Ce texte sur les aires marines protégées est de Raphael Seguin, doctorant chez Bloom Association et l’Université de Montpellier
Les aires marines protégées sont l’un des outils les plus efficaces dont nous disposons pour protéger l’Océan, la vie marine, et la pêche artisanale. Cette protection est de plus en plus urgente : la santé de l’Océan est en péril, et par extension, notre santé aussi. En effet, l’Océan permet la vie sur Terre : il régule le climat, les régimes de pluies, nourrit plus de 3 milliards d’humains sur Terre, soutient nos cultures et nos économies.
Les effets sont foudroyants. Grâce à l’absence de pêche, les populations de poissons connaissent un rebond impressionnant, symbole de la capacité phénoménale de l’Océan à se régénérer, mais aussi de l’efficacité des aires marines protégées.
Sommaire
ToggleUn Océan en péril
Plus de la moitié de l’Océan est affectée par la pêche industrielle. C’est quatre fois plus que la superficie couverte par l’agriculture. Un tiers des populations de poissons pêchées sont surexploitées, soit trois fois plus que dans les années 70. Un tiers des espèces de requins et de raies sont menacées d’extinction, en Europe, les populations de grands poissons ont diminué de 90%. La surpêche détruit l’Océan, ce qui menace aussi l’espèce humaine.
En parallèle, la pollution, liée à l’agriculture ou aux eaux usées, se déverse dans les écosystèmes côtiers et détruit les habitats comme les herbiers marins, les forêts de laminaires ou les récifs coralliens.
Enfin, le dérèglement climatique affecte aussi l’Océan. L’Océan a séquestré plus d’un tiers des émissions de CO2 d’origine humaine depuis l’ère industrielle, et absorbé 90% de l’excès de chaleur ajouté au système climatique par les activités humaines. En conséquence, l’Océan se réchauffe et s’acidifie, ce qui chamboule des écosystèmes marins déjà sous pression.
L’un des outils les plus efficaces dont nous disposons aujourd’hui pour contrer ces menaces sont les aires marines protégées, ou AMP. Le principe est simple : nous exploitons trop l’Océan, donc nous devons laisser certaines zones tranquilles pour permettre à la vie marine de se reconstruire, de se régénérer.
Par ailleurs, la pêche industrielle détruit les écosystèmes et entre en concurrence avec la pêche artisanale, à faible impact environnemental, ce qui impose la création de zones réservées aux pratiques de pêche artisanale et qui excluent la pêche industrielle.
Dans cet article, nous allons revenir en détail sur les aires marines protégées. A quoi ça sert ? Pourquoi il en faut plus, et pourquoi on ne le fait pas ? La France est-elle le champion des AMP qu’elle prétend être ?
C’est quoi, une Aire Marine Protégée ?
Une aire marine protégée est définie par l’Union Internationale de la Conservation de la Nature (UICN) comme :
« Un espace géographique clairement défini, reconnu, consacré et géré par des moyens légaux ou d’autres moyens efficaces, visant à assurer la conservation à long terme de la nature et des services écosystémiques et valeurs culturelles qui y sont associés »
L’UICN souligne que les AMP, quel que soit leur niveau de protection, excluent toutes les activités industrielles, y compris la pêche industrielle, définie comme :
“les navires motorisés (de plus 12 mètres de long et 6 mètres de large) […] et toute la pêche utilisant des engins de chalutage traînés ou remorqués sur le fond marin ou dans la colonne d’eau, ainsi que la pêche utilisant des sennes coulissantes et de grandes palangres, est définie comme une pêche industrielle.”
Des objectifs qui varient
Au sein de cette définition, différents niveaux de protection existent. Ils n’ont pas les mêmes objectifs : une zone de protection stricte exclut toute forme de pêche et est la plus efficace pour régénérer la biodiversité marine et les écosystèmes.
A l’inverse, les zones de protection modérée peuvent autoriser la pêche traditionnelle ou artisanale en excluant la pêche industrielle. Ces activités ne sont pas sans impact, c’est donc un compromis entre activités humaines et biodiversité.
A quoi sert une aire marine protégée ?
Les aires marines protégées ont une triple utilité :
- Écologique : elles permettent le rétablissement des écosystèmes marins. En l’absence de pressions humaines, les habitats peuvent se reconstruire, les populations de poissons se reproduire tranquillement, voire même exporter des larves en dehors de l’aire marine protégée pour permettre à d’autres populations/habitats de se reconstruire.
- Sociale : une AMP est bénéfique aux populations locales. Lorsqu’elles sont pleinement protégées – toute forme de pêche y est interdite – l’exportation de larves et les abords de l’AMP peuvent soutenir la pêche locale. A l’inverse, une AMP partiellement protégée peut accueillir la petite pêche côtière locale et exclure la pêche industrielle, protégeant ainsi les méthodes de pêche plus douces pour l’environnement et plus créatrices d’emplois.
- Climatique : bien qu’elles ne protègent pas ou peu des impacts du réchauffement climatique sur l’Océan, elles permettent de préserver les habitats et la vie marine.
Les aires marines protégées permettent de conserver les habitats comme les herbiers marins ou les mangroves, qui sont des puits de carbone naturels comme les forêts. Elles protègent les populations de grands poissons (thons, carangues) qui contribuent aussi à la séquestration de carbone atmosphérique dans l’Océan, et épargnent les sédiments marins, véritable coffre-fort à carbone, de technique de pêche comme le chalutage.
Pour reprendre les mots d’Edgar Graham, écologue marin à l’université de Tasmanie, en Australie : “Une aire marine protégée est le seul outil permettant de conserver efficacement tous les niveaux de la biodiversité marine, des gènes aux espèces en passant par l’écosystème. Il n’existe aucun autre outil permettant d’atteindre ce résultat de manière aussi efficace.”
Est-ce que les aires marines protégées fonctionnent vraiment ?
Aujourd’hui, nous savons que les aires marines protégées sont efficaces. En revanche, leur efficacité dépend de plusieurs facteurs-clefs:
- Les AMP doivent interdire les infrastructures et activités industrielles et notamment la pêche industrielle.
- Une fois créées, les AMP doivent bénéficier d’une capacité financière et humaine suffisante pour s’assurer que les mesures implémentées sont respectées.
- Les bénéfices d’une AMP ne sont pas visibles tout de suite, il faut plusieurs années voire décennies pour observer les bénéfices de la protection sur la vie marine.
- Les AMP doivent être assez grandes, notamment pour protéger les espèces dont l’aire de répartition est large, comme les thons ou les requins.
Ça marche, mais…
Ainsi, dans les zones de protection stricte, lorsqu’elles sont efficaces, la biomasse en poissons est en moyenne 6 fois plus élevée qu’à l’extérieur.
En revanche, nous devons dépasser la dichotomie entre protection et exploitation. Si nous protégeons 30% de l’Océan mais continuons comme d’habitude dans les zones non protégées, les AMP ne seront pas efficaces.
Un exemple frappant s’est déroulé en 2020. Une flotte de navires de pêche chinois est venue pendant un mois vider les eaux aux abords de l’aire marine protégée des Galapagos. Les poissons, n’étant pas au courant d’une frontière invisible marquant les contours de l’AMP, étaient attrapés dès qu’ils sortaient de la zone protégée. Se focaliser seulement sur les AMP risque de simplement déplacer l’effort de pêche.
Elles ne doivent donc pas venir remplacer d’autres politiques de protection, comme les quotas, l’interdiction progressive de certaines méthodes de pêche ou l’arrêt des subventions publiques néfastes – payées avec nos impôts – au secteur de la pêche industrielle.
Les aires marines protégées, sources de conflits
Malheureusement, les aires marines protégées peuvent aussi engendrer leur lot de conflits. Les nombreux acteurs engagés dans l’Océan rendent la concertation et les compromis difficiles. Ces problématiques sont d’autant plus compliquées étant donné que les bénéfices ne sont pas tout de suite visibles. De plus, si une aire marine protégée est mise en place sans intégrer les enjeux sociaux et économiques locaux, il y a peu de chance que sa mise en œuvre soit réussie.
Ces enjeux sociaux et économiques sont loin d’être homogènes à travers le monde, et appellent des réponses et des politiques publiques particulières : dans certains pays, elle peut concerner des populations autochtones ou des pratiques de pêche traditionnelles, tandis qu’en France elle inclut la pêche artisanale et côtière mais aussi les clubs de plongée, la société civile, les organismes de conservation etc…
D’où l’importance d’une concertation en amont, de la construction de scénarios de transition et d’une réelle volonté politique de la part du gouvernement de combiner justice sociale et environnementale afin de promouvoir une économie vertueuse du point de vue social et environnemental, en accompagnant les acteurs locaux impactés.
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Où en sommes-nous ?
L’accord de Montréal, signé à l’issue de la COP15 sur la biodiversité en décembre 2022, prévoit que chaque État protège 30% de ses écosystèmes marins et terrestres d’ici 2030 – la cible dite 30/30. Cet engagement rejoint la stratégie de l’Europe sur la biodiversité, qui vise à protéger 30% des écosystèmes terrestres et marins d’ici 2030, dont au moins 10% de façon stricte, c’est-à-dire que toute forme d’activité extractive, et notamment la pêche, y est interdite.
Fin août 2023, 8.17% de l’Océan est recouvert par une aire marine protégée. Seulement 3% de la surface de l’Océan est protégée de façon stricte.
De plus, la couverture des AMP n’est pas répartie de façon égale : les 20 plus grandes AMP au monde concentrent la majorité de la couverture mondiale des AMP – deux d’entre elles sont Françaises : le parc naturel de la mer de Corail en Nouvelle Calédonie, et la Réserve naturelle des Terres australes françaises.
Les aires marines protégées “papier”
Ces objectifs – qui sont, en soit, un pas dans la bonne direction – entraînent certains Etats, dont la France, à créer des aires marines protégées sans se soucier de leur efficacité, leur réglementation ou leur représentativité écologique.
En conséquence, un nouveau phénomène a émergé ces dernières années : les aires marines protégées “papier”, c’est-à-dire des zones qui ne sont protégées que sur le papier. En dehors d’un document qui dit “cet endroit est une aire marine protégée”, rien n’existe : la pêche industrielle y est autorisée, et peu ou pas de moyens financiers ou humains sont alloués au suivi et à la gestion de l’AMP.
L’Europe et ses aires marines protégées surpêchées
En Europe, par exemple, 86% des surfaces désignées comme AMP sont soumises au chalutage. Le chalutage est encore plus élevé à l’intérieur des aires marines protégées qu’à l’extérieur ! Au total, seul 1% des AMP en Europe sont sous protection stricte.
La France a une responsabilité toute particulière dans la protection de l’Océan. En tant que deuxième puissance maritime mondiale, c’est le seul pays à être présent sur tous les océans. Notre pays regroupe 10% de la surface des récifs coralliens, la Méditerranée est l’une des zones marines les plus diversifiées de la planète puisqu’elle abrite plus de 11% de la biodiversité marine, la Nouvelle-Calédonie abrite l’une des plus grandes barrière récifale au monde, et dans l’ensemble la Guadeloupe, la Polynésie, la Martinique ou encore Mayotte sont des points chauds de biodiversité marine.
La France est-elle à la hauteur ?
Le moins que l’on puisse dire, c’est que la France n’est pas à la hauteur.
Le 11 février 2022 à Brest, lors du One Ocean Summit, sommet organisé par la France sur l’Océan, Emmanuel Macron déclare que la France protège plus de 30% de ses eaux. Un bond engendré par une aire marine protégée gigantesque de 1.5 millions de km2 tout juste étendue dans les terres australes françaises.
Il est vrai que, sur le papier, notre pays protège environ 33% de ses eaux territoriales. Mais que camoufle ce chiffre ?
Des aires marines protégées inégalement réparties et inefficaces
En premier lieu, les aires marines protégées sont très inégalement réparties sur le territoire. 97% d’entre elles sont situées dans les territoires d’outre-mer, à l’instar de la gigantesque AMP située dans les terres australes françaises, et seulement 3% sont en France Métropolitaine. Pour avoir une protection représentative des écosystèmes marins, il faudrait que ce niveau de protection recouvre chaque bassin océanique français.
Pire. Les aires marines protégées sont en écrasante majorité inefficaces. Seulement 4% des aires marines protégées françaises sont sous protection stricte… mais ce chiffre descend à 0.09% en Méditerranée, et à 0.005% en mer du Nord ! En France, la majorité des AMP existantes ne protègent rien, n’existent que sur le papier et n’ont donc aucune efficacité sociale ou écologique. Le gouvernement Macron ne crée des aires marines protégées que pour atteindre les objectifs internationaux et pouvoir ensuite se targuer d’être un champion de l’Océan lors des sommets mondiaux.
Une polémique créée de toute pièce
Ainsi, dans la plupart des aires marines “protégées”, le chalutage de fond – une des techniques de pêche les plus destructrices pour l’Océan et pour la pêche artisanale – est autorisé !
Un statut qui ne semble pas prêt d’évoluer, puisque le secrétaire de la mer Hervé Berville annonçait en mars 2023 que la France s’opposait à l’interdiction du chalutage dans les AMP. Il prétend que cette interdiction signifierait la mort de la pêche artisanale en France. Il ignore ainsi la réalité scientifique, économique et sociale du secteur de la pêche – et plus globalement, de l’État de l’Océan – dans notre pays.
Ces propos mensongers n’ont pas été sans conséquences, puisque cette polémique construite de toute pièce a mis le feu aux poudres dans un contexte déjà très tendu – jusqu’à ce que les bureaux de l’Office Français de la Biodiversité à Brest soient incendiés.
Les aires marines protégées à la française
La France adopte sa propre définition de ce qu’est une aire marine protégée : c’est ce qu’on appelle la protection “à la française”. Ces définitions ne sont pas alignées avec les normes internationales telles que définies au début de l’article, et autorisent en écrasante majorité la pêche industrielle.
Cette protection à la française est accompagnée d’une complexité administrative incompréhensible : il existe 18 statuts de protection différents en France, dont aucun ne répond pleinement aux critères UICN sur l’interdiction claire des activités industrielles, et de la pêche industrielle.
De plus, toujours sous le gouvernement Macron, la France a décidé de redéfinir elle-même ce qu’était une protection stricte – rebaptisée “protection forte” – une définition bien plus souple que celle de la Commission européenne, et que celle des standards internationaux définies par l’Union Internationale de Conservation de la Nature.
Cette redéfinition discrète risque de rendre nos objectifs de protection inefficaces pour la biodiversité marine. C’est la position de la communauté scientifique et les recommandations de l’UICN que la France abandonne sa définition des AMP et aligne sa définition sur celle des standards internationaux, qui exclut toute forme d’activité industrielle. De plus, il faut laisser tomber la protection “forte” pour adopter la “protection stricte” européenne, qui exclut toute forme d’activité de pêche.
En suivant ces définitions, l’objectif est alors de protéger 30% de nos eaux réparties également sur les différents bassins océaniques dans des zones écologiquement représentatives – dont un tiers est sous protection stricte, donc protégé de toute forme d’activité extractive.
Une question de survie
Les aires marines protégées sont l’un des outils les plus efficaces pour épargner l’Océan de la pêche industrielle. Outre le désastre pour la vie marine, qui, après 4 milliards d’années d’évolution, est massacrée sur l’autel du profit, l’avenir de l’Océan nous concerne toutes et tous.
Il en va de notre sécurité alimentaire, de millions d’emplois, et de notre avenir climatique. Le vivant, le climat et l’Océan sont liés, et le vivant joue un rôle central dans la stabilité du climat, de l’Océan, et dans la survie de l’espèce humaine. L’avenir de l’Océan est intimement lié au nôtre.
Comment agir ?
En ce sens, l’action délibérée de destruction du vivant du gouvernement français – et plus largement, de l’Europe – qui refuse de protéger l’Océan et le laisse à la merci de la pêche industrielle, met aussi en danger notre avenir. La loi récente sur la restauration de la nature, qui, vidée de sa substance par la droite européenne, délaisse l’Océan, n’en est que le dernier exemple.
La pêche industrielle, subventionnée massivement par nos impôts, est aujourd’hui dans une impasse, et est obligée de déployer des moyens d’une brutalité inouïe pour maintenir les prises dans un Océan de plus en plus vide. Cela ne concerne pas juste l’Océan, mais aussi les pêcheurs, qui se retrouvent à travailler dans des conditions infâmes pour réduire les coûts. Le dérèglement climatique ajoute un stress supplémentaire à la biodiversité marine, qui face à toutes ces pressions ne peut s’adapter.
Le constat est clair : les AMP en France sont un échec cuisant, fruit des escroqueries du gouvernement qui proclame son rôle de champion de l’Océan tout en sacrifiant la vie marine. Épargner un maigre 30% de l’Océan des ravages de la pêche industrielle est le minimum vital. Il en va de l’avenir de l’Océan, de notre souveraineté alimentaire, de notre sécurité économique.
5 Responses
Pensez-vous qu’il y ait encore un intérêt à voter ?
Est-ce qu’il reste une femme ou un homme politique qui en a quelque chose à faire du climat ?
Ne pas voter c’est laisser la main au climatosceptique ou à un capitalisme effréné…
Il faut continuer à voter… si ce n’est pas pour un candidat voter au moins contre plusieurs autres… C’est la seule action qu’ils nous restent …
Est-ce que vous avez un retour en ce sens sur l’extension de la réserve des 7 îles des Côtes-d’Armor? Son efficacité et mesures concrètes de protection? Est ce que c’est plutôt une AMP “papier” ou bien la réglementation et la protection a vraiment évolué dans le bon sens ?
Je trouve que les articles sur cette extension survolent ce côté législatif de l’agrandissement et donc l’impact écologique réel… Mais semble plutôt vouloir rassurer les usagers (de la pêche et plaisance) que ça ne changera finalement pas grand chose pour eux…
De plus j’ai du mal à trouver l’info du statut de protection forte, stricte ou modérée de l’AMP liée à la réserve des 7 îles et dans quelle proportion de sa surface… ?
Ou bien des liens fiables et plus complets où je peux aller chercher des infos à ce sujet (et les comprendre)?
“Entre le 1er avril et le 31 août, une zone de protection renforcée de 1,3 km² autour de l’île Rouzic sera interdite à tout usager afin d’assurer la tranquillité de la faune sauvage.” sur https://www.ecologie.gouv.fr/reserve-naturelle-nationale-des-sept-iles-devient-plus-grande-lhexagone
C’est tout ce que je trouve… “Protection renforcée” = stricte? ou forte? Qu’elle est sa vraie signification?
Et sur 1,3km² durant 5 mois est ce que ça a une réelle utilité pour la protection de cet écosystème?
Merci par avance !
“Entre le 1er avril et le 31 août, une zone de protection renforcée de 1,3 km² autour de l’île Rouzic sera interdite à tout usager afin d’assurer la tranquillité de la faune sauvage.” sur https://www.ecologie.gouv.fr/reserve-naturelle-nationale-des-sept-iles-devient-plus-grande-lhexagone
C’est tout ce que je trouve… “Protection renforcée” = stricte? ou forte? Qu’elle est sa vraie signification?
Et sur 1,3km² durant 5 mois est ce que ça a une réelle utilité pour la protection de cet écosystème?
Merci pour ce texte instructif!