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A nos parents et grands-parents

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Ce n’est pas facile tous les jours d’être le petit écolo de la famille. L’écolo du bureau. L’écolo de la bande d’amis qui a beaucoup changé, parfois un peu trop aux goûts de certains.

Ce n’est pas toujours facile de parler d’écologie ou de politique sans que le ton monte. On ne sait jamais trop comment s’y prendre. Vous perdez patience, nous perdons patience, et cela finit en dialogue de sourd. Alors cette lettre veut essayer de mettre les choses à plat. Repartir sur de bonnes bases. A l’écrit, à tête reposée, le message aura peut-être plus de chance d’être entendu.

Avant toute chose, clarifions un point. Cette démarche n’a pas pour but de pointer du doigt une personne, un groupe de personnes, voire une génération. Le but est de dialoguer, pas de fustiger. Nous avons besoin de vous, et n’y arriverons pas sans vous.

Nous ressentons qu’il est parfois difficile d’aborder les problématiques d’écologie avec vous, plus qu’avec d’autres personnes. Pourtant, le but n’est pas d’accuser. Ou de chercher des coupables pendant 30 ans. Nous avons vraiment mieux à faire. Oui, certains d’entre vous ont merdé. Ont consommé à outrance, sans penser aux conséquences. Mais nous aussi on a merdé. Nous aussi on a grandi en voulant toujours le dernier gadget à la mode, la plus grande télé et la plus grosse voiture. S’envoler à l’autre bout du monde et prendre la meilleure photo pour récolter des likes sur Instagram. C’est très exactement ce mode de vie là qu’il faut urgemment abandonner.

Ces derniers mois, nous avons pu entendre les pires excuses pour ne pas changer. C’est toujours la faute des autres, ou aux autres de changer en premier. Ça aussi, ce n’est plus possible. Le changement climatique est un problème physique qui se moque des états d’âme. Nous sommes rentrés dans une course contre la montre où tout le monde devra non seulement participer, mais gagner. A la différence de la compétition habituelle, si le gagnant n’aide pas les autres, il aura également perdu.

Il est inutile de vous rappeler à quel point nous sommes dans une situation critique. L’Amazonie, fameux poumon de la Terre (c’est faux), émet plus de CO2 qu’elle en absorbe. Les glaciers que nous avions la chance d’observer lors de nos vacances pendant 20 ans fondent à une vitesse record. La biodiversité est en chute libre depuis 40 ans. En Californie, à cause des sécheresses, ils transportent des saumons dans des camions afin de les mettre dans une autre rivière. Que faut-il de plus ?

Personne n’est à l’abri, tout le monde sera concerné et touché. Sans changement drastique, il fera 50 degrés en France avant 2050. Personne n’a envie de connaître ça. Alors nous vous demandons 3 choses.

Premièrement, ecoutez-nous. La manière n’est pas toujours parfaite, mais si nous vous répétons que la situation est grave et qu’il faut changer, ce n’est pas par plaisir : c’est par nécessité. Ce que nous répétons n’est pas une opinion. Ce sont les conclusions de décennies de recherches scientifiques. Des décennies que des scientifiques alertent sur la situation et nous devons tout faire pour rectifier le tir avant que la seule chose qu’ils aient à nous dire soit “on vous avait prévenus”. Ce cri d’alarme n’est pas une guerre d’égos pour savoir qui a tort ou raison. Rassurez-vous, nous préférerions que tout ceci soit faux et que le changement climatique n’ait rien à voir avec l’activité humaine. Car non, tout ceci n’est pas naturel. C’est faux. Même si le voisin, Jean-Michel Cyclesolaire, l’a entendu sur CNEWS. Cela n’a aucun fondement scientifique.

Deuxièmement, comprenez-nous. Si vous nous écoutez, vous comprendrez alors pourquoi nous sommes mal à l’aise dans ce métier qui contribue à accélérer la destruction du vivant. Pourquoi la définition de la réussite que nous avons appris depuis 50 ans n’a plus aucun sens. Vous comprendrez pourquoi nous ne pouvons plus accepter que vous partiez une semaine à l’autre bout du monde et qu’au retour, vous soyez en train de regarder la prochaine croisière en Méditerranée. Que vous ayez travaillé toute votre vie pour nous assurer un confort, nous l’entendons parfaitement. Mais si ce confort est basé sur l’exploitation du vivant, ou d’autres êtres vivants (sous quelque forme que ce soit), nous n’en voulons plus. Ca ne pourra pas continuer ainsi.

Enfin, et c’est la suite logique des deux premiers points : nous aimerions que vous fassiez l’effort de ne pas enfoncer le clou. La situation est catastrophique, mais nous avons encore la possibilité de rendre cette planète soutenable. Pour vous, pour nous, pour nos enfants. Nous ne pourrons y arriver que si nous faisons un effort tous ensemble. Il est impensable de le faire sans une partie de la population qui, nous en sommes sûrs, nous aime et ne souhaite pas laisser une planète invivable. Aussi, vous comprendrez qu’il n’est plus possible de dire que vous nous aimez et que vous feriez tout pour nous et nos enfants, tout en continuant à vivre comme s’il n’y avait pas de lendemain. Cette liberté à travers ces voyages à l’autre bout du monde, ces croisières, la viande midi et soir, ce siège chauffant indispensable… Tout ceci doit être à titre exceptionnel, et non la norme. Cette liberté a un prix, c’est l’avenir de vos enfants et de vos petits enfants.

Nous espérons que ce message ne restera pas lettre morte. Il n’y a pas d’écolo parfait, ou d’écolo unique. Nous devons en revanche tous prendre conscience de l’ampleur du problème, se parler, et réfléchir ensemble à comment améliorer la situation. Ne pas se réveiller un jour et avoir le regard d’un enfant qui vous demandera si vous saviez, et ce que vous avez alors fait pour changer la situation. Nous avons besoin de vous. Nous n’y arriverons pas sans vous.

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17 Responses

  1. Cette lettre me parle encore plus en ce moment, où j’explique à ma maman de 77 ans que je change de banque pour des raisons écologiques (je quitte le crédit agricole où elle a travaillé toute sa vie, pour le crédit coopératif ) et que j’arrête les voyages en avion. Réponse de sa part : pfff, faut pas exagérer ! J’avoue que c’est assez désespérant à force. ..

  2. Ce n’est pas un problème, vous n’etez pas tous responsable, on l’aurait été autant en naissant à votre époque.
    Notre génération a évolué, grâce à la votre. Ce n’est pas être aisé le problème, c’est les choix qui ont été fait par votre génération qui sont blamés.

    C’est un peu une généralisation, mais bon moi je ne dis pas que je n’aurais pas fait pareil que vous, c’était un paradigme différent, remettre toute la faute sur votre génération est facile, le plus important est d’avancer ensemble maintenant.

  3. Bonjour,

    Je ne cherche pas à être désagréable mais tout me dérange dans votre “lettre”.

    Moi je suis végane, antispéciste et je pourrais vous faire la même à travers le prisme de ma conscientisation personnelle plus avancée, d’autant plus que vous paraissez suffisamment informé à l’instant T, contrairement aux personnes auxquelles vous vous adressez avec beaucoup d’exigence en toute illégitimité à mon sens.

    Je pourrais entre autres vous rappeler que la désignée “viande” par vos soins était à l’origine le repas, pas des animaux morts ; que Voltaire écrivait déjà en son temps : “Qu’y-a-t ‘il de plus abominable que de se nourrir perpétuellement de cadavres ?!”. Au-delà de l’amour pour les animaux comme seule motivation chez certains, l’éveil des consciences au nécessaire respect du vivant, avant tout du point de vue éthique et philosophique n‘est donc pas né avec les “écolos”, principalement opportunistes. Au contraire cela date de bien avant Pythagore, lui-même philosophe, astrologue, architecte, végétarien voire végane (cf. régime de Pythagore) bien qu’on ait préféré nous abuser en le réduisant à son satané théorème mathématique, à coups de trique si besoin – comme sur les animaux.

    Votre “avenir meilleur” ne me fait pas rêver et me paraît tout aussi illusoire que le temps présent. Je ne vois toujours pas la pertinence de faire des enfants pour leur inculquer qu’aimer un animal consiste aussi bien à l’acheter en magasin pour le cajoler qu’à le manger “bio en petite quantité”. Le spécisme est la porte ouverte à la cause première de tous nos maux : les inégalités, qu’elles soient de classe, de condition, de “race”, de genre, de nature etc., qui engendrent toutes les formes de domination. Ainsi, perpétuer le spécisme et prétendre combattre le capitalisme pour sauver l’humanité est un non-sens absolu, ce dernier n‘étant rien d’autre que le fruit du premier. Cela consiste à renforcer l’idée absurde qu’un humain par qui la vie devient la mort est plus utile à la planète Terre qu’un ver de terre sans qui la vie devient la mort.

    Selon mon propre prisme on ne peut pas être réellement écologiste sans être antispéciste, vous voyez… Mais moi je ne vous en fais pas le procès.

    Pour avoir longtemps fait de la prévention (dans un autre domaine), je peux témoigner que le déclic individuel n’a rien de rationnel, qu’il se fout bien des chiffres, des tableaux, des “preuves”, de la temporalité, et qu’il obéit encore moins aux injonctions péremptoires ou à la menace (il n’y a qu’à voir l’actualité !). Cela relève de l’intime, du personnel. On peut bien s’y épuiser comme vous le faites, mais on ne peut pas obliger les autres à changer. Je dirais même plus, on n’en a pas le droit. Le “c’est pour ton bien” est une des plus grandes violences éducatives (et politiques) dont les humains ont le secret. Quant au chantage affectif et la culpabilisation, ses corollaires, c’est encore plus immoral et contre-productif. Les commentaires sous vos articles de blog en attestent régulièrement : on ne convainc que les convaincus d’avance.

    Votre lettre est donc vaine tout autant que la mienne factuelle, longuement argumentée, abondamment illustrée, le serait. A cela vous ne pourriez m’opposer que vos propres “résistances” sous des arguments fallacieux tant que vous n’êtes pas prêt à renoncer à vos plaisirs et privilèges. Celles-là mêmes que vous refusez à vos aînés, seulement coupables d’être nés à un autre moment par la volonté de parents inconscients puisque mineurs : on ne peut devenir un adulte accompli et responsable avec un père, puis un dieu, un président, un patron, un chef omnipotent au-dessus de sa tête en permanence. On ne peut pas plus sans naïveté acculer nos “élus” à nous aider.

    OK, vous avez eu la “révélation”. Vous avez fait votre mea culpa, et après ?! Vous y avez mis le temps qu’il fallait, celui dont vous aviez besoin. Personne ne vous y a obligé. C’est très bien, mais cela ne vous donne pas le droit d’oublier d’où vous venez, comme ces anciens fumeurs qui ont changé de camp pour mieux cracher sur les autres désormais. Ils ont peut-être gagné en santé, mais pas en humanité. Que cela vous plaise ou non, le poids de vos actes à venir vous incombe à vous seul désormais. Et la conscientisation ne fait manifestement que commencer… Tout est à réinventer. Le droit A l’enfant, par exemple est à réinterroger. Ce n’est ni un objet ni une possession, encore moins un dû. Vous voyez, la remise en question et en perspective est un chemin sans fin à accomplir d’abord vers soi-même… Ainsi, chacun son chemin, à son rythme, celui de l’humilité, de la solitude voire du désespoir, c’est vrai. Avec des siècles de retard, de retour en arrière, de déni, pas sûr que la planète attendra.

    Vous avez déjà eu le courage de vous lâcher des deux mains alors qu’il est si facile (et plus nourrissant) de tricher. Vous vous êtes en partie affranchi. Pour le respect de soi-même et des autres, rien ne vaut la congruence. Aussi, ne vous usez pas inutilement, cessez de juger les autres, de les acculer, de leur faire porter le poids de vos erreurs passées et à venir. Partagez plutôt vos ressources avec la sérénité du devoir accompli. Pour ce qui est de convaincre, au contraire du discours rien ne vaut l’exemple, croyez-moi !

      1. Oui, j’adhère plutôt à ce billet, et en partage la conclusion, avec une nuance essentielle, toutefois. Pour moi exemplarité ne signifie aucunement “perfection” ou “sainteté”. La perfection n’est pas d’ici, les êtres parfaits non plus. L’exemplarité n’ôte pas le droit à l’erreur, aux tâtonnements, mais repose sur l’honnêteté. Cela signifie simplement incarner et donner à voir par la force des choses que l’on fait de son mieux en ne demandant des efforts qu’à soi-même. Ce qui retire à quiconque la légitimité de critiquer nos éventuelles insuffisances, comme à nous-même le droit de pointer celles des autres. C’est alors que l’on peut déranger certains par notre mode d’être – politique, d’une certaine façon -, mais également en interpeller d’autres plus favorablement, curieux de comprendre, d’apprendre sans se sentir culpabilisés. C’est là que le dialogue peut se nouer.

        Le fait qu’à un moment donné vous ayez quitté un emploi rémunérateur mais contraire à vos valeurs, vos idéaux, a probablement été bien plus porteur de votre message, plus convaincant que tous les discours, informations, coups de gueule publiés jusque-là, malgré la somme colossale de travail que cela vous a coûté. C’est ça l’exemplarité dont je parle. La seule capable de faire des émules.

        De mon point de vue, cela ne signifie pas pour autant que vous deviez désormais à quiconque plus qu’à vous-même d’incarner vos valeurs du mieux possible. 90 % ce sera toujours mieux que 10% à condition de ne rien exiger ni même attendre des autres.

    1. Je ne suis pas certain de comprendre le sens de ce commentaire. Le malentendu, je pense, réside dans une certaine mécompréhension de la façon dont se diffusent les idées. Ainsi, la “révélation” de Bon Pote que vous évoquez est tout sauf une révélation au sens christique du terme : il n’y a pas à s’asseoir et attendre qu’elle vienne. Elle n’a rien d’intime ou de personnel comme vous le dites (la réaction face au vertige des conséquences, si, probablement). Le changement climatique est précisément inaccessible à nos sens : c’est le résultat d’une construction intellectuelle. Se l’approprier n’est rendu possible que que par des échanges, des informations, aidée aussi par une forme de curiosité, sans doute. Souvent par le biais de relais (familles, amis, politiques, scientifiques, qu’importe) qui ont, consciemment ou pas, un peu de notre attention ou de notre estime. Cette lettre n’est pas une mise en accusation telle que vous semblez la considérer, et je ne vois pas pourquoi un “repenti” n’aurait pas à inviter les autres à ne pas reproduire les erreurs qu’il a lui-même commises, au simple titre qu’il est précisément repenti. Cette lettre est plutôt un outil à la disposition du lectorat de Bon Pote, fait essentiellement de convaincus par la cause mais aussi de néophytes de ladite cause, sur la façon d’aborder le sujet avec les générations précédentes. Cette lettre, tout comme les articles de ce site, tout comme les conférences d’experts, articles scientifiques, productions du GIEC, etc., font partie de la diffusion des idées. Essayer de faire sa part dans son coin est une condition nécessaire, mais très largement insuffisante si l’on a l’objectif de voir les choses changer à l’échelle. C’est un objectif que vous avez le droit de ne pas partager, mais ce serait plus simple si vous le formuliez ainsi.

      1. Je vous remercie pour votre réponse à mon premier commentaire, que je m’étais par la suite reproché sur la forme. A la lecture de cette “lettre”, je me suis moi-même sentie agressée en lieu et place d’éventuels destinataires, en n’étant pourtant pas concernée, et j’ai réagi de façon épidermique. Je profite de cette réponse pour présenter mes excuses à Bon Pote sur ce point.
        Pour le reste, ne reniant nullement le fond de mon argumentaire, que je ne reconnais pas dans votre retour d’analyse, comme j’ai décidé de ne plus me justifier de propos que je n’ai pas tenus, je vais en rester là avec vous.

  4. Je comprends mais je n’adhère pas .
    J’accepte volontiers de me ranger du coté de la sobriété heureuse, de me libérer de la surconsommation et d’éviter le gaspillage.
    Mais j’ai la lucidité de constater que la France a déjà beaucoup donné en matière d’énergie propre (merci le nucléaire) et de désindustrialisation. Le problème est géopolitique et nous n’avons aucune influence sur les deux grands pollueurs de la planète : Chine et USA. La décroissance déclenchera inévitablement une troisième guerre mondiale , alors autant la différer le plus longtemps possible et ne désespérons pas de progrès techniques décisifs ( OGM maîtrisés , hydrogène propre, recyclage généralisé…etc….)
    Et surtout n’oublions jamais qu’il n’est de richesse que hommes . C’est en traversant les épreuves, même les plus douloureuses, que le génie humain se révèle. Non au confinements mortifères des peuples et des esprits .Le monde réel est intérieur, inaccessible à toutes pollutions.

  5. Né en 1955, babyboomer, ayant des grands parents qui n’ont connu le frigo et la télé que vers la soixantaine et qui n’ont jamais pris l’avion, j’ai grandi dans la foi (laïque) dans le progrès et l’éducation.
    J’ai fait de bonnes études d’ingénieur, j’ai travaillé dans un grand groupe et j’ai sans doute contribué, par mon pouvoir d’achat, aux émissions de GES des 10 % des français les plus aisés.

    Mais j’ai été sensible (malheureusement sans lire l’original à l’époque) aux arguments du rapport « du Club de Rome » dans les années 70. Puis j’ai lu, dans les années 90 le livre « Gros temps sur la planète » de Duplessy et Morel (Odile Jacob). Ça m’a remis les idées en place sur le « système terre » et sur l’impact excessif de notre espèce. Auparavant, j’étais un lecteur assidu de Konrad Lorenz et Stephen G. Gould, ce qui fait que l’approche « système » en écologie ne m’était pas inconnue. Je pense que mon parcours de boomer a bifurqué à partir de là.

    Alors depuis 30 ans, je fais durer le plus longtemps possible ma voiture (qui n’est pas grosse), je me déplace en train, je répare tout ce que je peux au lieu de remplacer (mais je le faisais déjà avant, par plaisir – je suis un ingénieur-bricoleur). Je n’ai voyagé « au bout du monde » que pour mon boulot…

    Je suis très sensible à ce « message aux parents et grands-parents » de Bon Pote. J’ai l’impression qu’il s’adresse à moi alors que je ne fais pas de croisière, que je ne vais pas au bout du monde, que je n’achète pas de siège chauffant ni de piscine, que je ne mange que rarement de la viande… Mais je fais partie des retraités à haut niveau de vie, je suis donc « coupable, forcément coupable ».

    Depuis que j’ai du temps disponible, je suis animateur de la Fresque du Climat, je participe activement à l’association des Shifters, je suis abonné aux productions de Jean-Marc Jancovici, Le Réveilleur, Bon Pote, Juliette Nouel, et bien d’autres… J’essaie de faire ce que je peux pour convaincre ma génération (mais aussi la suivante) que notre façon de consommer issue de l’après guerre et des 30 glorieuses est sans issue,… mais c’est très loin de marcher à 100 % !

    It’s a long way !

  6. Si jamais tu as besoin d’un témoignage pour un sujet qui traite du “changement de métier afin de moins contribuer à la destruction du vivant” n’hésite pas à me contacter. Après des études dans le sport (STAPS) puis une ESC et 8 années à bosser dans le VTT et le Ski (mes sports passion), je suis repassé par un peu de charpente, puis ouvrier sylvicole, et maintenant technicien forestier à l’ONF. Je suis très loin d’avoir réduit mon empreinte comme je l’aimerais, mais au moins j’ai changé de carrière pour arrêter de jouer le jeu d’un système capitalisten, trop nombriliste et court-termiste.

    1. Bonjour Olivier,
      je suis intéressé par votre témoignage. Je vous mettrais mon adresse en commentaire si vous répondez à celui-ci (ou si bonpote peut vous la transmettre).
      Merci d’avance
      Théophile

  7. Bien sûr cette lettre aux aïeux est bien naturelle louable utile etc …mais elle arrive hélas bien
    trop tard . Ceux qui sont bien informés le savent parfaitement .

    La génération boomer a saccagé la planète sans vraiment le vouloir ni même le savoir : post 45 une autoroute de l avenir infini s ouvrait en grand et tout devenir possible au nom du progrès .
    Mais aveugles et euphoriques personne n a écouté le rapport meadows en 72 . Rapport que les dirigeants ont pourtant lus …en l’ignorant .

    Il nous faut a présent enfants et petits enfants payer la facture de nos aïeux qui ont péter dans la soie . C est un fait .

    Les eco villages Bisounours st en effet une des solutions mais peanuts en rapport au mastodonte industriel et consumériste . L inertie dévastatrice est bien trop puissante et nous n avons plus une seconde devant nous .

    A lire : ” le climat n est pas le bon combat de Jean Christophe Anna ” qui pose magistralement la globalité du collapse en cours .

    1. 1) Le rapport Meadows a quasi tout faux…. et n’a pas pensé au “progrès”
      2) le progrès, c’est aussi nourrir/soigner les gens mieux qu’avant. On est passé de 2 à 8 milliards d’habitants, sans progrès on serait resté à 2… de là a conclure qu’on en a sauvé 6 est un peu osé mais il ne faut quand même pas oublier les gens sauvés (vous même?) par le méchant “progrès”…

      1. Hélas pour vous ( sous information manifeste ) le rapport meadows a vu tout juste. Bien au contraire ! Même 50 ans après et a la quasi virgule près. !! De grâce renseignez vous .

        Quand au progrès directement issu du pillage de la terre ( la seule ” intelligence ” de l homme ne suffit pas ! ) , il faudra bien en payer le prix et c est demain . Si si !

      2. Étrangement, lorsqu’on évoque « le progrès », c’est toujours dans un sens exclusivement positif. Nuancer ses bienfaits oscille entre le crime de lèse-majesté et le risque de passer pour un adepte de la lampe à huile. Or, si le progrès a effectivement permis beaucoup de choses, il est aussi synonyme d’excès dans probablement tous les domaines. Nous ne sommes pas seulement mieux nourris, nous sommes surtout trop nourris.

      3. ” On est passé de 2 à 8 milliards d’habitants, sans progrès on serait resté à 2… de là a conclure qu’on en a sauvé 6 est un peu osé ”

        C est un des dominos responsable du collapse en cours . La terre au rytme actuel peut supporter a peine 3 , 5 milliards d habitants . Il n y a donc aucune gloire a en compter 8 puisque les 4,5 autres accélèrent
        considérablementt ce collapse . Ou est le pseudo progrès ??
        De ce point de vue la prochaine guerre mondiale pour les. Ressources fondamentales qui s épuisent largement. , va faire un peu ” le ménage ” ….. Mais chuuuut …tout cela est tabou n est ce pas ?

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Auteur
Thomas Wagner
Prendra sa retraite quand le réchauffement climatique sera de l’histoire ancienne

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  1. Cette lettre me parle encore plus en ce moment, où j’explique à ma maman de 77 ans que je change de banque pour des raisons écologiques (je quitte le crédit agricole où elle a travaillé toute sa vie, pour le crédit coopératif ) et que j’arrête les voyages en avion. Réponse de sa part : pfff, faut pas exagérer ! J’avoue que c’est assez désespérant à force. ..

  2. Ce n’est pas un problème, vous n’etez pas tous responsable, on l’aurait été autant en naissant à votre époque.
    Notre génération a évolué, grâce à la votre. Ce n’est pas être aisé le problème, c’est les choix qui ont été fait par votre génération qui sont blamés.

    C’est un peu une généralisation, mais bon moi je ne dis pas que je n’aurais pas fait pareil que vous, c’était un paradigme différent, remettre toute la faute sur votre génération est facile, le plus important est d’avancer ensemble maintenant.

  3. Bonjour,

    Je ne cherche pas à être désagréable mais tout me dérange dans votre “lettre”.

    Moi je suis végane, antispéciste et je pourrais vous faire la même à travers le prisme de ma conscientisation personnelle plus avancée, d’autant plus que vous paraissez suffisamment informé à l’instant T, contrairement aux personnes auxquelles vous vous adressez avec beaucoup d’exigence en toute illégitimité à mon sens.

    Je pourrais entre autres vous rappeler que la désignée “viande” par vos soins était à l’origine le repas, pas des animaux morts ; que Voltaire écrivait déjà en son temps : “Qu’y-a-t ‘il de plus abominable que de se nourrir perpétuellement de cadavres ?!”. Au-delà de l’amour pour les animaux comme seule motivation chez certains, l’éveil des consciences au nécessaire respect du vivant, avant tout du point de vue éthique et philosophique n‘est donc pas né avec les “écolos”, principalement opportunistes. Au contraire cela date de bien avant Pythagore, lui-même philosophe, astrologue, architecte, végétarien voire végane (cf. régime de Pythagore) bien qu’on ait préféré nous abuser en le réduisant à son satané théorème mathématique, à coups de trique si besoin – comme sur les animaux.

    Votre “avenir meilleur” ne me fait pas rêver et me paraît tout aussi illusoire que le temps présent. Je ne vois toujours pas la pertinence de faire des enfants pour leur inculquer qu’aimer un animal consiste aussi bien à l’acheter en magasin pour le cajoler qu’à le manger “bio en petite quantité”. Le spécisme est la porte ouverte à la cause première de tous nos maux : les inégalités, qu’elles soient de classe, de condition, de “race”, de genre, de nature etc., qui engendrent toutes les formes de domination. Ainsi, perpétuer le spécisme et prétendre combattre le capitalisme pour sauver l’humanité est un non-sens absolu, ce dernier n‘étant rien d’autre que le fruit du premier. Cela consiste à renforcer l’idée absurde qu’un humain par qui la vie devient la mort est plus utile à la planète Terre qu’un ver de terre sans qui la vie devient la mort.

    Selon mon propre prisme on ne peut pas être réellement écologiste sans être antispéciste, vous voyez… Mais moi je ne vous en fais pas le procès.

    Pour avoir longtemps fait de la prévention (dans un autre domaine), je peux témoigner que le déclic individuel n’a rien de rationnel, qu’il se fout bien des chiffres, des tableaux, des “preuves”, de la temporalité, et qu’il obéit encore moins aux injonctions péremptoires ou à la menace (il n’y a qu’à voir l’actualité !). Cela relève de l’intime, du personnel. On peut bien s’y épuiser comme vous le faites, mais on ne peut pas obliger les autres à changer. Je dirais même plus, on n’en a pas le droit. Le “c’est pour ton bien” est une des plus grandes violences éducatives (et politiques) dont les humains ont le secret. Quant au chantage affectif et la culpabilisation, ses corollaires, c’est encore plus immoral et contre-productif. Les commentaires sous vos articles de blog en attestent régulièrement : on ne convainc que les convaincus d’avance.

    Votre lettre est donc vaine tout autant que la mienne factuelle, longuement argumentée, abondamment illustrée, le serait. A cela vous ne pourriez m’opposer que vos propres “résistances” sous des arguments fallacieux tant que vous n’êtes pas prêt à renoncer à vos plaisirs et privilèges. Celles-là mêmes que vous refusez à vos aînés, seulement coupables d’être nés à un autre moment par la volonté de parents inconscients puisque mineurs : on ne peut devenir un adulte accompli et responsable avec un père, puis un dieu, un président, un patron, un chef omnipotent au-dessus de sa tête en permanence. On ne peut pas plus sans naïveté acculer nos “élus” à nous aider.

    OK, vous avez eu la “révélation”. Vous avez fait votre mea culpa, et après ?! Vous y avez mis le temps qu’il fallait, celui dont vous aviez besoin. Personne ne vous y a obligé. C’est très bien, mais cela ne vous donne pas le droit d’oublier d’où vous venez, comme ces anciens fumeurs qui ont changé de camp pour mieux cracher sur les autres désormais. Ils ont peut-être gagné en santé, mais pas en humanité. Que cela vous plaise ou non, le poids de vos actes à venir vous incombe à vous seul désormais. Et la conscientisation ne fait manifestement que commencer… Tout est à réinventer. Le droit A l’enfant, par exemple est à réinterroger. Ce n’est ni un objet ni une possession, encore moins un dû. Vous voyez, la remise en question et en perspective est un chemin sans fin à accomplir d’abord vers soi-même… Ainsi, chacun son chemin, à son rythme, celui de l’humilité, de la solitude voire du désespoir, c’est vrai. Avec des siècles de retard, de retour en arrière, de déni, pas sûr que la planète attendra.

    Vous avez déjà eu le courage de vous lâcher des deux mains alors qu’il est si facile (et plus nourrissant) de tricher. Vous vous êtes en partie affranchi. Pour le respect de soi-même et des autres, rien ne vaut la congruence. Aussi, ne vous usez pas inutilement, cessez de juger les autres, de les acculer, de leur faire porter le poids de vos erreurs passées et à venir. Partagez plutôt vos ressources avec la sérénité du devoir accompli. Pour ce qui est de convaincre, au contraire du discours rien ne vaut l’exemple, croyez-moi !

      1. Oui, j’adhère plutôt à ce billet, et en partage la conclusion, avec une nuance essentielle, toutefois. Pour moi exemplarité ne signifie aucunement “perfection” ou “sainteté”. La perfection n’est pas d’ici, les êtres parfaits non plus. L’exemplarité n’ôte pas le droit à l’erreur, aux tâtonnements, mais repose sur l’honnêteté. Cela signifie simplement incarner et donner à voir par la force des choses que l’on fait de son mieux en ne demandant des efforts qu’à soi-même. Ce qui retire à quiconque la légitimité de critiquer nos éventuelles insuffisances, comme à nous-même le droit de pointer celles des autres. C’est alors que l’on peut déranger certains par notre mode d’être – politique, d’une certaine façon -, mais également en interpeller d’autres plus favorablement, curieux de comprendre, d’apprendre sans se sentir culpabilisés. C’est là que le dialogue peut se nouer.

        Le fait qu’à un moment donné vous ayez quitté un emploi rémunérateur mais contraire à vos valeurs, vos idéaux, a probablement été bien plus porteur de votre message, plus convaincant que tous les discours, informations, coups de gueule publiés jusque-là, malgré la somme colossale de travail que cela vous a coûté. C’est ça l’exemplarité dont je parle. La seule capable de faire des émules.

        De mon point de vue, cela ne signifie pas pour autant que vous deviez désormais à quiconque plus qu’à vous-même d’incarner vos valeurs du mieux possible. 90 % ce sera toujours mieux que 10% à condition de ne rien exiger ni même attendre des autres.

    1. Je ne suis pas certain de comprendre le sens de ce commentaire. Le malentendu, je pense, réside dans une certaine mécompréhension de la façon dont se diffusent les idées. Ainsi, la “révélation” de Bon Pote que vous évoquez est tout sauf une révélation au sens christique du terme : il n’y a pas à s’asseoir et attendre qu’elle vienne. Elle n’a rien d’intime ou de personnel comme vous le dites (la réaction face au vertige des conséquences, si, probablement). Le changement climatique est précisément inaccessible à nos sens : c’est le résultat d’une construction intellectuelle. Se l’approprier n’est rendu possible que que par des échanges, des informations, aidée aussi par une forme de curiosité, sans doute. Souvent par le biais de relais (familles, amis, politiques, scientifiques, qu’importe) qui ont, consciemment ou pas, un peu de notre attention ou de notre estime. Cette lettre n’est pas une mise en accusation telle que vous semblez la considérer, et je ne vois pas pourquoi un “repenti” n’aurait pas à inviter les autres à ne pas reproduire les erreurs qu’il a lui-même commises, au simple titre qu’il est précisément repenti. Cette lettre est plutôt un outil à la disposition du lectorat de Bon Pote, fait essentiellement de convaincus par la cause mais aussi de néophytes de ladite cause, sur la façon d’aborder le sujet avec les générations précédentes. Cette lettre, tout comme les articles de ce site, tout comme les conférences d’experts, articles scientifiques, productions du GIEC, etc., font partie de la diffusion des idées. Essayer de faire sa part dans son coin est une condition nécessaire, mais très largement insuffisante si l’on a l’objectif de voir les choses changer à l’échelle. C’est un objectif que vous avez le droit de ne pas partager, mais ce serait plus simple si vous le formuliez ainsi.

      1. Je vous remercie pour votre réponse à mon premier commentaire, que je m’étais par la suite reproché sur la forme. A la lecture de cette “lettre”, je me suis moi-même sentie agressée en lieu et place d’éventuels destinataires, en n’étant pourtant pas concernée, et j’ai réagi de façon épidermique. Je profite de cette réponse pour présenter mes excuses à Bon Pote sur ce point.
        Pour le reste, ne reniant nullement le fond de mon argumentaire, que je ne reconnais pas dans votre retour d’analyse, comme j’ai décidé de ne plus me justifier de propos que je n’ai pas tenus, je vais en rester là avec vous.

  4. Je comprends mais je n’adhère pas .
    J’accepte volontiers de me ranger du coté de la sobriété heureuse, de me libérer de la surconsommation et d’éviter le gaspillage.
    Mais j’ai la lucidité de constater que la France a déjà beaucoup donné en matière d’énergie propre (merci le nucléaire) et de désindustrialisation. Le problème est géopolitique et nous n’avons aucune influence sur les deux grands pollueurs de la planète : Chine et USA. La décroissance déclenchera inévitablement une troisième guerre mondiale , alors autant la différer le plus longtemps possible et ne désespérons pas de progrès techniques décisifs ( OGM maîtrisés , hydrogène propre, recyclage généralisé…etc….)
    Et surtout n’oublions jamais qu’il n’est de richesse que hommes . C’est en traversant les épreuves, même les plus douloureuses, que le génie humain se révèle. Non au confinements mortifères des peuples et des esprits .Le monde réel est intérieur, inaccessible à toutes pollutions.

  5. Né en 1955, babyboomer, ayant des grands parents qui n’ont connu le frigo et la télé que vers la soixantaine et qui n’ont jamais pris l’avion, j’ai grandi dans la foi (laïque) dans le progrès et l’éducation.
    J’ai fait de bonnes études d’ingénieur, j’ai travaillé dans un grand groupe et j’ai sans doute contribué, par mon pouvoir d’achat, aux émissions de GES des 10 % des français les plus aisés.

    Mais j’ai été sensible (malheureusement sans lire l’original à l’époque) aux arguments du rapport « du Club de Rome » dans les années 70. Puis j’ai lu, dans les années 90 le livre « Gros temps sur la planète » de Duplessy et Morel (Odile Jacob). Ça m’a remis les idées en place sur le « système terre » et sur l’impact excessif de notre espèce. Auparavant, j’étais un lecteur assidu de Konrad Lorenz et Stephen G. Gould, ce qui fait que l’approche « système » en écologie ne m’était pas inconnue. Je pense que mon parcours de boomer a bifurqué à partir de là.

    Alors depuis 30 ans, je fais durer le plus longtemps possible ma voiture (qui n’est pas grosse), je me déplace en train, je répare tout ce que je peux au lieu de remplacer (mais je le faisais déjà avant, par plaisir – je suis un ingénieur-bricoleur). Je n’ai voyagé « au bout du monde » que pour mon boulot…

    Je suis très sensible à ce « message aux parents et grands-parents » de Bon Pote. J’ai l’impression qu’il s’adresse à moi alors que je ne fais pas de croisière, que je ne vais pas au bout du monde, que je n’achète pas de siège chauffant ni de piscine, que je ne mange que rarement de la viande… Mais je fais partie des retraités à haut niveau de vie, je suis donc « coupable, forcément coupable ».

    Depuis que j’ai du temps disponible, je suis animateur de la Fresque du Climat, je participe activement à l’association des Shifters, je suis abonné aux productions de Jean-Marc Jancovici, Le Réveilleur, Bon Pote, Juliette Nouel, et bien d’autres… J’essaie de faire ce que je peux pour convaincre ma génération (mais aussi la suivante) que notre façon de consommer issue de l’après guerre et des 30 glorieuses est sans issue,… mais c’est très loin de marcher à 100 % !

    It’s a long way !

  6. Si jamais tu as besoin d’un témoignage pour un sujet qui traite du “changement de métier afin de moins contribuer à la destruction du vivant” n’hésite pas à me contacter. Après des études dans le sport (STAPS) puis une ESC et 8 années à bosser dans le VTT et le Ski (mes sports passion), je suis repassé par un peu de charpente, puis ouvrier sylvicole, et maintenant technicien forestier à l’ONF. Je suis très loin d’avoir réduit mon empreinte comme je l’aimerais, mais au moins j’ai changé de carrière pour arrêter de jouer le jeu d’un système capitalisten, trop nombriliste et court-termiste.

    1. Bonjour Olivier,
      je suis intéressé par votre témoignage. Je vous mettrais mon adresse en commentaire si vous répondez à celui-ci (ou si bonpote peut vous la transmettre).
      Merci d’avance
      Théophile

  7. Bien sûr cette lettre aux aïeux est bien naturelle louable utile etc …mais elle arrive hélas bien
    trop tard . Ceux qui sont bien informés le savent parfaitement .

    La génération boomer a saccagé la planète sans vraiment le vouloir ni même le savoir : post 45 une autoroute de l avenir infini s ouvrait en grand et tout devenir possible au nom du progrès .
    Mais aveugles et euphoriques personne n a écouté le rapport meadows en 72 . Rapport que les dirigeants ont pourtant lus …en l’ignorant .

    Il nous faut a présent enfants et petits enfants payer la facture de nos aïeux qui ont péter dans la soie . C est un fait .

    Les eco villages Bisounours st en effet une des solutions mais peanuts en rapport au mastodonte industriel et consumériste . L inertie dévastatrice est bien trop puissante et nous n avons plus une seconde devant nous .

    A lire : ” le climat n est pas le bon combat de Jean Christophe Anna ” qui pose magistralement la globalité du collapse en cours .

    1. 1) Le rapport Meadows a quasi tout faux…. et n’a pas pensé au “progrès”
      2) le progrès, c’est aussi nourrir/soigner les gens mieux qu’avant. On est passé de 2 à 8 milliards d’habitants, sans progrès on serait resté à 2… de là a conclure qu’on en a sauvé 6 est un peu osé mais il ne faut quand même pas oublier les gens sauvés (vous même?) par le méchant “progrès”…

      1. Hélas pour vous ( sous information manifeste ) le rapport meadows a vu tout juste. Bien au contraire ! Même 50 ans après et a la quasi virgule près. !! De grâce renseignez vous .

        Quand au progrès directement issu du pillage de la terre ( la seule ” intelligence ” de l homme ne suffit pas ! ) , il faudra bien en payer le prix et c est demain . Si si !

      2. Étrangement, lorsqu’on évoque « le progrès », c’est toujours dans un sens exclusivement positif. Nuancer ses bienfaits oscille entre le crime de lèse-majesté et le risque de passer pour un adepte de la lampe à huile. Or, si le progrès a effectivement permis beaucoup de choses, il est aussi synonyme d’excès dans probablement tous les domaines. Nous ne sommes pas seulement mieux nourris, nous sommes surtout trop nourris.

      3. ” On est passé de 2 à 8 milliards d’habitants, sans progrès on serait resté à 2… de là a conclure qu’on en a sauvé 6 est un peu osé ”

        C est un des dominos responsable du collapse en cours . La terre au rytme actuel peut supporter a peine 3 , 5 milliards d habitants . Il n y a donc aucune gloire a en compter 8 puisque les 4,5 autres accélèrent
        considérablementt ce collapse . Ou est le pseudo progrès ??
        De ce point de vue la prochaine guerre mondiale pour les. Ressources fondamentales qui s épuisent largement. , va faire un peu ” le ménage ” ….. Mais chuuuut …tout cela est tabou n est ce pas ?

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