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Faut-il arrêter de faire des enfants pour sauver la planète ?

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La démographie. Le fameux sujet “tabou” dont nous entendons pourtant parler quotidiennement. Nous serions pour certains trop sur Terre, et il serait urgent de trouver des solutions pour y remédier. Pour répondre à un sujet aussi compliqué que complexe, il faut du temps.

Après 3 ans de travail sur la démographie et les enjeux écologiques, Emmanuel Pont sort son premier livre Faut-il arrêter de faire des enfants pour sauver la planète ? aux Editions Payot. Nous avions déjà échangé en 2020 sur le sujet lors d’une première interview, mais profitons de la sortie du livre pour discuter empreinte carbone, politique, philosophie et éthique.

On entend souvent le nom de Malthus pour évoquer le sujet démographique, ou plutôt la surpopulation. C’est vite oublier que les philosophes en parlaient déjà il y a plus de 2000 ans…

Effectivement, l’humanité s’est en fait toujours posé des questions sur la population et l’environnement. C’était néanmoins dans un sens plus réduit qu’aujourd’hui, concernant principalement les ressources comme l’alimentation ou le bois. Par exemple, Platon imagine une cité idéale de 5040 citoyens avec des mécanismes de contrôle pour garantir la stabilité (les femmes et esclaves ne comptent pas …).

Malthus s’inscrit dans cette histoire et prend notamment position par rapport aux débats de son époque, contre les penseurs progressistes et l’esprit de la Révolution. Sa grande innovation est une réflexion politique : si la population est limitée par l’alimentation disponible, alors les pauvres sont par définition toujours aux limites de la survie. Ce qu’il présente comme une “loi naturelle” est surtout le résultat d’une société inégalitaire, avant la transition démographique.

Une citation m’a particulièrement marqué dans ton livre, c’est celle d’Hervé Le Bras qui parle d’Alfred Sauvy, en disant qu’il était « un bon démographe, mais pas un bon prophète ». On apprend finalement que les démographes ont historiquement été très mauvais pour anticiper des grands changements.

Sauvy en 1932 ne pouvait effectivement pas prévoir la seconde guerre mondiale, le baby boom ou la politique migratoire future et en fait personne ne le pouvait. Le métier des démographes est de calculer des tendances démographiques, ils n’ont pas plus de boule de cristal que toi ou moi. Même les projections de l’ONU d’il y a 20 ans avaient largement surestimé la vitesse de la transition démographique en Afrique, et l’inverse en Asie.

A quel point aujourd’hui peut-on se fier à ces projections de l’ONU qui sont souvent citées en référence ?

Cela dépend de l’échéance. A court terme il n’y a pas tant d’incertitude, mais plus on regarde loin et plus l’évolution du monde a le potentiel de faire diverger les chiffres. Les projections de l’ONU arrivent à un plateau autour de 11Md en 2100, d’autres démographes estiment une population de 9Md à cette date, avec un pic beaucoup plus tôt.

Pic de population : les Nations Unies prévoient une population de 11 milliards d’habitants d’ici 2100, bien plus élevée que les estimations de deux autres organisations.
Source

Il existe d’ailleurs les mêmes limites avec les trajectoires climatiques “current policies”. S’il y a une chose de sûre, c’est que ces politiques changeront. Ces résultats sont intéressants pour donner des ordres de grandeur raisonnables et identifier les facteurs importants, mais il faut rester prudent pour les interpréter. C’est en particulier le cas pour les pays où il semble impossible que la population augmente autant, en particulier au Sahel.

Il est écrit dans le titre du livre « sauver la planète ». Est-ce vraiment l’avenir de la planète dont-il est question ?

Évidemment, la planète en tant qu’objet géologique ne craint rien. Mais cette question un peu naïve est l’occasion de se demander exactement ce dont il s’agit et ce qu’il faut souhaiter comme monde soutenable écologiquement. On a l’habitude de raisonner avec des objectifs clairs et chiffrés sur le climat, mais la réponse est beaucoup plus complexe quand on élargit à l’ensemble de la crise écologique. Quelle est la place de l’humanité parmi la “nature” ? Il existe des visions très différentes.

Il y a un chiffre choc dans ton livre qui devrait clore certains débats : les pays à forte natalité ne sont responsables que de 3.5% des émissions mondiales de CO2, alors qu’ils abritent 20% de la population mondiale.

Si les débats pouvaient être clos par des chiffres … Oui, on sait depuis longtemps que les émissions sont très déséquilibrées, et que cet écart ne se réduit pas vraiment. C’est d’autant plus frappant quand on compare par personne, où on peut atteindre des rapports de 1 à 100 … et d’autant plus injuste car ce sont aussi les pays les plus fragiles face au réchauffement. C’est toujours déséquilibré mais un peu moins quand on compte aussi le méthane ou quand on calcule les empreintes pour d’autres questions écologiques au-delà du climat. Cette différence reste principalement une différence de richesse :

Source : Carbon Brief

Que penses-tu du Financial Times qui titre «  Le réchauffement climatique devient moins un combat entre nations qu’entre riches et pauvres » ?

C’est très intéressant que le “journal de l’élite” reconnaisse l’importance du sujet des inégalités par rapport au réchauffement climatique, à la fois entre pays mais aussi à l’intérieur des pays. “La population mondiale” ou “le français moyen” sont très régulièrement invoqués pour masquer ces inégalités gigantesques, en mélangeant dans un même chiffre des situations très différentes. J’aime bien cette expression : “quand Bill Gates entre dans un bar, en moyenne tous les clients sont milliardaires”.

Existe-t-il un nombre maximum d’habitants sur Terre ? Et dans quelles conditions de vie ?

Cela dépend effectivement surtout de ce qu’on vise comme monde soutenable et de la manière dont ils vivent, pour laquelle il y a une marge importante de décroissance. On ne peut pas appliquer de manière brute des concepts comme la capacité de charge, qui même en biologie a une portée limitée. C’est d’ailleurs cette idée qu’on retrouve derrière tous les scénarios catastrophistes de milliards de morts suite au réchauffement !

C’est aussi très difficile à compter, on ne peut pas vraiment utiliser des indicateurs comme l’empreinte écologique, qui n’inclut que le climat et la production des milieux naturels, et dépend entièrement de notre mode de vie.

Il reste une limite dure : l’alimentation. On peut tout à fait nourrir 10 Md de personnes en 2050 de manière écologique, mais cela demandera des changements importants dans les pratiques agricoles et la consommation. En particulier, deux sujets écrasent les autres : la viande et le gaspillage. La faim (2Md de personnes mal nourries) est une question de distribution, on a déjà largement assez pour nourrir tout le monde … il est juste plus rentable de donner à nos animaux d’élevage ou à nos voitures que vendre aux miséreux du monde.

Que répondre aux fans d’Avengers, qui disent que pour répondre au changement climatique, il faut invoquer Thanos et réduire la population ?

On a tendance à considérer intuitivement que si l’humanité était deux fois moins nombreuse, elle polluerait deux fois moins. Ce raisonnement “toutes choses égales par ailleurs” est pourtant très douteux, on peut facilement polluer deux fois plus avec un niveau de vie très proche . On le voit par exemple avec la différence entre les Etats-Unis et l’Europe. Ce serait aussi une occasion d’attendre encore pour agir, et de toute façon pour le climat émettre autant mais plus tard ne fait que repousser le problème.

Source : Reddit

J’ai simulé l’enfant unique strict (pire qu’en Chine) appliqué en France : il faudrait atteindre 2100 pour que la population soit divisée par 2 ! L’effet sur les émissions cumulées, qui déterminent le réchauffement, serait encore plus limité. Selon notre rythme de baisse des émissions par personne, elles ne seraient réduites qu’entre 3% et 11% en 2100. Ce n’est vraiment pas beaucoup pour une mesure extrêmement coercitive. Je trouve effarant le nombre de films grand public qui, comme Avengers, laissent entendre que l’environnement est d’abord une question de population.

Tu évoques l’écologie profonde mais ne sembles pas reprendre sa vision face au « dilemme de la biodiversité », peux-tu expliquer ?

Oui, on revient au débat sur la vision d’un monde soutenable. Il porte en particulier sur la biodiversité, qui est très difficile à mesurer et qui n’a pas d’objectif indiscutable. L’augmentation de la population est effectivement un facteur dans la dégradation de la biodiversité, mais c’est encore une fois “toutes choses égales par ailleurs”. Quand on plonge dans le monde de la recherche sur le sujet, on découvre la variété gigantesque de manières de vivre et de relations avec la nature, ainsi qu’une infinité de changements possibles (souvent locaux) pour réduire notre empreinte. 

A l’échelle globale, rendre l’humanité végétarienne libérerait d’un coup les trois quarts des terres occupées par l’humanité. C’est extrêmement efficace par rapport au levier démographique. Je considère donc qu’il y a assez de possibilités pour atteindre une version raisonnable d’un monde soutenable, mais évidemment on peut placer cet objectif assez loin pour considérer que nous sommes de toute façon trop nombreux.

Même si le levier démographique n’est pas très efficace et pose de nombreux problèmes éthiques, ne faut-il pas “tout faire” ?

Ce pourrait l’être s’il était indispensable de réduire la population pour atteindre un monde soutenable. Ce n’est pas le cas, il existe de très nombreuses autres pistes, on doit donc bien évaluer les mesures démographiques sans oublier leurs limites.

Il faut aussi prendre en compte les enjeux politiques : pas seulement la faisabilité, qui semble faible, mais aussi les implications en termes de vision du monde, de cadrage du débat. Le contrôle des populations a toujours été un outil de régimes autoritaires et correspond à une perspective dirigiste, où une autorité supérieure décide de qui a le droit d’exister. Au contraire, il ne remet en question aucun des mécanismes politiques et économiques qui bloquent le changement aujourd’hui, mais est explicitement invoqué pour défendre le statu quo : si “nous” (les autres) étions moins nombreux, nous pourrions continuer à polluer en paix.

Avoir un enfant serait l’équivalent d’émettre 2 tonnes CO2eq/an en plus, ou environ 4% par couple. Peux-tu nous expliquer comment on arrive à une telle conclusion ?

Il existe différentes méthodes pour estimer les émissions liées à un enfant, d’où la variété de ces chiffres. Ils sont peu élevés car les enfants nécessitent peu de biens de consommation. Ceux-ci proviennent par ailleurs du budget familial, qui sinon aurait été dépensé d’une autre manière.

C’est une des raisons pour lesquelles le “bilan carbone” d’avoir un enfant est très faible, contrairement aux chiffres absurdes qui peuvent circuler (qui ont été fortement modérés par leurs auteurs). En adaptant cette répartition pour la France et en réduisant les émissions au rythme nécessaire pour limiter le réchauffement à 1,5°C, on arrive au résultat beaucoup plus modeste d’une tonne par an pour un enfant.

L’éthique est partout dans ton livre. Faire un enfant au 21ème siècle est devenu une question éthique personnelle ? Il y a un chapitre très intéressant qui explique que le choix d’avoir un enfant n’est pas qu’un choix personnel.. C’est pour le moins surprenant !

On voit très bien ce dilemme dans la définition du droit à la procréation, droit fondamental mais qui n’est pas absolu non plus. On peut à la fois considérer cette liberté comme souhaitable, tout en reconnaissant qu’avoir un enfant c’est l’imposer à la société. Ainsi il est difficile de séparer entièrement la question de société de celle du choix individuel, et cela dépendra des ordres de grandeur. Si avoir un enfant était la pire chose pour l’environnement, cela se discuterait. Etant donné que ces chiffres sont grossièrement surestimés, je considère que la question écologique n’est pas une bonne raison d’empiéter sur la liberté de procréation.

On réclame rarement aux parents de se justifier d’avoir des enfants. En revanche, les personnes qui n’ont pas d’enfant doivent toujours se justifier. Est-ce que les mentalités évoluent sur ce choix, en France et dans le monde ?

Cela évolue lentement selon les experts du sujet, mais il n’existe pas de chiffres pour le confirmer. C’est son inverse qui semble gagner en popularité, devoir justifier le poids écologique de ses enfants ! Pour la rédaction de mon livre j’ai entendu un certain nombre de “j’ai trois enfants … je sais, désolée, c’est pas écolo”. En très grande majorité, ce sont des femmes qui s’expriment ainsi, tout comme c’est sur elle que porte la pression culturelle pour avoir des enfants.

Faut-il avoir peur de mettre au monde un enfant dans notre monde incertain ?

C’est l’autre grande question sur le choix personnel : la crainte que ses enfants vivent un avenir horrible. Étant donnée l’incertitude sur la crise écologique, il est naturel d’osciller entre des positions extrêmes, entre catastrophisme et rassurisme. Comment trouver un “juste milieu” ? Il y a déjà et il y aura des catastrophes, même si la plupart ne sont pas écrites, et dépendront de nos choix d’atténuation et d’adaptation. Il existe aussi de nombreuses “solutions”, même si aucune n’est simple ou facile. Je n’ai pas de réponse absolue à cette question, qui dépendra des circonstances de chacun. Parmi les exemples intéressants, on peut citer Pablo Servigne qui a choisi d’avoir des enfants tout en étant convaincu du risque d’effondrement. Pour lui ç’aurait été abandonner tout espoir que d’y renoncer.

Sur un sujet aussi délicat, comment ne pas être contre-productif ?

En prenant le temps pour présenter la complexité de la question, sans la cacher derrière des chiffres ou des jugements trop rapides. En n’oubliant pas les questions éthiques et politiques, par opposition à une posture de “jeu vidéo” où il n’y aurait qu’à appliquer les bonnes mesures. En ne mettant pas le debunking aux premières loges, mais en répondant aux questions que se posent vraiment les gens.

Avec un sujet aussi complexe et multidisciplinaire, tu n’auras malheureusement pas toujours le temps d’élaborer, de nuancer. Que réponds-tu à une personne qui veut savoir en deux minutes si faire un enfant c’est bon ou mauvais pour la « planète » ?

Je réponds que ça dépendra de la manière dont il vit, et de son impact sur le monde, qui va beaucoup plus loin que son bilan carbone de consommateur. Sur ce bilan il n’y a pas de fatalité : il existe de très nombreuses pistes, à l’échelle individuelle ou collective, pour qu’il soit faible et compatible avec un monde soutenable.

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31 Responses

  1. Il y a un point que je n’ai pas compris.
    Cet article, mais aussi beaucoup d’écologistes, dit que la surpopulation n’est pas un problème.

    Donc, je comprends que, malgré que certaines régions du globe soit inhabitables et malgré que d’autres soient recouvertes par les océans, il sera possible de nourrir et de loger confortablement 10 milliards de personne, à condition de changer d’agriculture. Est ce que quelque chose m’a échappé ?

  2. Je suis contente de voir que cet article n’est pas négatif par rapport à la natalité! Merci
    Sinon ce qui est bien pour avancer, c’est de savoir se contenter de ce que l’on a même si ce n’est pas toujours facile, et de l’inculquer aux enfants qui nous entourent lorsque cela est possible (les nôtres premièrement).
    “11Ce n’est pas en vue de mes besoins que je dis cela, car j’ai appris à être content de l’état où je me trouve. 12Je sais vivre dans l’humiliation, et je sais vivre dans l’abondance. En tout et partout j’ai appris à être rassasié et à avoir faim, à être dans l’abondance et à être dans la disette.” Lettre aux Philippiens, chapitre 4

    Merci aussi pour le mea culpa! Il y a de l’espoir pour les citadins (même si il y a certaines personnes vivant à la campagne pour qui c’est la même chose! 😉

    1. Ben voilà, il y’a longtemps que je me dis que l’idée défendue dans son livre qui est que faire des enfants n’est aucunement un problème pour l’avenir, cette idée a un sous texte de pensée religieuse, c’est à dire procréer, se développer et dominer la nature (et pourquoi pas les autres tant qu’on y est )
      Vous nous en donnez là un jolie mise en abîme ….

  3. Réflexion à propos du “chiffre choc” : les 20% de la population mondiale qui n’émettent que 3,5% des GES (pays à forte natalité) : S’ils n’émettent que si peu de GES, est-ce parce qu’ils lisent quotidiennement Bon Pote, et qu’ils sont tous écolos ?
    Non, c’est parce qu’ils consomment très peu. Pourquoi ? Parce que l’immense majorité d’entre eux sont pauvres à crever !
    Vont-ils le rester ? Est-ce qu’on leur souhaite de le rester ? Non, évidemment, ils vont se développer sur le plan économique et social, et vont avoir… envie de consommer, et je ne leur jette évidemment pas la pierre. Il y aura certainement une transition démographique, mais pour stabiliser la population à un niveau certainement insoutenable.
    Juste un chiffre : depuis 1950 la population mondiale a été multipliée par 4… Et ça n’est pas près de s’arrêter… Comment peut-on honnêtement dire que ce n’est pas un problème (GES + biodiv…etc) ? C’est un problème central, voire LE problème.

    1. Je suis tout a fait d’accord avec vous. Ceux qui soutiennent le contraire sont homocentriques (nous l’avons toujours été) et proposent une vie humaine pleine de restrictions, sans mentionner que la cause principale de la perte de biodiversité ne vient pas du changement climatique mais de l’expansion de l’humanité et de ses activités.

  4. Alors, permet moi de te dire que je suis un écologiste antinataliste, pour commencer, j’encouragerai toujours les gens à avoir, un mode de vie écologiquement soutenable, je suis moi même vegan (par considération morale pour les autres espèces) J’ai fait le choix de devenir antinataliste, car je souhaite après ma mort, avoir une empreinte écologique nul. Est-ce que les études scientifiques sur l’impact écologique des naissances, prennent en considérations toute une descendance et l’impact de de celle-ci ? Je ne crois pas, personnellement je suis pour que toute l’humanité cesse d’avoir des enfants, par principe absolu de précaution pour une extinction volontaire de l’humanité, afin de ne plus JAMAIS remettre en danger notre belle planète. Nous avons un cerveau, qui nous donne à nous espèce humaine la possibilité de détruire la totalité du monde, de faire un carnage absolu. Perpétuer l’espèce c’est faire courir le risque d’une destruction, si on peut éteindre un risque potentiel pourquoi pas ? Même une chance sur 1000 je préfère toujours zéro. Un minimum d’honnêteté sans nous Homo sapiens, la planète est DÉFINITIVEMENT sauvée. Avoir un mode de vie écologiquement soutenable et ne pas avoir d’enfant est pour moi la meilleure combinaison.

  5. Il est indiscutable que les émissions de GES sont proportionnelles aux nombre d’habitant. Avoir moins d’enfants c’est forcément mieux pour le climat. Donc c’est un action comme une autres pour améliorer les conditions de vie des futures générations (pour ne pas parler de sauver la planète ou l’humanité )

  6. Ne pensez vous pas que le simple fait d’avoir des enfants pour lesquels on souhaite le meilleur peut constituer une puissante conviction menant à l’action? Ce sont justement les enfants d’aujourd’hui qui vont pousser directement ou indirectement leurs parents à tout remettre en perspective, en particulier sur l’aspect consommation de biens et voyages.

    Je pense sincèrement que la majorité des gens n’émet pas du CO2 pour le plaisir d’émettre, mais simplement pour profiter du “bonheur” (ou du moins d’une projection du bonheur) que ça apporte. A mon avis le fait d’avoir des enfants pousse tôt ou tard à se poser la question : que m’apporte telle activité qui génère X impact environnemental aujourd’hui VERSUS qu’est ce que cet impact va coûter à mes enfants? Dans les 5, 10,15 années à venir?

    1. Et vlan, encore une pièce dans le nourin du Co2 et du réchauffement. On peut aussi envisager le reste que notre sur multiplication impacte ?
      Quant à l’argument que c’est les générations futures qui vont presque naturellement tout changer, permettez moi d’en rire.
      Les nouvelles générations sont biberonees à la mondialisation, à l’ultra numérique, à la sur co’somation comme nous, au tout emballé, etc.. Etc..
      Je sais de quoi je parle, j’ai deux enfants qui ont la vingtaine et j’observe, juste j’observe….

    2. Alors, tous ceux qui ont des enfants deviandrait des ecologistes… Vous pensez qu’avoir des enfants vous rend inteligent. C’est un peu etrange votre raisonement.
      Mes excuses par mon maivais francais.

  7. Je suis très surpris que sur un sujet aussi crucial que la régulation démographique, l’article n’évoque pas la problématique de la retraite par répartition.
    En effet, en France (et dans de nombreux pays d’Europe) la pension des personnes à la retraite est payée par les cotisations des actifs (des esprits taquins et libéraux parleront de “pyramide de ponzi”). Dans ce contexte, toute réduction démographique (et on le voit déjà), implique des décisions très difficiles (baisse des retraites, augmentation de l’âge de départ). On pourrait passer à un système par capitalisation, mais on retrouve la problématique de la croissance sous-jacente (pour valoriser les capitaux économisés en vue de la retraite), qui implique des émissions de CO2 en croissance.
    Au regard de ces éléments, j’ai tendance à penser qu’une baisse de la natalité forcée pour régler le problème du CO2 risque de générer plus de problèmes qu’autre chose. Sans parler du fait que se retrouver avec une population de plus en plus vieille et moins active pour traiter un problème de premier plan ne me semble pas non plus une solution.
    Qu’en pensez vous ?

    1. Le problème des retraites, lié à la baisse de la natalité et de la démographie est, c’est vrai, un réel problème pour nos sociétés telles qu’elles ont été organisées. C’est d’ailleurs pour cela que le sujet est si tabou.
      Mais l’enjeu est que la population humaine est devenue foncièrement nuisible pour tout le vivant, pour ses besoins en énergie, pour son alimentation, pour l’air qu’elle respire, pour… pour… pour…, l’inventaire est infini.
      Alors ne rien vouloir changer par soucis de confort est véritablement un réflexe d’autruche.
      Ne voulant toucher ni à la population mondiale, ni à son niveau de développement (sachant que ceux qui ne l’ont pas encore n’aspirent qu’a l’atteindre, et ceux qui l’ont qu’à l’élever), l’équation actuelle est une véritable impasse.

  8. Sans parler de vouloir limiter les naissances, je trouve dommage qu’en France (je ne connais pas pour les autres pays) on continue d’avoir une politique nataliste : passage à une part par enfant à partir du 3eme, augmentation des aides par enfants en fonctions du nombre d’enfant, augmentation croissante du salaire des fonctionnaires en fonction du nombre d’enfant etc. Si déjà chaque enfant offrait les mêmes droit quelque soit son rang voir que les aides par enfants diminue avec le rang me semblerait beaucoup plus logique dans le monde qui nous attend.

    1. tout à fait d’accord avec ce commentaire. en revanche, je ne comprends pas la plupart des arguments :
      1/ avoir moins d’enfants ne suffira pas à résoudre le chgt climatique et ne nous épargnera pas des restrictions, mais ça contribuera à réduire les émissions
      2/ l’objectif n’est pas d’imposer l’enfant unique mais d’arrêter l’incitation à faire des enfants : si on passait de 1,85 enfant/femme comme c’est le cas en france à 1,35 comme c’est le cas dans d’autres pays européens moins incitatifs (mais qui ne freinent en aucun cas la natalité), la population aura baissé de 10% en 2050, ce qui aura mécaniquement un effet sur les émissions
      3/ étonnant de parler des régimes totalitaires qui freineraient la natalité (à part la chine au XXe s je vois pas) alors que la plupart des régimes totalitaires (Hongrie, Israël, Russie) incitent au contraire à la natalité pour avoir une puissance démographique plus importante (tout en réduisant l’immigration)

        1. Merci de vos remarques, je suis aussi perplexe devant les éléments avancés, qui ne me semblent pas être des arguments, mais plutôt des convictions…

      1. Tout à fait d’accord également mais je persiste à dire que tout le sujet tourne autour des émissions de CO2 et du climat, enfin ce n’est que sous cet angle qu’il est traité
        La surpopulation humaine implique bien d’autres conséquences tout aussi gravissimes et elles sont savamment mises sous le tapis.
        Artificialisation des sols, pertes de terres agricoles, urbanisation, pollutions multiples et exponentielles, rareté des ressources.
        On peut difficilement nier que plus il y a de monde autour d’un gâteau, moins les parts sont grandes et qu’il puisse ne pas y en avoir pour tous, même avec la plus grande volonté de partage.
        Certes, nos modes de vie dispendieux en sont également la cause, mais pas uniquement.

    2. Il n’y a pas que la France qui a ces politiques incompréhensibles. De nombreux autres pays européens ont des politiques en faveur de la natalité. Il est compréhensible par contre qu’il s’agisse de contribuer au chômage existant des jeunes ou ses bas salaires, plus qu’a payer les pensions de ses majeurs.

  9. Je remarque que la façon d’appréhender le problème revient insidieusement à instrumentaliser la progéniture pour justifier le combat écologique (cf. Pablo Servigne et autres commentaires). Cela tient à mon sens à ce qu’induit l’expression capitaliste “avoir” un enfant.
    Puisqu’on parle d’éthique, ne faudrait-il pas déjà commencer par réinterroger le statut de l’enfant lui-même, et substituer les “droits DE l’enfant” au “droit A l’enfant” ? Il ne s’agirait plus de savoir si faire un enfant ici et maintenant est bon ou mauvais pour la planète, mais plutôt de se demander si c’est bon pour… l’enfant. Alors peut-être les solutions, si tant est qu’elles existent se feront jour.

    1. La réponse est simple : non , une planète polluée dévastée massacree et dirigée par des mâles archaïques ( Poutine centre autre) avide de sang de pouvoir et de fric , et dont on sait qu il est déjà trop tard pour agir ,. etc ….ne peut être bon pour un enfant . Réducteur ? Réaliste !

  10. Pour faire vos propres simulations de population, allez voir le site web de l’ INED
    tout-savoir-population
    graphiques-cartes
    population_graphiques

    A noter que quoi qu’on fasse, la population de 2050 est quasi certaine (les mères des enfant à naitre d’ici 2050 sont déjà nées)

    PS: No Kid => No Futur => après moi le déluge
    De mon expérience, une bonne partie de ceux qui ne font pas de gosse le font pour voyager plus (en avion)

  11. Un autre point de réflexion, peut-être un peu caricatural : si les gens qui sont conscients des enjeux (climat, biodiv…) arrêtent de faire des enfants, et que seuls les inconscients (des enjeux, s’entend) en font…il ne restera que des enfants qui ne seront pas éduqués pour la sobriété ou toute autre vision d’un monde plus soutenable !

  12. J’arrive jamais à savoir si tu es un troll en militant pour un programme de stérilisation contraintes (si je comprend bien ton comm’) ou si ton Dealer à la meilleure cam du marché.

    Prends une infusion (Bio), çà va te détendre 🙂

    Ps: un article de Qualité comme toujours, qui donne un vrai début de piste de réflexion, sur un sujet éthique comme çà, il faut avoir des “balls”

  13. Rien que de se poser cette question semble être un non sens absolu . Cette dimension populationnelle n est qu un des dominos qui vont tomber l un après l autre ( Poutine en est un parmis d autres) . Nous savons pertinemment pour les plus informés ou les moins beas , que un effondrement mondial est très proche , bien avant 2050 , et on se pose la question très égoïste de savoir s il faut faire des enfants ou pas ….pour leur offrir quel monde ??? Faut quand même pas sortir de saint Cyr pour répondre .

  14. C’est sûrement du au format raccourci d’un article pour reprendre les propos d’un livre, mais je trouve que les points suivants auraient du être abordés car dans mes réflexions ils me paraissent clés. Le sont-ils dans le livre ?
    – le nombre d’enfants -> 3 enfants implique une croissance exponentielle si tout le monde s’y conformait donc a priori insoutenable. Cependant, s’il y a un équilibre natalité/mortalité au niveau du pays cela pourrait peut être se défendre
    – “Ils sont peu élevés car les enfants nécessitent peu de biens de consommation” cela paraît vraiment bizarre étant donné que l’impact de l’enfant est principalement qu’il devienne adulte ensuite nan ? De plus argumenter sur le faible avec une vision qui se limite à 2100 me paraît un peu trompeur

    Je me trompe peut être sur l’objectif du livre. De ce que je comprends ici, il est plutôt mis en valeur que ne pas faire d’enfant du tout n’aide pas à la résolution du problème.

  15. Personnellement la réponse me parait assez naturelle : comme dit ci dessus, ce n’est pas la planète que l’on souhaite préserver mais notre habitat en tant qu’espèce. Mais il n’y a aucun intérêt à préserver un habitat si l’on ne le transmet pas.

    C’est justement pour nos enfants qu’il faut agir. Donc arrêter d’avoir des enfants enlève tout son intérêt au combat écologique. Pour faire un exercice de pensée un peu extrême : si un virus rendait stérile 100% de la population mondiale, quel intérêt y aurait-il encore à freiner le désastre écologique ?

    Reste la question légitime d’avoir moins d’enfants, et la question totalement personnelle de ne pas en avoir. Plein de raisons sont bonnes pour ne pas voir d’enfants, mais “préserver notre habitat” n’en est pas une à mon sens.

    1. D’accord avec ton point de vue, toutefois, et à titre purement personnel, je n’ai pas souhaité avoir d’enfants pour qu’ils n’aient pas à subir les conséquences de nos actes… mais c’est un point de vue très personnel et ton raisonnement est plein de bon sens (si tout le monde pouvait raisonner de la sorte)

    2. Je vous rejoins sur la question de la transmission.
      Je suis d’ailleurs beaucoup plus attentive à mon empreinte carbone et à mon empreinte sur mon environnement (naturel, humain…) depuis que j’ai un enfant.
      Cepedant une angoisse me prend aux tripes chaque jour : on fonce dans le mur et la majorité ne semble même pas s’en rendre compte. Quel avenir je vais bien imposer à cet enfant ? Quelles conditions de vie ? Parce que cela ne dépend pas que de moi mais aussi de décisions communes et politiques, et quand je vois le ton de la campagne électorale actuelle, franchement ça me fait extrêmement peur.
      J’essaie de me raccrocher à l’espoir de donner de bonnes habitudes à ma fille, de ne pas la baigner dans la société de la sur-consommation, ce qui veut dire travailler en premier sur ma vision de la réussite, du bonheur, mon rapport à la possession, mais également sur celle de notre entourage (coucou, charge mentale écologique portée principalement par les femmes dans les foyers !).

      Merci pour cet article qui me donne très envie de lire le livre.

      1. J’aime votre propos car vous dites “ma fille”. J en déduit donc que vous n’avez qun enfant. Si j’acais moi même pris co’scnece de notre impact en tant qu’humain sur les milieux vivants, je pense que je n’aurais moi non plus pas eu plus d’un seul enfant.cest très dur à dire lorsque l’on en a deux et que l’on personnalisé donc forcément la question. Pour revenir à L’article, je trouve que la question tourne surtout autour de l’empreinte carbone, mais il n’y a pas que cela. Meme en France, on peut se rendre compte que l’accroissement démographique a bien d’autre conséquences , par ex sur l’urbanisation galopante.
        Les systèmes sociauxx dits évolués comptent sur le renouvellement et l’accroissement t (retraites) alors il est très compliqué de casser la machine à faire des enfants et de reconnaître que trop de d’enfants (et non pas-pas d’enfant ou des enfants) est un véritable problème à prendre en compte

    3. C’est tout à fait vrai. Si le combat écologique n’était là que pour la génération actuelle, effectivement, l’intérêt serait plus que limité.

    4. Alors ça c’est fort… d’égoïsme, d’ethnocentrisme!
      Rien a foutre des autres, animaux, et autres vivants? La planète et toutes les autres espèces animales n’ont donc pas droit à vivre sans humain? Parce que nous ne serions plus là, détruisons tout ”après moi le déluge ”? Ne pourrait-on pas faire un Yalta entre eux et nous, entre ”nous tous”, équitable, laisser autant d’espoir a bien vivre à toutes les espèces et non pas qu’à nous même ? Il ne reste que quelques milliers de grands animaux (elephants baleines , et même nos propres ”cousins” si proches orang-outang bonobos ou chimpanzés…) versus au moins 40 000 fois plus d’humains, un ratio complètement dément non? Nous n’étions pas plus que 125 millions pendant les 5000 dernières années…et avions deja décimé ours et lions en Europe, grands prédateurs en Amérique, et j’en passe… Alors a 8 milliards, voyez les dégâts : plastiques partout, espèces décimées, habitats ravagés, ..le CO2 n’est qu’une mascarade, le seul problème qui concerne l’homme alors que ”eux”, les autres vivants, subissent un massacre.
      Entre 1 seule espèce (nous) et toutes les autres (des milliers voire des millions ), a choisir, ethniquement, si on dépasse sa religion absurde et son nombrilisme, quel choix intelligent faire? Le(s)quel(s) supprimer? Nous, évidemment. TOUT le reste de l’existence ne s’en portera que mieux.

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Sommaire
Auteur
Thomas Wagner
Prendra sa retraite quand le réchauffement climatique sera de l’histoire ancienne

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31 Responses

  1. Il y a un point que je n’ai pas compris.
    Cet article, mais aussi beaucoup d’écologistes, dit que la surpopulation n’est pas un problème.

    Donc, je comprends que, malgré que certaines régions du globe soit inhabitables et malgré que d’autres soient recouvertes par les océans, il sera possible de nourrir et de loger confortablement 10 milliards de personne, à condition de changer d’agriculture. Est ce que quelque chose m’a échappé ?

  2. Je suis contente de voir que cet article n’est pas négatif par rapport à la natalité! Merci
    Sinon ce qui est bien pour avancer, c’est de savoir se contenter de ce que l’on a même si ce n’est pas toujours facile, et de l’inculquer aux enfants qui nous entourent lorsque cela est possible (les nôtres premièrement).
    “11Ce n’est pas en vue de mes besoins que je dis cela, car j’ai appris à être content de l’état où je me trouve. 12Je sais vivre dans l’humiliation, et je sais vivre dans l’abondance. En tout et partout j’ai appris à être rassasié et à avoir faim, à être dans l’abondance et à être dans la disette.” Lettre aux Philippiens, chapitre 4

    Merci aussi pour le mea culpa! Il y a de l’espoir pour les citadins (même si il y a certaines personnes vivant à la campagne pour qui c’est la même chose! 😉

    1. Ben voilà, il y’a longtemps que je me dis que l’idée défendue dans son livre qui est que faire des enfants n’est aucunement un problème pour l’avenir, cette idée a un sous texte de pensée religieuse, c’est à dire procréer, se développer et dominer la nature (et pourquoi pas les autres tant qu’on y est )
      Vous nous en donnez là un jolie mise en abîme ….

  3. Réflexion à propos du “chiffre choc” : les 20% de la population mondiale qui n’émettent que 3,5% des GES (pays à forte natalité) : S’ils n’émettent que si peu de GES, est-ce parce qu’ils lisent quotidiennement Bon Pote, et qu’ils sont tous écolos ?
    Non, c’est parce qu’ils consomment très peu. Pourquoi ? Parce que l’immense majorité d’entre eux sont pauvres à crever !
    Vont-ils le rester ? Est-ce qu’on leur souhaite de le rester ? Non, évidemment, ils vont se développer sur le plan économique et social, et vont avoir… envie de consommer, et je ne leur jette évidemment pas la pierre. Il y aura certainement une transition démographique, mais pour stabiliser la population à un niveau certainement insoutenable.
    Juste un chiffre : depuis 1950 la population mondiale a été multipliée par 4… Et ça n’est pas près de s’arrêter… Comment peut-on honnêtement dire que ce n’est pas un problème (GES + biodiv…etc) ? C’est un problème central, voire LE problème.

    1. Je suis tout a fait d’accord avec vous. Ceux qui soutiennent le contraire sont homocentriques (nous l’avons toujours été) et proposent une vie humaine pleine de restrictions, sans mentionner que la cause principale de la perte de biodiversité ne vient pas du changement climatique mais de l’expansion de l’humanité et de ses activités.

  4. Alors, permet moi de te dire que je suis un écologiste antinataliste, pour commencer, j’encouragerai toujours les gens à avoir, un mode de vie écologiquement soutenable, je suis moi même vegan (par considération morale pour les autres espèces) J’ai fait le choix de devenir antinataliste, car je souhaite après ma mort, avoir une empreinte écologique nul. Est-ce que les études scientifiques sur l’impact écologique des naissances, prennent en considérations toute une descendance et l’impact de de celle-ci ? Je ne crois pas, personnellement je suis pour que toute l’humanité cesse d’avoir des enfants, par principe absolu de précaution pour une extinction volontaire de l’humanité, afin de ne plus JAMAIS remettre en danger notre belle planète. Nous avons un cerveau, qui nous donne à nous espèce humaine la possibilité de détruire la totalité du monde, de faire un carnage absolu. Perpétuer l’espèce c’est faire courir le risque d’une destruction, si on peut éteindre un risque potentiel pourquoi pas ? Même une chance sur 1000 je préfère toujours zéro. Un minimum d’honnêteté sans nous Homo sapiens, la planète est DÉFINITIVEMENT sauvée. Avoir un mode de vie écologiquement soutenable et ne pas avoir d’enfant est pour moi la meilleure combinaison.

  5. Il est indiscutable que les émissions de GES sont proportionnelles aux nombre d’habitant. Avoir moins d’enfants c’est forcément mieux pour le climat. Donc c’est un action comme une autres pour améliorer les conditions de vie des futures générations (pour ne pas parler de sauver la planète ou l’humanité )

  6. Ne pensez vous pas que le simple fait d’avoir des enfants pour lesquels on souhaite le meilleur peut constituer une puissante conviction menant à l’action? Ce sont justement les enfants d’aujourd’hui qui vont pousser directement ou indirectement leurs parents à tout remettre en perspective, en particulier sur l’aspect consommation de biens et voyages.

    Je pense sincèrement que la majorité des gens n’émet pas du CO2 pour le plaisir d’émettre, mais simplement pour profiter du “bonheur” (ou du moins d’une projection du bonheur) que ça apporte. A mon avis le fait d’avoir des enfants pousse tôt ou tard à se poser la question : que m’apporte telle activité qui génère X impact environnemental aujourd’hui VERSUS qu’est ce que cet impact va coûter à mes enfants? Dans les 5, 10,15 années à venir?

    1. Et vlan, encore une pièce dans le nourin du Co2 et du réchauffement. On peut aussi envisager le reste que notre sur multiplication impacte ?
      Quant à l’argument que c’est les générations futures qui vont presque naturellement tout changer, permettez moi d’en rire.
      Les nouvelles générations sont biberonees à la mondialisation, à l’ultra numérique, à la sur co’somation comme nous, au tout emballé, etc.. Etc..
      Je sais de quoi je parle, j’ai deux enfants qui ont la vingtaine et j’observe, juste j’observe….

    2. Alors, tous ceux qui ont des enfants deviandrait des ecologistes… Vous pensez qu’avoir des enfants vous rend inteligent. C’est un peu etrange votre raisonement.
      Mes excuses par mon maivais francais.

  7. Je suis très surpris que sur un sujet aussi crucial que la régulation démographique, l’article n’évoque pas la problématique de la retraite par répartition.
    En effet, en France (et dans de nombreux pays d’Europe) la pension des personnes à la retraite est payée par les cotisations des actifs (des esprits taquins et libéraux parleront de “pyramide de ponzi”). Dans ce contexte, toute réduction démographique (et on le voit déjà), implique des décisions très difficiles (baisse des retraites, augmentation de l’âge de départ). On pourrait passer à un système par capitalisation, mais on retrouve la problématique de la croissance sous-jacente (pour valoriser les capitaux économisés en vue de la retraite), qui implique des émissions de CO2 en croissance.
    Au regard de ces éléments, j’ai tendance à penser qu’une baisse de la natalité forcée pour régler le problème du CO2 risque de générer plus de problèmes qu’autre chose. Sans parler du fait que se retrouver avec une population de plus en plus vieille et moins active pour traiter un problème de premier plan ne me semble pas non plus une solution.
    Qu’en pensez vous ?

    1. Le problème des retraites, lié à la baisse de la natalité et de la démographie est, c’est vrai, un réel problème pour nos sociétés telles qu’elles ont été organisées. C’est d’ailleurs pour cela que le sujet est si tabou.
      Mais l’enjeu est que la population humaine est devenue foncièrement nuisible pour tout le vivant, pour ses besoins en énergie, pour son alimentation, pour l’air qu’elle respire, pour… pour… pour…, l’inventaire est infini.
      Alors ne rien vouloir changer par soucis de confort est véritablement un réflexe d’autruche.
      Ne voulant toucher ni à la population mondiale, ni à son niveau de développement (sachant que ceux qui ne l’ont pas encore n’aspirent qu’a l’atteindre, et ceux qui l’ont qu’à l’élever), l’équation actuelle est une véritable impasse.

  8. Sans parler de vouloir limiter les naissances, je trouve dommage qu’en France (je ne connais pas pour les autres pays) on continue d’avoir une politique nataliste : passage à une part par enfant à partir du 3eme, augmentation des aides par enfants en fonctions du nombre d’enfant, augmentation croissante du salaire des fonctionnaires en fonction du nombre d’enfant etc. Si déjà chaque enfant offrait les mêmes droit quelque soit son rang voir que les aides par enfants diminue avec le rang me semblerait beaucoup plus logique dans le monde qui nous attend.

    1. tout à fait d’accord avec ce commentaire. en revanche, je ne comprends pas la plupart des arguments :
      1/ avoir moins d’enfants ne suffira pas à résoudre le chgt climatique et ne nous épargnera pas des restrictions, mais ça contribuera à réduire les émissions
      2/ l’objectif n’est pas d’imposer l’enfant unique mais d’arrêter l’incitation à faire des enfants : si on passait de 1,85 enfant/femme comme c’est le cas en france à 1,35 comme c’est le cas dans d’autres pays européens moins incitatifs (mais qui ne freinent en aucun cas la natalité), la population aura baissé de 10% en 2050, ce qui aura mécaniquement un effet sur les émissions
      3/ étonnant de parler des régimes totalitaires qui freineraient la natalité (à part la chine au XXe s je vois pas) alors que la plupart des régimes totalitaires (Hongrie, Israël, Russie) incitent au contraire à la natalité pour avoir une puissance démographique plus importante (tout en réduisant l’immigration)

        1. Merci de vos remarques, je suis aussi perplexe devant les éléments avancés, qui ne me semblent pas être des arguments, mais plutôt des convictions…

      1. Tout à fait d’accord également mais je persiste à dire que tout le sujet tourne autour des émissions de CO2 et du climat, enfin ce n’est que sous cet angle qu’il est traité
        La surpopulation humaine implique bien d’autres conséquences tout aussi gravissimes et elles sont savamment mises sous le tapis.
        Artificialisation des sols, pertes de terres agricoles, urbanisation, pollutions multiples et exponentielles, rareté des ressources.
        On peut difficilement nier que plus il y a de monde autour d’un gâteau, moins les parts sont grandes et qu’il puisse ne pas y en avoir pour tous, même avec la plus grande volonté de partage.
        Certes, nos modes de vie dispendieux en sont également la cause, mais pas uniquement.

    2. Il n’y a pas que la France qui a ces politiques incompréhensibles. De nombreux autres pays européens ont des politiques en faveur de la natalité. Il est compréhensible par contre qu’il s’agisse de contribuer au chômage existant des jeunes ou ses bas salaires, plus qu’a payer les pensions de ses majeurs.

  9. Je remarque que la façon d’appréhender le problème revient insidieusement à instrumentaliser la progéniture pour justifier le combat écologique (cf. Pablo Servigne et autres commentaires). Cela tient à mon sens à ce qu’induit l’expression capitaliste “avoir” un enfant.
    Puisqu’on parle d’éthique, ne faudrait-il pas déjà commencer par réinterroger le statut de l’enfant lui-même, et substituer les “droits DE l’enfant” au “droit A l’enfant” ? Il ne s’agirait plus de savoir si faire un enfant ici et maintenant est bon ou mauvais pour la planète, mais plutôt de se demander si c’est bon pour… l’enfant. Alors peut-être les solutions, si tant est qu’elles existent se feront jour.

    1. La réponse est simple : non , une planète polluée dévastée massacree et dirigée par des mâles archaïques ( Poutine centre autre) avide de sang de pouvoir et de fric , et dont on sait qu il est déjà trop tard pour agir ,. etc ….ne peut être bon pour un enfant . Réducteur ? Réaliste !

  10. Pour faire vos propres simulations de population, allez voir le site web de l’ INED
    tout-savoir-population
    graphiques-cartes
    population_graphiques

    A noter que quoi qu’on fasse, la population de 2050 est quasi certaine (les mères des enfant à naitre d’ici 2050 sont déjà nées)

    PS: No Kid => No Futur => après moi le déluge
    De mon expérience, une bonne partie de ceux qui ne font pas de gosse le font pour voyager plus (en avion)

  11. Un autre point de réflexion, peut-être un peu caricatural : si les gens qui sont conscients des enjeux (climat, biodiv…) arrêtent de faire des enfants, et que seuls les inconscients (des enjeux, s’entend) en font…il ne restera que des enfants qui ne seront pas éduqués pour la sobriété ou toute autre vision d’un monde plus soutenable !

  12. J’arrive jamais à savoir si tu es un troll en militant pour un programme de stérilisation contraintes (si je comprend bien ton comm’) ou si ton Dealer à la meilleure cam du marché.

    Prends une infusion (Bio), çà va te détendre 🙂

    Ps: un article de Qualité comme toujours, qui donne un vrai début de piste de réflexion, sur un sujet éthique comme çà, il faut avoir des “balls”

  13. Rien que de se poser cette question semble être un non sens absolu . Cette dimension populationnelle n est qu un des dominos qui vont tomber l un après l autre ( Poutine en est un parmis d autres) . Nous savons pertinemment pour les plus informés ou les moins beas , que un effondrement mondial est très proche , bien avant 2050 , et on se pose la question très égoïste de savoir s il faut faire des enfants ou pas ….pour leur offrir quel monde ??? Faut quand même pas sortir de saint Cyr pour répondre .

  14. C’est sûrement du au format raccourci d’un article pour reprendre les propos d’un livre, mais je trouve que les points suivants auraient du être abordés car dans mes réflexions ils me paraissent clés. Le sont-ils dans le livre ?
    – le nombre d’enfants -> 3 enfants implique une croissance exponentielle si tout le monde s’y conformait donc a priori insoutenable. Cependant, s’il y a un équilibre natalité/mortalité au niveau du pays cela pourrait peut être se défendre
    – “Ils sont peu élevés car les enfants nécessitent peu de biens de consommation” cela paraît vraiment bizarre étant donné que l’impact de l’enfant est principalement qu’il devienne adulte ensuite nan ? De plus argumenter sur le faible avec une vision qui se limite à 2100 me paraît un peu trompeur

    Je me trompe peut être sur l’objectif du livre. De ce que je comprends ici, il est plutôt mis en valeur que ne pas faire d’enfant du tout n’aide pas à la résolution du problème.

  15. Personnellement la réponse me parait assez naturelle : comme dit ci dessus, ce n’est pas la planète que l’on souhaite préserver mais notre habitat en tant qu’espèce. Mais il n’y a aucun intérêt à préserver un habitat si l’on ne le transmet pas.

    C’est justement pour nos enfants qu’il faut agir. Donc arrêter d’avoir des enfants enlève tout son intérêt au combat écologique. Pour faire un exercice de pensée un peu extrême : si un virus rendait stérile 100% de la population mondiale, quel intérêt y aurait-il encore à freiner le désastre écologique ?

    Reste la question légitime d’avoir moins d’enfants, et la question totalement personnelle de ne pas en avoir. Plein de raisons sont bonnes pour ne pas voir d’enfants, mais “préserver notre habitat” n’en est pas une à mon sens.

    1. D’accord avec ton point de vue, toutefois, et à titre purement personnel, je n’ai pas souhaité avoir d’enfants pour qu’ils n’aient pas à subir les conséquences de nos actes… mais c’est un point de vue très personnel et ton raisonnement est plein de bon sens (si tout le monde pouvait raisonner de la sorte)

    2. Je vous rejoins sur la question de la transmission.
      Je suis d’ailleurs beaucoup plus attentive à mon empreinte carbone et à mon empreinte sur mon environnement (naturel, humain…) depuis que j’ai un enfant.
      Cepedant une angoisse me prend aux tripes chaque jour : on fonce dans le mur et la majorité ne semble même pas s’en rendre compte. Quel avenir je vais bien imposer à cet enfant ? Quelles conditions de vie ? Parce que cela ne dépend pas que de moi mais aussi de décisions communes et politiques, et quand je vois le ton de la campagne électorale actuelle, franchement ça me fait extrêmement peur.
      J’essaie de me raccrocher à l’espoir de donner de bonnes habitudes à ma fille, de ne pas la baigner dans la société de la sur-consommation, ce qui veut dire travailler en premier sur ma vision de la réussite, du bonheur, mon rapport à la possession, mais également sur celle de notre entourage (coucou, charge mentale écologique portée principalement par les femmes dans les foyers !).

      Merci pour cet article qui me donne très envie de lire le livre.

      1. J’aime votre propos car vous dites “ma fille”. J en déduit donc que vous n’avez qun enfant. Si j’acais moi même pris co’scnece de notre impact en tant qu’humain sur les milieux vivants, je pense que je n’aurais moi non plus pas eu plus d’un seul enfant.cest très dur à dire lorsque l’on en a deux et que l’on personnalisé donc forcément la question. Pour revenir à L’article, je trouve que la question tourne surtout autour de l’empreinte carbone, mais il n’y a pas que cela. Meme en France, on peut se rendre compte que l’accroissement démographique a bien d’autre conséquences , par ex sur l’urbanisation galopante.
        Les systèmes sociauxx dits évolués comptent sur le renouvellement et l’accroissement t (retraites) alors il est très compliqué de casser la machine à faire des enfants et de reconnaître que trop de d’enfants (et non pas-pas d’enfant ou des enfants) est un véritable problème à prendre en compte

    3. C’est tout à fait vrai. Si le combat écologique n’était là que pour la génération actuelle, effectivement, l’intérêt serait plus que limité.

    4. Alors ça c’est fort… d’égoïsme, d’ethnocentrisme!
      Rien a foutre des autres, animaux, et autres vivants? La planète et toutes les autres espèces animales n’ont donc pas droit à vivre sans humain? Parce que nous ne serions plus là, détruisons tout ”après moi le déluge ”? Ne pourrait-on pas faire un Yalta entre eux et nous, entre ”nous tous”, équitable, laisser autant d’espoir a bien vivre à toutes les espèces et non pas qu’à nous même ? Il ne reste que quelques milliers de grands animaux (elephants baleines , et même nos propres ”cousins” si proches orang-outang bonobos ou chimpanzés…) versus au moins 40 000 fois plus d’humains, un ratio complètement dément non? Nous n’étions pas plus que 125 millions pendant les 5000 dernières années…et avions deja décimé ours et lions en Europe, grands prédateurs en Amérique, et j’en passe… Alors a 8 milliards, voyez les dégâts : plastiques partout, espèces décimées, habitats ravagés, ..le CO2 n’est qu’une mascarade, le seul problème qui concerne l’homme alors que ”eux”, les autres vivants, subissent un massacre.
      Entre 1 seule espèce (nous) et toutes les autres (des milliers voire des millions ), a choisir, ethniquement, si on dépasse sa religion absurde et son nombrilisme, quel choix intelligent faire? Le(s)quel(s) supprimer? Nous, évidemment. TOUT le reste de l’existence ne s’en portera que mieux.

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