Pourquoi faut-il arrêter de tondre sa pelouse ?

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Tondre sa pelouse vignette credit Nathalie Berlivet
©Crédit Photographie : Nathalie Berlivet
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J’ai passé les 30 premières années de ma vie à apprécier quand une pelouse était bien tondue. C’était avant de savoir que ce n’était pas vraiment une bonne idée, voire même une belle connerie. Pas de panique, il est encore temps de changer d’avis sur le sujet, et cela pour pleins de bonnes raisons.

A quelle fréquence faut-il tondre ? Faut-il ne plus tondre du tout ? Quelles sont les alternatives possibles, et comment faire si vous avez des tiques dans votre jardin ? Vous allez tout savoir sur le #NoMowMay. La bonne nouvelle, c’est que pour une fois, il est juste demandé de faire moins d’efforts pour avoir pleins de bénéfices, ou comment être faignant(e) peut être bon pour la biodiversité.

PS : cet article peut être utile pour tout le monde, y compris si vous n’avez pas de jardin ! Vous avez probablement des voisins, une co-propriété ou des membres de la famille qui ne demandent qu’à être informé(es)…

Dessin “Ras la tonte” de Meuhrina Jolivet

Pourquoi faut-il arrêter de tondre votre pelouse ?

Arrêter (ou réduire drastiquement) la tonte de votre pelouse apporte pleins de bénéfices. Voici les principaux, dans une liste non exhaustive :

  1. Favoriser la biodiversité dans votre jardin : c’est l’argument principal. On se demande souvent comment agir à notre échelle, c’est ici facile en commençant par son jardin. La pelouse et les fleurs apportent gîte et couvert à bon nombre d’animaux (insectes, oiseaux, lézards, crapauds…)
  2. Tondre la pelouse d’une manière trop rase ne permet pas aux végétaux de fleurir, ce qui limite la pollinisation et donc la dissémination des espèces. Une telle pelouse offre également des conditions défavorables au développement de la faune et de la microfaune qui a donc progressivement tendance à déserter ces terrains…
  3. La pelouse et les fleurs sont très utiles pour l’élimination des indésirables et de certaines maladies. Exemple très simple cité par Raphaël Seguin : plus de biodiversité = plus de prédateurs naturels des moustiques = moins de moustiques.
  4. Garder la fraîcheur : les herbes plus hautes retiennent l’humidité et luttent contre les ilots de chaleur.
  5. Qui dit plus d’humidité, dit moins d’arrosage… En plus d’être une solution de faignant(e), c’est bon pour le portefeuille et pour les économies d’eau en période de sécheresse !
  6. Lutter contre l’érosion du sol. Une herbe haute rendra le sol plus résilient au changement. Elle le protègera aussi contre la pluie qui a tendance à lessiver le sol de ses nutriments.

Quand faut-il tondre ?

La Ligue pour la Protection des Oiseaux (LPO) déconseille fortement de tondre sa pelouse avant juin, nos extérieurs étant de véritables refuges pour les hérissons, les oiseaux, les insectes ou encore les amphibiens.

Cela permettra aux fleurs de fleurir dans votre jardin et d’aider les pollinisateurs en début de saison.

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Faire autrement ? Les tontes alternatives

La LPO précise que mettre en place une gestion différenciée est une action très concrète en faveur de l’ensemble de la biodiversité : la végétation est la base de la chaîne alimentaire.

Ainsi, mettre en place une tonte “différenciée” ou “partielle” est une excellente idée. Vous pouvez par exemple faire des petits chemins à travers les hautes herbes, ou laisser des zones en friches au pied des arbres et le long des murs.

La tonte manuelle à la faux est également une excellente initiative. Avec cette dernière, pas de bruit et de pollution sonore à énerver tout le voisinage, pas de pétrole dans la tondeuse, c’est moins cher et plus facile à entretenir, et cela fait un peu d’exercice physique.

Le risque des tiques

L’un des désavantages souvent rappelé est le risque d’avoir des tiques. En effet, les tiques, de très petits insectes, vivent sur des mammifères tels que les hérissons, les blaireaux et les renards, puis tombent dans les herbes hautes et la végétation, où nous pouvons les attraper et être infectés.

Les tiques sont de plus en plus présentes dans les jardins. Il est donc conseillé de porter des pantalons longs et de s’examiner attentivement pour détecter les tiques chaque fois que l’on se trouve dans de l’herbe haute ou d’autres végétaux longs.

Dans les régions où les tiques sont répandues, envisagez d’entretenir une pelouse plus courte, tondue une fois toutes les quatre semaines.

L’argument de la beauté : “c’est moche”

C’est un peu l’argument de la dernière chance : ne pas tondre à ras sa pelouse, c’est moche, “ça ne fait pas entretenu”.

Heureusement pour nous, la beauté est subjective. Nous avons grandi en pensant qu’il fallait une pelouse parfaitement tondue sans en comprendre les conséquences. Mais surtout, pourquoi une pelouse entièrement tondue serait-elle plus belle qu’un jardin plus coloré, avec plus de diversité ? Où le vivant respire ?

Nous pourrions surtout affirmer que cet argument du beau ne vaut pas grand chose comparé aux enjeux écologiques et à l’effondrement de la biodiversité que nous devons collectivement arrêter.

Essayez la tonte différenciée, expliquez votre démarche à vos amis, votre famille et voisins, les retours seront alors bien différents !

Que faire si la mairie vous oblige à tondre votre pelouse ?

Il peut y avoir des exceptions où l’on vous demandera de tondre votre pelouse, notamment pour des mesures de sécurité. C’est le cas dans certaines villes du sud de la France notamment où des maires obligent à débroussailler pour limiter les risques d’incendie.

Il y a également des cas où certaines zones sont régulièrement coupées afin de maintenir des lignes de visibilité claires et des zones de dépassement sûres, ce qui est particulièrement important aux carrefours et dans les virages serrés où la visibilité est réduite.

En revanche, toutes les décisions politiques se discutent. Si vous n’avez pas de pelouse, vous pouvez demander à ce qu’on laisse un espace vert non tondu dans votre ville ou à votre lieu de travail. Avec les arguments listés ci-dessus, vous aurez plus de chance d’avoir gain de cause !

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13 Responses

  1. Espéronsque l’idée fasse son chemin. Cependant, il y a un point où je ne suis pas d’accord, c’est l’argument de dire “en plus c’est moins de boulot”. Il faut se remettre en question, réfléchir, comprendre, apprendre, savoir. Et puis se demander comment organiser son jardin, où est-ce que je tonds, tonds pas, comment j’organise mon jardin si je veux que ma famille, qui fait partie de la biodiversité ait aussi sa place, etc… vs je sors la tondeuse et je ratiboise tout. Le fainéant n’est pas toujours celui qui évite l’effort physique !

  2. Et pour ceux qui souhaitent moins tondre en surface et juste passer la tondeuse sur des chemins pré dessinés, je vous conseille d’abandonner votre tondeuse à essence et de vous munir d’une tondeuse hélicoïdale. Cela fait plus de 10 ans que j’utilise cet engin. Plein d’avantages : investissement léger ( la basique et à moins de de 100€), pas de carburant, on muscle ses bras et sa poitrine en douceur, on peut tondre le dimanche car ça ne fait pas de bruit, la tonte est douce pour les herbes car c ‘est comme ci c ‘était une coupe aux ciseaux, et la lame s’auto affute en tournant. Je l’ai amortie haut la main. La seule chose à savoir c ‘est que si l ‘herbe monte trop haut alors ça passe moins bien.

  3. J’ai laissé depuis 15 ans des bandes non tondues dans mon jardin et sur les autres parties, je tonds une fois par mois. Une petite conséquence non mentionnées par le post: entre taupinières et fourmilières, les bandes “abandonnées” ne seront jamais “récupérables” sans matériel agricole…

  4. En solution alternative on a partagé le jardin en deux, lors de l’achat de notre maison il y a 5 ans : un côté sauvage où on ne fait rien de rien, et un côté tondu régulièrement mais pas très court.
    Ca tourne depuis 5 ans sans souci, ca nous fait un jardin dans une prairie 🙂
    Et on ne met pas de désherbant, donc c’est une pelouse avec toutes sortes de “vert” ( gazon, pissenlits, trèfle, …)

  5. Bonjour,
    Je (tente de) pratique(r) la tonte différenciée depuis plusieurs années, mais je constate que ça pose un problème de compétences : tondre sa pelouse, tout le monde sait faire, mais comment s’entretient une prairie ?

    En mai, tout se passe bien, puis les hautes herbes se couchent avec la pluie ou autre, et je finis par tout tondre. J’ai cherché des conseils sur le net d’entretien de prairie, mais ils sont tous destinés aux agriculteurs.

    Faut-il faucher une fois par an (ou plus, ou moins), et si oui quand ? Comment faucher quand on est un particulier ? La faux est bien, mais oblige à faucher à ras.
    Bref, maintenant que le réquisitoire a fait son chemin, il serait temps de développer les approches concrètes !

  6. Bonjour
    Ici mon jardin est une vraie auberge de biodiversité, je suis bien feignante a l’entretenir. J’ai bien noté les butineurs qui se régalent de toutes ses fleurs. En revanche, beaucoup des plantes qui poussent sont des mauvaises herbes jugées vecteurs de maladies par des applications telles que plantnet dont je me sert pour identifier. Cette année je remarque que deux de mes arbres sont tombés malades et sont en train de mourir… Est ce que ces mauvaises herbes peuvent favoriser la mort de mes arbres? Comment faire?

    1. Bonjour ! non, les “mauvaises herbes” (elles ne sont pas du tout mauvaises, certaines sont mêmes très bonne à déguster ;)) ne favoriseront jamais la mort de vos arbres, bien au contraire. Beaucoup de cultivateurs laissent aujourd’hui l’herbe haute dans les vergers, par exemple, car elle fait partie de la biocénose habituelle des arbres, surtout lorsqu’ils sont jeunes. En effet, plus l’herbe est haute, plus la rosée s’accumule le long des tiges et entretient l’humidité du sol. L’herbe haute, les fleurs attirent les oiseaux, la petite faune utiles à la dispersion des graines des arbres et les insectes qui pollinisent leurs fleurs. Ils ont co-évolué tous ensemble et ont besoin les uns des autres. Si vos arbres meurent, c’est sans doute, comme chez moi, dans le sud toulousain, parce qu’ils ne supportent plus les températures qui les tuent ou les affaiblissent et les rendent plus sensibles aux maladies et à certains ravageurs contre lesquels ils luttent habituellement sans difficulté. Plus il y aura d’espèces différentes dans votre jardin, et mieux il résistera à tout, que ce soit la température, les développements trop importants d’insectes (pucerons, tiques, moustiques…), la sècheresse. Vous savez, nous avons tous beaucoup de croyance sur les plantes. Mais la science avance à toute vitesse dans ce domaine et on fait des découvertes incroyables qui remettent en question beaucoup de nos pratiques. Par exemple, ne coupez pas vos arbres morts. Vous pouvez laisser grimper le lierre (il nourrit les oiseaux et les abeilles à des moments un peu difficiles pour eux) ou des glycines sur leur troncs, et vous aurez ainsi un décor fantastique en préservant le bois mort utile à de nombreuses espèces. Profitez bien de votre jardin !

  7. Hello !
    Alors, pour les tiques, ce n’est pas si simple. Le maintient de l’humidité par l’herbe haute favorise en effet la survie des tiques, néanmoins, elle permet dans le même temps de préserver bactéries, champignons et autres micro-organismes qui les parasitent et régulent leur population. La présence de la petite faune est aussi intéressante. Beaucoup de lézards, orvets, rongeurs attirent les tiques mais servent aussi de pièges écologiques : ils consomment la quasi totalité de celles qu’ils portent. Pour ce qui est de l’esthétique de la pelouse tondue… Et bien, lorsque vous êtes designer, très au fait des évolutions de la forme et du signe, vous trouvez ça complètement ringard. Beaucoup de paysagistes, de concepteurs de jardins, (Gilles Clément, par exemple) ont depuis longtemps lâché la monoculture façon golf (une forme de normalisation et de domination du végétal) et proposent d’autres modes d’interactions avec le vivant qui se diffusent assez vite en ce moment. Et tant mieux ! salutations

  8. Heureusement, les collectivités aujourd’hui encouragent plutôt à faire de la sensibilisation et de la pédagogie en faveur d’une tonte raisonnée que l’inverse !

  9. Merci pour cet article.
    Vous pouvez aussi agir auprès de votre entreprise. Nous avons obtenu de tondre moins souvent certains espaces et ne plus tondre d’autres. En contrepartie de l’économie réalisée notre paysagiste va planter des fleurs et mettre des cabanes à oiseaux et à insectes.
    Étonnamment tout le monde y trouve son compte: l’entreprise valorise sa politique RSE, le paysagiste crois plus en ce qu’il fait et est heureux de favoriser la biodiversité qui est la base de son métier et les salariés sont fiers de faire bouger les lignes.

  10. Vous ne citez pas l’utilisation des moutons ou autres animaux pour la tonte des grandes parcelles, est-ce qu’il s’agit d’une alternative viable environnementalement ?
    Merci

    1. Bonjour !
      En fait, la disparition des prairies est actuellement un vrai sujet (INRAE CNRS). Une prairie ne se maintient que si elle est parfois broutée. Sinon, elle se transforme très rapidement en forêt. N’existent plus aujourd’hui que nos troupeaux pour les maintenir, les troupeaux sauvages ayant quasiment disparu. Donc, ça peut être une solution, si les prairies ne sont pas sur-patûrées.

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Auteur
Thomas Wagner
Prendra sa retraite quand le réchauffement climatique sera de l’histoire ancienne

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  1. Espéronsque l’idée fasse son chemin. Cependant, il y a un point où je ne suis pas d’accord, c’est l’argument de dire “en plus c’est moins de boulot”. Il faut se remettre en question, réfléchir, comprendre, apprendre, savoir. Et puis se demander comment organiser son jardin, où est-ce que je tonds, tonds pas, comment j’organise mon jardin si je veux que ma famille, qui fait partie de la biodiversité ait aussi sa place, etc… vs je sors la tondeuse et je ratiboise tout. Le fainéant n’est pas toujours celui qui évite l’effort physique !

  2. Et pour ceux qui souhaitent moins tondre en surface et juste passer la tondeuse sur des chemins pré dessinés, je vous conseille d’abandonner votre tondeuse à essence et de vous munir d’une tondeuse hélicoïdale. Cela fait plus de 10 ans que j’utilise cet engin. Plein d’avantages : investissement léger ( la basique et à moins de de 100€), pas de carburant, on muscle ses bras et sa poitrine en douceur, on peut tondre le dimanche car ça ne fait pas de bruit, la tonte est douce pour les herbes car c ‘est comme ci c ‘était une coupe aux ciseaux, et la lame s’auto affute en tournant. Je l’ai amortie haut la main. La seule chose à savoir c ‘est que si l ‘herbe monte trop haut alors ça passe moins bien.

  3. J’ai laissé depuis 15 ans des bandes non tondues dans mon jardin et sur les autres parties, je tonds une fois par mois. Une petite conséquence non mentionnées par le post: entre taupinières et fourmilières, les bandes “abandonnées” ne seront jamais “récupérables” sans matériel agricole…

  4. En solution alternative on a partagé le jardin en deux, lors de l’achat de notre maison il y a 5 ans : un côté sauvage où on ne fait rien de rien, et un côté tondu régulièrement mais pas très court.
    Ca tourne depuis 5 ans sans souci, ca nous fait un jardin dans une prairie 🙂
    Et on ne met pas de désherbant, donc c’est une pelouse avec toutes sortes de “vert” ( gazon, pissenlits, trèfle, …)

  5. Bonjour,
    Je (tente de) pratique(r) la tonte différenciée depuis plusieurs années, mais je constate que ça pose un problème de compétences : tondre sa pelouse, tout le monde sait faire, mais comment s’entretient une prairie ?

    En mai, tout se passe bien, puis les hautes herbes se couchent avec la pluie ou autre, et je finis par tout tondre. J’ai cherché des conseils sur le net d’entretien de prairie, mais ils sont tous destinés aux agriculteurs.

    Faut-il faucher une fois par an (ou plus, ou moins), et si oui quand ? Comment faucher quand on est un particulier ? La faux est bien, mais oblige à faucher à ras.
    Bref, maintenant que le réquisitoire a fait son chemin, il serait temps de développer les approches concrètes !

  6. Bonjour
    Ici mon jardin est une vraie auberge de biodiversité, je suis bien feignante a l’entretenir. J’ai bien noté les butineurs qui se régalent de toutes ses fleurs. En revanche, beaucoup des plantes qui poussent sont des mauvaises herbes jugées vecteurs de maladies par des applications telles que plantnet dont je me sert pour identifier. Cette année je remarque que deux de mes arbres sont tombés malades et sont en train de mourir… Est ce que ces mauvaises herbes peuvent favoriser la mort de mes arbres? Comment faire?

    1. Bonjour ! non, les “mauvaises herbes” (elles ne sont pas du tout mauvaises, certaines sont mêmes très bonne à déguster ;)) ne favoriseront jamais la mort de vos arbres, bien au contraire. Beaucoup de cultivateurs laissent aujourd’hui l’herbe haute dans les vergers, par exemple, car elle fait partie de la biocénose habituelle des arbres, surtout lorsqu’ils sont jeunes. En effet, plus l’herbe est haute, plus la rosée s’accumule le long des tiges et entretient l’humidité du sol. L’herbe haute, les fleurs attirent les oiseaux, la petite faune utiles à la dispersion des graines des arbres et les insectes qui pollinisent leurs fleurs. Ils ont co-évolué tous ensemble et ont besoin les uns des autres. Si vos arbres meurent, c’est sans doute, comme chez moi, dans le sud toulousain, parce qu’ils ne supportent plus les températures qui les tuent ou les affaiblissent et les rendent plus sensibles aux maladies et à certains ravageurs contre lesquels ils luttent habituellement sans difficulté. Plus il y aura d’espèces différentes dans votre jardin, et mieux il résistera à tout, que ce soit la température, les développements trop importants d’insectes (pucerons, tiques, moustiques…), la sècheresse. Vous savez, nous avons tous beaucoup de croyance sur les plantes. Mais la science avance à toute vitesse dans ce domaine et on fait des découvertes incroyables qui remettent en question beaucoup de nos pratiques. Par exemple, ne coupez pas vos arbres morts. Vous pouvez laisser grimper le lierre (il nourrit les oiseaux et les abeilles à des moments un peu difficiles pour eux) ou des glycines sur leur troncs, et vous aurez ainsi un décor fantastique en préservant le bois mort utile à de nombreuses espèces. Profitez bien de votre jardin !

  7. Hello !
    Alors, pour les tiques, ce n’est pas si simple. Le maintient de l’humidité par l’herbe haute favorise en effet la survie des tiques, néanmoins, elle permet dans le même temps de préserver bactéries, champignons et autres micro-organismes qui les parasitent et régulent leur population. La présence de la petite faune est aussi intéressante. Beaucoup de lézards, orvets, rongeurs attirent les tiques mais servent aussi de pièges écologiques : ils consomment la quasi totalité de celles qu’ils portent. Pour ce qui est de l’esthétique de la pelouse tondue… Et bien, lorsque vous êtes designer, très au fait des évolutions de la forme et du signe, vous trouvez ça complètement ringard. Beaucoup de paysagistes, de concepteurs de jardins, (Gilles Clément, par exemple) ont depuis longtemps lâché la monoculture façon golf (une forme de normalisation et de domination du végétal) et proposent d’autres modes d’interactions avec le vivant qui se diffusent assez vite en ce moment. Et tant mieux ! salutations

  8. Heureusement, les collectivités aujourd’hui encouragent plutôt à faire de la sensibilisation et de la pédagogie en faveur d’une tonte raisonnée que l’inverse !

  9. Merci pour cet article.
    Vous pouvez aussi agir auprès de votre entreprise. Nous avons obtenu de tondre moins souvent certains espaces et ne plus tondre d’autres. En contrepartie de l’économie réalisée notre paysagiste va planter des fleurs et mettre des cabanes à oiseaux et à insectes.
    Étonnamment tout le monde y trouve son compte: l’entreprise valorise sa politique RSE, le paysagiste crois plus en ce qu’il fait et est heureux de favoriser la biodiversité qui est la base de son métier et les salariés sont fiers de faire bouger les lignes.

  10. Vous ne citez pas l’utilisation des moutons ou autres animaux pour la tonte des grandes parcelles, est-ce qu’il s’agit d’une alternative viable environnementalement ?
    Merci

    1. Bonjour !
      En fait, la disparition des prairies est actuellement un vrai sujet (INRAE CNRS). Une prairie ne se maintient que si elle est parfois broutée. Sinon, elle se transforme très rapidement en forêt. N’existent plus aujourd’hui que nos troupeaux pour les maintenir, les troupeaux sauvages ayant quasiment disparu. Donc, ça peut être une solution, si les prairies ne sont pas sur-patûrées.

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