La carte des pensées écologiques

Publication :
Mis à jour :
Carte des pensees ecologiques vignette
©Crédit Photographie : Fracas / Bon Pote
Sommaire
Dépliez le sommaire de l’article
Getting your Trinity Audio player ready...

La carte des pensées écologiques est enfin disponible !

Il aura fallu des mois de discussions et de travail collectif pour aboutir à cette carte qui a l’ambition de représenter dans toute leurs pluralités les pensées de l’écologie politique en montrant les liens entre ses principaux courants, penseurs et penseuses, luttes et organisations.

L’objectif premier est de montrer que l’écologie est un champ de bataille, un terrain où s’affrontent des idées. En conséquence figurent sur cette carte des « écoles » pauvres en apports théoriques mais riches en capitaux et en relais d’influence. Comme toute cartographie également, elle fige des positions par nature dynamiques, des espaces mouvants, et impose une vision qui lui est propre.

Cette citation d’André Gorz résume bien la situation :

“Si tu pars de l’impératif écologique, tu peux aussi bien arriver à un anticapitalisme radical qu’à un pétainisme vert, à un écofascisme ou à un communautarisme naturaliste”.

La carte des pensées écologiques n’aurait jamais vu le jour sans un formidable travail de toute l’équipe du média Fracas. Nous avons décidé de la laisser gratuitement en accès libre. Pour soutenir Fracas et avoir la version poster, vous pouvez acheter leur premier numéro directement sur ce lien. Abonnez-vous pour soutenir la presse indépendante !

La carte des pensées écologiques

Voici la carte des pensées écologiques. 8 grandes familles, plus de 150 personnalités représentées :

Les 8 grandes familles des pensées écologiques

Pour vous y retrouver plus facilement, voici en détail les 8 grandes familles des pensées écologiques, avec leurs autrices et auteurs clés. Si vous souhaitez aller plus loin, plus de 150 noms sont à retrouver sur la carte, et des sources sont disponibles à la fin de cet article.

1/ ÉCOLOGIES ANTI-INDUSTRIELLES

Les écologies anti-industrielles rejettent le productivisme et l’hyper-mécanisation du travail issus de l’ère industrielle. Elles développent une approche technocritique tout au long du XXe siècle. Critiques du gigantisme de l’appareil productif et de l’État pour les ravages qu’ils causent aux écosystèmes et à la personne humaine, les écologies anti-industrielles prônent la petite échelle et refusent une certaine idéologie du Progrès.

Elles critiquent vertement la dépossession des populations de leurs propres moyens de subsistance. Elles encouragent enfin le fait de considérer l’industrie et la technique comme un système avec ses logiques propres, dont on ne peut se contenter de critiquer tel ou tel effet pris isolément.

Autrices et auteurs clés : Ivan Illich, Jacques Ellul et Günther Anders

2/ ÉCOLOGIES LIBERTAIRES

Les écologies libertaires s’inscrivent en filiation des traditions du socialisme ouvrier anglais et de l’anarchisme, et entretiennent une grande proximité avec les écologies anti-industrielles. L’idéal d’émancipation et d’autonomie des libertaires se trouve régénéré par une analogie : les dominations de l’homme sur l’homme, de l’homme sur la femme et de l’homme sur la nature ne peuvent être prises séparément, et doivent être combattues d’un bloc.

En conséquence, elles aspirent à la constitution d’éco-communautés et d’institutions autogérées et démocratiques à l’échelon local et défendent des principes fédératifs contre les dynamiques centralisatrices de l’État. La vision de la société s’articule autour du champ, de l’usine et de l’atelier, et d’une démocratie radicale, parfois exprimée par le recours au tirage au sort.

Autrices et auteurs clés : Murray Bookchin, Kristin Ross, Bernard Charbonneau

3/ ÉCOFÉMINISMES

Né dans les années 1970 sous la plume de Françoise d’Eaubonne, l’écoféminisme est une famille qui propose une analyse de la catastrophe écologique fondée sur le genre et sur l’oppression des femmes sous le capitalisme patriarcal. Nébuleuse aux contours flous, l’écoféminisme se conjugue dès le départ au pluriel, soulignant la diversité des origines géographiques et des influences idéologiques qui composent ce courant : socialisme, spiritualisme, queer, marxisme, pensées décoloniales, etc.

Elles partagent pour la plupart le constat que, d’une part, le rôle des femmes a été subordonné à une fonction purement reproductive et, d’autre part, que la nature a été associée à l’image de cette femme dominée, que le capitalisme doit soumettre, exploiter, et même violer.

Autrices et auteurs clés : Françoise d’Eaubonne, Vandana Shiva, Starhawk

4/ ÉTHIQUES ENVIRONNEMENTALES

Les éthiques environnementales émergent au sein de la philosophie de l’environnement aux États-Unis, et explorent, chacune avec des options parfois radicalement différentes, le lien qu’entretient l’homme avec la « nature ». Certaines écoles défendent que les espaces naturels ont une valeur intrinsèque, d’aucunes qu’on ne peut juger de la nature que par son utilité pour l’homme, d’autres encore que nous devons nous concevoir comme une espèce au sein d’une « communauté biotique ».

Faut-il préserver des espaces vierges ? Faut-il au contraire être les stewards d’espaces dont l’homme ne s’exclue pas ? Les polémiques et conflits n’ont certainement pas manqué au sein de cette famille…

Autrices et auteurs clés : Aldo Leopold, Imanishi Kinji

5/ ÉCOSOCIALISME

La famille écosocialiste émerge comme un prolongement du marxisme mais s’oppose à ses interprétations productivistes portées notamment par l’URSS. En partant de l’insuffisante prise en considération des écosystèmes dans les traditions socialiste et marxiste, il s’agit alors de les dépoussiérer et les adapter au tournant écologique des sociétés, en portant l’idée que l’oppression sociale et la destruction de la nature ont une même et unique cause : le capitalisme.

Si la socialisation des moyens de production et l’autogouvernance démocratique restent au cœur de ce projet, les écosocialismes proposent une variété de réponses allant d’un interventionnisme fort de l’État à des perspectives davantage autogestionnaires. Certains écosocialismes contemporains, dont la branche étatsunienne, ont même rompu avec une perspective anticapitaliste claire et la tradition révolutionnaire.

Autrices et auteurs clés : André Gorz, Michael Löwy, John Bellamu Foster

6/ ÉCOLOGIES DÉCOLONIALES

Conceptualisée dans les années 1980, les écologies décoloniales pointent l’impensé décolonial de l’écologie dominante, à la fois libérale et occidentalo-centrée, qui empêcherait la constitution d’une lutte écologiste pleinement libératrice car internationaliste. Par son universalisme « naturaliste » et raciste, sa vision mortifère de la nature, son extractivisme et son colonialisme producteur de natures appauvries (dont la plantation coloniale est l’emblème), l’Occident est en grande partie responsable de la catastrophe en cours.


De ce point de vue, une écologie de « transition » qui supplanterait les énergies fossiles par des ressources minières au profit d’énergies renouvelables ne serait pas seulement insuffisante : elle ne ferait que trouver de nouvelles formes au colonialisme.

Autrices et auteurs clés : Joan Martinez Alier, Malcolm Ferdinand

7/ CAPITALISME VERT

La crise écologique fournit chaque jour de nouvelles preuves de la logique mortifère qui se loge au cœur de la dynamique d’accumulation capitaliste. Pour autant, le capitalisme a aussi ses théoriciens, et ceux-ci ont eux aussi tenté d’intégrer les paramètres écologiques dans leur défense de l’ordre en place.

Dès lors, il s’agit bien souvent de corriger les « excès » ou les « impensés » du capitalisme en intégrant la dimension environnementale aux échanges marchands (taxes, compensation, technologies vertes…). Certains vont jusqu’à vouloir accélérer la dynamique du système capitaliste, y voyant un moyen de contrôler le Système-Terre dans un sens qui ne nuise pas aux intérêts de la classe possédante.

Autrices et auteurs clés : Christiana Figueres, David Keith

8/ ÉCOFASCISMES

Les écofascismes, qui ont émergé à bas bruit depuis les années 1980, sont extrêmement fragmentés. En Europe, ils défendent un éco-différentialisme, soit l’idée d’une humanité divisée en différentes « races » ou civilisations non hiérarchisées mais qui doivent rester séparées, car adaptées à leur environnement immédiat : « chacun chez soi » devient « chacun dans son propre écosystème ».

Aux États-Unis, le néo-malthusianisme et la xénophobie se doublent d’une apologie des grands espaces vierges, de la wilderness, souillée par l’immigration. Cette obsession démographique se traduit souvent par un repli sur des « bases à défendre », dans des logiques « survivalistes ».

Autrices et auteurs clés : Alain de Benoist, Garret Hardin

Rejoignez les 40000 abonné(e)s à notre newsletter

Chaque semaine, nous filtrons le superflu pour vous offrir l’essentiel, fiable et sourcé

Méthodologie (et limites)

Disons-le d’emblée : cette carte a de nombreux défauts, et ce n’est pas pour rien qu’à notre connaissance, personne ne s’était risqué à l’exercice.

Comme toute cartographie, certains choix sont contestables – comme le fait par exemple de faire figurer sur un même plan des personnalités aussi éloignées que Bill Gates et Andreas Malm.

Si chaque entrée, placement ou ramification pourrait faire l’objet d’une discussion, nous répondons que cette carte n’est pas – et ne sera jamais – définitive. Nous comptons sur vous et vos retours pour la questionner, la critiquer, l’amender, la faire évoluer mais, surtout, pour vous l’approprier. Notre souhait le plus cher serait qu’elle serve d’outil pour explorer par soi-même le foisonnement souvent insoupçonné de l’écologie politique.

N’hésitez pas à nous faire des retours en commentaires sous cet article et sur les réseaux sociaux !

Crédits et Remerciements

Conception éditoriale : Philippe Vion-Dury, Clément Quintard et Thomas Wagner
Conception graphique : Marine Benz, Marion Papin et Clément Quintard
Nous tenons à remercier pour leurs conseils : Samy Bounoua, Dominique Bourg, Gaspard D’Allens, Antoine Dubiau, François Jarrige, Édouard Morena, Hélène Tordjman

Sources

  • Dictionnaire critique de l’Anthropocène, Collectif, CNRS Éditions, 2020 ;
  • Plurivers. Un dictionnaire du post-développement, Collectif, Wildprojet, 2022 ;
  • Dictionnaire de la pensée écologique, Dominique Bourg et Alain Papaux, PUF, 2015 ;
  • La Nature est un champ de bataille. Essai d’écologie politique, Razmig Keucheyan, La Découverte, 2014 ;
  • Fin du monde et petits fours. Les ultra-riches face à la crise climatique, Édouard Morena, La Découverte, 2023 ;
  • La Croissance verte contre la nature. Critique de l’écologie marchande, Hélène Tordjman, La Découverte, 2021 ;
  • Technocritiques. Du refus des machines à la contestation des technosciences, François Jarrige, La Découverte, 2014 ;
  • Reclaim. Recueil de textes écoféministes choisis et présentés par Émilie Hache, Cambourakis, 2016 ;
  • Une écologie décoloniale. Penser l’écologie depuis le monde caribéen, Malcolm Ferdinand, Seuil, 2019 ;
  • Les Racines libertaires de l’écologie politique, Patrick Chastenet, L’échappée, 2023 ;
  • Quotidien politique. Féminisme, écologie, subsistance, Geneviève Pruvost, La Découverte, 2021.
POUR ALLER PLUS LOIN

Envie de creuser le sujet ? Cet article pourrait vous intéresser !

19 Responses

  1. La carte me semble faite par dessus la jambe et j’en viens même à me demander s’il n y a pas là une tentative intellectuelle de réduire l’écologie en pièce séparée en insistant sur ce qui divise. 2 exemples: je ne vois pas en quoi les deux premières catégories se distinguent. D’ailleurs Jacques Ellul est dans la catégorie 1 et Bernard Charbonneau dans la 2 alors que ce sont deux personnalités très proches (Personnellement et intellectuellement) et relèvent toutes deux d’un courant qu’elles nomment personnalisme Gascon. 2/en revanche cela ne gêne pas les auteurs de mettre dans la même catégorie “5/ecosocialisme ” des choses aussi bigarrées que “interventionisme fort de l’état” et “perspective autogestionnaire” (qui devraient relever alors de la catégorie 2). Un peu de rigueur, svp🙏

    1. Vous avez tout à fait raison, on a fait cette carte en se disant “et si on divisait pour régner ?”
      Merci Anonymous !

  2. Bonjour et merci pour votre travail.
    La carte est complète et lisible, ce qui n’est pas une mince affaire.

    J’attire votre attention sur Rudolf Steiner et la biodynamie, que vous associez aux “spiritualités holistiques”.
    Steiner a théorisé des concepts pseudo-scientifiques, associés à des préceptes ésotériques sans fondement, bien éloignés de l’écologie. Certaines marques commerciales associent la biodynamie et l’agriculture biologique, ces deux concepts sont en réalité bien éloignés.
    Aucune des études réalisées sur la biodynamie n’a apporté de preuve de son efficacité en agriculture.

    Si Steiner devait apparaître dans cette carte, il faudrait le rapprocher de l’écofascisme, tant sa doctrine promeut la hiérarchisation des races.

    https://social-ecology.org/wp/2009/01/anthroposophy-and-ecofascism-2/

    1. Ratio qui penche pour les hommes oui, représentatif du 20e siècle et de la place laissée aux femmes… à corriger au 21e !

  3. Il y a aussi le pendant de l’écoféminisme, c’est l’écohominisme basé sur les fonctions exploitées géniteur/pourvoyeur des hommes par les femmes et le capitalisme, spécifiquement, dans une société gynocentrée et capitaliste. Le résultat le plus visible, c’est la natalité en baisse dans les sociétés occidentales, notamment le Japon, par exemple, voir les hommes japonais herbivores. C’est très bon, d’ailleurs pour l’Ecologie, moins de consommation, moins de natalité, pour le néoféminisme aussi, c’est la bonne voie, je pense. Par contre, beaucoup de femmes (Plus matérialistes que les hommes…), sauf les néoféministes, apparemment, dépriment faute de géniteurs/pourvoyeurs de qualité. Le marché de l’animalerie va exploser, dommage, bien ? c’est là qu’il faut investir, bien, mal ?

    S’il y a une chose que les féministes et la société prennent pour acquis, c’est l’utilité masculine. Les femmes se plaignent souvent d’être considérées comme de simples objets sexuels mais, en retour, elles n’ont aucun problème à exploiter les hommes. Non seulement les femmes ont privé l’homme de son rôle traditionnel dans la société, mais elles l’ont en même temps asservi à financer un système de protection sociale très coûteux, car sa participation à la vie économique du pays est considérée comme allant de soi. Pour les femmes, Monsieur Beta sera toujours là pour payer les impôts, sortir les poubelles, effectuer les travaux les plus risqués et sourire lorsque, neuf fois sur dix, ses enfants lui seront retirés lors de l’audience de divorce. Et peu importe à quel point la mère est montée sur le manège des hommes, ou si elle est peu encline à s’occuper de ses enfants. Prenez cet exemple de mauvais comportement féminin, depuis que les féministes ont pris le pouvoir : les femmes qui utilisent l’école pour y déposer leurs enfants et qui s’enfuient ensuite pour travailler pour leur patron, qui est en quelque sorte leur vrai mari. Enfin, une fois la journée de travail terminée (non sans avoir encaissé au préalable la pension alimentaire de l’homme Beta auquel elles étaient autrefois mariés), elles s’en vont prendre du bon temps avec le beau gosse du jour. Notons que les femmes ne sont jamais tenues de démontrer comment elles ont dépensé la pension alimentaire.

    Que doit donc faire aujourd’hui l’homme rejeté et renié, pour reprendre un peu de contrôle sur sa vie et cesser de financer cette folie qu’est la société contemporaine ? C’est simple : il n’a plus à suivre ses diktats. Le temps est venu de dire que ça suffit. C’est un peu la même chose que « mon corps, mon choix ». Si la société ne satisfait plus les espoirs et les rêves de l’homme moderne, si elle le laisse au sens figuré – et pas seulement au sens figuré – juste avec sa bite et son couteau, alors il n’y a plus d’incitation à participer à un tel système au-delà de l’effort minimal qu’il convient de fournir pour s’en sortir financièrement sans trop de problèmes.

    Alors pourquoi devrions-nous refuser de participer à un jeu dont les règles ont été manifestement truquées ? Parce que la vie est courte. Tout ce que nous gagnons est soumis à un impôt, ou une taxe, ou une redevance, ou une imposition, et finit donc par financer indirectement les parasites économiques de ce qui était autrefois un grand pays. De plus, ce n’est pas comme s’il y avait de grandes opportunités d’emploi actuellement, d’autant plus dans cette période historique particulière de supposée pandémie. Mais indépendamment de cela, et puisque nous sommes inévitablement destinés à une vie meilleure (le plus tard possible, espérons-le), nous devrions essayer de rendre notre court séjour sur cette planète aussi agréable que possible tout en essayant de contribuer le moins possible au Système qui nous exploite en tant que drones productifs à la merci des femmes et au consumérisme effréné qui contribue à la dégradation de l’environnement avec la production massive de déchets.

    Lien complémentaire : « Le capitalisme consumériste a besoin des femmes (et d’abolir la grossesse) »

    Non seulement les gouvernements occidentaux sont assis sur un « volcan de dettes » prêt à exploser, mais ils se sont transformés au fil du temps en sangsues géantes, ou peut-être vaudrait-il mieux dire en bêtes sauvages, qui n’existent que pour dépouiller les hommes au profit des femmes et de la Société, par le biais d’une fiscalité étouffante et de programmes socio-économiques dont le but est de redistribuer les fruits du travail des hommes à ceux qui ne le méritent pas. Pour la masse des hommes, la meilleure façon de tuer la Bête est de l’affamer en la privant de son sang, car elle ne peut pas fonctionner sans les euros provenant des impôts et du travail de l’homme moyen. L’adoption du minimalisme maximise la liberté et minimise les investissements dans un système qui, depuis au moins deux générations, jette les hommes par-dessus bord comme s’ils étaient un fardeau.

    En fait, c’est depuis les années 60 du siècle dernier que les femmes ont construit leur vie sur leurs désirs et leurs ambitions. Les hommes doivent faire de même ! Après tout, que veulent la plupart d’entre nous ? C’est assez simple et cela n’implique pas d’adopter le matérialisme, qui est une vision du monde typiquement féminine.

    Nous (Les hommes) avons besoin :

    – d’un toit au-dessus de nos têtes ;

    – de nourriture en quantité raisonnable ;

    – d’une intimité sexuelle régulière ;

    – de la liberté de poursuivre nos propres intérêts, nos propres passions ;

    Autant de points qui peuvent être atteints avec un investissement financier bien moindre que ce que l’on veut bien nous faire croire. En fait, l’essence même de l’homme est de pouvoir survivre et s’épanouir sans d’immenses maisons qui ne servent qu’à nous rendre esclaves d’hypothèques onéreuses, de repas minables mangés rapidement à la cantine de l’entreprise et de femmes avides qui pensent que le sexe occasionnel qu’elles offrent est suffisant pour justifier la liste interminable de leurs revendications absurdes.

    Que se passerait-il s’il y avait plus de joie à posséder moins ? Cela changerait tout. Cela changerait la façon dont nous passons nos journées, la façon dont nous dépensons notre énergie et notre argent. Cela change notre esprit. Cela modifie le fondement même de notre existence en nous libérant des attaches et des ficelles qui nous retiennent, afin que nous puissions poursuivre les côtés que nous apprécions le plus dans la vie. En d’autres termes, il s’agirait d’une réalisation qui changerait la vie et donnerait la vie. Non seulement cette prise de conscience a le pouvoir de nous changer, mais elle permet également de retirer des ressources à un système gaspilleur qui exige toujours plus, tout en resserrant l’étau autour du cou de l’homme occidental blanc et hétérosexuel, dont l’argent est retiré de force de son portefeuille. En effet, comme votre serviteur et d’innombrables autres hommes qui ont avalé la pilule rouge l’ont réalisé, « posséder moins » peut signifier « avoir plus » lorsqu’il s’agit de l’orientation à donner à nos vies. Cependant, tous les hommes ne bénéficient pas de cette stratégie.

    Malheureusement, pour certains, l’idée de vivre intentionnellement avec moins est tout simplement trop radicale. C’est une approche de la vie à laquelle ils n’ont jamais été exposés ou qu’ils n’ont pas eu envie d’explorer. Les avantages ne leur ont pas non plus été bien expliqués. Par conséquent, pour eux, il s’agirait d’un acte de foi. Pour ceux qui décident d’adopter un mode de vie minimaliste et frugal, les récompenses peuvent être énormes. L’important est que les hommes commencent enfin à vivre comme ils l’entendent plutôt que de suivre les diktats de la société. Vous pensez que ça ne peut pas être fait ? C’est possible. Seule l’adhésion au conditionnement social empêche l’homme d’embrasser la vérité. L’objectif est de pouvoir mettre de côté 50 % de vos revenus. Il s’agit d’un processus en deux étapes : 1) vous devez gagner un salaire décent et 2) vous devez vivre en dessous de vos moyens. Rappelez-vous : l’argent achète la liberté. C’est pourquoi vous devriez créer un style de vie qui tourne autour de vous et non autour d’un système décrépit conçu pour exploiter l’utilité des hommes. Si seulement 10 % des hommes mettaient en œuvre ce mode de vie, ils pourraient sérieusement remettre en question l’emprise de la bête qui avale tout et qui est responsable de la dégradation dans laquelle se trouve l’Occident aujourd’hui.

    PS : Cet article milite pour l’écologie, pour que l’on voit le monde tel qu’il est réellement, plutôt que le déni de la réalité du monde tel qu’il est, ou la volonté de le soumettre à l’idéologie, et pour un tas d’autres choses, notamment pour… Simone de Beauvoir, qui avait prédit en son temps qu’en cas d’effondrement de nos sociétés, les droits des femmes (IVG dans la Constitution, PMA ?) allaient s’envoler, ce qui n’a pas été abordé dans cet article…

  4. Enorme boulot, bravo ! Pourquoi n’apparait aucun scientifique ayant permis l’émergence de la science de l’écologie ? Darwin, Haeckle, Lamarck, Linné, Bouffon, Hutchinson…

  5. Merci beaucoup pour ce travail ! Cela donne une première vue d’ensemble.
    Cependant, je trouve ça dommage que la plupart des femmes soient cantonnées à l’écoféminisme et qu’il y ait peu d’auteurs-rices non-occidentaux.
    Je rejoins aussi le commentaire précédent, je pensais voir apparaître au moins les écrits de Fatima Ouassak et ses mouvements lancés. C’est dommage car ce support permet de rendre visible certaines personnes, courants de pensées etc donc ce serait parfait pour reconnaître les apports d’autres auteurices/penseurs qui sont peut-être moins dans la lumière habituellement chez nous. Sans aller chercher très loin, il aurait pu être intéressant de citer Wangari Maathai ou Marina Silva. Elles relèvent de courants particuliers et ont toutes deux contribué à des avancées!
    De plus, inclure une majorité d’hommes blancs laisse penser (une fois de plus) que ce sont les seules personnes impliqués dans ces causes et que les personnes racisées/minorisées n’y auraient pas leur place…

  6. Beau travail! Comme vous dites, forcément incomplet et forcément simplificateur pour tenir dans un espace raisonnable. Pour la faire évoluer par le public, peut être vaudrait-il mieux partager le fichier source directement? Le SVG ou le .AI.

    Et par ailleurs, j’imagine qu’avant de passer à la carte, un document texte ou tableur a du lister les idéologies, les personnes, les liens?

  7. On peut aussi ajouter les syndicats de lutte comme Solidaires et FSU qui sont particulièrement actifs notamment avec les Soulèvements de la Terre et l’AES.

  8. pour les sources :
    Dernière rénovation s’est renommé Riposte Alimentaire et il y a eu une scission notable à Alternatiba.

    Sinon c’est top merci !

    source :

    Les groupes locaux d’Alternatiba Paris, Lyon et Montpellier quittent leur organisation initiale pour créer Action Justice Climat. Avec pour idée de lier plus étroitement écologie, lutte sociale et combat contre l’extrême droite.
    https://reporterre.net/Alternatiba-des-desaccords-strategiques-menent-a-la-scission

    Riposte Alimentaire, anciennement Dernière Rénovation, est un collectif de résistance civile français créé au printemps 2022.
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Riposte_Alimentaire

  9. Bravo pour ce travail de fou !! Super utile pour creuser certains aspect de l’écologie et s’y retrouver dans ce foisonnement de courants. 🙂

  10. Super boulot, merci. Même s’ils ne vous portent pas dans leur coeur, Deep Green Resistance (avec D.Jensen comme auteur de référence) n’ont-ils pas leur place sur cette carte? Probablement anti-industriels, vers Charbonneau, ou bien Illich, Mumford ou Malm.

  11. Bravo à tous pour vie fabuleux travail !! Sauf si je suis passé à côté, il me semble qu’il manque (feu) François Roddier (“Thermodynamique de l’évolution”) qui a été une vraie révélation pour moi, tant le second principe de thermodynamique (implacable loi de la physique) est un principe ignoré, même par la grande majorité des ingénieurs, hélas. François Roddier s’est notamment inspiré des travaux de Nicholas Georges-Roegen sur la bioéconomie.

    Encore bravo

  12. Superbe, quel boulot! On peut aussi penser à Derek Jensen et DGR, quelque part entre anti-industriels, ecosocialistes, libertaires?

  13. Merci pour le travail colossal!

    Je comprend que ce travail ne puisse être exhaustif, mais je ne vois pas l’intersection entre éco-féminisme et écologie décoloniale avec, notamment, le travail de Fatima Ouassak sur l’organisation féministe Réseau Classe/Genre/Race ou le syndicat “Front de mères” avec la création de la première maison d’écologie populaire de France “Verdragon” à Bagnolet.

  14. Excellent travail ! La version papier est un régal, et je suis ravi de voir la version PDF apparaître pour pouvoir l’utiliser en cours !
    Pour les menues suggestions, peut-être aurais-je fait apparaître deux ou trois auteurs francophones supplémentaires, notamment Aymeric Caron autour de l’animalisme/antispécisme, Timothée Parrique et “ralentir ou périr” autour de la décroissance, Jean-Luc Mélenchon (en tant qu’auteur) autour de la planification écologique pour ses réflexions sur la règle Verte, et Arthur Keller autour de la théorie des systèmes.
    Une mise à jour régulière (comme ce peut être le cas pour la cartographie de l’extrême-droite française par la Horde) est-elle prévue ?

Nouveau commentaire

Your email address will not be published. Required fields are marked *

Sommaire
Auteur
Thomas Wagner
Prendra sa retraite quand le réchauffement climatique sera de l’histoire ancienne

Article 100% financé par ses lecteurs​

Bon Pote est 100% gratuit et sans pub. Nous soutenir, c’est aider à garder cet espace d’information libre pour tous.

19 Responses

  1. La carte me semble faite par dessus la jambe et j’en viens même à me demander s’il n y a pas là une tentative intellectuelle de réduire l’écologie en pièce séparée en insistant sur ce qui divise. 2 exemples: je ne vois pas en quoi les deux premières catégories se distinguent. D’ailleurs Jacques Ellul est dans la catégorie 1 et Bernard Charbonneau dans la 2 alors que ce sont deux personnalités très proches (Personnellement et intellectuellement) et relèvent toutes deux d’un courant qu’elles nomment personnalisme Gascon. 2/en revanche cela ne gêne pas les auteurs de mettre dans la même catégorie “5/ecosocialisme ” des choses aussi bigarrées que “interventionisme fort de l’état” et “perspective autogestionnaire” (qui devraient relever alors de la catégorie 2). Un peu de rigueur, svp🙏

    1. Vous avez tout à fait raison, on a fait cette carte en se disant “et si on divisait pour régner ?”
      Merci Anonymous !

  2. Bonjour et merci pour votre travail.
    La carte est complète et lisible, ce qui n’est pas une mince affaire.

    J’attire votre attention sur Rudolf Steiner et la biodynamie, que vous associez aux “spiritualités holistiques”.
    Steiner a théorisé des concepts pseudo-scientifiques, associés à des préceptes ésotériques sans fondement, bien éloignés de l’écologie. Certaines marques commerciales associent la biodynamie et l’agriculture biologique, ces deux concepts sont en réalité bien éloignés.
    Aucune des études réalisées sur la biodynamie n’a apporté de preuve de son efficacité en agriculture.

    Si Steiner devait apparaître dans cette carte, il faudrait le rapprocher de l’écofascisme, tant sa doctrine promeut la hiérarchisation des races.

    https://social-ecology.org/wp/2009/01/anthroposophy-and-ecofascism-2/

    1. Ratio qui penche pour les hommes oui, représentatif du 20e siècle et de la place laissée aux femmes… à corriger au 21e !

  3. Il y a aussi le pendant de l’écoféminisme, c’est l’écohominisme basé sur les fonctions exploitées géniteur/pourvoyeur des hommes par les femmes et le capitalisme, spécifiquement, dans une société gynocentrée et capitaliste. Le résultat le plus visible, c’est la natalité en baisse dans les sociétés occidentales, notamment le Japon, par exemple, voir les hommes japonais herbivores. C’est très bon, d’ailleurs pour l’Ecologie, moins de consommation, moins de natalité, pour le néoféminisme aussi, c’est la bonne voie, je pense. Par contre, beaucoup de femmes (Plus matérialistes que les hommes…), sauf les néoféministes, apparemment, dépriment faute de géniteurs/pourvoyeurs de qualité. Le marché de l’animalerie va exploser, dommage, bien ? c’est là qu’il faut investir, bien, mal ?

    S’il y a une chose que les féministes et la société prennent pour acquis, c’est l’utilité masculine. Les femmes se plaignent souvent d’être considérées comme de simples objets sexuels mais, en retour, elles n’ont aucun problème à exploiter les hommes. Non seulement les femmes ont privé l’homme de son rôle traditionnel dans la société, mais elles l’ont en même temps asservi à financer un système de protection sociale très coûteux, car sa participation à la vie économique du pays est considérée comme allant de soi. Pour les femmes, Monsieur Beta sera toujours là pour payer les impôts, sortir les poubelles, effectuer les travaux les plus risqués et sourire lorsque, neuf fois sur dix, ses enfants lui seront retirés lors de l’audience de divorce. Et peu importe à quel point la mère est montée sur le manège des hommes, ou si elle est peu encline à s’occuper de ses enfants. Prenez cet exemple de mauvais comportement féminin, depuis que les féministes ont pris le pouvoir : les femmes qui utilisent l’école pour y déposer leurs enfants et qui s’enfuient ensuite pour travailler pour leur patron, qui est en quelque sorte leur vrai mari. Enfin, une fois la journée de travail terminée (non sans avoir encaissé au préalable la pension alimentaire de l’homme Beta auquel elles étaient autrefois mariés), elles s’en vont prendre du bon temps avec le beau gosse du jour. Notons que les femmes ne sont jamais tenues de démontrer comment elles ont dépensé la pension alimentaire.

    Que doit donc faire aujourd’hui l’homme rejeté et renié, pour reprendre un peu de contrôle sur sa vie et cesser de financer cette folie qu’est la société contemporaine ? C’est simple : il n’a plus à suivre ses diktats. Le temps est venu de dire que ça suffit. C’est un peu la même chose que « mon corps, mon choix ». Si la société ne satisfait plus les espoirs et les rêves de l’homme moderne, si elle le laisse au sens figuré – et pas seulement au sens figuré – juste avec sa bite et son couteau, alors il n’y a plus d’incitation à participer à un tel système au-delà de l’effort minimal qu’il convient de fournir pour s’en sortir financièrement sans trop de problèmes.

    Alors pourquoi devrions-nous refuser de participer à un jeu dont les règles ont été manifestement truquées ? Parce que la vie est courte. Tout ce que nous gagnons est soumis à un impôt, ou une taxe, ou une redevance, ou une imposition, et finit donc par financer indirectement les parasites économiques de ce qui était autrefois un grand pays. De plus, ce n’est pas comme s’il y avait de grandes opportunités d’emploi actuellement, d’autant plus dans cette période historique particulière de supposée pandémie. Mais indépendamment de cela, et puisque nous sommes inévitablement destinés à une vie meilleure (le plus tard possible, espérons-le), nous devrions essayer de rendre notre court séjour sur cette planète aussi agréable que possible tout en essayant de contribuer le moins possible au Système qui nous exploite en tant que drones productifs à la merci des femmes et au consumérisme effréné qui contribue à la dégradation de l’environnement avec la production massive de déchets.

    Lien complémentaire : « Le capitalisme consumériste a besoin des femmes (et d’abolir la grossesse) »

    Non seulement les gouvernements occidentaux sont assis sur un « volcan de dettes » prêt à exploser, mais ils se sont transformés au fil du temps en sangsues géantes, ou peut-être vaudrait-il mieux dire en bêtes sauvages, qui n’existent que pour dépouiller les hommes au profit des femmes et de la Société, par le biais d’une fiscalité étouffante et de programmes socio-économiques dont le but est de redistribuer les fruits du travail des hommes à ceux qui ne le méritent pas. Pour la masse des hommes, la meilleure façon de tuer la Bête est de l’affamer en la privant de son sang, car elle ne peut pas fonctionner sans les euros provenant des impôts et du travail de l’homme moyen. L’adoption du minimalisme maximise la liberté et minimise les investissements dans un système qui, depuis au moins deux générations, jette les hommes par-dessus bord comme s’ils étaient un fardeau.

    En fait, c’est depuis les années 60 du siècle dernier que les femmes ont construit leur vie sur leurs désirs et leurs ambitions. Les hommes doivent faire de même ! Après tout, que veulent la plupart d’entre nous ? C’est assez simple et cela n’implique pas d’adopter le matérialisme, qui est une vision du monde typiquement féminine.

    Nous (Les hommes) avons besoin :

    – d’un toit au-dessus de nos têtes ;

    – de nourriture en quantité raisonnable ;

    – d’une intimité sexuelle régulière ;

    – de la liberté de poursuivre nos propres intérêts, nos propres passions ;

    Autant de points qui peuvent être atteints avec un investissement financier bien moindre que ce que l’on veut bien nous faire croire. En fait, l’essence même de l’homme est de pouvoir survivre et s’épanouir sans d’immenses maisons qui ne servent qu’à nous rendre esclaves d’hypothèques onéreuses, de repas minables mangés rapidement à la cantine de l’entreprise et de femmes avides qui pensent que le sexe occasionnel qu’elles offrent est suffisant pour justifier la liste interminable de leurs revendications absurdes.

    Que se passerait-il s’il y avait plus de joie à posséder moins ? Cela changerait tout. Cela changerait la façon dont nous passons nos journées, la façon dont nous dépensons notre énergie et notre argent. Cela change notre esprit. Cela modifie le fondement même de notre existence en nous libérant des attaches et des ficelles qui nous retiennent, afin que nous puissions poursuivre les côtés que nous apprécions le plus dans la vie. En d’autres termes, il s’agirait d’une réalisation qui changerait la vie et donnerait la vie. Non seulement cette prise de conscience a le pouvoir de nous changer, mais elle permet également de retirer des ressources à un système gaspilleur qui exige toujours plus, tout en resserrant l’étau autour du cou de l’homme occidental blanc et hétérosexuel, dont l’argent est retiré de force de son portefeuille. En effet, comme votre serviteur et d’innombrables autres hommes qui ont avalé la pilule rouge l’ont réalisé, « posséder moins » peut signifier « avoir plus » lorsqu’il s’agit de l’orientation à donner à nos vies. Cependant, tous les hommes ne bénéficient pas de cette stratégie.

    Malheureusement, pour certains, l’idée de vivre intentionnellement avec moins est tout simplement trop radicale. C’est une approche de la vie à laquelle ils n’ont jamais été exposés ou qu’ils n’ont pas eu envie d’explorer. Les avantages ne leur ont pas non plus été bien expliqués. Par conséquent, pour eux, il s’agirait d’un acte de foi. Pour ceux qui décident d’adopter un mode de vie minimaliste et frugal, les récompenses peuvent être énormes. L’important est que les hommes commencent enfin à vivre comme ils l’entendent plutôt que de suivre les diktats de la société. Vous pensez que ça ne peut pas être fait ? C’est possible. Seule l’adhésion au conditionnement social empêche l’homme d’embrasser la vérité. L’objectif est de pouvoir mettre de côté 50 % de vos revenus. Il s’agit d’un processus en deux étapes : 1) vous devez gagner un salaire décent et 2) vous devez vivre en dessous de vos moyens. Rappelez-vous : l’argent achète la liberté. C’est pourquoi vous devriez créer un style de vie qui tourne autour de vous et non autour d’un système décrépit conçu pour exploiter l’utilité des hommes. Si seulement 10 % des hommes mettaient en œuvre ce mode de vie, ils pourraient sérieusement remettre en question l’emprise de la bête qui avale tout et qui est responsable de la dégradation dans laquelle se trouve l’Occident aujourd’hui.

    PS : Cet article milite pour l’écologie, pour que l’on voit le monde tel qu’il est réellement, plutôt que le déni de la réalité du monde tel qu’il est, ou la volonté de le soumettre à l’idéologie, et pour un tas d’autres choses, notamment pour… Simone de Beauvoir, qui avait prédit en son temps qu’en cas d’effondrement de nos sociétés, les droits des femmes (IVG dans la Constitution, PMA ?) allaient s’envoler, ce qui n’a pas été abordé dans cet article…

  4. Enorme boulot, bravo ! Pourquoi n’apparait aucun scientifique ayant permis l’émergence de la science de l’écologie ? Darwin, Haeckle, Lamarck, Linné, Bouffon, Hutchinson…

  5. Merci beaucoup pour ce travail ! Cela donne une première vue d’ensemble.
    Cependant, je trouve ça dommage que la plupart des femmes soient cantonnées à l’écoféminisme et qu’il y ait peu d’auteurs-rices non-occidentaux.
    Je rejoins aussi le commentaire précédent, je pensais voir apparaître au moins les écrits de Fatima Ouassak et ses mouvements lancés. C’est dommage car ce support permet de rendre visible certaines personnes, courants de pensées etc donc ce serait parfait pour reconnaître les apports d’autres auteurices/penseurs qui sont peut-être moins dans la lumière habituellement chez nous. Sans aller chercher très loin, il aurait pu être intéressant de citer Wangari Maathai ou Marina Silva. Elles relèvent de courants particuliers et ont toutes deux contribué à des avancées!
    De plus, inclure une majorité d’hommes blancs laisse penser (une fois de plus) que ce sont les seules personnes impliqués dans ces causes et que les personnes racisées/minorisées n’y auraient pas leur place…

  6. Beau travail! Comme vous dites, forcément incomplet et forcément simplificateur pour tenir dans un espace raisonnable. Pour la faire évoluer par le public, peut être vaudrait-il mieux partager le fichier source directement? Le SVG ou le .AI.

    Et par ailleurs, j’imagine qu’avant de passer à la carte, un document texte ou tableur a du lister les idéologies, les personnes, les liens?

  7. On peut aussi ajouter les syndicats de lutte comme Solidaires et FSU qui sont particulièrement actifs notamment avec les Soulèvements de la Terre et l’AES.

  8. pour les sources :
    Dernière rénovation s’est renommé Riposte Alimentaire et il y a eu une scission notable à Alternatiba.

    Sinon c’est top merci !

    source :

    Les groupes locaux d’Alternatiba Paris, Lyon et Montpellier quittent leur organisation initiale pour créer Action Justice Climat. Avec pour idée de lier plus étroitement écologie, lutte sociale et combat contre l’extrême droite.
    https://reporterre.net/Alternatiba-des-desaccords-strategiques-menent-a-la-scission

    Riposte Alimentaire, anciennement Dernière Rénovation, est un collectif de résistance civile français créé au printemps 2022.
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Riposte_Alimentaire

  9. Bravo pour ce travail de fou !! Super utile pour creuser certains aspect de l’écologie et s’y retrouver dans ce foisonnement de courants. 🙂

  10. Super boulot, merci. Même s’ils ne vous portent pas dans leur coeur, Deep Green Resistance (avec D.Jensen comme auteur de référence) n’ont-ils pas leur place sur cette carte? Probablement anti-industriels, vers Charbonneau, ou bien Illich, Mumford ou Malm.

  11. Bravo à tous pour vie fabuleux travail !! Sauf si je suis passé à côté, il me semble qu’il manque (feu) François Roddier (“Thermodynamique de l’évolution”) qui a été une vraie révélation pour moi, tant le second principe de thermodynamique (implacable loi de la physique) est un principe ignoré, même par la grande majorité des ingénieurs, hélas. François Roddier s’est notamment inspiré des travaux de Nicholas Georges-Roegen sur la bioéconomie.

    Encore bravo

  12. Superbe, quel boulot! On peut aussi penser à Derek Jensen et DGR, quelque part entre anti-industriels, ecosocialistes, libertaires?

  13. Merci pour le travail colossal!

    Je comprend que ce travail ne puisse être exhaustif, mais je ne vois pas l’intersection entre éco-féminisme et écologie décoloniale avec, notamment, le travail de Fatima Ouassak sur l’organisation féministe Réseau Classe/Genre/Race ou le syndicat “Front de mères” avec la création de la première maison d’écologie populaire de France “Verdragon” à Bagnolet.

  14. Excellent travail ! La version papier est un régal, et je suis ravi de voir la version PDF apparaître pour pouvoir l’utiliser en cours !
    Pour les menues suggestions, peut-être aurais-je fait apparaître deux ou trois auteurs francophones supplémentaires, notamment Aymeric Caron autour de l’animalisme/antispécisme, Timothée Parrique et “ralentir ou périr” autour de la décroissance, Jean-Luc Mélenchon (en tant qu’auteur) autour de la planification écologique pour ses réflexions sur la règle Verte, et Arthur Keller autour de la théorie des systèmes.
    Une mise à jour régulière (comme ce peut être le cas pour la cartographie de l’extrême-droite française par la Horde) est-elle prévue ?

Nouveau commentaire

Your email address will not be published. Required fields are marked *

PARCOURS THÉMATIQUE

soutenez-nous pour de l’information à la hauteur des enjeux climatiques

Bonpote est un média 100% indépendant, en accès libre et repose entièrement sur le soutien de ses lecteurs.

À lire également