement climatique et rétablir la justice climatique“, rappelle Stefan Aykut, chercheur et spécialiste des négociations climatiques. “Il n’en reste pas moins important : en tant que forum permettant d’établir des normes communes à travers des négociations multilatérales ; en tant que terrain d’affrontement pour les innombrables luttes menées par les petits pays, les populations vulnérables et les mouvements sociaux ; et en tant que prisme à travers lequel nous pouvons évaluer l’état de la politique climatique mondiale et l’équilibre des forces en présence.“
En effet, sans les COP, le fonds pour les Pertes et Dommages n’aurait par exemple jamais vu le jour, et certains pays n’auraient jamais l’occasion de faire entendre leurs intérêts et de porter le sujet de la justice climatique. Ceci étant dit, il est légitime de questionner le fonctionnement de la COP, la non transparence des négociations, et les personnes accréditées par les gouvernements dont le travail est littéralement de vendre du pétrole et du gaz.
Enfin, un argument de la journaliste Amy Westervelt devrait faire taire les débats : “si les COP ne servaient à rien, elles ne seraient pas autant la cible des exportateurs d’énergies fossiles“.
Patrick Pouyanné invité à la COP30 par la délégation française : le Gorafi au chômage ?
Chaque COP est l’occasion de constater que les acteurs de l’obstruction climatique mettent tous les moyens en oeuvre pour s’assurer que rien de change. La COP30 en est un parfait exemple.
Selon une analyse de Kick Big Polluters Out (KBPO), environ 1 600 lobbyistes des énergies fossiles sont présents à la COP30, soit une personne sur 25 des personnes accréditées. S’ils formaient une délégation, ce serait la 2e la plus importante, derrière celle du pays hôte. Même constat pour les lobbyistes de l’agro-industrie, venus en nombre avec plus de 300 délégués de l’agrobusiness, comme le rappelle la journaliste Camille Adaoust pour France TV. Il faut s’imaginer se balader dans les couloirs de la COP et se dire que plus d’une personne sur 25 est présente pour saboter les négociations…
La France n’est pas en reste. Le gouvernement français a accrédité Patrick Pouyanné, PDG de TotalEnergies, dans sa délégation officielle à la COP30. La même entreprise condamnée il y a moins d’un mois pour greenwashing et qui a annoncé il y a quelques jours dans un rapport interne que “le maintien du réchauffement des températures en deçà de 2°C était désormais hors de portée et que la demande de pétrole continuerait à augmenter dans les années à venir.“
Total projette également d’augmenter sa production de gaz d’ici 2030, tout en se faisant passer pour un champion de la lutte contre le changement climatique. C’est entre autres pour cela que les dépenses publicitaires des compagnies pétrolières ont augmenté de 2900 % sur Google Ads avant la COP30, comme révélé dans un nouveau rapport du CAAD. Cela n’empêche pas la France et le Brésil de lancer une grande initiative contre la désinformation climatique, nous en reparlerons…
COP30 et état mondial du climat : l’année 2024 passée en revue
Comme chaque année, toute une batterie de rapports sont publiés avant et pendant la COP pour éclairer sur l’état du monde et les engagements des Etats dans la lutte contre le changement climatique.
L’un des principaux est l’Emissions Gap Report, où l’on constate chaque année que les pentes pour respecter nos objectifs climatiques sont de plus en plus raides, voire impossibles pour un réchauffement mondial de +1.5°C :

Le Climate Action Network a lui aussi publié un graphique d’utilité publique des réchauffements possibles selon les différents scénarios et engagements des Etats :

Notons que le scénario le plus optimiste nous mènerait vers un monde à +1.9°C. Compte tenu des engagements des Etats et le fait qu’aucun de ces engagements ne soit crédible, ce scénario a autant de chance d’arriver que de voir Donald Trump devenir anticapitaliste.
Les émissions mondiales de CO2 devraient augmenter de 1,1% en 2025
D’après les estimations du Global Carbon Budget 2025, les émissions de CO2 devraient de nouveau augmenter en 2025 de +1,1%, pour atteindre 38,1 gigatonnes de CO2. Mis à part l’année 2020 du COVID, les émissions ont augmenté chaque année depuis l’Accord de Paris il y a 10 ans.
Même si la Chine est le plus gros émetteur de CO2 de la planète, et de loin, ses émissions de CO2 stagnent depuis au moins un an. Les hausses les plus importantes viennent de l’Inde et des Etats-Unis, ce dernier étant le grand absent (officiel) de la COP30.

Côté puits de carbone, les océans ont absorbé 29% des émissions de CO2, tandis que les terres ont absorbé 21%. Ils continuent donc d’absorber la moitié du CO2 que nous rejetons dans l’atmosphère.
L’objectif 1.5°C (mort) vivant
Plus de 95% du budget carbone pour limiter le réchauffement climatique mondial à +1.5°C est consommé, et nous savons depuis maintenant un moment que limiter le réchauffement planétaire à +1.5°C n’est désormais plus possible.
Pourtant, à la COP30, les plus gros pollueurs historiques qui ne respectent pas leurs engagements climatiques (dont la France) insistent pour garder l’ambition “+1.5°C”. Il est inscrit dans l’Accord final appelé Mutirão qu’ils ont décidé de lancer un “Global Implementation Accelerator” en tant qu’initiative coopérative, facilitatrice et volontaire afin d’accélérer la mise en œuvre par tous les acteurs pour maintenir l’objectif de 1,5 °C à portée de main et d’aider les pays à mettre en œuvre leurs contributions déterminées au niveau national et leurs plans d’adaptation nationaux.

Le scientifique et auteur du GIEC Glen Peter s’est montré particulièrement critique de ces discours vides de sens. “Si un journaliste, politicien ou chef d’entreprise parle de 1,5 °C ou de zéro émission nette, demandez-lui à quelle vitesse les émissions doivent baisser pour atteindre zéro émission nette en 2050, et à quelle vitesse elles baissent aujourd’hui. Soulignez la contradiction. Demandez-lui de s’expliquer”.
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Le poids des mots : la mention des énergies fossiles a disparu du texte final de la COP30
Il avait fallu attendre 28 COP pour que les énergies fossiles soient mentionnées dans le texte final. La COP30 ne sera pas l’exception qui confirme la règle. Le texte final n’a aucune mention directe des énergies fossiles, alors que la première version du texte comportait bien la mention. Vous ne retrouverez qu’une discrète référence au consensus des Emirats arabes unis.

L’espoir de la COP28 de Dubaï n’a pas duré bien longtemps. Depuis, les exportateurs d’énergies fossiles se sont assurés de transformer l’éléphant dans la pièce en petite souris. Les Etats-Unis n’auront même pas eu à être physiquement à la COP pour assurer leurs intérêts : leurs alliés s’en sont chargés.
Aussi, et comme nous l’expliquons à chaque COP, chaque mot dans le texte final a son importance. Le journaliste Simon Evans de Carbon Brief note à juste titre la multiplication des “invitations à agir” et des “appels” à faire X ou Y. Des mots vides de sens, non contraignants et qui laissent peu de place pour des procès climatiques.
How does "urge" compare with "invite" or "request"?Is "welcome" warmer than "note"? (Yes, obvs!)Here's your complete guide to verbs in UNFCCC text:
— Simon Evans (@drsimevans.carbonbrief.org) 2024-11-23T09:36:54.768Z
Les points clefs des discussions :
Voici une liste non exhaustive des différents points évoqués lors de la COP30, avec des liens directs si vous souhaitez creuser chaque sujet :
- Adaptation : l’Accord appelle à des efforts pour tripler le montant dédié à l’adaptation d’ici 2035. Une mention faible, floue, et qui ne précise pas quelle sera la somme triplée. Selon l’Adaptation Gap Report 2025, les besoins des pays du Sud sont évalués entre 310 et 365 milliards de dollars par an d’ici 2035.
- Déforestation : de légers progrès ont été réalisés, avec la création d’un fonds à l’initiative du Brésil appelé “Tropical Forest Forever Facility” et financé par un peu plus de 9 milliards de dollars. Mais alors que cela devait être l’un des sujets principaux de la COP, il n’en reste qu’une feuille de route pour les volontaires pour arrêter la déforestation d’ici 2030.
- Financement : mobilisation d’au moins 1300 milliards de dollars par an d’ici 2035 et provenant de la part de fonds publics et privés, sous la conduite des pays développés.
- Pertes et dommages : concrètement, le texte final confirme la mise en œuvre opérationnelle du fonds, mais le sujet n’a pas vraiment pesé lors de ces 2 semaines. Le Fonds est là, mais pas l’argent.
- BAM : le Belem Action Mechanism, un mécanisme qui souhaite une transition juste, notamment portée par le G77 et de nombreuses ONG, a été complètement invisibilisé, notamment par les médias des pays du Nord.
NDC : les engagements climatiques des Etats
La COP30 était une COP importante pour les NDC, les contributions déterminées au niveau national, soit les engagements climatique des Etats. Importante car les Etats devaient mettre à jour leurs engagements pour 2030 et 2035.

Si environ 70% des Etats ont mis à jour leurs engagements (et tardivement), il est nécessaire d’aller regarder en détail les engagements des Etats pour comprendre… que les promesses n’engagent que celles et ceux qui y croient.
Prenons simplement un exemple avec le pays hôte, le Brésil. Si vous ouvrez le document de 44 pages, vous pouvez penser que le Brésil a un plan solide et détaillé pour réduire ses émissions. Sauf que concrètement, le Brésil compte augmenter sa production de pétrole de 36% d’ici 2035, et compensera avec de la capture carbone.
Si vous écoutez Lula et certaines ONG, c’est formidable, une vraie action, un engagement sincère. Si vous regardez en détail, c’est de la poudre de perlimpinpin, comme 100% des engagements des Etats. Si vous lisez le contraire ailleurs, c’est de la désinformation. La COP de la vérité ?
Lutte contre la désinformation climatique
Lors du G20 de 2024, les pays avaient lancé une initiative mondiale pour l’intégrité de l’information sur le changement climatique, accompagnés des Nations-Unies et de l’UNESCO.
La très bonne nouvelle, c”est que c’est désormais acté dans un texte officiel. Un texte initialement signé par le Brésil, la France et 10 autres pays, rejoints à la fin de la COP par 7 autres.
Dans le texte final Mutirão, il est indiqué que “la COP30 de la vérité” restaure la confiance et l’espoir dans la lutte contre le changement climatique en réunissant la science, l’équité et la détermination politique, en promouvant l’intégrité de l’information et en renforçant le multilatéralisme”.

Il s’agit désormais de regarder concrètement ce que cela veut dire. Quelles sont les obligations des Etats en matière de lutte contre la désinformation climatique ? Ce n’est pas clair.
Comme expliqué ci-dessus, le Brésil est à l’origine de cette initiative pour l’intégrité de l’information sur le changement climatique. Mais quel crédit donner à ce pays qui tue des activistes climat et lanceurs d’alerte, dont les engagements climatiques n’ont aucune valeur, mélangeant belles paroles d’un côté et augmentation de sa production de pétrole de l’autre ?
Comment faire confiance à un autre pays comme la France, qui criminalise les activistes climat, dont les membres du gouvernement comparent des scientifiques à des éco-terroristes, dont le Président ment depuis 8 ans sur ses actions et solutions au changement climatique ?
Voir des médias et ONG saluer l’engagement de la France sans rappeler ces faits, c’est aussi cela, la désinformation. C’est soit fermer les yeux sur la réalité de ce qu’il se passe en France, notamment rappelée par le Haut Conseil pour le Climat dans son rapport annuel 2025, soit être biaisé par des intérêts privés sous vernis d’intérêt général, au choix.
Vous avez dit “Overshoot” ?
Le mot “Overshoot” a beaucoup été commenté ces deux dernières semaines, et fait son apparition dans le texte final. Ce mot signifie tout simplement “dépassement”, et il fait référence au dépassement de l’objectif de limiter le réchauffement mondial à +1.5°C, puis de revenir à ce niveau.

Comme indiqué dans le 6e rapport du GIEC, tous les scénarios SSP prévoient un réchauffement mondial de 1,5°C. La projection d’émissions la plus ambitieuse prévoit que nous atteignons 1,5°C dans les années 2030, puis un pic de températures à +1,6°C, avant de redescendre à 1,4°C à la fin du siècle.
Ce sujet sera particulièrement à surveiller les prochaines années. Il existe un très fort lobbying d’acteurs privés qui poussent pour utiliser la géo-ingénierie comme solution afin d’éviter que le réchauffement s’emballe. Malgré les risques évidents et les dangers potentiels pour des régions entières dans le monde, des milliardaires comme Bill Gates investissent des fortunes dans la géo-ingénierie, avançant main dans la main avec des apprentis sorciers pour ne surtout pas remettre en question nos modes de vie.
C’est historiquement une excellente idée d’écouter les conseils de types qui se baladent en jet privé pour savoir comment lutter contre le changement climatique. Pourquoi arrêter : what could go wrong ?
Conclusion : la COP30 est un succès (pour les exportateurs d’énergies fossiles)
Les craintes étaient réelles d’un effondrement du multilatéralisme lors de cette COP30, avec l’absence des Etats-Unis et l’arrivée de gouvernements conservateurs un peu partout dans le monde. Certains diront que cette COP30 sauve les meubles, qu’il y a eu des avancées, et qu’il faut travailler pour le futur.
Sauf que cela fait 30 ans qu’à l’issue des COP, on entend la même chose : on fera mieux la prochaine fois. Encore une COP sans mentionner directement les énergies fossiles dans l’Accord final. Encore une COP où il ne sera pas inscrit qu’il faut absolument réduire la production et la consommation d’énergies fossiles pour garder une planète habitable pour toutes et tous. Si les délégués des pays de l’Arabie-Saoudite, de la Chine et de la Russie étaient satisfaits de l’Accord à la fin de la COP30, cela signifie clairement qu’il y a un problème.
La COP30 a aussi mis de côté le sujet de l’alimentation et reporté les discussions à l’année prochaine, alors que nous savons que même si les énergies fossiles étaient arrêtées demain, les émissions provenant du système alimentaire suffiraient à dépasser l’objectif de limiter le réchauffement climatique à +1.5°C et rendraient très difficile l’objectif des +2°C. Le 2e éléphant dans la pièce que les lobbyistes de l’agro-industrie ont réussi à faire disparaitre.
« La folie, c’est de faire toujours la même chose et de s’attendre à un résultat différent ». Il est certain qu’espérer un changement dans le même cadre est probablement une folie. A ce rythme-là, nous pourrions écrire le même texte pour la COP50 et anticiper la conclusion : “dommage, les Etats ont failli acter qu’il fallait réduire la production de pétrole, on fera mieux l’année prochaine”.
Il faudra du changement lors de la prochaine COP en Turquie à Antalya (en collaboration avec l’Australie qui mènera les négociations) où Bon Pote se rendra, en train bien évidemment.
7 Responses
Tiens, une COP qui échoue. Quelle surprise, on s’y attendait TELLEMENT pas, c’est pas comme si ça arrivait à chaque fois depuis qu’elles existent.
Heureusement qu’il y’a les COP non ?
“si les COP ne servaient à rien, elles ne seraient pas autant la cible des exportateurs d’énergies fossiles”
Les exportateurs d’énergies fossiles investissent sans doute les COP pour que le résultat d’une COP ne viennent pas les embêter après.
Quoi qu’il en soit, que les lobbyes fossiles investissent les COP ne change pas le fait que près de la moitié des GES émis par l’humanité depuis 1850 l’ont été depuis la première COP à Berlin en 1995, soit presque autant en 30 ans, depuis que l’on est censé s’en occupé, que pendant les 150 années qui ont précédés.
Que les lobbyes fossiles investissent les COP ne change pas le fait que les émissions de GES progressent chaque année, et que la seule année ou elles ont baissé cela était liée à une contrainte externe, à savoir la pandémie de COVID, qui a impacté l’économie mondiale.
Donc la personne dit :
“si les COP ne servaient à rien, elles ne seraient pas autant la cible des exportateurs d’énergies fossiles”
Je réponds :
Si les COP servaient à quelque chose, les émissions mondiales de GES n’augmenteraient année après année.
Y a-t-il un brouillon de mail qu’on pourrait envoyer en masse ensemble avec un maximum de lecteurs actifs de bonpote, carbonbrief, limit (via le discord), Camille Etienne, Greta Thunberg, ect aux organisateurs de la COP31 pour y diminuer massivement le nombre de lobbyistes des énergies fossiles et de l’agro-industrie? Je me demandais si rendre le formulaire de cop obligatoire serait intéressant parce qu’il faut également vérifier la véracité des réponses et qu’il y ait une conséquence. Pourquoi pas refuser l’inscription en utilisant un outil qui avec nom, prénom et nationalité scan linkedin et si l’employeur est une entreprise ne respectant pas l’accord de paris, on les refuse. Comment s’organiser pour qu’on soit un maximum d’entre nous à aller à cette prochaine cop?
C’est ridicule, vous allez beaucoup trop loin. Vous réalisez que vous êtes en train de parler de “scanner les gens” (ce qui est déjà relativement borderline, pas sûr qu’on ait envie de ce genre de société…) et de leur interdire tout simplement l’accès, non pas en raison de leurs convictions, mais de celles de leur patron ?
Par définition, si la COP est littéralement interdite à toute personne ou entreprise ne respectant pas l’accord de Paris, ça deviendra un entresoi pour les écolos, une belle bulle de confirmation positive… et alors là, bon courage pour qu’on arrive à nos objectifs dans ce contexte.
Même si sa méthode est un peu extrême, je suis d’accord que les lobbies pétroliers n’ont rien à foutre à des discussions liées à l’environnement. à chaque fois que je vois “les lobbies présents en nombre record aux COP”, j’ai l’impression de lire le gorafi. Jusqu’ici, ils n’ont rien fait d’autre que les saboter, vu que leur échec systématique est en grande partie du simple fait de leur présence. à quoi ça rime d’organiser un sommet lié à l’écologie si c’est pour y inviter des groupes qui ont tout intérêt à ce que ce dernier n’aboutisse à rien ? C’est à peu près comme si on organisait un sommet pour la démocratie et qu’on y invitait en masse des dictateurs.
Ce commentaire en dit malheureusement long sur l’état d’esprit des lecteurs de Bon Pote. C’est une sacrée société que vous nous proposez…