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La carte des pensées écologiques est enfin disponible !
Il aura fallu des mois de discussions et de travail collectif pour aboutir à cette carte qui a l’ambition de représenter dans toute leurs pluralités les pensées de l’écologie politique en montrant les liens entre ses principaux courants, penseurs et penseuses, luttes et organisations.
L’objectif premier est de montrer que l’écologie est un champ de bataille, un terrain où s’affrontent des idées. En conséquence figurent sur cette carte des « écoles » pauvres en apports théoriques mais riches en capitaux et en relais d’influence. Comme toute cartographie également, elle fige des positions par nature dynamiques, des espaces mouvants, et impose une vision qui lui est propre.
Cette citation d’André Gorz résume bien la situation :
“Si tu pars de l’impératif écologique, tu peux aussi bien arriver à un anticapitalisme radical qu’à un pétainisme vert, à un écofascisme ou à un communautarisme naturaliste”.
La carte des pensées écologiques n’aurait jamais vu le jour sans un formidable travail de toute l’équipe du média Fracas. Nous avons décidé de la laisser gratuitement en accès libre. Pour soutenir Fracas et avoir la version poster, vous pouvez acheter leur premier numéro directement sur ce lien. Abonnez-vous pour soutenir la presse indépendante !
La carte des pensées écologiques
Voici la carte des pensées écologiques. 8 grandes familles, plus de 150 personnalités représentées :
Les 8 grandes familles des pensées écologiques
Pour vous y retrouver plus facilement, voici en détail les 8 grandes familles des pensées écologiques, avec leurs autrices et auteurs clés. Si vous souhaitez aller plus loin, plus de 150 noms sont à retrouver sur la carte, et des sources sont disponibles à la fin de cet article.
1/ ÉCOLOGIES ANTI-INDUSTRIELLES
Les écologies anti-industrielles rejettent le productivisme et l’hyper-mécanisation du travail issus de l’ère industrielle. Elles développent une approche technocritique tout au long du XXe siècle. Critiques du gigantisme de l’appareil productif et de l’État pour les ravages qu’ils causent aux écosystèmes et à la personne humaine, les écologies anti-industrielles prônent la petite échelle et refusent une certaine idéologie du Progrès.
Elles critiquent vertement la dépossession des populations de leurs propres moyens de subsistance. Elles encouragent enfin le fait de considérer l’industrie et la technique comme un système avec ses logiques propres, dont on ne peut se contenter de critiquer tel ou tel effet pris isolément.
Autrices et auteurs clés : Ivan Illich, Jacques Ellul et Günther Anders
2/ ÉCOLOGIES LIBERTAIRES
Les écologies libertaires s’inscrivent en filiation des traditions du socialisme ouvrier anglais et de l’anarchisme, et entretiennent une grande proximité avec les écologies anti-industrielles. L’idéal d’émancipation et d’autonomie des libertaires se trouve régénéré par une analogie : les dominations de l’homme sur l’homme, de l’homme sur la femme et de l’homme sur la nature ne peuvent être prises séparément, et doivent être combattues d’un bloc.
En conséquence, elles aspirent à la constitution d’éco-communautés et d’institutions autogérées et démocratiques à l’échelon local et défendent des principes fédératifs contre les dynamiques centralisatrices de l’État. La vision de la société s’articule autour du champ, de l’usine et de l’atelier, et d’une démocratie radicale, parfois exprimée par le recours au tirage au sort.
Autrices et auteurs clés : Murray Bookchin, Kristin Ross, Bernard Charbonneau
3/ ÉCOFÉMINISMES
Né dans les années 1970 sous la plume de Françoise d’Eaubonne, l’écoféminisme est une famille qui propose une analyse de la catastrophe écologique fondée sur le genre et sur l’oppression des femmes sous le capitalisme patriarcal. Nébuleuse aux contours flous, l’écoféminisme se conjugue dès le départ au pluriel, soulignant la diversité des origines géographiques et des influences idéologiques qui composent ce courant : socialisme, spiritualisme, queer, marxisme, pensées décoloniales, etc.
Elles partagent pour la plupart le constat que, d’une part, le rôle des femmes a été subordonné à une fonction purement reproductive et, d’autre part, que la nature a été associée à l’image de cette femme dominée, que le capitalisme doit soumettre, exploiter, et même violer.
Autrices et auteurs clés : Françoise d’Eaubonne, Vandana Shiva, Starhawk
4/ ÉTHIQUES ENVIRONNEMENTALES
Les éthiques environnementales émergent au sein de la philosophie de l’environnement aux États-Unis, et explorent, chacune avec des options parfois radicalement différentes, le lien qu’entretient l’homme avec la « nature ». Certaines écoles défendent que les espaces naturels ont une valeur intrinsèque, d’aucunes qu’on ne peut juger de la nature que par son utilité pour l’homme, d’autres encore que nous devons nous concevoir comme une espèce au sein d’une « communauté biotique ».
Faut-il préserver des espaces vierges ? Faut-il au contraire être les stewards d’espaces dont l’homme ne s’exclue pas ? Les polémiques et conflits n’ont certainement pas manqué au sein de cette famille…
Autrices et auteurs clés : Aldo Leopold, Imanishi Kinji
5/ ÉCOSOCIALISME
La famille écosocialiste émerge comme un prolongement du marxisme mais s’oppose à ses interprétations productivistes portées notamment par l’URSS. En partant de l’insuffisante prise en considération des écosystèmes dans les traditions socialiste et marxiste, il s’agit alors de les dépoussiérer et les adapter au tournant écologique des sociétés, en portant l’idée que l’oppression sociale et la destruction de la nature ont une même et unique cause : le capitalisme.
Si la socialisation des moyens de production et l’autogouvernance démocratique restent au cœur de ce projet, les écosocialismes proposent une variété de réponses allant d’un interventionnisme fort de l’État à des perspectives davantage autogestionnaires. Certains écosocialismes contemporains, dont la branche étatsunienne, ont même rompu avec une perspective anticapitaliste claire et la tradition révolutionnaire.
Autrices et auteurs clés : André Gorz, Michael Löwy, John Bellamu Foster
6/ ÉCOLOGIES DÉCOLONIALES
Conceptualisée dans les années 1980, les écologies décoloniales pointent l’impensé décolonial de l’écologie dominante, à la fois libérale et occidentalo-centrée, qui empêcherait la constitution d’une lutte écologiste pleinement libératrice car internationaliste. Par son universalisme « naturaliste » et raciste, sa vision mortifère de la nature, son extractivisme et son colonialisme producteur de natures appauvries (dont la plantation coloniale est l’emblème), l’Occident est en grande partie responsable de la catastrophe en cours.
De ce point de vue, une écologie de « transition » qui supplanterait les énergies fossiles par des ressources minières au profit d’énergies renouvelables ne serait pas seulement insuffisante : elle ne ferait que trouver de nouvelles formes au colonialisme.
Autrices et auteurs clés : Joan Martinez Alier, Malcolm Ferdinand
7/ CAPITALISME VERT
La crise écologique fournit chaque jour de nouvelles preuves de la logique mortifère qui se loge au cœur de la dynamique d’accumulation capitaliste. Pour autant, le capitalisme a aussi ses théoriciens, et ceux-ci ont eux aussi tenté d’intégrer les paramètres écologiques dans leur défense de l’ordre en place.
Dès lors, il s’agit bien souvent de corriger les « excès » ou les « impensés » du capitalisme en intégrant la dimension environnementale aux échanges marchands (taxes, compensation, technologies vertes…). Certains vont jusqu’à vouloir accélérer la dynamique du système capitaliste, y voyant un moyen de contrôler le Système-Terre dans un sens qui ne nuise pas aux intérêts de la classe possédante.
Autrices et auteurs clés : Christiana Figueres, David Keith
8/ ÉCOFASCISMES
Les écofascismes, qui ont émergé à bas bruit depuis les années 1980, sont extrêmement fragmentés. En Europe, ils défendent un éco-différentialisme, soit l’idée d’une humanité divisée en différentes « races » ou civilisations non hiérarchisées mais qui doivent rester séparées, car adaptées à leur environnement immédiat : « chacun chez soi » devient « chacun dans son propre écosystème ».
Aux États-Unis, le néo-malthusianisme et la xénophobie se doublent d’une apologie des grands espaces vierges, de la wilderness, souillée par l’immigration. Cette obsession démographique se traduit souvent par un repli sur des « bases à défendre », dans des logiques « survivalistes ».
Autrices et auteurs clés : Alain de Benoist, Garret Hardin
Méthodologie (et limites)
Disons-le d’emblée : cette carte a de nombreux défauts, et ce n’est pas pour rien qu’à notre connaissance, personne ne s’était risqué à l’exercice.
Comme toute cartographie, certains choix sont contestables – comme le fait par exemple de faire figurer sur un même plan des personnalités aussi éloignées que Bill Gates et Andreas Malm.
Si chaque entrée, placement ou ramification pourrait faire l’objet d’une discussion, nous répondons que cette carte n’est pas – et ne sera jamais – définitive. Nous comptons sur vous et vos retours pour la questionner, la critiquer, l’amender, la faire évoluer mais, surtout, pour vous l’approprier. Notre souhait le plus cher serait qu’elle serve d’outil pour explorer par soi-même le foisonnement souvent insoupçonné de l’écologie politique.
N’hésitez pas à nous faire des retours en commentaires sous cet article et sur les réseaux sociaux !
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Crédits et Remerciements
Conception éditoriale : Philippe Vion-Dury, Clément Quintard et Thomas Wagner
Conception graphique : Marine Benz, Marion Papin et Clément Quintard
Nous tenons à remercier pour leurs conseils : Samy Bounoua, Dominique Bourg, Gaspard D’Allens, Antoine Dubiau, François Jarrige, Édouard Morena, Hélène Tordjman
Sources
- Dictionnaire critique de l’Anthropocène, Collectif, CNRS Éditions, 2020 ;
- Plurivers. Un dictionnaire du post-développement, Collectif, Wildprojet, 2022 ;
- Dictionnaire de la pensée écologique, Dominique Bourg et Alain Papaux, PUF, 2015 ;
- La Nature est un champ de bataille. Essai d’écologie politique, Razmig Keucheyan, La Découverte, 2014 ;
- Fin du monde et petits fours. Les ultra-riches face à la crise climatique, Édouard Morena, La Découverte, 2023 ;
- La Croissance verte contre la nature. Critique de l’écologie marchande, Hélène Tordjman, La Découverte, 2021 ;
- Technocritiques. Du refus des machines à la contestation des technosciences, François Jarrige, La Découverte, 2014 ;
- Reclaim. Recueil de textes écoféministes choisis et présentés par Émilie Hache, Cambourakis, 2016 ;
- Une écologie décoloniale. Penser l’écologie depuis le monde caribéen, Malcolm Ferdinand, Seuil, 2019 ;
- Les Racines libertaires de l’écologie politique, Patrick Chastenet, L’échappée, 2023 ;
- Quotidien politique. Féminisme, écologie, subsistance, Geneviève Pruvost, La Découverte, 2021.
FAQ
- Pourquoi y-a-t-il si peu de femmes ? Les femmes sont historiquement oubliées et effacées au profit des hommes et le 20e siècle ne fait pas exception à cela. La donne change au 21e siècle et comme c’est une carte vivante, l’objectif est de rétablir la balance au fil du siècle.
- Pourquoi y a -t-il plus d’auteurs et d’autrices occidentaux que le reste du monde ? Malgré les relectures et appels à contribution, il est probable qu’un biais soit encore très net en faveur des Occidentaux. Notre perception de l’écologie dépend largement des productions des auteurs francophones ou des traductions, souvent récentes, d’autres traditions de pensées, notamment celles issues des Sud. A la faveur de nombreux retours, suggestions, et de traductions en cours, nous serons en mesure d’ajouter peu à peu des auteurs, autrices, luttes et mouvements non-occidentaux.
- Pourquoi Edward Abbey est dans les écofascistes ? Nous ne remettons pas en question la place singulière de cet auteur dans la famille de l’écologie, et que ses positions relevaient surtout d’une approche sensible et pratique. Malheureusement, Abbey a évolué avec le temps et a tenu des propos de plus en plus racistes, anti-immigrationnistes, etc. Il est assez caractéristique de la pente éco-fasciste dans sa variante Américaine (qu’on caractérise parfois de “fascisation de l’écologie”, à l’opposée de la variante européenne d’ “écologisation du fascisme”).
- Pourquoi un.e tel.le n’est pas sur la carte ? Cette réflexion nous a été bien entendu faite à de multiples reprises. Certaines absences relèvent de l’oubli pur et simple (Ted Kaczynski, les Amis de la Terre…), d’autres d’un choix subjectif (apport théorique ou concret trop faible, difficulté à situer la personne sur cette carte, etc.). Un point récurrent touche aux ONG, à l’instar de Greenpeace. Les ONG présentent une difficulté particulière : certaines ont des branches nationales qui divergent dans leurs positions ou leur stratégies, ou bien l’ONG se retranche derrière un “apolitisme” ou un “apartisannisme” qui les rend compliquées à situer sur une carte éminemment politique.
- Pourquoi Jean-Marc Jancovici n’est pas classé chez les décroissants ? Sauf erreur de notre part, JM. Jancovici n’a jamais eu de posture anti-capitaliste ou ne s’est jamais présenté comme tel. La décroissance est un courant historique de l’écologie qui se définit par son anticapitaliste !
- Pourquoi Paul Watson est-il placé si proche des écofascistes ? Si vous regardez bien, il n’y a pas de trait direct entre Paul Watson et les écofascistes, et nous ne saurions le classer parmi eux.. En revanche, il a tenu par le passé des positions qui relevaient d’un certain malthusianisme qui le rapprochent du courant de la wilderness américaine, qui elle-même a été très disputée par les écofascistes.
- Pourquoi les antispécistes sont-ils classés en famille d’influence, et pas intégrés aux familles de l’écologie à proprement parler ? L’antispécisme est avant tout une philosophie morale qui a la question animale en partage avec l’écologie. De nombreux auteurs, dont par exemple Jérôme Segal, ont interrogé l’appartenance de l’antispécisme à l’écologie, et soulignent les rapports conflictuels entre les deux. Ceci étant, nous enrichiront cette famille dans une version ultérieure avec des entrées telles que Tom Regan et les Cahiers antispécistes. Dans le courant animaliste, nous ajouterons également une entrée “courant” pour l’écologie sentientiste, à laquelle sont reliées des partis come REV et son fondateur Aymeric Caron, le Parti animaliste, ou encore des figures militantes comme Jean-Marc Gancille.
57 Responses
Salut ! Excellent travail !
Je suis curieux d’en apprendre davantage sur la méthodologie qui a guidé ce chantier. Le point 3 annonce « Méthodologie (et limites) », mais présente surtout quelques limites. Y aurait-il moyen d’en savoir un peu plus sur votre processus ?
Merci !
Pourquoi judeo-christianisme ? alors qu’il n’y a (a ma connaissance) que des chrétiens ?
En réponse à “Thomas Wagner says:
2 October 2024 at 18 h 12 min
la décroissance dont il parle n’a rien à voir avec la pensée écologique et politique qui elle est anticapitaliste !”
De là à ne mettre aucun lien entre décroissance et JMJ me semble assez spécieux ; les deux pensées ont a minima un axiome fondateur commun. Dans la carte actuelle, JMJ selble être un capitaliste technosolutioniste ce qui semble assez faux
Un peu étonné de voir Kate Raworth appartenir au capitalisme vert. La post-croissance (on ne cherche pas à faire croître ni décroître le PIB, mais on se focalise sur d’autres indicateurs) est-elle vraiment un produit du capitalisme vert ?
Aah j’adore ! Merci !!
Je vais éplucher ça.
Un détail, ce serait pas mal de l’éditer dans un format ISO si on veut l’imprimer, on est proche du A1.
quelle superbe carte, bien joué et merci beaucoup, grand plaisir de m’y balader 🙂
Je cherche Paul Hawken, initiateur du projet “Drawdown”… l’ais-je raté?
Je pense que ce travail a un mérite : révéler la complexité d’un domaine généralement simplifié à outrance.
Notre société ne cesse d’essentialiser : écologiste/non écologiste, nationaliste/démocrate libéral, pro-Israël/pro-palestinien… Provoquant ainsi des fractures qui nous opposent frontalement alors que la réalité est toujours plus complexe que de telles alternatives.
Merci d’en avoir fait la démonstration.
Bonjour
Bravo pour cet exercice. Pour améliorer cette carte voici quelques remarques:
a)pourquoi G. Roegen n’est pas plus prés de la décroissance, il a écrit un livre qui porte ce titre non?
b)je suis surpris de ne pas voir des penseurs du vivant comme Morizet, Depret et Latour.
c)Je n’ai pas vu les penseurs du commun (Dardot Laval, H. Defalvard) qui s’intéressent de près à l’écologie à l’image de B. Garrigues pour qui les communs sont des organismes biomimétique (article dans l’encyclopédie du changement de cap)
d)enfin je suis surpris de ne pas retrouver des penseurs actuelles de l’économie sociale et solidaire (par exemple le dernier livre du Réseau interuniversitaire des chercheurs en ESS à pour titre “Transition et alternatives économiques” (cnrs éditions)
En espérant que l’intelligence collective aide compléter cette carte
cordialement
Pour Georgescu-Roegen, il me semble qu’il a en effet beaucoup influencé la décroissance. En revanche il n’a pas écrit de livre intitulé la Décroissance. Ce livre est un recueil de textes de Georgescu-Roegen, compilé et traduits par Grinevald et Rens qui lui ont donné ce titre là.
Bonjour et merci à toute l’équipe derrière pour ce beau travail de fond !
Question bête mais dont google lui-même ne saurait répondre : qu’est-ce qui est ici entendu par “technocratie verte” ? Ce concept n’existe pas selon Google, en anglais et francais, et le moteur me renvoit plus ou moins vers
des articles sur la planification écologique et donc l’écosocialisme.
Bien à vous
Malcom Ferdinand et non pas Malcolm (Cf. https://fr.wikipedia.org/wiki/Malcom_Ferdinand si Wikipédia fait foi).
Pas Bruno Latour ??
Plusieurs noms que j’ai vu dans les commentaires que j’aurai également vu sur la carte, donc je vais les citer en donnant quelques explications:
– Greta Thunberg: pour avoir remis l’écologie dans l’espace médiatique
– Aurélien Barrau: il a également sa place, pour ses différents débats et ouvrages, en essayant d’interpeler la communauté scientifique de ne pas se perdre dans du techno-solutionnisme
– Arthur Keller: sa conférence est excellente, il enseigne à CentraleSupélec, il travaille également avec l’ADEME.
– Christophe Bonneuil (et Jean-Baptiste Fressoz): avec l’évenement anthopocène (et le doc l’Homme a mangé la Terre), ils ont donné un nouveau regard à la catastophe que nous vivons. Bonneuil est également à l’origine des Soulèvements de la Terre.
– Corinne Morel-Darleux: écrivaine, politique, soulèvements de la Terre
– Jean-Luc Mélenchon: je l’aurai très certainement mis pas loin de la planification écologique et marxisme.
– Andreas Malm: il me semblait qu’il se revendiquait eco-marxiste (je vois une flèche vers Lenine)
– Yamina Saheb: à l’origine de la sobriété dans le rapport du GIEC, elle a créée le Laboratoire mondial de la sobriété
Bravo pour ce boulot, un vrai casse-tête !
j’ai passé quelques observations ponctuelles à Youness Boussema qui fera remonter
Il aurait fallu tirer un petit trait entre Jacques Ellul et le judeo chrisitianisme mais graphiquement ça devient compliqué ^^
De façon surprenante, il n’apparait pas tout ce qui est institutionnel. GIEC, ADEME, RTE… Je n’ai pas vu NégaWatt. Sur l’extractivisme, l’association Systex ou Baptiste Andrieu… Pour la philosophie de la technique, Simondon, Heiddeger, Marx… On pourrait aussi penser le négatif de la carte, la pensée anti-écologique dans l’économie, les sciences… ce qui est à critiquer dans un monde ou l’écologie est une pensée minoritaire.
Dans les auteurs qui m’ont le plus intéressé et absent : Monin sur la redirection écologique ou Flipo sur la sobriété du numérique. A l’étranger, Waclav Smil est un peu le Jancovici.
Le problème de cette carte est qu’elle donne des étiquettes comme portes d’entrée. Beaucoup d’étiquettes.. Mais une étiquette, c’est comme les noms d’oiseaux en biologie, un nom d’oiseau, on pourrait très bien le changer puisqu’il ne dit rien sur comment vit l’oiseau, ce qui est le plus important. Peut-être qu’une vue dynamique, en entrant par les gros noeuds de chacunes des idées avec une synthèse du contenu de l’idée puis déployer le graphe derrière en demandant à chaque auteur comme il se différencie dans son champ. Ou une dynamique historique puisque les champs se complexifient et que cette complexité ne peut être qu’apparente…
A noter aussi que des auteurs en dehors de ce champ des idées peuvent être très pertinents puisqu’ils décrivent au niveau des structures, ce qui se passent… Par exemple pour le vélo et la sobriété, l’économiste et urbaniste F. Héran ou les fédérations de cyclistes MDB ou la FUB…
je crois que L’anti-spécisme devrait être classé comme une “grande famille” ou “école de pensée”
et dedans tu aurais, l’animalisme, le réensauvagement/libre évolution, l’écocentrisme, le biocentrisme, le sentientisme..(celui là je crois que tu l’as oublié d’ailleurs)
Les animalistes sont animalistes par antispécisme, les écocentristes sont écocentristes par antispécisme, les partisans du réensauvagement le sont par antispécisme.. etc.. etc..
Tous ces courants sont des courants de l’antispécisme..
je pense qu’il faut aussi éviter de confondre certains propos qui paraissent identiques mais viennent de sentiments différents..
Personnellement, je ne dis pas que les humains se reproduisent trop je ne trouve pas que ce soit pertinent, je pense que c’est même dangereux vu que les seules personnes que ça touche sont me semble-t-il les humains qui se reproduisent déjà le moins et dont le monde à le plus besoin (c’est à dire les écolos)..
Par contre, parfois, en effet, même probablement, en général,
ça veut dire “les noirs, les indiens et les arabes”
MAIS parfois aussi,
ça veut vraiment dire “les humains” (qui forment une classe dominante au sein du vivant) et même notamment les blancs et les asiatiques (qui mènent cette classe dominante dans sa dominance)..
donc au final, c’est même le contraire..
L’écofasciste tape sur des faibles, l’antispéciste sur des forts..
Je suis sûr que si tu demandes à Paul Watson si les blancs se reproduisent trop, il va dire oui..
C’est vraiment ça la différence majeur entre un écofasciste (qui serait offensé par la question et te traiterais de génocidaire grand-remplaceur) et une personne qui serait par exemple misanthrope, antispéciste ou les deux.. pour qui le oui serait une évidence..
Bravo pour le travail
Je ne sais pas s’il y avait beaucoup de femmes dans l’équipe, mais il y a pas mal de noms de femmes qui manquent (beaucoup ont déjà été citées dans les commentaires).
Je m’étonne aussi de voir josé bové pour les députés européens : pourquoi que lui ? Pourquoi pas David Cormand, Marie Toussaint ? Et pourquoi pas d’autres du parti Écologiste ? Sandrine Rousseau, Marine Tondelier, Cyrielle Chatelain, Cécile Duflot, ou d’autres ? Parmi les fondatrices des Verts il y a par exemple Francine Comte, qui peut être placée vers l’éco-féminisme.
Pour rester chez les partis Verts, Petra Kelly a fondé Die Grünen.
Enfin, on aurait pu ajouter Camille Étienne.
Vanessa Jérôme est aussi politiste et spécialiste du parti écologiste français.
et s’il faut citer un membre des Verts en tant que penseur, c’est bien Alain Lipietz
Merci pour votre travail, cependant j’ai une critique à faire:
Pourquoi avoir accolé Edward Abbey à l’éco-fascisme ? Il aurait sa place sur l’écologie anti-industrielle, et plus particulièrement sur le néoludisme/sabotage. D’ailleurs “Le gang de la clé à molette” est même dédicacé à Ned Ludd.
Je ne vois pas ce qu’il a de fasciste: Son œuvre s’attaque à la populasse comme à l’establishment, le mouvement qu’il décrit (earth first!) est tout à fait hétérogène et anarchique (il décrit une foule qui va du redneck chasseur au hippie classique). Pas de trace de populisme, de nationalisme ni de totalitarisme.
Très intéressant. Bravo pour ce travail.
Je suis surpris cependant par l’absence notable de Greenpeace alors que des assos partenaires sont présentes, comme Alternatiba qui en est issu ou Attac et la Confédération Paysane au sein de l’Alliance Ecologique et Sociale.
Même remarque pour France Nature Environnement.
Bonjour Thomas,
Quel travail en effet! ça clarifie ma pile de lectures 🙂
Très utile pour un apport pédagogique également
Je n’ai pas vu Emmanuelle Delannoy ou bien je me suis trompée, je trouve que “l’écologie symbiotique” lui donne une place intéressante dans la catégorie ECOSYMBIOTIQUE comme Ernst Götsch (celui qui a modélisé et pratiqué la Syntropie ) dans le mouvement agroforestier qui soutien une économie qui s’appuie sur les principes du vivant (modèle forêt (Hortus) plutôt que modèle prairie (Ager) voir les écrits de Fabrice Desjours ) c’est plutôt une écologie de Terrain. Il me semble que les écrits de ceux qui pratiquent des travaux d’agroécologie et d’hydrologie qui se nomme aujourd’hui régénératrice pourraient également apporter des points de vue concrets pour alimenter les points de vue philosophiques.
Merci pour ton travail précieux
Initiative très intéressante, qui permet de visualiser les différences et liens entre mouvements.
En revanche, grosse surprise de ne pas voir plusieurs ONG qui ont une place très importante, dans plusieurs pays, et un gros historique : Greenpeace (qui finance certaines initiatives d’asso citées dans la carte), les Amis de la Terre + la FNE au niveau français + 350 /Agir Pour l’environnement (même si plus confidentiel).
L’initiative Verdragon mériterait aussi d’y figurer (avec Fatima Ouassak).
Et côté financeurs, vu qu’il y a la fondation Gates, ECF devrait y figurer.
Bonjour, quelle place attribuez-vous dans le combat écologique à l’anthroposophie et à l’hypothèse Gaïa ?
Surpris de ne pas retrouver Greta Thunberg sur cette carte.
Ce n’est pas une tête pensante, simplement une figure médiatique. Elle n’a inventé aucun mouvement, essayant simplement de rendre l’écologie plus lisible.
Quel est l’objectif de cette carte des pensées écologiques ? Je trouve ça intéressant mais je ne sais pas à quoi elle sert. Aussi, comme ça a été mentionné précédemment, elle ne semble regrouper que ( ou presque) les histoires racontées et surtout écrites par des penseurs occidentaux. Où sont les pensées écologiques des gens ordinaires qui consomment peu, tente d’admirer la vie et d’en prendre soin.. ex: petits paysans, autochtones de plusieurs pays colonisés, petites gens, etc.. Merci pour votre travail
Bravo. J’ai lu dans ma vie de façon fragmentaire et par le hasard des circonstances quelques auteurs (res) de cette carte, et je trouve les liens particulièrement pertinents. Et cela m’a même fait entrevoir que, ce que je pensais être le fruit d’une déambulation permanente, était de ma part (en grande partie inconsciente), le signe d’une voie profonde – guidée par qui?, la voie du lien de l’homme à la nature et à l’univers. C’était un souffle et du travail, c’est devenu aussi une représentation. Merci à vous.
Merci beaucoup pour cette précieuse carte qui m’a appris que la lutte du Larzac avait un lien d’appartenance avec le Judéo-christianisme.
Je n’arrive pas à voir dans quelle école de pensée se trouve Jean-Marc Jancovici, si quelqu’un peut m’indiquer ?
Raymond Dassman, Gary Snider et Peter Berg sont les plumes centrales du bio régionalisme
Suggestion: Timothée Parique, Wangari Maathai, Arthur Keller, Fatima Ouassak, Vincent Mignerot pourraient également avoir une place sur la carte.
Content de voir William Acker y figurer
Bravo et merci pour le travail fourni et sa diffusion
Je suis surpris de voir JMJ aussi loin de la décroissance dans la carte et sans aucun lien entre son rattachement et la décroissance.
Il me semble pourtant qu’il répète assez souvent qu’on aura une décroissance subie ou choisie et qu’il fait partie de ceux qui expliquent assez bien que la croissance infinie n’est pas physique
la décroissance dont il parle n’a rien à voir avec la pensée écologique et politique qui elle est anticapitaliste !
La carte me semble faite par dessus la jambe et j’en viens même à me demander s’il n y a pas là une tentative intellectuelle de réduire l’écologie en pièce séparée en insistant sur ce qui divise. 2 exemples: je ne vois pas en quoi les deux premières catégories se distinguent. D’ailleurs Jacques Ellul est dans la catégorie 1 et Bernard Charbonneau dans la 2 alors que ce sont deux personnalités très proches (Personnellement et intellectuellement) et relèvent toutes deux d’un courant qu’elles nomment personnalisme Gascon. 2/en revanche cela ne gêne pas les auteurs de mettre dans la même catégorie “5/ecosocialisme ” des choses aussi bigarrées que “interventionisme fort de l’état” et “perspective autogestionnaire” (qui devraient relever alors de la catégorie 2). Un peu de rigueur, svp🙏
Vous avez tout à fait raison, on a fait cette carte en se disant “et si on divisait pour régner ?”
Merci Anonymous !
Bravo pour le travail, un peu étonnant de retrouver Paul Watson si proche de l’écofascisme non ?
Oui et non, il n’est pas dedans, mais a eu des sorties néo-malthusiennes sur le “on est trop sur Terre”.
quand on le connait vraiment, rien d’étonnant !
Bonjour et merci pour votre travail.
La carte est complète et lisible, ce qui n’est pas une mince affaire.
J’attire votre attention sur Rudolf Steiner et la biodynamie, que vous associez aux “spiritualités holistiques”.
Steiner a théorisé des concepts pseudo-scientifiques, associés à des préceptes ésotériques sans fondement, bien éloignés de l’écologie. Certaines marques commerciales associent la biodynamie et l’agriculture biologique, ces deux concepts sont en réalité bien éloignés.
Aucune des études réalisées sur la biodynamie n’a apporté de preuve de son efficacité en agriculture.
Si Steiner devait apparaître dans cette carte, il faudrait le rapprocher de l’écofascisme, tant sa doctrine promeut la hiérarchisation des races.
https://social-ecology.org/wp/2009/01/anthroposophy-and-ecofascism-2/
Super interessant pour s’orienter soi-meme. Par contre c’est moi ou le ratio homme/femme est pas fou ?
Ratio qui penche pour les hommes oui, représentatif du 20e siècle et de la place laissée aux femmes… à corriger au 21e !
on pourrait commencer par mettre Sandrine Rousseau, sur l’éco-féminisme, non ? Il y a eu d’autres suggestions de femmes. Je n’ai pas vu non plus Georges Sand, mais elle fait partie aussi des précurseuses de l’écologie.
Il y a aussi le pendant de l’écoféminisme, c’est l’écohominisme basé sur les fonctions exploitées géniteur/pourvoyeur des hommes par les femmes et le capitalisme, spécifiquement, dans une société gynocentrée et capitaliste. Le résultat le plus visible, c’est la natalité en baisse dans les sociétés occidentales, notamment le Japon, par exemple, voir les hommes japonais herbivores. C’est très bon, d’ailleurs pour l’Ecologie, moins de consommation, moins de natalité, pour le néoféminisme aussi, c’est la bonne voie, je pense. Par contre, beaucoup de femmes (Plus matérialistes que les hommes…), sauf les néoféministes, apparemment, dépriment faute de géniteurs/pourvoyeurs de qualité. Le marché de l’animalerie va exploser, dommage, bien ? c’est là qu’il faut investir, bien, mal ?
S’il y a une chose que les féministes et la société prennent pour acquis, c’est l’utilité masculine. Les femmes se plaignent souvent d’être considérées comme de simples objets sexuels mais, en retour, elles n’ont aucun problème à exploiter les hommes. Non seulement les femmes ont privé l’homme de son rôle traditionnel dans la société, mais elles l’ont en même temps asservi à financer un système de protection sociale très coûteux, car sa participation à la vie économique du pays est considérée comme allant de soi. Pour les femmes, Monsieur Beta sera toujours là pour payer les impôts, sortir les poubelles, effectuer les travaux les plus risqués et sourire lorsque, neuf fois sur dix, ses enfants lui seront retirés lors de l’audience de divorce. Et peu importe à quel point la mère est montée sur le manège des hommes, ou si elle est peu encline à s’occuper de ses enfants. Prenez cet exemple de mauvais comportement féminin, depuis que les féministes ont pris le pouvoir : les femmes qui utilisent l’école pour y déposer leurs enfants et qui s’enfuient ensuite pour travailler pour leur patron, qui est en quelque sorte leur vrai mari. Enfin, une fois la journée de travail terminée (non sans avoir encaissé au préalable la pension alimentaire de l’homme Beta auquel elles étaient autrefois mariés), elles s’en vont prendre du bon temps avec le beau gosse du jour. Notons que les femmes ne sont jamais tenues de démontrer comment elles ont dépensé la pension alimentaire.
Que doit donc faire aujourd’hui l’homme rejeté et renié, pour reprendre un peu de contrôle sur sa vie et cesser de financer cette folie qu’est la société contemporaine ? C’est simple : il n’a plus à suivre ses diktats. Le temps est venu de dire que ça suffit. C’est un peu la même chose que « mon corps, mon choix ». Si la société ne satisfait plus les espoirs et les rêves de l’homme moderne, si elle le laisse au sens figuré – et pas seulement au sens figuré – juste avec sa bite et son couteau, alors il n’y a plus d’incitation à participer à un tel système au-delà de l’effort minimal qu’il convient de fournir pour s’en sortir financièrement sans trop de problèmes.
Alors pourquoi devrions-nous refuser de participer à un jeu dont les règles ont été manifestement truquées ? Parce que la vie est courte. Tout ce que nous gagnons est soumis à un impôt, ou une taxe, ou une redevance, ou une imposition, et finit donc par financer indirectement les parasites économiques de ce qui était autrefois un grand pays. De plus, ce n’est pas comme s’il y avait de grandes opportunités d’emploi actuellement, d’autant plus dans cette période historique particulière de supposée pandémie. Mais indépendamment de cela, et puisque nous sommes inévitablement destinés à une vie meilleure (le plus tard possible, espérons-le), nous devrions essayer de rendre notre court séjour sur cette planète aussi agréable que possible tout en essayant de contribuer le moins possible au Système qui nous exploite en tant que drones productifs à la merci des femmes et au consumérisme effréné qui contribue à la dégradation de l’environnement avec la production massive de déchets.
Lien complémentaire : « Le capitalisme consumériste a besoin des femmes (et d’abolir la grossesse) »
Non seulement les gouvernements occidentaux sont assis sur un « volcan de dettes » prêt à exploser, mais ils se sont transformés au fil du temps en sangsues géantes, ou peut-être vaudrait-il mieux dire en bêtes sauvages, qui n’existent que pour dépouiller les hommes au profit des femmes et de la Société, par le biais d’une fiscalité étouffante et de programmes socio-économiques dont le but est de redistribuer les fruits du travail des hommes à ceux qui ne le méritent pas. Pour la masse des hommes, la meilleure façon de tuer la Bête est de l’affamer en la privant de son sang, car elle ne peut pas fonctionner sans les euros provenant des impôts et du travail de l’homme moyen. L’adoption du minimalisme maximise la liberté et minimise les investissements dans un système qui, depuis au moins deux générations, jette les hommes par-dessus bord comme s’ils étaient un fardeau.
En fait, c’est depuis les années 60 du siècle dernier que les femmes ont construit leur vie sur leurs désirs et leurs ambitions. Les hommes doivent faire de même ! Après tout, que veulent la plupart d’entre nous ? C’est assez simple et cela n’implique pas d’adopter le matérialisme, qui est une vision du monde typiquement féminine.
Nous (Les hommes) avons besoin :
– d’un toit au-dessus de nos têtes ;
– de nourriture en quantité raisonnable ;
– d’une intimité sexuelle régulière ;
– de la liberté de poursuivre nos propres intérêts, nos propres passions ;
Autant de points qui peuvent être atteints avec un investissement financier bien moindre que ce que l’on veut bien nous faire croire. En fait, l’essence même de l’homme est de pouvoir survivre et s’épanouir sans d’immenses maisons qui ne servent qu’à nous rendre esclaves d’hypothèques onéreuses, de repas minables mangés rapidement à la cantine de l’entreprise et de femmes avides qui pensent que le sexe occasionnel qu’elles offrent est suffisant pour justifier la liste interminable de leurs revendications absurdes.
Que se passerait-il s’il y avait plus de joie à posséder moins ? Cela changerait tout. Cela changerait la façon dont nous passons nos journées, la façon dont nous dépensons notre énergie et notre argent. Cela change notre esprit. Cela modifie le fondement même de notre existence en nous libérant des attaches et des ficelles qui nous retiennent, afin que nous puissions poursuivre les côtés que nous apprécions le plus dans la vie. En d’autres termes, il s’agirait d’une réalisation qui changerait la vie et donnerait la vie. Non seulement cette prise de conscience a le pouvoir de nous changer, mais elle permet également de retirer des ressources à un système gaspilleur qui exige toujours plus, tout en resserrant l’étau autour du cou de l’homme occidental blanc et hétérosexuel, dont l’argent est retiré de force de son portefeuille. En effet, comme votre serviteur et d’innombrables autres hommes qui ont avalé la pilule rouge l’ont réalisé, « posséder moins » peut signifier « avoir plus » lorsqu’il s’agit de l’orientation à donner à nos vies. Cependant, tous les hommes ne bénéficient pas de cette stratégie.
Malheureusement, pour certains, l’idée de vivre intentionnellement avec moins est tout simplement trop radicale. C’est une approche de la vie à laquelle ils n’ont jamais été exposés ou qu’ils n’ont pas eu envie d’explorer. Les avantages ne leur ont pas non plus été bien expliqués. Par conséquent, pour eux, il s’agirait d’un acte de foi. Pour ceux qui décident d’adopter un mode de vie minimaliste et frugal, les récompenses peuvent être énormes. L’important est que les hommes commencent enfin à vivre comme ils l’entendent plutôt que de suivre les diktats de la société. Vous pensez que ça ne peut pas être fait ? C’est possible. Seule l’adhésion au conditionnement social empêche l’homme d’embrasser la vérité. L’objectif est de pouvoir mettre de côté 50 % de vos revenus. Il s’agit d’un processus en deux étapes : 1) vous devez gagner un salaire décent et 2) vous devez vivre en dessous de vos moyens. Rappelez-vous : l’argent achète la liberté. C’est pourquoi vous devriez créer un style de vie qui tourne autour de vous et non autour d’un système décrépit conçu pour exploiter l’utilité des hommes. Si seulement 10 % des hommes mettaient en œuvre ce mode de vie, ils pourraient sérieusement remettre en question l’emprise de la bête qui avale tout et qui est responsable de la dégradation dans laquelle se trouve l’Occident aujourd’hui.
PS : Cet article milite pour l’écologie, pour que l’on voit le monde tel qu’il est réellement, plutôt que le déni de la réalité du monde tel qu’il est, ou la volonté de le soumettre à l’idéologie, et pour un tas d’autres choses, notamment pour… Simone de Beauvoir, qui avait prédit en son temps qu’en cas d’effondrement de nos sociétés, les droits des femmes (IVG dans la Constitution, PMA ?) allaient s’envoler, ce qui n’a pas été abordé dans cet article…
bonjour les propos d’incel. Je suppose que peu de monde a lu la logorrhé du monsieur qui se sent brimé.
Je pense qu’on peut s’arrêter à : “nous les hommes avons besoin d’une intimité sexuelle régulière
Enorme boulot, bravo ! Pourquoi n’apparait aucun scientifique ayant permis l’émergence de la science de l’écologie ? Darwin, Haeckle, Lamarck, Linné, Bouffon, Hutchinson…
Merci beaucoup pour ce travail ! Cela donne une première vue d’ensemble.
Cependant, je trouve ça dommage que la plupart des femmes soient cantonnées à l’écoféminisme et qu’il y ait peu d’auteurs-rices non-occidentaux.
Je rejoins aussi le commentaire précédent, je pensais voir apparaître au moins les écrits de Fatima Ouassak et ses mouvements lancés. C’est dommage car ce support permet de rendre visible certaines personnes, courants de pensées etc donc ce serait parfait pour reconnaître les apports d’autres auteurices/penseurs qui sont peut-être moins dans la lumière habituellement chez nous. Sans aller chercher très loin, il aurait pu être intéressant de citer Wangari Maathai ou Marina Silva. Elles relèvent de courants particuliers et ont toutes deux contribué à des avancées!
De plus, inclure une majorité d’hommes blancs laisse penser (une fois de plus) que ce sont les seules personnes impliqués dans ces causes et que les personnes racisées/minorisées n’y auraient pas leur place…
Beau travail! Comme vous dites, forcément incomplet et forcément simplificateur pour tenir dans un espace raisonnable. Pour la faire évoluer par le public, peut être vaudrait-il mieux partager le fichier source directement? Le SVG ou le .AI.
Et par ailleurs, j’imagine qu’avant de passer à la carte, un document texte ou tableur a du lister les idéologies, les personnes, les liens?
On peut aussi ajouter les syndicats de lutte comme Solidaires et FSU qui sont particulièrement actifs notamment avec les Soulèvements de la Terre et l’AES.
pour les sources :
Dernière rénovation s’est renommé Riposte Alimentaire et il y a eu une scission notable à Alternatiba.
Sinon c’est top merci !
source :
Les groupes locaux d’Alternatiba Paris, Lyon et Montpellier quittent leur organisation initiale pour créer Action Justice Climat. Avec pour idée de lier plus étroitement écologie, lutte sociale et combat contre l’extrême droite.
https://reporterre.net/Alternatiba-des-desaccords-strategiques-menent-a-la-scission
Riposte Alimentaire, anciennement Dernière Rénovation, est un collectif de résistance civile français créé au printemps 2022.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Riposte_Alimentaire
Bravo pour ce travail de fou !! Super utile pour creuser certains aspect de l’écologie et s’y retrouver dans ce foisonnement de courants. 🙂
Super boulot, merci. Même s’ils ne vous portent pas dans leur coeur, Deep Green Resistance (avec D.Jensen comme auteur de référence) n’ont-ils pas leur place sur cette carte? Probablement anti-industriels, vers Charbonneau, ou bien Illich, Mumford ou Malm.
Bravo à tous pour vie fabuleux travail !! Sauf si je suis passé à côté, il me semble qu’il manque (feu) François Roddier (“Thermodynamique de l’évolution”) qui a été une vraie révélation pour moi, tant le second principe de thermodynamique (implacable loi de la physique) est un principe ignoré, même par la grande majorité des ingénieurs, hélas. François Roddier s’est notamment inspiré des travaux de Nicholas Georges-Roegen sur la bioéconomie.
Encore bravo
Superbe, quel boulot! On peut aussi penser à Derek Jensen et DGR, quelque part entre anti-industriels, ecosocialistes, libertaires?
Merci pour le travail colossal!
Je comprend que ce travail ne puisse être exhaustif, mais je ne vois pas l’intersection entre éco-féminisme et écologie décoloniale avec, notamment, le travail de Fatima Ouassak sur l’organisation féministe Réseau Classe/Genre/Race ou le syndicat “Front de mères” avec la création de la première maison d’écologie populaire de France “Verdragon” à Bagnolet.
Excellent travail ! La version papier est un régal, et je suis ravi de voir la version PDF apparaître pour pouvoir l’utiliser en cours !
Pour les menues suggestions, peut-être aurais-je fait apparaître deux ou trois auteurs francophones supplémentaires, notamment Aymeric Caron autour de l’animalisme/antispécisme, Timothée Parrique et “ralentir ou périr” autour de la décroissance, Jean-Luc Mélenchon (en tant qu’auteur) autour de la planification écologique pour ses réflexions sur la règle Verte, et Arthur Keller autour de la théorie des systèmes.
Une mise à jour régulière (comme ce peut être le cas pour la cartographie de l’extrême-droite française par la Horde) est-elle prévue ?
Mise à jour oui, régulière, cela dépendra du nombre de retours, tout se discute bien sûr 😉
Arthur Keller autour de la théorie des systèmes ? LOL… le mec n’a pas publié une ligne. Il est juste sur youtube.
il travaille avec l’ADEME.