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Propos 7 : la part de l’Homme dans le réchauffement climatique n’est plus discutable

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part de l homme
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La part de l’Homme est elle prouvée à 100% dans le réchauffement climatique ? Ou est-ce seulement un phénomène naturel ?

Nous sommes en 2020, et je vois encore certaines personnes raconter n’importe quoi à ce sujet, à l’instar de G. Goldnadel et du journaliste qui le suit juste après :

Source : https://twitter.com/GG_RMC/status/1146353941883576320?s=20

Et vous pensiez que ce n’était qu’un cas isolé ? Mauvaise nouvelle, j’en ai plein d’autres. Prenez par exemple Philippe Herlin, docteur en économie et professeur au CNAM :

part de l'Homme dans le réchauffement climatique : remise en cause de Philippe Herlin
Source : https://twitter.com/philippeherlin/status/1191624491010580481?s=20

Il va falloir qu’on parle Philippe.

Un petit dernier pour la route ?

part de l'Homme dans le réchauffement climatique : remise en cause d'un tweetos
https://twitter.com/Donat24/status/1154665676617003008?s=20

Je ne vous jette pas la pierre Pierre, mais j’étais à deux doigts de m’agacer.

L’activité de l’Homme provoque bel et bien un réchauffement climatique

Nous allons mettre fin au suspense tout de suite. OUI, l’activité de l’Homme a bien une responsabilité dans le réchauffement climatique.

“Théorisé pour la première fois par Paul Josef Crutzen, prix Nobel de Chimie en 1995, l’anthropocène signifie étymologiquement « L’Âge de l’Homme ». Ce serait une nouvelle ère dans la chronologie de la géologie ayant débuté lors de la Révolution industrielle de 1850, et succédant à l’« holocène » (l’ère interglaciaire qui a favorisé l’expansion des sociétés humaines), qui dura plus de 10 000 ans. Elle vise à définir une nouvelle ère dans la géologie dans laquelle l’Homme est devenu l’acteur central“.

Ainsi, publiée il y a un peu plus d’un mois dans le magazine Nature, une étude met en évidence le rôle de l’Homme dans ce réchauffement. La courbe ci-dessous est sans équivoque :

Elle représente la fameuse ‘crosse de hockey‘, traduisant l’augmentation rapide de la température depuis l’ère industrielle. Si vous souhaitez comprendre les variations de température sur les 10000 dernières années, je vous recommande de regarder cette courte vidéo de Science étonnante sur ‘Les cycles de Milankovitch et les changements climatiques‘.

97% ou 100% ?

Autre idée reçue, les scientifiques ne seraient pas tous d’accord. Ils ne seraient que 97% à reconnaître le rôle de l’Homme dans ce réchauffement. Alors oui effectivement, si nous comptons les experts et scientifiques sur Facebook, cette part n’est pas de 100%. Mais sur la planète terre, là où les scientifiques font relire et valider leur travaux par un comité de lecture, la part est bien de 100%. Aussi, merci de rappeler au jeune homme ci-dessous ainsi qu’à toutes les autres personnes qui doutent, que ce doute n’a pas lieu d’être.

Source : https://twitter.com/lemarocain75/status/1176446654783873024?s=20

Pourtant, 25% des français pensent le contraire !

C’est la suite de cet article qui m’a poussé à l’écrire. Dans son enquête annuelle 2019 “Représentations sociales du changement climatique”, l’ADEME a publié des chiffres très inquiétants. Ce document est un excellent moyen de voir l’évolution des perceptions des français à ce sujet, notamment pour ce que l’on peut qualifier de climato-scepticisme.

Source : https://ademe.fr/sites/default/files/assets/documents/enquete-representations-sociales-changement-climatique-20-vague.pdf

Les résultats m’ont laissé pantois. Pour 38 % des Français, l’impact de l’effet de serre est toujours une hypothèse sur laquelle les scientifiques ne sont pas tous d’accord. 41 % pour les hommes, 35 % pour les femmes. 36% pour les 15/24 ans, 46% pour les 65 ans et plus.

Pour 25% des français (c’est un sondage, certes), il s’agit d’un phénomène uniquement naturel qui a toujours existé. 25%… C’est 25% de trop !!!! Les raisons sont multiples et méritaient au minimum un livre pour y répondre. Nous rappellerons tout de même, comme le faisait récemment Aurelien Bigo, que le climat est loin d’être un sujet central. C’est peut-être déjà une piste de réflexion..

Source : https://twitter.com/bonpoteofficiel/status/1295292950981808128?s=20

PS : sans vouloir faire d’un exemple une source, j’ai tout de même eu la curiosité hier de regarder le JT de TF1. Sur 30 min, 25 min de masques anti-virus, Covid-19, insécurité dans une cité, et hop, bonne soirée. Heureusement, il n’y avait aucune info sur le climat. Comment ça, la fonte de la calotte glaciaire aurait atteint un point de bascule ?

Le mot de la fin

Ce que vous prenez pour acquis ou pour une évidence ne l’est pas forcément pour les autres. Ne laissez plus passer ces mensonges à répétition, parfois maladroits, parfois volontaires. L’homme est responsable de la situation dans laquelle nous sommes, avec un réchauffement qui ne cessera d’augmenter si nous continuons notre Business as Usual.

J’insiste également sur la nécessité de sortir de l’effet bulle. Votre entourage n’est pas forcément représentatif de l’ensemble des français. Il faut insister, répéter et répéter, jusqu’à ce que le doute n’ait plus sa place.

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10 Responses

  1. Dans la video, il dit juste “la quantification précise du role humain dans le rechauffement climatique est remise en question”. Ca ne contredit pas que l’homme ait un role, bien au contraire. Mais comme le GIEC lui meme dit que la sensibilité climatique n’est connue qu’à un facteur 3 près, je ne vois pas comment cette part pourrait etre connue précisément.
    Quant aux reconstructions climatiques, elles sont depuis le début critiquées, pour une raison très simple; c’est que les proxies sont approximatifs et ceci a pour effet naturel de “lisser” les reconstructions. De toutes façons ça n’a pas grand sens de comparer des données prises avec des instruments et des résolutions temporelles très différentes.

    Mais bien sur je ne nie pas que l’homme ait une part significative dans le RC actuel d’environ 0,015 °C par an.

  2. En fait, tout le monde tient à notre mode de vie basé sur la consommation puisque tout en dépend.
    Les politiciens, les industriels et entrepreneurs petits, moyens et grands ainsi que bon nombre de citoyens considèrent dans leurs intérêts que rien ne change.
    Toucher pas à la croissance, la divinité du monde.
    Même pour plusieurs personnes sensibles au problème du RC il n’y a pas urgence d’agir, la technologie va tout régler.
    Il y a une lourde tâche devant nous. Faire accepter l’urgence d’agir et la décroissance.
    La décroissance énerve, mais en réalité sur le plan personnel, il s’agit de consommer moins, de conserver plus longtemps, de consommer mieux i.e. faire des choix responsables de l’environnement.
    Ces comportements individuels ne seront pas suffisants direz-vous, mais ça permet de rendre les gens plus ouverts aux changements nécessaires à une plus grande échelle.
    Félicitations pour votre travail

    1. Merci pour votre message. Ce n’est que le début, j’observe des changements autour de moi, je continuerai jusqu’à ce que les politiques prennent des actions concrètes !

  3. “jusqu’à ce que le doute n’ait plus sa place” : selon mon expérience ce n’est pas un problème de “doute” mais de préjugé indéracinable “on nous ment” (aka complotisme) et/ou de malhonnêteté intellectuelle, choses contre lesquelles la raison est inopérante et aucun argument ne porte.

    Tant qu’il n’y aura pas eu des dizaines de millions de victimes démontrées (et ce ne sera pas simple d’en “démontrer” la cause), ces gens ne bougeront pas.

  4. Bonjour,

    Depuis 40 ans, voire plus, un des angles d’attaques principaux utilisés par les lobbies et les grandes industries pétrolières (et similaires) pour pouvoir continuer leur œuvre destructrice (mais diablement rémunératrice) en toute impunité est de semer le doute dans l’esprit des gens quant aux réalités physiques concernant les conséquences de leurs activités. Entre autres, diffuser de fausses études scientifiques (etc) via les médias (traditionnels puis, de nos jours, sociaux) démontrant que le changement climatique n’est que très partiellement (voire pas du tout) lié aux modes de vie humains. C’est malheureusement très efficace, comme on peut le voir ici…

    En passant, félicitations pour le site bonpote.com, tout le contenu y est excellent, continuez !

      1. Ce que je vais écrire demande un certain courage car je connais par expérience la violence des gens convaincus de la pertinence de leur combat.

        Il me semble que les lobbies ne sont pas de cyniques industriels. Les lobbies sont, au contraire, essentiellement des associations politiques ou politisées, exploitant merveilleusement le sujet du climat, des organisations souhaitant la décroissance et voulant imposer — désormais dans l’urgence — un monde nouveau, dans lequel ceux qui ont compris qu’il faut restreindre les libertés des humains de gré ou de force dirigeront d’une main de fer la répression des dissidents.

        Cela sent le déjà vu. Qui aurait pu croire qu’en 2021 le monde occidental sombre encore dans ce type d’utopie, malgré l’histoire du précédent siècle ? Avec, cerise sur le gâteau, l’indécence de parler au nom des plus démunis. Les plus démunis ont une issue crédible pour vivre une vie meilleure : l’accès à l’énergie, qui d’ailleurs permettrait mécaniquement d’éviter le risque d’explosion démographique. Mais le combat humaniste, c’est du passé, il y a plus urgent désormais.

        Je ne faisais pas partie des dissidents, bien au contraire. Jusqu’à ce que j’ai la mauvaise idée de travailler moi même sur les données, les faits. Combien de réfugiés climatiques ? y-a-t-il plus d’incendies ou de tempêtes ? le lien de cause a effet entre CO2 et température est il démontré ? Des choses très simples souvent : lire des articles scientifiques et non leur vulgarisation, récupérer des data set, tracer des barcharts, calculer des incertitudes, faire des règles de trois. Étudier l’histoire des sciences occasionnellement, voire l’histoire tout court qui contredit de façon si évidente la fameuse “crosse de Hockey” qu’il est pour moi étonnant qu’on ose encore se servir de cette courbe fallacieuse.

        Bref, comme probablement toute personne un tout petit peu compétente en science des données (je me permet de l’affirmer car c’est mon métier) ayant eu une telle démarche AVANT d’être convaincue de l’urgence de changer le monde, je suis devenu du jour au lendemain un méchant climato-sceptique, probablement de droite ou d’extrême droite, sans morale et œuvrant pour de cyniques industriels… Ou bien… j’ai juste étudié les données moi même, sans a priori. Ce qui me gêne ce ne sont pas les modèles ni leurs hypothèses, mais leur exploitation politique, bien trop extrême, nihiliste et prématurée au vu du peu de résultats factuels, indiscutables et au vu de la cruelle réalité des observations, qui mettent de plus en plus en doute le dogme (accélérant sans doute la fameuse urgence).

        Ce combat qui vous semble si évident est donc destructeur à mes yeux, particulièrement d’un point de vue écologique. Je pense que le pire qui pourrait survenir pour notre planète est un effondrement de l’économie européenne, en somme, le but des décroissants. Si je pense cela c’est évidemment parce que je crois que combattre le CO2, même par principe de précaution, est un combat aussi incertain qu’inutile ou peu utile, contrairement a la pollution chimique, au plastique dans les océans, aux insectes pollinisateurs, qui sont de vraies urgences écologiques, actées, observées et non “prédites” (prédites selon des hypothèses plus que discutables; Roy Spencer n’est pas un platiste, pour ne citer que lui).
        Ces urgences écologiques actées, seuls des états au PIB moyen élevé peuvent traiter. Pour le moment les fonds vont ailleurs. Demain, il n’y aura peut-être plus de fonds du tout puisque la décroissance nous aura été imposée.
        Enfin, pas en Chine.

        En somme, je pense que Greta, bien qu’elle soit sincère, dévouée, sans doute admirable en tant que personne, mène un combat nuisible pour la planète. J’ai le droit de le penser, du moins j’en ai encore le droit pour le moment.

        Je lis bien les menaces croissantes, on parle tantôt de contraindre, tantôt d’interdire, au nom de “l’évidence”. Mais qui dit cela ?
        C’est juste effrayant. Beaucoup plus effrayant que les prévisions relayées par les rapports de l’IPCC : celles qui ont une chance de s’avérer réalistes sont très loin des messages extrêmes relayés par les médias.

          1. Merci du conseil. Étant docteur en sciences et habilité à diriger des recherches, j’ai un peu fait mes preuves concernant les “peer reviews”. Je suis bien d’accord avec vous concernant la nécessité de leur indépendance (neutralité politique, notamment). Et vous ? Le travail de vulgarisation de ce blog est-il soumis a relecture par un comité de lecture indépendant ? Non ?
            Car si ce n’est pas le cas, je ne vois pas bien la différence avec mon message précédent. Peut-être est-ce juste une question d’humilité au fond.
            Je vous remercie de ne pas avoir censuré mon message, c’est déjà une demi surprise.

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Auteur
Thomas Wagner
Prendra sa retraite quand le réchauffement climatique sera de l’histoire ancienne

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  1. Dans la video, il dit juste “la quantification précise du role humain dans le rechauffement climatique est remise en question”. Ca ne contredit pas que l’homme ait un role, bien au contraire. Mais comme le GIEC lui meme dit que la sensibilité climatique n’est connue qu’à un facteur 3 près, je ne vois pas comment cette part pourrait etre connue précisément.
    Quant aux reconstructions climatiques, elles sont depuis le début critiquées, pour une raison très simple; c’est que les proxies sont approximatifs et ceci a pour effet naturel de “lisser” les reconstructions. De toutes façons ça n’a pas grand sens de comparer des données prises avec des instruments et des résolutions temporelles très différentes.

    Mais bien sur je ne nie pas que l’homme ait une part significative dans le RC actuel d’environ 0,015 °C par an.

  2. En fait, tout le monde tient à notre mode de vie basé sur la consommation puisque tout en dépend.
    Les politiciens, les industriels et entrepreneurs petits, moyens et grands ainsi que bon nombre de citoyens considèrent dans leurs intérêts que rien ne change.
    Toucher pas à la croissance, la divinité du monde.
    Même pour plusieurs personnes sensibles au problème du RC il n’y a pas urgence d’agir, la technologie va tout régler.
    Il y a une lourde tâche devant nous. Faire accepter l’urgence d’agir et la décroissance.
    La décroissance énerve, mais en réalité sur le plan personnel, il s’agit de consommer moins, de conserver plus longtemps, de consommer mieux i.e. faire des choix responsables de l’environnement.
    Ces comportements individuels ne seront pas suffisants direz-vous, mais ça permet de rendre les gens plus ouverts aux changements nécessaires à une plus grande échelle.
    Félicitations pour votre travail

    1. Merci pour votre message. Ce n’est que le début, j’observe des changements autour de moi, je continuerai jusqu’à ce que les politiques prennent des actions concrètes !

  3. “jusqu’à ce que le doute n’ait plus sa place” : selon mon expérience ce n’est pas un problème de “doute” mais de préjugé indéracinable “on nous ment” (aka complotisme) et/ou de malhonnêteté intellectuelle, choses contre lesquelles la raison est inopérante et aucun argument ne porte.

    Tant qu’il n’y aura pas eu des dizaines de millions de victimes démontrées (et ce ne sera pas simple d’en “démontrer” la cause), ces gens ne bougeront pas.

  4. Bonjour,

    Depuis 40 ans, voire plus, un des angles d’attaques principaux utilisés par les lobbies et les grandes industries pétrolières (et similaires) pour pouvoir continuer leur œuvre destructrice (mais diablement rémunératrice) en toute impunité est de semer le doute dans l’esprit des gens quant aux réalités physiques concernant les conséquences de leurs activités. Entre autres, diffuser de fausses études scientifiques (etc) via les médias (traditionnels puis, de nos jours, sociaux) démontrant que le changement climatique n’est que très partiellement (voire pas du tout) lié aux modes de vie humains. C’est malheureusement très efficace, comme on peut le voir ici…

    En passant, félicitations pour le site bonpote.com, tout le contenu y est excellent, continuez !

      1. Ce que je vais écrire demande un certain courage car je connais par expérience la violence des gens convaincus de la pertinence de leur combat.

        Il me semble que les lobbies ne sont pas de cyniques industriels. Les lobbies sont, au contraire, essentiellement des associations politiques ou politisées, exploitant merveilleusement le sujet du climat, des organisations souhaitant la décroissance et voulant imposer — désormais dans l’urgence — un monde nouveau, dans lequel ceux qui ont compris qu’il faut restreindre les libertés des humains de gré ou de force dirigeront d’une main de fer la répression des dissidents.

        Cela sent le déjà vu. Qui aurait pu croire qu’en 2021 le monde occidental sombre encore dans ce type d’utopie, malgré l’histoire du précédent siècle ? Avec, cerise sur le gâteau, l’indécence de parler au nom des plus démunis. Les plus démunis ont une issue crédible pour vivre une vie meilleure : l’accès à l’énergie, qui d’ailleurs permettrait mécaniquement d’éviter le risque d’explosion démographique. Mais le combat humaniste, c’est du passé, il y a plus urgent désormais.

        Je ne faisais pas partie des dissidents, bien au contraire. Jusqu’à ce que j’ai la mauvaise idée de travailler moi même sur les données, les faits. Combien de réfugiés climatiques ? y-a-t-il plus d’incendies ou de tempêtes ? le lien de cause a effet entre CO2 et température est il démontré ? Des choses très simples souvent : lire des articles scientifiques et non leur vulgarisation, récupérer des data set, tracer des barcharts, calculer des incertitudes, faire des règles de trois. Étudier l’histoire des sciences occasionnellement, voire l’histoire tout court qui contredit de façon si évidente la fameuse “crosse de Hockey” qu’il est pour moi étonnant qu’on ose encore se servir de cette courbe fallacieuse.

        Bref, comme probablement toute personne un tout petit peu compétente en science des données (je me permet de l’affirmer car c’est mon métier) ayant eu une telle démarche AVANT d’être convaincue de l’urgence de changer le monde, je suis devenu du jour au lendemain un méchant climato-sceptique, probablement de droite ou d’extrême droite, sans morale et œuvrant pour de cyniques industriels… Ou bien… j’ai juste étudié les données moi même, sans a priori. Ce qui me gêne ce ne sont pas les modèles ni leurs hypothèses, mais leur exploitation politique, bien trop extrême, nihiliste et prématurée au vu du peu de résultats factuels, indiscutables et au vu de la cruelle réalité des observations, qui mettent de plus en plus en doute le dogme (accélérant sans doute la fameuse urgence).

        Ce combat qui vous semble si évident est donc destructeur à mes yeux, particulièrement d’un point de vue écologique. Je pense que le pire qui pourrait survenir pour notre planète est un effondrement de l’économie européenne, en somme, le but des décroissants. Si je pense cela c’est évidemment parce que je crois que combattre le CO2, même par principe de précaution, est un combat aussi incertain qu’inutile ou peu utile, contrairement a la pollution chimique, au plastique dans les océans, aux insectes pollinisateurs, qui sont de vraies urgences écologiques, actées, observées et non “prédites” (prédites selon des hypothèses plus que discutables; Roy Spencer n’est pas un platiste, pour ne citer que lui).
        Ces urgences écologiques actées, seuls des états au PIB moyen élevé peuvent traiter. Pour le moment les fonds vont ailleurs. Demain, il n’y aura peut-être plus de fonds du tout puisque la décroissance nous aura été imposée.
        Enfin, pas en Chine.

        En somme, je pense que Greta, bien qu’elle soit sincère, dévouée, sans doute admirable en tant que personne, mène un combat nuisible pour la planète. J’ai le droit de le penser, du moins j’en ai encore le droit pour le moment.

        Je lis bien les menaces croissantes, on parle tantôt de contraindre, tantôt d’interdire, au nom de “l’évidence”. Mais qui dit cela ?
        C’est juste effrayant. Beaucoup plus effrayant que les prévisions relayées par les rapports de l’IPCC : celles qui ont une chance de s’avérer réalistes sont très loin des messages extrêmes relayés par les médias.

          1. Merci du conseil. Étant docteur en sciences et habilité à diriger des recherches, j’ai un peu fait mes preuves concernant les “peer reviews”. Je suis bien d’accord avec vous concernant la nécessité de leur indépendance (neutralité politique, notamment). Et vous ? Le travail de vulgarisation de ce blog est-il soumis a relecture par un comité de lecture indépendant ? Non ?
            Car si ce n’est pas le cas, je ne vois pas bien la différence avec mon message précédent. Peut-être est-ce juste une question d’humilité au fond.
            Je vous remercie de ne pas avoir censuré mon message, c’est déjà une demi surprise.

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