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Environnement : faut-il supprimer ses emails ?

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Supprimer ses emails, un éco-geste utile pour l’environnement ? Les communications se multiplient autour des emails, qui sont devenus une marotte de l’écologie. Barbara Pompili, ancienne ministre de la Transition écologique, avait déjà ouvert le bal en déclarant videz vos boîtes mail, ce sera déjà pas mal” devant les membres stupéfait(e)s de la Convention Citoyenne pour le Climat.

Comme le nouveau quinquennat d’Emmanuel Macron est vraiment écologique et n’a rien à voir avec les cinq dernières années, Agnès Pannier Runnacher a évoqué récemment sur BFM “un mail un peu rigolo qu’on envoie à un ami avec une pièce jointe, et qui consomme beaucoup d’énergie”.

Mais est-ce vraiment si important que cela de supprimer ses emails ? Pourquoi ce sujet revient souvent sur la table, et est-ce pertinent ?

Supprimer ses emails : oui mais…

Évacuons deux points dès maintenant.

Oui, le numérique a une empreinte carbone importante, en croissance ces dernières années.

Non, arrêter d’utiliser le numérique du jour au lendemain n’est pas une option, même si c’est votre souhait. Il va falloir faire avec, au moins pour quelques décennies, et essayer de réduire l’impact climatique du secteur (qui ne s’arrête pas qu’au CO2). Et si vous pensez qu’il est grave d’être sur les réseaux sociaux si on se dit écolo, lisez cet article.

Notre objectif ici est de comprendre quelle est l’efficacité de la suppression des emails sur notre empreinte carbone. Est-ce vraiment la meilleure utilisation de votre temps pour réduire l’impact du numérique à votre échelle ? Est-ce qu’en tant que consommateur, il y a d’autres “gestes” qui seraient plus efficaces ? Pour cela, il faut savoir ce qui produit le plus de gaz à effet de serre dans le numérique.

Quelle partie du numérique émet le plus de gaz à effet de serre ?

Plusieurs études ont été produites pour répondre à cette question. Appuyons-nous sur celle d’iNUM 2020 : impacts environnementaux du numérique en France.

Le numérique, c’est vaste, et seule une partie est visible. Les informaticiens ont l’habitude de le découper en trois “tiers”, trois niveaux :

  1. Le terminal utilisateur, c’est-à-dire ce que vous utilisez. Votre smartphone, un ordinateur portable ou de bureau, mais aussi plein d’autres équipements, comme une tablette, une télévision (qui est maintenant connectée), un écran externe pour l’ordinateur, une console de jeu et une imprimante, etc… Il ne faut pas non plus oublier les objets connectés, de plus en plus nombreux (montres, enceintes, thermostats connectés, etc.)
  2. Le réseau. Il commence avec votre box Internet (ADSL ou fibre), mais comprend aussi les antennes 4G et bientôt 5G, et tous les équipements qu’on ne voit pas qui font transiter les données depuis vos terminaux jusqu’aux serveurs.
  3. Les centres informatiques (en anglais data centers), où sont hébergés les services que vous utilisez. Qu’il s’agisse de Gmail, un moteur de recherche, de Facebook, Instagram, Waze, Tiktok ou autres, les services numériques que vous utilisez reposent très probablement sur des serveurs (en fait des ordinateurs surpuissants mutualisés) qui fonctionnent dans des hangars climatisés.

En d’autres termes : quand vous partagez un selfie, quand vous faites une recherche sur Internet ou que vous regardez une série en streaming, vous utilisez un terminal, un petit bout du réseau, et des serveurs.

Tout cela consomme forcément pas mal d’énergie. Les auteurs de l’étude estiment que la consommation électrique du numérique français est de l’ordre de 40 TWh (chiffres 2019), soit environ 8,3 % de la consommation électrique totale de la France.

3 niveaux, et 2 phases : Fabrication (FAB) et Utilisation (USE)

Pour étudier un impact environnemental, il faut non seulement considérer la phase d’utilisation (USE dans le tableau ci-dessous), mais aussi celle de la fabrication de l’équipement (FAB), comme le terminal, réseau ou centre informatique.

Pour fabriquer un écran, une TV, un téléphone, un PC ou une console de jeu, il a fallu creuser dans des mines, traiter des minerais, transporter tout cela dans des usines où sont fabriqués batteries, composants électroniques, barrettes de mémoire et processeurs, alimentations, dalles LCD etc. Ajoutez à cela l’électricité lors de la phase de Fabrication et d’Utilisation. Nous avons l’avantage en France d’avoir une électricité peu carbonée, avec une intensité carbone d’environ 65 gCO2eq/kWh en moyenne annuelle.

Voici un tableau qui récapitule les 3 niveaux et les 2 phases :

76 % des gaz à effet de serre du numérique en France proviennent de la fabrication (FAB) des terminaux utilisateurs, ce qui est bien plus que l’utilisation (USE) :
76 % des gaz à effet de serre du numérique en France proviennent de la fabrication (FAB) des terminaux utilisateurs, ce qui est bien plus que l’utilisation (USE) :
Source : GreenIT.fr

En regardant de plus près, nous voyons qu’avec 76% du total, c’est la fabrication des terminaux qui est la plus importante. La fabrication du réseau et des centres informatiques sont nettement plus faibles, avec respectivement 5 % et 2 %. Pour le visualiser autrement, voici un camembert qui ne laisse plus aucun doute :

Supprimer ses emails est très loin d'être le principal levier pour baisser l'empreinte carbone vs la fabrication des terminaux qui représente 76% du total

NB : vous noterez que grâce à notre électricité peu carbonée, les émissions de GES sont très faibles dans la phase d’utilisation en France, bien moins que dans des pays où l’électricité est plus carbonée, comme la Pologne ou l’Allemagne.

Supprimer ses emails (mais pas que) !

Nous venons de voir que le principal levier en France pour réduire les gaz à effet de serre du numérique, c’est de limiter la fabrication des terminaux, puisque cela génère 76 % des émissions de gaz à effet de serre. Comment fait-on pour réduire cela ?

On fait durer les équipements le plus possible, on prend soin de son matériel, on évite d’acheter ce qui n’est pas strictement indispensable et quand on achète, on achète d’occasion ! Les informaticiens, de leur côté, doivent s’assurer de faire des systèmes, des applications, qui ne rendent pas obsolètes des équipements âgés mais fonctionnant encore.

Mais la suppression des emails dans tout ça ?

Cela peut être utile, dans la mesure où cela vous permet de garder votre ancien terminal plus longtemps. Tout comme on ne change pas de voiture sous prétexte que les cendriers sont pleins, on ne change pas son smartphone ou son PC sous prétexte que le stockage est plein : on fait le ménage pour faire durer le matériel !

Pour cela, une méthode toute simple : on demande à sa messagerie d’afficher  les messages les plus “lourds” (en Kilo-Octets, Ko ou Méga-Octets, Mo) en premier et on supprime ceux dont on n’a plus besoin.

Exemple : comment supprimer ses emails efficacement avec une boite Gmail
Exemple : comment supprimer ses emails efficacement avec une boite Gmail

Vous pouvez faire la même chose avec les vidéos, dans la mesure où ce sont elles qui prennent de loin le plus de place. Cela permet de faire durer son terminal, de réduire ses émissions de gaz à effet de serre et même de faire de belles économies !

Vous l’aurez compris : supprimer ses emails est un exercice qui ne devrait pas nécessiter plus de 5 mn tous les 6 mois de votre part. Plutôt que d’y passer des heures, votre temps pour lutter contre l’urgence climatique sera sûrement plus efficace ailleurs…

Supprimer ses emails : l’arbre qui cache le baril de pétrole

Mais pourquoi le fait de supprimer ses emails revient si fréquemment dans les médias et dans les discours de nos politiques ? Sont-ils totalement incompétents, ou souhaitent-ils plutôt rediriger la responsabilité du changement climatique vers les citoyens, un classique de l’inaction climatique ? Elément de réponse avec la nouvelle ministre de la Transition écologique :

Insister sur la suppression des emails comme éco-geste conséquent, est-ce bien pertinent ? Est-ce que remplacer l’avion par un train, sa voiture par un peu de vélo, manger moins de viande, isoler son logement ne serait pas bien plus efficace ?

Nous voyons par exemple dans le graphique ci-dessous que l’empreinte carbone moyenne d’un Français est de 9.9 t CO2eq, et l’électronique/télécoms ne compte que 180 kg en moyenne. Dans ces 180 kg, il y a les TV notamment.

Plus elles sont grandes, plus elles ont émis de GES à la fabrication et seront émettrices à la consommation. Doit-on pour autant négliger ce geste individuel ? Non ! Les gestes individuels sont aussi importants que les gestes collectifs, et l’Etat et les entreprises doivent mettre en place les infrastructures pour faciliter la sobriété chez les citoyens.

Conclusion : gardez votre matériel informatique le plus longtemps possible, et si vous souhaitez supprimer vos emails, n’y passez pas plus de 5 mn. Vous avez certainement mieux à faire !

Article co-écrit avec Tristan Nitot, entrepreneur du numérique et auteur du podcast Octet Vert

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29 Responses

  1. “Les informaticiens, de leur côté, doivent s’assurer de faire des systèmes, des applications, qui ne rendent pas obsolètes des équipements âgés mais fonctionnant encore.”

    En fait, le problème est triple :

    – D’un côté, les développeurs sont dépendants des systèmes d’exploitation et du bon vouloir des géants du numérique comme Microsoft, Apple et Google. S’ils ont décidé que suite à telle mise à jour du système d’exploitation, ce terminal est obsolète, il n’y a pas grand chose qu’on puisse faire pour le contrer.

    – De l’autre, avec la démultiplication de la puissance des terminaux, les développeurs passent moins de temps à optimiser leurs programmes et applications, puisqu’il y a largement de quoi la supporter côté RAM. On utilise donc plus de ressources que nécessaire. Et au fur et à mesure des mises à jour de l’appli, les performances se dégradent. Il faut donc des terminaux toujours plus puissants, par manque d’optimisation des applications.

    – Maintenir une application et la faire fonctionner sur une foule de terminaux différents, aux capacités techniques différentes, aux résolutions différentes, et tournant sur des systèmes d’exploitation différents, c’est hard. ça demande du temps, et de l’argent, et parfois les sociétés doivent faire un choix, le surcoût n’étant pas envisageable ni pour la société, ni pour le client.

    Tant qu’on n’agira pas sur ces 3 points, le sujet de l’obsolescence précoce des terminaux restera un problème. Et concernant le point 1, je ne vois pas d’amélioration pour le moment 🙁

  2. Moi je tire pas la chasse d’eau et je me brosse moins les dents, je consomme moins d’eau j’ai des carries et mes toilettes pu un max, les ministres sont incompétent voilà pourquoi après leur mandat ils sont embroche dans des très grande entreprise pour service rendu et non pas pour leur compétence.
    Pour diminuer la bande passante et le stockage de mail inutile interdisons la publicité, vous allez voir votre smartphone va décoller. A zut la publicité est intouchable. Rien n’est gratuit ne l’oublions pas.

  3. Bonjour,
    quelqu’un pourrait-il m’indiquer la marche à suivre pas à pas pour virer tous les mails de ma box orange.fr, en
    ne laissant que les 100 derniers mails arrivés.
    Je remercie l’expert qui prendra mon problème (Celui de Bon Pote aussi…).
    Toto

  4. En tant que fournisseur de mail, je peux confirmer que plus les utilisateurs stockent des mails inutiles, plus nous devons ajouter de la capacité de stockage, donc produire des disques. De même, plus il y a de mails, plus les X sauvegardes utilisent de l’espace et de la bande passante lors des sauvegardes de type “complète” et donc logiquement, plus il faut mettre à disposition cet espace (production de disques… Etc). Le cold storage est bien uniquement dans le cas des gros fournisseurs cloud avec les moyens de développer le webmail embarquant la techno S3 en mode glacier. La très grande majorité des fournisseurs mails sont sur du block storage, en cluster donc et consommateurs d’énergie et surtout de disque.

    S’attaquer uniquement aux mails ne serait pas complet, c’est un ensemble. La production du matériel est la plus polluante c’est certains mais n’oublions pas que pour stocker des données, il faut du matériel.

    1. Elothi a raison.

      Plus que les mails, c’est surtout les données en ligne (cloud public) et en entreprise (cloud privé notamment) qu’il faudrait réduire.

      Dans mes missions, je vois de nombreuses boîtes stocker plusieurs To de données, sans savoir à quoi elles servent. Mais on les stocke, au cas où.

      Et tout ça tourne en cluster, donc ce n’est pas 1 serveur mais 2 minimum. L’espace est doublé. ça consomme de l’énergie inutilement. De l’espace d’archivage et/ou de sauvegarde. Et donc du matériel, qu’il s’agisse des disques dans les baies de stockage ou dans les baies de sauvegarde.

      Bref, le coût du stockage de données (parmi lesquelles les mails) est loin d’être anodin, aussi bien pour la nation que pour chaque organisation.

  5. Je suis également d’accord avec le constat, la suppression des emails est un geste à faire qui est trop souvent cité et qui pourtant à un impact plus faible que bien d’autres gestes qui demandent moins de temps.

    Comme vous le dites, il faut vraiment que les gens prennent conscience que la majorité de l’impact provient de la production des appareils, mais ça semble peut-être moins concrets que de voir sa boite courriel se vider.

    Pour ce qui est de réduire son impact de consommation de données ou de stockage sur le cloud, il y a des options très simples et biens plus efficaces que de supprimer ses courriels, tel que:
    -Baisser la qualité des vidéos que l’on regarde, par exemple sur youtube opter pour du 480p. Sélectionner base qualité vidéo dans les options vidéo de netflix, etc.
    -Changer les configurations sur nos réseau sociaux pour que les vidéos ne démarre que si l’on clique sur ceux-ci
    -Fermer sa caméras lors de visioconférence
    -Désélectionner tout ce qui n’est pas nécessaire (et de grand format) à envoyer sur le cloud de nos téléphones, comme les photos et vidéo
    -Etc

    Il faut privilégier les changement de configuration qui reste ensuite enregistré ainsi par défaut, on fait donc un geste, une seul fois, et celui-ci permet de réduire notre impact pour les futures utilisations.

    1. Faire varier les coûts de péage selon le nombre de personnes dans la voiture mais au niveau européen pas uniquement français, pénaliser fortement ceux qui jettent leurs mégots, leurs sacs et toutes les décharges sauvages, le problème ne doit pas se focaliser uniquement sur le CO2 qui est une modélisation théorique. Le CO2 n’est sans doute pas le grand méchant produit, regardez autour de vous, je suis effaré par les déchets de partout et c’est pareil partout, campagne, villes regardez les bas côtés tout se déverse ensuite dans les cours d’eau. La politique et les politiciens idéologues vont ont vendu le CO2, il y a d’autres combats à mener.

      1. Je suis d’accord avec vous, le CO2 est une chose qui a des conséquences importantes sur les milieux de vie, pour autant, la quantité de produits chimiques et/ou qui ne se dégradent pas dans l’environnement ou qui se dégradent en laissant des résidus immuables font des dégâts au moins aussi importants.

  6. Pour rester dans le sujet numérique, si on utilise YouTube pour écoutant l’audio des vidéos mais en faisant autre chose à côté, régler la qualité sur 144p au lieu de 1080p est je pense plus efficace que de supprimer ses mails.

  7. Ah Bon Pote, j’adore te lire ! Car tu concentres vraiment , tout ce qu’il faut faire pour détester l’écologie. A grands coups de “c’est la catastrophe, c’est à cause de vous, si vous ne changez rien à vos comportements de super riches nous allons tous crever, arrêter la viande, arrêter l’avion arrêtez tout, vous êtes des monstres” et puis en même temps “changer nos pratiques, ah ben non, nous sommes les lanceurs d’alerte, nous sommes les vigies, va falloir t’y faire mon gars, c’est toi qui doit changer, pas nous ! “. L’envoi d’un mail de 1Mo nécessite 25Wh soit 20 g d’Eq CO2, 1 000 Go concentre tout ce que peut dépenser un humain pour tenir ses 2 tonnes d’émissions ! En 2019 il y a eu 293 milliards de mails, par jour ! C’est déjà la moitié des émissions du bétail dans le monde ! Avec en plus une croissance forte : +9 % par an, en 2025 les mails émettront autant d’Eq CO2 que l’élevage mais “Mon gars va falloir t’y faire, faut arrêter l’élevage”. Sauf que la nature que tu dis défendre, ce sont les vaches, pas les mails ….

    1. Et donc ?
      En partant de vos chiffres, voici un exemple très concret. Je possède une boîte mail créée il y a 7 ans environ et dont la taille fait actuellement 2.81 Go. Si 1Mo émet 20 g d’Eq CO2, alors cette boite mail a émis 56,2 kg eq CO2. En 7 ans. Soit à peine plus de 8 kg par an, pour un budget à 2 tonnes et une moyenne en France à 10 tonnes, soit 0,40% des émissions dans le premier cas et 0,08% dans le second.
      L’ordre de grandeur est clair et Bon Pote a raison : on parle ici de quelque chose de négligeable et qui, s’il n’est pas inutile, ne va pas non plus révolutionner le bilan carbone de chacun.

      1. Bonjour
        si vous ne supprimez aucun mail, ou si votre corbeille n’est pas vide alors oui votre informatique-mails n’est pas une charge dans votre empreinte carbone. Mais ce sont surtout les flux qui pèsent pas le “poids” de votre boite mail à un instant figé. Mais il faut avoir en tête que 400 Mo d’échange par an c’est une non utilisation du mail !

        1. Petite question. Est ce vraiment pertinent d’acheter d’occasion?
          Je me pose souvent la question mais je me dis que le commerce c’est comme un cercle. Si j’achète une télé à quelqu’un, cette personne va sûrement en racheter une autre. Si je ne lui avait pas acheté, qu’aurait elle fait?

          1. Elle aurait jeté une télé qui pouvait servir. Donc, sauf si vous achetez d’occase à l’autre bout du monde avec un bilan carbone dégradé par le transport, c’est plutôt un bon calcul. En tout cas pour les télé.
            Pour les vêtements et le petit électronique, c’est plus compliqué, apparemment les acheteurs neufs spéculent et anticipent la revente future du bien en occasion, donc vous nourrissez en effet la bête.
            Le mieux est donc d’acheter d’occasion… une occasion, sur un site qui a réfléchi le truc (genre Emmaus qui fait beaucoup de plaidoyer en ce moment contre la massification de la 2e main par des acteurs en plein greenwashing).

            Idéalement c’est bien de demander pourquoi la personne revend, surtout si le produit est récent (option 1/ je récupère ma mise pour acheter un truc plus gros/tendance/ : bof, option 2/ je viens d’emménager chez ma copine et on revend des trucs en double : OK, etc…..) En gros, le vendeur a-t-il choisi d’acheter avant de vendre pour ne pas jeter, ou a-t-il décidé de vendre pour acheter sans réel besoin?

            Mais oui, c’est compliqué et pas toujours pertinent, l’occasion. Merci de le souligner.

          2. Il y a aussi à prendre en compte l’éventualité ou vous et le revendeur achètent tout deux un produit neuf. En achetant d”occas, au moins, on s”assure d’avoir qu’un seul produit fabriqué.
            Votre question reste excellente. Au passage, c’est pour cette raison que favoriser l’occasion via des abaissements de taxe, par exemple, risquerait de provoquer un effet d”aubaine.

  8. Le mail tant que vous n’y touchez pas ne consomme pas d’électricité…
    Le supprimer va en consommer, ce qui est une hérésie car le serveur est sollicité.
    Le mieux est de se désabonner, les abonnements automatiques seraient à interdire : faire de la revente d’adresse mail un délit ?
    Donc recevoir que les mails utiles.

    1. Bonjour
      si vous ne supprimez aucun mail, ou si votre corbeille n’est pas vide alors oui votre informatique-mails n’est pas une charge dans votre empreinte carbone. Mais ce sont surtout les flux qui pèsent pas le “poids” de votre boite mail à un instant figé. Mais il faut avoir en tête que 400 Mo d’échange par an c’est une non utilisation du mail !

    2. Si car il y a forcément une “actualisation” de vos mails en réception pour vérifier les nouveaux notamment.

    3. Un e-mail stocké dans le cloud consomme de l’électricité, même « inerte », car il faut bien alimenter le disque dur ou flash sur lequel il est stocké… De plus le prestataire doit régulièrement renouveler ses disques durs et flash, donc plus il y a d’e-mails stockés, plus il doit en acheter, ce qui fait des émissions de CO2 pour la fabrication.

  9. Je trouve que le sujet du numérique est quand même très compliqué si on entre dans les détails.
    Je suis _en gros_ d’accord sur le fait que se concentrer sur les pieces jointes est une connerie, mais…

    Quand on laisse plein d’e-mails dans notre boîte mail, ou sur un truc genre google drive… En tâche de fond, suivant les systèmes des hébergeurs, il ya des backups, des indexations pour les recherches… Bref, tout tas de donnés hébergé génère du calcul, du transfert, du stockage en plus. Même si on ne se sert pas de cette donnée. Chez moi tout simplement, mes backups mettent plus de temps parce que j’ai pas mal de trucs oubliés qui trainent sur mon disque. Et tout ça est vraiment difficile à mesurer.
    Cela me choque plus quand je vois dans le cadre du boulot la manière dont on entasse des images d’application sans jamais les nettoyer. Cela représente vite des tera octets maintenus en ligne par AWS, backupés et dispos en permanence, alors que 98% ne serviront plus jamais. Mais c’est plus la philosophie qui me gène, au premier abord, finalement.

    Cependant ce n’est pas de nature a permettre des raccourcis comme quoi on pourrait changer de téléphone tous les ans sous prétexte qu’on efface ses mails, et puis il faudrait déjà que se soit comparable avec 2h de streaming…

  10. > Cela peut être utile, dans la mesure où cela vous permet de garder votre ancien terminal plus longtemps. Tout comme on ne change pas de voiture sous prétexte que les cendriers sont pleins, on ne change pas son smartphone ou son PC sous prétexte que le stockage est plein : on fait le ménage pour faire durer le matériel !

    Hello Bon Pote,

    J’ai bien du mal à comprendre le raisonnement ici : cela fait 2 bonnes décennies que la norme au niveau email n’est plus de télécharger intégralement sa boite mail sur son terminal mais bien de les consulter à distance. Le comportement que tu décris, c’est en gros ce qu’il se passait à l’époque du protocole POP3. Sauf que plus personne n’utilise POP3 depuis facilement le tout début des années 2000. Le protocole actuel (IMAP) et les applis des fournisseurs de mail fonctionnent tous sur le principe de la récupération à la lecture. Les mails lus sont effectivement stockés pendant quelques temps pour pouvoir les relire rapidement.

    De ce fait, une boite mail pleine n’a aucun impact sur la capacité de stockage du terminal de l’utilisateur. Quand le quidam moyen se connecte à sa boite Gmail, il ne fait que récupérer les 3 mails qu’il veut lire. Si il ne les supprime pas, ils restent sur un disque dur dans un datacenter chez Google.

    De plus, il faut savoir que la plupart des datacenters peuvent fonctionner en “Cold Storage” : afin d’économiser de l’énergie, les hébergeurssont tout à fait capables de déterminer la probabilité d’accès à une donnée (par exemple ce vieux mail de 2014 de photos de vacances de tatie Jeanine) et de la stocker sur des supports quasi “inertes”, par exemple des disques alimentés seulement à la demande. Autrement dit, un vieux mail non effacé mais jamais accédé ne consomme probablement aucune énergie. Il est juste là sur un disque, qui sera alimenté quand tu tenteras de le relire. Le coût est un temps d’accès un peu plus longs (de l’ordre de quelques millisecondes en plus le temps de réalimenter le disque).

    Mon propos n’est pas de remettre en cause l’impact du numérique sur l’environnement. Il est énorme. Mais la conso énergétique d’une pauvre boite mail de plusieurs années, qu’on laisse dans sa boite est plusieurs ordres de grandeur inférieure à la moindre visioconférence.

    Pour moi absolument tout autour de cette histoire de supprimer ses mails n’est que du bullshit et aucun des défenseurs de ces actions vides de sens n’a la moindre idée de l’état de l’art actuel du métier de stockage de données. Tous les supports de stockage ne consomment de l’énergie que pour lire et écrire la donnée.

    1. Bonjour.
      Je pense que vous faites erreur sur “la norme”, mais peut-être que moi aussi… Avez-vous des chiffres. Moi, ma femme, ma mère… utilisons les mails en local, et exceptionellement en ligne. Tort ou raison de le faire, peu importe…
      Sur la consommation des mails supprimés/non supprimés je suis d’accord que c’est du bullshit de com, cependant d’un point de vue exact je ne sais pas si on peut éviter d’entrer dans les détails. (voir mon autre commentaire)

      1. Certes il y a encore des gens qui téléchargent leurs email, mais il est clair qu’un grand nombre de gens stocke ses emails dans le cloud.

        Notamment, la capture d’écran d’illustration montre GMail, un service cloud. Donc d’accord avec Jérémy, ce n’est pas supprimer des emails sur GMail ou similaire qui va permettre de faire durer un terminal.

        À cette (im)précision près, merci Bon Pote et Tristan, c’est un chouette article. 🙂

        1. “il est clair” -> ce chiffre me parait vague 🙂 Peut-être, mais peut-être pas.

          GMail “un service cloud” -> certes, mais cela ne change rien, je télécharge mes mails de GMail aussi. C’est pratique, ils me sont ainsi accessibles offline.
          D’ailleurs ça économise de la bande passante quand je consulte des vieux mails. (bon heu ok, très peu de bande passante)

          1. Des chiffres ! Selon les articles Wikipédia respectifs (sources citées dans les articles en question) : 1,5 milliards d’utilisateurs de GMail, 400 millions d’Outlook.com, 225 millions de Yahoo! Mail. Ça fait indéniablement pas mal. 🙂

            Je pense que vous êtes nettement plus power user que la moyenne [citation needed] 😉 Au fait, je pense que l’appli GMail télécharge aussi certains messages, dans un cache. Mais comme c’est un cache, on peut espérer que sa taille s’adapte automatiquement à l’espace disponible sur l’appareil.

          2. Pour info, les configurations par défaut sur la majorité des services mail à ce jour sont en IMAP.
            Concrètement, même si vous téléchargez vos mails sur votre pc via Outlook ou THunderbird par exemple, ceux-ci sont en fait toujours stocké en parallèle sur les serveurs de messagerie.

            Votre boîte mail locale agit en tant que réplique, et toute modification dessus se répercute sur la boîte mail distante, hébergée en ligne.

            Le fait de ne garder que ses mails en local est devenu un paramètre optionnel et non plus sélectionné par défaut.
            Par méconnaissance du fonctionnement ou des outils, de nombreuses personnes pensent utiliser leur messagerie “en local” alors qu’elles accèdent toujours à la version stockée en ligne.

      2. Mais la plupart des gens n’ont pas la moindre idée de cette question. Je viens d’apprendre en vous lisant que gmail (ma boite pro, hélas. Google pose d’autres questions éthiques que celle de ses CO2 émis dans son coeur de métier….) est un cloud. Tant mieux.
        Mais les autres? J’en sais rien moi, est-ce que je télécharge ou je lis en ligne mes mails de 2014 ou de 2022 sur Yahoo.fr ou sfr.fr . Comment on sait ça???
        Bon du coup ça veut surtout dire utilisez des disques dur externes plutôt que charger votre c:/ ou D:/ pour faire tenir la bête plus longtemps, c’est ça?
        Merci en tout cas de m’avoir permis de prendre du recul sur cet article de Bon Pote que j’allais partager sans réserve alors qu’objectivement je n’y connais rien.

        1. D’une manière générale les articles de BonPote ont cette qualité de ne pas simplifier les choses à outrance et de citer des sources. Cela en fait des articles bien plus partageables que d’autres. Cela ne doit pas empêcher de prendre du recul et de continuer à apprendre pour autant bien sûr.

          Le numérique est devenu omniprésent dans nos vies et nos pratiques, mais c’est un sujet très complexe et mal maîtrisé, par les utilisateurs, les entreprises, les gouvernements et… les informaticiens. Donc TOUT LE MONDE doit faire preuve d’humilité en traitant ce sujet.

        2. Pour faire simple, même si vous utilisez un logiciel de messagerie genre Outlook sur votre pc, les mails sont avant tout stocké sur un serveur accessible en ligne, qu’il soit hébergé chez Orange, SFR, Yahoo et d’autres.

          C’est le même principe aujourd’hui avec les mails professionnels et l’avènement du Cloud et de Microsoft 365, la suite Microsoft en ligne.

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Auteur
Thomas Wagner
Prendra sa retraite quand le réchauffement climatique sera de l’histoire ancienne

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29 Responses

  1. “Les informaticiens, de leur côté, doivent s’assurer de faire des systèmes, des applications, qui ne rendent pas obsolètes des équipements âgés mais fonctionnant encore.”

    En fait, le problème est triple :

    – D’un côté, les développeurs sont dépendants des systèmes d’exploitation et du bon vouloir des géants du numérique comme Microsoft, Apple et Google. S’ils ont décidé que suite à telle mise à jour du système d’exploitation, ce terminal est obsolète, il n’y a pas grand chose qu’on puisse faire pour le contrer.

    – De l’autre, avec la démultiplication de la puissance des terminaux, les développeurs passent moins de temps à optimiser leurs programmes et applications, puisqu’il y a largement de quoi la supporter côté RAM. On utilise donc plus de ressources que nécessaire. Et au fur et à mesure des mises à jour de l’appli, les performances se dégradent. Il faut donc des terminaux toujours plus puissants, par manque d’optimisation des applications.

    – Maintenir une application et la faire fonctionner sur une foule de terminaux différents, aux capacités techniques différentes, aux résolutions différentes, et tournant sur des systèmes d’exploitation différents, c’est hard. ça demande du temps, et de l’argent, et parfois les sociétés doivent faire un choix, le surcoût n’étant pas envisageable ni pour la société, ni pour le client.

    Tant qu’on n’agira pas sur ces 3 points, le sujet de l’obsolescence précoce des terminaux restera un problème. Et concernant le point 1, je ne vois pas d’amélioration pour le moment 🙁

  2. Moi je tire pas la chasse d’eau et je me brosse moins les dents, je consomme moins d’eau j’ai des carries et mes toilettes pu un max, les ministres sont incompétent voilà pourquoi après leur mandat ils sont embroche dans des très grande entreprise pour service rendu et non pas pour leur compétence.
    Pour diminuer la bande passante et le stockage de mail inutile interdisons la publicité, vous allez voir votre smartphone va décoller. A zut la publicité est intouchable. Rien n’est gratuit ne l’oublions pas.

  3. Bonjour,
    quelqu’un pourrait-il m’indiquer la marche à suivre pas à pas pour virer tous les mails de ma box orange.fr, en
    ne laissant que les 100 derniers mails arrivés.
    Je remercie l’expert qui prendra mon problème (Celui de Bon Pote aussi…).
    Toto

  4. En tant que fournisseur de mail, je peux confirmer que plus les utilisateurs stockent des mails inutiles, plus nous devons ajouter de la capacité de stockage, donc produire des disques. De même, plus il y a de mails, plus les X sauvegardes utilisent de l’espace et de la bande passante lors des sauvegardes de type “complète” et donc logiquement, plus il faut mettre à disposition cet espace (production de disques… Etc). Le cold storage est bien uniquement dans le cas des gros fournisseurs cloud avec les moyens de développer le webmail embarquant la techno S3 en mode glacier. La très grande majorité des fournisseurs mails sont sur du block storage, en cluster donc et consommateurs d’énergie et surtout de disque.

    S’attaquer uniquement aux mails ne serait pas complet, c’est un ensemble. La production du matériel est la plus polluante c’est certains mais n’oublions pas que pour stocker des données, il faut du matériel.

    1. Elothi a raison.

      Plus que les mails, c’est surtout les données en ligne (cloud public) et en entreprise (cloud privé notamment) qu’il faudrait réduire.

      Dans mes missions, je vois de nombreuses boîtes stocker plusieurs To de données, sans savoir à quoi elles servent. Mais on les stocke, au cas où.

      Et tout ça tourne en cluster, donc ce n’est pas 1 serveur mais 2 minimum. L’espace est doublé. ça consomme de l’énergie inutilement. De l’espace d’archivage et/ou de sauvegarde. Et donc du matériel, qu’il s’agisse des disques dans les baies de stockage ou dans les baies de sauvegarde.

      Bref, le coût du stockage de données (parmi lesquelles les mails) est loin d’être anodin, aussi bien pour la nation que pour chaque organisation.

  5. Je suis également d’accord avec le constat, la suppression des emails est un geste à faire qui est trop souvent cité et qui pourtant à un impact plus faible que bien d’autres gestes qui demandent moins de temps.

    Comme vous le dites, il faut vraiment que les gens prennent conscience que la majorité de l’impact provient de la production des appareils, mais ça semble peut-être moins concrets que de voir sa boite courriel se vider.

    Pour ce qui est de réduire son impact de consommation de données ou de stockage sur le cloud, il y a des options très simples et biens plus efficaces que de supprimer ses courriels, tel que:
    -Baisser la qualité des vidéos que l’on regarde, par exemple sur youtube opter pour du 480p. Sélectionner base qualité vidéo dans les options vidéo de netflix, etc.
    -Changer les configurations sur nos réseau sociaux pour que les vidéos ne démarre que si l’on clique sur ceux-ci
    -Fermer sa caméras lors de visioconférence
    -Désélectionner tout ce qui n’est pas nécessaire (et de grand format) à envoyer sur le cloud de nos téléphones, comme les photos et vidéo
    -Etc

    Il faut privilégier les changement de configuration qui reste ensuite enregistré ainsi par défaut, on fait donc un geste, une seul fois, et celui-ci permet de réduire notre impact pour les futures utilisations.

    1. Faire varier les coûts de péage selon le nombre de personnes dans la voiture mais au niveau européen pas uniquement français, pénaliser fortement ceux qui jettent leurs mégots, leurs sacs et toutes les décharges sauvages, le problème ne doit pas se focaliser uniquement sur le CO2 qui est une modélisation théorique. Le CO2 n’est sans doute pas le grand méchant produit, regardez autour de vous, je suis effaré par les déchets de partout et c’est pareil partout, campagne, villes regardez les bas côtés tout se déverse ensuite dans les cours d’eau. La politique et les politiciens idéologues vont ont vendu le CO2, il y a d’autres combats à mener.

      1. Je suis d’accord avec vous, le CO2 est une chose qui a des conséquences importantes sur les milieux de vie, pour autant, la quantité de produits chimiques et/ou qui ne se dégradent pas dans l’environnement ou qui se dégradent en laissant des résidus immuables font des dégâts au moins aussi importants.

  6. Pour rester dans le sujet numérique, si on utilise YouTube pour écoutant l’audio des vidéos mais en faisant autre chose à côté, régler la qualité sur 144p au lieu de 1080p est je pense plus efficace que de supprimer ses mails.

  7. Ah Bon Pote, j’adore te lire ! Car tu concentres vraiment , tout ce qu’il faut faire pour détester l’écologie. A grands coups de “c’est la catastrophe, c’est à cause de vous, si vous ne changez rien à vos comportements de super riches nous allons tous crever, arrêter la viande, arrêter l’avion arrêtez tout, vous êtes des monstres” et puis en même temps “changer nos pratiques, ah ben non, nous sommes les lanceurs d’alerte, nous sommes les vigies, va falloir t’y faire mon gars, c’est toi qui doit changer, pas nous ! “. L’envoi d’un mail de 1Mo nécessite 25Wh soit 20 g d’Eq CO2, 1 000 Go concentre tout ce que peut dépenser un humain pour tenir ses 2 tonnes d’émissions ! En 2019 il y a eu 293 milliards de mails, par jour ! C’est déjà la moitié des émissions du bétail dans le monde ! Avec en plus une croissance forte : +9 % par an, en 2025 les mails émettront autant d’Eq CO2 que l’élevage mais “Mon gars va falloir t’y faire, faut arrêter l’élevage”. Sauf que la nature que tu dis défendre, ce sont les vaches, pas les mails ….

    1. Et donc ?
      En partant de vos chiffres, voici un exemple très concret. Je possède une boîte mail créée il y a 7 ans environ et dont la taille fait actuellement 2.81 Go. Si 1Mo émet 20 g d’Eq CO2, alors cette boite mail a émis 56,2 kg eq CO2. En 7 ans. Soit à peine plus de 8 kg par an, pour un budget à 2 tonnes et une moyenne en France à 10 tonnes, soit 0,40% des émissions dans le premier cas et 0,08% dans le second.
      L’ordre de grandeur est clair et Bon Pote a raison : on parle ici de quelque chose de négligeable et qui, s’il n’est pas inutile, ne va pas non plus révolutionner le bilan carbone de chacun.

      1. Bonjour
        si vous ne supprimez aucun mail, ou si votre corbeille n’est pas vide alors oui votre informatique-mails n’est pas une charge dans votre empreinte carbone. Mais ce sont surtout les flux qui pèsent pas le “poids” de votre boite mail à un instant figé. Mais il faut avoir en tête que 400 Mo d’échange par an c’est une non utilisation du mail !

        1. Petite question. Est ce vraiment pertinent d’acheter d’occasion?
          Je me pose souvent la question mais je me dis que le commerce c’est comme un cercle. Si j’achète une télé à quelqu’un, cette personne va sûrement en racheter une autre. Si je ne lui avait pas acheté, qu’aurait elle fait?

          1. Elle aurait jeté une télé qui pouvait servir. Donc, sauf si vous achetez d’occase à l’autre bout du monde avec un bilan carbone dégradé par le transport, c’est plutôt un bon calcul. En tout cas pour les télé.
            Pour les vêtements et le petit électronique, c’est plus compliqué, apparemment les acheteurs neufs spéculent et anticipent la revente future du bien en occasion, donc vous nourrissez en effet la bête.
            Le mieux est donc d’acheter d’occasion… une occasion, sur un site qui a réfléchi le truc (genre Emmaus qui fait beaucoup de plaidoyer en ce moment contre la massification de la 2e main par des acteurs en plein greenwashing).

            Idéalement c’est bien de demander pourquoi la personne revend, surtout si le produit est récent (option 1/ je récupère ma mise pour acheter un truc plus gros/tendance/ : bof, option 2/ je viens d’emménager chez ma copine et on revend des trucs en double : OK, etc…..) En gros, le vendeur a-t-il choisi d’acheter avant de vendre pour ne pas jeter, ou a-t-il décidé de vendre pour acheter sans réel besoin?

            Mais oui, c’est compliqué et pas toujours pertinent, l’occasion. Merci de le souligner.

          2. Il y a aussi à prendre en compte l’éventualité ou vous et le revendeur achètent tout deux un produit neuf. En achetant d”occas, au moins, on s”assure d’avoir qu’un seul produit fabriqué.
            Votre question reste excellente. Au passage, c’est pour cette raison que favoriser l’occasion via des abaissements de taxe, par exemple, risquerait de provoquer un effet d”aubaine.

  8. Le mail tant que vous n’y touchez pas ne consomme pas d’électricité…
    Le supprimer va en consommer, ce qui est une hérésie car le serveur est sollicité.
    Le mieux est de se désabonner, les abonnements automatiques seraient à interdire : faire de la revente d’adresse mail un délit ?
    Donc recevoir que les mails utiles.

    1. Bonjour
      si vous ne supprimez aucun mail, ou si votre corbeille n’est pas vide alors oui votre informatique-mails n’est pas une charge dans votre empreinte carbone. Mais ce sont surtout les flux qui pèsent pas le “poids” de votre boite mail à un instant figé. Mais il faut avoir en tête que 400 Mo d’échange par an c’est une non utilisation du mail !

    2. Si car il y a forcément une “actualisation” de vos mails en réception pour vérifier les nouveaux notamment.

    3. Un e-mail stocké dans le cloud consomme de l’électricité, même « inerte », car il faut bien alimenter le disque dur ou flash sur lequel il est stocké… De plus le prestataire doit régulièrement renouveler ses disques durs et flash, donc plus il y a d’e-mails stockés, plus il doit en acheter, ce qui fait des émissions de CO2 pour la fabrication.

  9. Je trouve que le sujet du numérique est quand même très compliqué si on entre dans les détails.
    Je suis _en gros_ d’accord sur le fait que se concentrer sur les pieces jointes est une connerie, mais…

    Quand on laisse plein d’e-mails dans notre boîte mail, ou sur un truc genre google drive… En tâche de fond, suivant les systèmes des hébergeurs, il ya des backups, des indexations pour les recherches… Bref, tout tas de donnés hébergé génère du calcul, du transfert, du stockage en plus. Même si on ne se sert pas de cette donnée. Chez moi tout simplement, mes backups mettent plus de temps parce que j’ai pas mal de trucs oubliés qui trainent sur mon disque. Et tout ça est vraiment difficile à mesurer.
    Cela me choque plus quand je vois dans le cadre du boulot la manière dont on entasse des images d’application sans jamais les nettoyer. Cela représente vite des tera octets maintenus en ligne par AWS, backupés et dispos en permanence, alors que 98% ne serviront plus jamais. Mais c’est plus la philosophie qui me gène, au premier abord, finalement.

    Cependant ce n’est pas de nature a permettre des raccourcis comme quoi on pourrait changer de téléphone tous les ans sous prétexte qu’on efface ses mails, et puis il faudrait déjà que se soit comparable avec 2h de streaming…

  10. > Cela peut être utile, dans la mesure où cela vous permet de garder votre ancien terminal plus longtemps. Tout comme on ne change pas de voiture sous prétexte que les cendriers sont pleins, on ne change pas son smartphone ou son PC sous prétexte que le stockage est plein : on fait le ménage pour faire durer le matériel !

    Hello Bon Pote,

    J’ai bien du mal à comprendre le raisonnement ici : cela fait 2 bonnes décennies que la norme au niveau email n’est plus de télécharger intégralement sa boite mail sur son terminal mais bien de les consulter à distance. Le comportement que tu décris, c’est en gros ce qu’il se passait à l’époque du protocole POP3. Sauf que plus personne n’utilise POP3 depuis facilement le tout début des années 2000. Le protocole actuel (IMAP) et les applis des fournisseurs de mail fonctionnent tous sur le principe de la récupération à la lecture. Les mails lus sont effectivement stockés pendant quelques temps pour pouvoir les relire rapidement.

    De ce fait, une boite mail pleine n’a aucun impact sur la capacité de stockage du terminal de l’utilisateur. Quand le quidam moyen se connecte à sa boite Gmail, il ne fait que récupérer les 3 mails qu’il veut lire. Si il ne les supprime pas, ils restent sur un disque dur dans un datacenter chez Google.

    De plus, il faut savoir que la plupart des datacenters peuvent fonctionner en “Cold Storage” : afin d’économiser de l’énergie, les hébergeurssont tout à fait capables de déterminer la probabilité d’accès à une donnée (par exemple ce vieux mail de 2014 de photos de vacances de tatie Jeanine) et de la stocker sur des supports quasi “inertes”, par exemple des disques alimentés seulement à la demande. Autrement dit, un vieux mail non effacé mais jamais accédé ne consomme probablement aucune énergie. Il est juste là sur un disque, qui sera alimenté quand tu tenteras de le relire. Le coût est un temps d’accès un peu plus longs (de l’ordre de quelques millisecondes en plus le temps de réalimenter le disque).

    Mon propos n’est pas de remettre en cause l’impact du numérique sur l’environnement. Il est énorme. Mais la conso énergétique d’une pauvre boite mail de plusieurs années, qu’on laisse dans sa boite est plusieurs ordres de grandeur inférieure à la moindre visioconférence.

    Pour moi absolument tout autour de cette histoire de supprimer ses mails n’est que du bullshit et aucun des défenseurs de ces actions vides de sens n’a la moindre idée de l’état de l’art actuel du métier de stockage de données. Tous les supports de stockage ne consomment de l’énergie que pour lire et écrire la donnée.

    1. Bonjour.
      Je pense que vous faites erreur sur “la norme”, mais peut-être que moi aussi… Avez-vous des chiffres. Moi, ma femme, ma mère… utilisons les mails en local, et exceptionellement en ligne. Tort ou raison de le faire, peu importe…
      Sur la consommation des mails supprimés/non supprimés je suis d’accord que c’est du bullshit de com, cependant d’un point de vue exact je ne sais pas si on peut éviter d’entrer dans les détails. (voir mon autre commentaire)

      1. Certes il y a encore des gens qui téléchargent leurs email, mais il est clair qu’un grand nombre de gens stocke ses emails dans le cloud.

        Notamment, la capture d’écran d’illustration montre GMail, un service cloud. Donc d’accord avec Jérémy, ce n’est pas supprimer des emails sur GMail ou similaire qui va permettre de faire durer un terminal.

        À cette (im)précision près, merci Bon Pote et Tristan, c’est un chouette article. 🙂

        1. “il est clair” -> ce chiffre me parait vague 🙂 Peut-être, mais peut-être pas.

          GMail “un service cloud” -> certes, mais cela ne change rien, je télécharge mes mails de GMail aussi. C’est pratique, ils me sont ainsi accessibles offline.
          D’ailleurs ça économise de la bande passante quand je consulte des vieux mails. (bon heu ok, très peu de bande passante)

          1. Des chiffres ! Selon les articles Wikipédia respectifs (sources citées dans les articles en question) : 1,5 milliards d’utilisateurs de GMail, 400 millions d’Outlook.com, 225 millions de Yahoo! Mail. Ça fait indéniablement pas mal. 🙂

            Je pense que vous êtes nettement plus power user que la moyenne [citation needed] 😉 Au fait, je pense que l’appli GMail télécharge aussi certains messages, dans un cache. Mais comme c’est un cache, on peut espérer que sa taille s’adapte automatiquement à l’espace disponible sur l’appareil.

          2. Pour info, les configurations par défaut sur la majorité des services mail à ce jour sont en IMAP.
            Concrètement, même si vous téléchargez vos mails sur votre pc via Outlook ou THunderbird par exemple, ceux-ci sont en fait toujours stocké en parallèle sur les serveurs de messagerie.

            Votre boîte mail locale agit en tant que réplique, et toute modification dessus se répercute sur la boîte mail distante, hébergée en ligne.

            Le fait de ne garder que ses mails en local est devenu un paramètre optionnel et non plus sélectionné par défaut.
            Par méconnaissance du fonctionnement ou des outils, de nombreuses personnes pensent utiliser leur messagerie “en local” alors qu’elles accèdent toujours à la version stockée en ligne.

      2. Mais la plupart des gens n’ont pas la moindre idée de cette question. Je viens d’apprendre en vous lisant que gmail (ma boite pro, hélas. Google pose d’autres questions éthiques que celle de ses CO2 émis dans son coeur de métier….) est un cloud. Tant mieux.
        Mais les autres? J’en sais rien moi, est-ce que je télécharge ou je lis en ligne mes mails de 2014 ou de 2022 sur Yahoo.fr ou sfr.fr . Comment on sait ça???
        Bon du coup ça veut surtout dire utilisez des disques dur externes plutôt que charger votre c:/ ou D:/ pour faire tenir la bête plus longtemps, c’est ça?
        Merci en tout cas de m’avoir permis de prendre du recul sur cet article de Bon Pote que j’allais partager sans réserve alors qu’objectivement je n’y connais rien.

        1. D’une manière générale les articles de BonPote ont cette qualité de ne pas simplifier les choses à outrance et de citer des sources. Cela en fait des articles bien plus partageables que d’autres. Cela ne doit pas empêcher de prendre du recul et de continuer à apprendre pour autant bien sûr.

          Le numérique est devenu omniprésent dans nos vies et nos pratiques, mais c’est un sujet très complexe et mal maîtrisé, par les utilisateurs, les entreprises, les gouvernements et… les informaticiens. Donc TOUT LE MONDE doit faire preuve d’humilité en traitant ce sujet.

        2. Pour faire simple, même si vous utilisez un logiciel de messagerie genre Outlook sur votre pc, les mails sont avant tout stocké sur un serveur accessible en ligne, qu’il soit hébergé chez Orange, SFR, Yahoo et d’autres.

          C’est le même principe aujourd’hui avec les mails professionnels et l’avènement du Cloud et de Microsoft 365, la suite Microsoft en ligne.

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