Hausse des prix de l’électricité : “une décision politique extrêmement mauvaise”

Publication :
Mis à jour :
Bruno Le Maire
©Crédit Photographie : Bruno Le Maire / Wikimedia
Sommaire
Dépliez le sommaire de l’article

C’était attendu : par le rétablissement partiel d’une taxe, le gouvernement a décidé que les prix de l’électricité augmenteront d’environ 10% au 1er février 2024 alors que la Commission de Régulation de l’Énergie (la CRE, en charge du calcul des tarifs réglementés) avait calculé que les tarifs réglementés devaient être stables, voire en baisse.

Comment est répartie la facture d’électricité ? 

Vos factures d’électricité peuvent être découpées en trois parts.

Premièrement, une part d’électricité, dont une partie de nucléaire vendu à prix fixe pour que tous les Français profitent de la compétitivité du parc nucléaire existant et une autre partie de prix de marché. C’est cette part qui s’était envolée avec l’invasion de l’Ukraine. Elle est désormais stable, voire en baisse car les prix de marché de l’électricité sont en train de s’écrouler en raison des baisses de consommation, du redressement du parc nucléaire, du déploiement massif (mais toujours insuffisant) d’énergies renouvelables partout en Europe et de la stabilisation des approvisionnements en gaz. Rappelons-le, en Europe, une grande partie de l’électricité est toujours produite à partir de gaz.

Deuxièmement, une part de réseau, pour permettre à l’électricité d’être acheminée des centrales jusqu’à chez vous. Cette part est pour le moment stable mais devrait augmenter dans les prochaines années avec tous les investissements à réaliser (réseau électrique en mer pour les éoliennes offshore, adaptation aux énergies renouvelables…).

Enfin, une part de taxe sur laquelle le gouvernement a complètement la main, avec la TVA et une taxe nommée “accise sur l’électricité” (précédemment nommée taxe intérieure sur la consommation finale d’électricité, TICFE),

C’est cette taxe que le gouvernement, et lui seul, a décidé de relever pour “mettre fin aux boucliers tarifaires”. Depuis, les justifications pleuvent pour tenter de justifier cette hausse : “il faut penser aux finances de l’Etat”, “c’est pour payer la transition” ou encore “c’est un retour à la normale”.

Rejoignez les 40000 abonné(e)s à notre newsletter

Chaque semaine, nous filtrons le superflu pour vous offrir l’essentiel, fiable et sourcé

Pourquoi les justifications à cette hausse de taxe ne tiennent pas?

Cette décision est une mauvaise nouvelle pour la transition énergétique à plusieurs titres et les éléments rhétoriques avancés par le gouvernement ne tiennent pas.

Même dans les scénarios énergétiques les plus sobres, il y a une hausse du besoin en électricité, malgré la baisse de consommation énergétique globale. C’est le cas dans les scénarios « sobriété » de RTE comme le scénario négaWatt ou trois des quatre scénarios de l’ADEME. Nous consommons en effet environ 470 TWh d’électricité aujourd’hui et les scénarios les plus sobres de RTE pour 2050 prévoient que nous montions à 555 TWh d’ici 2050, et ce chiffre pourrait même être atteint beaucoup plus tôt selon RTE si nous réussissons la réindustrialisation et l’électrification des usages (véhicule électrique, pompe à chaleur, sortie du fioul dans le chauffage etc…). 

Taxer l’électricité apporte certes des recettes fiscales mais désincite au report des consommations fossiles vers l’électricité (chauffage au fioul ou gaz vers la pompe à chaleur, passage au véhicule électrique…). On n’encourage pas la consommation d’un bien en le taxant mais au contraire en le détaxant par rapport aux énergies fossiles !

Ensuite, le gaz fossile sera à partir du 1er février 2024 moins taxé que l’électricité… allez comprendre. Rien n’empêchait le gouvernement d’avoir la logique inverse si le but était bien la transition énergétique.

Les tarifs horosaisonnalisés, c’est-à-dire ceux vous invitant à moins consommer d’électricité lorsque celle-ci est produite à partir d’énergies fossiles, perdent également leurs aides et augmentent encore plus que les tarifs où le prix est le même à chaque heure. Là encore, allez comprendre, alors que les 3% de Français qui ont un tarif à forte incitation à ne pas consommer les jours où l’électricité est produite à partir de fossiles permettent à eux seuls d’économiser une demi-centrale à gaz ! Pour l’avenir, ces tarifs seront très importants pour que l’électricité soit consommée à des moments où la produire a le moins d’impact possible pour l’environnement. Désinciter ces tarifs est une grave erreur pour la transition.

Enfin, le gouvernement a annoncé que cette hausse de taxe permettrait de financer la transition énergétique… mais pourquoi ne pas mobiliser d’autres poches budgétaires pour cela ? Pourquoi ne pas taxer davantage les fossiles pour le faire ? Cette taxe sur l’électricité n’a aucun « fléchage », au sens où elle n’est pas affectée à une dépense précise. Dès lors, pourquoi taxer l’électricité pour financer d’éventuels investissements dans la transition énergétique ?

Ce que le gouvernement aurait pu annoncer hier pour une transition climatique juste qui préserve ses finances

Entendons-nous bien : il est logique que l’argent vienne de quelque part pour financer la sobriété et le basculement des consommations d’énergies fossiles, pétrole et gaz fossiles en tête, vers des consommations d’énergies décarbonées. La logique de taxer ce que l’on veut inciter est toutefois contradictoire. Pour avoir une logique climatique, voilà tout ce qui aurait pu être fait :

  • Renforcer le malus aux véhicules lourds ;
  • Taxer plus le gaz fossile par rapport à l’électricité et gaz verts (qui sont taxés de la même façon que les gaz fossiles) ;
  • Protéger les tarifs horosaisonnalisés, c’est-à-dire ceux vous invitant à moins consommer quand il est nécessaire de démarrer des centrales à gaz ou à fioul pour assurer l’équilibre entre la production et la consommation d’électricité ;
  • Mobiliser d’autres ressources fiscales que les taxes sur l’électricité pour financer la transition (taxe sur les jets privés ou tout autre consommation fossile… l’accise sur l’électricité n’ayant pas de fléchage, il était tout à fait possible de jouer sur un autre paramètre pour financer la transition).

Car rappelons-nous d’une chose : la transition énergétique n’est pas une dépense mais un investissement. Les boucliers tarifaires ont coûté à l’Etat en raison de la hausse des énergies fossiles. S’en débarrasser définitivement sera bénéfique sur le plan climatique mais aussi économique pour éviter d’être condamné à payer des boucliers tarifaires dans un monde où les tensions géopolitiques s’exacerbent.

Investir dans la transition a un coût, même avec de la sobriété. C’est pourtant un investissement alors que les énergies fossiles ont un coût climatique, humain et économique hallucinant. Les boucliers tarifaires ont coûté à l’Etat 85 Md€ sur une seule année en 2023 : c’est cela le coût de la non-transition. 

Si tous les investissements à réaliser portent uniquement sur les consommateurs plutôt que les producteurs d’énergies fossiles, la transition n’aura pas lieu et ce sera catastrophique pour notre pays comme pour le reste du monde. A nous de trouver les bons leviers et d’éviter les contre-sens comme c’est le cas aujourd’hui avec cette nouvelle taxe sur l’électricité.

POUR ALLER PLUS LOIN

Envie de creuser le sujet ? Cet article pourrait vous intéresser !

9 Responses

  1. Tarif EDF Tempo : un autre facteur oublié qui démontre l’incohérence de ces augmentations. Tempo a été proposé à juste titre pour limiter la consommation aux heures et aux jours de forte consommation. Ce tarif augmente en moyenne de 14%, mais de 20% en période bleu (faible consommation), et de seulement 3,2% en heure pleine rouge. Cherchez la cohérence ?

  2. B.Lemaire se moque de nous, il ne connaît pas la misère, en fait avec l’augmentation de cette taxe la facture EDF de février augmente de 17% et non 9,68 comme annoncé. Merci de nous avoir incité à abandonner le chauffage fioul pour passer à l’électrique!

  3. Il n’est pas clair dans quel sens “la transition écologique n’est pas une dépense mais un investissement”. Les énergies renouvelables sont toujours plus chères que les énergies fossiles pour une même production d’énergie. Il est fait mention de la montée des tensions géopolitiques : mais il s’agit de choix politiques faits (au niveau national et européen) contre la volonté des citoyens. Personne ne nous a forcés à mener une guerre commerciale contre la Russie (la plupart des pays du monde ne l’ont pas fait). Personne ne nous a forcés à soutenir les crimes de guerre d’Israël. Personne ne nous oblige à mener la prochaine guerre commerciale contre la Chine, qui est en préparation. Il s’agit de choix de politique étrangère (autodestructeurs).

  4. Bonjour, est ce que c’est par ce que nous avons conclus des contrats de “long” terme pour s’approvisionner en gas lors de la guerre en Ukraine qu’il sera moins taxé que l’électricité à partir du 1er février 2024 ?

  5. Bonjour. Merci pour cet article. Je suis d’accord avec une partie de ce que vous dites. Seulement si on part du principe que le nombre de voitures électriques dans le parc national va augmenter, sachant que la part de véhicules électriques vendus augmente d’année en année, et si on part aussi du principe que les chaudières à fioul sont vouées à disparaître, alors les recettes de l’état sur l’essence/gasoil/fioul vont fortement être diminuées. Dans un contexte où l’état est en quasi-faillite, je ne m’attendais pas à autre chose que de reporter ces recettes fiscales sur l’électricité. Je trouve ça dommage que tous les foyers aient à payer cette taxe, puisque tout le monde n’a pas forcément de véhicule électrique. Maintenant, il est est vrai que cela rend l’électricité moins compétitive, je suis d’accord, et c’est un problème. Je veux bien admettre qu’il puisse avoir une autre solution, mais pour l’instant, je pense que baisser la consommation des énergies fossiles, va nécessairement transférer la fiscalité de ces énergies vers l’électricité d’une manière ou d’une autre. Ensuite, il est possible que pour l’instant, le pays ne puisse faire face à une forte augmentation de la consommation de l’électricité (c’est d’ailleurs ce que vous dites en creux dans cet article). Augmenter les taxes peut aussi être un objectif pour ralentir la transition, et pas seulement de la financer (l’argent ne peut pas complètement accélérer la construction d’une centrale). Mais est-ce que l’état peut le dire publiquement ?
    Je veux bien admettre que j’ai tord, mais si vous n’abordez pas ces questions, votre contribution sera peut être moins constructive. Salutations.

    1. Il y a une problème de temporalité dans le raisonnement : alors qu’on consomme encore énormément d’énergies fossiles, la priorité devrait être de faire reculer ces usages -par exemple en les taxant plus fortement- et il sera toujours temps d’augmenter la taxe sur l’électricité quand les proportions seront à un niveau acceptable.
      Là, on met la charrue avant les bœufs : on surtaxe la cible et on laisse tranquille les énergies les plus néfastes… les gens n’ont donc aucun intérêt à électrifier leurs usages polluants.

    2. ” un contexte où l’état est en quasi-faillite” : connaissez-vous beaucoup de banques qui prêtent à un taux relativement bas à quelqu’un qui est en “quasi-faillite” ?

      1. Bonjour,
        @Niluje
        Il n’y a pas de problème de temporalité si on inclut l’anticipation du comportement du marché. Si le marché des voitures électriques est en hausse, il peut paraître logique qu’il va continuer sur sa lancée, aussi pour des raisons de pub/mimétisme du point de vue des consommateurs. Comme il faut s’arrêter de consommer de l’électricité avant qu’il y en ait pas assez (à ce moment ce serait trop tard -> blackout), sans contre communiquer sur la nécessité de la bifurcation écologique, il faut forcément anticiper cette hausse et la freiner un peu si on considère que le seuil de consommation sera dépassé avant la mise en production des nouvelles centrales, ce que je ne sais pas. Je dis ça sans rien savoir de la futur consommation électrique, ni de la future production. Je ne sais pas non plus si les courbes vont se croiser à un moment, donc je suppute. Je ne sais pas non plus les réelles intentions du gouvernement. C’est pour ça que je trouvais dommage que les questions soulevées n’étaient pas abordées dans l’article.
        @Laurent
        Je ne suis pas compétent pour parler de finance, mais de toute façon, les banques coulent si l’état coule non ? Donc elle sont un peu obligées de le soutenir ? En plus, elles prêtent de l’argent qu’elles n’ont pas, et qui est créé par la BCE sans qu’il ne vienne de quelque part. Pour elles, c’est cool de prêter de l’argent qu’elles n’ont pas, car elles touchent quand même des intérêts. Et puis, il me semble que 50% de la dette vient de fonds étranger. Ce n’est donc pas que les banques internes qui financent, ni les banques tout court. Et oui, à la question “connaissez-vous beaucoup de banques qui prêtent à un taux relativement bas à quelqu’un qui est en “quasi-faillite”” -> c’est arrivé en 2008 avec la crises des subprimes, les banques ont pris trop de risque et ont financé un marché qu’il ne fallait pas financer. D’après les économistes, elles sont jugés incompétentes si elle ne prennent pas de risques. Ensuite, la crise de la dette est toujours là, cela fait 30 ans que l’on a pas eu un budget positif en France. Vous êtes libre de juger ça insignifiant. Personnellement, je juge que ce n’est pas négligeable. Je suis dans mon droit. Mais de toute façon, le jour où les investisseurs paniquent en masse sur un pays, ils créeront la crise qu’ils ont voulu éviter. Donc voilà pourquoi ce n’est pas vraiment important de savoir si les banques financent ou pas.

    3. Tout à fait d’accord avec vous. Il y a quelques années lors de la présentation des premières voitures électriques, les journalistes la présentaient plus économique à l’usage, sans mentionner la différence de taxes entre l’électrique et le thermique. Ce qui arrive aujourd’hui est aberrant, mais pas surprenant pour un pays gouverné par des technocrates qui n’ont que faire du bien commun.

Nouveau commentaire

Your email address will not be published. Required fields are marked *

Sommaire
Auteur
Nicolas Goldberg
Nicolas Goldberg est responsable énergie au think tank Terra Nova et consultant dans le secteur

Article 100% financé par ses lecteurs​

Bon Pote est 100% gratuit et sans pub. Nous soutenir, c’est aider à garder cet espace d’information libre pour tous.

9 Responses

  1. Tarif EDF Tempo : un autre facteur oublié qui démontre l’incohérence de ces augmentations. Tempo a été proposé à juste titre pour limiter la consommation aux heures et aux jours de forte consommation. Ce tarif augmente en moyenne de 14%, mais de 20% en période bleu (faible consommation), et de seulement 3,2% en heure pleine rouge. Cherchez la cohérence ?

  2. B.Lemaire se moque de nous, il ne connaît pas la misère, en fait avec l’augmentation de cette taxe la facture EDF de février augmente de 17% et non 9,68 comme annoncé. Merci de nous avoir incité à abandonner le chauffage fioul pour passer à l’électrique!

  3. Il n’est pas clair dans quel sens “la transition écologique n’est pas une dépense mais un investissement”. Les énergies renouvelables sont toujours plus chères que les énergies fossiles pour une même production d’énergie. Il est fait mention de la montée des tensions géopolitiques : mais il s’agit de choix politiques faits (au niveau national et européen) contre la volonté des citoyens. Personne ne nous a forcés à mener une guerre commerciale contre la Russie (la plupart des pays du monde ne l’ont pas fait). Personne ne nous a forcés à soutenir les crimes de guerre d’Israël. Personne ne nous oblige à mener la prochaine guerre commerciale contre la Chine, qui est en préparation. Il s’agit de choix de politique étrangère (autodestructeurs).

  4. Bonjour, est ce que c’est par ce que nous avons conclus des contrats de “long” terme pour s’approvisionner en gas lors de la guerre en Ukraine qu’il sera moins taxé que l’électricité à partir du 1er février 2024 ?

  5. Bonjour. Merci pour cet article. Je suis d’accord avec une partie de ce que vous dites. Seulement si on part du principe que le nombre de voitures électriques dans le parc national va augmenter, sachant que la part de véhicules électriques vendus augmente d’année en année, et si on part aussi du principe que les chaudières à fioul sont vouées à disparaître, alors les recettes de l’état sur l’essence/gasoil/fioul vont fortement être diminuées. Dans un contexte où l’état est en quasi-faillite, je ne m’attendais pas à autre chose que de reporter ces recettes fiscales sur l’électricité. Je trouve ça dommage que tous les foyers aient à payer cette taxe, puisque tout le monde n’a pas forcément de véhicule électrique. Maintenant, il est est vrai que cela rend l’électricité moins compétitive, je suis d’accord, et c’est un problème. Je veux bien admettre qu’il puisse avoir une autre solution, mais pour l’instant, je pense que baisser la consommation des énergies fossiles, va nécessairement transférer la fiscalité de ces énergies vers l’électricité d’une manière ou d’une autre. Ensuite, il est possible que pour l’instant, le pays ne puisse faire face à une forte augmentation de la consommation de l’électricité (c’est d’ailleurs ce que vous dites en creux dans cet article). Augmenter les taxes peut aussi être un objectif pour ralentir la transition, et pas seulement de la financer (l’argent ne peut pas complètement accélérer la construction d’une centrale). Mais est-ce que l’état peut le dire publiquement ?
    Je veux bien admettre que j’ai tord, mais si vous n’abordez pas ces questions, votre contribution sera peut être moins constructive. Salutations.

    1. Il y a une problème de temporalité dans le raisonnement : alors qu’on consomme encore énormément d’énergies fossiles, la priorité devrait être de faire reculer ces usages -par exemple en les taxant plus fortement- et il sera toujours temps d’augmenter la taxe sur l’électricité quand les proportions seront à un niveau acceptable.
      Là, on met la charrue avant les bœufs : on surtaxe la cible et on laisse tranquille les énergies les plus néfastes… les gens n’ont donc aucun intérêt à électrifier leurs usages polluants.

    2. ” un contexte où l’état est en quasi-faillite” : connaissez-vous beaucoup de banques qui prêtent à un taux relativement bas à quelqu’un qui est en “quasi-faillite” ?

      1. Bonjour,
        @Niluje
        Il n’y a pas de problème de temporalité si on inclut l’anticipation du comportement du marché. Si le marché des voitures électriques est en hausse, il peut paraître logique qu’il va continuer sur sa lancée, aussi pour des raisons de pub/mimétisme du point de vue des consommateurs. Comme il faut s’arrêter de consommer de l’électricité avant qu’il y en ait pas assez (à ce moment ce serait trop tard -> blackout), sans contre communiquer sur la nécessité de la bifurcation écologique, il faut forcément anticiper cette hausse et la freiner un peu si on considère que le seuil de consommation sera dépassé avant la mise en production des nouvelles centrales, ce que je ne sais pas. Je dis ça sans rien savoir de la futur consommation électrique, ni de la future production. Je ne sais pas non plus si les courbes vont se croiser à un moment, donc je suppute. Je ne sais pas non plus les réelles intentions du gouvernement. C’est pour ça que je trouvais dommage que les questions soulevées n’étaient pas abordées dans l’article.
        @Laurent
        Je ne suis pas compétent pour parler de finance, mais de toute façon, les banques coulent si l’état coule non ? Donc elle sont un peu obligées de le soutenir ? En plus, elles prêtent de l’argent qu’elles n’ont pas, et qui est créé par la BCE sans qu’il ne vienne de quelque part. Pour elles, c’est cool de prêter de l’argent qu’elles n’ont pas, car elles touchent quand même des intérêts. Et puis, il me semble que 50% de la dette vient de fonds étranger. Ce n’est donc pas que les banques internes qui financent, ni les banques tout court. Et oui, à la question “connaissez-vous beaucoup de banques qui prêtent à un taux relativement bas à quelqu’un qui est en “quasi-faillite”” -> c’est arrivé en 2008 avec la crises des subprimes, les banques ont pris trop de risque et ont financé un marché qu’il ne fallait pas financer. D’après les économistes, elles sont jugés incompétentes si elle ne prennent pas de risques. Ensuite, la crise de la dette est toujours là, cela fait 30 ans que l’on a pas eu un budget positif en France. Vous êtes libre de juger ça insignifiant. Personnellement, je juge que ce n’est pas négligeable. Je suis dans mon droit. Mais de toute façon, le jour où les investisseurs paniquent en masse sur un pays, ils créeront la crise qu’ils ont voulu éviter. Donc voilà pourquoi ce n’est pas vraiment important de savoir si les banques financent ou pas.

    3. Tout à fait d’accord avec vous. Il y a quelques années lors de la présentation des premières voitures électriques, les journalistes la présentaient plus économique à l’usage, sans mentionner la différence de taxes entre l’électrique et le thermique. Ce qui arrive aujourd’hui est aberrant, mais pas surprenant pour un pays gouverné par des technocrates qui n’ont que faire du bien commun.

Nouveau commentaire

Your email address will not be published. Required fields are marked *

PARCOURS THÉMATIQUE

soutenez-nous pour de l’information à la hauteur des enjeux climatiques

Bonpote est un média 100% indépendant, en accès libre et repose entièrement sur le soutien de ses lecteurs.

À lire également