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Le pari de Pascal

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LE PARI DE PASCAL
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‘Tu connais le pari de Pascal ?’ ‘Pascal le Grand frère ?’

Mes amis ont beaucoup d’humour. Nous parlons bien ici de Blaise Pascal, mathématicien, physicien, philosophe et théologien français du 17ème siècle. Peu après sa mort sont parues Les pensées, mélange de réflexions et de notes de lectures. Cette oeuvre est principalement une apologétique, exprimant une défense de la religion chrétienne contre les sceptiques et les libres penseurs.

Ainsi, Blaise Pascal nous proposa un pari sur le sujet le plus brûlant depuis que l’humanité existe : doit-on croire en Dieu ?

Qu’est-ce que le pari de Pascal ?

‘Examinons donc ce point, et disons Dieu est, ou il n’est pas… Que gagerez-vous?… Il faut parier cela n’est pas volontaire, vous êtes embarqué… Pesons le gain et la perte en prenant croix, que Dieu est.’

Voilà ce qu’il se passe quand un mathématicien souhaite mettre des mathématiques dans tous les domaines. Pour Pascal, il n’existe que deux possibilités : soit Dieu existe, soit Dieu n’existe pas. Cependant, notre raison n’est pas en mesure de déterminer laquelle de ces deux propositions est vraie. Pascal estime que croire en Dieu est plus avantageux que ne pas y croire.

La question est donc de savoir ce que vous avez à gagner et ce que vous avez à perdre dans ce pari sur l’existence de Dieu. Voyons ce que cela donne en tableau.

Tableau synthétique du pari de Pascal

Il existe 4 cas de figures, fondés sur 2 hypothèses : Dieu existe Oui/Non et vous croyez en Dieu Oui/Non :

Il existe 4 cas de figures pour illustrer le pari de Pascal, fondés sur 2 hypothèses : Dieu existe Oui/Non et vous croyez en Dieu Oui/Non :
source : Wikipedia
  1. Si vous pariez sur l’existence de Dieu et que Dieu n’existe pas, vous subissez une petite perte car vous avez dû respecter les règles religieuses pendant votre vie.
  2. Si vous pariez sur l’existence de Dieu et que Dieu existe, votre gain est infini. Vous vivez un bonheur éternel au paradis.
  3. Si vous pariez contre l’existence de Dieu et que Dieu n’existe pas vous obtenez un petit gain car on suppose que vous vous êtes dispensé de respecter les contraintes de la religion durant votre vie.
  4. Si vous pariez contre l’existence de Dieu et que Dieu existe, votre perte est infinie. Vous êtes enfermé pour l’éternité en enfer

Il est important de noter que ces cas de figure sont basés sur une hypothèse. Une hypothèse non vérifiée reste une hypothèse dont la confirmation ou la réfutation est reportée dans le futur. En revanche, une «hypothèse invérifiable» perd son statut d’hypothèse pour devenir une fable ou une idéologie. Le pari de Pascal est-il crédible ?

Pourquoi le pari de Pascal est faux ?

Le postulat de Pascal est le suivant : ‘Estimons ces deux cas : si vous gagnez, vous gagnez tout; si vous perdez, vous ne perdez rien. Gagez donc qu’il est, sans hésiter’ On dirait le discours d’un politique qui vous demande de voter pour lui, car vous gagnerez à tous les coups. Habile.

Cher Blaise Pascal, avec tout le respect que je te dois, je vais quand même me permettre de remettre en question ton pari. Voici 2-3 arguments qui devraient suffire. Si tu tiens encore à argumenter après ce que je vais dire, n’hésite pas à m’appeler.

Premièrement, le pari suggère que la mise de départ est nulle. Croire n’engage à rien ? C’est faux. Les règles catholiques sont très strictes, s’y contraindre, c’est se priver de certaines libertés. Aligner ses opinions sur les prises de position du Magistère de l’Eglise, c’est dire adieu au principe de libre examen. Alors que même les prisonniers conservent leur liberté de pensée, les catholiques en sont privés.

Dieu est omniscient !

Deuxièmement, si on part du principe que Dieu est omniscient, tu crois qu’il ne va pas te voir venir au moment du Jugement ? Il saura que tu as agi par intérêt pour obtenir la béatitude éternelle. Certes, tu avais anticipé ce point, je dois l’admettre. Mais je ne vois pas pourquoi je changerais d’avis du jour au lendemain sous prétexte que je me comporte mieux depuis deux mois.

Troisièmement, tu suggères qu’il n’existe qu’un seul Dieu. Cela rend ton pari un peu bancal. En effet, le christianisme n’est que le quatrième monothéisme, après :

  • le culte d’Aton du pharaon Akhenaton
  • le zoroastrisme, prêché par Zarathoustra, dont le dieu créateur se nomme Ahura Mazda
  • le judaïsme dont le dieu, appelé Yahvé, se serait révélé à Moïse

Sans oublier le 5ème, Allah, qui a le vent en poupe. Alors pourquoi le quatrième serait-il plus vrai que le premier ou le cinquième ? Hum ?

Enfin, je suis ne suis pas sûr que Dieu soit joueur. Je ne l’ai pas encore vu dans un bar PMU le samedi matin en train de gratter des millionnaires. Le jeu, ce n’est pas son truc.

Le pari de pascal peut-il s’appliquer aux autres religions ?

Initialement, le Pari de Pascal est censé soutenir la foi catholique. Mais son élément central – la possibilité d’un gain gigantesque – n’a rien de spécifiquement chrétien et peut être adapté à n’importe quelle doctrine qui promet beaucoup. Sa polyvalence permet même d’en exploiter le principe bien au-delà du domaine religieux.

Je me suis donc demandé si je devais devenir Chrétien, Musulman ou Juif.

Chrétien ?

Apparemment, cela ne sera pas possible. Dieu n’est pas con, il saura que je n’y crois pas et m’enverra en enfer. Rappelons également que les divorcés-remariés, les homosexuels, les personnes vivant en concubinage et les couples utilisant des moyens artificiels de contraception, vous irez également en enfer.
PS : chez les chrétiens, le sexe hors procréation est interdit. Cela veut dire, plus de masturbation, plus de fellations, plus de stores baissés dans la salle de réunion le soir quand tout le monde est parti. Donc, pas pour moi.

Musulman ?

Pareil, c’est un non négatif Jean-Pierre. Tu dois forcément y croire, sinon tu vas en enfer. Tu auras beau multiplier les bonnes actions (hassanats pour les intimes), cela ne servira à rien. Et puis cette histoire de se battre pour Dieu et d’être récompensé par des vierges… Merci mais non merci.
PS : j’ai été assez amusé de voir des vidéos sur youtube de mecs proposant ‘de gagner des hassanats par milliers !!’. Ahhhh ces religieux, ces marketeurs qui disruptent le market.

Juif ?

Quand tu es juif, c’est-à-dire de mère juive et circoncis, tu es juif toute ta vie. Croyant ou pas, cela n’a pas d’importance. Ce sont les actions que tu fais, bonnes ou mauvaises, qui conditionnent le paradis ou l’enfer. On peut donc être un type bien, sans être croyant. Evidemment, c’est toujours mieux de l’être, mais pas obligatoire. Parfait !
PS : le sexe avant mariage n’est pas non plus une bonne chose. Mais comme il n y a pas de comptabilité ou de ratio comme chez les musulmans pour les bonnes ou mauvaises actions, j’ai encore le temps de me rattraper.

Le pari de pascal au 21è siècle

Pour une personne qui pense que la religion c’est avant tout des publicitaires qui ont très bien réussi, écrire sur le pari de Pascal était un sacré challenge. Est-ce que Dieu existe ? Personne n’a la réponse. Vous pouvez sortir tous les arguments que vous avez, cela formera au mieux un axiome.

Aussi, pas besoin d’être religieux pour comprendre ceux qui le sont. Nous vivons sur une grosse boule qui tourne dans le vide à une vitesse inimaginable autour d’une autre grosse boule en feu. Nous ne sommes que des poussières dans un univers en expansion continue.

Il y a eu des milliards d’années avant nous. Un jour, nous naissons, nous vivons 80 années et hop, c’est fini, retour à la case départ. Le néant pour des milliards d’années. On peut comprendre que cela fasse peur et que la religion soit un moyen de donner un sens à sa vie, de se dire qu’il y a autre chose après la mort.

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5 Responses

  1. Bonjour,
    Pris frontalement, le pari de Pascal est bien exposé dans ton article. Et Pascal invite à parier…
    Je ne suis pas “addict”. La FDJ, très peu pour moi !
    Et parce que je suis croyant, je choisis de raisonner avec Simone Weil quand elle commence “l’expérience de dieu : formes implicites de l’amour de Dieu” par cette forte déclaration :
    “Le commandement : “aime Dieu” implique par sa forme impérative qu’il s’agit non pas seulement du consentement que l’âme peut accorder ou refuser quand Dieu vient en personne prendre la main de sa future épouse, mais…”
    Ce fait” consentir à Dieu” est étonnant, non ?

  2. Salut !
    Je viens de lire ton article avec beaucoup d’intérêt pour voir de quelle manière tu analiserais ce pari de Pascal. Mais malheureusement tu es parti d’un postulat qui est faux dès le départ et c’est bien dommage. Ce postulat c’est de dire christianisme = cathloscisme, ce qui n’est pas le cas bien évidemment.
    De ce fait les arguments qui en découlent ne sont pas recevables auprès d’une personne chrétienne non catholique. Pascal en faisant ce pari se base sur la doctrine décrite dans les évangiles notamment et pas sur l’interprétation que le cathlocisme en a fait. Par exemple l’interdiction de mariage des prêtes a été mise en place pour empêcher ces derniers d’avoir des enfants légitimes et ainsi leur héritage revenait à l’église et pas à leur descendance et ça n’a donc rien à voir avec une règle religieuse. Je vois également que tu as beaucoup d’idées reçues au sujet de la sexualité d’un chrétien : il faudrait se mettre à la page !

    Pour en revenir de manière plus précise à tes arguments, le 1er j’aurais aimé que tu dises qu’elle était cette mise de départ, ces sacrifices que doit faire une personne quand elle croit en Dieu (en restant dans un cadre chrétien car étant donné que Pascal était chrétien c’est par ce prisme là qu’il développe cette pensée). Honnêtement je n’en ai pas trouvé.

    Ton 2eme argument, Pascal l’a aussi pris en compte en se souvenant de l’exemple du brigand crucifié à côté de Jésus et qui est sauvé un extremis en se tournant vers Dieu juste avant sa mort. Donc le plus important est de croire et non pas le temps depuis lequel on croit.

    Enfin au sujet de ton 3eme argument, c’est justement là que réside le pari : il est valable pour les chrétiens mais ne l’est pas pour les autres religions où simplement croire ne suffit pas.

    Au sujet de ton mot de la fin je voudrais simplement dire que les Hommes ont souvent accusé Dieu des malheurs dont eux mêmes étaient couplables comme s’ils ne voulaient pas assumer leurs responsabilités. Au contraire, ces mêmes Hommes n’ont jamais considérés Dieu comme reponsable de toutes les choses merveilleuses qui peuvent arriver sur cette Terre et dans nos vies. En terme de justice il y a mieux !

    J’ai l’impression que tu es une personne ouverte au débat et à la discussion c’est pourquoi je me permets de t’interpeller sur ces sujets !

    Au plaisir de te lire !

    1. Hello Sasha, merci pour ta réponse argumentée !
      Alors pour être précis, cet article était un condensé d’articles lus, et surtout, de retours de personnes catholiques autour de moi, sur qui je me suis reposé. Ma culture religieuse est proche de 0, je ne connais qu’un peu le coran, que j’ai lu à plusieurs reprises pour des raisons persos, et surtout mieux comprendre les conséquences géopolitiques de certains mouvements. Je pense que tu l’as compris, la religion me fatigue de façon générale : je respecte toutes les croyances et adore parler avec des personnes croyantes, mais surtout, ne venez pas me faire chier 😉
      Pour le premier argument : c’est un point de vue (les sacrifices), si toi tu ne le ressens pas comme cela, moi je le ressens comme moi, comme beaucoup de personnes qui ne veulent pas se contraindre.

      Pour ta conclusion, je te rejoins ! Et merci d’avoir souligné que j’étais ouvert au débat. Je le suis, sur tous les sujets. Concernant la religion, je fais profil bas, car ma culture est vraiment TRESSSSS limitée. Je ne l’ouvre qu’avec certitudes en finance, et les jeux vidéos 😉

  3. Je jette un oeil comme suggéré dans un autre article, et forcément, oui, je connais le pari pascalien. On a des arguments qui se rejoignent, même si je penche plus vers l’aspect probabiliste (Parier sur l’existence de “Dieu” représente une probabilité de 1 / (infini – 1), soit effectivement nulle, puisque même en admettant l’existence d’un être transcendant, quelles sont les chances de choisir le bon ? Il existe une chance, oui. Mais il existe une quasi-infinité de chances tout aussi cohérentes que notre choix soit mauvais. Alors que le choix de l’inexistence de cet être est cohérent (Bon, fondamentalement, les deux choix sont logocentristes.) et ne se fonde sur une probabilité que de 1 / 2 : soit l’univers est naturel (Au sens de Spinoza.), soit il ne l’est pas. L’autre choix part du principe que l’univers n’est pas naturel et demande ensuite de choisir quelle surnature s’y applique.)
    Bon, j’explique jamais ça à des gens que j’essaie de convaincre, ça devient vite inabordable.
    Après, tu as un argument plus “facile” (Qui ne se limite pas à Pascal, d’ailleurs, il s’applique dès qu’on parle des religions du Livre.) et qui est très frustrant pour ceux qui s’y trouvent confrontés : pourquoi un “Dieu” qui nous aurait conçus à son image exigerait-il de nous une confiance aveugle ? De manière générale, la confiance aveugle va contre l’instinct de survie, et il serait bien curieux qu’un “Dieu” cherche ça. (On peut partir encore plus loin en parlant du paradoxe de l’omniscience, mais quand on en arrive là, le débat est déjà égaré.)

    Je sais pas si t’es de la même génération, mais si tu connais pas déjà : http://www.nioutaik.fr/index.php/2011/03/18/613-larche-de-noe-cest-vraiment-nimporte-quoi (Tous les articles valent la peine d’être lus, mais ceux où ils parlent de religion, c’est un régal.)

    1. Me spoil pas Spinoza, c’est l’objectif 2020 son oeuvre !

      J’ai ouvert ton lien, outre le fait que le site ait l’air d’être de 1995, le mec a tellement bossé ! et surement pris beaucoup de drogue 😉 Assez marrant, mais je vois qu’il n’écrit plus depuis un moment. Dommage.
      Plus globalement, j’ai arrêté de vouloir réfuter les religieux, je le fais en plaisantant (j’ai relu le coran cet été, je taquine mes collègues musulmans), mais cette question de religion me fatigue tellement que je ne perds plus mon temps avec. Comme je l’ai écrit, pour moi, les religieux sont juste des marketeurs qui ont réussi..

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Auteur
Thomas Wagner
Prendra sa retraite quand le réchauffement climatique sera de l’histoire ancienne

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  1. Bonjour,
    Pris frontalement, le pari de Pascal est bien exposé dans ton article. Et Pascal invite à parier…
    Je ne suis pas “addict”. La FDJ, très peu pour moi !
    Et parce que je suis croyant, je choisis de raisonner avec Simone Weil quand elle commence “l’expérience de dieu : formes implicites de l’amour de Dieu” par cette forte déclaration :
    “Le commandement : “aime Dieu” implique par sa forme impérative qu’il s’agit non pas seulement du consentement que l’âme peut accorder ou refuser quand Dieu vient en personne prendre la main de sa future épouse, mais…”
    Ce fait” consentir à Dieu” est étonnant, non ?

  2. Salut !
    Je viens de lire ton article avec beaucoup d’intérêt pour voir de quelle manière tu analiserais ce pari de Pascal. Mais malheureusement tu es parti d’un postulat qui est faux dès le départ et c’est bien dommage. Ce postulat c’est de dire christianisme = cathloscisme, ce qui n’est pas le cas bien évidemment.
    De ce fait les arguments qui en découlent ne sont pas recevables auprès d’une personne chrétienne non catholique. Pascal en faisant ce pari se base sur la doctrine décrite dans les évangiles notamment et pas sur l’interprétation que le cathlocisme en a fait. Par exemple l’interdiction de mariage des prêtes a été mise en place pour empêcher ces derniers d’avoir des enfants légitimes et ainsi leur héritage revenait à l’église et pas à leur descendance et ça n’a donc rien à voir avec une règle religieuse. Je vois également que tu as beaucoup d’idées reçues au sujet de la sexualité d’un chrétien : il faudrait se mettre à la page !

    Pour en revenir de manière plus précise à tes arguments, le 1er j’aurais aimé que tu dises qu’elle était cette mise de départ, ces sacrifices que doit faire une personne quand elle croit en Dieu (en restant dans un cadre chrétien car étant donné que Pascal était chrétien c’est par ce prisme là qu’il développe cette pensée). Honnêtement je n’en ai pas trouvé.

    Ton 2eme argument, Pascal l’a aussi pris en compte en se souvenant de l’exemple du brigand crucifié à côté de Jésus et qui est sauvé un extremis en se tournant vers Dieu juste avant sa mort. Donc le plus important est de croire et non pas le temps depuis lequel on croit.

    Enfin au sujet de ton 3eme argument, c’est justement là que réside le pari : il est valable pour les chrétiens mais ne l’est pas pour les autres religions où simplement croire ne suffit pas.

    Au sujet de ton mot de la fin je voudrais simplement dire que les Hommes ont souvent accusé Dieu des malheurs dont eux mêmes étaient couplables comme s’ils ne voulaient pas assumer leurs responsabilités. Au contraire, ces mêmes Hommes n’ont jamais considérés Dieu comme reponsable de toutes les choses merveilleuses qui peuvent arriver sur cette Terre et dans nos vies. En terme de justice il y a mieux !

    J’ai l’impression que tu es une personne ouverte au débat et à la discussion c’est pourquoi je me permets de t’interpeller sur ces sujets !

    Au plaisir de te lire !

    1. Hello Sasha, merci pour ta réponse argumentée !
      Alors pour être précis, cet article était un condensé d’articles lus, et surtout, de retours de personnes catholiques autour de moi, sur qui je me suis reposé. Ma culture religieuse est proche de 0, je ne connais qu’un peu le coran, que j’ai lu à plusieurs reprises pour des raisons persos, et surtout mieux comprendre les conséquences géopolitiques de certains mouvements. Je pense que tu l’as compris, la religion me fatigue de façon générale : je respecte toutes les croyances et adore parler avec des personnes croyantes, mais surtout, ne venez pas me faire chier 😉
      Pour le premier argument : c’est un point de vue (les sacrifices), si toi tu ne le ressens pas comme cela, moi je le ressens comme moi, comme beaucoup de personnes qui ne veulent pas se contraindre.

      Pour ta conclusion, je te rejoins ! Et merci d’avoir souligné que j’étais ouvert au débat. Je le suis, sur tous les sujets. Concernant la religion, je fais profil bas, car ma culture est vraiment TRESSSSS limitée. Je ne l’ouvre qu’avec certitudes en finance, et les jeux vidéos 😉

  3. Je jette un oeil comme suggéré dans un autre article, et forcément, oui, je connais le pari pascalien. On a des arguments qui se rejoignent, même si je penche plus vers l’aspect probabiliste (Parier sur l’existence de “Dieu” représente une probabilité de 1 / (infini – 1), soit effectivement nulle, puisque même en admettant l’existence d’un être transcendant, quelles sont les chances de choisir le bon ? Il existe une chance, oui. Mais il existe une quasi-infinité de chances tout aussi cohérentes que notre choix soit mauvais. Alors que le choix de l’inexistence de cet être est cohérent (Bon, fondamentalement, les deux choix sont logocentristes.) et ne se fonde sur une probabilité que de 1 / 2 : soit l’univers est naturel (Au sens de Spinoza.), soit il ne l’est pas. L’autre choix part du principe que l’univers n’est pas naturel et demande ensuite de choisir quelle surnature s’y applique.)
    Bon, j’explique jamais ça à des gens que j’essaie de convaincre, ça devient vite inabordable.
    Après, tu as un argument plus “facile” (Qui ne se limite pas à Pascal, d’ailleurs, il s’applique dès qu’on parle des religions du Livre.) et qui est très frustrant pour ceux qui s’y trouvent confrontés : pourquoi un “Dieu” qui nous aurait conçus à son image exigerait-il de nous une confiance aveugle ? De manière générale, la confiance aveugle va contre l’instinct de survie, et il serait bien curieux qu’un “Dieu” cherche ça. (On peut partir encore plus loin en parlant du paradoxe de l’omniscience, mais quand on en arrive là, le débat est déjà égaré.)

    Je sais pas si t’es de la même génération, mais si tu connais pas déjà : http://www.nioutaik.fr/index.php/2011/03/18/613-larche-de-noe-cest-vraiment-nimporte-quoi (Tous les articles valent la peine d’être lus, mais ceux où ils parlent de religion, c’est un régal.)

    1. Me spoil pas Spinoza, c’est l’objectif 2020 son oeuvre !

      J’ai ouvert ton lien, outre le fait que le site ait l’air d’être de 1995, le mec a tellement bossé ! et surement pris beaucoup de drogue 😉 Assez marrant, mais je vois qu’il n’écrit plus depuis un moment. Dommage.
      Plus globalement, j’ai arrêté de vouloir réfuter les religieux, je le fais en plaisantant (j’ai relu le coran cet été, je taquine mes collègues musulmans), mais cette question de religion me fatigue tellement que je ne perds plus mon temps avec. Comme je l’ai écrit, pour moi, les religieux sont juste des marketeurs qui ont réussi..

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