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À toi qui as une voix dans le débat public, journaliste, influenceur, sportif, intellectuel, leader d’opinion…

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À toi qui as une voix dans le débat public, journaliste, influenceur, sportif, intellectuel, leader d’opinion,

À l’heure où l’extrême droite est aux portes de Matignon,

Je m’interroge sur ton silence. 

J’ai connu un temps où voter pour l’extrême droite était honteux. Où nous étions plus d’un million de tous âges et de toutes origines sociales à descendre dans la rue pour dire « Non! » à un parti xénophobe, raciste et antisémite. Où s’affichait en une de tous les journaux le refus de voir les héritiers de Pétain revenir au pouvoir. Où les autorités politiques et morales de mon pays rejetaient la moindre compromission avec une formation politique qui avait fait de la haine et de la peur son fond de commerce. 

De nombreux soutiens s’expriment aujourd’hui en faveur de l’extrême droite. La  presse bolloréenne matraque H24 sa propagande pro-Bardella. Même ceux qui ont demandé à la gauche et l’extrême gauche, depuis 22 ans, de faire barrage se cachent derrière le ni-ni, en mettant Rassemblement National et Nouveau Front Populaire sur le même plan. 

Toi, tu te tais. 

Je sais ta répugnance à appeler à voter pour une alliance où certains leaders ont flirté avec l’antisémitisme par un calcul électoraliste profondément pervers. Ceux qui ont créé de toutes pièces un affrontement communautaire entre les Français juifs et musulmans, sommés à leur corps défendant de choisir un camp. Ces gens sont au mieux de sombres crétins, au pire des cyniques irresponsables. Ils ont ouvert une brèche béante dans laquelle l’extrême droite s’est engouffrée pour rompre une digue qui était déjà bien mal en point à cause des compromissions successives des stratèges d’opérette de l’Élysée.

Je partage ta colère contre ces gens. Mais qu’est-ce qui t’empêche d’appeler à voter contre le RN et de critiquer sans ambiguïté les individus qui ont été les alliés objectifs de la montée de l’extrême droite, par machiavélisme, ignorance ou bêtise?

Je comprends ton écœurement, toi qui pendant des années, a été la victime d’un entre-soi politique dont la médiocrité et l’impunité laissent pantois : militant épuisé, électeur cocufié, citoyen trahi. Toi qui as subi les invectives, les injures et parfois le harcèlement de ceux qui dans les rangs de la gauche sont incapables d’accepter le désaccord. Mais les grands égos et les petits chefaillons d’une minorité ne justifient pas de porter au pouvoir des individus encore plus incompétents, plus médiocres, anti-pauvres, anti-science et anti-climat. 

La violence, l’autoritarisme, tout comme l’antisémitisme, le racisme et la xénophobie, sont des marqueurs idéologiques de l’extrême droite depuis des origines, alors que l’écrasante majorité de la gauche les a toujours rejetés sans équivoque. 

Est-il donc si compliqué pour toi de dire que tu préfères prendre le risque de voir des gens qui te filent des boutons minoritaires dans une majorité de castors, que 289 députés du RN au palais Bourbon? 

J’entends enfin celles et ceux qui appellent à respecter les électeurs de l’extrême droite et à ne pas les stigmatiser. L’argument « je connais des RN » est commode, d’ailleurs on en connaît tous. Mais tu ne respectes pas ces électeurs en considérant qu’ils votent sans savoir ce qu’ils font. La rancœur et la peur ne justifient pas tout. Quand un enfant pique une colère, on ne le laisse pas tout casser au risque de se blesser parce qu’on respecte sa personne et son ressenti. Et tu n’as pas affaire à des enfants, mais des adultes responsables. En démocratie, on ne combat pas des personnes, mais des idées. 

Et si, comme moi, tu as peur de blesser ces personnes, ne peux-tu pas dire que tu appelles à faire barrage contre le RN parce qu’il ment à ses électeurs? 

Il y a une différence entre stigmatiser et prendre position, entre faire de la politique partisane et lutter pour que les valeurs de liberté, d’égalité et de fraternité ne soient pas abîmées. 

Le 8 juillet, nous devrons continuer à vivre ensemble. Si le RN obtient la majorité absolue, ils gouverneront et pourront mettre en place leurs agents dans tous les rouages de l’administration pour mener leur politique de destruction méthodique de l’État de droit.. 

Il n’existe qu’une alternative pour éviter la catastrophe. L’abstention ou le ni-ni ne sont plus une option. Chaque voix pour le Nouveau Front Populaire compte, chaque circonscription qui échappe au Rassemblement National et à ses alliés compte. 

Le courage, ce n’est pas de jouer les super-héros dans un monde dystopique. C’est d’empêcher, chacun à son échelle, que le 8 juillet, l’extrême droite entre à Matignon. 

Ma parole n’a aucune portée publique. La tienne oui. Alors prends tes responsabilités.

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11 Responses

  1. Influenceurs, sportifs… Non, désolé, leur opinion est sans importance. A chacun de décider, en conscience, pour qui voter.
    Voter Macron, c’est aussi faire barrage au RN.
    Je ne suis pas prêt à voter pour LFI (trop populiste) ni pour le PC (quels régimes a-t-il osé soutenir au siècle dernier!). Fort heureusement, le NFP sera représenté par un écologiste dans ma circonscription, alors il aura ma voix. Mais les écolos ont vraiment de très mauvais alliés…

  2. La « préservation de l’habitabilité de la planète » étant aujourd’hui le plus grand défi de l’histoire de l’humanité, toutes les associations et partis écologiques devraient agir ensemble pour qu’une nouvelle discipline intitulée « Préservation de l’habitabilité de la planète » soit enseignée tout au long des cursus scolaires. Car nous serions aujourd’hui totalement ignorants en physique, chimie, biologie ou médecine si ces matières n’avaient jamais été enseignées à l’école.
    La seule façon de l’obtenir face aux lobbies et aux forces politiques anti-écologiques serait que les associations se revendiquant de l’écologie politique commencent bénévolement l’enseignement de cette nouvelle discipline.
    Seule l’association Avenir Climatique s’en préoccupe, en formant chaque année 200 conférenciers, …. Une goutte d’eau dans la mer. Voir leur formation en ligne “Tout comprendre sur l’énergie et le climat” sur https://avenirclimatique.org/mooc-energie-climat/
    Voir ma contribution de 5 pages « La préservation de l’habitabilité de la planète commencera seulement le jour où cette nouvelle discipline sera enseignée tout au long des cursus scolaires » sur http://www.retraites-enjeux-debats.org/spip.php?article1670

  3. Le Nouveau Front Populaire est un Front Républicain bis repetita, si mes aspirations politiques s’en rapprochent en partie* leur politiques ne sera pas mieux que ce qu’a fait le camps libérale depuis plusieurs décennie à ne s’occuper des questions sociales que lorsqu’il s’agissait de questions sociétales mineurs : non, la lutte pour la protection des LGBTQ+ urbain et issue du consumérisme moderne n’est pas une priorité face aux libéralisme rampant tuant et appauvrissant humains et écosystèmes jours après jours, pour prendre un exemple moderne sortie du chapeau de la Gauche Netflix américaine (c’est de Michéa) depuis 5 ans. Il y a une logique typiquement néolibérale du « divide e impera » dans ces petites politiques de comptoir, de qui serait le plus X-phobe ou antisémite ou on ne sait trop quoi, quand il s’agirait peut-être de définir quelle politique économique (et classe sociale) détruit le plus le vivre ensemble.

    Si dans le fond je préfère que le NFP l’emporte, dans l’absolu ces élections sont un traquenard où les gagnants ne pourront rien faire de pertinent jusqu’à la prochaine présidentielle d’où ils sont à peu près certains de perdre les élections en bon peuple mécontent que nous sommes. Dans cette logique je préfère presque que le NFP se ramasse une claque pour que le tournant de gauche radical qui (espérons le, mais pas au détriment du discernement de la triste réalité) soit plus écrasante. Perdre la bataille pour gagner la guerre ? Allez, avec un peu de chance un 45/20/35 de répartition de sièges comme l’annonce les fourbues sondages pourrait même être la meilleur voie pour forcer un changement de régime et d’institution politique, la Ve n’étant vraiment pas fichue pour nous (on relire Simone Weil et sa « Note sur la suppression générale des partis politiques »).

    PS : Demander la parole de chacun dans ce monde ultra-polarisé donc presque dépolitisé c’est faire le jeu du camps du bien contre le camps du mal, arrêter de jouer le jeu des puissants en bon pantin c’est également retrouver de sa force politique. Les institutions nous endorment, rien ne changera, le COVID l’a prouvé. Une vague de suffrage blanc sera la meilleur claque politique que le peuple pourrait donner. Pas totalement convaincu que de manger la « tartine de merde » – dixit Fréderic Lordon récemment – soit toujours la meilleur solution : on peut aussi entarter ses pourvoyeurs avec.

    * Mes positions seraient davantage libertaire radical de gauche, avec des bribes de fédéralisme proudhonien et de municipalisme écosocialiste à la Murray Bookchin. Décentraliser le pouvoir, sortir d’une Europe libérale pour une confédération des nations. Un “souverainisme” (mot galvaudé, certes) de Gauche et de Droite, c’est à dire avec du protectionnisme sociale et territoriale, ce qui n’appelle en rien au racisme, un Français restant Français quelque soit ses origines, mais l’union d’un peuple se fait aussi par une culture qui se façonne collectivement dans la vie et hors des marchés internationaux. On est d’accord, ce n’est pas demain la veille que l’éco-anarchisme embrassera le pays.

  4. hello la team BP
    Je m’interroge toujours sur les réactions au pied du mur, ce n’est pas la premiere fois que la démocratie est menacée et elle l’est clairement ailleurs… alors pourquoi basher une gouvernance en permanence, ce que nous aimons faire, et donc decrédibiliser en permanence les pouvoirs en place (qu’ils soient roses, bleus, melange des 2 que cela nous plaise ou non)
    Une fois le travail de sape permanent fait, on fabrique le terreau des extremes qui sous couvert d’arguments populistes et faciles, font peur…. et au pied du mur tout le monde se leve comme un seul homme pour dire Non… comme si ce combat etait un produit de situation de crise, ….
    interrogeons plutot sur notre comportement au quotidien, sur ce besoin permanent et fratricide de polarités excessives, sur ce bashing binaire qui produit ce que nous constatons partout dans le monde…. la montée des polarités, des extremes et plus largement de la connerie… 🙂

  5. hello la team BP
    Je m’interroge toujours sur les réactions au pied du mur, ce n’est pas la premiere fois que la domcratie est menacée et elle l’est calirement ailleurs… alors pourquoi basher une gouvernance en permanence, ce que nous aimons faire, et donc decridibiliser en permanence les pouvoirs en place (qu’ils soient roses, bleur, melange des 2 que cela nous plaisie ou non)
    Une fois le travail de sape permanent fait, on fabrique le terreau des extremes qui sous couvert d’arguements populistes et faciles, font peur…. et au pied du mur tout le monde se leve comme un seul homme pour dire Non… comme si ce combat etait un produit de situation de crise, ….
    interrogeons plutot sur notre comporteùent au quotidien, sur ce besoin permanent et fratricide de polarités excessives, sur ce bashing binaire qui produit ce que nous constatons partout dans le monde…. la montée des polarités, des extremes et plus largement de la connerie… 🙂

  6. D’abord, je trouve ce texte injuste. S’il y a des prises de position pour le RN, des personnes qui ont pignon sur rue, intellectuels, artistes, sportifs, responsables associatifs et même syndicalistes qui ont enfin dépassé l’idée d’une neutralité politique, ont exprimé leur désaccord avec les thèses du RN. Puisque vous interpellez individuellement vos lecteurs, je vous réponds que je prends position, je vote, j’exprime mon refus de l’extrême droite avec les moyens dont je dispose en tant qu’électrice de base.

    Mais il ne suffit pas d’être dans le refus. J’ai le regret de dire que les gauches actuelles sont, hélas, à la ramasse : entre discordes futiles, jeux d’egos de personnalités boursoufflées, je ne trouve que très peu de place pour des idées innovantes. On ne peut pas se proclamer partisan d’une politique sociale et écologique et se contenter de prôner le retour à la retraite à 60 ans ou la fin de l’A69. Les partis de gauche n’ont pas travaillé les idées et n’ont fait que ressasser de vieilles lunes. Pas de projet pour rendre justice aux plus pauvres (enterrement du revenu de base), pas de projet pour dégager l’école de l’instrumentalisation dans laquelle elle est enfermée, pas de projet d’éducation populaire digne de ce nom, pas de projet d’envergure pour une politique du grand âge et du handicap, pas de projet pour protéger les terres de l’agro-industrie et les rendre aux paysans, les accompagner vers une agriculture respectueuse des hommes et de l’environnement… Faut-il énumérer toutes les insuffisances ? Même la question du financement d’une vraie politique sociale articulée avec une politique environnementale n’a pas été sérieusement définie. Or il est prévisible que c’est sur ce point qu’achopperait un projet de gauche dans un contexte libéral exacerbé par la politique de Macron. Sur bien des points ce sont les ONG et les associations qui ont le plus fait preuve d’innovation. Si ces messieurs dames les politiques sortaient de leur tour d’ivoire, du jeu des petites phrases et des conflits de pouvoir, peut-être rallieraient-ils les votes populaires.

  7. Bonjour,
    Pourquoi, alors que vous êtes un média indépendant, ne parlez-vous pas du fond ? Le fond n’est presque jamais abordé dans les médias traditionnels.
    Ce que j’entends par fond, ce sont les mesures que le RN mettrait en place si il obtenait une majorité aux législatives ? De mon point de vue, parler sous le coup de l’émotion, les traiter de xénophobes et d’antisémites oui, mais à condition que ce soit sourcé. Argumenté. Factuellement étayé. Sinon ce n’est pas audible.
    Le fond, ce sont les mesures proposées mises en face des budgets. Mises en parallèle des études climatiques, sociologiques, démographiques, etc. Même si l’urgence est là, apportez-nous s’il vous plait des éléments tangibles.

    1. Il y a des dizaines d’articles sur le fond du programme du RN, vous plaisantez j’espère ? Il n’y a que ça, et pas depuis 2 semaines mais depuis 3 ans sur Bon Pote.

    1. D’ailleurs, c’est ironique que certains utilisent l’argument de l’antisémitisme pour justifier leurs réticences à voter pour LFP, parce que c’est oublier bien vite celui de tous les autres partis en lice, qui bizarrement s’exprime sans soulever de protestations. Comme si la lutte contre l’antisémitisme n’est intéressante que pour taper sur la gauche. Oh, wait !

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Alter égale de Bon Pote. Soyons d’accord sur le constat, débattons des solutions.

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  1. Influenceurs, sportifs… Non, désolé, leur opinion est sans importance. A chacun de décider, en conscience, pour qui voter.
    Voter Macron, c’est aussi faire barrage au RN.
    Je ne suis pas prêt à voter pour LFI (trop populiste) ni pour le PC (quels régimes a-t-il osé soutenir au siècle dernier!). Fort heureusement, le NFP sera représenté par un écologiste dans ma circonscription, alors il aura ma voix. Mais les écolos ont vraiment de très mauvais alliés…

  2. La « préservation de l’habitabilité de la planète » étant aujourd’hui le plus grand défi de l’histoire de l’humanité, toutes les associations et partis écologiques devraient agir ensemble pour qu’une nouvelle discipline intitulée « Préservation de l’habitabilité de la planète » soit enseignée tout au long des cursus scolaires. Car nous serions aujourd’hui totalement ignorants en physique, chimie, biologie ou médecine si ces matières n’avaient jamais été enseignées à l’école.
    La seule façon de l’obtenir face aux lobbies et aux forces politiques anti-écologiques serait que les associations se revendiquant de l’écologie politique commencent bénévolement l’enseignement de cette nouvelle discipline.
    Seule l’association Avenir Climatique s’en préoccupe, en formant chaque année 200 conférenciers, …. Une goutte d’eau dans la mer. Voir leur formation en ligne “Tout comprendre sur l’énergie et le climat” sur https://avenirclimatique.org/mooc-energie-climat/
    Voir ma contribution de 5 pages « La préservation de l’habitabilité de la planète commencera seulement le jour où cette nouvelle discipline sera enseignée tout au long des cursus scolaires » sur http://www.retraites-enjeux-debats.org/spip.php?article1670

  3. Le Nouveau Front Populaire est un Front Républicain bis repetita, si mes aspirations politiques s’en rapprochent en partie* leur politiques ne sera pas mieux que ce qu’a fait le camps libérale depuis plusieurs décennie à ne s’occuper des questions sociales que lorsqu’il s’agissait de questions sociétales mineurs : non, la lutte pour la protection des LGBTQ+ urbain et issue du consumérisme moderne n’est pas une priorité face aux libéralisme rampant tuant et appauvrissant humains et écosystèmes jours après jours, pour prendre un exemple moderne sortie du chapeau de la Gauche Netflix américaine (c’est de Michéa) depuis 5 ans. Il y a une logique typiquement néolibérale du « divide e impera » dans ces petites politiques de comptoir, de qui serait le plus X-phobe ou antisémite ou on ne sait trop quoi, quand il s’agirait peut-être de définir quelle politique économique (et classe sociale) détruit le plus le vivre ensemble.

    Si dans le fond je préfère que le NFP l’emporte, dans l’absolu ces élections sont un traquenard où les gagnants ne pourront rien faire de pertinent jusqu’à la prochaine présidentielle d’où ils sont à peu près certains de perdre les élections en bon peuple mécontent que nous sommes. Dans cette logique je préfère presque que le NFP se ramasse une claque pour que le tournant de gauche radical qui (espérons le, mais pas au détriment du discernement de la triste réalité) soit plus écrasante. Perdre la bataille pour gagner la guerre ? Allez, avec un peu de chance un 45/20/35 de répartition de sièges comme l’annonce les fourbues sondages pourrait même être la meilleur voie pour forcer un changement de régime et d’institution politique, la Ve n’étant vraiment pas fichue pour nous (on relire Simone Weil et sa « Note sur la suppression générale des partis politiques »).

    PS : Demander la parole de chacun dans ce monde ultra-polarisé donc presque dépolitisé c’est faire le jeu du camps du bien contre le camps du mal, arrêter de jouer le jeu des puissants en bon pantin c’est également retrouver de sa force politique. Les institutions nous endorment, rien ne changera, le COVID l’a prouvé. Une vague de suffrage blanc sera la meilleur claque politique que le peuple pourrait donner. Pas totalement convaincu que de manger la « tartine de merde » – dixit Fréderic Lordon récemment – soit toujours la meilleur solution : on peut aussi entarter ses pourvoyeurs avec.

    * Mes positions seraient davantage libertaire radical de gauche, avec des bribes de fédéralisme proudhonien et de municipalisme écosocialiste à la Murray Bookchin. Décentraliser le pouvoir, sortir d’une Europe libérale pour une confédération des nations. Un “souverainisme” (mot galvaudé, certes) de Gauche et de Droite, c’est à dire avec du protectionnisme sociale et territoriale, ce qui n’appelle en rien au racisme, un Français restant Français quelque soit ses origines, mais l’union d’un peuple se fait aussi par une culture qui se façonne collectivement dans la vie et hors des marchés internationaux. On est d’accord, ce n’est pas demain la veille que l’éco-anarchisme embrassera le pays.

  4. hello la team BP
    Je m’interroge toujours sur les réactions au pied du mur, ce n’est pas la premiere fois que la démocratie est menacée et elle l’est clairement ailleurs… alors pourquoi basher une gouvernance en permanence, ce que nous aimons faire, et donc decrédibiliser en permanence les pouvoirs en place (qu’ils soient roses, bleus, melange des 2 que cela nous plaise ou non)
    Une fois le travail de sape permanent fait, on fabrique le terreau des extremes qui sous couvert d’arguments populistes et faciles, font peur…. et au pied du mur tout le monde se leve comme un seul homme pour dire Non… comme si ce combat etait un produit de situation de crise, ….
    interrogeons plutot sur notre comportement au quotidien, sur ce besoin permanent et fratricide de polarités excessives, sur ce bashing binaire qui produit ce que nous constatons partout dans le monde…. la montée des polarités, des extremes et plus largement de la connerie… 🙂

  5. hello la team BP
    Je m’interroge toujours sur les réactions au pied du mur, ce n’est pas la premiere fois que la domcratie est menacée et elle l’est calirement ailleurs… alors pourquoi basher une gouvernance en permanence, ce que nous aimons faire, et donc decridibiliser en permanence les pouvoirs en place (qu’ils soient roses, bleur, melange des 2 que cela nous plaisie ou non)
    Une fois le travail de sape permanent fait, on fabrique le terreau des extremes qui sous couvert d’arguements populistes et faciles, font peur…. et au pied du mur tout le monde se leve comme un seul homme pour dire Non… comme si ce combat etait un produit de situation de crise, ….
    interrogeons plutot sur notre comporteùent au quotidien, sur ce besoin permanent et fratricide de polarités excessives, sur ce bashing binaire qui produit ce que nous constatons partout dans le monde…. la montée des polarités, des extremes et plus largement de la connerie… 🙂

  6. D’abord, je trouve ce texte injuste. S’il y a des prises de position pour le RN, des personnes qui ont pignon sur rue, intellectuels, artistes, sportifs, responsables associatifs et même syndicalistes qui ont enfin dépassé l’idée d’une neutralité politique, ont exprimé leur désaccord avec les thèses du RN. Puisque vous interpellez individuellement vos lecteurs, je vous réponds que je prends position, je vote, j’exprime mon refus de l’extrême droite avec les moyens dont je dispose en tant qu’électrice de base.

    Mais il ne suffit pas d’être dans le refus. J’ai le regret de dire que les gauches actuelles sont, hélas, à la ramasse : entre discordes futiles, jeux d’egos de personnalités boursoufflées, je ne trouve que très peu de place pour des idées innovantes. On ne peut pas se proclamer partisan d’une politique sociale et écologique et se contenter de prôner le retour à la retraite à 60 ans ou la fin de l’A69. Les partis de gauche n’ont pas travaillé les idées et n’ont fait que ressasser de vieilles lunes. Pas de projet pour rendre justice aux plus pauvres (enterrement du revenu de base), pas de projet pour dégager l’école de l’instrumentalisation dans laquelle elle est enfermée, pas de projet d’éducation populaire digne de ce nom, pas de projet d’envergure pour une politique du grand âge et du handicap, pas de projet pour protéger les terres de l’agro-industrie et les rendre aux paysans, les accompagner vers une agriculture respectueuse des hommes et de l’environnement… Faut-il énumérer toutes les insuffisances ? Même la question du financement d’une vraie politique sociale articulée avec une politique environnementale n’a pas été sérieusement définie. Or il est prévisible que c’est sur ce point qu’achopperait un projet de gauche dans un contexte libéral exacerbé par la politique de Macron. Sur bien des points ce sont les ONG et les associations qui ont le plus fait preuve d’innovation. Si ces messieurs dames les politiques sortaient de leur tour d’ivoire, du jeu des petites phrases et des conflits de pouvoir, peut-être rallieraient-ils les votes populaires.

  7. Bonjour,
    Pourquoi, alors que vous êtes un média indépendant, ne parlez-vous pas du fond ? Le fond n’est presque jamais abordé dans les médias traditionnels.
    Ce que j’entends par fond, ce sont les mesures que le RN mettrait en place si il obtenait une majorité aux législatives ? De mon point de vue, parler sous le coup de l’émotion, les traiter de xénophobes et d’antisémites oui, mais à condition que ce soit sourcé. Argumenté. Factuellement étayé. Sinon ce n’est pas audible.
    Le fond, ce sont les mesures proposées mises en face des budgets. Mises en parallèle des études climatiques, sociologiques, démographiques, etc. Même si l’urgence est là, apportez-nous s’il vous plait des éléments tangibles.

    1. Il y a des dizaines d’articles sur le fond du programme du RN, vous plaisantez j’espère ? Il n’y a que ça, et pas depuis 2 semaines mais depuis 3 ans sur Bon Pote.

    1. D’ailleurs, c’est ironique que certains utilisent l’argument de l’antisémitisme pour justifier leurs réticences à voter pour LFP, parce que c’est oublier bien vite celui de tous les autres partis en lice, qui bizarrement s’exprime sans soulever de protestations. Comme si la lutte contre l’antisémitisme n’est intéressante que pour taper sur la gauche. Oh, wait !

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