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Les tracteurs de la colère

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Les tracteurs de la colère
©Crédit Photographie : © Croquant / Wikimedia Commons / CC BY-SA 3.0 & GFDL
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La mobilisation des paysans, éleveurs et agriculteurs n’est pas une nouvelle crise.. C’est le énième soubresaut du mécontentement profond qui nourrit chaque explosion de colère dans le pays.

À y regarder de plus près, les mouvements sociaux se suivent et se ressemblent. Quelle différence au fond entre les agriculteurs, les pêcheurs, les ouvriers des usines qui ferment, les routiers, les profs, les magistrats, les soignants, les chercheurs, les pompiers ou les policiers? Des professions en crise, où le travail ne rémunère plus correctement, et pire, décemment, celles et ceux qui exercent un métier qu’ils aiment, ont choisi et veulent continuer à faire. Et à bien faire. 

Les paysans, agriculteurs, éleveurs, viticulteurs, maraîchers, souhaitent produire pour nourrir les Françaises et les Français. C’est le cœur de leur métier. Et non seulement ils ont l’impression qu’on les en empêche, à coup d’injonctions contradictoires, mais leur revenu stagne, voire baisse, parfois à la limite du supportable, tandis que leur travail est toujours plus lourd, parasité par des tâches administratives souvent chronophages, inutiles et absurdes. Tous parlent des heures passées à remplir des pages et des pages de paperasse, des salaires qui ne correspondent ni aux difficultés de leur métier, ni aux services qu’ils rendent au pays. Ils ne récoltent que caricatures, mépris, insultes. Les profs sont des feignants, les policiers des assassins, les magistrats des petits pois, les chercheurs des idéologues. Les agriculteurs ont l’insigne honneur d’être de tout cela à la fois.

Notre pays est agité depuis des années par la rogne et l’amertume. On garde en mémoire les gilets jaunes, mouvement assimilé un peu trop rapidement au refus de la taxe carbone. Mais qui se souvient des bonnets rouges de 2013, qui manifestaient contre l’écotaxe et les réformes de l’agroalimentaire? Aujourd’hui, ce sont les agriculteurs qui bloquent les routes, dénonçant l’accumulation de normes environnementales, non pas tant pour ce qu’elles cherchent à faire que pour la manière inefficace et kafkaïenne avec laquelle elles le font. 

La faute à qui ? L’écologie nous dit-on. Dans ce monde devenu binaire, on oppose les paysans aux « écolos », les fameux éco-terroristes qui usent en grande majorité d’actions non violentes, qui vont du collage au happening.

Pourtant, aussi paradoxal que cela puisse paraître, les mouvements paysans et les mobilisations écologistes ont beaucoup de similitudes. Spontanés, venus de la base, nés de la peur d’un présent de plus en plus sombre et d’un futur encore plus anxiogène, ils disent, chacun à leur manière, que si rien ne change, nous, mais aussi nos proches, les bases matérielles et les valeurs sur lesquelles nous avons construit nos vies, nos espoirs, notre confiance en l’avenir, sommes en danger.

Un autre point commun, qu’on parle des retraites ou des bassines, des banlieues ou des ronds-points, c’est la bascule vers la violence. Seule une petite minorité confond lutte sociale et vandalisme. D’abord verbale, la violence s’exerce ensuite sur les biens, les personnes, les forces de l’ordre en tant que symbole de cette classe dirigeante qui dit écouter mais aurait besoin de brancher le sonotone. 

Le théâtre politico-médiatique a trouvé un mot fourre-tout pour qualifier ces dérives : radicalisation. Les politiciens l’utilisent à tort et à travers pour décrédibiliser les mobilisations sociales et écologistes, au lieu de s’attaquer aux racines du mal qui condamnent celles et ceux qui manifestent. Certes, il y a et aura toujours des casseurs, bas de plafond ou théoriciens du nihilisme. Mais les contorsions sémantiques entre le coup de sang et le coup de poing d’un gouvernement prompt à abattre la carte du « terrorisme » rappellent qu’il s’agit surtout d’un poker menteur. Les agriculteurs badigeonnent les murs de lisiers, les écolos les vitres de potage en boîte. Les casseurs eux servent la soupe aux puissants.

On devrait cependant s’étonner que l’exaspération ne se transforme pas plus souvent en fureur destructrice. Si l’émotion soude la contestation, en l’absence d’issue, l’unité se fragmente, à l’image de la société. Les revendications se démultiplient, impuissantes à dire le mal-être et l’inquiétude, qui vont bien au-delà d’un problème de taxes ou de gazole. Elles fusent, sans le filtre de la reformulation politique qui ouvre la voie à la négociation et au compromis. En résultent le pourrissement, le ressentiment et la frustration, avec pour corollaire, un renversement de l’opinion. 

Qu’on ne s’y trompe pas. Ce n’est pas l’incapacité à faire converger les luttes vers un hypothétique renversement de la table qui se joue sous nos yeux. C’est l’échec de la classe politique à faire émerger un projet collectif partagé, qui évitera de se retrouver cul par-dessus tête face aux bouleversements que nous sommes en train de vivre. 

Syndicats et partis, auto-centrés sur leurs querelles internes, sont incapables de construire une alternative. À chaque fois, ils prennent le train en marche, courent après leur base, sont absents ou dépassés. Les gouvernements n’ont plus d’interlocuteurs légitimes pour négocier. La colère qui couve partout dans la société, enfle à mesure que les corps intermédiaires s’effondrent. C’est un cercle vicieux :  la population se détourne d’eux, l’abstention grimpe, les représentants du peuple et du monde du travail, des retraités, des jeunes, des étudiants, bref, du corps social, ne représentent plus qu’eux-mêmes. 

Mais alors, qui pour porter la parole de ceux qui souffrent, pour canaliser la peur et l’angoisse, pour poser une autre voie, juste et crédible, qui transforme l’avidité du changement et l’espoir en vision politique ? 

Une chose est sûre. En embuscade, le RN s’est organisé pour manipuler et détourner une rage et un désespoir qu’il n’a même plus besoin d’attiser, chez celles et ceux, qui, comme pour le racisme, se trompent de colère. Et qui seront, comme par le passé, les dindons de cette farce sordide. 

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43 Responses

  1. Je crois que l article fait fausse route .
    1) la violence paie. Pas toujours mais souvent. Si Macron a capituté tres rapidement devant les barrages de paysans c est pas pour rien. Quand les paysans s etaient contenté de retourner les panneaux a l entree des villes, il n y avait eut aucun signe de l etat. Barrer les autoroutes, remplir de purin les sous prefectures et menacer de bloquer paris (surtout ca a mon avis) a fait ceder Macron

    2) penser qu il y a une convergence entre les paysans et les ecolos est completement delirant. Les premiers veulent s affranchir de toutes contraintes pour produire plus (en esperant ainsi gagner plus ce qui est une illusion car plus de production = chute des prix. je vais pas boire 2 fois plus de lait si le lait est 2 fois moins cher). Et comment produire plus ? en utilisant plus de pesticide, en arrosant le mais en ete ou en entassant les cochons dans des porcheries immenses (tant pis pour les algues vertes)

    Quant a l exasperation de la population, il est bien reel et risque pas de s arranger car le niveau de vie va baisser (pas tant a cause du rechauffement climatique qui produira ses effets dans 10 ou 20 ans qu a cause des politiques menees depuis 40 ans. Le declin de l industrie, du niveau scolaire, l explosion de l endettement et la preeminence des retraités (quasiment la moitie des depenses de l etat leur est consacree) font que la france est dans une spirale decliniste. D ou une population active qui a le sentiment de toujours devoir en faire plus pour avoir toujours moins

  2. merci pour l’analyse très pertinente.
    j’ai trouvé le mouvement totalement illisible, qui à force de revendiquer 100 choses différentes, finit par s’essouffler et rentrer quasi bredouille à la ferme. on le voit bien avec leur menace de recommencer qu’au final ils ne sont pas content des clopinettes obtenues.
    je vais prendre une mesure :
    l’exemption de la taxe carbone sur le gasoil non-routier (non absurde s’il en est)
    le gasoil dans un tracteur est-il absent de pollution ? bien sur que non, il émet du co2, du nox, des particules comme le gasoil des camions (peut-être même + vu la moindre contrainte législative et la moindre incitation à l’efficacité qu’apporte une taxe carbone lourde)
    donc une partie des personnes sensible au dérèglement climatique sont contre une augmentation de la ristourne
    cela n’aide pas non plus le secteur à se préparer à la baisse inévitable du pétrole
    cela n’aide pas non plus à une cohésion sociale puisque si les agriculteurs l’obtiennent, pourquoi pas les gilets jaunes ou n’importe quelle personne qui estime y avoir droit ?
    alors c’est quoi le soucis ?
    les petits agriculteurs négocient (ou plutôt n’arrivent pas à négocier) un prix qui ne leur permet pas de vivre dignement et donc ne leur permet pas de payer une hausse de taxe carbone.
    solution ?
    un prix décent
    de qui cela dépend ? surtout des petits agriculteurs eux-même, ce n’est pas l’état qui fixe le prix.
    donc au lieu de se disperser dans tous les sens, le mouvement aurait été plus lisible et + efficace en demandant une seule action : hausse des prix de vente des agriculteurs de x % (5 ? 10 ? 15 ?)
    cela leur permettra d’avoir un revenu décent
    cela leur permettra de payer la taxe gasoil comme tout le monde
    cela permettra de supprimer une exception dont l’excès nuit.
    cela leur permettrait d’engager un comptable ou autre aide si nécessaire

    Si les acheteurs ne veulent pas, alors demander à l’état d’appliquer l’interdiction de vente à parte en y incluant un revenu digne.
    Bloquer un ministère, un ministre, un port, un poste frontière a du sens pour cette revendication. bloquer des travailleurs sur l’autoroute , dégrader l’espace public n’a pas de sens.

    moi je veux bien acheter mes produits en direct à la ferme ou à un magasin de producteur à 10% + cher que du prix qu’il vend à la grande surface… mais quasi aucun ne veux vendre, le seul qui le fait vend de la viande à un prix ultra intéressant mais des carottes à 3x le prix du supermarché, 3x le prix, faut pas exagérer, la vente directe c’est pas un tir au pigeon !
    Vu les coûts des grossistes et grande surface, la vente directe devrait être au maximum au même prix que la grande surface, voir moins cher (pour récompenser ceuxx qui font l’effort de venir), tout en permettant un meilleur prix à l’agriculteur vu qu’il n’y a pas d’intermédaire ni transport ni marketing ni spot publicitaire à la tv

    1. “la vente directe devrait être au maximum au même prix que la grande surface, voir moins cher (pour récompenser ceuxx qui font l’effort de venir)”
      pas sur que ca soit rentable pour l agricultuer. Pour vendre il faut du personnel qui soit la, un emplacement dedié (voire un magasin), emballer le produit , avoir une caisse, faire une comptabilité
      Si c est payer quelqu un 8 h par jour pour avoir 3 clients qui vous achetent 3 kg de carottes, c est sur qu il va falloir marger sur le kg de carottes

  3. Comme d’habitude, nous sommes pris dans nos contradictions, et nos systèmes devenus incontrôlables. Certes il y a des pauvres en France, mais ces pauvres sont des riches au regard de beaucoup d’habitants du monde. Pour ma part, j’ai un slogan, moins de SUV et plus de sobriété et de bons produits agricoles.

  4. Hello! Super l’article on l’attendait ! Très bien écrit !
    Petite précision, la violence contre les biens n’existe pas juridiquement (elle ne concerne que les personnes) + la radicalité non plus (elle sert juste à décrire les opposants politiques) + le terrorisme climatique concerne juridiquement l’introduction de substances néfastes dans la nature (drôle que darmanin utilise cette notion) (bon y’a le FBI qui donne une autre définition en 2002)

  5. Bonsoir,
    Je ne peux qu’adhérer à vos propos Bonne Pote qui portent un constat assez triste de l’état de nos sociétés à minima occidentales. Nos peuples ont vécus un développement rapide porté par de l’énergie pas chère et des matières premières illimitées, qui a laissé penser que porter des choix collectifs avec leur lots de contraintes était devenu facultatif et que nous pouvions laisser libre court à notre seule satisfaction personnelle.
    Après 70 ans de ce développement, sans plan ni coordination, nous n’avons plus le mode d’emploi pour refaire société ensemble. Mais comment le faire alors que le seul discours viable est de renoncer à certains de nos acquis ? Si quelques résistants convaincus et quelques aisés qui peuvent se le permettre feront ce choix, les autres iront dans les bras de ceux qui pensent que l’argent est chez l’étranger, quel que soit le costume qu’on lui donne.
    La seule chose qui me paraît maintenant vraiment essentielle est qu’il faut recommencer à investir des lieux simples où les projets idiots germent et où les sociétés se construisent : retournons au bistrot. Après un Bon Pote digital, peut être temps de s’en faire des locaux 🙂

  6. “Le citoyen en véritable démocratie veut 2 choses: le danger et le jeu. C’est pourquoi il veut pouvoir voter RN, le jouet le plus dangereux” (Friedrich Nietzsche, Ainsi parlait Zarathoustra, et Bon Pote, Les Tracteurs de la colère)

  7. Bravo pour cet article, bien rédigé et éclairant.
    Mais j’aimerais ajouter une problématique commune à l’ensemble de la contestation sociale qui est mentionnée, et à mon sens, probablement le vrai cœur du problème, c’est la montée flagrante (mais également bien documentée statistiquement) des inégalités. D’où des bases (du mouvement des gilets jaunes à celui des agriculteurs) qui initient ces mouvements,… mais qui, cela dit en passant, finissent toujours récupérés par ceux-là même qui avaient été court-circuités au départ. Au gré de dérégulations qui n’ont cessés depuis des années, ces inégalités se creusent (des pauvres toujours plus pauvres et des riches de plus en plus déconnectés de la réalité de la grande majorité des citoyens) et se retrouvent tout autant au sein des corps de métiers qui manifestent (c’est criant chez les agriculteurs) que de l’ensemble de la société. C’est cela qui à mon sens est en train de craquer et que les gouvernements successifs n’ont pas su ou voulu contrôler, probablement gangrénés par des lobbys de plus en plus efficaces. Mais sciemment ou inconsciemment, ceux qui ont intérêt à maintenir cet état de fait s’en sortent encore avec des tours de passe-passe, par exemple en nommant des boucs-émissaires (migrants/étrangers, écologistes, fonctionnaires,…) dans le but de diviser, ce qui alimente également les comportements de plus en plus violents et décomplexés que l’ont peut voir aussi bien sur les réseaux sociaux (devenus des défouloirs de haine grâce à l’anonymat), comme dans la vie réelle sous les effets d’appartenance à un groupe quelconque…
    Ce qui se passe dans le mouvement de contestation agricole est bien le reflet de ce qu’il se passe dans l’ensemble de la société, et insuffler la transition écologique va nécessairement de pair avec la réduction des inégalités, cela a déjà été argumenté bien mieux que moi et à maintes reprises!

  8. Beaucoup de désaccords avec le contenu de cet article. Pas une fois le mot « capitalisme » ou « impérialisme » n’est évoqué, les forces de l’ordre ne sont qu’un « symbole » (comme si c’était pas leur faute) alors que c’est vraiment un point qui fédère toutes les luttes. Toujours cette vision libérale bourgeoise qui prône la non violence « il faut du compromis et de la discussion » et crache sur les « casseurs bas du front » (ce point la reviens à plusieurs reprises dans l’article et ça m’a énervé à un point..). Comme si la politique c’était du compromis… non la politique c’est un combat et des rapports de force, il s’agirait d’arrêter de refuser la conflictualité. Et puis bon… les pauvres gouvernements n’ont aucun interlocuteur légitimes (c’est pas faux mais c’est aussi parce qu’on refuse d’écouter les quelques uns qui le sont et qui ne se contentent pas de « prendre le train en marche ») et ne peuvent ainsi pas « co construire un avenir radieux » alors que la destruction des corps intermédiaires fait partie intégrante du projet néolibéral. Évidemment on ne parlera pas de lutte des classes, tout au mieux d’une « classe politique » qui n’a pas su faire « émerger un projet collectif partagé ».

    1. Tout à fait d’accord, peut-être serait-il utile de rappeler que toute avancée sociale majeure a été précédée de luttes, de combats, de rapports de force et non uniquement de discussions et de compromis. Le mouvement écologiste, s’il veut obtenir des victoires et des avancées doit s’inscrire dans l’histoire plus longue de la lutte des classes, contre les privilèges, contre le capitalisme… Et pour cela, il ne faut pas avoir peur des mots et cesser de jouer les puritains choqués devant une vitre MacDo ou un distributeur de banque cassés en manif
      A bon entendeur

  9. Dans “les agriculteurs” on trouve de tout. Ca va du céréalier qui spécule sur les prix du marché mondial, au petit producteur en bio et circuit court. La préoccupation première du céréalier est-elle de nourrir les Français ?

    1. Dans une salade de tomates, “ce qui vous nourrit, c’est le « filet d’huile » et la « petite tranche de pain » que vous ajoutez sans y penser, après avoir consacré votre temps de jardin à la tomate.” L’essentiel de ce qui nous nourrit, en terme de calories ou même de protéines, ce sont bien les grandes cultures (directement ou indirectement par l’élevage de granivores).
      D’expérience personnelle (il y a des céréaliers dans la famille et les amis), c’est une fierté pour les céréaliers aussi de nourrir les français. Quand à vendre son blé lorsque les prix sont haut, c’est une question de survie lorsque l’on a régulièrement des années à bénéfice négatif. Un spéculateur achète pour revendre sans toucher aux biens en questions. Un céréalier se contente d’essayer de vendre sa production sans le faire à pertes.

      1. Je parle bien de spéculation. Celle pratiquée par de gros céréaliers qui n’ont pas de problème de fin de mois. Si, si il y en a. Je ne comprend pas d’ailleurs comment on peut spéculer sur de la nourriture. Ce n’est de la faute des agriculteurs mais de l’organisation du commerce international.
        Il y a aussi des céréaliers bio eux sont dans une démarche plus éthique. C’est grâce à eux et au moulin artisanale qui la transforme, que je peux en confiance acheter de la farine de qualité (c’est plus cher et j’ai la chance de pouvoir me le permettre, ce n’est malheureusement pas le cas de tout le monde, un autre problème) et du pain confectionné avec cette farine.

      2. cela fait très longtemps qu’on n’a plus de problème de nombre de calorie en Europe (hormis les très pauvre)
        Le glucide (ou plutôt la charge glycémique lié à l’indice glycémique) est devenu un problème de santé (= obésité).
        Ce qui nourrit réellement, dans un monde de gavage calorique, c’est la vitamine, et la protéine de qualité.
        votre pain au glyphosate ne nourrit que l’intermédiaire qui le produit (le glyphosate fait mûrir le blé, donc on “désherbe” un herbe qui n’existe pas juste avant la récolte)

    2. celui qui ne fait que spéculer, sans cultiver, n’est pas un agriculteur, au mieux c’est un intermédiaire.
      cependant ne pas oublier la 2ieme face de la même pièce : si vous souhaitez vous assurer pour avoir un prix fixe en vendant à terme votre récolte, c’est qu’un autre spécule qu’il pourra revendre cela avec un bénéfice. les 2 spéculent de manière exactement opposé (si l’agriculteur était persuadé que le prix allait augmenté, il n’aurait pas vendu à un prix convenu à l’avance)

  10. Quand certains parlent des marges colossales de l’agro alimentaire ou de la grande distribution, je m’étonne un peu.
    A ma connaissance, il n’y a ni LVMH (hormis quelques alcools de luxe) , le plus riche mondial, ni Tesla (deuxième plus riche mondial), ni Amazon (3ieme plus riche mondial), ni Oracle (4ieme plus riche mondial), ni Microsoft, ni l Oreal etc …

    Ca coute cher de transformer, ça coute cher de vendre au détail : Il n’y a qu’a comparer le prix de la farine, sel, levure et eau pour une baguette, et le prix de vente de la baguette chez votre boulanger…

  11. Juste une question.
    Qui nettoiera les murs et les trottoirs salis de lisier ?
    Qui paiera les réparations d’ actesde vandalisme ?
    Je n ai trouvé aucun article sur le très complexe problème agricole qui mentionne ce détail … gênant.

    1. la collectivité, donc à la vois celle qui subit sans avoir rien demandé, mais aussi la partie qui est “responsable” de la grogne.
      Bien que compréhensible, j’ai toujours trouvé absurde les incivilités dans l’espace public. même bloquer Paris est à mes yeux absurde.
      Tant qu’à bloquer, il aurait été plus logique de bloquer le bureau et le domicile de ceux qu’on estime responsable. et c’est sous ces fenêtres qu’en été un déversement de lisier aurait été moins absurde.

  12. Tant que le capitalisme que je nomme par ses accointances avec, et ses facilitations de l’idéologie fasciste, le “fachocapitalisme”, règnera en maitre dans ce foutoir sociétal libéral que sont nos états soi disant démocratiques et s’accommodant de tous les autres, ne sera pas éradiqué, l’injuste sera le paradigme ultime, destructeur de toute vision humaniste réaliste.
    Il regroupe tout ce qui est à haïr car sa finalité est l’exploitation, la domination du faible par le fort, sachant que trop souvent le faible consent et adhère à cet état “croyant”, à tort, faire partie des forts par je ne sais quelle déliquescence de la pensée voulue et orchestrée par ce fachocapitalisme

  13. Je ne comprends pas que les agriculteurs ne se révoltent pas contre leur syndicat majoritaire la FNSEA qui depuis des dizaines d’années les envoie dans le mur en ne soutenant pas une agriculture de proximité, à taille humaine, basée sur une production de produits de qualité non boostée aux pesticides qui sont nocifs pour la santé et pour l’environnement et la biodiversité. Cela coûte très cher aussi à la société, par exemple avec le traitement indispensable pour rendre l’eau potable. Les agris qui sont sortis du circuit, qui vendent en filière courte en local et font du bio s’en sortent beaucoup mieux. L’un de ceux-ci témoignait l’autre jour : avant dans le système conventionnel il pouvait avoir un salaire de 600 euros, depuis qu’il ne vend plus aux supermarchés, mais directement il a un salaire de 2000 euros. Et je crois que le consommateur a un rôle crucial à jouer. Beaucoup de personnes soutiennent les manifestations actuelles des agriculteurs, mais que font-ils au supermarché ? est-ce qu’ils n’achètent pas le moins cher ? Le premier soutien c’est d’acheter local et de payer le juste prix. Je crois que notre santé à tous consommateurs,, l’environnement et la biodiversité et le revenu des agriculteurs auraient tout à gagner si les consommateurs acceptaient de payer plus cher la nourriture et de ne pas chercher constamment à économiser sur ce poste de dépense. Peut-être vaut-il mieux manger de la viande un jour sur deux, mais de la bonne, locale et pas bourrée d’antibio.

    1. Les personnes achètent le “moins cher” car elles n’ont pas toutes les moyens de se payer de la bonne viande ou des légumes bio, locaux, etc… sinon elles achèteraient de la qualité.
      Je suis d’accord sur le fait qu’il faille consommer moins de viande (je suis végétarienne depuis mes 25 ans, donc depuis 29 ans ;)) mais on ne peut pas demander aux personnes qui aiment cela de la supprimer de leur menu.

      Il faut arrêter de penser que tout doit reposer sur le consommateur. C’est quoi le juste prix ?
      Pour une famille d’ouvrier, le juste prix, c’est le plus bas possible car il reste ensuite les factures à payer.
      En réalité, si l’industrie agro-alimentaire et la grande distribution arrêtaient de s’en mettre plein les poches, on n’en serait pas où l’on en est aujourd’hui. Les agriculteurs seraient mieux rémunérés pour leur travail et les consommateurs (surtout les plus pauvres) pourraient avoir accès à des produits de qualité sans avoir à choisir entre leur santé et leur fin de mois.

      1. ” on ne peut pas demander aux personnes qui aiment cela de la supprimer de leur menu”

        Donc on ne peut pas demander aux personnes qui aiment X de supprimer X de leurs habitudes.
        X peut être le sport automobile, les WE à Milan en avion, chauffer à 21° etc.

      2. j’aurais été d’accord avec vous si les chariots contenait des produits de base nécessaire.
        quand je vois quelqu’un sortir avec de l’eau à 200x celle du robinet, des chips qui coûtent + cher qu’un steak au kg, un confiserie a 10x le prix du sucre, un soda nocif pour leur santé
        alors non, je ne crois pas que les gens n’ont pas le choix.
        ils ont choisit “le rêve occidental” : pour être heureux, il leur faut des chips et un soda, de l’eau en bouteille, la taille de la TV grand écran proportionnellement + importante par rapport au revenu, l’auto idem, etc
        la carotte bio n’est pas une priorité, en partie à cause du manque de connaissance, en partie par état d’esprit, mange des chips devant la tv mon fils et tu serras heureux.. l’éducation à un rôle gigantesque si on veux se nourrir et pas juste bouffer

        1. Bel exemple de mépris social. Les chariots de chips sont surtout significatifs de la pauvreté des gens. Quand on doit dire non à tout à son gamin (pas de vacances, pas de sorties, pas de vêtements de marque, pas d’études supérieures, pas de ….) on lui achète des chips parce que c’est un plaisir rapide, facile et pas cher. On le laisse devant la télé où il absorbe surtout des heures de pubs pour de la malbouffe que les pouvoirs publics refusent obstinément d’interdire au nom de la santé publique.
          Quand on n’a pas le temps cuisiner, qu’on a oublié comment on fait, qu’on n’allume plus le four pour ne pas payer l’électricité, on sort les chips. Quand on habite un logement plus ou moins insalubre, on achète de l’eau en bouteille.
          Je suis désolée mais mettre des gens devant des kilomètres de malbouffe pas chère et leur demander de choisir des carottes bio, c’est de la cruauté mentale.
          Arrêtons avec cette ultra responsabilisation des gens qui ont déjà des vies de combat pour juste boucler le mois et ne pas tomber d’épuisement entre le boulot, les gosses, et le budget. On a des responsables politiques, économiques, qui sont élus et payés cher pour prendre des décisions responsables.
          Je ne ferai pas de pub ici pour un autre journal mais les études prouvent que les quartiers où l’obésité est la plus fréquente, où la malbouffe est la plus courante, sont, comme “par hasard” les quartiers les plus pauvres mais aussi ceux qui ont la plus forte densité de pub pour les fast-food au km2 et la plus faible diversité de propositions publicitaires.

    2. Concernant la vente directe, d’une part ça demande un temps que tout le monde n’a pas (le temps qu’on passe à vendre n’est pas passé aux champs) d’autre part ça marche pour des produits vendables directement, et a proximité d’un débouché commercial suffisant (pour grossir le trait: ça marche mieux pour le maraîcher ou le chevrier vendant son fromage basés à côté d’une grande ville, plutôt que pour un céréalier au milieu de la diagonale du vide)

      1. lio c’est vrai, mais rien n’interdit à un céréalier de choisir de vendre à biocop plutôt qu’à un grossiste avec qui il n’arrive pas à avoir un prix décent
        rien ne lui interdit de vendre en direct à un boulanger, à une fromagerie, …
        rien n’interdit de réduire le volume de la production “non rentable”
        s’ils estiment que la grande distribution s’en met plein les poches, rien ne leur interdit de se regrouper pour faire un magasin de producteur
        je pense d’ailleurs que c’est complètement erroné, le % de marge brut de la grande distribution est très réduite, le soucis est qu’elle tire le prix vers le bas pour être compétitif, et non pas tellement qu’elle s’en met plein les poches (même si, au final leur faible marge x un volume titanesque, cela finit par faire un bénef important, mais s’ils redistribuait leur bénef aux agriculteurs, cela ne ferrait pas grand chose par kg)

    3. Bonjour Justine,

      Sur le fond d’accord avec vous…
      Bien sûr, le comportement et les choix du consommateur sont importants et peuvent, en partie, influencer le marché.
      Néanmoins, quand je lis “que font-ils (les consommateurs) au supermarché” je ne peux que réagir.
      Alors, pour rappel, le salaire mensuel médian en France tourne autour de 2100€. Cela signifie que 50% de la population gagne en dessous.
      Qui aime acheter des produits alimentaires de mauvaise qualité ? Personne.
      Qui en achète ? ceux qui n’ont pas le choix… entre se nourrir mal et ne pas se nourrir assez.
      Vous pensez qu’une famille d’ouvriers n’aime pas la bonne viande ? ou les bons légumes bios, locaux etc… Je viens d’une famille d’ouvriers, étrangers (en prime)… Que faisaient mes parents pour arriver à tenir tous les mois ? ils achetaient le moins cher. Parce-qu’ils n’avaient pas le choix. Et on ne mangeait pas de la viande tous les jours et on n’achetait pas de produits transformés.
      Alors, pardon, mais NON tout ne dépend pas du consommateur. Les “riches” peuvent choisir et s’acheter tout ce qu’il y a de meilleur. Les autres, font ce qu’ils peuvent.
      En revanche, si l’industrie agro-alimentaire et la grande distribution arrêtaient de s’en mettre plein les poches (voir l’augmentation des bénéfices tous les ans, limite exponentielle) et bien, OUI, les consommateurs pourraient se tourner vers les produits de qualité.

      D’accord il faut manger moins de viande. J’ai 54 ans et je suis végétarienne depuis mes 23 ans (par manque d’argent au début) mais je comprends que les personnes qui aiment cela aient du mal à s’en passer. Qu’ils réduisent leur consommation est déjà un bon début.

      La FNSEA n’a aucun intérêt à soutenir une agriculture de proximité. La FNSEA c’est un lobby agricole qui est tout sauf écologique et qui défend l’agriculture intensive.

      1. Concernant le FNSEA, je ne sais pas si vous avez lu le roman graphique “Algues vertes, l’histoire interdite” (adapté au cinéma l’année dernière) ou l’enquête “Silence dans les champs ou l’omerta agricole bretonne” par Nicolas Legendre (prix Albert Londres).
        Les 2 traitent du comment le business (et donc aujourd’hui la politique) passent avant la santé publique.
        Riche.
        Scandaleux.
        Terrifiant…

    4. parce que comme dans beaucoup de domaine, on leur a inculqué, matraqué, oserait dire lavé le cerveau avec “produire + pour gagner +” (il suffit de voir leur combat pour faire sauter les quotas laitiers puis se plaindre que les prix se sont effondré tout en voulant produire + pour espérer gagner +)
      j’ai demandé un agriculteur du coin ce qu’il vendait, surpris, il m’a dit… rien (il voulait dire : tout à un grossiste)
      j’ai demandé à un autre, il m’a dit qu’il n’y avait personne qui voudrait lui acheter en direct, j’ai dis que j’étais là avec mon billet, il a redit qu’il y avait personne, qu’il devait vendre à un grossiste

    5. J’ai bossé à la FNSEA. Et je viens de me faire allumer par un responsable de la Confédération Paysanne à qui j’ai osé parler de subventionner les modes productifs bios et les services environnementaux. Ca ne fait pas partie de leurs revendications. En parler c’est se faire traiter de “fonctionnaire” et dans leur bouche c’est une insulte. Comme les les fonctionnaires n’étaient pas ceux qui rendent les services les plus vitaux : nous soigner, nous instruire, rendre la justice, maintenir l’ordre, etc.
      Ils veulent sortir de la subventions. La FNSEA comme la CR et comme la Conf rêvent d’un monde où ils ne seront plus subventionnés, parce que nous accepterons de payer notre alimentation 30% plus cher. Comme si on vivait encore en 1950, que le logement n’absorbait pas 40% des revenus des gens, la voiture une partie du reste, comme si 2% d’agriculteurs ne nourrissaient pas 90% d’urbains.
      La moyenne d’âge de l’agriculture française aujourd’hui ça doit être dans les 55 ans. La majorité est fils d’agriculteurs, leur ferme c’est leur maison, leurs pratiques agricoles chimiques c’est leur fierté.
      Alors si la FNSEA marche, c’est d’abord parce qu’elle dit à cette population vieillissante, appauvrie et surendettée ce qu’ils ont envie d’entendre : on va se battre pour continuer ce que vous faites parce que vous êtes bons, soyez fiers de vous, les écolos ils n’y connaissent rien, le climat c’est important mais c’est les autres, en 1960 on consacrait 30% de ses revenus à la bouffe et on n’était pas malheureux etc. C’est profondément culturel. Et puis les agriculteurs en bavent tellement que je ne reprocherai pas aux FDSEA de les valoriser, au prix du conservatisme.
      Certes la FNSEA est coupable de ne pas avoir porté d’elle-même, depuis 30 ans, la transformation agro-écologique qui est nécessaire et qui, soyons clair, demanderait à la France et donc à nos impôts, des moyens considérables. J’ai fréquenté certains de ses dirigeants. Il y a des profiteurs, mais ne rentrons pas dans la théorie du complot : la plupart sont des gens dévoués et plutôt intelligents mais complètement à côté de la plaque sur les enjeux climats. Et pour ceux qui veulent bien s’y intéresser, c’est trop violent psychologiquement, ça remet en cause leur famille, leur histoire, leur vie de labeur. Et bien sûr pour les responsables c’est politiquement ingérable, la certitude d’être hué, et viré. Ajoutons que début 2025 il y a l’enjeu central des élections aux Chambres d’Agriculture. Et, à l’image de la France, depuis 30 ans l’écologie c’est “le truc des gauchistes”. Du coup même les élus FNSEA un peu écolos jouent le discours anti-écolos en public. C’est terrible, j’ai vu de mes yeux des responsables tenir des propos très lucides en réunion de service et 2 heures après dire exactement le contraire en réunion avec l’Etat, en section syndicale ou dans les médias, parce que sinon “autant dire aux gens de voter pour la Conf”.
      On est mal barrés. Les jeunes éco-anxieux sont inaudibles (où sont passées les Marches pour le Climat)? L’inflation ronge les envies de bouffe saine et responsable. D’ailleurs, que propose cet excellent article ? Rien.

      1. super reponse. Je pense en effet que l age moyen des agriculteurs joue sur leur vision du metier. Apres il y a le repulsif EELV. Comment se dire ecolo quand vous avez quelqu un comme sandrine rousseau qui vous dit que vous etes un criminel car vous mangez de la viande et pire encore que vous etes de sexe masculin.

        L agriculture est a la croisee des chemins. soit elle veut etre concurrentielle et lutter contre les fermes des USA, d argentine … et elle doit avoir a peut pres les meme carateristiques (pas uniquement sur les pesticides, mais aussi sur la remuneration du personnel ou la superficie). Vous voyez la FNSEA aller expliquer a ses adherents que 75 % d entre eux doivent disparaitre car les fermes doivent grossir ? C est pas specifique a la FNSEA, la CGT aura le meme probleme a la SNCF …
        L autre option c est des fermes non viables economiquement et donc soit subventionnees soit du protectionnisme pour empecher l aliment pas cher etranger de venir. Mais la il va falloir du courage pour expliquer aux francais qu ils vont devoir comme vous l ecrivez passer 30 % de son budget a l alimentation (ou aux impots subventionnant la nourriture). Parce que Macron sur ce point n avait pas tort : le francais prefere se restreindre sur la bouffe pour payer Netflix (c est pas une affirmation gratuite, les supermarché ont vu un bond sur la vente des produits pas cher et une chute des marques. Par contre sur la telephonie ou la VOD, aucune entreprise n a signalee une baisse significative de son CA)

  14. Wow !!! cette claque !

    Superbe article. Très bien écrit.
    Je suis complètement alignée avec toi Bonne Pote !
    Moi j’aurais plutôt eu tendance à t’appeler bonne potesse, ah ah 😉

    Merci !!!!

  15. Tout à fait d’accord avec le commentaire de Laurente. J’ajouterais qu’ils travaillent également à approvisionner les industries agroalimentaires et les grandes chaînes de distribution. C’est peut-être de là que vient le problème de leurs faibles revenus et la raison pour laquelle les politiciens n’essaient pas de résoudre les problèmes.

  16. Mais le politique lui-même est l’expression et la résultante de toutes nos contradictions. Et c’est en cela qu’il est indispensable : “La démocratie est le pire des systèmes à l’exclusion de tous les autres.” (Churchill)

    J’attends beaucoup des médias indépendants. J’ai envoyé ceci à notre média belge francophone de service publique :
    Chère médiation,
    Pour un média de service publique plus responsable et efficace face au dérèglement climatique et la destruction des écosystèmes, je souhaite défendre ces quatre suggestions concrètes :
    1. Programmer à une heure de grande écoute un “CODECO” pour le climat et la restauration des écosystèmes comme cela s’est imposé face à la pandémie (qui n’est qu’un symptôme de la catastrophe en cours). Les médias ont dû adapter leur grille horaire et présenter la situation avec la plus grande rigueur scientifique possible pour obtenir l’adhésion des citoyens.nes aux mesures contraignantes indispensables.
    2. Que, au moins les jeunes mobilisé.e.s pour cette cause et qui se forment au journalisme et à la communication, puissent assister à la fabrication* des JT et JR : découvrir comment sont décidés le choix des sujets, dans quel ordre, leur durée et leur présentation.
    3. Tant que la publicité demeure « inévitable »** sur notre média de service publique, qu’elle puisse être analysée et déconstruite. Il faut dénoncer la part de greenwashing de plus en plus présente et sournoise au plus près des moments où ces messages sont diffusés.
    4. De la même façon qu’un débat politique entre deux candidats.es doit être conduit avec des règles strictes de temps de parole et de courtoisie, organisons des face à face entre des lobbys citoyens et des lobbys d’affaire, en commençant par une présentation des deux parties avec ces trois questions : quelle est votre historique, la raison initiale de votre groupe, sa finalité actuelle et ses moyens financiers ? Si une des partie refuse de participer, le débat est maintenu ; la chaise sera vide et le temps de parole prévu sera consacré à la publication d’une enquête sur ce groupe.
    * Je préfère le mot fabrication à celui de rédaction : c’est un objet spécifique conditionné par l’actualité.
    ** … « Les Gens Raisonnables disent que ce n’est pas raisonnable de vouloir supprimer la publicité sur les radios-télés de service public. Franchement, si nous ne sommes pas capables de faire une chose aussi facile que ça, je ne vois pas très bien comment nous allons faire des choses compliquées : sauver la planète de l’extinction des espèces, du réchauffement et du désastre climatiques, préserver l’énergie et l’eau
    potable, lutter contre la faim, la mort, la maladie, enrayer la violence, le
    terrorisme et la criminalité en col blanc.
    Les Gens Raisonnables pensent que c’est irréaliste de supprimer des programmes de télé et de radio qui promeuvent l’amoncellement exponentiel des déchets et la consommation à outrance, dont l’épidémie de diabète et d’obésité qui envahit et tue le monde. Parce que les Gens Raisonnables pensent que la télé publique n’appartient pas à la collectivité. Pour Eux, la télé publique appartient au lobby médiatico- publicitaire. »
    Marc MOULIN (16 avril 2008)

  17. Pas sûr que les agriculteurs travaillent principalement pour nourrir les français, c’est dans une grande proportion destiné à nourrir le bétail des élevages industriels

    1. Un chiffre éloquent : l’agriculture nourrit une biomasse de bétail 2 fois plus grande que la biomasse humaine.
      C’est vrai en France. C’est vrai à l’échelle mondiale.

    2. “les agriculteurs” ne sont pas un groupe homogène.

      Entre un “gros” qui possède plus de 200ha et un “petit” qui en possède moins de 20, les problèmes ne sont pas les mêmes.

      L’arnaque de certains syndicats productivistes, c’est de faire croire aux “petits” qu’ils les défendent, alors que leur programme profite surtout aux “gros”. Et puis quand on est dans les soucis jusqu’au coup, qu’on ne sait plus comment s’en sortir et qu’on a plus le temps de chercher comment, et que le représentant syndical t’offre une solution miracle, ben tu le crois.
      Et comme ces syndicats productivistes s’entendent bien avec l’Etat (je suppose, sinon on ne les laisserait pas brûler des préfectures…), ils arrivent plus facilement à négocier avec celui-ci.

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Bonne Pote
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43 Responses

  1. Je crois que l article fait fausse route .
    1) la violence paie. Pas toujours mais souvent. Si Macron a capituté tres rapidement devant les barrages de paysans c est pas pour rien. Quand les paysans s etaient contenté de retourner les panneaux a l entree des villes, il n y avait eut aucun signe de l etat. Barrer les autoroutes, remplir de purin les sous prefectures et menacer de bloquer paris (surtout ca a mon avis) a fait ceder Macron

    2) penser qu il y a une convergence entre les paysans et les ecolos est completement delirant. Les premiers veulent s affranchir de toutes contraintes pour produire plus (en esperant ainsi gagner plus ce qui est une illusion car plus de production = chute des prix. je vais pas boire 2 fois plus de lait si le lait est 2 fois moins cher). Et comment produire plus ? en utilisant plus de pesticide, en arrosant le mais en ete ou en entassant les cochons dans des porcheries immenses (tant pis pour les algues vertes)

    Quant a l exasperation de la population, il est bien reel et risque pas de s arranger car le niveau de vie va baisser (pas tant a cause du rechauffement climatique qui produira ses effets dans 10 ou 20 ans qu a cause des politiques menees depuis 40 ans. Le declin de l industrie, du niveau scolaire, l explosion de l endettement et la preeminence des retraités (quasiment la moitie des depenses de l etat leur est consacree) font que la france est dans une spirale decliniste. D ou une population active qui a le sentiment de toujours devoir en faire plus pour avoir toujours moins

  2. merci pour l’analyse très pertinente.
    j’ai trouvé le mouvement totalement illisible, qui à force de revendiquer 100 choses différentes, finit par s’essouffler et rentrer quasi bredouille à la ferme. on le voit bien avec leur menace de recommencer qu’au final ils ne sont pas content des clopinettes obtenues.
    je vais prendre une mesure :
    l’exemption de la taxe carbone sur le gasoil non-routier (non absurde s’il en est)
    le gasoil dans un tracteur est-il absent de pollution ? bien sur que non, il émet du co2, du nox, des particules comme le gasoil des camions (peut-être même + vu la moindre contrainte législative et la moindre incitation à l’efficacité qu’apporte une taxe carbone lourde)
    donc une partie des personnes sensible au dérèglement climatique sont contre une augmentation de la ristourne
    cela n’aide pas non plus le secteur à se préparer à la baisse inévitable du pétrole
    cela n’aide pas non plus à une cohésion sociale puisque si les agriculteurs l’obtiennent, pourquoi pas les gilets jaunes ou n’importe quelle personne qui estime y avoir droit ?
    alors c’est quoi le soucis ?
    les petits agriculteurs négocient (ou plutôt n’arrivent pas à négocier) un prix qui ne leur permet pas de vivre dignement et donc ne leur permet pas de payer une hausse de taxe carbone.
    solution ?
    un prix décent
    de qui cela dépend ? surtout des petits agriculteurs eux-même, ce n’est pas l’état qui fixe le prix.
    donc au lieu de se disperser dans tous les sens, le mouvement aurait été plus lisible et + efficace en demandant une seule action : hausse des prix de vente des agriculteurs de x % (5 ? 10 ? 15 ?)
    cela leur permettra d’avoir un revenu décent
    cela leur permettra de payer la taxe gasoil comme tout le monde
    cela permettra de supprimer une exception dont l’excès nuit.
    cela leur permettrait d’engager un comptable ou autre aide si nécessaire

    Si les acheteurs ne veulent pas, alors demander à l’état d’appliquer l’interdiction de vente à parte en y incluant un revenu digne.
    Bloquer un ministère, un ministre, un port, un poste frontière a du sens pour cette revendication. bloquer des travailleurs sur l’autoroute , dégrader l’espace public n’a pas de sens.

    moi je veux bien acheter mes produits en direct à la ferme ou à un magasin de producteur à 10% + cher que du prix qu’il vend à la grande surface… mais quasi aucun ne veux vendre, le seul qui le fait vend de la viande à un prix ultra intéressant mais des carottes à 3x le prix du supermarché, 3x le prix, faut pas exagérer, la vente directe c’est pas un tir au pigeon !
    Vu les coûts des grossistes et grande surface, la vente directe devrait être au maximum au même prix que la grande surface, voir moins cher (pour récompenser ceuxx qui font l’effort de venir), tout en permettant un meilleur prix à l’agriculteur vu qu’il n’y a pas d’intermédaire ni transport ni marketing ni spot publicitaire à la tv

    1. “la vente directe devrait être au maximum au même prix que la grande surface, voir moins cher (pour récompenser ceuxx qui font l’effort de venir)”
      pas sur que ca soit rentable pour l agricultuer. Pour vendre il faut du personnel qui soit la, un emplacement dedié (voire un magasin), emballer le produit , avoir une caisse, faire une comptabilité
      Si c est payer quelqu un 8 h par jour pour avoir 3 clients qui vous achetent 3 kg de carottes, c est sur qu il va falloir marger sur le kg de carottes

  3. Comme d’habitude, nous sommes pris dans nos contradictions, et nos systèmes devenus incontrôlables. Certes il y a des pauvres en France, mais ces pauvres sont des riches au regard de beaucoup d’habitants du monde. Pour ma part, j’ai un slogan, moins de SUV et plus de sobriété et de bons produits agricoles.

  4. Hello! Super l’article on l’attendait ! Très bien écrit !
    Petite précision, la violence contre les biens n’existe pas juridiquement (elle ne concerne que les personnes) + la radicalité non plus (elle sert juste à décrire les opposants politiques) + le terrorisme climatique concerne juridiquement l’introduction de substances néfastes dans la nature (drôle que darmanin utilise cette notion) (bon y’a le FBI qui donne une autre définition en 2002)

  5. Bonsoir,
    Je ne peux qu’adhérer à vos propos Bonne Pote qui portent un constat assez triste de l’état de nos sociétés à minima occidentales. Nos peuples ont vécus un développement rapide porté par de l’énergie pas chère et des matières premières illimitées, qui a laissé penser que porter des choix collectifs avec leur lots de contraintes était devenu facultatif et que nous pouvions laisser libre court à notre seule satisfaction personnelle.
    Après 70 ans de ce développement, sans plan ni coordination, nous n’avons plus le mode d’emploi pour refaire société ensemble. Mais comment le faire alors que le seul discours viable est de renoncer à certains de nos acquis ? Si quelques résistants convaincus et quelques aisés qui peuvent se le permettre feront ce choix, les autres iront dans les bras de ceux qui pensent que l’argent est chez l’étranger, quel que soit le costume qu’on lui donne.
    La seule chose qui me paraît maintenant vraiment essentielle est qu’il faut recommencer à investir des lieux simples où les projets idiots germent et où les sociétés se construisent : retournons au bistrot. Après un Bon Pote digital, peut être temps de s’en faire des locaux 🙂

  6. “Le citoyen en véritable démocratie veut 2 choses: le danger et le jeu. C’est pourquoi il veut pouvoir voter RN, le jouet le plus dangereux” (Friedrich Nietzsche, Ainsi parlait Zarathoustra, et Bon Pote, Les Tracteurs de la colère)

  7. Bravo pour cet article, bien rédigé et éclairant.
    Mais j’aimerais ajouter une problématique commune à l’ensemble de la contestation sociale qui est mentionnée, et à mon sens, probablement le vrai cœur du problème, c’est la montée flagrante (mais également bien documentée statistiquement) des inégalités. D’où des bases (du mouvement des gilets jaunes à celui des agriculteurs) qui initient ces mouvements,… mais qui, cela dit en passant, finissent toujours récupérés par ceux-là même qui avaient été court-circuités au départ. Au gré de dérégulations qui n’ont cessés depuis des années, ces inégalités se creusent (des pauvres toujours plus pauvres et des riches de plus en plus déconnectés de la réalité de la grande majorité des citoyens) et se retrouvent tout autant au sein des corps de métiers qui manifestent (c’est criant chez les agriculteurs) que de l’ensemble de la société. C’est cela qui à mon sens est en train de craquer et que les gouvernements successifs n’ont pas su ou voulu contrôler, probablement gangrénés par des lobbys de plus en plus efficaces. Mais sciemment ou inconsciemment, ceux qui ont intérêt à maintenir cet état de fait s’en sortent encore avec des tours de passe-passe, par exemple en nommant des boucs-émissaires (migrants/étrangers, écologistes, fonctionnaires,…) dans le but de diviser, ce qui alimente également les comportements de plus en plus violents et décomplexés que l’ont peut voir aussi bien sur les réseaux sociaux (devenus des défouloirs de haine grâce à l’anonymat), comme dans la vie réelle sous les effets d’appartenance à un groupe quelconque…
    Ce qui se passe dans le mouvement de contestation agricole est bien le reflet de ce qu’il se passe dans l’ensemble de la société, et insuffler la transition écologique va nécessairement de pair avec la réduction des inégalités, cela a déjà été argumenté bien mieux que moi et à maintes reprises!

  8. Beaucoup de désaccords avec le contenu de cet article. Pas une fois le mot « capitalisme » ou « impérialisme » n’est évoqué, les forces de l’ordre ne sont qu’un « symbole » (comme si c’était pas leur faute) alors que c’est vraiment un point qui fédère toutes les luttes. Toujours cette vision libérale bourgeoise qui prône la non violence « il faut du compromis et de la discussion » et crache sur les « casseurs bas du front » (ce point la reviens à plusieurs reprises dans l’article et ça m’a énervé à un point..). Comme si la politique c’était du compromis… non la politique c’est un combat et des rapports de force, il s’agirait d’arrêter de refuser la conflictualité. Et puis bon… les pauvres gouvernements n’ont aucun interlocuteur légitimes (c’est pas faux mais c’est aussi parce qu’on refuse d’écouter les quelques uns qui le sont et qui ne se contentent pas de « prendre le train en marche ») et ne peuvent ainsi pas « co construire un avenir radieux » alors que la destruction des corps intermédiaires fait partie intégrante du projet néolibéral. Évidemment on ne parlera pas de lutte des classes, tout au mieux d’une « classe politique » qui n’a pas su faire « émerger un projet collectif partagé ».

    1. Tout à fait d’accord, peut-être serait-il utile de rappeler que toute avancée sociale majeure a été précédée de luttes, de combats, de rapports de force et non uniquement de discussions et de compromis. Le mouvement écologiste, s’il veut obtenir des victoires et des avancées doit s’inscrire dans l’histoire plus longue de la lutte des classes, contre les privilèges, contre le capitalisme… Et pour cela, il ne faut pas avoir peur des mots et cesser de jouer les puritains choqués devant une vitre MacDo ou un distributeur de banque cassés en manif
      A bon entendeur

  9. Dans “les agriculteurs” on trouve de tout. Ca va du céréalier qui spécule sur les prix du marché mondial, au petit producteur en bio et circuit court. La préoccupation première du céréalier est-elle de nourrir les Français ?

    1. Dans une salade de tomates, “ce qui vous nourrit, c’est le « filet d’huile » et la « petite tranche de pain » que vous ajoutez sans y penser, après avoir consacré votre temps de jardin à la tomate.” L’essentiel de ce qui nous nourrit, en terme de calories ou même de protéines, ce sont bien les grandes cultures (directement ou indirectement par l’élevage de granivores).
      D’expérience personnelle (il y a des céréaliers dans la famille et les amis), c’est une fierté pour les céréaliers aussi de nourrir les français. Quand à vendre son blé lorsque les prix sont haut, c’est une question de survie lorsque l’on a régulièrement des années à bénéfice négatif. Un spéculateur achète pour revendre sans toucher aux biens en questions. Un céréalier se contente d’essayer de vendre sa production sans le faire à pertes.

      1. Je parle bien de spéculation. Celle pratiquée par de gros céréaliers qui n’ont pas de problème de fin de mois. Si, si il y en a. Je ne comprend pas d’ailleurs comment on peut spéculer sur de la nourriture. Ce n’est de la faute des agriculteurs mais de l’organisation du commerce international.
        Il y a aussi des céréaliers bio eux sont dans une démarche plus éthique. C’est grâce à eux et au moulin artisanale qui la transforme, que je peux en confiance acheter de la farine de qualité (c’est plus cher et j’ai la chance de pouvoir me le permettre, ce n’est malheureusement pas le cas de tout le monde, un autre problème) et du pain confectionné avec cette farine.

      2. cela fait très longtemps qu’on n’a plus de problème de nombre de calorie en Europe (hormis les très pauvre)
        Le glucide (ou plutôt la charge glycémique lié à l’indice glycémique) est devenu un problème de santé (= obésité).
        Ce qui nourrit réellement, dans un monde de gavage calorique, c’est la vitamine, et la protéine de qualité.
        votre pain au glyphosate ne nourrit que l’intermédiaire qui le produit (le glyphosate fait mûrir le blé, donc on “désherbe” un herbe qui n’existe pas juste avant la récolte)

    2. celui qui ne fait que spéculer, sans cultiver, n’est pas un agriculteur, au mieux c’est un intermédiaire.
      cependant ne pas oublier la 2ieme face de la même pièce : si vous souhaitez vous assurer pour avoir un prix fixe en vendant à terme votre récolte, c’est qu’un autre spécule qu’il pourra revendre cela avec un bénéfice. les 2 spéculent de manière exactement opposé (si l’agriculteur était persuadé que le prix allait augmenté, il n’aurait pas vendu à un prix convenu à l’avance)

  10. Quand certains parlent des marges colossales de l’agro alimentaire ou de la grande distribution, je m’étonne un peu.
    A ma connaissance, il n’y a ni LVMH (hormis quelques alcools de luxe) , le plus riche mondial, ni Tesla (deuxième plus riche mondial), ni Amazon (3ieme plus riche mondial), ni Oracle (4ieme plus riche mondial), ni Microsoft, ni l Oreal etc …

    Ca coute cher de transformer, ça coute cher de vendre au détail : Il n’y a qu’a comparer le prix de la farine, sel, levure et eau pour une baguette, et le prix de vente de la baguette chez votre boulanger…

  11. Juste une question.
    Qui nettoiera les murs et les trottoirs salis de lisier ?
    Qui paiera les réparations d’ actesde vandalisme ?
    Je n ai trouvé aucun article sur le très complexe problème agricole qui mentionne ce détail … gênant.

    1. la collectivité, donc à la vois celle qui subit sans avoir rien demandé, mais aussi la partie qui est “responsable” de la grogne.
      Bien que compréhensible, j’ai toujours trouvé absurde les incivilités dans l’espace public. même bloquer Paris est à mes yeux absurde.
      Tant qu’à bloquer, il aurait été plus logique de bloquer le bureau et le domicile de ceux qu’on estime responsable. et c’est sous ces fenêtres qu’en été un déversement de lisier aurait été moins absurde.

  12. Tant que le capitalisme que je nomme par ses accointances avec, et ses facilitations de l’idéologie fasciste, le “fachocapitalisme”, règnera en maitre dans ce foutoir sociétal libéral que sont nos états soi disant démocratiques et s’accommodant de tous les autres, ne sera pas éradiqué, l’injuste sera le paradigme ultime, destructeur de toute vision humaniste réaliste.
    Il regroupe tout ce qui est à haïr car sa finalité est l’exploitation, la domination du faible par le fort, sachant que trop souvent le faible consent et adhère à cet état “croyant”, à tort, faire partie des forts par je ne sais quelle déliquescence de la pensée voulue et orchestrée par ce fachocapitalisme

  13. Je ne comprends pas que les agriculteurs ne se révoltent pas contre leur syndicat majoritaire la FNSEA qui depuis des dizaines d’années les envoie dans le mur en ne soutenant pas une agriculture de proximité, à taille humaine, basée sur une production de produits de qualité non boostée aux pesticides qui sont nocifs pour la santé et pour l’environnement et la biodiversité. Cela coûte très cher aussi à la société, par exemple avec le traitement indispensable pour rendre l’eau potable. Les agris qui sont sortis du circuit, qui vendent en filière courte en local et font du bio s’en sortent beaucoup mieux. L’un de ceux-ci témoignait l’autre jour : avant dans le système conventionnel il pouvait avoir un salaire de 600 euros, depuis qu’il ne vend plus aux supermarchés, mais directement il a un salaire de 2000 euros. Et je crois que le consommateur a un rôle crucial à jouer. Beaucoup de personnes soutiennent les manifestations actuelles des agriculteurs, mais que font-ils au supermarché ? est-ce qu’ils n’achètent pas le moins cher ? Le premier soutien c’est d’acheter local et de payer le juste prix. Je crois que notre santé à tous consommateurs,, l’environnement et la biodiversité et le revenu des agriculteurs auraient tout à gagner si les consommateurs acceptaient de payer plus cher la nourriture et de ne pas chercher constamment à économiser sur ce poste de dépense. Peut-être vaut-il mieux manger de la viande un jour sur deux, mais de la bonne, locale et pas bourrée d’antibio.

    1. Les personnes achètent le “moins cher” car elles n’ont pas toutes les moyens de se payer de la bonne viande ou des légumes bio, locaux, etc… sinon elles achèteraient de la qualité.
      Je suis d’accord sur le fait qu’il faille consommer moins de viande (je suis végétarienne depuis mes 25 ans, donc depuis 29 ans ;)) mais on ne peut pas demander aux personnes qui aiment cela de la supprimer de leur menu.

      Il faut arrêter de penser que tout doit reposer sur le consommateur. C’est quoi le juste prix ?
      Pour une famille d’ouvrier, le juste prix, c’est le plus bas possible car il reste ensuite les factures à payer.
      En réalité, si l’industrie agro-alimentaire et la grande distribution arrêtaient de s’en mettre plein les poches, on n’en serait pas où l’on en est aujourd’hui. Les agriculteurs seraient mieux rémunérés pour leur travail et les consommateurs (surtout les plus pauvres) pourraient avoir accès à des produits de qualité sans avoir à choisir entre leur santé et leur fin de mois.

      1. ” on ne peut pas demander aux personnes qui aiment cela de la supprimer de leur menu”

        Donc on ne peut pas demander aux personnes qui aiment X de supprimer X de leurs habitudes.
        X peut être le sport automobile, les WE à Milan en avion, chauffer à 21° etc.

      2. j’aurais été d’accord avec vous si les chariots contenait des produits de base nécessaire.
        quand je vois quelqu’un sortir avec de l’eau à 200x celle du robinet, des chips qui coûtent + cher qu’un steak au kg, un confiserie a 10x le prix du sucre, un soda nocif pour leur santé
        alors non, je ne crois pas que les gens n’ont pas le choix.
        ils ont choisit “le rêve occidental” : pour être heureux, il leur faut des chips et un soda, de l’eau en bouteille, la taille de la TV grand écran proportionnellement + importante par rapport au revenu, l’auto idem, etc
        la carotte bio n’est pas une priorité, en partie à cause du manque de connaissance, en partie par état d’esprit, mange des chips devant la tv mon fils et tu serras heureux.. l’éducation à un rôle gigantesque si on veux se nourrir et pas juste bouffer

        1. Bel exemple de mépris social. Les chariots de chips sont surtout significatifs de la pauvreté des gens. Quand on doit dire non à tout à son gamin (pas de vacances, pas de sorties, pas de vêtements de marque, pas d’études supérieures, pas de ….) on lui achète des chips parce que c’est un plaisir rapide, facile et pas cher. On le laisse devant la télé où il absorbe surtout des heures de pubs pour de la malbouffe que les pouvoirs publics refusent obstinément d’interdire au nom de la santé publique.
          Quand on n’a pas le temps cuisiner, qu’on a oublié comment on fait, qu’on n’allume plus le four pour ne pas payer l’électricité, on sort les chips. Quand on habite un logement plus ou moins insalubre, on achète de l’eau en bouteille.
          Je suis désolée mais mettre des gens devant des kilomètres de malbouffe pas chère et leur demander de choisir des carottes bio, c’est de la cruauté mentale.
          Arrêtons avec cette ultra responsabilisation des gens qui ont déjà des vies de combat pour juste boucler le mois et ne pas tomber d’épuisement entre le boulot, les gosses, et le budget. On a des responsables politiques, économiques, qui sont élus et payés cher pour prendre des décisions responsables.
          Je ne ferai pas de pub ici pour un autre journal mais les études prouvent que les quartiers où l’obésité est la plus fréquente, où la malbouffe est la plus courante, sont, comme “par hasard” les quartiers les plus pauvres mais aussi ceux qui ont la plus forte densité de pub pour les fast-food au km2 et la plus faible diversité de propositions publicitaires.

    2. Concernant la vente directe, d’une part ça demande un temps que tout le monde n’a pas (le temps qu’on passe à vendre n’est pas passé aux champs) d’autre part ça marche pour des produits vendables directement, et a proximité d’un débouché commercial suffisant (pour grossir le trait: ça marche mieux pour le maraîcher ou le chevrier vendant son fromage basés à côté d’une grande ville, plutôt que pour un céréalier au milieu de la diagonale du vide)

      1. lio c’est vrai, mais rien n’interdit à un céréalier de choisir de vendre à biocop plutôt qu’à un grossiste avec qui il n’arrive pas à avoir un prix décent
        rien ne lui interdit de vendre en direct à un boulanger, à une fromagerie, …
        rien n’interdit de réduire le volume de la production “non rentable”
        s’ils estiment que la grande distribution s’en met plein les poches, rien ne leur interdit de se regrouper pour faire un magasin de producteur
        je pense d’ailleurs que c’est complètement erroné, le % de marge brut de la grande distribution est très réduite, le soucis est qu’elle tire le prix vers le bas pour être compétitif, et non pas tellement qu’elle s’en met plein les poches (même si, au final leur faible marge x un volume titanesque, cela finit par faire un bénef important, mais s’ils redistribuait leur bénef aux agriculteurs, cela ne ferrait pas grand chose par kg)

    3. Bonjour Justine,

      Sur le fond d’accord avec vous…
      Bien sûr, le comportement et les choix du consommateur sont importants et peuvent, en partie, influencer le marché.
      Néanmoins, quand je lis “que font-ils (les consommateurs) au supermarché” je ne peux que réagir.
      Alors, pour rappel, le salaire mensuel médian en France tourne autour de 2100€. Cela signifie que 50% de la population gagne en dessous.
      Qui aime acheter des produits alimentaires de mauvaise qualité ? Personne.
      Qui en achète ? ceux qui n’ont pas le choix… entre se nourrir mal et ne pas se nourrir assez.
      Vous pensez qu’une famille d’ouvriers n’aime pas la bonne viande ? ou les bons légumes bios, locaux etc… Je viens d’une famille d’ouvriers, étrangers (en prime)… Que faisaient mes parents pour arriver à tenir tous les mois ? ils achetaient le moins cher. Parce-qu’ils n’avaient pas le choix. Et on ne mangeait pas de la viande tous les jours et on n’achetait pas de produits transformés.
      Alors, pardon, mais NON tout ne dépend pas du consommateur. Les “riches” peuvent choisir et s’acheter tout ce qu’il y a de meilleur. Les autres, font ce qu’ils peuvent.
      En revanche, si l’industrie agro-alimentaire et la grande distribution arrêtaient de s’en mettre plein les poches (voir l’augmentation des bénéfices tous les ans, limite exponentielle) et bien, OUI, les consommateurs pourraient se tourner vers les produits de qualité.

      D’accord il faut manger moins de viande. J’ai 54 ans et je suis végétarienne depuis mes 23 ans (par manque d’argent au début) mais je comprends que les personnes qui aiment cela aient du mal à s’en passer. Qu’ils réduisent leur consommation est déjà un bon début.

      La FNSEA n’a aucun intérêt à soutenir une agriculture de proximité. La FNSEA c’est un lobby agricole qui est tout sauf écologique et qui défend l’agriculture intensive.

      1. Concernant le FNSEA, je ne sais pas si vous avez lu le roman graphique “Algues vertes, l’histoire interdite” (adapté au cinéma l’année dernière) ou l’enquête “Silence dans les champs ou l’omerta agricole bretonne” par Nicolas Legendre (prix Albert Londres).
        Les 2 traitent du comment le business (et donc aujourd’hui la politique) passent avant la santé publique.
        Riche.
        Scandaleux.
        Terrifiant…

    4. parce que comme dans beaucoup de domaine, on leur a inculqué, matraqué, oserait dire lavé le cerveau avec “produire + pour gagner +” (il suffit de voir leur combat pour faire sauter les quotas laitiers puis se plaindre que les prix se sont effondré tout en voulant produire + pour espérer gagner +)
      j’ai demandé un agriculteur du coin ce qu’il vendait, surpris, il m’a dit… rien (il voulait dire : tout à un grossiste)
      j’ai demandé à un autre, il m’a dit qu’il n’y avait personne qui voudrait lui acheter en direct, j’ai dis que j’étais là avec mon billet, il a redit qu’il y avait personne, qu’il devait vendre à un grossiste

    5. J’ai bossé à la FNSEA. Et je viens de me faire allumer par un responsable de la Confédération Paysanne à qui j’ai osé parler de subventionner les modes productifs bios et les services environnementaux. Ca ne fait pas partie de leurs revendications. En parler c’est se faire traiter de “fonctionnaire” et dans leur bouche c’est une insulte. Comme les les fonctionnaires n’étaient pas ceux qui rendent les services les plus vitaux : nous soigner, nous instruire, rendre la justice, maintenir l’ordre, etc.
      Ils veulent sortir de la subventions. La FNSEA comme la CR et comme la Conf rêvent d’un monde où ils ne seront plus subventionnés, parce que nous accepterons de payer notre alimentation 30% plus cher. Comme si on vivait encore en 1950, que le logement n’absorbait pas 40% des revenus des gens, la voiture une partie du reste, comme si 2% d’agriculteurs ne nourrissaient pas 90% d’urbains.
      La moyenne d’âge de l’agriculture française aujourd’hui ça doit être dans les 55 ans. La majorité est fils d’agriculteurs, leur ferme c’est leur maison, leurs pratiques agricoles chimiques c’est leur fierté.
      Alors si la FNSEA marche, c’est d’abord parce qu’elle dit à cette population vieillissante, appauvrie et surendettée ce qu’ils ont envie d’entendre : on va se battre pour continuer ce que vous faites parce que vous êtes bons, soyez fiers de vous, les écolos ils n’y connaissent rien, le climat c’est important mais c’est les autres, en 1960 on consacrait 30% de ses revenus à la bouffe et on n’était pas malheureux etc. C’est profondément culturel. Et puis les agriculteurs en bavent tellement que je ne reprocherai pas aux FDSEA de les valoriser, au prix du conservatisme.
      Certes la FNSEA est coupable de ne pas avoir porté d’elle-même, depuis 30 ans, la transformation agro-écologique qui est nécessaire et qui, soyons clair, demanderait à la France et donc à nos impôts, des moyens considérables. J’ai fréquenté certains de ses dirigeants. Il y a des profiteurs, mais ne rentrons pas dans la théorie du complot : la plupart sont des gens dévoués et plutôt intelligents mais complètement à côté de la plaque sur les enjeux climats. Et pour ceux qui veulent bien s’y intéresser, c’est trop violent psychologiquement, ça remet en cause leur famille, leur histoire, leur vie de labeur. Et bien sûr pour les responsables c’est politiquement ingérable, la certitude d’être hué, et viré. Ajoutons que début 2025 il y a l’enjeu central des élections aux Chambres d’Agriculture. Et, à l’image de la France, depuis 30 ans l’écologie c’est “le truc des gauchistes”. Du coup même les élus FNSEA un peu écolos jouent le discours anti-écolos en public. C’est terrible, j’ai vu de mes yeux des responsables tenir des propos très lucides en réunion de service et 2 heures après dire exactement le contraire en réunion avec l’Etat, en section syndicale ou dans les médias, parce que sinon “autant dire aux gens de voter pour la Conf”.
      On est mal barrés. Les jeunes éco-anxieux sont inaudibles (où sont passées les Marches pour le Climat)? L’inflation ronge les envies de bouffe saine et responsable. D’ailleurs, que propose cet excellent article ? Rien.

      1. super reponse. Je pense en effet que l age moyen des agriculteurs joue sur leur vision du metier. Apres il y a le repulsif EELV. Comment se dire ecolo quand vous avez quelqu un comme sandrine rousseau qui vous dit que vous etes un criminel car vous mangez de la viande et pire encore que vous etes de sexe masculin.

        L agriculture est a la croisee des chemins. soit elle veut etre concurrentielle et lutter contre les fermes des USA, d argentine … et elle doit avoir a peut pres les meme carateristiques (pas uniquement sur les pesticides, mais aussi sur la remuneration du personnel ou la superficie). Vous voyez la FNSEA aller expliquer a ses adherents que 75 % d entre eux doivent disparaitre car les fermes doivent grossir ? C est pas specifique a la FNSEA, la CGT aura le meme probleme a la SNCF …
        L autre option c est des fermes non viables economiquement et donc soit subventionnees soit du protectionnisme pour empecher l aliment pas cher etranger de venir. Mais la il va falloir du courage pour expliquer aux francais qu ils vont devoir comme vous l ecrivez passer 30 % de son budget a l alimentation (ou aux impots subventionnant la nourriture). Parce que Macron sur ce point n avait pas tort : le francais prefere se restreindre sur la bouffe pour payer Netflix (c est pas une affirmation gratuite, les supermarché ont vu un bond sur la vente des produits pas cher et une chute des marques. Par contre sur la telephonie ou la VOD, aucune entreprise n a signalee une baisse significative de son CA)

  14. Wow !!! cette claque !

    Superbe article. Très bien écrit.
    Je suis complètement alignée avec toi Bonne Pote !
    Moi j’aurais plutôt eu tendance à t’appeler bonne potesse, ah ah 😉

    Merci !!!!

  15. Tout à fait d’accord avec le commentaire de Laurente. J’ajouterais qu’ils travaillent également à approvisionner les industries agroalimentaires et les grandes chaînes de distribution. C’est peut-être de là que vient le problème de leurs faibles revenus et la raison pour laquelle les politiciens n’essaient pas de résoudre les problèmes.

  16. Mais le politique lui-même est l’expression et la résultante de toutes nos contradictions. Et c’est en cela qu’il est indispensable : “La démocratie est le pire des systèmes à l’exclusion de tous les autres.” (Churchill)

    J’attends beaucoup des médias indépendants. J’ai envoyé ceci à notre média belge francophone de service publique :
    Chère médiation,
    Pour un média de service publique plus responsable et efficace face au dérèglement climatique et la destruction des écosystèmes, je souhaite défendre ces quatre suggestions concrètes :
    1. Programmer à une heure de grande écoute un “CODECO” pour le climat et la restauration des écosystèmes comme cela s’est imposé face à la pandémie (qui n’est qu’un symptôme de la catastrophe en cours). Les médias ont dû adapter leur grille horaire et présenter la situation avec la plus grande rigueur scientifique possible pour obtenir l’adhésion des citoyens.nes aux mesures contraignantes indispensables.
    2. Que, au moins les jeunes mobilisé.e.s pour cette cause et qui se forment au journalisme et à la communication, puissent assister à la fabrication* des JT et JR : découvrir comment sont décidés le choix des sujets, dans quel ordre, leur durée et leur présentation.
    3. Tant que la publicité demeure « inévitable »** sur notre média de service publique, qu’elle puisse être analysée et déconstruite. Il faut dénoncer la part de greenwashing de plus en plus présente et sournoise au plus près des moments où ces messages sont diffusés.
    4. De la même façon qu’un débat politique entre deux candidats.es doit être conduit avec des règles strictes de temps de parole et de courtoisie, organisons des face à face entre des lobbys citoyens et des lobbys d’affaire, en commençant par une présentation des deux parties avec ces trois questions : quelle est votre historique, la raison initiale de votre groupe, sa finalité actuelle et ses moyens financiers ? Si une des partie refuse de participer, le débat est maintenu ; la chaise sera vide et le temps de parole prévu sera consacré à la publication d’une enquête sur ce groupe.
    * Je préfère le mot fabrication à celui de rédaction : c’est un objet spécifique conditionné par l’actualité.
    ** … « Les Gens Raisonnables disent que ce n’est pas raisonnable de vouloir supprimer la publicité sur les radios-télés de service public. Franchement, si nous ne sommes pas capables de faire une chose aussi facile que ça, je ne vois pas très bien comment nous allons faire des choses compliquées : sauver la planète de l’extinction des espèces, du réchauffement et du désastre climatiques, préserver l’énergie et l’eau
    potable, lutter contre la faim, la mort, la maladie, enrayer la violence, le
    terrorisme et la criminalité en col blanc.
    Les Gens Raisonnables pensent que c’est irréaliste de supprimer des programmes de télé et de radio qui promeuvent l’amoncellement exponentiel des déchets et la consommation à outrance, dont l’épidémie de diabète et d’obésité qui envahit et tue le monde. Parce que les Gens Raisonnables pensent que la télé publique n’appartient pas à la collectivité. Pour Eux, la télé publique appartient au lobby médiatico- publicitaire. »
    Marc MOULIN (16 avril 2008)

  17. Pas sûr que les agriculteurs travaillent principalement pour nourrir les français, c’est dans une grande proportion destiné à nourrir le bétail des élevages industriels

    1. Un chiffre éloquent : l’agriculture nourrit une biomasse de bétail 2 fois plus grande que la biomasse humaine.
      C’est vrai en France. C’est vrai à l’échelle mondiale.

    2. “les agriculteurs” ne sont pas un groupe homogène.

      Entre un “gros” qui possède plus de 200ha et un “petit” qui en possède moins de 20, les problèmes ne sont pas les mêmes.

      L’arnaque de certains syndicats productivistes, c’est de faire croire aux “petits” qu’ils les défendent, alors que leur programme profite surtout aux “gros”. Et puis quand on est dans les soucis jusqu’au coup, qu’on ne sait plus comment s’en sortir et qu’on a plus le temps de chercher comment, et que le représentant syndical t’offre une solution miracle, ben tu le crois.
      Et comme ces syndicats productivistes s’entendent bien avec l’Etat (je suppose, sinon on ne les laisserait pas brûler des préfectures…), ils arrivent plus facilement à négocier avec celui-ci.

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